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1848. — VS.
AXVEHS, Dliuanelic S Janvier.
Tlii^t^roMiiiic1 année.
Tout ce qui concerne
la Rédaction ou I’Ad-
ministration , s’adresse
aux propriétaires du
Précurseur, Messieurs
Dkwever frères , rue
de l’Amman, 1.
LE PRECURSEUR
ABONNEMENTS.
(An bureau du Préeurgew
et chez tous les directeurs des
Postes.) Pour Anvers fr.12.Si>
par trimestre. Pour tout le
reste do la Belgique franc de
port, fr. 15: Pour la Hollande
fr. 17; l'Angleterre tr. 22 ; U
France fr. 22 ; l’Allemagne fr.
18, les Etats-Unis, h- Brésil,
les Indes etc. fr. 27.30,
1-NSIÏRïKlXS : ïScuo-slgligne.
Rtu.AXts : 30 centimes.
CHEMINS DE FER.—Départs d’Anvers : Pour Mallnes et Bruxelles à 6. IS, 9 £., 10.13, 2.KO E.,
■i.itû, 7, 8.15.—Lierre, 7, 11.uO, B.—Term.et (land,6.15, 10.18, 2.50 E.,4.30.—Alost.8. IS, 10.15,
2.S0 K., 4.80. — Lokeren, 6.15, 10.13, 4.30. — Ninove, Cramm., Lessinos, Aüi, par TM-rnoaôe,
10.15, 2.50 E. Id. par Brux., 0.18,40.15, 2.50 E, — Briig\ et Osteade, 6.15,10.15, 2.30 E., 4.30.
— Court., Mouse., Lille, 6.15, 10.15, 2.80 E., 4.30. — Tournai 6.13, lü.15, 4.30 — Calais, 6.15,
10.15, 2.50 E., 4.30. — Louv., Tirlt-m., Liège, Yerv., 6.15, 9 E., 10.18, 4.30,(7 Tirlem.. 8.15 E.
— Landen, 6.15, 9 E., 10.15, 4.30. — Aix-la-Ch., Cologne., 6.15 Aix) 9 E. 10.13, 8.13 E. —
Cladbach, Dusseldorf, Crefeld, Ruhr., 9 E., 10.15, 8.13 E.
Journal Politique Commercial Maritime et Littéraire.
PAIX--LIBERTÉ-PROGRÈS-
HOI.I.ANDO BELÇE. — D'Anvers pour Moerdyk, Dordrecht et Rotterdam, 7.45, 42.20, — 8.35
Moerdyk seul. — td. pour Fitten et Breda 7.43, 12.20,5.25. — De Rotterdam pour Moerdyk et
Anvers, 10, 2.80. — De Breda ponr Roosendae! et Anvers, 6.50, 12.35, 5.20.
PAYS DK WA ES.—D’Anvers pour Beveren, St-Nieolas, Lokeren et Gand, 6.30, 8.30, 11, 2.36, 8
— De Garni pour Lokeren, St Nicolas, Beveren, Anvers ü.‘Jô, 9.05, 10.20, 2.1Û, 3.50.
.> JANVIER.
BULLETIN POLITIQUE.
La question de l’intervention du clergé dans les élections a été
soulevée dans la séancedu 30 décembre des Chambres piémontaises.
Le comte Camlntaano a prétendu que le clergé avait le droit de se
mêler d’élections, de conduire les électeurs au scrutin, de faire des
bulletins de vote à ceux d'entre eux qui ne savent pas écrire, de
menacer d’excommunication ceux qui ne voteraient pas dans le sens
dé ses principes. — Ils ont menacé d’excommunication , s’écrie M.
Cambu/ano, le ministère n’a-t-il pas menacé de destitution ? — Sin-
gulier rapprochement ! En admettant même que le ministère pié-
jnontais ait menacé de destituer ceux de ses agents qui voteraient
contre lui, il serait bien absurde d’en tirer la conclusion que les
prêtres ont le droit d’excommunier quiconque ne se prononcerait
pas pour leurs candidats. Le gouvernement paie ses fonctionnaires
et à la ligueur, il peut les renvoyer s’ilslui sont hostiles ; nous ne
supposons pas que les prêtres disposent à ce point des faveurs spiri-
tuelles qu’ils puissent en déshériter ceux qui auront eu le malheur
de leur déplaire par leurs opinions politiques. Dans tous les cas, on
ne saurait dire une chose plus inexacte et employer un argument
plus malheureux que celui qu’a employé cet orateur. M. Mamiani a
pris aussi la parole pour demander l’équité; il est convaincu que le
clergé n’a pas manqué à spn devoir, mais il désire que tout le
monde partage son opinion. >*
M. de Cavour intervient au nom du ministère pour faire connaître
«a pensée. 11 constate d’abord que le clergé a pris la part la plus
active aux opérations électorales. Il s’abstient de parler-des moyens
employés jusqu’à ce que l’enquête ail apporté la preuve des faits
qu’on reproche au clergé. La seule chose qu’il puisse avancer c’est
que l’intervention des prêtres n’a pas été individuelle comme semble
l'insinuer un précédent orateur, elle a été collective, organisée hiérar-
chiquement, avec une discipline parfaite et une intelligence très
grande de la lutte électorale. .Ce fait seul au dire de M. de Cavour, a
une gravité immense, surtout si l’on considère ce qui se passe dans
d’autres Etats de l’Europe. En Suisse, on veut raviver l’ombre du
Sunderhuud, en France., le clergé cherche à abattre les libertés
gallicanes et à ramener le pays aux doctrines antérieures au dix-
septième siècle; en Belgique, il voudrait rétablir les biens de main-
morte ; en Irlande, il intrigue pour empêcher le développement régu-
lier de la civilisation. « Je ne veux pas, ajoute M. de Cavour, rendre
ici tout le clergé responsable de l'intempérance de la presse catholi-
que; mais à peine avait eu lieu la convocation des colléges électo-
raux, que les évêques ont publié des lettres pastorales. »
Le président du conseil qualifie sévèrement ces lettres dont l’esprit
était irritant et agressif ; il signale l’agitation qu’elles ont produite
partout, les presbytères sont convertis en congrégations électorales,
les prêtres quittent leurs postes pour sefaire missionnaires électoraux.
Tout cela est fort grave, et cependant M. de Cavour veut bien ad-
mettre que ces sortes de faits ne constituent nas une pression élec-
torale. On a parlé aussi de l’usage fait par les prêtres des armes
(spirituelles, de la confession par exemple. Ceci serait pius grave et
F est stii’ ce fait dénoncé an gouvernement que l’enquête s’établit.
Il n’entre pas dans '-a pensée de M. de Cavour d’exclure le clergé
de la vie politique, pe qu’il veut en exclure seulement c’est son
influence spirituelle. 11 a applaudi aux efforts du clergé, notamment
pour la révolution de Belgique, l’émancipation des catholiques d’Ir-
lande, l’abolition en Suisse de la pénalité pesant sur quiconque se
faisait catholique. Mais quand le clergé veut reconquérir d’anciens
privilèges, quand il s’oppose à la marche de la civilisation, il faut
déplorer son intervention et la combattre sans merci.
jl n'y a pas lieu de craindre que l’intervention du clergé fasse ré-
trograder la société ; le progrès se fera sans lui et contre lui ; il se
fera surtout si les libéraux savent opposer organisation à organisa-
tion, discipline à discipline, lin seul obstacle pourrait empêcher le
résultat de la lutte ; ce serait l’intervention spirituelle du clergé ;
alors pile ne serait plus égale et pourrait devenir une lutte maté-
rielle, les défensem-s de ht-liberté sont représentés comme les
ennemis de I Eglise, à frapper gyep les foudres divines, le clergé
donne le droit au gouvernement et à la majorité dp Ip combattre par
des moyens matériels.
Voilà par quel chemin le clergé peut conduire les nations à la
gqorre civiip. -
K» terminant son discours, ,M. de Cavour déclare que si l’enquête
démontré que le clergé n'a aucun abus il Sê reprocher, le résultat
sera immense pour le pays, si au contraire., il est prouvé qu’il y a eu
des abus, le.ministère avisera aux moyens de les réprimer, et, si la
législation est imparfaite pour atteindre ce résultat, il demandera
à la Chambre les moyens nécessaires pour arrêter les abus. Un autre
député, M. Délia Margheriîta voudrait qu’on ménageât le clergé et
mrou donnât l’exemple de la tolérance; M. Brufferio insiste par
d’excellents arguments pour que le ministère se mette à la tète du
iijimypinent pour combattre l'action cléricale.
' Tel acté lu dépqt que nous avons cru devoir résumer avec quel-
ques détails à cause des enseignements qu'il renferme pour nous.
Une lettrede Turinnous apprend que, dans sa séance du 31 décembre,
la Chambre des Députés, votant sur la proposition du président du
conseil des ministres, a décidé qu’une enquête aurait lieu pour
recherchée l^bp <Jes jntjuences religieuses dans les dernières élec-
tions.-Ce vote a été'exprimé par une majorité dé 88 YQi$ contra 35 ;
Une correspondance de Vienne croit savoir d’une source authen-
tique que M. de Prokesch, internonce d’Autriche à Constantinople, a
reçu de son gouvernement l’ordre de montrer laplus grande reserve
quant au projet du percement de l’isthme de Suez.
’ tYapyès une correspondance de Berlin, les concessions que le
llanê'nVaVk gsj 4iùPh»<5 ij faire, dans le moment actuel, sont très loin
d’être aussi étendues queTorit àrti'cte'iio'nib'reitx orgageg qe lg pretij
allemande, qui ont été, dans ces derniers jours, jusqu’à considérer
le conflit danois-allemand conimo terminé. La réponse du cabipet
de Copenhague à l’exposé des griefs des duchés allemands qui lui a
été communiqué par la Diète germanique, serait seulement conçue
dans des termes de conciliation, de manière à ne pas rendre, pour
l’avenir, un arrangement à l’amiable tout à lait impossible.
il yiqnt naraître à Paris un nouveau journal intitulé le Réveil,
fl est1 i^jgf çifêbei Wj. Ca$j?r de Cassaignae. et se propose, si
pouè êh croyons ‘Té’ i^ögriffn'mê wiTfetlWinip»*# Lorrigm’(es mau-
vais littérateurs et d’évit'èi1'üiu Tètw;es‘ jipë ‘deçaqènce qüi paraît
imminente aux fondateurs du Réveil. Ce journal ne s’occupera pas
fle politique, parce qu’il ne trouve plus les journaux politiques assez
FwïWfcPtv rl commet ce naradoxe choquant ; « Ponr mie Ips égi’ir
vains ramasspuf 'leg' '(jtiè^bus/Ü tte Vp» ffiffiisMs aient
laissé tomber. » Il dit encore que Ifi jouréalisme n'est hou <jti a em-
brouiller les questions; que! réveil 1
Sût»
Association libérale et constitutionnelle,
Les membres habitant dans la 4e section, sont instamment priés
de se rendre, mardi, î> courant, à 8 heures du soir, au local du
8>t-Sébastien, pour entendre la lecture d’une pièce importante.
Dans la dernière séance du Sénat, il s’est agi de deux questions
sur les quelles nous croyons que peu de personnes seront d’accord
avec un honorable député d’Anvers. Pour notre part, nous ne le
jijjjpmes nullement.
La première de ees questions est celle de la réforme postale; la
seconde, celle de la circulation de la monnaie de cuivre française.
M. Cogels ne s’est montré favorable, ni à l’une ni à l’autre; il a
combattu la réduction du droit de timbra postal, et il a regardé
comme un damier l’admission des pièces de dix et de cinq centimes
frappées en France. Pour la première il a invoqué les intérêts du
Irirtfir; pçiUV lit seconde, ceux de l’Etat cj aussi ceux des commer-
çants, qini suppose devoir être exposés à éprouver de grandes
pertes, s’ils commettent l'imprudence d’accepter la monnaie de
cuivre française. Aussi leur 'conseille-t-il de la refuser et engage-t-il
gouvernement à bien recommander à ses agents beaucoup de
rUjuevi' à cet égard,
Le jugement Ae Y Emancipation, qu\ est dans les meilleurs ter-
mes avec !Ï. Cogèls, nous paraît bon à recueillir, et nous nous y
pallions complètement. — «Nous avons, dit-elle, pour les vues
économiques et pour l'expérience éclairée de l'honorable baron
Cogels la plus grande pohsitléraijoii j toutefois, ppqs sommes con-
vaincus que nos deux Assemblées legislatives ne pourront résister
longtemps à un vœu général gai est l’expression d'une nécessité
absolue', les raisons tirées de l'intérêt du trésor nous touchent peu,
et nous avouons qit'li est dittleile dé comprendre des pVoccupa-
tions si vives au sujet d’un déficit léger et d'ailleurs peu mopable,
lorsque, en des circonstances assez présentes à chacun pour qu’il
soit inutile fie les rappel r, cês préoccupations n’ont pas empêché
Je vote de dépenses fort importantes et qui constituent, à les bien
examiner, une charge permanente tj'ês onéreuse, en même temps
qu’un danger. Il importe de tenir compte, surtout dans l’apprécia-
tion des effets vraisemblables de la diminution du port des lettres,
de l’accroissement considérable que celte diminution doit faire
naître dans les relations et dans le mouvement des affaires. Il est
très certain quVn calculant au plus basl’augmentation que produira
duns le nombre des lettres la réduction à 10 centimes, l’avantage
qu’en tirera le pays compensera largement la bagatelle que pourra
perdre le trésor, en supposant, ce que nous réadmettons pas sans
réserve, qu’il doive y avoir perte du chef de la réduction. »
Nous sommes bien aise que ce soit un journal ami de M. Cogels
qui tienne ce langage, auquel nous adhérons, en ajoutant que
nous n’avons trouve* rien de neuf dansles arguments de l’honorable
sénateur, tout ce qu’il a dit a été cent fois répété, lorsqu’il s’est
agi de la première réforme postale. Les adversaires de cette mesure
libérale, qui est devenue commune à la plupart des peuples, ont
également invoqué les intérêts du trésor, et l'expérience a prouvé
que les intérêts du trésor n’avaient nullement été lésés.Ceux-là seule-
ment ont eu raison qui s’opposaient à la réforme, et parmi eux M.
Cogels comptait des amis, qui regardaient comme une espèce de
fléau la facilité et l’économie données aux correspondances. Il y a
encore des hommes de cette trempe.
Du reste, la seconde réforme s’opérera, malgré ions les obsta-
cles, comme s’est opérée la première, et,quoiqu’en dise M. Cogels,
il y a engagement pris de réduire la taxe uniforme à 40 centimes,
qu’il se donne la peine de relire les débats qui ont eu lieu à la
Chambre des représentants, il s’en convaincra.
Pour ce qui est de la monnaie de cuivre, l’Emancipation est éga-
lement dans le vrai lorsqu’elle dit : « M. Cogels conseille aux négo-
ciants du pays de refuser les pièces étrangères. Nous ne doutons
pas qu'il ne soit guidé en ceci par une expérience consommée;
néanmoins, il n’y a rien à faire contre l'infiltration des monnaies
de cette espèce. L’intérêt commande aux habitants des frontières de
les accepter; et, cet intérêt régnant de proche en proche, elles par-
viendront jusqu’au cœur du pays. »
Si M. Cogels avait l’expérience consommée que lui attribue
Y Emancipation, il saurait que c’est bien ainsi que se passent les
choses, et peut-être l’étonnerons-nous, en lui disant que mainte-
nant même, malgré la circulaire ministérielle, malgré le danger
qu’il a signalé lui-même au Sénat, les pièces de dix et de cinq cen-
times françaises sont recherchées dans tous les grands centres d’in-
dustries, et notamment à Liège, pour la paye des ouvriers. Ceux
qui les reçoivent sont moins embarrassés d’én trouver le placement
que ne le sont de s’en procurer, en quantité suffisante, les hom-
mes qui en ont besoin à la fin de chaque semaine.
N’est-il pas d’ailleurs quelque peu puéril de voir un danger pu-
blic dans la circulation d’une monnaie d’appointet de mince valeur
nominale? Quel est le nombre des commerçants et des boutiquiers
qui ont pour vingt-cinq ou trente francs de sous français? Assuré-
ment il est petit, et tous peuvent s’en défaire sans prine, parce que
la monnaie de billon est plutôt rare qu'abondante. Le danger ne
saurait exister, mais ce qui existe réellement, c’est la pénurie de
la monnaie de cuivre belge, qui n’est pas en assez grande quantité
pour suffire aux besoins journaliers du pays.
M. le baron de Gerlache.
Parmi les discours de félicitations adressés au Boi le U" janvier
1838, an nom des grands corps de l’Etat et des établissements d’u-
tilité publique, il en est un auquel se rattachent des circonstances
que nous voulons livrer au jugement du pays . c’est le discours du
chef de la cour de Cassation de Belgique. Les faits que nous allons
citer, nous sont garantis dans les termes les plus positifs.
Quatre ou cinq jours avant le renouvellement de l’année, M. le
baron de Gerlache, président de la cour de cassation, se rendit
auprès M. de Sauvage, second président de la même cour, pour dé-
clarer qu’a près les événements politiques qui s’étaient produits en
1837, il lui était impossible de se rendre au palais, à la tête de la
magistrature, et de présenter ses félicitations au Roi. M. de Sauvage
crut devoir informer immédiatement les conseillers de celte commu-
nication du premier président. On conçoit que ceux-ci aient éprouvé
un étonnement pénible en apprenant la résolution de M. le baron de
Gerlache. Ne voulant point s’associer à line abstention aussi incon-
venante en elle-même qu’injurieuse pour le chef auguste de l’Etat,
MM. les conseillers prièrent l'honorable M. de Sauvage de vouloir
bien remplacer M. de Gerlache en cette circonstance, et se charger
d’être l'organe de la cour de cassation auprès de Sa Majesté. M. le
second président accepta immédiatement cette mission.
Tel était l'état des choses jeudi matin, 31 décembre. Ce jour-là,
avait lieu une audience de la chambre civile, que M. le baron de
Gerlache préside habituellement. M. de Gerlache présida, en effet,
l’audience. Lorsque la chambre civile se sépara, M. de Geriache se
borna à saluer froidement ses collègues, et se retira sans donnet*
une explication que tous se croyaient en droit d’qtte.qdre, Sous Tim-
presslon du sentiipetif pénible que cette conduite leur causait, des
membres de la cour se rendirent, après l’audience, auprès de M. le
second président, et lui soumirent la question de savoir s’il ne con-
venait pas, en présence d'un incident si fâcheux, d'insérer clans le
discours de félicitation une phrase par laquelle la cour déclarât for-
mellement qu’elle entendait rester entièrement étrangère à tout pqrtj
politique.
Comprengnt toute lq gravité de la siiuqtiön qui allait résulter de
l’obsWaiioh de'M. le premier président, trois conseillers tentèrent,
dans la soirée du 31 décembre, une dernière démarche auprès de
lui; c’étaient M, Joly, M. Peteau, et un troisième membre dont le
nom nous est inconnu. M. de Gerlache repoussa d’abord toutes leurs
tentatives de conciliation : il refusa de se rendre aux considérations
de dignité qui furent invoquées. Les trois honorables conseillers
résolurent alors d’employer un dernier argument.
Us insinuèrent, avec toute la délicatesse possible, que des repré-
«ajllps seraient peut-être à craindre ; ils, Uri çappelèrpqt qqe la (four
SVfcft plfftêré,' ‘(Jans"ûjjê''autre.ptt:fiô}i'statiçe. sur Tpp.pprttinité çjffiue
mesure à prendre à l'égard çî’uii de leurs collègues, ét fii'ébi
quer qu’il se pourrait bien que la cmesjiçtp cio limite d’âge u\t squlm
yée popp fjéfprmmer. ïji posé a la mriite. Il font çi’-oit-u **•*- ”
mriti éipfiri f|P Hnfluoijçç' m lès disn*-**’' J * argu-
pçéâideni. ‘ ........... . *«ons de M. le premier
! —y**1 du 1" janvier, M. de Gerlache informa M. de Sauvage
qu’il était résolu à conduire lui-même la cour de cassation au palais.
Avant de so présenter devant le Roi,la cour a l'habitude de se réunir
dans la salle de ses délibérations. Là, M. de Gerlache essaya de
fournir quelques explications. L’accueil glacial que reçurent ses
paroles, le déconcerta. Après avoir balbutié quelques mots encore,
il s arrêta au milieu de sa dernière phrase, et, prétextant (pie l’heure
du départ était arrivée, il pria la cour de le suivre.
M. de Gerlache prononça devant le Roi le discours d’usage; les
événements politiques qui s'étaient produits daas le cours de l'an-
née 1857,ne l’empêchaient plus de présenter des félicitations au chef
de l’Etat.
Nous livrons ces faits à la conscience publique ; nous n’ajouterons
que deux mots.
M. le baron de Gerlache, premier président de la cour de cassa-
tion, le magistrat le plus haut placé du pavs, ne donne aucune
garantie d’impartialité aux justiciables, M, de'Gerlache s’est montré
homme de parti pendant les derniers jours de l’année ; n’est-on pas
autorisé à croire que, dans tout le cours de l’année, M. de Gerlache
est homme de parti en rendant ses arrêts?
11 y a quelques jours, l’Univers, de Paris, et les feuilles épiscopa-
les belges vantaient une publication récente faite par M. de Gerlache,
afin h de rendre un hommage plus éclatant et plus complet à Philippe
Il et à sa politique. » Dans cette publication, M. de Gerlache glori-
fiait le roi étranger qui avait été le bourreau de nos ancêtres, et le
duc d’Alix*, l’exécuteur brutal des hautes-œuvres du monarque
espagnol. On est autorisé à croire aussi que si Philippe 11 occupait
en 1857 le trône de Belgique, et que si le duc d’Albe, Vargas et les
autres membres du tribunal de sang, étaient ses ministres, M. de
Gerlache n’aurait pas hésité à présenter ses félicitations au souverain
du pays. (Observateur.)
joies de la famille. l.a bonté (lu ciel accorde à V. M. celle consolation, après
l’éloignement d’une jeuneel excellente princesse, qui laisse un si grand vide
dansles affections paternelles, et qui est destinée li donnera l’étranger une
haute idée de notre nation, et à lui faire apprécier et vénérer notre Roi.
» La cour de cassation, Sire, sortie des entrailles de nos institutions,
placée au sommet de l’ordre judiciaire pour faire respeter la loi, étrangère
îi tout parti politique, ne connaît que la loi, devant tous, et en tout temps.
Kilo continuera ît remplir fidèlement sa mission constitutionnelle, comme
elle l’a l'ail depuis son origine, qui remonte à vingt-cinq années.
» Puisse le ciel exaucer nos ardentes prières, en comblant les vœux de
V. M. et les vœux de Mgr le duc et de M»* la duchesse de Brabant ! Puissiez-
vous, Sire, jouir longtemps du booheurde vos enfants, de la reconnaissance
et du dévouement de la nation, qui rattache à la prospérité et t» la durée de
votre règne son avenir et ses plus chères espérances 1»
Discours de .U. de Haussy, gouverneur delà Banque Nationale. v
SIRE ,
Le conseil d’administration de la Banque Nationale saisit avec d’autant
plus d’empressement l’occasion qui lui permet de se présenter devant Vo're
Majesté, qu’aux vœux ardents qu’il forme en tout temps pour son bonheur
et ceiui de ses augustes Enfants, il peut joindre aujourd’hui ses félicitations
respectueuses pour un heureux événement qui doit combler les espérances
du pays.
Les derniers mois de l'année écoulée ont été marqués par des désastres
commerciaux qui ont ébranlé quelques-unes des places les pins importantes
de l'Europe, l.a Belgique n’en a heureusement que peu souffert, et les con-
ditions normales du crédit n’auraient même eu aucun changement à subir,
si quelques mesures n’avaient été jugées nécessaires, en vue de protéger le
capital monétaire du pays. " '
l.a Banque Nationale,’Sire, n’a rien négligé pour conjurer ‘celte crise et
conserver au commerce et à l’industrie un crédit facile et un 'intérêt mo-
déré. Scs efforts, secondés par la prudence habituelle du commerce belge,
ont été couronnés de succès, et elle a pu maintenir le taux de son escompte
à 51,2 p. c. pour tes traites commerciales, alors qu’il s’élevait presque au
double dansles pays voisins.
Heureusement, Sire, la situation s’est beaucoup améliorée, nos réserves
métalliques s’accroissent chaque jour, la Banque a pu récemment abaisser
son escompté, en vue de faciliter la liquidation des engagements de la fin
d’année, et d’heureuses circonstances lui permettent d’inaugurer par un
nouvel abaissement l’année qui vient de s’ouvrir.
Le conseil d’administration de la Banque Nationale vous prie d’agréer,
l’hommage de son profond respect.
Discours prononcé par l’un de MM. les directeurs, au nom de la Société
Générale pour favoriser l’industrie nationale.
Sire,
La .direction de la Société Générale a l’honneur de renouveler à Votre
Majesté et à Leurs Altesses Royales ses félicitations et les souhaits qu’elle
ne cesse de former pour le bonheur du Itoi et pour celui de tous les mem-
bres de son auguste Famille.
_Kilo a été heureuse d'apprendre qu’un nouvel événement viendra, dans
te Pours de cette'année, ajouter à votre satisfaction et aux espérances de
l’avenir.
Des symptômes meilleurs des mesures récentes qui dénotent plus de
confiance, nous autorisent à penser, Sire, que les moments les plus diffi-
ciles de la crise, qui sévit avec tant d’insensité et de durée sur une gTande
partie du monde commercial, sont passés. Lorsque la situation sera rede-
venue normale, iUsera tenu compte à la Belgique, dans ses relations, de la
manière honorable dont elle a su traverser des jours marqués par de nom-
breux sinistres. Puisse bientôt le souvenir n'en rester que comme un utile
enseignement, que l’activité et le développement des affaires doiveul tou-
jours s’allier U la prudence et à la sécurité.
Réception tin premier jour île hui.
Nuits complétons par les discours suivants, les principales Adres-
ses présentées à S. M. le Jour de l’An :
Discours de M. de Gerlache, premier président de la cour de cassation.
« Sire, la Belgique a accueilli avec la plus vive sympathie la nouvelle d'un
événement qui doit combler de joie le cœur paternel de Y. M., affermir sa
dynastie et consolider de plus en plus l’indépendance nationale. Quelpie
chose manquait U i’haiii'éqse union tic Mgr le duc et M"“ la duchesse d..
Urifbant pour goûter, dans te qu’elles ont de plus intime et de plus doux,'les
Chambre de Commerce d’Anvers.
RAPPORT ANNUEL.
La Chambre de Commerce devant prochainement s’occuper de
rassembler les documents nécessaires à la rédaction de son Rapport
général, sur la situation du commerce et de l’industrie de la ville et
de la province en 1857, prie MM. les négociants et industriels qui
auraient à cet égard des communications à lui faire, à vouloir bien
les adresser au secrétariat.
- Kilo iwfivi-a toujours avec plaisir au fur et à niesure de leur publi-
cation, les av is commerciaux, annonces et catalogues de ventes pu-
bliques, revues, circulaires, bilans et comptes-rendus des sociétés
foncières, commerciales, d’assurances et industrielles et tous les
documents qui peuvent présenter un intérêt commercial ou indus-
triel général ou particulier.
Les journaux de la province. d’Anvers sont priés de reproduire ie
présent avis.
Chambres <!e Commerce.
Par arrêté royal du U janvier, sont nommés membres des Cham-
bres de commerce ci-après :
A LOST.-—MAL 1*. Spiiaels, banquier, üGrammont; Fi. Yanderantissen, fa-
bricant de lit dp coton, à Aiost; R. Servants, fabricant d'indiennes,
à Aioat; 1). Dekens, banquier et négociant, îi Ninove,
ANVERS. — C.li. Agio, G. Nottebohm, T. Kreglingor, Olto Gunlher, J. J oos-
ten», Ad. Maquinay, et L. David-Verbist, tousnég.ociants, à Anvers.
AUDKNAKDK. — MM. J, Verspieren, négociant en toiles, à Audenarde ;
A. PoRcttc, négociant, à Renaix ; B. Reyntjcns, brasseur et bourg-
mestre, à Ruveti ; F. Bataille, ancien industriel à Renaix, en rem-
placement du sieur Mon roi l, membre démissionnaire ; G. Rullens,
brasseur, à Eenaeme, en remplacement du sieur Vaudou Berglie,
membre démissionnaire.
BRUGES. — MM. G. Stevens, négociant-, à Thlelt ; D. Van Mullem, distilla-
, leur, à Bruges ; T. Vaîkeijaer, négociant, à Bruges; J. Vanden
tirartde, négociant, à Asscbrouck ; K. Vauderhofstadt, banquier, à
Bruges. (Ce dernier, pour un an seulement, en remplacement du
sieur Yanhaeke-Fockedey, membre décédé.)
BRUXELLES. — MM; Ch. Demeure, négociant, à Bruxelles; P. Glaes, raffi-
neer de sucre, à l.embecq; G. Dedeckcr, fabricant, il Bruxelles;
Ch. Verhuist, fabricant d’indiennes, 5 Bruxelles; T. Keymolen,
brasseur, à Bruxelles.
CHARLEROI. —MAI. J. Wautelet, négociant, à Charleroi; E. Drion, fabri-
cant de clous, à Gosselies; H. Bovort, maître de verreries, ÎUiucr.t;
P. Brouwet, propriétaire de charbonnage, à Hathè-SaitU Pierre,
COURTRAL — MAI. A. Brunccl, négociait eu topes, à Courtrai; P Van Dale,
saunier, Courrai; HT. Amines, négociant en lins, à U»'--
p. Van Ruymbcke, banquier, à Courtrai, L’
gand. — mai, E,Qrenierrtxéthhvro,n^8eiaf>>'> ;. . _ n.hhpIa„rp Hlllin
fabricant de toile à votm- 1 -. «• > ,^nP, , t fai d ' c’
Vfirhaôûha--*■»*'"" ,.. oand ; A. Neyt, lamncut, a nanti,y..
' .. uociant, à Garni ; J. l.eirens, fabricant de produits
mimiquesâ Gand ; C. De Bast, fabricant de colon, à Gand, en
remplacement du sieur Ç. Dehemplinne, membre démissionnaire.
LIEGE. — MM. F. Capitaine, fabricant de tabac et de savon, à l.iége ; F.
Behr-Lion, directeur de l’établissement de l’Espéranee, a Seratng ;
K Brixhe, directeur de la société de C.orphalie, k Htiy ; C. Chau-
doir-Yan Aielle, fabricant de cuivre, à Liège ; L. Dehasse de Grand-
Rv, fabricant de draps, à Liège ; Lelièvre, directeur de la société
du Val-Saint-Lambert, à Seraing. ...
LOUVAIN. — MM. C. Pecmans, négociant en grains, à Louvain ; V. Van
Espen, tanneur, â Louvain ; P. Gilbert, meunier etc., à Louvain.
SKONS. ~ MM. F. Rouvcz, négociant en tissus, à Mons ; V. Boch, proprié-
taire et administrateur de la manufacture de laiences de Kcramts,
à Si-Yaast ; A. Demot, directeur de la eorderie d’Hornu, k Hornu ;
4. Drion, régisseur de la société charbonnière des Yingt-Quatre-
Aetions, à Mons.
NAMUIt. — MAI. F. Kegeljan, banquier, à Namur; A. De Montpellier, maître
batteur en cuivre, à Namur; P. Henry, fabricant de papier, à
Binant; Ch. Contrée, brasseur, ;t Famur.
NIVELLES. — MAI. L. Dcbacker, tilateur de coton, à Braine-le-Château ; F.
Rayée, négociant, à AVavre ; L. Aient’, fabricant d’étoffes et ban-
qnier, il Nivelles.
ÖSTENDE. — MAI. Th. Hamman, armateur ’a la pêche, à Ostcnde ; Ch. I.io-
baert, négociant, à Ostcnde ; A. Dutremez, négociant, à Osteiide.
ROFI.ERS. — A1M. Tant-Veriinde, fabricant de toites et filateur, à Roulera ;
Gh. De Brouekere-Ritter, filateur, ;i Roulera ; J. Yangheluwe, fabri-
cant de cotounettes, "a Roulera.
SAINT-NICOLAS,—MM. Rocls-Dammekens, négociant, à Lokeren; li. Van
den Bosch, saunier, à Tamise; J. De Schepper, fabricant à Saint-
Nicolas.
TKRMONDE, — MAL Ch. Vermeire, négociant, à Hamme; B. Vermei re Van
Langenhove, négociant, ii Zele; J. Vertongen, fabricant et négo-
ciant, à Termonde; O. Herssens, négociant en graines et huiles,
à Termonde.
TOURNAI. — MM. F. Yaüderborght, fabricant de bonnetterie, à Tournai;
11. Dasselborn, fabricant de porcelaines en faïences, à Tournai;
o. Sprcus, brasseur, à Tournai; I.otselet-Bouvard, fabricant de bon-
netterie et tilateur de laine, à Leuze.
VF.RYIKRS. — MM. A. Rcnkin-Flagonlier négociant en laines, à Verriers ;
E. Xhibille, filateur, ïi Chnineux ; H. Dicktus, fabricant de draps, à
Yervicrs ; 1). Krelz, commissionnaire, îi Verviers.
A PRES. — MAI. V. N'avez, négociant en dentelles, il Après ; I.. Bouckenaer,
négociant en grains et laines, il Après; A'alcke-Hage, fondeur en fer,
etc., à A pres, ç.
La Flandre Maritime d'Ostende publie tin résumé des sinistres
maritimes qui ont frappé ce port durant l’année 1837. Nous trou-
vons dans cette nomenclature quelques lignes rappelant un fait qui
honore un des officiers les plus distingués de notre marine, M. le
lieutenant de vaisseau Dufour, aujourd’hui premier officier à bord
du brick Duc de Brabant.
« 24 janvier. — Ce jour, le lieutenant de vaisseau Dufour, commandant
la malle k vapeur de l’Etat Rubis, et allant de Douvres k Ostcnde, rencontra
k la hauteur de Dunkerque la malle k vapeur anglaise t ivitl, c. Amoun fai-
sant des signaux de détresse. Le / iviil avait l’arbre de sa machine rompu rt
allait k la dérive vers les bancs de Dunkerque, où il aurait inévitablement
péri sans l’assistance du Rubis. »
Statistiques maritimes. — 18o7.
Statiulliiura générale*».
Naufrages. — Sur 3b,000 navires, terme moven des navires que nous fait
connaître le f eritus des six dernières années, '1832 à 1857, celui de 18*,*
nous en faisant connaître près de 38,000, il en a péri :
En 1832 . ..... 1850 soit plus de 6
1852
1833 .
1834 .
1838 .
1836 .
1837
1610
2120
2000
2130
2250
0/0
0/0
7 0/0
61/2 0/0
7 0/0
7 1/4 0/6
Les sinistres de 1857, à l’inverse de toutes les années précédentes, ont été
plus nembreux pendant les trois premiers mois de l’année que pendant les
trois derniers mois. — En voici la répartition mensuelle comparée :
1831 1853 1836
Janvier . .
Février. .
Mars. . .
Avril . .
Mai . . •
Juin. . .
Juillet . .
Août. . .
Septembre .
Octobre. .
Novembre .
Décembre .
330
190
140
100
110
110
80
80
100
260
270
330
260
180
160
120
110
90
80
120
120
100
280
280
290
190
160
170
120
100
120
100
140
220
220
500
1857
320
220
230
100
100
130
90
130
130
270
180
220
2120 2000 2130 2250
Navires sans nouveu.es. — La progression décroissante des navires
perdus corps et bien sans donner de leurs nouvelles a été fort remarquable
en 1837, car leur nombre n'a été que de 101, au lien de 113 en 1836
138 en 1853
. , 2-*>3 en 18.4
Les 101 navires de 1837 se décomposent ainsi :
11 navires français ;
8 « partis de ou destinés pour des ports français ;
3 » belges : N
3 n hollandais ;
49 » anglais;
28 » sous pavillons divers.
10!
l.a proportion des navires français restés sans nouvelles a été de :
20
13
9
14
17
1846-
1847-
1848-
1849-
1880-
1851-
1847.
•1818. '
1849.
-1880.
-1881.
1852.
13
•Il
2C
15
11
en 1852—1855.
1833—1834.
» 1854—1855.
» 1855—1856.
» 1836—1857.
Abordages
maritimes, il
Four quiconque a suivi de près la question des sinistres
a un fait bien remarquable, c’est !a multiplicité toujours
croissante des sinistres par suite d’abordage. En 1843, sur 333 abordages
de navires de toutes les nations, il n’y avait eu que 48 pertes totales En
1857, il est devenu pour ainsi dire impossible de les compter ; mais sur lés
lit pertes totales qu’i!s ont occasionnées, nous pouvons indiquer que ig
navires français ont péri de celte manière, et que parmi eux se trouvaient
quatre vapeurs. L’auteur de celte statistique, pour ne pas se répéter renwie
le lecteur k \’Encyclopédie commerciale-maritime, an mot ubontaa'e où l’on
trouvera des statistiques complètes sur ce sujet de 1848 k 1833.
Navires incendiés. — La proportion des navires Incendiés se trouve étr*
décroissante en 1837, comparativemimt ans années précédentes, leur uénr-
bre n'ayant été que de 31, savoir :
Navires anglais . . ,
» français. . .
« américains. .
» pavillons divers
1837.
12
6
12
21
1886. 1838.
21
3
8
31
H
38
51 63 62
Vapeurs perdus. — Une statistique rétrospective ne peut donner aucune
idée de la progression croissante ou décroissante des sinistres de cette caté-
gorie, tant le nombre des vapeurs augmente d’une année k l'autre.— 1887 k
vu périr 104 vapeurs, savoir : . .
45 vapeurs anglais, dont 13 construits de 1835 k 1837 ;
15 » français, dont 3 vapeurs de la marine impériale ;
17 » américains, dont 5 par suite d’incendie ;
6 ». hollandais ;
21 » sous pavillons divers.
194
Navires neufs. — Nous avons constaté jusqu'à 93 navires svan f péri
pendant la première année de leur construction, savoir :
42 navires anglais dont 7 vapeurs ;
18 » français, dont 2 vapeurs;
5 » divers, restés sans nouvelles ;
28 » pavillons divers.- • •
93 en tout, au lieu de 118 en 1836. .
9(atin0i|u(iN Npéoialen,
Navires français. — 1837 a vu périr 334 navires, savoir :
61 long-courriers, dû»! 16 condamnés ;
273 caboteurs , dont 29 étaient chargés de cltarbons :
dont 18 ont été coulés par abordage.
354 '
L'ensemble des navires français qui se sont perdus pendant les six der-
nières SRUées-, 1652 k 1887, se résume par
333 longcourriers, dont 139 condamnés sans avoir fait naufrage,
proportion qui a toujours varié de 20 k 30 0 0 ;
1996 caboteurs ;
en tout 2529 navires, dont 112 restés sans nouvelles. — D’où il résulte :
1 navire perdu par 20 heures ;
1 navire sans nouvelles,par 19 jours.
Navires français condamnés. — Les longcourriers français condamnés
sans avoir fait naufrage ont été aa nombre de :
25, en 1847 ; , 22, en 1853 ;
21,
24,
32,
23,
1848 ;
1849 ;
1880 ;
1851 ;
1852 ;
26,
23,
16.
1834 :
1835 ;
1836 ;
1*“'
NAVIRES FRANÇAIS CHARGES DE CHARBONS. - 183, ,'()jj,m[pertes totales
de cette catégorie et 1856 n en comptait que ? 4isoit cent ponr ce ni de moins.
navires anglais.— Sur 29,000 nav1"^ |PnnP moyen des huit années
1830 a 1857, dont 11,000 de 1^ a e tonneaux;
18,000 a>* 'ue|i, ,|c 5p tonneaux,
11 ?’:-7i est perdu 692, en 1850 (t par 13 heures);
701,
742,
813,
975,
1025,
1112,
1187,
1851 (1
1832 (1
1833 (1
I Soi (I
1835 (5 par jour);
1836 (3 » );
1857 (5 « ).
);
);
);
navires belges. — En 1857 comme en 1886, le port d’Anvers n’a perdu
que 7 navires, soit 7 0/0; mais les autres ports de la Belgique ont perdu
également, 7 navires, soit 14 0 0, au lieu de 4 en 1836, et de 4 eu 1855. — Eu
1857, il y a eu 3 navires condamnés au lieu de 4 en 1856.
Sur l’ensemble de son mouvement maritime, Anvers n’a perdu que 27
navires,au lieu de 31 en 1855, et les autres ports de la Belgique ont perdu
19 navires, dont trois sont restés sans nouvelles.
I.es aimées désastreuses pour le port d’Anvers, ont été :
1821, 10 0/0 des navires belges périssent ;
18S0, celle proportion s’élève jusqu'à 16 0/0 ;
1858, la proportion est encore de 111/20/0 ;
1834, même proportion qu’en 1821, soit 10 0/0. -
Longcourriers hollandais. — 33 navires hollandais faisant la navigation
des Indes-Orientales, jaugeant ensemble 20,805 tonneaux (577 tonn., terme
moyen par navire), et représentant une valeur de sept millions de francs,
cargaisons non comprises, se sont perdus totalement en 1857.
Les pertes (tes trois années précédentes n’avaient été que de 11 iongeour-
riers, jaugeant ensemble 22,825 tonn. savoir :
14 longcourriers de 81:50 tonn. en 1836.
1! >* » 3755 » » 1833.
16 » » 8922 » » 1831.
il » » 22823 »
L’année 1837 a donc été trois fois plus désastreuse que chacune des
trois années précédentes,
MtatiHliqueH locales.
Ports français, -r-1857 se résume par 1324 sinistres, soit plus de 4 par
jour, se subdivisant eu : *
622 pertes totales, soit près de 2 par jour.
902 relâches forcées, son près de 3 par jour.
en |