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Jendi 11 Janvier,
1883. — Oaaranie-liuilïème année. — K° Il
Jeudi 11 Janvier.
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pest® (franco de pot't), pour :
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irifz M. Au». Ammèl, libraire 5, rus Brûlée.
Pïix du mmiéïo s 20 centime.
LE
r i
Journal Politique, Commercial, Maritime,
et Artistique.
CHEMIN DE FER DE L’ETAT. — D’Anvers pour Mallnes 5.40 m-, E., 3.30 s., E., — Pour
Bruxelles j.io, t>.3j, 1.29 ff., «.15 6., 9.50, 10.50 E., 12 E. 12.22, 1.15 B., 3.15 E., 3.54, 4.35 B.,
4.45, 5.54,6.50.6., 8.20 6., 9.13, 10.15 E. — Termond® et Gand 5.50, 8.27, 1.23, 4.50,7.23, E. —
Alost {par Ter-monde) 5.15, 9.50, 12.15, 3.54. 4.45, {par BruooeUei) 5.15, 6.50. 7.40 B.,
9.15, 9.50, 12.15, 1.15, 3.15, 5.54, 6.50 E., 10.15 E. — Pour Louvain 5.15, 5.40 B., 7.40,
9.15 E., 9.50, 1.15. 3.54, 4.45. 6.50. 7.28 E., 9. — Ninove, Gramment, LeBSine» Ath (par
Bruxelles-Nord) 5.15, 10.50 E., 12.15, 3.54, 6.50 E. - Bruges, Ostenda (par Mallnes)
6.40,9.50, 12.15, 3.54. 4.45 E.; {par Bruxelles) 5.15, 6.50,7.40 B., 9.50, 10.50 E., 12.15.10.15 E.,
3.15 È., 3.54, 4 45. — Courtrai. MouRcron. Tournai, Lille 5.15, 9.50,12.15/8.54, 4.45. — Calais
12.15, 4.45 S.. 1» et 2« cl. — Tirlemont, Liégw et Yerviers 5.15, 9.15 E., 12.15, 1.15 B., 3.54,
4.45 E., 5.55. — Landen 5.15, 9.50, 12.15, 4.45 B., 5.55,6.50 B. — Spa 5.15, 9.15 E., 9.50,12.15,
4.45 E. — Allemague 5.15,5.40 B., 9.15 B., 9.50, 12.15, 4.45 E., 10.15 B. — Boom 6.42, 8.25,
11.05,1.50,5.10,7.45,10.20. Retour : 5.05,7.38, 9.28,12.05,3.20, 6.12, 8.50. — D.’Anvors fSud) é.
Boom5.50, 7.06,10.04, 11.30,4.17,7.12 8.15. — De retour â 4.40,6.21,7.55, 10.37,2.30,4 32, 7.14. —
D’Anvers a Eecteren.Cappollen.Calmpthout.Eoschen et Roosendaal 6.08,7.20 E.,7.47,10.08,10.20,
2.30,3.17 B. 6.10,8.14. Pour Rotterd.,La Haye et Amstard. 7.20 B.,10.20,3.17 B.,6.42. 8.14. Pour
Rot tard.et La Haye on outre, 6.40 et 8.14 soir.—De Bruxelles à Anvers 5.27,6.17 B.,7.22,8.(66.,
9 26 B..9.53,10.50 S., 12.056,12.45, 2.33 S. 2.45. 3.49.4.34, 4.59B. 5.38B..6.S2.3.05 B.,9,106,1?.
F. i. DELÀ MOITAGSI
putaoTBua-afiiuKï.
BUREAUX : Rub dh l’Amman, I, m
Place DU MUSiŒ, â^lYSRS
CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE. — O’ARVSU pour Lier?» 8.ta. 7.03 q gs
19.55,1 08, 1.35, 5.02, 6.40, 7.10. — Aeraeiiot, Louvain, 7.08, 9.23. 1.35, 5.02, 7.10. — Otü/juie»
Fleuras, Lodelinsart, Charleroi, 7.03,1.35, 5.02. - Berzee, WalcourÈ, Marient)., Vireas 7.03' 5.35
—=Die*t, Hasselt, Yssstrieht, Aix-la-Chapelle 7.08,9.2,3 1,35, 5.02.— Hérenthals et Tumhoat
6.19, 10.5/, 4.55, 7.12*
LIGNE Û’aNVERS-GLADBACH. — ANVERS pesr Hérenthals, Moll, Neerpelt, Rurcmonde,
Gladbach. 6.13,1.10, 6.40.
ANVERS (Est) A GAND (par Boom 5.50, 8.27 mat., 1.23, 4.50, 7.23 soir.
LIGNE D’ANVERS A CONTICH. - D’ANVERS (Sud) pour Hebeken, Wilryck, Vlew-Di»,
Contich et Lierre s. 8.12,9.20 b. natin, 3.15, 7.05. 8.58 h. soir.
PAYS DB WAES. — û'ANVEiiS pour Gand 7.12, 8.55 E., 10.55, 2.05, 3.45 E., 6.103.,7 30
— De Ga.no pour Anvers 4.25. 7.(1’. 8 ?.,9.25 B.. 19.50. 2.20, 4.15 8., 5.25 B., 7.19.
BATEAUX A VAPEUR. - Du 7 'Novembre 1882 au 31 janvier 1883. — d'anvers peur Ru-
pelmondaet Tamise 3 h. — De ta. -a pour Rupelmonde et Anver» 7.15 h. — d’anvers pour
Rupelmonde 11 h. m. — De rupelu t ne pour Anvers 12.30. — Le- *»>-*-~• - ■-
de Tamise pour Rupelmonde et Anv '
10 et 3 heures.
_ ,----- -es Dimanches et jours de fête
7.30 et 12.30 h. — D Anvers pour Rupelmonde et Tamise
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Rubrique d'Anvers, la ligne.....
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d’émission et de souscription.
Des annonces sont mesurés! au iigno-
stèire. — Les titres se paient f après C espace
“* occupent. On ne peut garantir les dates
RÉSUMÉ POLITIQUE
Les informations du correspondant madrilène du
Temps confirment notre appréciation du caractère
de ia crise espagnole. Celle-ci pouvait être prévue
dès l’origine du mouvement dont !e maréchal Ser- '
rano avait pris la tête; il s’agissait de savoir si les
groupes, plus ou moins animés de sentiments répu-
blicaios, qui s’étaient rangés sous la direction du
duc de la Terre pour passer sous le drapeau monar- j
chique, réussiraient à éliminer l’élément conserva- j
teur du cabinet pour y prendre sa place. L’incident j
soulevé par M. Camacho fournit l’occasion atten-
due ; à vrai dire, l’expédient proposé par le ministre
des flnarcss révélait une fois de plus les embarras
duVTrésor espagnol ; mais il était douteux qu’un
autre ministre eût pu faire mieux. Quoi qu’il
en soit des raisons qui portèrent M. Albareda,
ministre des travaux publics, de l’agriculture
et |du commerce, à combattre les projets de son
collègue et à résigner son portefueille, l’ébranle-
ment communiqué au ministère par le conflit en
détermina la dislocation. Mais les espérances de3
Serranistes paraissent avoir été déçues. Le roi
Alphonse, eu effet, n’a reçu la démission des
collègues de M, Sagasta que pour charger ce dernier
de reconstituer le cabinet. Il est vrai que les dé-
pêches officieuses représentent les membres que
M. Sagasta vient d’y introduire comme lui donnant
une couleur plus franchement libérale ; mais l’élé-
ment conservateur y conserve trois représentants,
parmi lesquels figure le maréchal Campos, dont le
renversement était l’objectif principal de la gauche
dynastique ; et les organes dévoués annoncent que,
en matière politique comme en matière financière,
M. Sagasta ne compte pas renoncer à ses anciens
errements.
Eu attendant, le nouveau cabinet s’est présenté
hier devant le Sénat, et M. Sagasta a déclaré qu’il
suivra la politique des réformes proposées par l'op-
position pour constituer un parti de gauche dynas-
tique qui, avec les conservateurs, constituera un
grand parti monarchique.
L’assemblée a ensuite ajourné une interpellation
d’un sénateur, M. Orovio, qui désirait savoir s’il
était toujours question de vendre les forêts de
l’Etat.
M. Sagasta avait répondu du reste que cette
vente n’était pas nécessaire, bien que le cabinet
acceptât le plan financier de M. Camacho.
M. Orovio, qui est un ancien ministre des fi-
nances, s’est fait fort de prouver le contraire.
A la Chambre, M. Sagasta a fait les mêmes dé-
clarations qu’au Sénat.
Les journaux libéraux sont bienveillants pour
le nouveau cabinet, qui sera combattu par les par-
tisans de M. Canovas et du maréchal Sarrano.
La circulaire anglaise, concernant l’Egypte, n’a
pas encore été reçue par ia Porte, qui doit avoir la
priorité de la communication.
Le Vakit, organe officieux de Constantinople,
approuve l’opinion exprimée par les journaux pa-
risiens relativement aux droits incontestables et
incontestés que la Turquie pourrait opposer aux
projets de l’Angleterre en Egypte. Il est temps que
la Turquie sauvegarde ses droits, ajoute t-il, car
l’Egypte ne peut pas être comparée à la Tuoisie. Il
est certain, du reste, orne la France nous aidera.
Le HaXikcit a confiance dans les assurances réi-
térées de l’Augleterre et il est convaincu que,si elle
violait sei promesses, aucune pui-sance no sanc-
tionnerait pareille injustice.
Le Djeridehavadis dit que la Porte est décidée
à revendiquer ses droits, non seulement sur 1 Egypte
et la Tuninie, mais encore sur la Bulgarie et la
Bosnie.
Ou mande du Caire que le- général Wood vient
d’envoyer à Londres, un rapport contenant un plan
de réorganisation complet pour l’armée égyptienne.
Voici les points principaux de ce rapport :
« L’effectif de l’armée ne dépassera pas 6000
hommes. Tous les simples soldats seront recrutés
dans le pays. Les officiers seront anglais.
» Quelques puissances ont protesté contre ce
dernier point, mais le gouvernement anglais paraît
décidé à passer outre. Le successeur de sir Charles
Dilke au poste de sous-secrétaire d’Etat au minis-
stère des affaires étrangères, lord Fitz-Maurice.est
un adversaire déterminé de l’idée de laisser à
l’Egypte une autonomie complète. »
Suivant les informations de l’agence Havas, le
conseil des ministres égyptien aurait résolu de li-
cencier la gendarmerie albanaise. On renvoie déjà
les Albanais dans leur pays.
Le Times publie une dépêche du Caire disant
que six individus du nombre de ceux qui ont par-
ticipé à l'assassinat du professeur Palmer ont déjà
été arrêtés et qu’on espère sous pou capturer leurs
complices. Le meurtre paraît avoir été commis à
la suite d’un ordre du gouverneur de Natli, un des
partisans d'Arabi et aujourd’hui prisonnier à Suez.
Le cheik Abou-Sofla, qui servait de guide au pro-
fesseur Palmer et qui l'a trahi pour le livrer aux
assassins, vient de mourir à l’hôpital de Suez.
Les récentes nouvelles d Arménie sont très mau-
vaises. On a expédié de Constantinople des ordres
très énergiques pour étouffer les désordres dans
leur germe ; plusieurs arrestations ont eu lieu. On
est persuadé que les événements qui viennent de
se produire à Ezeroum, à Van et à Dourbekr ont
été préparés par des officiers russes de Tiflis.
Les anarchistes.
Il y a un moment où les anarchistes fran-
çais ont fait beaucoup parler d’eux. Après
avoir existé à l’état latent, se contentant de
réunions secrètes et d’appels dissimulés dans
les journaux, ils ,s’étaient peu à peu enhardis
jusqu’au point de fonder des organes spéciaux,
où il n’était question que de dynamite et de
nitro-glycérine, et d’exposer tout haut leurs
théories dans des assemblées formées par
convocation régulière Jusque-là il n’y avait
pas grand mal encore. Le langage excessif des
anarchistes et leurs délibérations tumul-
tueuses semblaient plutôt faites pour renver-
ser leur institution que pour lui gagner un
affilié de plus. Les honnê es gens dormirent
donc sur leurs deux oreilles jusqu’au jour où
ils furent, réveillés en sursaut par l’explosion
de bombes etde machinesrafernales.On s’aper-
çut alors que l’on n’était pas en présence de
quelques exaltés, mais d’un parti véritable,
ayant son centre d’organisation à Genève, et
son siège d’action dans le bassin de la Loire et
la vallée du Rhône. Bref, les événements de
Montceau-les Mines et les attentats de Lyon
ayant réclamé impérieusement l’intervention
du gouvernement., les troupes furent requises
et la police mit sur les traces des coupables ses
plus fins limiers.
La cour d’assises de Puy-de-Dôme a con-
damné récemment les instruments de la secte,
I I
c’est-à-dire les individus obscurs qui avaient Notre tort, on nous l’a bien fait voir, c’est le défaut ; contester, ne pas connaître le peuple et n’avoir ja-
reçu la mission, trop ponctuellement exécutée, do confiance. Nous sommes un journal timoré, on nous mais eu de rapports avec lui.
d’entrer dans le domaine des faits. Il est à re- l’a reproché, et l’on n’a pas eu tort. La grande poli- " " " '
on n a
marquer, du reste, que les chefs de ces fac- tique, celle que l on va pratiquer maintenant à l’Asso
tions révolutionnaires s’exposent le moins dation, n’a peur de rien. Les cléricaux vainqueurs à
possible et que, tout en parlant sans cesse ( Bruxelles, est-ce que c’est possible ! Il s’en est fallu, il
d’égalité, c’est aux pauvres diables qu’ils con- j est vrai, de quelques centaines de voix aux dernières
fient la partie redoutable de la besogne, i élections, mais nous avons la parole de ces messieurs
Les choses ne se passent pas autrement en ! que cela n’arrivera jamais plus. Que pouvons-nous
Russie, où les nihilistes sont incontestable-] désirer do plus ?
ment organisés d’une façon plus puissante.] Donc, vive la révision, et tant pis pour ceux qui n’en
C’est toujours ce bon peuple, dont on pré- : veulent point! On est deux cents d’un côté, cinquante
tend servir les intérêts, qui paie les frais de la de l'autre. Les cinquante qui n’en veulent pas n’ont qu’à
guerre. Un jour, sans duute, il réfléchira sur s se taire. Ainsi le veut la grande politique, celle qui n’a
l’étrange situation qui lui est faite par ses peur de rien et qui répond de tout,
protecteurs, et quandceux-ci, après des décla- Quant ànous, les timorés, les peureux, lesgensde la
mations passionnées, lui ordonneront d’assas- petite politique, c’est avec un profond regret, nous le
siner quelque bourgeois ou quelque princepour ] disons en toute sincérité, que nous voyons VAssociation
letriomphe dujuste, il répondra d’un ton sec : ! s’engager, d’un cœur léger, dans une voie semée de si
« Allez-y vous-même. » Ce jour-là, la société graves périls pour le libéralisme. L'Association tenait
sera sauvée, car ce n’est certainement pas le i sa force de la politique d’union dont elle s’était eon-
prince Kropotkine qui ira jeter des bombes j stamment insoirée, au milieu des circonstances les plus
dans un restaurant, sous prétexte de régénérer difficiles, il ne faudrait pas beaucoup de résolutions
J'humanité en massacrant une demi-douzaine comme celle qu’elle a prise avant-hier pour ébranler le
Fi donc ! ceci ! crédit que la pratique de cette politique avait su lui
assurer sur le corps électoral.
de consommateurs inoffrmsifs
est bon pour les manants.
En attendant, voici le prince Kropotkine
devant le tribunal correctionnel de L .on avec
Bordât, Gauthier et les autres chefs du mou-
vement. C’est à peine si ces messieurs excitent
la curiosité. Tant qu’ils étaient demeurés dans
l’ombre, tant qu’un certain mystère planait
sur leurs têtes, le profane se faisait d’eux une
idée terrible, évidemment, mais qui ne man-
quait peut-être pas de noblesse.Insaisissables,
ils semblaient puissants. Mais il a suffi que
la police s’avisât de se mettre en tiers dans
leurs petites affaires, pour qu’ils fussent
tous cueillis les uns après les autres, ni
plus ni moins que de simples filous. On les
a donc vus de près, et l’on a été désillusionné
et rassuré à la fois. Au surplus, il n’est pas
d’auréole, de quelque nature qu’elle soit, qui
résiste à la correctionnelle. Succédant à des
ivrognes ou à des charretiers condamnés pour
voies de fait envers des sergents de ville, le
prince Kropotkine et ses pareils sont absolu-
ment dépourvus de majesté. Or, en Frauce plus
que partout ailleurs, le ridicule tue. Ah ! s’ils
avaient pu être traduits en cour d’assises et
condamnés à des peines extraordinaires,dans
uneséance solennelle.avec l’imposant appareil
usité dans ces circonstances, il est probable
qu’ils auraient conservé une partie de leur
prestige et fait naître dans leur entou-
rage un âpre désir de vengeance. Mais qui
peut soDger à venger quelqu’un qui sort de
la correctionnelle ? Le prince Kropotkine aura
beau passer sa main aristocratique dans sa
longue barbe et aff cter le maintien d’une
victime de l’ordre social il n’empêchera pas
ses propres affiliés, naguère respectueux, de
lui taper sur le ventre en s’écriant avec une
verve comique : « Mon pauvre Kropotkine !
Ah ! tu sais, elle est bien bonne ! »
Et puis, viendront ies réflexions que nous
signalions tout à l’heure. La correctionnelle
pour les chefs, les assises pour les subalternes,
ou estimera exorbitant ce déplacement des
responsabilités, et on finira par se persuader
que le meilleur moyen de faire triompher la
cause de tous, c’est de vivre en paix avec cha-
cun,et que le travail.rémunéré selon le mérite
individuel, est la seule manière d’arriver à la
plus juste répartition de la richesse générale.
La révision.
Nous nous sommes permis hier, fort des
idées progressistes que nous avons défendues
dans ces colonnes, de critiquer le vote de
l’Association libérale de Bruxelles qui, sans
égard pour ce qui se passe au-delà des
sphères étroites dans lesquelles s’agitent ses
théoriciens, a inscrit dans son programme le
principe de la révision de l’article 47.
Nous ne sommes pas les seuls de notre avis.
Voici comment s’exprime la Flandre libérale
sur cette décision inconséquente ;
Le corps électoral de Bruxelles compte près de vingt
mille électeurs.
L’Association libérale de Bruxelles compte deux
mille cinq cents membres.
Une réunion de près de deux cents de ces membres
vient d’inscrire la révision de la Constitution dans le
programme de l’Association.
Le cas échéant, on se prévaudra sans doute de ce
vote pour essayer d’imposer au parti liberal — dont
l’immense majorité repousse la révision — cette mer-
veilleuse réforme.
La prétention paraîtra peu sérieuse, peu sensée.
Si les hommes qui mènent l’Association libérale de
Bruxelles ont à cœur de perdre, — a juste titre —
toute influence sur la masse du parti libéral, ils y tra-
vaillent efficacement, nous devons le reconnaître.
Si tous les libéraux raisonnables, qui par paresse
ou par indifférence les laissent faire, tiennent â mon-
trer qu’ils n’ont pas plus d’esprit politique que les ra-
dicalissimes les plus pointus, ils peuvent être satis-
faits.
La preuve est faite.
D’autre part, la Gazette, assurément peu
suspecte de tendresse pour le piétinement sur
place, émet les réflexions suivantes :
Etant donné que la question de la révision de la
Constitution divise profondément les libéraux, nous
avons
ferait peut-être œuvre sage et utile à la cause
Nous devons faire remarquer en outre que
l’Association libérale de Bruxelles, loin de so
restreindre pour le moment à i’adjonction des
capacités au cens pour les élections provin-
ciales et communales, c’est à dire la seule ré-
forme actuellement en vue, s’est prononcée
pour la substitution des capacités au cens à
tous les degrés. Elle ne tient donc aucun
compte des droits acquis, que l’on a tou-
jours entendu respecter.C’est là un tort grave,
une erreur lamentable et il nous semblait que
les libéraux bruxellois avaient déjà eu assez
de mécomptes pour qu’à l’avenir on pût comp-
ter sur eux. Quoi ! Nous sommes eu présence
d’une réforme grosse de difficultés, nous nous
lançons dans l’inconnu en quelque sorte,et au
lieu de procéder avec ménagement, on court,
on se précipite en parole, et après avoir fran-
chi la carrière en quelques périodes ronflantes,
on plante victorieusement son drapeau au but
en disant : C’est ici.
Eh ! messieurs, vous êtes des gens intelli-
gents, personne n’en doute, et nous n'atten-
dons pas, pour vous décerner un brevet de
talent oratoire, que vous ayez signalé l’hydre
cléricale et arboré haut et ferme le drapeau
du libéralisme. Mais, de grâce, ne nous sacri-
fiez pas à cette fièvre de discourir qui vous
travaille, et ne compliquez pas par la pénétra-
tion et la profondeur de vos vues des questions
qui paraissent simples à tout le monde. D’au-
tres sujets sollicitent votre dévorante activité,
et des sujets qui exigent des études laborieuses
e* une compétence spéciale. Il n’est personne,
en somme, qui ne soit capable de faire des
tirades sur l’article 47 et sur l’avènement des
capacités, et c’est vraiment un faible bagage,
pour des hommes politiques, que cette ques-
tion électorale.
La voie était toute tracée, il n’y avait plus
qu’à la suivre tranquillement. Une fois qu’on
aurait adjoint les capacités au cens pour
les élections provinciales et communales,
que le système aurait fonctionné pendant
Ôue temps et qu’on aurait pu juger de ces
fats, le reste se serait fait tout seul, sans
le secours des prophètes bruxellois, qui de-
vancent les âges avant de savoir si le présent
leur appartient.
Si vous avez des ailes, tant mieux pour vous,
et sachez les préserver du soleil de vos chi-
mères. Mais nous allons à pied, nous autres,
et nous entendons faire la route e" en exami-
nant soigneusement les obstacles, de manière
à ne pas être pris au dépourvu. Ainsi nous
serons plus sûrement transportés au but que
par un coup de vent d’éloqueuce ou par la
locomotion aérienne de la théorie.
On écrit de Bruxelles à la Meuse :
Plusieurs journaux ont annoncé le prochain
voyage du Roi et de la Reine à Berlin. La célébra-
tion des noces d’argent du prince héritier de l’Em
piré d’Allemagne à laquelle assisteront LL. MM.
commencera le 14 janvier et ies fêtes dureront jus-
qu'au 6 février. Le programme comprend des
réceptions et des bals à la cour,des chapitres solen-
nels des ordres de chevalerie et une Exposition
d'œuvres d’arc à l’Académie, dont ie Palais sera
brillamment décoré et éclairé à: la lumière électri-
que.
Le jour même de l’anniversaire, le 25 janvier, il
y aura un b il déguisé historique.
Le Roi de Saxe est invité, ainsi que nos souve-
rains.
Détail assez curieux : L’Empereur a prêté pour
cette occasion à l’Académie sa splendide collection
de tableaux français, la plus belle qui existe en
Europe.
On écrit de Bruxelles, 9 janvier, à la Meuse :
« Une triste nouvelle s’est répandue aujourd’hui
dans la capitale. On assurait que M. le sénateur
Bischoffsheim était gravement malade et dans un
état qui inspirait les plus vives inquiétudes. Je suis
! heureux de pouvoir vous affirmer qu’il y a quelque
exagération dans ce bruit et que le daBger parait
actuellement conjuré. »
On sait que M. Pirmez, dans un de ses plus spi-
rituels discours, et M. Laurent, dans son projet de
Code civil, ont vivement réclamé naguère une nou-
velle organisation des droits de la femme dans le
mariage en s’appuyant précisément sur ces abus.
(Meuse.)
Le Parlement anglais a voté, dans sa dernière
session, une loi qui sera particulièrement bien
accueillie par le beau sexe.
ua«uu mus» ^uiuuvmuouu iqu uuci aua, uuuô Jusqu’au premier janvier de la présente année, * », _ - „ . , . ---
pris la permission de dire à Y Association qu’elle du moment qu’une femme se mariait, elle n’avait ! etLondres P'J)' -G®favorisera énor-
oeut-être œuvre sage et utile à U cause libérale 5 plus rien en propre, tout était à son mari, à moins 1 raêment le trafic des pays par lesquels il passera.
L’émigration allemande.
Le gouvernement allemand a fait distribuer
aux membres du Reichstag, un rapport d’en-
semble sur l'émigration du 1881, c. à d. l’émi-
gration officiellement contrôlée par les ports
de Brême, de Hambourg et de Stettin.
On sait, en effet, que les émigrants qui
tiennent à cacher leur départ, surtout ceux
qui craigaent d’êlre inquiétés, parce qu’ils
n’ont pas entièrement satisfait à leur service
militaire, ne partent pas par les ports alle-
mands et évitent d’entrer en relations avec les
commissaires impériaux préposés à la police
des embarquements. Ils se rendent générale-
ment à Anvers. Beaucoup quittent aussi l’Eu-
rope par le port du Havre. Le nombre de ces
émigrants, quoique assez considérable, n’est
pas compris dans les chiffres qui ont été com-
muniqués au bureau de statistique.
Le rapport officiel constate d’abord que
Témigratiun a tellement augmenté l’année
dernière qu’elle surpasse de 100,000 têtes le
chiffre des années restées légendaires : 1872,
1873,1880 Pendant l’année qui a suivi la fon-
dation du nouvel Empire, le nombre des
émigrants allemands était de 124,534. Depuis,
il y avait eu des alternatives de hausse et de
baisse. Eu 1881, la statistique n’accuse pas
moins de 184,369 départs. Cstte affluence
a occasionné la fondation de deux nouvelles
lignes transatlantiques à Stettin. Il y en
avait déjà deux à Brême, et quatre à Ham-
bourg, tant pour New-York que pour le
Brésil. Pendant le premier trimestre de l’an-
née 1882, >e mouvement d’émigration n’ac-
cuse pas une diminution sensible. En 188L, le
port de Hambourg avait vu partir 45,572 per-
sonnes. Du 1er janvier au 30 avril 1882, on a
enregistré 44,249 départs.
Chemins de fer, postes, télégraphes.
On se plaint, à Maestricht, de la suppression de
certains trains en Belgique, suppression qui atteint
les communications entre cette ville et Bruxelles.
Tandis qu’antérieurement on partait de Bruxelles
à 7 h. 17 pour arriver à Maestricht à 10 h. 19, il
faudra dorénavant partir à 6 h. 49 pour n’arriver
qu’à la même heure que précédemment. Ensuite, il
faudra partir de Maestricht à 7 h. 02 pour n’arriver
à Bruxelles qu’à 10 h. 50 ou 40 minutes plus tard.
En presence des relations suivies existant entre ces
deux villes, ce changement est très désagréable.
Commerce, marine, finances, etc
Chemin de fer Grand Central Belge. — Avis. —
Les administrations des chemins de fer bohémiens et
allemands nous informent qu’elles suspendront, à par-
tir du 10 janvier courant, l’application par les routes
de Ruremonde et de Lanaeken, des tarifs pour le
transport des sucres, publiés le lr et le 15 novembre
1882.
Brême. — Le gouvernement allemand vient
d’adopter le projet de rendre le Weser navigable
pour les bâtiments long courriers depuis Bremer-
haven jusqu’à Brême. Les travaux préparatoires
sont déjà commencés. Le travail durera environ
six ans, et la dépense est évaluée à 30 millions de
marks. La longueur de la rivière qu’il s’agit de
creuser et d’élargir est évaluée à 50 milles anglais.
La réalisation de ce projet devra avoir une énorme
importance sur le développement du commerce
entre Brême et les Etats-Unis.
Commerce de 1 Italie pendant les il pre-
miers mois de l’année 1882. — La direction
générale des douanes de l’Italie vient de publier la
statistique du commerce spécial d’importation et
d’exportation du T'janvier au 30 novembre 1882.
Les importations ont atteint le chiffre de
1,209,892.989 lires, elies représentent une somme
de 78,931,257 lires inférieure à celle de la période
correspondante de l’année 1881.
L’exportation s’est élevée â 1.072.876,912 lires,
il y a eu une diminution de 61,832,122 lires en
comparaison des mêmes mois de 1881.
Chemins de fer en Australie. — Nous lisons
dans la Hamburgische Bœrsen-Halle :
•» La construction du chemin de fer transconti-
nental,projetée depuis longtemps, vient enfin d’être
décidée. La ligne ira de Brisbane (Queensland,) â
Port-Darvin, dans le golfe de Carpentarie. Les
soumissionnaires ont dû prendre l’engagement de
terminer les travaux dans 7 1/2 ans.
« Le nouveau railway, y compris les lignes
côtières qui en font partie, aura une longueur to
taie de plus de 1,000 lieues anglaises. Il traversera
des contrées excessivement fertiles, où l’élevage
des bestiaux est très développé, ainsi que quelques
districts moins favorisés au point de vue agricole,
mais renfermant des gisements miniers d’une grande
richesse.
» Considérée dans son ensemble, la ligne susmen-
tionnée est plus favorable aux projets de la coloni-
sation que celle projetée antérieurement et devant
relier Port-Augusta à Port-Darwin.
» Bien que la construction de la première ligne du
Queensland ne date que de 1864, cette colonie pos-
sède actuellement 8,000 lieues de voies ferrées en
exploitation. »
Les journaux de Vienne rapportent qu’il est
question d’organiser un train direct entre Vienne
u’un contrat ea règle ne disposât de sa fortune ;
dans ce cas elle ôtait administrée par des curateurs.
Mais c’était là l’exception. En général l’époux di-
sait à sa femme : « Ge que j’ai est à moi, et ce que
tu as m’appartient. » U agissait en conséquence.
Si la fetnara avait de la fortune, le mari joueur,
débauché, la gaspillait sans qu’elle pût s’y opposer.
Mais c’est surtout dans la classe ouvrière que la
„„„„ législation ancienne protégeait de véritables scan- , , , , , .... . ,,
dit a besoin du concours de tous les libéraux, et il dales. Il n’éiait pas rare de voir une bonne ména- | leur existence assurée pendant huit jours, jusqu à
serait a craindre que ce concours ne lui fit défaut, aux . gère,abandonnée par un mari paresseux et ivrogne, Ç9 Qu alent trouvé un emploi, chose assez facile
élections prochaines, si Y Association inscrivait dans travailler courageusement pour subvenir à 1 entre-
en refusant d’inscrire le principe de cette révision
daas son programme, laissant, pour ;e surplus, à tous
et à chacun de ses membres, la liberté la plus com-
plète de le défendre ou de le combattre par tous les
moyens de propagande que la liberté met à leur dis-
position.
Pour triompher sûrement de la coalition des indé-
pendants unis aux cléricaux, YAssodation avions-nous
Brésil — La province de Sao-Paulo ou Saint-
Paul, en français, est une des plus riches et des
plus intelligentes du Brésil, et son gouvernement
vient de nous en donner une preuve, en faisant
voter une loi destinée à l’encouragement de l’im-
migration.
Aux termes de cette loi, les immigrants, à leur
arrivée, sont logés aux frais de la province et ont
son programme le principe de la révision, dont beau-
coup de libéraux, à tort ou â raison, continuent à sa
montrer très effrayés.
Nous nous étions, à ce qu’ii parait, lourdement trom-
pés. Il a été péremptoirement démontré avant-hier,
dans l’assemblée générale de YAssodation, que le plus
sûr moyen de rester unis était de nous diviser, et qua
nous ne pouvions pas mieux nous assurer les voix des
libéraux doctrinaires qu’en leur ôtaut profondément
désagréables.
L’immense majorité de l'assemblée a accueilli cette
! victorieuse démonstration par des applaudissements
; chaleureux. Preuve de plus que les dangers dont nous
! nous étions alarmés ôtaient tout-à-fait chimériques.
tien de ses enf mts, se créer a force de persévérance
un interieur confortable. Puis un beau jour l’homme
revenait, vendait pour boire les quelques meubles,
que sa femme avait réunis à grand'peine, réduisait
le logis aux quatre murs et tout était à recom-
mencer.
La loi nouvelle rend ces atrocités impossibles à
l’avenir. Elle stipule que tout ce que la femme au-
ra en propre, ou tout ce qu’elle aura gagné par
son travail sera sa propriété et que sou mari ne
pourra en disposer
dans une région où l’offre de la main-d’œuvre est
bien inférieure à la demande. Les immigrants sont
ensuite transportés gratuitement à leur destina-
tion. Afin de provoquer un mouvement, sérieux,
une prime de 40 miireis par adulte et de 20 milreis
par enfant est même accordée aux sociétés ou aux
particuliers comme contribution aux dépenses né-
cessitées par le voyage d’Europe à Santos et de
Santos à l’intérieur.
Bolivie. — Le congrès bolivien vient d’adopter
dernièrement -plusieurs mesures fiscales impor-
Cette loi nous paraît excellente et nous nous joi- - tantes, entre autres une loi imposant un droit de
gnons volontiers à la Flandre libérale pour rècla- : 80 cent3 par marc sur l’argent et ie minerai d’ar-
mer une réforme analogue en Belgique, . gent, de 20 cents par panier de cacao, et une autre
Ces abus existent chez nous avec plus d’intensité 1 sanctionnant la perception de taxes dites patrio-
peut-être, qu.en Angleterre. Il faudrait, pour le ! tiques et de taxes de péage sur les routes.
Pérou. — On nous signale une grande activité
commerciale à Lima et à Callao. Cette animation
a’est pas le résultat d’une amélioration dans la
situation du pays ; elle a pour unique cause d’évi-
ter les droits de douane exorbitants imposés par
les autorités chi!iennes,par un décret qui est entré
en vigueur au mois d’octobre dernier. Ces droits
sont de 25 0/o et portent sur un grand nombre d’ar-
ticles d’importation et d’exportation. Les sucres
sont notamment compris dans ce3 derniers.
Postes. - Avis,
Le départ du steamer Belgenland, de la ligne
directe d’Anvers à New-York, est fixé au 13 jan-
vier, à 3 heures du soir.
La dernière levée de la boîte au bureau central,
Place Yerte, aura lieu à 2 heures du soir.
Actes Officiels.
armée. — Par arrêtés royaux, en date du 10 janvier,
les nominations suivantes ont eu lieu dans la cavalerie
et dans le génie, savoir :
Dans la cavalerie : Major, le capitaine commandant
Servaes.
Capitaine commandant, le capitaine en second de lr»
classe Van Wil de Rode.
Capitaine en second de lr* classe, le capitaine en se-
cond de 2° classe Carniôre.
Capitaine en second de 26 cl., le lieutenant Depiere.
Lieutenant, le sous-lieutenant baron de Stein d’Ai-
tenstein.
Dans le génie: Lieutenant-colonel, le major De Vos.
Major, le capitaine en premier Vaes.
Capitaine en premier, le capitaine en second de lr*
classe Van Meldert.
Capitaine en second de lre classe, le capitaine en se-
cond de 2e classe Lammens.
Capitaine en second de 28 classe, le lieutenant Cos-
son.
Lieutenant, le sous-lieutenant Jamotte.
Garde principal de lre classe, le garde principal de 2e
classe Van Geffen.
Garde principal de 28 classe, le garde de l™ classe
Bertrand
Garde de lr8 classe, le garde de 2* classe Schanus.
Gardes de 38 classe, le sergent-major Crispin et le
sergent Kessels.
— Par un arrêté royal de la même date, le sous-lieu-
tenant Vandeubussche, du 1er régiment de ligne, à la
suite du 48 régiment de lanciers, passe dans la cavale-
rie, en sonraDg et ancienneté.
• Par arrêté royal en date du 10 janvier, la démis-
sion dn grade et de l’emploi qu’il occupe dans l’armée,
offerte par le sous-lieutenant Lachaussee, du 96 régi-
ment de ligne, est acceptée.
— Par arrêté royal en date du 10 janvier.M.Herbiet,
employé principal de3e classe à l’arsenal de construc-
tion à Anvers, et M. Delbrouck, employé principal de
38 classe à la fonderie de canons à Liège, sont nommés
employés principaux de 2e classe.
corps diplomatiques — Par arrêté royal en date du
9 de ce mois, M. le baron Guillanme a été nommé se-
crétaire de la légation de Belgique â Madrid.
décorations civiques. — Par arrêté royal du 9 jan-
vier. la croix civique est décernée aux personnes
ci-après désignées en récompense dn courage et du
dévouement dont elles ont fait preuve lors de l’incen-
die survenu, le 9 décembre 1882, dans les travaux du
puits n8 3 du charbonnage du Grand-Mambourg-Liége,
à Montigny-sur-Sambre, savoir :
La croix civique de 28 classe, à M. Buldant, direc-
teur des travaux dudit charbonnage, à Charleroi ;
La médaille de lt8 classe a MM. Degraux, conduc-
teur des travaux à Châtelineau ; Lecomte, idem, à
Lodelinsart ;
La médaille de 26 classe à M. Arthy, machiniste à
Charleroi ;
La médaille de 3e classe à MM. Rodeaux, chef porion
à Montigny-sur-Sambre ; Lombard, id. à Lodelinsart ;
Rageois, mineur à Montigny-sur-Sambre; Degraux, id.
à Gilly ; Dumont, id. à Montigny-sur-Sambre.
— Par arrêtés royaux du 10 janvier, la croix civique
de ire classe est décernée à M. Guyot, ancien bourg-
mestre de Novilie-les-Bois, et la médaille civique de
lr" classe à M. Englebert, garde champêtre de La
Reid, en récompense des services qu’ils ont rendus
dan» le cours a’une carrière de plus de trente-cinq
années.
NOUVELLES ÉTRANGÈRES.
ETATS-UNIS.
Nouvelle arrestation de M. Polk. — On
sait qua M. Poik, trésorier de l’Etat de Ten-
nessee, accusé de détournement d’une somme de
600,000 dollars s’était enfui immédiatement après
avoir été arrêté. C’est qu’il avait été relâché pour
défaut de formalité de la part des autorités de
Tennessee. La bonne foi de la police du Texas est
suspectée. La faillite de l’Etat de Tennessee n’est
plus douteuse et une taxe speciale sera nécessaire
pour faire face aux engagements. Les ressources
de l’Etat sont suffisantes si un effort sérieux est
fait pour les utiliser.
New-York, 10 janvier. — M. Polk, trésorier
d’Etat de Tennessee, a été arrêté de nouveau et
mis en prison.
SERBIE.
Suivant une dépêche de Vienne, adressée au
Times, il s’est élevé des dissentiments au sein du
ministère serbe, à propos des poursuites à intenter
contre le président de la Skoupchtina, accusé d’a-
voir falsifié des bons de réquisition. Une partie du
Cabinet demande que l’action suive son cours, tan-
dit que l’autre voudrait étouffer la chose. Il n’est
pas improbable, ajoute la dépêche, que cet incident
n’amène une modification partielle du ministère.
Le président de la Skoupchtina a été récemment
nommé ministre de Serbie à Rome.
ALLEMAGNE.
Noces d’argent du prince Impérial. — On
mande de Vienne, mardi : L’empereur et l’impéra-
trice d’Autriche, le prince héritier Rodolphe et la
princesse Stéphanie assisteront à la fête que le
prince Reuss a l’intention de donner à l’ambassade
allemande en l’honneur des noces d’argent du
prince et de la princesse héritiers d’Allemagne. Le
départ de l’archiduc Rodolphe et de la princesse
Stéphanie pour leur croisière sur la Méditerranée
sera conséquemment remis au mois de février.
FRANCE.
Voici l’allocution que M. Guichard, doyen d’âge
de la Chambre des députés, a prononcée à l’ouver-
ture de la session ;
Messieurs, nous n’entendrons plus à cette tribune,
dous ne verrons plus sur ce banc celui qui représen-
tait l’âme de la France.
Il avait sa mission : la défense à outrance contre les
envahisseurs de la France. Rien ne l’arrêta. Les Prus-
siens enserraient Paris d'un cercle impénétrable, il
passa par-dessus les lignes prussiennes. Les arsenaux,
les magasins, les caisses étaient vides ; il trouva des
; armes, des ressources ; il organisa la défense ; il leva
; das armées ; à sa voix, la France, dans un admirable
élan, combattit sur les ruines et, avec l’bonneur.sauva
l’avenir et les destinées de la patrie! (Très-bien!)
Aussi grand politique que grand patriote, aux élec-
tions de 1877, fort de la loi et de sa confiance dans le
, patriotisme ne nos villes et de nos campagnes, il jeta
: aux ennemis de la République ce fier défi : se soumettre
ou se démettre (Très bien à gauche. Interruptions sur
les bancs de la droite.)
i L’enthousiasme, le dévoûment, la force, la gloire et
I le salut de la France, dans les moments suprêmes.
I faisaient la force de Gambetta à tous les moments de
sa vie : voilà pourquoi la France lui était si chère et
lui si cher à la France. (Très bien !)
Cette affection entre un peuple et un homme, cette
communauté de cœurs ont forgé le lien qui se brise
aujourd’hui en plongeant la France dans la plus cruelle
des douleurs ; la République est frappée d’uu coup ter-
rible, (Interruptions à l’extrême gauche.)
Je m’explique vos interruptions parce que vous
partagez le sentiment qui m’anime.
La République n’est pas ébranlée. L’œuvre de la
France et de Gambetta n’est pas une œuvre éphémère
C’est le triomphe incontesté de la souveraineté natio-
nale. C'est le dénoûment de la Révolution française
par la fondation définitive de la République.
C’est la marche pacifique et progressive de la société
française, ayant désormais pour elle le droit et la
force. Voilà l’œuvre à laquelle, le jour des grandes
funérailles, la France a rendu un solennel hommage.
Pour elle, la gloire de Gambetta et la République sont
impérissables.
Maintenant continuons les affaires du pays. Le pays
a compté sur notre patriotisme pour prévenir des
divisions qui pourraient être une cause d’instabilité
pour le pouvoir et d'affaiblissement pour le gouverne-
ment républicain.
Nous avons répondu et nous continuerons de répon-
dre par notre union à l’attente du pays ; tout nous en
fait nue loi : l’opinion publique, les plus chers intérêts
de la France et le principe même sur lequel repose la
République.
Comment le gouvernement de la nation par la na-
tion pourrait-il être une vérité, si dans le Parlement,
il n’existait pas une majorité puisant dans son union
la force d’affirmer et de faire prévaloir les aspirations
de la nation ?
L’absence d’une majorité parlementaire, interrègne
pour ainsi «iiredu gouvernement représentatif.ne peut
qu’agiter et troubler ies esprits Notre union écarte ce
sujet d’alarme, elle sert d’exemple an pays et de point
de ralliement.Nous saurons la maintenir et la fortifier
en obéissant au sentiment éclairé de nos droits et de
nos devoirs politiques.
Dans l’ordre des idées.liberté de tont discuter, criti-
quer, voilà le droit; dans l’ordre des faits, respect de
la loi, expression de la volonté générale, voilà le de-
voir sous la République.
Républicains, serrons nos rangs, nos divisions n’ont
jamais porté bonheur a la République ; soyons unis afin
que le gouvernement ait la force de la faire respecter
au dedans et au dehors, qu’il ait aussi la forge d’ac-
complir le bien possible et de rendre prochainement
possible la bien qui n’est encore que désirable.
Nous tous, membres de la représentation nationale,
quels que soient nos dissentiments politiques, nous ne
pouvons oublier qu’il existe entre nous un lien com-
mun, indestructible, l’amour de la France ! (Applau-
dissements).
BELGIQUE.
Bruxelles, 11 janvier.
Le comte de Flandre, se rendant à Sigmaringen,
partira demain par l’express de Bruxelles (Nord) à
Bâle de 5 b. 40 du soir.
De Sigmarigen, S. A R. se rendra à Berlin.
Nous avons annoncé que i’archiduc Rodolphe et l’ar-
chiduebesse Stéphanie comptaient faire un voyage en
Orient dans les premiers jours de février. Les augustes
voyageurs s’embarqueront à Miramar et, s’arrêteront
quelque temps â Corfou. De là ils se rendront en Grèce,
et visiteront encore d’autres îles et les côtes de l’Alba-
nie Au commencement de mars ils seront de retour à
Trieste. Il est, parsit-il, un peu hasardé de dire que
leur voyage s’étendra jusqu’à Jérusalem et aux Pyra-
mides. Le vaisseau qui prendra à son bord le couple
impérial, la Fantasie, pst déjà prêt à prendre la mer.
Voici ce que nous lisons à ce sujet dans une corres-
pondance adressée de Vienne au Standard : * On s’in-
téresse beaucoup au voyage de Leurs Altesses Impé-
riales. Le bruit a couru quo le prince impérial ferait
une visite au roi et à la reine d’Italie à Rome. Mais il
n’est guère probable que le prince impérial et la prin-
cesse visitent la capitale de 1Ttalie tant que l’agita-
tion irrédentiste contre l’Autriche n’a pas cessé. On
ne sait pas encore l’itinéraire que suivra la Fantasie.
Son équipage est déjà à bord. Il parait cependant qua
le prince impérial désire voir Jérusalem et les Pyra-
mides et passer par Athènes, afin de rendre visite au
roi et à la reine de Grèce. »
Depuis quelque temps, à l’Hôtel de Ville de Bruxelles,
quand des personnes se présentent pour faire 1» dé-
claration d’une naissance dans les bureaux de l’état-
civil, on leur remet gratuitement une petite brochure
contenant des instructions summaires, très utiles, ré-
digées en français et en flamand, sous ce titre ; « Con-
seils aux mères de famille. »
Cela peut rendre de très grands services, surtout
lorsqu’il s’agit d’un premier enfant, dans un jeune âge.
Un projet de transformation de la Montagne de
la Cour actuellement soumis à l’examen des auto-
rités compétentes, et qui parait réunir la triple
condition exigée : voie facile, voie large et voie peu
dispendieuse, est celui présenté par les architectes
MM. Wandeler et Chauvemt, de Bruxelles.
D'après ce projet, la partie inférieure de la rue de
'a Montagne de la Cour, depuis la rue Caotersteen
jusqu’à la rue Notre-Dame, serait amenée à l’aligne-
ment. de la partie supérieure, c’est-à-dire à l’aligne-
meut existant entre la rue Notre-Dame et la place
Royale.
La rue de la Montagne de la Cour deviendrait ainsi
une rue droite, depuis le carrefour de la rue Canter-
steen jusqu’à la place Royale ; et par suite, elle laisse-
rait apercevoir, du haut de la rue de la Madeleine, la
statue de Godefroid de Bouillon et l’église de Saint-
Jacques sur Caudenberg.
Ainsi redressés, la Montagne de la Cour aurait envi-
ron 8 centimètres de rampe par mètre ; mais pour
faciliter l’aocàe dos voitures à la place Royale une rue
courbe serait créèeüde 14 mètres de largeur en prolon-
gement de la rue Saint-Jean.
Cette rue courbe commencerait à la rue Cantersteen,
pour aboutir dans le haut de la Mootaane de la Cour,
entre la rue Villa-Hermosa et la place Royale; elle
aurait environ380 mètres de développement et 58 mil-
limètres de rampe par mètre, c’est-a-dire à peu près
la même rampe que celle de la rue Saint-Jean.
La voie proposée serait très praticable aux voitures
et même aux tramways.
Trois nouvelles rues transversales seraient ou-
vertes : la première se dirigerait de la Montagne de la
Cour vers l'Université libre, rue des Sols; la deuxième
commencerait à la jonction de la rue de la Montagne
de la Cour etde lame des Trois-Têtes.à droite; elle se
dirigerait vers le Musée, à gauche, vers l’église du
Saint-Sacrement, rue des Sols; la troisième rue serait
ouverte en prolongement de la rue du Musée, qui se-
rait élargie et mettrait à découvert la façade princi-
pale de la Bibliothèque royale.
Le total des dépenses est estimé, par les auteurs du
projet, à environ 7 millions.
Le lientenant Harou du 5» de ligne, adjoint d’étàU
major, qui a (déjà passé trois ans en Afrique centrale
et était revenu à Bruxelles, il y a quelques mois, est
reparti hier pour rejoindre la station établie sur le
Congo.
D’autre part nous lisons dans le Sémaphoreà la data
du 8 janvier ;
« Hier matin, sur le Pei-Ho, s'est embarqué à desti-
nation de Zanzibar, M. G. Révoil, chargé par M. le
ministre de l’instruction publique d’une mission scien-
tifique sur la côte orientale. M. Georges Révoil, qui est
membre de la Société de Géographie de Marseille, a
déjà fait deux voyages importants du pays desComalis.
Il se trouvera à Zanzibar avec trois explorateurs.notre
compatriote M. Giraud, enseigne de vaisseau, un An-
glais, M. Thompson, et un Allemand, M. Fischer, qui,
eux aussi, vout explorer la région presque inconnue
qui s’étend entre le littoral et les monts Kénios et
Kilimandjaro.
» M. Georges Révoil emmène avec lui un vaillant
matelot de Cassis. M. Julian Tessôre, qui l'accompagne
dans son voyage d’exploration.
» Sur le même bateau est parti également M. Gref-
fulhe, bien connu de tons ceux qui suivent l’histoire
des voyages dans le continent mystérieux ; car il a été
la providence à Zanzibar de tous le? explorateurs, et
celui que le gouvernement français avait désigné pour
liquider les affaires de l’iufortuné abbé Debaise, mort,
on s’en souvient, sur les bords du lac Tanganyka. »
De nouvelles perquisitions ont eu lieu, hier matin,
rue Piers : elles n’ont amené aucune découverte pou-
i vaut mettre la justice sur les traces de l’assassin dn |