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fiC IPrteîraesir.
puissante en Hollande, le plaisir d’entendre et le besoin de !
témoigner à cette artiste estimable combien elle est chérie,
avait rempli la salle d'un public nombreux, qui, bien que favo-
rablement disposé, a vu son attente dépassée.
Mm® Heberl s'est montrée à nous, dans cette représenta-
tion, sous les traits d'Henriette de L'Ambassadrice, char-
mant ouvrage, dont M“* Callaud-Noiseuil ne nous avait donné
qu'une idée bien imparfaite , et que comme tant d'autres,
nous n'avions plus revu depuis le départ de cette dame. Heu-
reusement les droits des bénéficiaires n’ont pas permis d'en re-
fuser la représentation.M™' Hebert a élédansce joli rôle tout
ce qu’on peut y être, cantratrice habile, actrice charmante ,
toujours en scène, tantôt vive et légère, tantôt sensible et ten-
dre, tantôt digne et nobie ; elle a su peindre toutes les nuan-
ces de ce caractère que nous avons entendu pour la première
fois, car avec Mm* Hebert on ne perd pas une syllabe, et, pour
que rien ne manquât, elle a su ajouter au prestige d’un jeu
et d’un chant parfaits toute la variété, la richesse et l’élégance
des costumes que nécessite cet ouvrage ; aussi son auditoire
eDcbanté l'a souvent applaudie avec enthousiasme, la rappe-
lée avec transport, et c'est au milieu des bravos unanimes et
mérités,qui partaient de toutes les parties de la salie.qu'etle est
venue recevoir des marques non-équivoques de la satisfaction
générale.
La bénéficiaire a été dignement secondée par Mme‘ Mon-
nier, Picard et Cbamard qui fesait acte de complaisance en
Jouant le rôle de la Comtesse, par MM. Paulin, Uuvernoy et
Bernard. Nommer ces artistes, c'est dire avec quel ensemble
et quel talent I"Ambassadrice a été représentée.
Cette agréable soirée avait commencé par la première repré-
sentation de la Comtesse du Tonneau,fort joli vaudeville, qui
a trés bien marché etque Mm« Monniera très bien fait valoir;
elle était chargée du rôle principal dans lequel elle a déployé
un talent vrai, et des costumes charmants. Vernet chargé du
rôle de l'Espérance y a été ce qu’il est toujours, excellent,
mais physiquement parlant, je crois qu’il aurait mieux fait de
se faire bel homme ; ie colon n'est pas rare, le contraste eut
été plaisant et la vérité théâtrale mieux observée, toujours phy-
siquement parlant. Cette pièce a fait grand plaisir, on a beau-
coup ri, fort applaudi, mais on a saisi avec trop de malice
peut-être quelques applications sur le roi; cet ouvrage sera
donc mis de côté, car les bienfaits du monarque sout trop
grands envers la direction, pour qu'elle soit ingrate.
La soirée de jeudi a prouvé au public, comme elle a dû le
prouver à la direction , le tort qu'elle se fait â elle-même en
ne mettant pas en œuvre, comme elle devrait le faire, tous les
trésors qu’elle possède. Il serait facile de maintenir la foule
au théâtre français les trois jours de la semaine qui lui sont
affectés, car la foule se porte toujours lé où la foule se trouve.
Les abonnés, dont le nombre augmenterait, seraient satis-
faits et l’on aurait trois recettes par semaine au lieu d'une.
Mais il faudrait ne pas abuser du pouvoir, ne pas consacrer le
samedi a un seul genre, à une seule actrice, il ne faudrait pas
que la crainte du parallèle et le désir de se réserver les créa-
lions limitât le répertoire et nuisit à la variété. Agir de la
sorte peut être une très bonne tactique maritalement par-
lant ; mais comme directeur! nego. Franchement je crois le
poidde la couronne trop lourd pour le front de Mm* Mirojs’en
charger seule, pour n'avoir pas de rivale, est au moins une
Imprudence , mai, c'est certainement une très mauvaise spé-
culation. On nous a laissé croire que M™® Félix Melotte était
engagée à la Haye tandis que c’est au théâtre de la Renaissance
de Paris, ainsi nous perdons inutilement et sans le plus petite
compensation, une artiste que nous chérissons, et nous devons
nous attendre à n'avoir plus qu'une seconde chanteuse, pour
boucher les vides et jouer tout ce que la souveraine ne daigner»
pas se réserver. Et malheureusement encore, ce ne sera pas la
seule perte que nous aurons a déplorer.
J'ai l’honneur, etc. ***
Revue des Journaux français.
Le IODRMAL SES üÎBi rs démontre fort judicieu-
sement que les conférences qui viennent d'étre ouvertes à Pa-
ris pour un traité de navigation et de commerce entre la
France et la Hollande ne sauraient amener que d’heureux ré-
sultats pour les deux pays ; et si nous éprouvons un regret,
c'est celui de voir que la place que prennent ses réflexions ne
nous permette pas de les reproduire entièrement, parce que
la Belgique se trouve sous une infinité de rapports dans les
mêmes circonstances que la France qui a un intérêt marqué à
aa rapprocher de la Hollande, et la Hollande n'en a pas moins
à écarter les obstacles qui la séparent de la France.
En effet, accueilir les navires hollandais dans les ports de
la Framfe, c’est y attirer d'habiles commerçants qui placeront
au dehors une certaine quantité de produits français. D’on
autre côté, la Hollande admettant, comme elle y parait dis-
posée, les sucres des colonies françaises exportés par navires
français, sous des droits plus modérés que ceux qui frappent
tes sucres du Brésil et de Cuba. Celte concession, il est vrai,
n'a pas la portée qu'on pourrait lui donnerait premier abord,
parce que ce n'est ni à Cuba ni au Brésil que la Hollande
prend ses approvisionnements de sucres : elle en reçoit sans
doute de ces fertiles contrées, mais elle s’alimente surtout
dans ses colonies qui lui en fournissent beaucoup plus qu’ell»
n'en saurait consommer ; et les importations de ses colonies,
où la production est bon marché, sont favorisées par des
droits différentiels.
Néanmoins, c'est une excellente idée que celle de mettre
les rapports commerciaux entre peuples en harmonie avec le
progrès des idées et des affaires ; et dans le cas dont il s’agit
B ne peut qu’être avantageux de resserrer les relations de la
France avec un pays aussi riche que la Hollande.
Le CONÏTITOTIONMEI cherche à justifier le pré-
sident du tribunal de commerce qui attribue le malaise des
affaires aux dernières discussions politiques, tout en critiquant
le discours qu’il a adressé au roi. Mais c'est une opinion géné-
ralement répandue dans le monde commercial que les fluc-
tuations et les orages de la politique bouleversant les affaires
matérielles, en sorte que la prospérité publique ne se fonde-
rait que sur l'immobilité des systèmes de gouvernement.
Cette opinion n’est pas raisonnée. Ce qu'il faut avant tout
au commerce, c'est la liberté,et les institutions politiques peu-
vent seules la lui garantir. Au point de vue même des intérêts,
on doit vouloir la fin et les moyens, S'il fallait payer de quel-
ques sacrifices l’établissement du régime représentatif, les
Bienfaits qu’on en retire auraient bientôt compensé, et au-
delà, pour le commerce, ces souffrances momentanées.
La prospérité commerciale de l’Angleterre s’est fondée au
milieu des orages de la politique. Croit-on sérieusement
qu'avec une autre forme de gouvernement, sans le retentis-
sement de sa tribune et la publicité de ses journaux, l'Angle-
terre eût imprimé à ses affaires ce prodigieux mouvement qui
a décuplé sa richesse T Avec la presse libre, avec la tribune
'II y a pour le commerce remède à tout : il obtient le redres-
sement de ses griefs, il fait disparaître peu a peu les obstacles
qui gênent ses développements: il a sa part d’influence et
d action dans tous les actes politiques du gouvernement, et
ses intérêts, qui ont dans les conseils du Trône et dans la
chambre élective leurs représentants naturels, sont en toute
occasion énergiquement défendus.
Que le commerce accepte donc,avec ses inconvénients pas-
•agers, un régime qui lui est si profitable. Les revirements
de la politique font tort aux affaires, une crise ministérielle
suffit pour paralyser momentanément les transactions Cola
esl vrai, Jusqu'à un certain point ; mais c'est le tort des cho-
ses humaines, de présenter des inconvénients à côté des avan-
ces, et ici la masse des avantages l’emporte. D’ailleurs,
quand des crises de cette nature se prolongent, la faute en est
o°u aux institutions, mais aux hommes. »
Ce qui nuit vraiment au commerce, ce qui paralyse ses dé-
,e'°ppements, c’est l’action anormale des partis, ce sont les
conspirations, les troubles, les émeutes, les assassinats. Grâce
‘1 ciel, on touche au terme de ces épreuves réservées à tout
nouveau Gouvernement. La raison publique a fait justice do
tentatives insensées, et l’impuissance des ennemis de l’Eta-
blisspment de juillet a été si bien constatée, qu’il ne leur est
même plus donné de jeter dans les esprils de sérieuses alar-
mes Libre désormais de celle cause de malaise, le commerce
a devant lui un magnifique avenir, et ce n’est ni les crises
ministérielles, ni même, comme parait l'insinuer la réponse
du roi, les requêtes plus ou moins raisonnables en faveur de
la réforme électorale, qui pourront arrêter les transactions et
diminuer la prospérité qui lui est promise.
Le Constitutionnel passe ensuite en revue tous les candi-
dats qui ont été mis sur les rangs pour remplir le siège ar-
chiépiscopal de Paris; et il n'hésite pas àjdonner la préfé-
rence à l'évêque du Mans, M. Bouvier, qui a conquis par son
seul mérite ses dignités ecclésiastiques. Il est le fils d'un char-
pentier, et n’a dû son avancement qu'a lui-même, à son sa-
voir et â ses vertus. Il est très éclairé, très tolérant. Il sait
parler à la fois â l'intelligence et au cœur.
Un tel choix concilierait tout ce qu'il faut concilier, il édi-
fierait le diocèse, en même temps qu'il dissiperait toute in-
quiétude d’opposition politique. L’avenir serait d’autsnt
mieux garanti, que le passé est pur. M. Bouvier a renfermé
son autorité dans le sanctuaire ; il n'est jamais entré
par ses opinions politiques dans le domaine du Pouvoir
temporel; cela est un gage. Dernièrement M. de Bonald a été
promu à l'archevêché de Lyon. Certainement M. de Bonald,
depuis la révolution de juillet, a montré une parfaite modé-
ration dans sa conduite à l'égard du gouvernement; mais son
nom et ses antécédents se rattachent a ce qu’il y avait de plus
ardent dans le parti apostolique de la restauration. Eh bien !
ces antécédents et ce nom ont produit une impression fâ-
cheuse, même sur les esprits les plus sages de la population
lyonnaise. On craignait chez M. de Bonald un retour à d'an-
ciens sentiments trop empreintsd'intolérance. L'administra-
tion de M. de Bonald dissipera toutes ces craintes; mais à
Paris il serait bon de n'en pas provoquer de semblables.
Le COMMEBCÏ est moins bienveillant que le Constitu-
tionnel À l’égard de M. Pepin-Lehalleur, président du tribu-
nalde commerce de Paris, qui selon lui a complètement ou-
blié son rôle, qui a oublié le caractère de réserve et d'indé-
pendance qui convient â un magisirat électif; il a surtout ou*
blié les exigences des intérêts au nom desquels il devait par-
ler. Que signifient, dit ce journal, toutes ces flagorneries au
chef de l’état quand on estobligé de déclarer que le commerce
et l'industrie ont cruellement souffert et souffrent encore
aujourd'hui ? Oui, nous avons eu des jours désastreux à tra-
verser,et M. Pepin-Lehalleur, mieux que personne , eût pu
en montrer les résultats, il eût pu dire . par exemple, que le
tribunal de commerce de la Seine.qui avait prononcé en 1837,
année de la crise américaine, b 10 faillites d'un passif total de
27 millions, en a prononcé en 1839 une masse de mille treize
représentant un passif de 60 millions, c’est-à-dire le double
pour le nombre et pour l'importance du capital Voilà des
faits officiels et qui eussent dû tempérer l’optimisme officiel
de M. le président.
Il plaît à M Pepin-Lehalleur d'attribuer la crise commer-
ciale et industrielle aux dernières dissensions politiques qui
ont alarmé les esprits. Mais qui avait nourri, alimenté ces dis-
sensions? Quelle en était l’origine ? N'est-ce pas l'entêtement
d'un ministère de cour à se maintenir contre le vœu de la
majorité parlementaire? Ne sont-ce pas ces prédications que
nous entendons encore aujourd'hui en l'honneur du gouverne-
ment personnel ? Et d’ailleurs la cause de celte crise est-elle
purement politique? N’est-elle pas aussi dans la négligence
avec laquelle on traite nos intérêts commerciaux? A-t-on
construit ou seulement commencé ces chemins de fer qui de-
vaient donner la vie aux affaires en multipliant les relations
et en activant l’échange de nos produits ? A-t-on fait ou même
s apprête-t-oo sérieusement à effectuer celle conversion des
rentes qui peut rendre tant de services à l’industrie en exer-
çant une action favorable sur la baisse de l’intérêt des capi-
taux eten laissant des fonds libres pour l'exécution des tra-
vaux publics? A-t-on protégé notre commerce extérieur et
maintenu l’honneur de notre pavillon!? A-t-on ouvert des dé-
bouchés à nos fabriques? Croit-on que l'issue de l'expédition
du Mexique et la prolongation du blocus de Buenos-Ayres
aient amélioré la situation de notre commerce dans les deux
Amériques?I fallait signaler toutes cescausesd'alîaiblissement
qui minent le commerce à l'intérieur et à l'extérieur.
Le JODHNAI, DES PYRÉNÉES ORIENTALES,
de Perpignan rapporte qu’aucun fait nouveau n’esj survenu
dansles opérations militaires de Catalogne pendant le cou-
rant de la semaine dernière. Les négociations sont entamées
pour la pacification du pays; mais ce n’est qu'un manége de
la part des hommes qui dirigent le parti ennemi Des instruc-
tions de Bourges leur prescrivaient de mettre en discussion
toute proposition qui serait faite dans ce but et d'élever des
prétentions outrées pour faire traîner l’affaire en longueur.
En attendant, les élections amèneraient des conflits qui ne
pourraient qu'ajouter de nouvel les chances de succès à laquelle
ils se sont dévoués.
Le général Valdès, sans attendre l’acceptation de sa démis-
sion.motivée sur des causesde santé a résigné entre les mains
du général Buerens. son commandement de l'armée et ses
fonctions de capitaine général de Catalogne. Le général
Beurens aurait ainsi le commandement supérieur, en atten-
dant un nouveau titulaire, s'il n'est lui-même promu à ces
hautes fonctions.
Le général Seoane. que le général Buerens devait rempla-
cer, a quitté aussi son commandement. Le général Pastors en
est investi par intérim.
U T a eu, le 18 de ce mois, une rénnlon préparatoire d'é-
lecteurs monarchiques-constitutioonels à l’hôtel de la Bourse
de Barcelone.
Cabrera a fait une courte apparition à Flix, près de l'Ebre,
en Catalogne, son escorte était peu nombreuse. On ne con-
çoit pas quel pouvait être le but de cette démonstration.
Les troupes carlistes que commande Llarch de Copons, me-
nacent de nouveau la plaine de Tarragone. Le général Borso.
blessé accidentellement, est arrivé dans cette ville. Sa division
l’occupe en partie; le surplus est logé dans les villages des
environs.
La colonne expéditionnaire qui dernièrement envahit la
Cerdagne, s'est divisée dans sa retraite. D’un côté, le chef
Burjo s'est porté, par Oliana, dans la Conca de Tremp. D’un
autre côté, Bep-del-Oli est venu occuper Caseras.
-au c
— Un directeur de théâtre, à Berlin, donnait un
mélodrame dans lequel on devait présenter à un tyran
une tête coupée. Afin de produire plus d’effet, il réso-
lut de faire voir une tète véritable. A cette fin, il fit
faire une ouverture dans le plancher, et placer par des-
sus l’ouverture une table percée et couverte d’une
nappe. Sur la table était un bassin, également percé.
Un acteur faisait passer à travers cette ouverture, sa
tête, à laquelle on avait donné les hideux caractères de
la mort.
Le rideau se lève ; le tyran entre en scène; on lui
présente la tête sanglante et livide du rebelle; les spec-
tateurs applaudissent en frémissant. Malheureusement,
un mauvais plaisant qui se trouvait dans les coulisses,
avait glissé dans le bassin une grande quantité de pou-
dre slernutaloire. A peine la première tirade du tyran
était-elle prononcée, que le mort y répondit par un vio-
lent et long éternuement. On peut croire que parmi les
spectateurs les éclats de rire succédèrent aux sanglots.
POUCE CORRECTIONNELLE D ANVERS.
Audience du 6 janvier.
Le tribunal a condamné quatre femmes, convaincues d'a-
voir acheté des effets militaires non mis au rebut : Marie
Derden, épouse de Hubert Dardenne à un mois de prison et
25 fr. d'amende; Victoire Stumer, épouse de PierreSudreau
à 15 jours de prison et tofr. d'amende; Marie Vergull.épouse
de Fr. Dehaes, et Calhérine Frans, épouse de Fr. Minljens,
chacune à une amende de 10 fr.
Adrien Vermeulen et Corneille Amesensde Schooien, ont
été condamnés par délit de chasse, chacun à 30 fr. d'amende
et A la confiscation de l'arme.
Thérèse Smeestcrs, ouvrière à Anvers, convaincue d'avoir
abandonné dans un tas de feuilles mortes, a la Pépinière, son
enfant âgé de 15 jours et ce après l'avoir dépouillé de la plus
grande partie de ses vêtements , a été condamnée , du chef
d'abandon dans un lieu non-solitaire , à un an de prison et 16
fr. d'amende maximum de la peine.
Pierre Vervecken, de Wommalghem, a été condamné du
chef de vagabondage, à o mois de prison et à rester à la dis-
position du gouvernement à l’expiration de sa peine.
Jean Léo, de Niwègue, déserteur hollandais, du même chef
a été condamné àlO jours de prison cl àétre traoféré à la fron-
tière à l’expiration de sa peine.
Pierre Jean Marcus de Beirendrecht, convaincu d’avoir
blessé au moyen d'un couteau le nommé Van Thilborg, a été
condamné à 0 mois de prison. 100 fr. d'amende et aux frais.
Jean Debeukelaer, de Brecht, a été condamné du chef de
maraudage de bois, à 2 jours de prison et 4 fr d'amende.
Quelques patentables de l’arrondissement ont ensuite été
condamnés â 2! fr.2o cent, d’amende pour contravention aux
lois et arrèlés sur les poids et mesures.
Nouvelles diverses.
On écrit de Liège 6 janvier ; Un journal de cette ville
prétend savoirde bonne part que les négociationsrelatives
à la navigation de la Meuse paraissent devoir être cou-
ronnées du plus heureux succès. Grâce au zèle intelli-
gent de nos commissaires, dit-il, qui se sont appuyés
sur un document resté inaperçu jusqu'ici, nous pou-
vons espérer que notre beau fleuve ne restera pas sou-
mis au régime désastreux qu'il subit en ce moment.
— Par arrêté ministériel du 8 janvier 1840,1e sieur
Eugène Riche, entrepreneur de travaux publics,demeu-
rant à Anvers , est déclaré adjudicataire des terrasse-
ments et ouvrages d’art de lasection du chemin de fer
deSoigniesà Jurbise, moyennant la somme de 438 mille
700 fr. et sous réserve du dépôt de cautionnement.
Les sieurs Ant. Yerberck et Joseph Lefebvre , tous
deux domiciliés à Anvers, sont acceptés comme cau-
tions du sieur Riche.
(Le sieur Riche s’estengagé, en cas qu’il fût déclaré
adjudicataire de ces travaux, à se désister du procès par
lui intenté à l’état à raison de son entreprise de la sec-
tion de Malines à Tcrmonde.)
COMMERCE.
Place «l'Anvers, ï janvier.
CAFE. — On a encore cité aujourd’hui la vente de 300
balles St.-Domingue ordinaire à 29 l|4 cents.
SUCRE BRUT. — Environ 800 caisses Havane blond pro-
venant du chargement du Jean Kexj, viennent d’être réali-
sées dans les prix de f. 151|2 à 17 1 fi pavillon national.
T'ente publique.
SUCRE BRUT. — 60 caisses Havane blond plus ou moins
avarié, ont été adjugées de frs. 30 par 50 klg. entrepôt, le
tout à 30 fr.
COUP-D’OEIL GÉNÉRAL
SUR L’ÉTAT COMMERCIAL DE LA PLACE D'AMSTERDAM
PENDANT L’ANNÉE 1839. (SUITE.)
Sucre brut : Les importations durant l'année dernière»
se sont élevées, y compris le restant de l approvisionnement
de 1838, â Approv.au31 décembre 1839.
Boucaut».............. 28,500 2,200
Caiss Brésil........... 6,300 100
» Havane et I.-O. 28.500 3,000
Can. et kranj......... 12,600 38,000
" Sacset nattes.......... 15.300 8,000
Les arrivages de 1838 ont été de
. Stock au 31 décembre 1838.
Boucauts. ...... 26,400 2,800
Caiss. Brésil.......... 8,300 750
» Havane etl.-O. 38,100 6,000
Can. et kranj......... 80.800 15,600
Sacs et nattes .... 45.000 800
D’après ces détails il conste que les arrivages ont été de 6
millions de livres de plus que l’année précédente.
Pondant le mois de mars les prix ont été le plus élevés;
depuis celte époque il y a eu peu de fluctuations, mais depuis
le mois de novembre ils ont considérablement diminué, et se
trouvent actuellement dans une position fort calme.
Voici comment se cotaient les sortes suivantes, pendant les
3 dernières années :
1837 1838 1839
Indes-Orientales.... de f. 27 à 28 f. 27 à 47 f. 23 a 39
Havane blanc » 46 » 57 45 » 56 38 » 52
. brun et blond » 35 » 45 35 » 42 28 » 37
Brésil blanc » 35 » 45 35 » 46 30 » 40
Moscovades » 25 » 37 28 » 35 25 » 32
Manille » 26 » 40 28 » 38 23 » 32
Surinam « 28 » 36 26 » 34 22 » 29
Sucre raefiné : Généralement parlant, les affaires ont
été animées. — Voici une comparaison des prix des 8 der-
nières années :
1837 1838 1839
Mélis, 1®« quai. f. 50 à 52 f. 50 à 51 f. 49 A 50 nom.
» fine sec. 41 » 43 43 » 41 42 *> 40
b beau 40 « 41 39 » 40 37 ® 39
» bon S8 1|2» 39 37 » 38 36 » 36 1|2
Lumps 54 s 35 35 » 36 34 » 37
(La suite à demain.)
premiers jours de celle-ci; mais vers la fin la demande a cessé,
et notre marché est redevenu calme. — Aujourd'hui les pre-
neurs sont rares aux derniers prix payés; les détenteurs ne
veulent pas faire de nouvelle baisse, parce que nos prévisions
sur place sont réellement très faibles. —En Haiti, on a écoulé
1253 sacs d’ordinaire a bon ordinaire, de fr. 60 a 01 l|4: mais
plus généralement de fr. 60 à 60 5|8 ent. fr. Une autre partie
de 742 sacs a en outre été laissée a 60 ent. fr., à livrer dans
le port par VAmélie. — En Rio.il s'est fait 36 sacs à livrer, sur
échantillon, en trés jolie marchandise, a fr. 62 1|2. et en dis-
ponible, 38 sacs fin ordinaire, â fr. 61 l|4. et 304 sacs bon
ordinaire et ordinaire, provenant de l’Adolphe, à fr 17 1|2
ent fr. — En vente publique, 351 sacs Rio se sont aussi écou-
lés, pour cause d’avarie, de fr. 101 à 112 acq. — En Java, on
a traité 100 sacs banne marchandise, provenant d'importation
directe, à fr. 120 5|8 aoq. — Les autres sortes sont restées
sans affaires. — Il ne nous est arrivé celle semaine que 22
tierçons et 78 quarts de la Martinique.
Sucres: La position de cet article est resté la même; nos
cours sont bien tenus, mais sans variation Nous avons main-
tenant trop peu de marchandises sur place pour attirer l’at-
tention. et les ventes ont lieu pour les besoins du moment.
Il s'est traité cette semaine 180 barriques brut, de fr. 54 à
60 50. suivant qualités, mais sur la base ferme, pour la bonne
4e. de fr. 58. On en a même pris, livrable dans ie port, par
VEvelina, qui arrive, à ce cours. — Il s'est l'ait en outre 56
barriques terré commun, à fr. 80. — En sucre Bourbon, on a
pris en revente, 230 sacs en fine quatrième, à fr 63. Nous
espérons recevoir sous peu quelquesarrivages de cette colonie.
L'Evelina est arrivé de la Martinique avec 434 ba'riqucs
1|3 3|4 brut. Cinq à six navires sont attendus de ta Martini-
que et Guadeloupe. Par Bordeaux, nous avons reçu 175 bar
riques. brut.
Coton : Nous avons reçu pendant la semaine 16,613 bal-
les. — Les ventes se sont élevées à 7630 balles — Bien que
nous n'ayons, en définitive, que peude baisse à signaler dans
les ventes réellement faites sur place, le marché a encore été
en défaveur, par des ventes faites à livrer, qui tendent à dé-
précier l’article. — Pour les coions des Etats-Unis , traités
sur place, les qualités dans les prix au-dessous de fr. 90 , se
sont écoulées à peu près dans les mêmes prix que la semaine
dernière ; mais les bonnes sortes, de fr. 92 à 95 , ont de nou-
veau fléchi de 2 ceulimes. — Il paraît avéré.aujourd'hui,que
la vente des 13 à 14,000 balles, en un seul bloc, dont il a été
question, n'a pas eu lieu. — Il n'en est pas moins vrai que ,
d'un côté,les ventes faites à livrer,et de l'autre la forte ait dre
qu'on prétendait être faite , ont jeté de la perturbation dans
les transactions, et l’on reste en ce moment fort incertain sur
la position de l’article et l’avenir qui lui est réservé.
Fanons de baleine : Il s'est fait cette semaine 4 milliers
de pèche américaine à fr. 147 1|2, en marchandise moyenne,
et 10 milliers dito, en bons fanons, â fr. 149 3|8 acq. — L’ar-
ticle reste par continuation peu demandé. — 166 paquets fa-
nons sont arrivés de New-York, ainsi qu’un grenier prove-
nant de la pêche du baleinier français le Persévérant qui vient
d'entrer.
Huile de baleinr : Un lot de 150 milliers, enbonne huile,
disponible sur place, a été obtenu à fr. 31. Environ 300 mil-
liersont été aussi expédiés directement parle même vendeur
de cette partie. Uo autre lot de 20 milliers a été payé francs
31 25. — La demande reste calme. — Le baleinier le Persé-
vérant est arrivé avec une pêche de 360 mill. ou 1800barils.
Marchés.
TERMONEE, 6janvier, — grain* et graines: Fro-
ment blanc par sac de Termonde fl 17-2-6 à 16, id. rouge
17 à 16 : seigle9-10 à 9 : avoine 6-15 à 6-5 : huiles de colza,
par aime compt- 49 à 48 1|2, id. de lin 42 a 4| 3|4. id. de
chanvre 42 : graine de colza, parsac 14 3|4 à 14. id. de lin
13 3|2 à 12 ; lourt. de colza, par 1215 kilos 87 â 86, id. de lin
142 à 139, id. de chanvre 90 à 88.
J»»ISXEIUIAM, 6 janvier. — (Revue de la semaine.) —
Cafés : Quoique le marché n’ait pas été plus calme que pré-
cédemment, on n'a pn vendre qu’à de bas prix ; le Chéribon
ord. s'évalue de 31 1|2 à 32 cts.
Tabac : 11 s'est Tait delà main quelques petites parties Ma-
ryland, ensemble 105 boucauts.
Coton : Sans affaires dignes d'être citées; la position n en
est pas plus favorable.
Sucre raffiné : Sans changement aucun.
HAVRE , 3 janvier (Revue de la semaine). — CAFÉ* :
Les affaires,qui avaient pris plus d anFmation la semaine pas-
sée, ont continué encore à avoir quelque activité pendant les
PARTIE MARITIME.
(EXTRAIT DES REGISTRES DU LLOYD-BELGE.)
Aoiivrile* «Se mer.
Le capt. Veitb du brick angl. Rliode. arrivé hier, dit avoir
rencontré le 18 novembre en lat. 29° 50' N. le brick Intré-
pide of Providence,ali. à la Havane :1e 26 décembre en long.
13® 13’ O, le 3 màts-barque angl. Hindou, al), de Calcutta à
Liverpool. comptant 5 semaines depuis son poiul de départ
de St -Ilélèna.
OSTENDE, 6 janvier. V. E forte brise; temps orageux.
— Arr. : te 4, la malle anglaise, de Douvres; le 5, Earl of Li-
verpool, c. Lomax, de Londres.
Dép : le 4. Eclipse, c Muyllaert, p. Londres, ch de lin
et pommes; Industrie, c. Zellien, p. Belfast, ch. de lin et
écorces; le 5. Mary, c. Adams, p. Bull, ch. de lin; la malle
anglaise, p. Douvres.
TEXEL, 5 janvier. — Arr. : Audacius, c. Crackwell, de
Ipswich; ainsi qu’un koff inconnu.
Départs du 4: Holland, c. Nannings, p. le cap de Bonne-
Espérance; Suriname, c. Vandermey, p. Suriname, Entre-
prise, c. Money, p- l'ile Berbice: Elisabelh-Maria.c. Bart.pt
Buénos-Ayres: Hendrika, c Sietzema, p Fernambouc; The-
lis, c. Tcensma, p. la Havane; Auluma. cap. Hagen, p; New-
York: Jonge Gerbrandt, c. Nepperus, p. Marseille: Fredefika,
c. Wilhelm, p. Gênes et Livourne: Saraccen. c. Devereux, p.
Cadix: Joven Eufemia. c. Ozollo, p. Porto: Hoop. c. Gnodde,
p. Bordeaux: Richard Brandt, cap. Hennik. p- Cette; Góede
Trouw c. Masker, p Liverpool ; Oceaan, c. Zunderdorp et
Pieter-Floris. e. Zunderdorp. ail. à Batavia; Wesl-Indien, c.
Boon. ail. à Surinam; Alida, c. Haasnoot, ail. à la Havane ;
Herman, c. Allen, ali à Boston, et Herstelling, c. Eckœeyer,
p. Londres; ces six derniers sont revenus prendre leur mouil-
lage par suite de calme et apparence de vent d'O.
HELVOET, ôjanvier. V. O. faible brise. — Arr.: Colom-
bine. c, Norwood, de Londres.
Départs: Gem, c. Robt, p. le Cap de Bonne-Esperance ;
Onrust, c. Dik, p St.-Ubes: Julie, c. Clair, p. St.-Malo ;
Zeelust’, c. Mik, p. Belfast; Eendragt, c. Van LimmeD, p.
Liverpool.
HAVRE. 4 janvier. V. E.-S.-E. — Entré en relâche :
Aglaé, c. Aubrée. ail. d’Almérie à Rouen.
Arr. du 3 : Iris, c. Ibinaga, de Bilbao.
Dép. du 3 : Malvina, c Croix, p Anvers; Evelina, c. Pas-
cal, p. Dunkerque; Bruderliebe. c. Hayen, p. St.-Uhes; An-
thime, c. Mercadier, p. la Pointe-à-Pitre.
MARSEILLE, Ujanv. — Dép. :1e koffholl. Onderne,
ming, c. Flik. p. Amsterdam; Guillaume-Alexis. c.Lieutaud,
р. la Martinique. .
Expédiés: Henriette, c. Blongerg. p. Liverpool; St.-Louis,
с. Mines, p. le Havre.
VENICE , 19 décembre. — Départ : Anna-Maria, c.Orum.
p. Rotterdam.
TRIESTE, 17décembre. — Arr; : Gustaf-Wasa,c. Nord-
wall, de Baltimore, chargé de tabac. •
Expédié : le brick hamb. Johannes, c. uagza, p. Hambourg.
MoiiYemcnt «lu Pop* «l’Anvers.
ARRIVAGE DU 6 JANVIER.
Après-midi. — Le koff-goël. belge Mary, c. Jackson.de
Liverpool, à la cons. de M. J. Fenner, ch. de sucre et fer.
DÉPARTS DU 8 JANVIER.
Au matin. — Le brick autrichien Sagitario, c. Saffran, p,
Corfou, chargé. .. .___ .
I.a goël. angl. Diligentia, c. Musqnette, p. Lisbonne, ch.
Le brickamér. Pico, c. Harris, p. Boston, sur lest.
MARÉE DU 8 JANVIER.
Haute â 6 5(4 h. du soir. — Basse à 2 h. de l'après-midi.
V. E. Beautempj. |