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mais on no peut conclure ni de l’un ni des autres sur les dispositions
du tarif. (Moniteur prussien.)
Francfort, 8 janvier.— LVx-minisfre bavarois dç Lerebrnfrld a
(piillé hier Francfort après y être demeuré plusieurs jours Un jour-
nal de cette ville a dit <|tie M. de Lcrchenfelri y avait été appelé pour
être chargé du portefeuille de l’intérieur au ministère de l’empire pt
(|ti’il ferait partie de ce ministère. Sans vouloir examiner jusqu’à
quel point cette nouvelle est fondée, nous exprimerons cependant
quelque doute. En louscas, il tl’a pas, du moins, été conclu d’ar-
rangement à ce sujet. (Gazette allemande.)
M. Camphausen, plénipotentiaire prussien, est parti ce malin pour
Berlin, où l’on attend aussi M. Bunsen. On apprend que M, Camp-
hausen va s’y occuper de faire mettre un terme, aux poursuites poli-
tiques en Prusse. M. Camphausen représentera en cela le vœu de tout
patriote, de tout véritable ami de la Prusse. On veut qjjssi demander
à MM. Camphausen et Bunsen leur opinion sur la question du chef
de l’empire. (Idem.)
Dans leur séance du S, les Etats de la Hesse-EIcctorale se sont pro-
noncés expressément en faveur de la Prusse pour la couronne impé-
riale allemande. Il en a été de même dans la séance du 6de l'assem-
blée desEtats de Brunswick, t|ui ont adopté, presque unanimement,
une résolution de se déclarer pour l’élection du roi de Prusse au trône
impérial héréditaire de l’Allemagne. L’association patriotique de
Hambourg a dû, le 6, s’occuper d’une proposition tendant à déclarer
que, de tontes les formes de gouvernement proposées pour l’Allema-
gne,celle qui semble la plus propre A fonder el à maintenir l’unité et
la puissance, est de conférer la couronne impéiiale héréditaire à la
couronne de Prusse.
Assemblée nationale de Francfort.
Séance du 8.
M. Groos de Leer, conjointement avec 13 autres députés de Hano-
vre, interpelle le ministère par rapport au refus du gouvernement
banovrien, de publier les droits fondamentaux du peuple allemand,
sans le consentement préalable des Etats du royaume.
M. le ministre de. l'intérieur répondra 1 celte interpellation
lundi prochain, lôjanvier.
IU. te ministre dé la justice dépose sur le bureau de l’assemblée
les pièces concernant l’arréstàtion et la condamnation de MM. Ro-
bert Blum et Fröbel. Conformément à l’avis de M le président, ce*
pièces sont renvoyées à l’examen de la commission pour les affaires
d’Autriche.
La motion de M. Rossmaesçlrr par rapport au secret des lettres et
celle de M. NUrlh, tendant à faire cesser de suite l’occupation mili-
taire de la principauté de Sigmaringen, sont renvoyées à la commis-
sion des pétitions.
M. Ki'rchgcssner, président de la commission, chargée d'examiner
1p programme du ministère sur !a question d’Autriche, communique
à l’assemblée les conclusions de la commission. (Voir dans notre
précédent numéro )
La minorité propose d'accorder au ministère de l'empire les pleins
pouvoirs qu’il demande dans sa communication du 18 décembre, mo-
difiée par la déclaration du 5 janvier. . ,
M. Kirchgessner ajoute que le rapporteur, M. Venedey, est oc-
cupé de rédiger le rapport qui sera présenté le plus lôt possible.
Passant ensuite à la discussion sur le rapport du comité pour l'éco-
nomie nationale, l’assemblée a successivement entendu plusieurs
orateurs.
Sur la proposition de M. Molk. ministre de la justice, l’assemblée
a adopté une loi ainsi conçue :
>| Article unique : A dater du l,r mai 1849, les maisons de jeux
sônlsupprimées el les contrats pour la ferme des jeux devront être
résiliés dans toute l’Allemagne. »
Elle a ensuite adopté les propositions suivantes de la commission :
1» Les loteries par classes pourront être conservées provisoire-
ment, avec le s réformes proposées en 1845 par line commission de la
diète : cependant le pouvoir central est chargé de réaliser autant que
possible leur suppression dans les Etats particuliers.
2" Les loteries particulières ne seront tolérées qu’avec l’autorisa-
tion dés gouvernements et uniquement pour des entreprises d’utilité
publique,
5° l.’établisSement de nouvelles loteries ,par classes est interdit.
A» La suppression de la loterie dans les états où elle existe est dé-
crétée. Cette décision sera mise à exécution dans le plus bref délai
possible par le pouvoir central.
5" l’our ce qui est de la suppression des jeux de hasard, l’assem-
blée. à l’avis de la commission, passe à l’ordre du jour motivé.
L’assemblée s’est ensuite occupée de la nouvelle rédaction du para-
graphe 19 du projet par rapport à la diète de l’empire.
Après une discussion b laquelle plusieurs orateurs ont pris part, le
résumé du rapporteur, ainsi que le vole sur le projet de la commis-
sion el sur les amendements présentés en assez grand nombre, ont
été renvoyés à demain.
SCHLESWIG HOUSTÈIN.
Le Dorsen halle de Hambourg publie, un mémoire émanant du mi-
nistère de l’empire au sujet de la conduite du Danèrnârck h propos
des duchés. Le ministère de l’empire y rappelle les démarchés conci-
liantes faites par l’Allemagne, ainsi que la violation des traités,de la
part ries Danois en renforçant la garnison flel’Hc d'Àlsen et par la dé-
ehiration du roi de Danetnarok qu’il n’existe pas dans les duchés d’au-
torité légale. Le ministère termine en déclarant qu'il n’a opprtsé aux
mesures menaçantes du Daueman k que des mesures de précaution ;
qu'il se propose d’observer autant que possible l’armistice èt les au-
tres arrangements conclus et qu’il s’attachera S conjurer Un danger
dont il n’est pas cause.
Suivant le Correspondant de Hambourg, le Dancmarck veut ac-
corder au Schleswig une indépendance en ce Sens que 'ce duché con-
tribuer* d’après sa population, à la dette publique, à la liste civile el
au budget de guerre du Dancmarck. et que le reste des contributions
sera réglé par tes Etats du Schleswig. Une ligne de douanes établir
aux bords de l'Euler séparerait le Schleswig du Holslein. A celle
nouvelle, on a tenu b Schleswig une réunion de bourgeois, qui ont
résolu d’adresser au ministère de l'empire une réclamation contre
ce projet.
Le projet de conclure la paix sur la base d’une position intermé-
diaire du SchlrSwig entre le Holslein elle Dànemarck est.repoussé
énergiquement par les intéressés.
On disait à Hambourg, le* 6, que les Danois s'occupaient active-
ment d'évacuer l ile d'Alsen. Mais la poste (le Copenhague arrivée S
Hambourg le 7 n’apporte rien qui confirme celle nouvelle.
AUTRICHE.
VlttKKE, 5 janvier. — Les Veuilles constitutionnelles de là Do-
hénie publient une correspondance 'de Tienne, en date du ,4, suivant
laquelle le prince Wimlischghilz aurait fait Son erttrée à Peslb.
Ce bruit s'était répandu de nouveau ici ce malin; inbis, en prenant
des renseignements exacts, : ons ne l’avons pas trouvé Confirmé.
Ce qu’il y a de certain, c’est que, suivant un ordre du jour dé l'année,
tous 1rs corps (levaient paraître aujourd’hui .devant PeSlh dans lin
rayon de trois limes. (Déforme allemande )
HONGRIE. t
Il se confirme nue Deak est en opposition décidée avec Kossuth, èt
l’on désigne cet homme d’Etat hongrois comme 'celui à qui revient.
Je rôle le plus important dans les affaires de sa pairie.
On reçoit de Semlin la nouvelle de la mort du général Stipplikacz,
qui venait ri’èlre nommé voivode, lieutenant fclri-maréchal et con-
seiller intime. Il a été atteint au milieu d’un discours de crampes si
Violentes, que c’est à peine s’il a pu arriver à la première chaumière
de PancîOva.où il a expiré au bout de quelques minutes. '
Parmi les Hongrois faits prisonniers b Terrait, se trouvent trois
compagnies du régiment d’infant crié Tareliiduc Ernest, lesquelles, -
sans tirer un seul coup, se sont rendues b l’apprOehè des-teoUpes nu-.
Irichieunes Elles n’avaient pas quitté les couleurs impériales. A leyr,
.arrivée à Oimulz, elles ont demandé à rejoindre leur régimenten
Italie, ce qui leur a été accordé, ignés qu’on leur a fait prêter un
ïiouveau serment.
MiRtnitU COIRKIKII. \
HONGRIE. *
Les dernières nouvelles du théâtre de la guerre ne présentent pas
un grand intérêt. Le 5,-Farinée entière (levait être concentrée autour .
de Pestii et d'Ofen, b une distance de trois milIes.-U»e grande crise ”
semble avoir eu lieu à Peslb. Dans une séance de la chambre des re-
présentants Deak a prononcé contre Kossulh une philippique don-
nante avec tant de succès qu’on a dû emporter l’agitateur sans con-
naissance. Suivant une nouvelle, mais peu Certaine de la Gazette de
Dreslau, Kossuth s’est enfui avec ses partisans à Debruzin . empor-
tant la ronronne riti roi Etienrte el les joyaux de la ronronne (1er
Hongrie.lie prince Wimlischgi alz l’avait déclaré bol-s la loi,ninsi que
tous les membres du -comité de défense du pays. Celui,-ci, a.pour ex-.
pier le meurtre commis b fions ,dv 50 Cr.oqtesprisoo;iiers, .prescrit
pour tout le romitat ri'Eisenbnurg une contribution , dont le produit
servira à subvenir aux besoins des familles de ees malheureuses vic-
times La plus grande consternation règne parmi les propriétaires,
qui presque tous partisans de Kossuth , voient leur foi lune et leur
vie mises en jeu.
En Slovakie, le corps de Volontaires de Hurban et de Surs a échoué,
cl a souffert d'horribles représailles. Les Hongrois ont pendu les Slo-
vakes insurgés qu’ils ont pris, et, à Csasa, ils ont été jusqu’à en atta-
cher un à un mur. pour l’y laisser mourir de froid.
La frontière orientale de la Hongrie, à partir de Brody, est occupée
parles Russes, et les cabinets de Sl.-Pétersbourg et d'Olmufz ont
ensemble des rapports très actifs.
La Gazette de Dreslau dit dans un post scriptum : Nous venons de
recevoir la nouvette que les troupes impériales sont entrées à Peslb
sans coup férir. Celle nouvelle mérite confirmation.
Lonores,9 janvier. — Jeudi dernier, l'associa!ion de réforme de
iiradford, comté de Willshire, a offert un banquet à M. Roebuck,
membre du Parlement et un des chefs de leur parti. Au dessert, le
secrétaire de l’Association a présenté à M. Roebuck une pièce de drap
sur laquelle était tissé, en lettres d’or, le nom de Rinvilé el l’inscrip-
tion suivante : Présenté par l'Association de réforme de Bradford
Aujourd’hui s’ouvre b Islinglon un marché de bétail qui a été ré-
tabli dans l’espoir qu’on éloignera de l’intérieur de Londres l’ancien
marché de Smitficld, qui nécessairemeni amassait une immense quan-
tité d'immondices, et de plus causait de nombreux accidents par le
passage forcé des bestiaux dans les rues les plus populeuses de celte
immense métropole.
Le terrain que couvre le nouveau marché est de 13 acres.
A Manchester, les murs sont couverts de placards offrant du travail
aux ouvriers tisserands. Tous les fabricants sont encombrés de com-
mandes.
Les nouvelles d’Irlande tracent un triste tableau de la situation de
la population des campagnes. Partout il est question d’évictions de
paysans par les propriétaires; d’autres abandonnent leurs terres, et
d’autres encore, parmi lesquels on cite un membre de la Chambre
des Lords,.appartenant au parii libéral, habitant le sud de l’Irlande,
se trouvent dans de graves embarras pécuniaires.
ORItKIftREH V0I1VGLLE§
BOURBE DE LONDRES DU 10 JANVIER.
Les lettres dé Fernamboiic annoncent une insurrection partait le»
noirs ; les affaires y étaient paralÿsées. Où lie prévoyait pas le re*
lotir prochain du calme.
Les fonds anglais n’ont pas suffi de variations importa nies. Lés Con-
solidé» ont fait 89 1/8 à i/4 et ferment à ce cours. 3 p. e, réduits 89
1,8,3/8. 5 1/4 p. c. 89 5/8,7/8 Bons de l’Echiquier 43 à 46 s..
Lesfonds étrangers sans variations Mexicains 23 1/4 ; Espagne 3
p. c. 141/4 ; Portugais 23 1/2 ù 26 ; Brésil 74 à 76
FRAXCfe
©«trssières raosiirelieis de üffaelm.
(Correspondance particulier» du précurseur./
■ Paris, 10 janvier.
L’assemblée nationale csl enfin mise en demeure de s’oc-
cuper de celte question qui remue si profondément déjà
l’opihion publique.Quel lerme désignera-t-elle à son Mandat?
à quelle époque, éloignée ou prochaine, consenlira-l-elle à
se séparer ? Le rapport de M. Grévy, sur la proposition de
M. Rateau; bièh qu’il repousse de la façon la plus hautaine
l’idée d’une convocation à bref délai de Rassemblée législa-
tive, a du moins l’avantage de provoquer une solennelle dis-
cussion, et d’initier le pays aux prétextes qu’on invoque pour
faire de Rassemblée nationale un long parlement, te débat
qui doit s’ouvrir vendredi nous fera connaître si la majorité
de Rassemblée est décidée, comme son rapporteur, à rompre
en visière avec le sentiment national.
M. Grévy a des scrupules étranges. C’est par respect pour
là Constitution qu’il veut perpétuer aux mains de Rassemblée,
le mandat constituant! Mais ce mandat consistait à faire une
Constitution qui est faite ! /N’importe, reprend M. Grévy,
sans les lois organiques, la Conslitulion est boiteuse, el un
article exprès porie que nous ferons les lois organiques avant
de nous séparer. À la bonne heure; mais quelles sont-elles
ces lois organiques? Ah! la Constitution ne le dit pas, mais
nous avons le fameux décret du 15 décembre qui énumère la
série de ces lois au nombre de dix ou de Onze. — Un décret,
oui, nous comprenons, un décret ab irato ! Mais un décret
n’est pas la Conslitulion! Vous l’avez rendu, vous pouvez le
rapporter, dès que l’intérêt public, dés que la voix du pays
l’exigent. Failes une loi organique, la loi électorale, cela csl
justice ; faites-en une ou deux autres encore, si vous pouvez,
el rapportez votre décret pour toutes les aulres lois,qui ne sont
pas plus organiques que l’ensemble de nos codes. Ainsi, vous
obéirez à la fois à là Constilusîôn el au vœu du peuple, dont
l’expression devient chaque jour plus unanime et plus éner-
gique;
Mais M. Grévy n’entend pas du celte oreille. Il n’y a de
pires sourds à la voix populaire que ces républicains èmèri-
les qui invoquaient à tout propos .le peuple, avant que le peu- '
pie eut parlé. La montagne qui n’a plus les commissaires de
M. Ledru-Rollin pour 6e faire élire, veut ajourner à tout
prix ia réunion d’unè assemblée, où elle brillera par-son ab-
sence. Elle essaye donc tous les expédients pour prolonger
les pouvoirs de Rassemblée actuelle. Elle attaque, il est vrai,
à toute outrance, le ministère choisi par le président ; mais
elle a un trésor de caresses et de flagorneries pour le prési-
dent lui-même. On pàrle de désaccord entre le nouvel élu de
la natiou et ceux qui ont èu mission de le représenter! rien
n’est plus faux ! On honore le président, on a en lui pleine
confiance, qu’il se débarrasse de la réaction, et tbul ira à
merveille. Telle est la tactique de ces messieurs, qni vou-
draient changer, par un tour de gibecière, le caractère écla-
tant de l’élection du 10 décembre. Puis ils ajouleut pour faire
èlalage d’érudition historique : « De quoi vous plaignez-vous
après tout? La première assemblée constituante a siégé 29
mois ; la Couvènliôü (qui fût cônstiluanlê aussi) a siégé près
de trois ans. De quoi vous plaignez-vous, il n’y a guères plus
de huit mois que nous sommés à l’œuvre ? » -
Voici la réponse tirée des précédents. L’assemblée consli-
(uanle èlail,vis-à-vis du pouvoir royal, la force légale el orga-
uisée de la natian. Elle restait debout, parqe que le pays tout
enlier s’associait à son œuvre et la soulenail de ses puissantes
sympathies : parce qu’il y aurait eu péril pour la régénéra-
lion qu’elle avait mission d’âcéomplir, Si elle se fut plutôt re-
tirée. Quelle différence avec ce qui se passe aujourd’hui !
Vous n’ëtés pas une force pour le pays, vous êtes une çn-
(rave el presque un péril. Si Rassemblée a accompli de gran-
des choses,, si elle a rétabli l’ordre matériel,c’est malgré vous,
messieurs les Montagnards, c’est contre vos doctrines, sinon,
contre vous. Le pays ne veut plus ni de vous ni de vos doc-
trines. Son vole pour la présidence vous le dit assez, à vous,
M.Grévy,qui ne vouliez pas de président.Ilàtez-vous donc, qi
le patriotisme a sûr Vous quelqn’empire.de laisser une assem-'
blée nouvelle s’fentendre avec le chef nouveau du pouvoir exé-
cutif. Le salut de la.France est là, son retour à la confiance,
au travail, au bien-être, à tous les biens que vous lui avez ,
ravis, et qu’elle redemande hautement, par son vote du 10
décembre. ’ , t
Quant à la convention, nous n’av.ons qu’un mot à dire. —
Pendant toute la durée de ses pouvoirs, le régime constitu-
tionnel a été suspendu; il n’y avait, en France que le gouver-
nement révolutionnaire ; ajoutons cependant que.lorsque un
pëu de calme est rentré dans lès esprits, la Convention à’est
empressée db supprimer la démagogique conslitulion que Ro-
bespierre avait rêvée, el que dès l’instant où les bases d’un
gouvernement régulier ont été jetées dans la constitution de
l’an III,elle s’est empressée de décréter la réunion des assem-
blées électorales, et la convocation des deux consojls'. Ce que’
demande aujourd’hui M. Raleau, c’est précisément ce qu’a
faitlaConvention. '■ . ;
Autre Correspondance
On s’agite très tort pour arriver à une transaction dans,l’af-
faire do la proposition soumise par M. Rateau à Rassemblée'
ivationalè.
Dèjàune majorilé imposante parait disposée à décider que
Rassemblée doit fixer dès à présent l’époque à laquelle elle
se séparera.
Cette décision une fois prise, le débat s’élablirail sur ,1a
date même de la séparation, dont les termes exlrêmes parais-
sent êlre, quant à présent, le 19 février indiqué dans ltppro-
posilion de M. Raleau, ou le 4 mai, jour proposé par MM.
Pagnerre el consorts. é
Selon toute apparence la dale du 4 mai prévaudra. Les
élections pour la nouvelle législature auraient lieu le 15 avril.
En réalité donc, Rassemblée n’existerait plus que jusqu’au
15 avril, et elle cessera d’être bien réellement, le jour où la
chambre qui devra la romplaccr, aura èlè nommée.
Quant aux lois organiques à faire, on. discuterait, tout ce
qu’on pourrait eu discuter : ceci est l’affaire de la direction
à donner aux débats ; et dans l’intérêt de cette pensée, c’est
sur M. Marrast que se porteront de nouveau les voix de la
majorité.
11 reste toutefois à régler, préalablement à toute chose,
l’affaire de la vice-présidence de ta république, affaire qui
est devenue très sérieuse, car elle parait porter en elle-même
suivant certaines intrigues, la solulion de la question minis-
térielle.
Une portion de la gauche offre ses voix à M. Barrot, à la
condition que le cabinet serait modifié par l’accession de
MM. Dufaure, Vivien et Lamoricière.
Mais le maréchal Bugeaud et le général Changarnier font
obstacle à celte combinaison, qui cependant a de certaines
chances de succès.
C’est en opposition à ce cabinet qu’on a dressé, au Pa-
villon Marsan , la liste dont on parlait hier, Je dis le pa-
villon Marsan, et ce mot sera d’autant plus juste, que déjà,
dans un cerlain inonde, M. Jérôme Bonaparte fils, qui parait
conduire le parti ultra-Bonaparllste, n’a plus d’autre nom
que celui de Monsieur.
Un autre ministère serait encore sur te tapis, MM. Biilaut
el Sénard en seraient les parrains et auraient offert à M.
Marrast de s’adjoindre à eux.
La question pour les meneurs en ce moment est de s’assu-
rer la direction des élections qui sont inévitablement très
prochaines.
Tous les journaux s’occupent ee matin de la brochure do
M. Guizot : La Démocratie en France. Nous avons tu cette
œuvre de l’homme d’Elfll, dont les qualités praliques et les
actes peuvent être discutés, mais dont nu! ne conteste l’im-
mense latent comme penseur et comme écrivain. Aucune
Irace ite trahit dans celle outrage la prèoccüpàtion pérsbn-
helle ; le gfahd esprit de M. Guizot s’élève au-dessus de sa
propre situation, et juge sans amertume, avec une admirable
sérénité, l’Etat de là Franee. Peut-être certaines parties du
làbteau tjü’ii présente; sont-elles trop assombries, peut-être
eù jugeànt (rbp sêvètèment tes maux dè la société actuelle,
M. Guizot, dèprècie-t-il un peu trop les forces du malade.
Quoiqu’il eii soit, il y a pour tous ceux qui veulent s’éclai-
rér, un grâhd fruil à retirer de là lecture de cet ouvragé.
Bien qu’il soit éloigné du mouvement qu’il décrit, el. disposé
par la nature de son esprit, à jdger plutôt lés idées que les
faits, M. Guizot est néanmoins aujourd’hui autant que jamais
un de ces penseurs d’élite dont l’opiaion doit être mûrement
pesée par tous ceux qui prennént part au gouvernement,
c’èst-à-dire partout le môhde.
Pour donner Une idéé de l’ensemble de la brochure, nous
reproduisons la conclusion contenue au dernier chapitre. ».
(EXTRAIT.) — CHAPITRE 8. — CONCLUSIONS.
Que ia France né se fasse point d’illusion ; toutes les expériences
qu’elles tentera, toutes tes révolutions qu’elle fera, ou qu’elle laisse-
ra faire, ne Ja soustrairont point à ces conditions nécessaires, inévi-
tables de la paix sociale et du bon gouvernement. Elle peut tes mé-
connaître et souffrir, souffrir sans mesures et sans terme, en les mé-
connaissant ; elle ne peut les abolir.
Nous avons essayé de toutes choses, de la république, de l’empire,
dota monarchie constitutionnelle. Nous recommençons nos essais.
A quoi nous en prendre de leur mauvais sort. De nos jours, sous nos
yeux, dans trois des plus grands Etats du monde, ces trois mêmes
gouverneraens, 1* monarchie constitutionnelle en Angleterre, l’em-
pire en Russie, la république dans l' Amérique du Nord,durent et pros-
pèrent. Aurions-nous le privilège dans loutès les impossibilités ?
Oui, lantqu# nous resterons dans le chaos oû nous Sommes plon-
gés.au nom et par le culte idolâtre de la démocratie; tant que nous ne
verrons dans la société que la démocratie, comme Si elle y était seule;
tant que nous ne chercherons, dans le gouvernement, que la domina-
tion de la démocratie, comme si elle avait seule le droit et le pou-
voir de gouverner.
Ace prix, la république comme la monarchie constitutionnelle,
l’empire comme la république, tout gouvernement régulier et dura-
ble est impossible.
Et la liberté, la liberté égale et forte, est aussi impossible qiie le
gouvernement durable et régulier.
Le monde a vu des sociétés, de grandes sociétés réduites à celle
condition déplorable; incapables de supporter tout liberté légale et
forte, tout gouvernement régulier et durable; condamnées à d’inter-
minables et stériles oscillations .politiques; tantôt telle ou telle forme
d’anarchie, tantôt telle ou telle forme forme de despotisme.
Je ne conçois pas pour les cœurs un peu fiers, une plus doulou-
reuse destinée que d’appartenir à <tn tels temps. Il ne reste plus alors
qu’à s’enfermer dans les soins de la vie domestique et dans les per-
spectives de la vie religieuse. Les joies èt les sacrifices, les travaux el
les gloires de la vie publique n’existent plus.— Tel n’est point,grâce
à Dieu, l’état de la France : tel ne sera point le dernier mot de notre
longue et glorieuse civilisation, de tant d’efforts, de tant de conquê-
tes, de tant d’espérances, de tant de souffrances. La société française
est pleine de force et de vie. Elle n’a pas fait de si grandes choses
pour descendre, au nom de l’égalité, jusqu’au plus lias niveau. Elle
possède en elle-même les éléments d’une bonne organisation politi-
que Elle a des classes nombreuses de citoyens éclairés, considéra-
bles, déjà placés ou prompts à s'élever à la hauteur des affaires de
leur pays.
Son sol est couvert d’une population intelligente et laborieuse qui
déteste l’anarchie et ne demande qu’à Vivre et à travailler en paix.
Les vertus abondent dans les familles et les lions sentiments dans les
cœurs.
Nous avons de quoi lutter contre le mal qui nous dévore. Mais le
mai est immense. Il n’y a point de ternies pour le qualifier, point de
mesure pour le mesurer. Les souffrances kl Ikà hontes qu’il nous in*
iflige sont peu de choses auprès de celles qu’il nous prépare s’il se
prolonge, lit qui dira qu’il ne saurait se prolonger quand toutes hs
passions des pervers, toutes les folies des insensés, toutes les faiblesses
des honnêtes gens concourent à le fomenter ! que toutes les forces
saines delà Fiance s’unissent donc pour le combattre. Ce n’est pas
trqp et il ne faut pas que ce soit trop tard. Unies dans l’œuvre, elles
plieront plus d’une fuis sous le fardeau, et la France aura encore be-
soin que Dieu la protège pour se sauver.
Le Moniteur de demain contiendra une nouvelle promotion de pré-
fets et sous-préfets.
De nombreux orateurs sont déjà inscrits pour .pariersur la propo-
sition de M. Rateau. MM. Alein-Rousseau, iiillanlt. Girard, Ducoux,
Corbon et Félix Pyal doivent soutenir les conclusions du rapport de
M. Grévy, qui tendent au rejet de la proposition. I.a proposition sera
soutenue par MM. Monlalembeït, Frcsneau, Hubert Beli'slc, Paul Ra-
iFuâu, Daiéàté et Victor Hugo.
M. Arogo (Emm ) el le général Leflô oui donné leur démission de
ministres de la république à Berlin et à St-Pélersbourg.
M. Lucien Bonaparte, dont l’élection a,été cassée hier par Rassem-
blée est, dit on, au plus mal avec son cousin, le président, et c’est
à l’influence de il. Louis Bonaparte qu’il allriboe la lutte qu’il a eu
à soutenir de ia part de M. Arrigbe duc de Patlone, son cùinpétileur.
On parle d’ailleurs rl’ane scène Assez vive qui aurait eu lieu entre
parents cette semaine, à l’Elysée.
Plusieurs journaux parlent d’une indisposition du maréchal Bu-
geaud, d’antres annoncent sa convalescence et son prompt retour à
Rassemblée. Je puis vous assqrer qu'qvànt hier lundi M. Bugeaud
siégeait à son banc, comme à l’ordinaire.
On s'entretenait aujourd'hui dans la salle dès Pas Perdus de Ras-
semblée nationale d’un évènement qui a failli devenir fort sérieux
pour M. Raylial , représentant du département de l’Aude. On assure
qu’il avait élevé et qu’il avait cru probablement avoir apprivoisé une
hyène, qui, aujourd’hui, s’est jetée sur lui. Heureusement on n’a eü
à déplorer aucune suite funeste.
C’est à tort qu’on avait annoncé que M Ricci avait été rappelé à
Turin par suite de disgrâce. M. Ricci part au contraire pour Bruxelles
où il doit 'reprêêStater' la Sardaigne dans les conférences qui vont
s’ouvrir.
V C’est également par erreur qu’on a annoncé le remplacement de
-M. d'Antioche-chargé d’affaires de la Sardaigne à Paris.
Le dîner d’hier à la présidence s’est fort bien passé. Les invités se
sont abstenus de mettre l’écharpe en sautoir imaginée par M. Dé-
goussée, el le président a, dit-on, donné à ce banquet l’exemple de
l’entrain que tous les hôtes ont bientôt suivi.
II paraît qu’il y a eu encore aujourd’hui des désordres aux Bali-
gnolles el à Clichy, toujours à l’occasion de l’exercice sur les bois-
sons. On y a envoyé des forces suffisantes qui ont rétabli l'ordre.
M. Guizot ne sera de retour à Paris que dans le courant du mois
de mars. (L'Evènement )
Le contre-amiral Bruat, gouverneur de la Martinique, est arrivé
dans cette colonie le 6 décembre.
M. IBaune, dans la séance d’hier a cité cet axiome : « Le meilleur
moyen dé tuer une révolution c’est do tu laisser cuire dans son jus. »
Celle comparaison pittoresque el si vraie, u’est, pas dq RI ùe Metter-
nicb, auquelM. Baune l’a attribuée, mais du comte Pozzo di Borgo
le diplomate à l’imagination si poétique. L’ambassadeur russe l'écri-
vait même à l’empereur Nicolas dans une de ses dépêches de
l’année 1832,
On fait de grands calculs pour prouver que la bourse et la haute
banque sont sans patriotisme, et pour cela on suit les cours des fonds
publics qui haussent à tous nos désastres. Je crois d’abord que ce
renseignement est faux et la preuve etl est toute récente : voyez plu-
tôt les fonds publics baisser de plus de30 francs depuis le désastre de
février.
Mais en prenant Ta base pôSé'è p’ôur réelfe, 'que signifierait ce symp-
tôme? La bourse est Ie liep le plus positif du monde, et les transac-
tions d’argent ne voient dans les faits que des éléments de sécurité
ou d’une solulion politique, et ce qu’un parti juge comme un désas-
tre, peut-être consid-ré par le commerce et l’industrie, comme une
cause prochaine d’ordre et la fin d’une crise.
On ne peut demander aux choses, aux institutions que ce qu’elles
peuvent produire, la bourse, lé cômmercè, ià banque ne sont pas con-
stitués pour faire du patriotisme, mais pour prêter aide à l’Etat, con-
sentir les emprunts et grandir les éléments dé la fortune publique.
Assemblée nationale.
Séance dit 10 janvier.
Présidence de M. Màrrast.
Les propositions continuent d'être soumises à Rassemblée dans une
proportion considérable. Aujourd’hui, l’une de ces propositions a
provoqué une longue bjlarité. Elle demande simplement l’abolition
des droits réunis. — Une autre proposition faite par M. Dariot et
renvoyée an comité des finances, demande qrt’à dater du D janvier
1849, il soit fait les retenues Suivantes sur les traitements, indemni-
tés ou remises, pensions ou dotations dépassant 1,300 fr. payés aux
fonctionnaires publics en retraites, de l’ordre civil ou militaire, et à
ceux actuellement en fonctions sur les fonds de l’Etat, dés départe-
ments Ou des communes,-dé 1,301 à 5,006, 16 )>. c.; de 3,601 à 10
mille, 15 p. e. ; 10,001 et au -dessus, 20 p. c.
L’assemblée nationale, après quelques discussions sur je réglement
dont la solulion est renvoyée à deqjain, a abordé ia .discussion du pro-
jet de loi relatif à l’assista née publique darts là ville de Paris.
M. le îninstre de l’intérieur a demandé que le projet du gouverne-
ment soit adopté, el que les détails soient séparément discutés pour en
faire un réglement d’administration, La commission a présenté un
aqfre pr.ojel que Rassemblée n’a po’iijt approuvé. Elle a rejeté un
amendement au projet de la commission, que le rapporteur regarde
comme le rejet du pr'ôjèl.
Il s’est élevé dans Rassemblée un doute sur le/vole qu’elle venait
d’émettre. Le rapporteur delà commission a demandé que l’on re-
vienne sur ce vote.
M. Dufaure a prouvé que là différence qui existait entre l’amen-
dénient proposé par la commission,et te projet du gouvernement n’é-
tait pas assez grande pour Violer le réglement qui voulait qu’un vole
adopté ou rejelé fut toujours définitif. La question est de savoir s’il y
aura un directeur responsable avep un conseil de surveillance, ce
(jiie veut le gouvernement. La commission veut seulement un conseil
d’administration.
Après une discussion pour savoir si l’on votera denouveau surlaques-
lion ou si l’un ne volera pas, un orateur propose un mezzo termine
qui consiste à dire tout simplement nue l’administration sera confiée
à un directeur responsable, assisté d’un conseil.
M. Dufaure combat cette rédaction -nouvette qui tendrait à don-
ner à ce conseil une participation à l'administration.
L’amendement est rejelé; l’article du gouvernement mis aux voix
est adopté.
La çommission déclare par l’organe de son rapporieur qu’elle re-
tire son projet.
M. le président. En conséquence je mels aux voix l’ensemble de
l’ai l. lr composé des deux paragraphes votés.
L’art. lr est adopté
Elle vole sur le second paragraphe proposé par la commission, et
qui, aux mots : « conseil de surveillance, » proposés par le gouverne-
ment, substitue fieux de : « conseil d’administration. »
Le paragraphe de la commission est adopté. (Bruit en sens divers.)
Ce vote soulève de nombreuses réclamatipqs. Différents membres
prétendent n’àvôir pas compris ce qui était mis aux voix. MAI. Léon
Faucher, Lacrosse, Brunei et Dufaure,-sous prétexte de discuter sùr
l’incident, rentrent dans lè déliât général. M. Dufaure insiste surtout
sur le maintien du vote qui vient d’être rendu, lequel donne raison
au gouvernement contre la commission.
Ce déliai est interrompu à diverses reprises par le» cris : Mais on a
déjà volé ! \ .
M. Jfoulatiginer rentre tout à fait dans le débat générât.
Al. Deppeliu défend ,1a pensée du projet d.e la commission.
Af. Paulin Gillon soutient qu’on ne peut revenir sur le voie déjà
voté. (Aux voix! aux vbixl)
(La majeure partie dé l’Assemblée paraît «voir peine à comprendre
l'importance que. de part et d’autre, on paraît attacher à ce débat.)
M. Paulin Gillon est violemment interrompu par la Montagne, à
laquelle il réplique avec.vivacité. « .
M- Marrast insiste pour que l’Assemblée vote une deuxième fois.
La séance continue. • .
( A*ai' voie eælrimvilinnlve. )
Fin de Ja séance du' 16.
Les derniers articles et l’ensemble du projet de loi ont été adoptés.
J/. Vivien dépose le rapport sur la loi organique relative au Con-
seil d'Etat. (Lisez, lisez ! Déposez, déposez J ) La leclure est remise à
lundi.
L’ordre du jour appelle la discussion sur le rétablissement de l'im-
pôt sué lès successions el les dotiatiotU.
L’heure empêcheque la discussion commence.
M. Laussédat (demande à adresser à M. le .ministre de R,instruction
publique des interpella lions sur un fait grave qui s’est passé dans son
administratioh : c’est sur là révôcatiort de M.'BoùiÜaud, professeur
de médecine, des fonctions de doyeji de la faculté de Paris.
Une sorte d’opposition s’élève dans Rassemblée à ces explications.
L'interpellation a lieu ; elle est purement locale.
La séance est levée à 6 1/4 heures.
COURSE DE r.UttS.ÜU 10 JANVIER.
Les Tonds publics la "pinpa rt îles autres valeurs Se sont sensiblement
améliorés aujourd’hui. Cette reprise paraît tenir à l’idée dans laquelle
on est assez généralement à la bourse, que la proposition Rateau
ayant pour but dé fixer au ISàvril prochain les nouvelles élections,
a des chances de succès, après )a décision,prise, à l’unanimité, dans
la réunion de Poitiers, île voter en faveur de cette proposition, et
surtout en présence du vœu dù pays qui demande que Rassemblée
actuelle mette un terme prochain à«es travaux. Celle grave question
a servi de texte à toutes les conventions. — On ne s’est point occupé
des nouvelles étrangères. Les affaires étaient du reste peu animées.
Fonds : au comptant, le 5 0/0 a débuté à 75; il est descendu peu
après à 74 75 et s’est élevé ensuite à 75 00. pour finir à 75-45, en
hausse de 70 c. sur hier. Le 5 6/0 ouvert à 43 55, ferme à 45-80, en
hausse de 20 c., après avoir fait 45 50 et 45-90. — L’emprunt a va-
rié entre 74-75 el 75 20, derpier cours, en hausse de 65 c.— Les ac-
tions de la Banque de France sont remontées de 25 f. à 1685 f. Les
actions de la ville non cotées depuis quelque temps, ont reparu à
1075 ex-dividende; les actions de fa -Vieille-Montagne à 2275; et celle
des Hauts-Fourneaux Monceaux à 1200 restent comme hier.
A terme, comparativement aux cours de,clôture d’hier, le 5p. c.
a haussé de 65 c. à 75-50, l'emprunt de 90 c. à 75-25, et le 3 p. c. de
20 c. à 45-90.
Chemins 6e fer. Les cours des chemins se sont également amélio-
rés. il y a hausse de 7-50 sur l’Orléans et le Rouen ; de 5 f. sur le
Havre, le Nord et le Marseille ; de2-50 sur le centre et le Bordeaux:
'et de 1-25 sur le Tours à Nantes. Le Versailles (R. G.) a baissé de
2-55 ; la rive droite, le Bàle, le Boulogne, le Strasbourg elle Dieppe
n’ont pas varié. Le Moûtercau a élé lait â 101 25. — A terme, on a
négocié l'Orléans à '693, le Bonen de 427 50 à 455,1e Nord de 388-75
à 395 el le Strasbourg^à 530-23. ,.
Fonds étrangers. — Les 5 0/0 belges (1840 el 1812) ont fléchi de 1/4
0,0 à 86 ; l’emprunt 'romain a bàiissé dé 5/80/D à 66 1/Sel celui du
Piémont de 5 f. à 865 ; la rente de Naples a reparu sur la côte à 76 f.
en hausse de 1 0/0 sur le dernier etmès. Il y aVailde la demande sur
les fonds d’Espagne, par suite du discours de M. Mou. L’actif a élé
négocié à 15 ; la passive à,2 5/.8,et jjuçs pqj-qnet, le 3 0/0 intérieur à
19 1/4 au comptant et fin * mois', en haussé dè 10 0 sur la cote du 6.
MLGIÛUE.
Brvxeli.es, 10 janvier.—. M. Notbômb, ministre plénipotentiaire
de Belgique en Prusse, est parti aujourd'hui pour Berlin.
M. le prince DemiriofF vient d'offrir au Musée royal d’histoire na-
turelle un précieux échantillon de platine natif trouvé dans ses pro-
priétés à Nijuelaguilsk (Monts Durais) el pesant 163 grammes, 17 cen-
tigrammes. :
M. le prince DemiriofF a voulu ainsi reconnaître, dit-il, la bienveil-
lanle hospitalité qu’il reçoit en Belgique.
S’il ne survient point de recrudescence dans la température, ja na-
vigation pourra être reprise sur nos canaux ' dans trois ou quatre
jours. Les bateaux briscglaïe seront mis en mouvement dès demain.
Hier dans, l'après-midi deux voilures de maîtres attelées chacune
de deiix chevaux ma rebâtît de front dans la rue Royale, se sont
heurtées, en face de la Montagne du Parc, d’une manière tellement
violente, qu’à grande peine des accidents graves ont pu être évités.
En sentant le choc, les quatre chevaux se sont emportés et en un
instant trois de ceux ci étaient .à terre embarrassés dans les traits et
dans leurs harnais qu’il a fàttu couper pour les dégager. Un de ccs
chevaux avait le pied pris entre les ressorts de derrière de l’une des
voilures. Après des efforts inouïs; on est parvenu à démonter la
i une du earossc et à faire sur tir, le sabot du cheval "du ressort qui le |