Full text |
<ÈSgtÈÊÈÊefËÈÊSÈÉIgm
■JÏMSiMW
l p« ci5 perles totales se trouvent reparties de Ia manière suivante :
• : - 1837. 1836. 1833.
PERTES TOTALES. PERTES TOTALES.
PORTS.
Agde. . .
Rayonne. .
Bordeaux .
Caen. ✓ .
Cette. . .
Cherbourg .
Dieppe. ,
Dunkerque.
Fécamp. .
Granville .
La Nouvelle.
La Rochelle.
Le Havre .
Marseille..
Mantes. .
Rouen. .
•Saint-Malo.
Ports divers.
NAVIRES
1)11 PORT. DIVERS.
NAVIRES DU PORT.
n
24
9
3
9
4
8
5
4
11
3
13
33
11
107
331
4
20
43
2
9
2
1
23
2
2
U
2
23
49
22
18
(5
51
288
8
10
21
5
3
9
2
8
3
8
10
2
22
41
27
4
17
140
331
8
9
21
3
0
3
5
8
4
10
19
5
19
38
37
6
9
61
271
Auguste MOREL, assureur maritime.
N .-B. — Afin que la justification dès chiffres puisse être donnée à qui la
désirerait, soit en totalité ou en partie, je prie les journaux qui reprodui-
ront mes statistiques de vouloir bien les signer dorénavant de mon nom.
A. M.
RUSSIE.
Voici, d’après la Nouvelle Gazette de Prusse, le texte de la dépêche
du 1er décembre, adressée par Se prince Gortsehakoff an ministre de
Russie accrédité près la cour de Danemark :
« SAint-Pétersbourg, 19 novembre/!'’1' décembre.
» Monsieur le baron, l’affaire des duchés de Holslein et de Lauenbourg
est entrée dans une phase dont il serait impossible de méconnaître l’im-
portance. D’une part, la Diète germanique a accueilli la plainte portée de-
vant elle par les Etats du Lauenbourg; d’autre part, l’Autriche et la Prusse
ont saisi l’Assemblée fédérale de la question holsteinoise, en rendant
compte de leurs efforts, restés sans résultat, pour aplanir, par des négocia-
tions directes, le différend qui s’est produit entre le gouvernement danois
et ia Diète du Holstein.
» L'Assemblée de Francfort se trouve dans la nécessité de se prononcer:
elle en a le droit et le devoir en vertu de l’art. 51 de l’acte final du traité de
Vienne. Nous ne pouvons pas douter, M. le baron, que la Diète, en exerçant
ce droit et en accomplissant cette obligation , non moins incontestable) ne
se tienne strictement dans les limites et dans les formes qui lui sont pres-
crites par les institutions fédérales. S. M. le roi de Danemark, en sa qualité
de duc dç Holstein et de Lauenbourg, aura donc l’occasion de s’expliquer
Vis-à-vis de ses co-souverains sur les points qui constituent l’objet d’un
regrettable dissentiment, et de faire connaître les intentions qui l’animent
quant à {'exécution des engagements contractés par lui en 1832 à l’égard de
la Confédération. De ces explications, comme on peut le prévoir, dépendra
J’isvue d’une affaire qui excite l’attention dcl’Allemagne et qui tient le Dane-
mark lüi-même en suspens. Je n’ai pas besoin de dire à V. Exc. combien le
tabinet impérial désire que le roi veuille saisir l’occasion qui lui est offerte de
témoigner qu’i! est animé de dispositions conciliantes et d’établir, d’une
façon irréfutable, son intention de maintenir ia convention conclue, entre
S. M. et la Confédération, au sujet de Holstein.
» La Russie, comme elle le devait, s’est abstenue d’une immixtion dans
une question qui, dans son opinion, ressortit exclusivement au droit public
yllemand. Elle ne peut pas cependant voir avec indifférence se prolonger
un état de choses dont la durée, compromettante pour le repos du nord de
l’Europe, ne doit en aucun cas tourner au profit des vrais intérêts du
Danemark. Le gouvernement danois n’ignore pas auquel haut degré l’affaire
des duchés excite les sympathies des populations allemandes. On doit savoir
gré aux gouvernements allemands, et surtout à l’Autriche et à la Prusse,
d’avoir dû soutenir jusqu’à présent dans de si justes bornes la manifestation
de- ces sympathies. Elle n’en ont par cela môme que plus de droit à s’attendre
à ce que le Danamark se montre dispose à donner la main à une solution
juste et honorable pour lui-même.
* Ces considérations n’échappperont pas à la sagesse du Roi et de ses con-
jpqüérs, Le cabinet impérial la recommande de nouveau à leur plus sérieuse
Attention,
s îl est vivement désirable que !e gouvernement du Roi, par les expli-
cations qu’il se trouvera dans le cas de donner à la Diète allemande, ne
ferme pas la voie à un arrangement amiable, tel que le demandent aussi
jpipn ses propres intéréts que la dignité de la Couronne.
’■ ')/ V. Exc. n’exprimera que très-confidentiellement ce vœu pressant, au
,nOm dp cabinet impérial. Une connaissance approfondie de la question des
duchés 4 des lois de la Confédération vous mettront à même d’accompa-
gnj?r ces ouvertures de tous les éclaircissements nécessaires et surtout de
faire ressortir aux yeux des ministres du roi les conséquences fâcheuses que
pourrait entraîner un déni tle justice.
» Rien ne .s’oppose à ce que V. Exc. laisse prendre lecture de la présente
Note à M. le ministre des affaires étrangères, ni même à ce que vous en
«aissiez une copie,
' » Recevez, etc, » ,
ASGIET EURE.
Londres, i> janvier.
Le eompte-rendu du revenu trimestriel à la fin de 1
nist»rrThut Le résultat constate une réduction n
t.« revenu.
l'année 1837 est publié
aujourd'hui Le résultat constate une reuucuuu nette de 788,319 livres
<J9 707 975 francs) eu comparaison avec le trimestre correspondant de
l’année précédente, et le chiffre est établi ainsi qu il suit.
Réductions : Douanes ......................£ 642,157 Fr. 16,053,925
» Excise (revenu Indirect sur les
boissons, le papier, la drèche, etc.) » 47,000
» Timbres............... . . . » 77,000
» Impôt du revenu. . . • • • » 613,017
» Terres de ta Couronne . . • . » 4,000
» 1,175,000
» 1,925,000
»> 45,37o,67o
» JOO.OOO
Augmentât* : Taxes.. îÉ. 5,000
Postes.. » 62,000
Divers . » 529,865
Fr.
125,000
1,550,000
» 15,246,623
£ 1,585,181 Fr. 34,629,608
-------------------------» 596,865 » 14,921 628
Réduction totale sur le trimestre . . £ 788,319 Fr. 19,707,975
Sur la totalité de l’année 1257, comparée avec 1836, i! y a également une
réduction considérable. La balance du déficit n’est pas moins de £ 1,828,646
(45,718,150 francs) ainsi qu’il résulte des chiffres suivants ;
Séductions : Douanes. .........................£ 1,154,025 Fr. §8,8.30,573
.. Excise. . . i................» 601,778 » 15,044,430
» Taxes..............................» 1,006 » 25,150
» impôt du revenu. 890,425 » 22,260,625
» Terres de la Couronne. ...» 11,203 » 280,075
Augmentât5 : Timbres. £ 951 Fr. 23,77ü
“ » Postes. . » 122,848 » 5,071,200
» Divers. . » 705,990 » 17,649,750
£ 2,658,433 Fr, 65,460,875
Réduction totale sur l’année.
829,789 » 20,744,723
£ 1,828,646 Fr. 45,716,150
Ce serait une erreur de supposer que le déficit ainsi constaté, soit Sur le
Iritnestre, soit sur l’année, doit être attribué entièrement à quelques cir-
constances défavorables dans la situation du pays. Au contraire, une grande
partie du déficit apparent est produite par la'réduction de l’impôt sur le
chapitre des douanes, par exemple. Quoique la dernière crise ait, sans
aucun doute, exercé un effet de stagnation dans le commerce, il faut se rap-
peler qu’une réduction considérable*? eu lieu sur le thé et sur le sucre, et
qu’elle a naturellement affoeté les recettes à ia douane.. Il en est de même
f. »r l’excise. Sans doute une plus faible partie de houblons a été cultivée,
mais /''is avons encore à signaler que le droit sur la ’ dréefie a été réduit
l.t»,inîè"iement du droit sur le houblon a été ajourné de noyembre der-
nier h Wrirr n "ochain. Cet article seul s’élève à 122,000 livres (6,050,000 fj\)
“ ,i it ipcAp,,,,.,'-constances ci-dessus rappelées, aurait fait le déficit sé-
rieusemenUmportant, s’.!> ^’avait été presque contrebalancé par un autre
état favorable des choses. .
L’impôt sur le revenu s’explique ('e lui-meme, le chiffre de guerre de
£eùze pence (1.66 par 25 francs) a cesse et 1 ancien chiffre de sept pences
pô .73 centimes) est aujourd’hui tout ce qui 8Un.'JSIe-,
Le revenu sur les autres impôts n'a subi que peil u0.llliciuations ; il y a eu
augmentation dans l'année et diminution dans le trimestre, fl 11 serait dittl-
............. • l’un ou l’autre fait aucune cause immédiate.
non pas dans une mesure qui
eile de signaler pour
: Le timbre a varié de la même façon,
réclame des observations spéciales.
Les recettes de l’administration des posies, pendant les deux périodes ci-
dessus énumérées, ont manifesté une augmentation uniforme et considéra-
ble qui peut être par conséquent justement attribuée au développement de
la correspondance du public.
Sur les terres de la couronne, la variation a été ordinaire ; mais une aug-
mentation très sensible sera remarquée sous le titre des divers. Cette aug-
mentation provient des ventes de vieilles provisions et munitions restées
sans emploi à la fin de la dernière guerre avec la Russie,
En somme donc, quoique le revenu public montre une diminution, eile
tst compensée parce fait qu’une grande partie de cette diminution est entrée
dans la poche des contribuables; et, ceci, en présence de deux guerres, dont
celle avec l’inde est de nature à entraîner des dépenses énormes, est une
situation de choses qui n’est pas défavorable à soumettre à l’examen du
pays. \Morning-Posl.)
Cour de» débiteur» insolvables. — l.es Cités Ouvrière» «te Pari».
Audience du 1er janvier.
M. George Delianson Clark, directeur de la Cité Ouvrière modèle de Paris,
me RocUechouart, s’adresse au commissaire^. Phillips pour demander sa
mise en liberté sous caution jusqu’en mars prochain, à i’efjfet d’intenter une
action contre M. Kennard, marchand, et M. Heeckeren dont il réclame plus
de 9000 livres (225,000 fr.). -
Ce cas est remarpuable.. L’insolvable avait formé le projel de construire
des Cités Ouvrières, à Paris, et avait vu l’empereur. Le baron Heeckeren,
ami personne! de l’empereur, s’y intéressa et des avances furent faites par
le gouvernement français. M.'Kennard, qui est marchand de fers dans
Thomas streef, avait contsruit les Cités et avancé une somme considérable.
L’insolvable prétend que pour son administration et ses frais de bureau, il
lui est dû plus de 9000 livres, tandis que M. Kennard prétend que loin de lui
devoir un sou, il est en réalité son créancier. Une action avait été ouverte
par l’insolvable qui désirait la poursuivre clans l'intérêt de sa faillite. M.
Kennard n’a présenté aucune objection, désirant qu’une faible caution fut
acceptée afin de faciliter le procès.
Deux personnes s’étant offertes comme caution pour 250 livres (0,250 fr.)
M. le commissaire Phillips a accepté la caution et ordonné la mise en liberté
jusqu'au !» mars prochain pour permettre le procès.
Eiiintt du la banque d'Angleterre*
La publication du- bilan arrêté au 50 décembre était attendus avec une
certaine curiosité, car c’est le premier rentré sous l’action de la loi do 1844
relativement à l’émission des billets en circulation.
Sauf la constatation officielle du fait de rentrée dans la légalité ce bilan ne
présente pas un intérêt réel. La situation s’est encore fortifiée, mais non
plus aans les proportions des deux semaines précédentes.
Il n’y a que des différences insignifiantes sur les chiffres de la circulation
des comptes-courants particuliers et du trésor public, et de la somme des
titres publics.
Le numéraire s’élève à 11,434,961 livres (280,574,025 fr.) en augmentation
.de 701,681 livres (17,542,025fr.) sur la semaine précédente. La réserve des
bitlets s’élève à 6,064,985 livres (451,024,025 fr.) mais la diminution appa-
rente déco chiffre est dûe à l’annulation de 2 millions sterling (50 millions
de francs) dans le chiffre des émissions, et, en tenant compte de ce fait, au
lieu d’une réduction dans ses ressources, la situation de la Banque s’est
bonifiée sur ce chapitre dë 638,313 livres (15,957,873 fr.) et l’ensemble de
ses ressources disponibles, tant en numéraire qu’en billets de banque s’est
accru de 4,339,990 livres (33,499,900 francs.)
Le chiffre du portefeuille a encore diminué de 788,371 liv. (19,709,27»fr.)
et n’est plus que de 27,299,815 livres (082,495,375 fr.). Malheureusement
c’est encore là un chiffre anormal et qui dépasse de plus 4 millions sterling
(100 millions de francs) le chiffre le plus élevé de la crise de 1846-1847 ;
aussi s’explique-t-on la rigueur de la Banque, maintenant à 8 p.e. son taux
d’escompte en présence d’un portefeuille aussi élevé et la veille du paie-
ment des dividendes et des intérêts de la dette, ainsi que de la lourde
échéance du 4 janvier.
Le compte-rendu, quoique favorable, est loin d’avoir la physionomie ras-
surante des bilans arrêtés le 18 et le 23 décembre.
Bourse de I.andres du t Janvier.
La bourse a ouvert avec beaucoup de fermeté et en hausse sur les cours
d’hier, mais eile a ensuite fléchi à 1/8 au-dessous des cours de clôture de ia
bourse précédente.
Le 3 0/0 consolidés est descendu de 94 1/2 à 94 1/8 1/4; 3 0/0 réduits 94
5/8 1/4 ; 3 0/0 nouv. 94 5/4 1/2.
Les biilsde l’Echiquier sont très recherchés de 5 à 6 sh. de prime et les
obligations de la Compagnie des Indes, ont vivement remonté au pair.
Il y a de l’activité sur les fonds publics étrangers. On a coté 6 0/0 Buenos-
Ayres96.95 ; 3 0/0 Espagnols différés 26 ! dito B'ons du comité 5 1/4 ; 3 0/0
Français 69,25 (change 25,20) ; Grenade Active 21 ; 3 0/0 Mexique 21 1/4 à
207/8; 41/2Pérou 971/2 ;50/0 Russes 108 ; 4 1/2 dito 88 à 1/2 ; 6 0/0 Turcs.
98 1/2 à 99 ; 4 0/0 dito 103 3/4 7/8.
Les Chemins de fer sont aussi très fermes. On a coté dans les lignes étran-
gères, An vers et Rotterdam, 6 5/4 ; Belges, jonction Orientale 1 5/8 1/2; Grand
Luxrmb. (act. const.) 8 1/8 ; Sambre et Meuse 8 5/8 ; Rhin Hollandais 10 1/8
à 8 7/8 ; Midi (de France) 23.
— . —mm
FRANCE.
(Correspondance particulière du PRÉCURSEUR.)
Papas, 2 janvier.
Je commence par deux gros bruits diplomatiques qui bien que
non encore suffisamment accrédités sont cependant assez commentés
depuis deux jours dans quelques-uns de nos salons.
Le j)remier est relatif a une espèce de eonflit qui aurait eu lieu sur
les côtes de Madagascar entre des commandants anglais et des navi-
res marchands francais, au sujet de l’embarquement de noirs libres
pour notre colonie de la Réunion. Je n’ai pas besoin de vous appren-
dre que le gouvernement anglais n’a jamais hésité à reconnaître en
principe le droit que nous avons de traiter avec des travailleurs nè-
gres libres, pour les employer à certains travaux de culture. Sons
aucun rapport le transport*de nègres ainsi engagés ne saurait être
assimilé à la traite; aussi n'est-ce que par i’eff'et'd’un simple malen-
tendu que des croiseurs anglais auraient pu vouloir s’opposer à quel-
ques-uns de ces transports. On ajoute au surplus que le conflit n’a
pas tardé à s’arranger à notre complète satisfaction et l’on ne saurait
douter que le retour de semblables difficultés ne soit prévenu par des
instructions plus complètes, adressées par l’amirauté anglaise à ses
croiseurs.
La seconde rumeur a Irait au défaut de présence de lord Cowley,
plénipotentiaire d’Angleterre k la réunion tenue au ministère dès
affaires étrangères pour échanger les ratifications du traité relatif
aux rectifications des frontières turco-russes de Bessarabie. Bien
entendu que lord Cowley a signé chez lui toutes les pièces concer-
nant cette affaire et que 'de sa part la ratification est aussi complète
que celle de ses autres collègues, mais on ne veut pas admettre que
le noble lord fût malade et dans l’impossibilité,comme il l’a écrit pour
s’excuser, d’assister à la conférence, on aime mieux y voir de sa part
un certain mécontentement et je ne sais quel retour de sentiment
d’aigreur à l’endroit de la Russie.
Avec M. Millaud, rédacteur en chef de la Presse, il n’y a pour M.
Peyrat aucune chance de continuer à collaborer à ce journal. On as-
sure aujourd’hui que M. Nefffzer lui-même, de ia rentrée duquel
il avait été question pour remplacer M. Peyrat est écarté par M.Millaud,
qui aurait choisi pour principal collaborateut M. Guerouit, ancien
consul générai, autrefois attaché à la rédaction des Débats.
Von» savez que l’année 1857 a été fertile en procès intentés à cer-
tains journaux pour diffamation, injure et autres attentats contre
l’honneur dos personnes. L'année 1888 menace déjîl d’imiter à cet
égard sa devancière.
Elle est commencée d’hier et voici déjà 3 procès en diffamation
dont sont l’objet 3 différentes feuilles. -
D’abord , c’est M. de Villemessant qui intente au jôîtrnal le Béran-
ger un procès en diffamation. Cette affaire viendra devant la 6e
chambre le 5 de ce mois. . .
Ensuite c’est M, de Persan qui attaque en diffamation le Figaro
dans ia personne de M. de Pene (Mémo) et dans celle de M. de Ville-
messant. Cette affaire sera appelée le 20 de ce mois également devant
la 6e chambre.
Enfin, c’est le duc de Brunswick qui a cité aujourd’hui devant le
juge de paix en conciliation (préliminaire d’un procès civil) la Chrcm
qiauepe Paris et son gérant.
, Si VUniversel de M. Çondon a manqué de parole au public en ne
paraissant pas hier -P janvier comme il Payait annoncé, pqr contre
• e Réveil, journal littéraire hebdomadaire ayant M. Granier de
tiassagridô pour rédacteur en chef, a parfaitement paru aujourd’hui.
Le nremier nuinéro di> Réveil se distingue par un excellent article de
son rédacteur èn chef au sujet de la littérature et des tendances
littéraires dé l’époque actuelie ainsi que dû rôle de la critique.
La Bourse a été bonne au dire de tous les spéculateurs et cela
bien qu’il s’y soit fait peu d’affaires. On voit plus que jamais de la
hausse et la spéculation semble avoir tout à fait abandonné les ac-
tions iatjitsp’ifilles, Lft liquidation s’opère du reste dans d’excellentes'
conditions. ' ' . ' . .
Les recettes des principaux chemins de fer se résument ainsi pour
la semaine connue :
Orléans, 1,006,434.70; Nord, 991,890.47 ; Est, 902,033.67 ; Paris à
Lyon, 841,904.25 ; Lyon h la Méditerranée, 602,137.18 ; Midi et Canal
liijéral, 231,322.19 ; Ouest, 652,073.52 ; Autrichiens, 706,046.10.
'Comparées à celles de la semaine correspondante de 1816, ces
recettes présentent une augmentation de 40,133.59 pour le Midi ; de
81 192.40 pour l’Est ; de 157,687.50 pour les chemins de fer Autri-
chiens- de 31,319.12 pour le Nord; et une diminution de 31,135.27
pour \i Méditerranée ; de 208,997.30 pour l’Orléans; de 98,789.72
pour le' Lyon, et de 31,258.45 pour l’Ouest,
L’Académie française vient de renouveler son bureau.
JL le duc de Broglie a été nommé directeur, et M. Flourens, chancelier.
— Ce matin, à d;X heures, a eu lieu à Notre-Dame un service solennel à
la mémoire de feu Mgr Sibour, archevêque de Paris, mort l’année dernjère
le 3 janvier dans l’église St-Etienne-du-Mont. Le brouillard obscurcissait
tellement l’atmosphère que le service a eu lieu à la lumière des lampes. La
nef et le portail de l’église étaient tendus de noir liseré de blanc. Un riche
catafalque était dressé au milieu de la nef.
S. È- Mgr rprcj;evêque, grand aumônier, officiait pontifiealement entouré
de tous les çilgniîajre’s.
Le service a été fait en musique.
— La prochaine arrivée à Paris des membres de la commission européen-
ne dans les Principautés paraît se confirmer. Au nombre des commissaires
qui auraient déjà quitté Bucharest, on cote le commissaire français, M. le
baron de Talleyrand.
Triple exéeution.
La Gazette des Tribunaux du 2 janvier nous apporte les détails pleins
d’intérêt qui suivent sur l’exécution de Villet, Bourse et Lemaire :
« Aujourd’hui,pour la troisième fois en moins de deux ans.l’instrumentdu
dernier supplice a été dressé dans notre département pour l’expiation du
crime! Le canton de Rosières, l’arrondissement de Montdidior, nous allions
presque dire les populations de la moitié de la Somme, ont assisté au sinistre
et lamentable spectacle d’une triple exécution capitale. Villet, Bourse et
Lemaire, condamnés par la Cour d’assises de Laon, le 17 novembre dernier,
ont été décapités ce matin, au milieu d'une plaine immense située à moitié
chemin (je Vrély et de Rosières, à 800 mètres environ de coite dernière
localité. Villet était âgé de cinquante-deux ans, Bourse de quarante-sept et
Lemaire, par une étrange cpfcjdepee, accomplissait aujourd’hui sa vingt-
cinquième année.
» Lundi, des dépêches de M. le garde des sceaux, transmises au parquet
de M. le procureur-général d’Amiens, avaient annoncé que l’Empereur avait
daigné étendre sa clémence sur Hugot, l’un des quatre condamnés, et com-
muer ea peine en celle des travaux forcés à perpétuité. En conséquence de
cette décision et dos instructions de Son Excellence le ministre de ia justice,
des ordres furent immédiatement donnés pour que l’exécution eût lieu le
jeudi 31 décembre, à dix heures précisés- . ,
» Ce matin,'a minuit vingt minutes, Villet, Bourse et Lemaho, qui cou-
chaient dans un dortoir commun, en compagnie do plusieurs autres détenus,
ont été invités à se lever et à s’habiller, Lemaire dormait paisiblement ; il a
Fallu le secouer jusqu’à deux fois pour le réveiller. Villotet Bourse, comme
s’ils avaient eu le pressentiment du fatal voyage qu’ils allaient entreprendre,
n’avaient pas encore fermé l’œil, et avaient passé cette première partie de la
nuit dans une assez vive agitation. Lemaire ne s’est pas un instant mépris
sur le véritable motif de cette levée si matinale, et il a dit : « Ali ! c’est cer-
tainement pour aller à Rosières ; je m’y attendais ! »
P Les trois condamnés, une fois debout, ont demandé à embrasser leurs
camarades fie chambre, et ils ont fait successivement une visite à chaque lit.
On a remarqué que Bourse apportait dgn§ cet adieu suprême un sentiment
d'affection particulièrement attendrissant ; il 'multipliait ses serrements dp
- mains et ses baisers.
» Après cette scène qui n’a pas été sans une poignante émotion pour les
assistants, les condamnés ont témoigné le désir de remettre entre les mains
h
de qui de droit le peu d’ârgent qui leur restait, avec recommandation de
faire dire dos prières pour le repos de leurs âmes; l’un d’eux a même insisté
auprès d’un des gendarmes pour qu’il voulût bien inviter en son nom les
prisonniers à commencer une neuvaine à son intention. Villet a remis une
faible somme pour être envoyée à ses malheureux enfants dont i! déplorait
amèrement le sort. .
» A une heure, toutes les dispositions du départ étant achevées, les pa-
tients ont été dirigés vers la porte de sortie du Palais de Justice, qui se
trouve dans !c Logis-du-Roi, où les attendait la voiture cellulaire qui les
avait amenés de Laon, avec l’escorte qui devait les accompagner. Au mo-
ment de franchir le seuil de la prison, Lemaire, n’ayant pas encore aperçu
Hugot, a demandé « s’il ne venait pas, lui aussi. » Et sur la réponse évasive
iju’on lui a faite : Oh ! a-t-il répliqué, je m’en doute bien; il n’ira pas plus
dans un mois d ici qu’à présent; ça ne m’étonne pas. » Lemaire prononça
ces paroles sans aucun sentiment d’ajgreur et avec un calme parlait. Villet
était d’une pâleur extrême, mais sans prostration; Boursé paraissait affreuse-
ment tourmenté.
» l.es condamnés sont montés dans la voiture, divisée en trois comparti-
ments isolés, formant cellules. Un brigadier de gendarmerie et un gendarme
ont pris place dans le sinistre véhicule.
» Le convoi s’est mis en marche, précédé et suivi de douze gendarmes,
commandés par un maréchal des logis, et d’un détachement de dix chas-
seurs, sous les ordres d’un sous-officier.
» Dès la voide au matin, l’autorité militaire avait dirigé sur Rosières un
fort détachement de cavalerie et cent soixante hommes du 94e qui avaient
été logés chez les habitants.
» Une foule assez nombreusaae pressait sur la place du Palais de Justice
et à ia porte de Noyon pour assister au départ du cortège
» Sur toute ia route, jusqu’à Thennes, lcspopulations averties du passage
du cortège étaient sur pied. A partir de cette localité, elles ne se sont plus
contentées de regarder avidement cheminer la voiture des patients, elles se
sont mises résolument à la suivre. On a pu voir bientôt un speclacie inouï,
sans précédents dans les fastes des scènestes plus lugubres de la justice cri-
minelle.
» Il était quatre heures et demie; l’horizon était d’une admirable pureté.
La lune,-qu’aucun nuage no voilait, inondait d’une clarté sereine les vastes
plaines du Santerre, et la campagne voisine, couverte d’une gelée fine, mi-
roitait comme une glace. Tout le long de ia route, les grands peupliers ai-
longaient dans !e bleu du ciel leurs hautes silhouettes brunes, et les pom-
miers rabougris tordaient convulsivement jusque dans les fossés leurs
branches grimaçantes. Le macadam du chemin était durci comme la pierre
des trottoirs, et le pied dés chevaux frappant le sol en cadenee, résonnait
sec. La voiture cellulaire allait au trot, lourdement et bruyamment; les
chasseurs silencieux, enfouis dans leurs carrjcks blancs, se mêlaient parfois
aux gendarmes enveloppés de leurs manteaux noirs, et ce mélange, bizarre
et imprévu, donnait à la scène un aspect fantastique. Au milieu du détache-
ment de cavalerie qui ouvrait la marche, s’avançait la calèche de Mm. les
aumôniers, svelte, élégante, presque coquette, dont les vasistas scintillaient
comme des miroirs d’argent sous les rayons de la luno. Derrière, suivaient
quolques voitures de particuliers, et à quelques centaines do pas, on voyait
se mouvoir, tantôt précipitamment, tantôt les tenient, une longue file d’hom-
mes, de femmes et d’enfants qui s’étaient joints au convoi à chaque bout de
chemin, et qui s’en allaient muettement jusqu’à Rosières. Amcsurequ’on
traversait un village, cette queue s’allongeait, si bien qu’à six heures elle
a mesuré près d’un kilomètre.
» La voiture cellulaire a fait un temps d’arrêt à Moreuil. Bourse a de-
mandé à boire ; on lui a apporté un verre de vin. Villet et Lemaire en ont
pris autant, l.es patients ont parfait cette première partie de la route en
conservant toute leur énergie. Lemaire était résigné et disait : « J’ai mérité
la mort, j'y suis tout préparé, et rien ne m’occupe plus que Dieu. Je sais
qu’on me mène à ia guillotine jjo saurai mourir courageusement. »
» Villet n’a pas faibli ; il a même risqué quelques plaisanteries qui té-
moignaient d’une certaine sérénité dans ses idées, et, en tout cas, d’une
grande force morale. « C’est curieux, a-t il dit au gendarme son voisin,
quand nous en serons au jugement dernier, vous aurez votre tête, et moi
pas. » Il a demandé, comme ses camarades, qu’on voulût bien lui donner,
par grâce, un peu de tabac pour mâcher, Qn n’a pas cru devoir lui refuser
cette faveur, et il en a paru très-satisfait. Lemaire aurait désiré fumer une
pipe, « rien qu’une petite pipe, » disait-il, mais on n’a pu souscrire à ce
désir. Bourse a plusieurs fois interrogé Lemaire en lui demandant s’il per-
sisterait jusqu’à la fin dans ses accusations contre lui. Lemaire a répondu :
« Tout ça test passé, ii ne faut plus en parier. Je n’ai plus qu’à m’occuper de
mon âme, » Ce condamné avait reçu la communion l’avant-veiile.
» Arrivé près de Rosières, Lemaire, à travers le vasistas qu’on avait dû ou-
vrir pour donner do l’air à la voiture, a cru reconnaître son pays et a dit :
« Tiens, voilà le moulin de Rosières. » Aces mots, Villet a poussé comme un
soupir étouffé ei il est tombé, en même temps que Bourse, dans un état
d’affaissement affreux ; à peine avait-il la force de se soutenir.
» Le cortège a fait son entrée dans ia cour do la gendarmerie de Rosières
à huit heures précises. En ce moment la fouie était déjà énorme dans le chef-
lieu du canton ; elle encombrait toutes les rues et s’écoulait lentement vers
le lieu do l'exécution.
» Deux salies avaient été disposées dans la gendarmerie pour recevoir les
condamnés, Villet et Bourse ont été déposés dans l’une, et Lemaire dans
l’autre. Les aumôniers se sont alors approchés des patients et ont commencé
ce pénible et suprême épisode de leur admirable mission. Leur entretien a
duré plus de trois quarts d’heure. Nous nous plaisons à croire que la religion
a touché une dernièse fois encore le cœur de ces trois malheureux, et que
leur repentir à cette heure décisive a plaidé définitivement leur cause de-
vant la miséricorde divine. Aucun d’eux, du reste, ne s’est montré reballe
aux exhortations des dignes ecclésiastiques.
» A neuf heures, après une courte entrevue avec M. le juge d’instruction
de Montdidier, les pa’tients ont été livrés aux exécuteurs, qui ont procédé à
la fatale toilette. Cette opération a été subie par eux avec une énergie rela-
tive, tempérée par des instants de défaillance. Ils étaient, du reste, tous les
trois d’une pâleur mortelle. Bourse a vouluJiaiser les mains des exécuteurs
(de Douai et d’Amiens au nombre de cinq) et des gendarmes ; ses deux
compagnons l’ont imité. Un serrurier a été appelé ensuite,et le déferrement
a eu lieu. Il paraît que l’ouvrier n’aliait pas très-vite, ni très-bien, car Le-
maire, se penchant vers lui, lui a dit': « Vous ne savez pas votre mélierjvous
êtçs un maladroit. »
» Bourse a désiré se réconforter; on leur a donné à chacun un verre de
vin, qu’ils ont-tous paru boire avec plaisir.
» il était dix heures , c’était le terme fatal assigné par la justice des hom-
mes à ces trois exisiences. La voiture .cellulaire s’est approchée, et on y a
fait monter ies condamnés dans l’ordre suivant; Lemaire dans le fond,
Bourse au milieu et Villet près de la portière, Bourse s’est arrêtédeux minu-
tes sur le marchepied, et a dit à M, l'abbé Douiilez ; « tl me reste encore
quelque argent, Monsieur l’abbé, je désirerais qu’il fût employé à me faire
dire des messes. » Villet était atterré et horriblement blême', la tête jetée
plutôt qu’inclinée sur la portière. Les deux aumôniers ont pris place dans
la voiture.
» Le cortège s’est ébranlé et s’est dirigé vers le lieu où l’écbafaud élevait
ses deux horribles bras rougeâtres, devant une multitude que nous n’avons
pas évaluée, même à dix mille personnes près.
' » L’instrument du supplice avait été dressé dans un triangle formé par
des arbres au milieu d’une vaste plaine. Tout autour de remplacement qu’il
oecppgit, lp terrain coupé par un rideau brusque, s’exhaussait sensiblement
de façon qu’à une énorme distance on pouvait avoir vue sur !o théâtre où
allait s’accomplir la tripleet sanglante expiation.
» On avait déployé un luxe considérable de forces militaires. Les trois
brigades de Moreuil, de Montidier çt de Rosières, étaient échelonnées sur le
parcours. Le détachement des soldats du 94e formait la haie à 100 mètres en
avant de la lugubre machine, protégée par un double cordon de chasseurs
et de gendarmes. Les arbres du voisinage, dans toute leur hauteur, étaient
garnis de spectateurs ; un toit voisin craquait souple poids des curieux ; la
plaine était un océan de têtes qui se mouvaient et s’agitaient avec des mur-
mures sans nom.Au milieu de ce peuple frémissant sous le poids d’uneémo-
Uoi, indescriptible, quelques boulangers débitaient du pain aux affamés
pour un sou ; des spéculateurs vendaient des cigares aux fumeurs, et
d’innombrables industriels louaient, à 10 centimes, pour mieux voir, dos
taupinières qu’ils avaient confectionnés avec des glèbes durcies par la gelée!
» Nous avons demandé à quelques personnes habituées a ce s sortes u’esti-
malions à quel chiffre on pourrait éyalufsr le ïtombre des spectateurs ;■ les
unes et les autres on| vgrjê entra et 50',000 personnes de tont âge, de
tout sexe, d'é'Vôvife condition. Nous avons vu une belle et jeune dame en
calèche découverte aux premières places, comprimant très-coquettement,
sous un quasi sourire, ecs poignantes terreurs dont beaucoupd’âmes d'hom-
mes étaient alors saisies.
» Le sinistre véhicule est arrivé au pied de réçhafqud, è dix heures dix
minutes. II faisait un soleil splendide, l'horrible çôuperèVen reflétait les
feux! Villet, Bourse gt Lornaifè oh'|é(é extraits ‘tour à lourde leurs étroites
cejîuîes e't eoùflûits sur la plate-forme de l’instrument. Les vénérables prê-
tres ieiir ont donné une suprême accolade; des larmes jaillissaient de leurs
vous, Lit distance Où nous étions ne nous a pas permis de voir, et nous ne
['eussions pas voulu le pouvant, avec quel degré de courage eomnarMif sont
morts ces trois malheureux. Nous n’avons entendu qi\e jos jro.ii eo\ips du cou-
teau fatal, suivis de trois cris jmmanies et affreus comme des déchirements
d'émraiUus de cinqûa.nv& mille hommes. Et tout était dit, sur cette terre,
pour lesco!HlamnéSde.la justice des hommes. .
» Vingt-minntes après, à travers un flot de peuple qui se roulait sur la
grande rue de Rozières, ceuk que ce soin regarde sont allés déposer les
cadavres des suppliciés dans le cimetière de la commune. Leur fo^sè a été
creusée contre le mur du laboratoire de M. Bloqdiq, pharmacien, juste à
l’enttroit Qii l!^ qvaien pratiqué une trouée pour, commettre un vol considé-
rable. Triste et providentielle coïncidence ! »
Bourse de Paris, du lr Janvier*
L’année 1858 a débuté aujourd’hui par une Bourse excellente, et ies opé-
rations à la hausse engagées sur la rente 3 0/0 $c sont liquidées dç uf ma-
nière la plus heureuse. • -,
Quoiqu’il y ait eu beaucoup d'âCbetours à reporter, l’abondance des capi-
taux 3 Pté telle que le report n’a pas subi d’élévation désastreuse, comme on
i’avait un instant redouté. Il ne s’est pas élevé au-delà de 55 c , et dès que la
hausse s’est déclarée, il a fléchi à 45 e. . .
La rente 50/0 qui s’était tenue longtemps de 68.35 à 68.10, en liquidation
a monté, après deux heuresjusqu’à 68.83, eta fermé à68.80.
Elle se tenait à 68.65 au comptant, et à 69.25 pour la fin du mois. Le 4 1/2
0/0 était ferme à 93.25 et93.50.
Les consolidés ont fait hier 95 1/8. Aujourd’hui, iis sont venus à 04 5/8
sur la première cote et à 94 1/8 sur la seconde.
La Banque de France s’est maintenue très ferme à 31.50. Le Crédit mobi-
lier a fléchi de 10 fr. au comptant, à 860.
Les Chemins de fer étaient très calmes et leur attitude offrait, avec celle
de l;t Rente, un contraste frappant. L'Orléans est resté stationnaire à 1370.
|,e Nord ancicp a monté de 10 fr. à 970, mais le Nord nouveau a fléchi de
3 fr. à 790. L’Est était faible à 685, en baisse de 7.50.Le Lyon ancien a monté
de2.50 à 872.50, et le Lyon nouveau de 5 fr. à 855. Le Midi était calme à
505, en baisse de 3fr. ; l’Oncst à 687.50, en hausse de 2 fr. le Central s’est
négocié de 647.50 à 630 ; les Chemins autrichiens ont fléchi de 7.3Qà
747.50. — On tenait le Victor-Emmanuel à 482.30 ; les chemins Romains
à 405; les Russes U 512.30; les Lombards à 647.50; leSaragosse à 49,1.
Les l’prts dg Marseille négociaient à 16Ö ; les Voitures â 32,30; le
Comptoir Bonnard à 133,73 ; les Rivoli à 96,25.
Fonds Etrangers : L’Emprunt Piémonlais n’est pas coté. La dette jnté
ri.eure d’Espagne a fléchi de t 0/0 à 37 ; sur le Différé ia baisse est de 1/2 Ö/0
à 25 1/3 ; la rente de Naples a reparu au cours de 110.30.
HOLLANDE.
Bourse d'Amslndcni dn S janvier.
Les fonds nationaux fermes aujourd’hui avec, peu d’affaires. Les Russe?
3 p.c. Stiegiitz pius demandés à des cours en hausse et les Autrioh. un peu
plu? faibles avec transactions assez animées,
Crédit esp, Prost f. 87 j/3; d1! chez Rothschild f. 139.
Cours à 5 h. — Inlégr. 63 5/8; Esp. 1 1/2 p. c. 23 13(16 ; intér. 3 p. e. 37
1/2, méiall.5 p.e,735/10; d« nation. 73 13/16.
BELGIQUE.
. finükËLLËS, 2 janvier.
Le Conseil communal s’est réuni hier à une heure, sous la présidence de
M. Ch. de Brouckere, bourgmestre.
Le premier objet à l’ordre du jôur était l’installation des conseillers élus
le 27 octobre et des échevins nommés par arrêté royai.
Les quatre nouveaux conseillers sont appelés à siéger en remplacement
de MM. Spaak, Otlet-Dupont, Brugmann et Kaveman; ce sont MM. le général
Goblet. Van Cutsem, Anspach et Deviliers. ‘
M. Goblet, indisposé, n’a pu assister à la séance. MM. de Page et Tieie-
mans se sont fait excuser pour leur installation, étant empêchés.
Ont prêté serment : MM. Jacobs, éehevin ; Vanderlinden, Vandermeçren.
Watteeu, Walter, Cappellemans, Goffart, Deviliers, Van Cutsem et Anspach.
Le conseil étant constitué, M. le bourgmestre a pris la parole et s’est ex-
primé en ces termes :
« Messieurs, le conseil communal est’constitué.
» Je souhaite la bienvenue aux nouveaux conseillers.
» J’espère que l’avenir ne démentira pas le passé, et que , de commun
accord, nous contribuerons à l’éclat et à la prospérité de la capitale »
Ces paroles ont été très bien accueillies.
Le comité organisateur de l’exposition ouverte au Jardin Botanique a
1 honneur d iniormer que la tombola de cette exposition sera tirée dimanche
3 janvier, à une he.ure de relevée. *
Les lots pourront être retirés au local susdit jusques inclus le 10 janvier,
et, après ce délai, chez M. Demunter, nie delà Régence. Ceux non retirés
dans les trois mois resteront acquis au profit de l’œuvre de bienfaisance, but
de 1 exposition.
I.oierle de l'Exposition.
Jeudi a eu lieu en présence de la commission de l’Exposition dés Beau*.
Arts le tirage aux sort des tableaux, gravures, médailles, lithographies, etc.,
provenant des achats faits dans le dernier Salon
Il y avait dans la grande roue 4,221 actions, et dans une petite roue, 64
numéros représentant les lots à gagner. Voici le résultat du tirage :
Nos des lots
act. gag.
483 31
4330 40
2493 33
3i!0 46
3848 2
3012 37
3661 15
1759 44
1067 6
3867 27
1600 49
1703 33
1179 29
1760 43
2478 21
1399 12
N°*des lots
act. gag.
373 50
1653 37
2733 23
1163 7
1740 39
1745 32
3033 59
4196 20
3053 45
3363 56
3188 17
3921
. 3026 60
173-4 1.3
1022 31
1868 41
9
N’osdes lots
act. gag.
3476 61
2671 62
1073 16
640 18
3570 56
392 11
1230 20
4202 24
2846 4-4
2710 46
1423 19
122 22
2736 63
322 32
1362 1
2018 4
N’0» des lots
act. gag.
2409 5
66 53
1327 31
3424 54
2204 28
4072 10
2222 25
2246 42
3134 «
231 48
413 60
3757 58
2812 38
4117 8
179 55
931 —
...- - - —■CTnrmriiï i »m— - —
ANVERS» 3 JANVIER.
Nous avons eu la nuit dernière un fort brouillard, qui a empêché ,
les navires au bas de l’Escaut de monter la rivière. Nous sommes
littéralement sans arrivages.
— Parmi les nouvelles maritimes reçues hier par le courrier des
Indes, nous remarquons celle annonçant l’arrivée k Batavia, en date
du 2 novembre du 3-mâts barque hanovrien Adèle,capitaine .lansen,
venant de Melbourne en 24 jours. C’est une des traversées les plus
rapides connues jusqu’à présent. Ce navire appartient k M. J. Fuchs,
négociant de cette ville. ■
Nous avons annoncé hier dans les mêmes nouvelles que le
steamer transatlantique Princesse Charlotte, est arrivé k Singapore
le 12 novembre/ venant de Portsmouth. Ce navire devait, comme on
sait., transporter des troupes aux Indes. .
Nous apprenons aussi le passage k Ste-Héiène, le 20 novembre du
steamer transatlantique Prince Albert, se rendant de Portsmouth k •
Bombay, également avec des troupes. .
— Le quatrième navire neuf lancé l’année dernière du chantier de
M. Marguerie, le Belgique, va quitter notre port dans quelques jours,
pour se rendre k Rio Janeiro. 11 aura une cargaison très impojrtaîite
ae produits belges. Le Belgique promet d’être un très fin voilier.
— Les steamers Dolphin, Yobmteer, Alsteret Gazelle sont partis
anjourd’hui. Les deux première se rendent à Londres et les deux
derniers k HulL
— On nous, prie d’annoncer que mardi prochain à 8 heures du
soir, il y aura répétition k l’hôtel du gouvernement pour le concert
au profit de l’hospice St-Charles.
— Demain soir, k 7 heures, on procédera dans la grande salle de
notre Hôtel de Ville, au renouvellement partiel du Conseil des
Prudhommes, par suite de l’expiration du mandat de MM. J. F. Vaut
Deurme, A. Van Nés et E. J. Bellens, membres effectifs.
—- Un individu qui volait du café des balles déposées au quai du
canal St-Pierre, a été mis en état d’arrestation.
— On vient d’arrêter sous mandat d’amener un ouvrier de cette
ville qui,après avoir résidé pendant quelque temps k Charlerov,était
revenu k Anvers, il y a peu de jours.
— On a trouvé sur la voie publique en cette ville :
1° Une certaine somme d’argent ;
2° Une broche en diamants.
Les propriétaires de ces objets peuvent les réclamer au commis-
sariat do police de la 3e section.
—- Pendant l’année 1837 on a inscrit dans les registres de l’Etat-
Civil k Turnhout 483 actes de naissance et -420 actes de décès. 130
mariages ont été contractés.
Pour donner une idée des progrès que fait dans la même ville
l’industrie des brasseurs, il nous suffira de citer cette particularité,
que pendant 1857 ces industriels ont employé 40 fois plus de matière
qu’en 1856.
— Il y a quelques jours un vol hardi a été commis dans la com-
mune d’Kynhout. Des malfaiteurs sont entrés k 7 heures du matin
chez l’aubergiste J. Vanden Broeck, et ont enlevé d’un coffre placé
dans sa chambre à coucher, une somme de fr. 800, plus quelques
bijoux et plusieurs pièces d’habillement, le tout montant à une
somme de fr. 1000. Les voleurs sont inconnus.
'. “ Ce matin, on a affiché k l’Hôtel de Ville 21 nouvelles publica-
tions de mariage.
— Par arrêté royal du 28 décembre 1857, le sieur Ch. de Latin a
été autorisé à continuer d’exercer, pendant un an, k partir du 14
janvier 1858, en qualité de porteur de procuration du sieur L. Vau
Breqael, les fonctions d’agent de change près la Bourse de commerce
d’Anvers,
— Par arrêté royal du 28 décembre 1857, autorisation d’étabîirson
domiciki dans le royaume, conformément k l’article 13 du Code
civil, a été accordée au sieur J.-G. Simers,fabricant de toiles à voiles,
k Anvers, né le 9 septembre 1814, k Frederikstad (Norwège).
— Par arrêté royal du 31 décembre 1857, le sieur d’Omalius-
d HaUo.y, directeur de la classe des sciences de l’Académie royale de
Belgique, est nommé président de ladite Académie pour lannée 1858.
— Par arrêté royal du 2 janvier 1858, le sieur F.-F.-J. Houlet,
avocat k Huy, est nommé juge suppléant au tribunal de première
instance séant k Huy, en remplacement du sieur Dubois, appelé à
d’autres fonctions*
^ — Par arrêté royal du 2 janvier 1858, le sieur O. Lepoivre, candi-
dat notaire k Lessines, est nommé juge suppléant k la justice de paix
du canton de Lessines, en remplacement du sieur Despret, démis-
sionnaire. .
— On lit dans la Meuse ;
« On nous assure de nouveau que le colonel Charras a reçu l’ordre
de quitter la Belgique immédiatement. On n’a accordé, paraît-il, à
l’illustro proscrit que trois jours pour faire ses préparatifs de départ.
Mr Gharras partirait pour la Hollande, pays où l’hospitalité ne lui a '
pas encore été refusée.
» Nous donnons cette nouvelle sous toute réserve, espérant encore
cette fois qu’elle n’a aucune espèce de fondement. «
— On lit dans une correspondance de Vienne adressée k la Ga-
zette de Trieste \ :
« Upe grande famille de Vérone connue par son activité littéraire,
a été victime dans le temps d’une substitution d’enfants qui vient seu-
lement d’être reconnue. Un enfant de cette famille était en nourrice ;
il tomba d’un meuble et se cassa le bras au moment oit l’on annon-
çait la visite de la mère. La nourrice, pour ne pas avouer l’accident,
fit passer son propre enfant pour le fils de la comtesse X... Plus tard,
elle n’osa, pas avouer sa fraude; le fils de la comtesse resta paysan.
Le fils de la paysanne devint un grand seigneur et se maria, ét la
véritable mère de ce dernier n’a tait connaître ia substitution qu’à
son lit de mort. »
— Les évêques de Munster, de Hildesheim et de Paderborn ont
adressé à tous les prélats d’Allemagne une lettre par laquelle ils les
invitent k fonder une association religieuse dans le but de travailler
k réunir de nouveau avec l’église romaine l’Eglise d’Orient, séparée
de l’unité catholique. Voici les mesures qu’ils proposent pour arriver
à celte fin .-1° Fondation d’une association de prières; 2° création
d’unjournal ou d’une revue destinée à la discussion théologique des
points de controverse entre les deux églises. (G. des Postes dWuysb
Neerologle.
On écrit de Verriers, 2 janvier :
La mort vient d’enlever à sa famille, à ses amis et aux services pub iics,M .
François Mullendorft', président de la Chambre de commerce.
Il a succombé à la blessure qu’il s’était fait en tombant à son établissement
de filature de Polleur. Les hommes de l’art qui l’ont traité n’espéraient pas
pouvoir le sauver.
M. Mullendorff est né à Luxembourg le 17 mars 1799 ; de là il est venu s’é-
tablir à Verviers, ‘ .
Il a fait partie du Conspil communal, du collége échevinai, du tribunal de
commerce et de diverses commissions administratives.
li était décoré de la Croix de For, à raison de son concours au mouvement
de l’opinion publique, quia conduit, en 1839, à l’émancipation de notre pays
et b l’établissemeet du régime franchement constitutionnel.
— Un des plus grands noms de l’Empire vient de s’éteindre. M. le duc de
Dalmatie, fils de M. le maréchal général, duc de Dalmatie, est mort le 31 dé-
cembre, à sept heures et demie du soir, îl ne laisse que deux filles. |