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Le Précvseur.
— Une correspondance de Pernambuco (Brésil) mentionne la décou-
verte d’un complot de noirs ayant pour objet de faireun Elal indépen-
dant de cette ville, qui déjà a été ié siège de plusieurs tentatives du
même genre.
u Les nègres, dit celle correspondance, avaient formé dans notre
ville une association ayant un caractère religieux, et dont le chef,
Agoslinho-Jose Perdrai nègre créole, prétendait annoncer l’arrivée
du vrai Messie Mais il parait que le voile de la çèjigjoii dont s'affu-
blaient les conspirateurs n’étaient qu’un prétexte, pour tromper la
vigilance de l’autorité
» Leur but réel était un plande réorganisation sociale ,au moyen de
révoltes concertées : ils voulaient faire de Pernatnbttco un nouv el Llaïti,
et l’on a même trouvé dans le lieu de leurs réunions dès proclamations
ainsi que des ouvrages qui avaient rapport à la révolutiou de celle île.
L’exécution du complot était tixée au 23 décembre.
» La police a pénétré à temps leur secret Le Chef, dont le père a été
exécuté en 1824, et les membres les plus influents de l’association, sont
en lieu sûr, et tontes les mesures nécessaires ont été prises par l’auto-
rité pour prévenir l’exécution deleurs desseins criminels »
— iSécroSogle - La Belgique vient de faire une nouvelle et très
sensible perte ; M. Jacques Engler est mort hier, à Bruxelles, à deux
heures e demie, à l’âge de 80 aps environ.
Doué d’une intelligence industrielle et commerciale peu commune,
M. Eugler avait élevé une maison qui, pendant longtemps, a occupé le
premier rang, et fondé plusieurs fabriques dont les produits s’écou-
laient en partie à l’étranger, où M. Eugler avait établi des comptoirs.
Bienveillant appréciateur du zèle et du talent de ceux qui travaillaient
avec lui. M Engler les aidait, les appuyait, et plusieurs ont été mis par ,
lui sur le chemin de la fortune. Jusque dans les dernières années d’une
vie admirablement remplie, il prêtait une attention soutenue et un
concours actif aux idées nouvelles qui lui étaient soumises : c’est ainsi
qu’il s’était intéressé pour des sommes considérables dans différents
Igrands établissements industriels dont Bruxelles a été récemment
dotés, notamment dans la (ilature mécanique de Sainl-Giles et le mou-
lin à vapeur de Molenbeék.
M. Engler siégeait au Sénat depuis 1831 ; il y représentait l’arrondis-
sement de Bruxelles, qui toujours l’avait élu presqu’à l'unanimité. Dans
cette assemblée il portait le fruit de sa longue et vieille expérience, et
sa perle y sera vivemement sentie. Il était simple chevalier de l’ordre
Léopold et de la Légion d’honneur.
— Le lieutenant-général prince Tschawtschawadse est mort le 18 no-
vembre à Fillis d’une chute qu’il avait faite eu sautant d’un fiacre dont
le cheval avait pris le mors aux dents. Les habitants de la Géorgie l’ai-
maient pour son talent de poète et son courage militaire En ÎSOJ,. après
la prise d’Erivvaii, il fut nommé chef de l'Arménie, bientôt après il ré-
duisit les Kurdes dans la guerre des Turcs et accompagné de quelques
braves, pénétra en vainqueur jusqu’au coeur de l’Anàt uiiè.
(Gazelle de Prusse.)
TEséàii*» de Gîssstd!.
Dimanche soir on a donné au Ihéâlre de Gand, la première repré-
sentation de Jacques Fan Arte relde, grand opéra national eu 5 actes et
6 tableaux, paroles de M Van Peene, musique de M Bovery, en pré-
sence d'une foule des plus compactes Dès les deux heures de l’après-
midi, une queue magnifique, dit le Messager de Gand. se déployait dans
la rue de la Comédie Grossie à chaque instant, ses replis tortueux se
sont tellement épaissis qu’une heure après la circulation se trouvait
complètement interrompue. Dans ia salle d’alteute, la foule était pres-
que aussi considérableque sur la voie publique, et plus d’une dame a
eu sa toilette gravement compromise dans la cohue que ie trop grand
empressement des curieux avait fait naître: Encore une dizaine de re-
présentations comme celle d’hier et Van Artevelde sera,aux yeux de
à direction, le plus grand homme que la terre ait porté.
En résumé, l’œuvre de M Van Peene nele cède eu rien à beaucoup
Vautres canevas sous le rapport de I invention, et sa lâche, en faisant
a part des circonstances dans lesquelles il s’est trouvé, peut être con-
udérée comme dignement remplie.
Quant à la partition, le public a accueilli l’œuvre du compositeur de
a manière la plus distinguée. Presque tous les morceaux ont été ap-
ilaudis, et plusieurs d’entr’eux avec enthousiasme.
La partition nouvelle vient d’assigner à M. Bovery un rang distin-
;ué parmi les compositeurs belges Nous devpns être fiers de le pos-
éder parmi nous et reconnaissans du bienveillant appui quel’autorilé
u a accordé pour la miseen scène d’une œuvre musicale destinée à
ire époque dans nos annales artistiques.
Les auteurs ont trouvé dans M Albert un inteprêle digne des efforts
u’ils ont tentés pour doter le théâtre d’une pièce destinée à établir sa
éputation. L’artiste a créé le tôle de Van Artevelde avec celte supé-
iorlté de talent qu’on lui connaît Pleine de noblesse et de dignité, il a
u donner au célèbre tribun delà Flandre le caractère que nos histo-
iens, dans ces derniers temps, se sont plu à lui reconnaître Ce n’é-
iit point là ce tyran qui, toujours escorté d’une troupe de satellites,
ïsait exterminer d’uri cotip-d’œil tous ses ennemis ; cet épais brasseur
vicomte d’Arlincourl ; mais un gentilhomme élevé à la cour de
ance, orateur distingué, habile politique, guerrier redoutable. Sim-
leel populaire avec ses concitoyens, ennemis de toute oppression et
e désirant que le bonheur de sa pairle.
La pièce est montée avec le plus grand soin. Le décor représentant
salle échevinale, peint par M. Philastre, est traité avec une entente
arfaite de l’art. Il est à regretter que le lo'n. qui y domine, soit un peu
rop grisâtre. Quant à la Place du Vendredi, émanée du pinceau du
ême artiste, elle a produit moins d’effet qu’on ne s’y était attendu ;
1 couleur n’en est pas assez tranchée en plus d’un endroit; il en résulte
pe uniformité de ton nuisible à l’effet que ce décor doit produire. Du
;ste. le dessin en est correct et les lois de la perspective y ont été
idicieusement observées.
Les costumes des principaux acteurs et ceux des diverses corpora
pus qui figurent dans la marche triomphale du 3° acte, sont rigou-
juseinent historiques. Ils ont été confectionnés sur les dessins de
Devigne et font honneur à cet artiste.
|a la chute du rideau on a rappelé MM. Albert, Bovery et Van Peene.
pus trois ont reçu les marques les plus ■flatteuses delà satisfaction du
iiblic. Les auteurs ont été même honorés de fleurs et de bouquets
iie M Albert s’est empressé de leur remettre au millieu des bravos de
multitude. MM. Bovery et Van Peene ont. de leur côlé, embrassé
lire premier artiste,et l’auditoire tout entier s’est associé à ce témoi-
aage de reconnaissance.
En résumé, la pièce nouvelle a obtenu un succès brillant et mérité.
JLetts-es, seieitces et saris.
Vente de tableaux. — La vente des tableaux de M. Paul Périer a
[lieu le samedi. 19 décembre à Paris.C’est la seconde fois que M. Paul
Irier se débarrasse de sa galerie
belle-ci se composai! de soxiante-dix numéros, et l’école moderne y
uraiten grande majorité On y remarquait dix-huit Decamps, par-
lesquels huit chefs-d’œuvre: douze Diaz, cinq Dtipré, trois paysages
Rousseau, un Marilhat et un Guignet ; en outre, quelques vieux
titres : un Ribera, deux Ruysdaël assez douteux, un David Téniers,
jix Velasquez, un Van Stry, un passage de Both, etc. Quelques aqua-
es de Bouninglon ont été poussées avec fureur,
les aquarelles de Bonnington, quoique spirituelles et charmantes,
Sont vendues bien au-delà de leur valeur.
jonninglon laissa une si grande réputation de grâce et d’habileté,
après sa mort on s’arracha jusqu’à ses moindres esquisses. Voyant
). le pèrede Bonnington se souvint à propros qu’en sa jeunesse il
it légèrement pratiqué le dessin, et se mil à faire des esquisses aux-
lles il lâcha de donner la riche tournure des dessins de sou fils. Le
homme, assurément, n’y réussit qu’à demi. Mais la spéculation est
ogle. On s’en venait rôder autour du vieux Bonnington, qui d’a-
M se faisait tirer l’oreille et se livrait à toutes sortes de coquetteries,
u avec un gros soupir : — «J’ai bien là, disait-il, dans ce vieux
ton, un je ne sais quoi de mon pauvre fits, mais c’est à peine ébau-
l et en vérité,....
• C’est égal, mon cher monsieur Bonnington, oionlrez-moi cela,
è cher monsieur Bonnington allait chercher le je ne sais quoi — et
la leur de se récrier d’admiration ; lie sorte qu’on recommençait les
jres, les offres, et qu’on se chamaillait bien encore un petit 'quart-
aire, après quoi le père infortuné, les yeux trempés de larmes, don-
ne dessin d’une main tremblante et recevait l’argent de l’autre
ti L’amateur se retirait pénétré de gratitude et s’adressait à lui-
Jie des félicitations véhémentes.
Uici les prix de la venieavec quelques rapides indications qui mon-
t les varialions du cours des tableaux. Il eu résulte que M. Paul
er a gagné beaucoup sur lés artistes, dont il lieut directement les
fages. Aussi, dit-on qu’il a envoyé à Decamps un magnifique fusil
rgenl ciselé et un cheval arabe.
fscAMPS (lisez Decamps, TiitrUaux : La Pêche du thon, vive esquisse
[appelle le Naufrage. d'Eu'gêhe Delacroix, 700 fr ; le Bon Samari-
petit tableau, très terminé, 2 405 fr ; les Sorcières, composition
isticjne, avec un effet de lumière et des fonds lestement frottés
la manière de Rembrandt, 3 300 fr. Dessins et aquarelUs : La Sortie
te. aquarelle exquise payée par M Périer. 5,000 fr.v au Salon de
7.400 Ir. (lord Herlfordi), épisode de la Défaite des Cimbres, grand
n du Salon de 1842, 6,700 fr.; les Neuf Muses au bain, aquarelle li-
raphiée dans l’album du Monl-Carmel. 2,550 fr.; Jésus au milieu
odeurs, aquarelle achetée 1,200 fr. à Decamps par M, le marquis
Maison, 2,700 fr ; le Divqn. aquarelle d’une couleur merveilleuse, 3.120
fr.; le Passage du gué par des cavaliers arabes, excellent dessin à plu-
sieurs crayons . 3.020 IT. (à M Véron) ; O- Loup et les Bergers. 340 ; le
Mermier («ie). sou lils et l’âne. 355 fr : le Héron. 340 fr ; la Grenouille et
le Bœuf. 205 fr. (à. M DeleSseiT fils); l’Ivrogne et sa femme, 203 fr. (à M.
Paul Meinier); les Deux Voleur» et l’âne, dessin très magistral. 500 fr ,
(à M Henry Didier); les Eléphants, aquarelle exlrêuiemeiit fine. 455 fr-;
■ConiBat druil loup avec des chiens 310 fr.; le Garde-Chasse, sépia, 205
fr. ; paysage, 160. fr. ; autre. 146. fr. ; un Homme debout, 105 fr. ; un
Homme assis. 00 fr.; et plusieurs autres croquis très légers, à deux ou
trpiji JöiUS.Piöff-01Ó1 liiu lUoJ sflimBl u
diaz : La Descente des Bohémiens, payée 1.500 fr au Salon de 1814,
2,900 : Jeune Fitie.au Bain. 631; le Maléfice, délicieux petit tableau
payée 3ÖÖ fr. au Salon de 1844. 1,223 fr. (à M. Véron) ; Intérieur de Fo-
rêt. vigoureuse étude dans la manière de Rousseau, 400 fr Deux Con-
versations dans un Parc, pendues ovales. 800 fr; Deux Fantaisies, pe-
tites figures (le femmes assises sur l'herbe, 000 fr ; Etude de Forêt, avec
figures de DèscampS (lisez Decamps), tableau du commencement de
l’artiste, 250 fr.; Chevaux dans un pâturage, admirable élude d[apres
nature, 300 fr., (à M. Tournemitie), Elude de la Forêt de Fontainebleau,
belle peinture qui ftp) presque pendant l’Intérieur de Forêt, apparte-
nant à Meissouuier, 900.fr.; Amours Mythologiques, petite aquarelle,
grande comme la main, 120 fr.
juges iiupré : l e passage du. Gué. 1,201 fr. (à M. Durand Ruel) ; Le
Moulin, petit tableau d’une belle couleur, 1.251 fr. (à M Barroilhet) ;
La Vanne, 11 u des derniers tableaux du peintre, très étudié et très fin,
2.500 fr. ; Paysage, très vigoureuse aquarelle, 300 fr. (à M. SelxrotliJ ;
Elude de Paysage, petit croquis au crayon. 53 fr.
rousseau : L’allée de Châtaigniers, paysage extrêmement original,
payé 2.000 fr. par 51. Périer, 2.850 fr. ; Effet d’hiver et de soleil cou-
chant, esquisse très poétique, peinte d’après nature à file-Adam en
une seule séance, 973 fr. ; Petit Paysage, haut de 18 centimètres, 399
fr. (à M Weireuiberg ) ...
marilhat : Petit Paysage, haut de vingt-trois centimètres, 670 fr. (à
M Weireuiberg). j'; goBiiO omflinz (il viJqmo:
M Philippe Rousseau . Pe.tite Nature morte, 505 fr : autre Nature
morte, plus grande, 470 fr ; Combat d’un butor et d’une cigogne, 128 fr.
M. Üaiitt-Jeaii (de Lyon) : Grand Vase de fleurs, de l’exposition (le
1850,4.575 fr. (à M. Mosseluiumi).
M Adrien Guignet : Paysage dans la manière de Marilhat, 46 fr.
büxington : Aquarelles : L’Odalisque aux Palmiers, 1.000 fr.; la Véni-
tienne. 1,005 fr ; l’Odalisque blanche, 3 000 fr. (à lord Hertford!); l’Oda-
lisque à la robe jaune. 2,020 fr. (idem); la Fenêtre. 900 fr.; la Promena-
de. 503 fr (à lord Hertfordt); lu Promenade vénitienne, 920 fr ; la Re-
montrance, 450 fr.; le Torrent, petit paysage, 300 fr. Toutes ces aqua-
relles. de petite dimension, sont des chef— d’œuvre.
TARLEAix Attendus : Ferdinand liai : un Hixnine couvert d’une cuirasse
(parait nue copie de Rembrandt). 460 fr ; Portrait de femme, 315 fr.
Drsportes : Nature morte. 220 fr. Jeauron (lisez Jeanron) d’après Rem-
brandt : COpieàle l’Hotiime à la toque, de la galerie du Louvre, 52 fr.
Reynolds : Portrait de la duchesse de Slarlborough, vente Saint-Remy,
4,055 fr (à M. Véron). Ribera : le Mangeur de macaroni, 166 fr. Jacques
Ruysdaël . le Moulin à eau (tableau de Decker), 1.502 fr.; Paysage avec
cascade. 2,300 fr. Tenues: la .Moisson, 1,900 Ir. (vendu précédemment
6.000 fr.) Fetasquez : Portrait d’uu prince de la maison d’Autiiclie
(tableau fort contestable). 6 850 fr. (à lord Hertford!) ; Portrait d’u|i
jeune prince. 1.960 fr. (à M. le marquis du Blaizel). Fan Stry : Pâturage,
tableau entièrement repeint, 96 fr.; école française. Portrait de M“=
tieoffrin, vieille. 95 fr. holli d'Italie: Paysage, 2,000 fr.
En somme, la vente a produit 91,770 fr. La morale de cette grande
bataille, c’est que la bonne peinture hausse toujours.
Chroniiiue judiciaire.
Catastrophe de Fampoux. — La cour royale de Douai (Appels cor-
rect ioimels) dans son audience du 26 septembre, a rendu un arrêt 1res
longuement motivé par lequel, réformant le jugement du tribunal de
Lille, elle déclare l’ingénieur Peliet et le méçanien DuIhait coupables
d'homicide par imprudence, et les condamne chacun à quinze jours
d'emprisonnement. Peliet est en outre condamné à 5000 fr. d’amende
et Dulhoit à 100 fr.
Quant à l’inspecteur Hovelt, et au mécanicien Bolu, la cour a main-
tenu l’acquittement prononcé par les premiers juges.
Ucruièreii iiouteiica d’Allemagne.
Des douaniers autrichiens sont arrivés à Craeovie, annonçant qu’à
partir de la nouvelle année ta ville serait renfermée dans la ligne doua-
nière de l’empire. (Gaz. unie alleut.)
— On écrit de Berlin, le 20, à la Cazelte de Brème : Le sort dti royaume
de Pologne est définitivement fixé. A partir de la nouvelle année,je
pays s’appellera Nouvelle Russie (Neurussland) et sera divisé dans les
deux gouvernements de Varsovie et de Lubliu La langue polonaise
sera moins tolérée encore qu’à présent ; tout l'enseignement;8e fera en
russe. Les colleges, bien que sévèrement surveillés par la police, sont
toujours regardés comme des pépinières de démagogie, et à Kalisch
et dans d’autres localités ils seront changés en écoles do commerce.
Le prince PaSkewitsch, à ce qu’on dit, quittera sou poste et sera rem-
placé parte prince Gorischakpff.
— On pane de nouveau des préparatifs que ferait la Prusse pour
dénoncer le trailé de navigation entre l’Angleterre' et le Zollvereni du
3 mars 1841 II parait certain que les divers états du Zollvereiu sont
convenus de 11e pas laisser subsister le trailé dans sa forme actuelle.
— Tandis que les journaux de Berlin annoncent comme devant être
publié avec la nouvelle aimée, l’édit de tolérance, une lettre de la uiéme
ville adresje au Fiankfurler JàUtnàll met fortement en douté la pu-
blication prochaine de cet édit et exprime sa méfiance à l’endroit des
correspondants qui écrivent de Berlin à la Gazette de /Feser, défendue,
comme 011 sait, en Prusse.
— On écrit de Cologne, le 24 : On avait rétabli le pont de bâteaux
sur le Rhin, lorsque le fleuve a charrié des glaçons qui ont fortement
endommagé, le pont du côlé de Deutz ainsi que plusieurs petits
bâtiments amarrés au rivage.
— Plusieurs villes de la Prusse rhénane parmi lesquelles ou cite
Aix-la-Chapelle, ont envoyé des adresses aux Hessois du Rhin pour les
encourager dans leur opposition légale contre les atteintes que le gou-
vernement porte au code civil.
— On dit (pie Savigny voudrait se retirer et céder le portefeuille à
M. Scheller, président du tribunal supérieur. Ou parle encore d’un dé-
partement spécial pour le commerce qu’il s’agirait de créer à Berlin.
— Le gouvernement autrichien qui après la constitution de ta Hon-
grie ne peut frapper d’impôts ce dernier pays, a imaginé un moyen de
le rançonner comme négociant. Il a établie des droits d’entrée très-
élevées pour le labac étranger, tout eu établissant une régiequi vend
le tabac à des prix plus bus que Ceux admis dans les autres provinces
do l’empire. Il s’en suit que tout le monde va acheter le bon labac du
gouvernement. Maintenant, tous les partis de L'aristocratie, comme ie
peuple, se déchaînent contre line mesure qui tue la concurrence des
négociants Mais le gouvernement triomphera, pareeque les membres
tes plus aisés et les plus influents de celle opposition sont ses meilleurs
pratiques. (Gazette de Cologne).
Ailjndieaiiciui gmbUsques.
Voici le résultat de l’adjudication à laquelle ila été procédé, ces jours
derniers, au gouvernement provincial du Brabant, pour la fourniture,
en 25 lots, des objets nécessaires au service d’exploitation et pour l’en-
tretien du matériel des chemins de fer de l’Etat en 1847.
I0* lot, 11.900 kilogr de matières métalliques, telles que cuivre rouge
et jaune, en barres laminées plomb en saumons, étain, soudure, etc., à
M. Pierlot Perdm.ins. de Liege, pour 24,740 fr.
2« lot 5.000 tubes neufs en laiton de premier choix, pour locomolive,
à 51. Chaudoir, de Liège, pour 2 fr. 64 centimes e kilogramme ; et 5,000
autres tubes en laiton, à 80 le eut. le kilog., an même
3» lot, 13,300 kilog. acier pour ressorts, 1.000 kilog id. plat et carré,
et 800 kiiog. acier fondu carré, à M. Honoré Dernoor, à Lokeren, pour
10,720 fr. eimovo-M
4« lol 121, 100 kilogr. de fer étiré, tôles, plaqucsdesupportet plaques
en fer battu, à la Société d’Ougrée, pour 47.898 fr.
5' lot. 60,000 kilogr. de Ionie en gueuse de lr» qualité, à 51. Henrard,
de la société de Louillel, pour 17 IT. 60 cenlimes les 100 kilogr.
6» lot. Objets divers eu fer; anneaux, pilons, crochets, brochés, etc.,
à M. L lion, de Liège, pour 36.467 fr. 50 c.
7» lob 126 garnitures de plateaux. bOuTbresà frein, 100 tenders com-
plets, 100 tirants à crochets.50 vis de fréiiis avec écrous 6.000 kilog. de
chaînes d’attache, etc., à M bixon. de biége, pour 13.334 fr.
8» loi. Anneaux eu cuivre. : everberes On cuivre rouge, toile métalli-
que, serrures de sùielé, sifflet» d’alarme, cinq cloches pour stations,
etc., à M. Gaillard, de Bruxelles, pour 45.950 fr.
9» lot, 1,600 brosses, quantité d objets de eFiti, feuilles verre, tubes en
cristal, boules en verre, etc , à M. Cappellemans , de Bruxelles, pour
18,250 fr. 50 c.
10* lot. Quantité d’objets en cüir, 300 peaux de chamois, 100 peaux
de mouton en laine, 7b vachettes de Hongrie pour lanières, 4,000 kilog
de cuir gris, pour boyaux et courroies, 2.500 kilog. de cuir noir, pour
buttoirs. 700 kilog. de cuir jaune, etc., à MM. Vau Vlasselaer et De
Bruyn, de Louvain, pour 20,412 fr. 50 centimes.
11° lot 0.700 mètres de toile, 70 tapis cirés. 900 mètres mérinos. 300
moires de coutil, 40 drapeaux tricolores, 23 mètres dë'vrUmrs ifoîr;50
mètres de toile grise, etc . à M.Vnn Begingen, d’Anvers, pour 20.829 fr.
12e lot. 9 500 mètres de galon, 300 cordons de glace avec floches et
cassettes. 800 clous garnis de soie; 20,000 piqûres, à 51. de Braye, d’An-
éers, pour 6 852 fr. , g «ib Ihoft 11O
13e lot Objets de cordages, goudro 1 de gaz. goudron végétal, chan-
delles, falots 30,000 balais. 8,000 kit. de savon brun. 5.00,0 hit dé char-
bon de terre moulu. 300 hectolitres de charbon de bois, éponges, mè-
ches, suif de bœuf, etc., à 51. Devroeye, lie Terinoude, pour 54.173 fr.
14 «loi, objets divers, tels que brouettes, échelles, chaises, 20 enve-
loppes en acajou, pour chaudières de locomotives, 200 seaux et tonnes
en bois. 10 pupitres à une place, etc , à 51. Van Herck, d’Anvers, pour
fr 15.050 58 c.
13» loi. produits chimiques, à M. Débrayé, d’Anvers,-puur 30,961 fr.
25 centimes.
16* lot. 25.000 kilog. huile de palmier. 12.000 kilog. huile de lin; 500
id huile de pied de bœuf; 300 id. huile de dégras, à il Débrayé, d’An-
vers. pour 32.823 fr.
17* lot, 90.000 kilog. huile dit e geundnesls pour le graissage des loco-
motives. à M. Vincent, deGand, pour 88,200 fr. .
18» lot. 1.200 mètres courant de drap croisé, polir diligences, à M.
Paulis-Deqninze. à Verviers. moyennant 9 fr. 97 c. le mètre.
19* lot. 43.000 kil. déchets de colon, à 11. Buuquié, de Bruxelles, et à
51. Vercruy-sen. de Gand. pour 24,300 fr.
20» lot. 15.000 kil rottings de Java, et 13,000 kil. cerceaux, à 51. de
Braeye, d’Anvers, pour 9 045 fr
21* lot, 90 poêles en foule. 600 tuyaux en tôle forte, pelles, pincettes,
tisonniers, pièces de rechange, grilles pour fours à coke, etc., à 51.
Van îîellinghen. d’Anvers, pour 10.555 fr.
22* lot. 20 étaux d’ajusteurs. 20 clefs anglais. 20 crics forts. 23 scies
pour métaux. 20scies à dos de 13 pouces. 1 scie circulaire de 60 centi-
mètres. I id. de 30. 150 canedaseu fer, 70 tarières n» 4, à 51. Lixou, de
Liège, pour 3 141 fr
25* loi, 30.000 kil fer, fonte ouvrée, première qualité, à raison de 25
centimes le kilogr.
24* lot, retaillage de limes, à 16 p. c. de rabais sur les prix estimatifs.
Ces deux derniers lots à MM Combien et Ray nier-Poncelet, de Liège,
25* lot. clous en fer forgé et vis à bois, à 51 Van Bi-ilinghen, d’Anvers,
pour 19 p. c d’augmentation sur les prix estimatifs.
26* loi. Bois. 19 madriers d’acajou, à 400 fr le mètre cube ; 42 madriers
de noyer, à 225 fr. le mèlre cube ; planches de peuplier, à liO fr. id., à
53 et à 58 ; planches de bois blanc à 7Ó et à 75 fr. le mètre cube ; 20 per-
ches de sapin. 53fr.;50 poutres de sapin de Riga. D* qualité, à 80 fr. le
mètre cube ; 75 planches de tilleul, à 140 fr le unetre cube.
27* lot. Parachèvement des essieux de voiture, opération qui consiste
à les reforger et tourner conformément au modèle; adjugé à MM. Van
denbrande et Ce, à Schaerbeek, moyennant 21 p c. de.rabais sur le prix
estimatif, qui était de 14 fr pour l'essieu parachevé.
28* lot. fourniture et application de bandages neufs aux roues do
voilures, par roue 70 fr. — Adjudicataire le sieur Henrard de ia société
de Couillet. moyennant 10 p c d’uuguientation.
29* toi, idem, aux roues de locomotives et des tenders Les prix esti-
matifs étant de 900 fr. pour l’applicaliiKf de bandages neuf... aux roues
de cinq pieds et demi de diamètre, les bandages étant fournis par l’ad-
minisi ration. (Nous ne connaissons pas encore le résultat de celte der-
nière et importante adjudication.)
30* tôt; remaillage de ripions en chaîne d’attache, pour voitures, le
kil.. de chaîne neuve, pour 8 kil. de riblons, à M. Ilettrard, pour la so-
ciété de Couillet.
51* lot, fourniture et application de bandages neufs aux roues de lo-
comotives et de tendre les 100 kilog à 133 fr. — Adjugé à 31. Keleconi
de Gand, moyennant 20 p. e de rabais.
32e /o(, lût) roues de support de locomotives, et 12 roues pour avant
trajn; - adjudicataire, la Société de Couillet . pour 35,300 fr.
55' lob chaudières de locomotives avec botte à feu en cuivre rouge;
adjudicataire. M Piercot, René, de Bruxelles, à raison de 1 fr. 20 c.
le kil de tôle, el 1 fr. ,83 le kil de cuivre.
34* lot, remaillage d’essieux droits et coudés hors d’usage, en fer eu
barres de toutes dimensions, d’après les commandes — Adjugé à 31.
Hablpu, pour la Société de la Providence, à raison de 1 fr. 88/100 de
centimes le kilogramme. èzioèfc -opm
33* et dernier toi, objets divers nécessaires aux travaux du railway,
et à l'exploitation, tels que 150 broiieUésr de terrassement, 300 mar-
teaux à çluveïte. 300 pelles eu bois pour la neige. 600 pioches eu bois
ferré, 50 lanternes à Lrois couleurs pour guittfe-route 300 drapeaux
blancs. 10 bâtons de signal, 300 drapeaux ronges 30 drapeaux tricolo-
res, 0.000 balais 3 000 falots, 283 tarières pour billes. 6 lanternes pour
ponts mobiles. 150 râteliers, pour rails, etc. — Adjugé à M. Deswet, de
Matines, pour 16,152fr. 80 c-
Ï’3a4;tzta'iî royal.
Slardi, 29 déc. — Abonnement courant. — On çommçnc,,à 6 h. et 1/2.
le Mari à la Campagne, cuia.-vaud. ^ Le Jlâî Ÿh'Uè Chùpelle, ppéra.—
Indiuna et Charlemagne, vaudeville.
Mercredi, 30 décembre.,—; On commencera à 6 heures et 1/2.
Quatrième représentation de: Les Mousquetaires de td Reine, opéra-
comique en 3 actes et à grand spectacle.
Très incessamment : Othello, graud opéra.
. . " “ Cité. '
Jeudi, 31 décembre, à l'occasion du nouvel an :
GMîVD ML, à Grande Saîle.
rnix D’ËNTIIÉB : Fc a pur cavalier ; fr. par dame, pour les
cartes prises avant 4 heures te jour du bal.
Le soir toutes les cartes âé payeront indistinctement le prix de celles
pour cavalier.
Le bal commencera à 9 heures.
'MPurtie VoïmfaépC'M.ie.
«3’Astvejrs «Ssa SS décembre.
Notre marché de ce jour n’a rien offert de remarquable en affaire.—
II s’est traité euv. 300 balles Riz Madras et Bengale à prix fermes.
>"'1" MARCHE», g awij_________1-----—
Termondr, 28 décembre.
Les céréales se sont bien soutenus à notre marché d’aujourd’hui;
aussi n’était -il que faiblement approvisionné. Le Froment roux a été
payé de f. 15 1/4 à f. 15 5/4, et le seigle de f î2 5/8 à f. 13. Les orges à
fourrage pouvaient s’acheter de f 5 7/8 à f. 6 et les avoines de f. 5 à f. 6
l’hectolitre.
A l’excepliou des Huiles de Colza, il ne s’est guères fait d’affaires dans
les autres especes ; il s’est fort peu fait en Huile dé Chanvre a fr. 47 et
l’on a payé le même prix pour quelques besoins en Huile de Lin : livra-
ble en lévrier et mars il n’y avait point de preneurs. Par contre les
huiles de colza ont été assez recherchées; elles ont trouvé preneurs
à f. 53 l’aime de 158 litres, tant pour être livré immédiatement qu’en
janvier et février prochain.
La graine de lin était un peu plus faible : O11 n’a pu en faire que
f 12 3/4 pour celle de Pétersbourg et de f 13 1 4 à f. 13 1)2 pour celle
d’Odéxsa de 67 kilog. La graine de chanvre de Riga était oblenable à
f. 7 1,2 II y avait plus de demande pourla graitlede colza, celle de Frise
s’est faite à f. 15 7,8 et celle de Zélande aurait trouvé acheteurs de f 14
à I’. 14 i/4 ; mais on la tenait de f. 14 1/4 à f. 141,2! La graine indigène
est tenue à f. 15 1/2 par hect.
Les tourteaux de colza restent rares et on ne saurait en acheter au-
dessous de f. 99 à f. 100 Les tourteaux de chanvre étaient recherchés
àjf 100 et il se montrait plus de demande pour ceux de lin, que l’on a
payé de f. 168 à f. 175 les 1215 kil.
AUicutn-dtisai, 28 décembre.
Café : Oit a de nouveau fait aujourd’hui 1.500 b. Java ord. à 20 c.
Gkaixs et graines : Froment aux prix précédents : 132 liv. Pol. bl.
big f. 390 en cons. ; 129 11 v. d* b. f. 362 par partie ; 125, 127 liv. d» b. f.
535. 360 ; 130 liv. d» b. f 570. Seigle ; ferme, avec peu d’affaires. En
enti124 liv Rost. f. 285 ; 119 liv Pétersb. f. 280. — Orge : ferme : 111,
113 liv. Danoise v. f. 180, 190 — Avoine ; sans affaires. — Sarrasin :
ferme : 118 liv. Holslein n. f. 255 ; 113 liv. d° surann. f 210 en entr. ;
116 liv. d0d° f 215 en cons. ; 122 liv. Frise f. 245. —Graine de colza ; en
hausse de j/2X : Frise 55 1/2 X ; Dantzig (aveelzaad) 33 1/2 X ; Dantzig
(Robo) 53 1/2 X ; par 9 ton en déc. 60 X ; avril 58 1/2, 38 X ; sept. 38 1/2
X. — Graiue de lin : saris affaires.
Huiles : de navettes à livrer un peu plus en faveur avec peu d’aff. à
6 seul. f. 36; cornpl. f 33; en ville f. 37; mai f. 54 14; sept, en oct. f. 54
1/2 — de lin à 6 sem. f. 32; cornpt. f. 31 — de chanvre à 6 sem. f. 34;
cornpl f. 35.
Tourteaux ; de navettes f. 70 à 72 : de lin f. 11 à 15.
«iotterdnn*, 28 décembre.
Tabac : On a vendu à prix inconnu 49 bouc. Maryland, par Léopard.
— La Sociélé de Commerce a fait connaître aujourd’hui qu’elle sera
au marché, avec les 200,000 b. retirées dans les dernières ventes publi-
ques, à dater du D janvier 1847, jusqu’à contre ordre, toutefois ou ne
pourra en obtenir que par parties île 10.000 b. Les 50/m premières
balles seront en vente aux prix retirés : les 30/m autres balles ne pour-
ront s’obtenir qu’à une avance de 1/2 c. sur les prix retirés et ainsi de |