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l'éducation et pour la bienfaisance, au grand jour, ou par leurs
prières et leurs mortifications dans le silence des cloîtres con-
templatifs et elle ne laissera pas dans le besoin ces fidèles fils
et filles de la Patrie et de l'Eglise.
> Nous ne comprenons pas non plus que pareilles mesures
soient prises, en temps de guerre, alors que l'union étroite du
pays devait être maintenue et non pas compromise et affaiblie
par des atteintes au sentiment religieux di une grande partie de
la population.
> Chers diocésains, le fait ne peut être mis en doute : actuel-
lement, que ce soit ou non en raison des nécessités de la guerre,
‘exercice de notre sainte religion se trouve très fortement en-
travé. Mais cela ne doit pas nous décourager, ni nous rendre
négligents. Ce temps d'épreuves doit éprouver et conserver
la fidélité de notre foi. Nous voulons attirer votre attention sur
certains devoirs que nous imposent les circonstances.
> Vous ne recevez plus les revues religieuses dominicales
ni les périodiques diocésains, qui jusqu'à présent venaient dans
les familles prêcher la foi et raffermir la force morale. Tant
que ces revuees ne paraîtront plus, les parents doivent, plus
que jamais, par l'assistance assidue aux sermons et en favo-
zisant l'éducation religieuse des enfants, veiller .à remplacer
pour eux-mêmes et pour leurs enfants la lacune de l'enseigne-
ment imprimé. Plus que jamais, c'est aujourd'hui le devoir des
parents de se soucier des livres mis entre les mains des enfants
et de soigner qu'au moins quelques bons livres constituent.
comme une bibliothèque de famille et soient lus en commun.
+ Nous apprenons avec une profonde douleur la nouvelle
qu en de vastes régions de l'empire, malgré les protestations des
évêques, on a supprimé les jardins d'enfants catholiques, qui
suppléaient à l'éducation religieuse en famille et qui, à ce titre,
jouissaient des faveurs spéciales de la population catholique.
» Les écoles catholiques nous ont déjà été prises antérieu-
rement.
2 Durant de la religion dans les écoles se trouve .
écourté de plus en plus ou complètement aboli. ».
Et les Evêques d’ ajouter, plus bas:
«Il y va de l'existence ou de la non existence du te
nisme et de l'Eglise en Allemagne.
» Récemment on a répandu à des centaines de milliers
d'exemplaires un livre où l'on prétend que nous, Allemands,
avions à choisir aujourd'hui entre le Christ et le peuple alle-
mand.
> Chers diocésains, avec une vibrante indignation, nous, ca-
tholiques allemands, nous refusons de faire un pareil choix.
Nous aimons notre peuple allemand et le servons, s'il en est
besoin, jusqu'au sacrifice de notre vie. Mais en même temps
nous vivons et mourons pour Jésus-Christ et voulons lui rester
uni ici-bas et pour toute l'éternité. Nous sommes convaincus
que nous rendons à notre cher peuple allemand le plus pré-
cieux service en lui conservant le Christ et sa doctrine. »
Précisant leur pensée au sujet de ce livre, les Evêques alle-
mands osent écrire — et nous nous inclinons devant l' eos
courage de leur Foi — :
« Lors donc que le tentateur s'approche de vous avec la
suggestion de Judas d'abandonner l'Eglise, vous ne pouvez,
fut-ce au prix de lourds sacrifices temporels, que lui lancer à la
face la parole du Sauveur: « Retire-toi de moi, Satan, car il
. » est écrit : « Tu n’adoreras qué le . ton Dieu et tu
» ne serviras que lui seul. » (Math. IV. 1
Cette lettre que nous aurions voulu nn intégrale-
ment, datée de Kulda, le 26 juin 1941, est signée par :
_ Adolphe, Cardinal Bertram, archevêque de Breslau:
. Michel, Cardinal Faulhaber, archevêque de Munich:
_ Théodore, Cardinal Initzer, archevêque de. on et pour
Seckaus
Conrad, Cardinal de Fribourg:
)
document d’une telle importance, c'est qu'Ils avaient des rai- :
Sigismond, prince-archevêque de Salzbourg:
Guillaume, Evêque d'Osnabruck;
- Louis, Evêque de Spire;
François-Rudolphe, Evêque de Trêves:
Mathias, . oe de Wurzbourg et en même temps d'Eich-
statt;
Michel, Evêque de Saint-Hippolyte;
Antoine, Evêque de Limbourg:
Maximilien, Evêque de Marmia;
Conrad, Evêque de Berlin:
Pierre, Evêque d'Heissein:;
Clément, Evêque de Munster: 16
Joseph-Godehard, Evêque d'Hildesheim:
Albert, Evêque de Mayence:
‘Simon-Conrad, Evêque de Passau:;
Jean, Evêque de Fulda;
Dr. Fr. Hartz, Praelatus nullius de Schneidenci
Paul, Evêque et administrateur d'Innsbruck:
Dr. André Rohracher, Evêque auxiliaire de Gurk:;
Augustin Bauman, Evêque auxiliaire de Paderborn:
Fliesser, Evêque auxiliaire de Linz;
Mgr Dr. Davin, de Cologne:
Mar Dr. Nathan, d'Olmutz:
Mgr Dr. Fr. Monze, de Prague:
J. Kolb, Evêque auxiliaire de Bamberg:
Mgr Dr. Kottman, de Rottenburg:
Mgr Boeken, vicaire général d’Aix-la-Chapelle.
Ii est évident que si ces prélats ont été amenés à signer un
sons majeures de le faire dans les intérêts bien compris d
l'Eglise allemande dont Ils portent, devant Dieu, l'immens
zesponsabilité de sa gestion actuelle et de sa mission futur
L'Eglise catholique hollandaise comme l'Eglise catholique 1
belge ont, heureusement, fait écho au cri d'alarme des Eve- à
ques allemands.
Dans notre prochain numéro nous nieons de larges | ex. |
traits d'une lettre pastorale des prélats hollandais et d'un cer-. u
tain avertissement donné par la plus haute autorité ecclésiasti- |
que de Belgique à Wavre-Notre-Dame le 19 juillet 1941. |
Dès à présent nous nous devons cependant de dire qu à
curé d'une paroisse de la province d'Anvers a eu le courage de
à |
.
refuser la communion à des V.N.V. qui, en uniforme noir, se
présentaient à la Sainte T'able.
Dès à présent il est également de notre devoir d'ajouter que
l'Église belge reste digne de la grande figure qui la domine :
le Cardinal Mercier. Nous nous en félicitons. Aussi, en écri-
vant ces mots, est-ce avec une profonde tristesse que nous
pensons au sort de ce peuple voisin égaré qui ne trouve, aux.
heures cruciales de sa défaite momentanée que des Pétain, des
Darlan, des Laval, et des Baudrillart pour le diriger!!
L'adversité trempe les peuples forts. Nous, Belges, une se-
conde fois, à un quart de sièècle de distance, nous le prou-
vons. Cette merveilleuse ne trouvéra, d'ici pét sa juste
récompense.
LE CAMP DE | BREENDONCK. ”
S : à h
Nous nous excusons auprès de nos lecteurs de n'avoir pu :
insérer, dans le présent numéro, l'article que nous avions écrit
sur les horreurs qui se passent au camp de concentration de
Breerdonck. L'abondance des matières nous a ÉRpecEe, de le
‘faire,
Cet article paraîtra dans notre numéro suivant.
PARUTION DE « LA VOIX DES BELGES ».
Nous avisons nos lecteurs que « La Voix des Belges > De
raîtra IF een Cet les 10 et 25 de chaque mois. Co.
Fr il pe
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