Full text |
Précurseur
Jm
!
«
arrêté. M.le maréchal duc d’Isly suivant autant que possible ces traces.
Les populations que le maréchal a traversées ont montré fort peu d’en-
thousiasme pour la cause de i’ex-émir. Le pays en général déplore la
révolte mais il pe sait pas résister au fanatisme de quelques chefs qui
■n’ont rien à perdre.
Le générai Reveu est rentré à Milianah pour reprendre la direction
des affaires dans cotte subdivision, où la tranquillité se maintient mal-
gré le voisinage dangereux d’Abd-el-Kader.
Plusieurs commissions d’enquête composés! de divers chefs et
sous-chefs dé l'administration, viennent d’être établies à Alger, par
arrêté du ministre de la guerre, pour constater des malversations et
statuer sur des, faits d’indiscipline ou d’inexactitude dans le service
administratif, ainsi que pour examiner l’aptitude de quelques employés
. à être maintenus dans leurs fonctions. Ces enquêtes s’étendent à tou-
tes les villes dé l’Algérie et ont pour objet de réprimer des abus dénon-
cés a l’autorité supérieure. Le nombjCe des fonctionnaires et employés
de.tout gnatîe cités deva'nt les commissions d’enquête ne s’élèvent pas
à moins'de vingt-cinq personnes. Ces mesures de sévérité sont géné-
ralement approuvées.
IIOLliAXOE.
La Haïe, 5janvier. — Le roi, par arrêté du D janvier, a conféré la
grand-croix de l’Ordre du Lion Néerlandais à M. le baron Schimmel-
penninck van derOye. ministre de l'intérieur.
— Par arrêté du 50 décembre 1845,1e roi. sur la proposition de S. A.R.
le prince Henri des Pays-Bas, a autorisé l’établissement d’une société
de Régates Néerlandaises et a bien voulu s’en déclarer le protecteur.
Cette société portera le titre de Yaclil-Cliib Néerlandais, et le môme ar-
rêté royal a approuvé les statuts qui la constituent.
— Dans l’affaire de délit de presse du chef d’outrage et d’injures en-
vers le roi, poursuivi contre l’Arnhemsche-Couranl par le ministère pu-
blic, et qui a élé plaidëe le 50 décembre dernier, devant le tribunal
d’arrondissement à Arnhem, le ministère publie a requis contre l’édi-
teur de ce journal le maximum de la peine, l’emprisonnement de cinq
ans. Le prononcé du jugement a élé renvoyé à huitaine.
— Sullelln de la bourse d'Amsterdam, du S janvier.—La tendance
de nos fonds nationaux était faible aujourd’hui non-obstant une plus
grande abondance de l’argent que l’on offrait à 5 p. c. — Toutes les
sortes s’obtenaient à des prix plus ou moins en baisse. .
Les espagnols et portugais également offerts.
BELGIQUE.
Bruxelles, 5 Janvier. — La gelée a fait suspendre en parties les tra-
vaux de reconstruction de la section de l’égoût de la rue Francart, au
faubourg de Namur. La circulation des voitures est interrompue sur
la chaussée d’Ixelles, par suite d’une large tranchée pratiquée pour la
démolition du réservoir de l’égout, et elle ne pourra être rétablie tant
que durera la gelée. Quoique plus de trente ouvriers aient travaillé nuit
et jour depuis vendredi soir à remplacer les vitres brisées, ils étaient
encore loin d’avoir terminé leur besogne hier matin.
L’expertise des défçâts occasionnés par l’explosion n’est pas pneore
terminée, mais dès à présent on est arrivé à un chiffre de 50,000 frs.
— Une fêle bien touchante a été célébrée dimanche à l’hospice de
Ste-Gertrude. Deux cents vieillards qui se trouvent dans cet établisse-
ment, avaient pris place à la table immense où le dîner a été servi.
Une assistance nombreuse entourait celte table Un généreux bienfai-
teur, un noble ami du pauvre élait l’hôte et le convive d'honneur de
ce banquet. Tout ce monde était là pour le bénir et pour lui faire fête.
Ce respectable vieillard est M. D. Van Haelewyck, le collecteur assidu,
le dévoué pbilanlrope auquel l’hospice de SLe-Gerlrude doit depuis
près de 40 ans et ses plus actifs secours et son plus ferme appui. !
En décorant M. Van Haelewyck. S. M. a prouvé récemment que ce \
n’est pas seulement la valeur et le génie qui donnent le droit à des dis-
tinetions royales; mais que la vérilable charilé, celle qui ne prendcon-
seil ni de la vanité ni de l’intérêt, mérite également une couronne
civique.
A W K II St , 6 JASIVIEK.
Une personne qui arrive d’Allemagne, nous rapporte qu’un affreux
malheur est arrivé sur le chemin de fer de Heidelberg à Manheim, par
la rencontre de deux convois. Dix personnes ont été tuées et plusieurs
autres grièvement blessées Quelques voyageurs n’ont pas été retrou-
vés ; on ne sait pas s’ils ont péri victimes de l’accident ou s’ils se sont
éloignés du théâtre de ce triste événement, aussitôt après le choc des
convois, cinq voitures ont été broyées.
— Le nommé Janssens, de Berchem, occupé à réparer les engrena-
ges d’un moulin à vent dans la commune de Rethy, est tombé à travers
la trappe et est mort sous le coup.
— Le 5 mâts belge Emmanuel, après avoir mis à terre tout son in-
ventaire, est sorti ce matin des bassins, pour se rendre an chantier
de M. le Carpentier au Stockhetsel, où il recevra des réparations ma-
jeures.
— On nous écrit de Gheel : Le 29 décembre on a trouvé sur la route
publique entre Zammel et Gheel. le cadavre du nommé Pierre Bulens,
né à Bruxelles âgé de 76 ans. Aucune trace de mort violente n’a été
trouvée surle corps de ce malheureux, qui était placé comme aliéné
dans cette commune. On présume qu’il aura succombé à une attaque
d’apoplexie.
— On lit dans la Gazelle de /lions :
« D’après un bruit dont nous ne garantissons pas l’authenticité, la
société dos chemins de Ter frauçais, représemée par M. de Rohischild,
aurait fait l’acquisition du charbonnage de PAgrappe, à Frameries, au
prix de six millions dans l’intention de fabriquer elle-même le coke dont
elle aurait besoin pour exploiter ses chemins de fer. »
— Un des commis de la banque d’Irlande vient de prendre la fuite
emportant une somme considérable appartenant à cet établissement.
— Méci-olosUe. — Le révérend R Asplaud, ministre dissident à Hack-
ney, est décédé le 50 décembre en Angleterre. Le révérend Asplaud,
remarquable comme écrivain et surtout comme orateur de la chaire, à
joué un rôle proéminent dans toutes les grandes questions religieuses
et politiques qui se sont élevées en Angleterre depuis un demi-siècle.
— Le 25 décembre est décédé à Berlin, à l’âge de 89 ans, le maître de
chapelle Guillaume Rach, dernier descendant du célèbre maître Sébas-
tien Bach.
Chronique comanereittle et iiuiustrielle.
Dans le courant de l’armée dernière 318 navires ont appareillé du
port de Dordrecht pour prendre la mer, et 292 bâtiments de mer sont
entrés dans ce port.
De Maassluis ont appareillé 437 navires, et de Zierikzee 17 bâtiments
de mer; les arrivages pour ce dernier port étaient de 22, ce qui fait une
augmentation sur l’année 1844, de 12 pour les arrivages et de 9 pour
les appareillages.
A Brouwershaven sont entrés 122 bâtiments de mer et il en est sorti
28. Les arrivages de 1844 s’élevaient à 160 et les appareillages à 26.
Mouvement des Cotons en Angleterre, dn f*r junvlcr au SI
décembre.
Etats-Unis....
Brésil........
Egypte........
Autres sortes.
Balles............
Stock 1" janvier......
Balles —
Débouchés, 12 mois____
.««sont nsqàb ,i»l
Stock Etats-Unis .'. Mj) ,
yMtodaBrésilagladj .«athr
» Egypte............
y autres sortes....
1843.
■1,501,570
112,060
81.850
462,610
1,858.070
897,060
2,lte.l30
1,694 570
693.040
' ' ;52.500
67.960
241,170
Total, 31 décembre... 1.060,500
1844.
1,247,550
112,450
67,150
255,950
1.682.860
784.700
2,467.560
1,570.500
541.860
62:730
4(4.970
251,300
897,000
1845.
1,598.490
98.400
48.530
199,150
1,744 590
561,450
2.306.020
1,521.520
482.610
68.300
27.970
205.820
784,700
Cltroniifiir judiciaire.
Depuis un an environ le tribunal de première instance de Bruxelles
avait acquitté plusieurs individus qui comparaissaient sous la préven-
tion d’avoir circulé sur les grandes routes avec des charrettes non
pourvues d’une plaque, portant en caractères apparents le nom et le
prénom des propriétaires de ces charrettes.
Le tribunal motivait ces acquittements sur ce que, en l’absence d’une
définition légale de ce qu’on devait entendre par voitures de roulage,
on levait s en rapporter au .angage ordinaire, dans lequel on n’appelle
■voitures de roulage que celles destinées à transporter des marchandi-
ses pondéreuses d’un lieu à un autre, et qu’on ne range jamais dans
cette catégorie les tombereaux ou charrettes attelées d’un seul cheval.
La cour d’appel de Bruxelles vient de réformer ces jugements, et a
condamné les prévenus chacun à 25 fr. d’amende.
— La cour de cassation a décidé dernièrement que le jugement qui
décide en principe que la stipulation d’un contrat de mariage constitue
un gain de survie, sujet au droit de succession, ne peut être considéré
comme ne renfermant qu’une interprétalion d’acte, qui échappe à la
censure de la cour de cassation ; que le survivant des deux époux ma-
riés sous lerégimede la communauté, qui retient en vertu de son con-
trat de mariage, cinq sixièmes de la communauté, ne doit payer au-
cun droit de succession à raison des dpux sixièmes excédant la moitié
des biens communs ; qu’une pareille stipulation, restreinte aux biens
communs n’est qu’une convention entre associés, et que le survivant,
étant réputé avoir été propriétaire, dès le vivant de son conjoint, de la
part à lui attribuée, ne recueille rien dans la succession dudit conjoint.
— La cour d’appel de Gand, a décidé que le notaire qui ne publie
pas le contrat de mariage d’un individu qui s’est donné la qualité de
particulier et est notoirement connu comme non commerçant, bien
qu’en réalité il exerce le commerce, n’est pas passible d’amende, le
notaire n’ayant fait que partager une erreur commune.
— La cour d’appel de Liège a décidé dans les derniers temps que le
Belge qui déclaré un cheval à l’exportation et rentre en Belgique avec
ce cheval, qui peut être considéré comme cheval de voyage, n’est tenu
au paiement d’aucun droit et que la preuve offerte que le cheval a été
offert en vente en pays étranger dans le but de parvenir à l’assujettir
au droit d’entrée n’est pas recevable.— Le tribunal correctionneld’Ar-
lon avait prononcé dans le même sens.
— On lit dans un journal judiciaire de Paris :
A l’appel d’une plainte en adultère, dont est saisi le tribunal de po-
lice correctionnelle à son audience d’aujourd’hui, un individu fait
parvenir à M. le président une lettre du plaignant, dans laquelle ce
mari débonnaire déclare donner son désistement en faveur de sa cou-
pable épouse, et ce, à titre d’élrenne, en considération de la solennité
du jour de l’an. Malheureusement cette attention délicate n’a pu pro-
fiter à la donataire, car le tribunal, ne croyant pas devoir ajouter foi
entière à la signature du généreux plaignant, a exigé sa présence, et
remis la cause à huitaine pour rececoir de lui sou désistement en per-
sonne. En conséquence, et malgré toute la bonne volonté de ce pardon
de circonstance, la pauvre femme devra passer son jour de l’an sous
les verroux.
— Lei circoustances atténuantes. — On lit dans lin journal
français :
Un’jeune homme convaincu du crime de parricidea été, toutrécem-
ment, déclaré coupable avec des circonstances atténuantes ; quelques
journaux ont paru étonnés de ce fait. Il s’en présente toutefois d’assez
nombreux exemples chaque année.
Sans remonter plus haut que 1836, nous trouvons, en ouvrant les
comptes rendus officiels de la justice criminelle, que dans une période
de 8 années, quarante-sept parricides ont obtenu le bienfait des circon-
stances atténuantes. En voici le détail :
1836, 4 1840, 11
1837. 5 1841, 9
1858, 5 1842, 5
1859, 7 1843, 5
Dix-neuf de ces grands coupables ont vu leur peine s’abaisser de
deux degrés; ils en seront quittes pour les travaux forcés à temps ;
après quelques années de séjour à Brest ou à Toulon, ils rentreront
dans leur domicile ; ils pourront y contempler les traces mal effacées
du sang paternel répandu par leurs mains.
C’est a partir de 1833 que les relevés des détenus dansles bagnes an-
noncent, pour la première fois la présence des parricides. Leur nom-
bre n’est d’abord que de 2,mais il arrive presque aussitôt à 6, à 12, à 18,
à 24. Les maisons centrales de détention renferment aussi une dixaine
de femmes coupables d’avoir attenté à la vie des auteurs de leurs jours
Indiquons en même temps quel est le nombre de prévenus de crime
emportant, pour la plupart, des peines capitales et qui, déclarés cou-
pables ont dû à l’admission des circonstances atténuantes, le privilège
de ne pas monter sur l’échafaud. Nous avons déjà dit que cet aperçu
embrasse les huit années 1836-1845, celles auxquelles se rapportent lés
dernières publications officielles :
Assassins, 356
Empoisonneurs, 176
Infanticides, 267
Meurtriers, 558
Ce qui, avec les 47 parricides ci-dessus énumérés, compose un total
de 1,404 individus dont le crime demeuré prouvé, a paru excusable à
certains égards.
Dans lés huit années en question, lejury a, dans vingt-deux mille cent
quatre-vingt-dix affaires, reconnu des circonstances atténuantes.
Nous ne prétendons point faire son procès à la loi qui a introduit
dans notre législation pénale un semblable adoucissement, mais per-
sonne ne contestera qu’un défaut, parfois scandaleux, d’énergie dans
la répression, n’ait été la conséquence de cet état de choses. Profilant
de la sympathie qu’ils inspiraient, les homicides ont travaillé avec.une
activité nouvelle. Réunissez deux à deux les premières avec les derniè-
res années de la période qui nous occupe, vous trouverez, sans sortir
du cercle des affaires terminées par des condamnations avec abaisse-
ment de la pénalilé .
En 1836-37, 121 assassins ; 140 en 1842-43.
» 60 infanticides ; 102 »
» 110 meurtriers ; 183 »
Ces faits, d’une authenticité irrécusable, dispensent de tout com-
mentaire : il suffit de les faire connaître.
Dernières nouvelles «l'Allemagne.
La Gazelle de Prusse, a publié les recès des diètes de la province rhé-
nane et de la Westphalie. Les demandes de ces deux assemblées
avaient un caractère tout aussi libéral que celles de la diète de la
province de Prusse. Elles ont obtenu de la part du roi Frédéric Guil-
laume les mêmes réponses ; refus péremptoire ou réponses évasives.
La diète de la Westphalie avait demandé que la presse soit délivrée
des entraves que lui impose la législation de,la confédération germa-
nique. - Le roi répond que la presse jouit de trop de liberté et qu’il
s’occupe des démarches à faire près de la confédération pour l’adop-
tion des mesures générales dans l’objet d’en réprimer les abus.
La diète demande qu’il soit présenté à chaque session un relevé
exact et motivé de toutes les recettes el dépenses des deux dernières
années, ainsi que le budget des deux années suivantes.— Le roi refuse
de répondre à cette demande, qui outrepasse, dit-il, les attributions
de la diète. .
Quant aux demandes pour la publicité des séances des diètes, de
l’extension du droit d’éligibilité, elles sont rejetées purement et sim-
plement.
Parmi les demandes concernant les intérêts matériels de la province
se trouve celle qui appelé toute l’attention et la sollicitude du gouver-
nement sur la situation de l’industrie linière dans la Westphalie.
— A cette demande le roi a répondu; Non-seulement la situation de
l’industrie linière de la Westphalie et les moyens de la faire refleurir
sont l’objet de notre sollicitude constante, mais nous en avons aussi fait
l’objet des délibérations d’une commission spéciale dans laquelle se
trouvent plusieurs industriels de la province et nous avons tout lieu
d’espérer que les mesures en cours d’exécution et celles en projet at-
teindront le but désiré.
Enfin la diète avait demandé que le gouvernement ne nommât à
l’avenir que des Westphaliens aux emplois publics de la province.—
Cette demande a été repoussée comme impossible à satisfaire et comme
tendant à établir un principe dangereux pour l’unité de l’étal.
Le recès de la diète de la province rhénane est celui qui offre le plus
d’intérêt. Outre les demandes relatives à la liberté de la presse, à la
publicité des séances des diètes, à l’extension de l’éligibilité que la
diète rhénane ne pouvait manquer de formuler comme la plupart des
autres diètes, voici les principales qu’elle a adressées au trône et les
réponses du roi.
1° Faire cesser peu à peu le monopole industriel de la Société de
Commercé Maritime (qui est l’état même) et augmenter par la conces-
sion de banques privées les moyens de circulation du numéraire.
Réponse : Les affaires industrielles de la Société ont été restreintes,
mais ce qui est, doit continuer d’exister La seconde partie de la de-
mande forme en ce moment l’objet des délibérations du conseil.
2" Révoquer l’ordonnance du 17 août 1825 concernant l’éducation
religieuse des enfanls issus des mariages mixtes.
Rép. Le moment actuel n’est pas propre pour introduire un change-
ment quelconque dans la législation existante sur ce point.
5° Faire droit aux réclamations des chevaliers de la légion-d’honneur
de la province rhénane, quant à leur pension comme anciens légion-
naires.
Rép. L’article 26 du traité du 30 mai 1814 sur lequel se fondent les ré-
clamants. ne dit pas que les puissances alliées aient pris l’engagement
de faire droit à des réclamations de ce genre; il n’y est parlé que d’ap-
pointements et de pensions qui étaieul à la charge du gouvernement
français, tandis que les légionnaires étaient payés sur une dotation
particulière. .
4“ Ne pas prohiber les assemblées populaires ayant pour but de dis-
cuter et de signer des pétitions aux diètes. _ .
Rép Ces assemblées sont illégales et n’ont pas le droit de pétition,
elles doivent demeurer interdites.
5° Abolir le décret impérial du 17 mars 1808 qui restreint la liberté
commerciale des juifs dans les provinces rhénanes eten général, met-
tre les juifs politiquement et civilement sur le même pied que les au-
tres citoyens.
Réponse■■ Nous prendrons celle demande en considération lors de la
délibération prochaine sur la législation concernant la situation civile
des juifs, mais nous devons déjà dire d’avance aux états que nous ne
pensons aucunement conférer aux juifs les droits politiques dont
jouissent nos autres sujets, et nous sommes convaincus que la plupart
de ces derniers ne voudraient pas non plus une émancipation aussi
complète‘des juifs.
6" Soumettre à des députés de toutes les assemblées représentatives
des Etats du Zollverein chaque nouvelle révision du tarif douanier.
Rép. Ceci outrepassé vos attributions et ne mérite donc nullement
d’être pris en coffsidéralion. Nous ne soumettons jamais aux diètes nos
traités avec des états étrangers quand même ils concernent les contri-
butions indirectes.'1 pu r-i z iig zf r
7» Abolir la loterie et tes jeux de hasard. ieo,-oT ob
Réponse : Ceci ne saurait avoir lieu dans la Prusse seule, mais simul-
tanément dans toute l’Allemagne; des négociations ont élé ouvertes à
cette fin. il faut en attendre le résultat. Mais nous nous sommes sérieu-
sement occupé de faire cesser, même avant que cette mesure commune
soit prise, les jeux d’Aix-la-Chapelle, et d’après des communications
officielles du gouvernement belge on peut s’attendre à ce que les jeux
de Spa cesseront en même temps que ceux d’Aixrla-Chappelle.
8» Protéger mieux qu’on ne l’a fait jusqu’à présent, le commerce,
l’industrie et la navigation, par des droits protecteurs et surtout en
donnant une meilleure organisation aux corps administratifs qui s’oc-
cupent de ces questions.
Réponse : Quand au D point il faut attendre le résultat des nouvelles
conférences qui s’ouvriront à Berlin. Quand au second, ceci ne regarde
que nous même et nous ne vous demanderons jamais des conseils à cet
égard. jjU)q 3j j9 0H..B
— Stcttgardt , irr janvier. — Depuis deux jours le roi est atteint
d’une fièvre catarrhale assez forte.
— La Gazelle d'Aix-la-Chapelle dit d’après une correspondance de
Berlin que 97 prêtres détenus à Tobolsk en Sibérie où on leur faisait
subir les plus cruels traitements à cause de leur refus de se convertir
au culte grec sont parvenus à tromper la surveillance de leurs gar-
diens et à s’échapper d’une façon presque miraculeuse une partie de
ces victimes du fanatisme des popes russes sont arrivés à Posen et
l’évêque de cette ville a présenté au roi un mémoire sur cette affaire.
Les autres se sont dirigés vers la France et l’Italie.
— L’intronisation du nouvel archevêque de Cologne aura lieu le H,
avec grande pompe dans la cathédrale de cette ville.
Bourse de Berlin du 2 janvier.
Bourse de Francfort du 3 janvier.
Métalliques
Banque ........
Hollandais int. .
Espagnol, 5 p. c.
1940
60 3/10
28 5/8
Obligations ..31/2 981/4P 975/4A
Ch de fer rhénan. 88 P 1/2 A
Obi. de priorité...
Modew.
L’année commence d’une manière joyeuse. L’Opéra a déjà ouvert ses
portes à une foule de dominos si bien encapuchonnés et si bien mas-
qués, que la beauté était une énigme, et qu’il aurait fallu être un
sphinx, pour pouvoir la deviner. L’ambassade de Russie a dignement
fêté la Saint-Nicolas, et l’ambassade d’Angleterre, comme tous les hi-
vers, a élé prodigue de jeunes et jolies femmes.
Miss Mactawish, devenue madame Noward, y était : ses beaux yeux
et son éclatante fraîcheur n’obtenaient pas moins de succès, sous son
nouveaux nom, que sous l’ancien ; sa robe était en point d’Angleterre,
formant tunique sur un dessous de satin yert chou ; la tunique était
relevée, par des fleurs d’émeraude et de diamants. Au-dessus des
vaporeuses touffes blondes de la jeune lady, brillaient également deux
touffes en émeraude et. en diamants ; la parure, avec collier, peigne,
boucles d’oreille bracelets, était pareille aux attaches de la robe et à la
coiffure. ■ • -oLHôifoifiai wmolBUmélnoéè’
Miss Dawsson était belle d’une beauté calme qui faisait contraste
avec la vivacité américaine de Mi”- Noward. On se demandait si le ru-
ban rouge orné d’un portrait garni de diamants, qu’elle portait sur
l’épaule, était d’un ordre de suprême beauté, mais c’était tout simple-
ment la marque distinctive des demoiselles d’honneur de la reine
Victoria. Une autre jeune fille, miss R..., avait une robe blanche, toute
recouverte d’une dentelle mince ; ses cheveux blonds tressés à jour,
comme les paniers et les nattes des Caraïbes, excitaient plus de sur-
prise que de sympathie.
Quant à nos élégantes parisiennes, elle se faisaient remarquer par
le goût et l’entente de leur toilettes. Nous signalerons celle que por-
tail la belle-fille de notre ambassadeuren Angleterre.Madame de Saint-
A... avait une robe en dentelle d’argent, à double jupe, sur un dessous
de satin bleu glacé blanc. La dentelle avait pour fond un semis de pe-
tites étoiles d’argent, et pour bordure une riche galerie, reproduite en
desseins arabesques.
Le corsage était plat et à pointe, la berlhe double , et les manches
excessivement mignonnes recouvertes de dentelle d’argent ; la double
jupe était relevée de chaque côlé avec des montants de fleurs en ve-
lours bleu ciel, mélangées de filigrane d’argent. La coiffure , exacte-
ment pareille, formait une guirlande.
Nous avons admiré aussi une redingoteen satin violet, à raies trans-
versales blanches, formant trois petits filets. Le devant de la redingote
et du corsage était fermé avec des boutons régence et strass monté à
jour, d’une manière admirable Ce genre de bûutops est tout nouveau
pour le xixc siècle; seulement il remonte . pour l’ancienneté et pour la
création, au temps de la régence; le corsage de cette redingote était
plat, à basques Bonaparte, les manches à coudes aveerevèrs mousque-
taires. formant gantelets, s’évasant de la manche.
Une autre robe, pour diner en ville, étant d’une distinction char-
mante. Elle était en velours vert émeraude, avec un corsage plat à
pointe, ayant une broderie prenant à l’échancrure du dos, et descen-
dant à la naissance de chaque épaule, tout le long de la couture, jus-
qu’à la dernière extrémité de la pointe, ce qui fait que la couture était
brodée de chaque côté, en deux verts d’un ton différent. La jupe était
brodée pardevant en larges broderies.
La broderie avait 15 centimètres par le bas, et tout au plus 5 centi-
mètres dans le haut, les manches étaient courtes et brodées, elles lais-
saient passer une petite manche blanche en tarlatane, qui se trouvait
maintenue dans le haut du bras par un petit poignet brodé.
(Moniteur de la Mode.)
Société |iliü:utlr<))ii({iEe.
Le troisième bal de la Société aura lieu, samedi 10 janvier prochain,
au local des Variétés.
La distribution des cartes se fera tous les soirs de 8 à 10 heures, au
café la Colonie, près du théâtre.— Le jour du bal, elle aura lieu de 1 à 3
heures de relevée.
Théâtre royal.
Mercredi, 7 janvier. — Représentation extraordinaire donné par
M. Laborde, D ténor, et M”' Laborde, l"1 chanteuse, du théâtre royal
de Bruxelles : Guillaume Tell, grand opéra ; le 2<t acte des Diamants de
la Couronne, opéra; un Monsieur et une Dame, vaudeville. (6 1/2 heures.)
PABSTIE COJBÆtBUCIAJLB-
PEtiee d'Anvers* du l> janvier.
Aucune affaire marquante n’a transpiré à la bourse de ce jour.
BSonrse d’Anvers, «In C janvier.
2 heures. — Aujourd’hui jour férié, il n’y a pas de cote officielle.
La delte active espagnole était faible, ouverte à 23 1/8 R., elle a été
traitée à 23 1,8 1/16 1/8 pour rester 25 1/10 A. Jitot,.
Fond' belge 5 0.0 100 1/2 p.; dito 4 1/2 0/() 99 o 8 A.; dilo o 0.0 % ,</8 P.;
dito 2 1 2 0/0 57 7/8 cours.
Eta* général dn Commerce «l'Amsterdam pendait*
l'année S 8-45.
Jiülf — DEUXIÈME PARTIE —
Thé : Les importations ont été moindre que I année écoulée ; 1 exis-
tence consiste en grande partie en sortes ord et tres-ord. ; les bonnes
et fines qualités restent rares. Les prix sont ti cs bas. Les importations
se sont élevées tant ici qu’à Rotterdam, à env. 9,*00/4 contre 5,600/4
caisses. — Existences 0,500,4 caisses.
Potasse : Les importations de cet article ont été moindre que pen-
dant les deux années précédentes et ont consisté à peu pres comme suit? |