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LE i*ll£€IIltö£L'li, Mercredi i$ Août l»43.
gens ont été atteints, deux assez grièvement : ces derniers sont les
sieurs Thomson et üoneux, qui oui reçu, chacun, plusieurs plombs
vers le milieu du corps.
Des cris perçants jetés par l’une des victimes, attirèrent bientôt la
foule; la maison* du sieur üelrez fut cernée et gardée à vue pendant
toute la nuit; on ne savait comment expliquer un tel attentat, s'il fallait
le qualifier de crime ou d’acte de démence : ce qui parait certain , c’est
que le sieur André Delrez s’était livré dans l’après-dinée à de copieuses
libations et qu'il était dans un état de brutale ivresse. Jamais lu moindre
altercation n'avait eu lieu entre lui eluucuu des quatre jeunes geussur
lesquels s est exercée sa fureur aveugle.
Aujourd’hui, la maréchaussée de Spa est venue s’emparer de la per-
sonne du prévenu, qui est père de famille et Agé de 40 a 30 ans. il a été
transporté en voiture à la prison des Carmes, île Verviers.
L’étal du jeune Doneux donne des inquiétudes, parce que quelques-
uns des plombs dont il a été atteint ont pénétré dans les entrailles. Le
parquet s’est immédiatement saisi de celte affaire déplorable.
— On nous mande de Herve, le 7 août, à midi :
La Société de la Paix, de la ville de Herve, a fait lâcher, le 1" août, à
Turin, capitale des Etats sardes, cinquante pigeons. A celle date et à
cette heure, deux pigeons sont arrivés : le premier, appartenant à M.
Arnold Joseph, est arrivé le 0, à 3 heures du matin ; le deuxième appar-
tenant à M.Ernst, vice-président de la Société, estarrivé le 7, à 10 heures
du matin.
Cette course aérienne est une des plus longues qui aient été fournies
par des voyageurs ailés. Les amateurs féliciteront la Société de la Paix
sur une tentative aussi hardie.
— Le Courrier des Etats-Unis à New-York a réimprimé à trente mille
exemplaires les Mystères de Paris de M. Eugène Sue. Le feuilleton du
Journal des Débats a obtenu presque autant de succès eu Amérique
qu’en France.
— Ou écrit de Bordeaux, 4 août :
Hier MUe Catinka Heinefelter a fait sa première apparition sur notre
théâtre, dans le rôle de Rachel de la Juive. Une foule nombreuse assis-
tait à cette représentation. Vivement émue à son entrée en scène, la
jeune cantatrice s’est promptement rassurée en présence delà bienveil-
lante attitude du public et a pu se livrer alors avec plus d’abandon à
l’élan de son inspiration dramatique.
— Un événement déplorable, dit la Gazetlede Leipzich, a eu lieu, le 28
juillet, près d’Eisenach : Quelques jeunes amis s’en allaient à la chasse
de très grand matin ; l’un d’eux ayant eu l’imprudence de s’enfoncer
dans les broussailles sans eu prévenir ses camarades, fut pris pour une
pièce de gibier par l’un d’eux qui lui lâcha un coup de fusil et le tua.
Dès que le tireur, s’étantapproché,recounutle malheur qui venait d’ar-
river, il saisit l’arme de l’infortuné et se la déchargea dans la ligure.
Ayant survécu à ce coup, ils’en lira un second, et expira auprèsdu ca-
davre de son ami.
— Origine des moustaches. — Lorsque les Maures eurent envahi
l’Espagne, les populations chréliennesse trouvèrent mêlées avec la race
musulmane, si bien qu’ils ne parvenaient qu’à grand’peiueà se distin-
guer les uns des autres, faute d’un signe de ralliement entre eux. Leur
unité était menacée de destruction. Il fallut s’entendre pour trouver un
signe par lequel, au premier coup d’œil, nos frères en Dieu se recon-
naîtraient et pourraient s’enlr’aider. Ils laissèrent croître sous le nez
une ligne horizontale de poils qui devint la moustache, et sous la lèvre
un bouquet perpendiculaire qui donnait à l’ensemble la forme d’une
croix. Ainsi la moustache devint le symbole de liberté et et de fraternité
qu’adoptèrent bientôt tous les gens de guerre et d église.
— Ut» voi.Eirt sur i.es chemins de fer. - Voici un exemple de la facilité
avec laquelle on peut découvrir et arrêter les voleurs au moyeu des
chemins fie fer. Une dame qui voyageait sur le chemin de fer de Lon-
dres à Birmingham s’aperçut, à son arrivée à la station de Leicester,
qu’on lui avait volé 40 livres slerl. (1,000 fr.) La compagnie du chemin
de fer des Midland Oourities dépêcha aussitôt unelocomolive à Rugby;
là, on apprit que l’individu soupçonné avait pris un billet pour Uamp-
ton, qu’il était allé ensuite à Derby, puis qu’il était revenu à Rugby. La
locomotive revint à Louhborough, et ensuite à Leicester, où l'on exa-
mina tous les voyageurs d’un convoi, parmi lesquels la dame reconnut
son voleur. Ce dernier fut fouillé, et l'on retrouva sur lui les 4ü livres
sterling. — Ainsi la compagnie des Midland Counliesa fait suivre ce vo-
leur pendant une distance de 180 milles (288 kilomètres).
Statue «le Kuhrns.
Enfin, l’image de bronze du glorieux peintre-ambassadeur, de l’im-
mortel Rubens se trouve bien et duement sur son piédestal. Il vaut
mieux tard que jamais. .
Nous devons nous réjouir de cet événement, et si n’était le lieu de
l’emplacement, noLre Joie serait délivrée de toute contrainte; car nous
tenions à cœur de pouvoir dire à la fin qu’Anvers aussi sait ce qui re-
vient de droit aux hommes qui jettent une illustration si brillante sur
un pays.
Le placement de la statue de Rubens manquait essentiellement à An-
vers, à cette ville où les arts, el surtout l’art de Rubens, sont en si grande
vénération.
Dès le quart avant 4 heures, ce matin, M. Durand, chef-éclusier de
notre port, avait commencé l’érection de la statue. A 6 heures, l’opéra-
tion était terminée avec le meilleur succès possible, et M. Durand a fait
preuve, en cette circonstance comme en tant d’autres, d’une prudence
rare alliée à une grande aptitude pour ce genre de travaux. Quand la
statue s’est trouvée en place, les quelques spectateurs présents l’ont sa-
luée de bravos répétés. Plusieurs de nos magistrats, accompagnés de
leurs dames, assistaient aux travaux.
Si on avait fait connaître l’heure précise, une foule de monde serait
sans doute accourue, et cette affluence aurait pu quelquefois nuire à
l'opération. C’est donc par mesure de prudence qu’il a été procédé à
cette érection à l’insu de la population pour ainsi dire et à une heure
aussi matinale.
La statue a 14 pieds de haut et pèse à peu près 10,000 kilogrammes,
ha hauteur du monument, statue et piédestal, est de 50 pieds.
Ce soir la Place-Verte et les rues avoisinantes seront illuminées. On
parle de quelques sérénades qui seraient données à l’occasion de cette
élection.
Un arrêté royal du 2 août, approuve la délibération du conseil pro-
vincial d’Anvers, en date du 20 juillet 1843, tendant à pouvoir contrac-
ter, à l’intérêt de 4 l|2 pour cent, un emprunt d’un million de francs,
remboursable en quarante années et dont le produit sera exclusivement
affecté au remboursement intégral des sommes qui, au 1<» janvier pro-
chain, resteront dues sur les trois emprunts provinciaux qui ont fait
l’objet des arrêtés des2! novembre 1856, 7 août 1838 et 12 août 1839.
La perception des trois centimes additionnels extraordinaires aux
contributions foncière et personnelle dans la province d’Anvers, per-
ception qui a été autorisée par des arrêtés des 21 novembre 1856 et 19
août 1837, continuera jusqu’au parfait amortissement de l’emprunt qui
Wit l’objet de la présenleautorisation.
Encore isn gteamer anglais de perdu.
On écrit de Gibraltar, à la date du 27 juillet :
Le steamer anglais royal Lizard a sombré le 23 courant, à environ
® milles deCarthagène, par suite d’avoir été abordé par le pyroscaphe
français f'éloce. — Tout le monde qui se trouvait à bord, a été sauvé.
lie K«i à Namur.
Pendant leur séjour à Namur, le Roi et la Reine ont visité les diffé-
rents établissements publics que renferme cette ville ; LL. MM. ont
v>sité aussi le collége de N.-D. de la Paix, dirigé par les pères de la
compagnie de Jésus. Là, comme partout, le Roi s’est montré plein
“'amabilité et de bienveillance, et il a témoigné dans les termes les plus
affables sa satisfaction Jpour l’accueil qu’il recevait. Il est d’usage con-
tant de ne donner aux paroles royales prononcées dans de pareilles
drconslances,aucun caractère politique, d’abord parce que personne
àcpeut garantir l’exactitude de leur reproduction, et ensuite parce
•ju’il est de l’essence du gouvernement constitutionnel de placer au-
dessus de toute discussion les opinions individuelles du chef d Etat.
Ce n’a donc pas été sans un vif sentiment de surprise que nousavons
V|> un journal de Namur, l'A mi de l'Ordre, mettre dans le compte qu’il
étendu de la visite de LL. MM., une réponse du Roi aux discours qui
'ài avaient été adressés, en entourant cette réponse de guillemets, de
Panière à laisser croire que cette reproduction était d’une exactitude
incontestable. C’était une haute inconvenance; il n’est pas besoin de le
“'montrer. Eh bien ! celte inconvenance.ee manque d’égards, cet ou-
tilles premiers principes du gouvernement constitutionnel, ont en-
core été dépassés par des journaux de l’opinion de l’Ami de l'Ordre; ils
fe s°nt emparés des paroles du roi comme d’une arme propre à servir
iciir parti, et ils en font l’objet d’une polémique.
Nous déclarons ne pouvoir discuter le mérite de leurs observations
Ors que la version de la réponse du Roi n’a pu recevoir aucun caractère
’Uthentique. Fût-elle exacte , nous protesterions encore au nom des
^ines doctrines constitutionnelles contre une discussion qui porte
eellement atteinte à l’inviolabilité du chef de l’Etat
Maintenant, pour satisfaire la curiosité de nos lecteurs , voici cette
"'Ponse du Roi, telle que la rapporte l’Ami de l'Ordre :
* Messieurs, je suis charmé de me trouver au milieu de vous. Je sais
* ffbe vous donnez à vos études une bonne et sage direction. Travail-
* mz bien, messieurs; la jeunesse a besoin de bons principes; rien n’est
1 Plus important, surtout de nos jours , où l’on travaille à en propager
» de mauvais, et où l’on lâche d’exciter les passions. Il y a dans la so-
» ciélé une lutte entre les bonnes et les mauvaises doctrines. Il faut lut-
» ter. Oui. messieurs, il faut lutter contre cet esprit de désordre qui
» tend à bouleverser les Etats. Si on ne s’y opposait pas dès le commen-
ii cernent, nous aurions beaucoup à craindre des jours orageux. Si, au
• contraire, on les surmonte, un bel avenir se présente pour la Belgi-
» que. La Belgique a une si belle el si heureuse position en Europe ! H
h ne dépend que d’elle de la conserver el de la rendre plus avantageuse.
• En conservant ses principes, elle sera respectée et respectable. Ce
h qui me charme surtout, messieurs, c'est l’éducation vraiment nutio-
» nale que vous donnez à la jeunesse. Continuez à élever la jeunesse,
» comme vous le faites, dans cet esprit ; elle sera le soutieu de la pa-
• trie, s [Indépendance.)
Deraier courrier «le â'aris.
Paris , 8 août.
Le Messager publie ce soir la dépêche suivante :
« Perpignan, 7 août.
» La junte de salut de Valence s’est dissoute le 30, laissant aux auto-
rités civiles et militaires le libre exercice de leurs fonctions. Rien de
nouveau à Valence, le !«-.
ii Le Péloce, qui avait relâché à Roses, est arrivé hier au soir à Port-
Vendres. Il avait à bord 13 passagers, dont un lieutenant-colonel et dix
officiers d’artillerie espagnols qu’il avait pris à Cadix. Ces officiers s’é-
taient refusés à marcher sur Séville. »
La dépêche ne donne, comme on voit, aucune nouvelle de Séville ni
de Cadix. Nous savons seulement que le bruit courait à Madrid que les
généraux Van Halen, Alvarez elOsorio, qui marchaient avec le Régent,
avaient été pris devant Cadix.
Bourse de paris du 8 août. — 5 0|o français 122.73. — 3 0|o 81.20. —
Belges 1840, 107 lt2. — 1842, 107 5|4. — Naples 107. — Ardoin 28 7[8.
Chronique agricole.
Culture et Uluture du Un en Russie.
La culture du lin eu Russie n’est en progrès que dans la Livonie, no-
tamment depuis Dorpat jusqu’à Riga, parce que M. le baron de Meyen-
dorfa fait venir à sa terre à Klein-Roop, un Belge nommé Van Steen-
kiste père, qui a eu depuis douze ans mission de donner des leçons de
culture, de rouissage et de teillage.
On u’ensemence jamais les mêmes terres deux années de suite en lin;
on met plusieurs années d’intervalle sans régularité, parce que les bras
manqueul partout : ou cultive pour ainsi dire à sa fantaisie. Les terres
sont donc en quelque sorte toujours vierges et n’ont guère besoin d’en-
grais, qu’on ne pourrait pas d’ailleurs leur donner faute de bestiaux
suffisants. Ainsi de très bonnes terres, très substantielles et de très fa-
cile culture ne sont pas mises à profit faute de population. Ces terres
qu’on laboure avec une petite charrue sans roues et avec un seul petit
cheval produisent des récoltes eu blés, seigle, avoine, lin, etc. très abon-
dantes : et cependant on ne peut pas travailler aux champs pendant plus
de 4 mois el c’est pendant ce temps que tout doit être fait ! Mais s’il y
avait des bras, que de richesses la terre renferme !
Partout eu Russie on rouit à l’eau et l’on fait ensuite blanchir le lin
en le laissant étendu quelques jours sur terre.
La récolte et l’arrangement du lin ainsi que le rouissage sont très né-
gligés eu laissant beaucoup à désirer. Il en est de même du teillage qui
se fait en général encore plus imparfaitement. Car à très peu d’excep-
tions près, le Leillage n’est pas plus d’à moitié ou au plus aux deux tiers
fait. Ou ne travaille à peu près bien que dans le voisinage de Felliu,
Peznaux, Dunabourg, Marieubourg el Thiesseuhausen. Les lins les plus
substantiels, moelleux et susceptibles d’être affinés sont ceux de Livo-
nie. Ou en a vu entre autre qui ont été complètement traités par Van
Steenkiste et qui peuvent être assimilés aux beaux lins deCourtraipour
la blancheur, le Lravail, la linesse el la force.
La culture du lin est de beaucoup plus avantageuse que toute autre.
On ne se sert que d’engrais d’écurie et d’étable. Quant à la quantité
qu’on en met sur une certaine étendue de terre, elle est extrêmement
variable pour une foule de causes.
Le gouvernement a fait établir à ses frais une magnifique filature
modèle à Alexandrowsky, à 3 lieues de St.-Pétersbourg. J’aiélé chargé
de la visiter : elle est montée et dirigée aussi bien que les bonnes fila-
tures anglaises et les produits sont aussi beaux qu’en Angleterre. Elle
contient 3000 broches; elle tisse elle-même presque tous ses fils, tant
avec des métiers mécaniques qu’à ta main. Ou fabrique depuis la toile à
voile jusqu’à la toile pour linge de corps ; on y fait aussi du linge de
table qui est comparable avec tout ce qu’on connaît de plus beau eu
tous genres.
On avait élevé une autre filature à St.-Pétersbourg, mais elle est ar-
rêtée depuis longtemps : il est question de la remettre en mouvement
et de l'augmenter. Une autre filature très petite existe à Wiosniki à 30
lieues environ de Moscou.
En ce moment ou projette une filature à Riga au capital de 530,000
roubles argent, soit l ,400,000 francs. Elle doiL avoir 5,100 broches et
200 métiers mécaniques à lisser. •
Eorrespoiitlanve. — Société «le Zoologie.
Au Rédacteur,
L’extrême obligeance avec laquelle vous avez accueilli la note relative
à la Société de Zoologie, insérée dans votre numéro d’hier, me fait croire
que vous daignerez accorder une place dans votre journal à ce peu de
lignes.
Un de vos abonnés, membre de la Société Zoologique, se croit permis
de faire remarquer à l’auteur de la réclame dont s’agit, que certain pas-
sage de la circulaire contenant les statuts, n’a nullement été mal inter-
prète, quand plusieurs souscripteurs ont témoigné leur vif méconten-
tement, de ce que, à moins de ne posséder une action, l’entrée du jar-
din et de sou local u’élail point accessible à leurs dames.
On saurait infiniment gré à M. le rédacteur du Précurseur de vouloir
reproduire l’art. 21 du reglement, pour montrer que les souscripteurs
mécontents ont fort bien conçu le sens de cel article, que voici :
« Il y a deux sortes de membres effectifs, savoir ; I» Les membres ef-
fectifs actionnaires qui seuls jouissent de tous les droits sociaux ; 2» Les
membres effectifs admis seulement à la fréquentation.
Pour être membre effectif-actionnaire, il suffit de posséder une seule
action.
A cette qualité sont attachées diverses prérogatives qui h'appartien-
nent pas aux membres effectifs-fréquentants, telles que le droit de voter
dans les assemblées générales, de proposer l’admission de nouveaux
membres, celui d’introduire sans rétribution et sans carte les étrangers,
moyennant leur inscription dans un régistre spécial; de procurer l’en-
trée gratuite, soit en les accompagnant, soit en leur donnant un billet
d’introduction, à leur père, frères et fils, demeurant avec eux, ainsi
qu’aux dames et enfants appartenant à leur ménage. •
Veuillez agréer. Monsieur, etc. N. N.
Anvers, 9 août 1845.
Actet» Officiels.
Brevets. — Des arrêtés royaux du 2 août 1843 accordent ;
Un brevetd’invenlion, de 10 années, au sieur Pierre Brielle,armurier,
domicilié à Bruxelles, rue de Saint-Hubert, n» 40 pour une éprouvette
centigrade servant à l’essai des poudres à tirer;
Un brevet de perfectionnement de 10 années, au sieur Jacques-Au-
gustin Desprez, domicilié à Molenbeek-St.-Jean, rue de l’Ecole n» 14,
pour un appareil perfectionné au moyen duquel on peut dételer et lâ-
cher subitement les chevaux d’une voiture pendant la course la plus ra-
pide, et diriger ensuite la voilure à volonté, etc,;
Prix moyen du froment et du seigle. — Semaine du lundi
31 juillet au samedi 5 août.
MARCHES
RÉGULATEURS.
Anvers.............
Arlon..............
Bruges.............
Bruxelles..........
Gond.............
Hasselt............
Liège..............
Louvain............
Namur..............
Mons...............
Total des quant, vendues.
Prix moyens...........
FROMENT.
Quantités
vendues.
liect. »
30
574
1320
371
179
3600
2248
507
280
9109
Prix
moyens.
fr.
25 50
21 80
21 73
20 92
21 50
21 77
22 25
22 96
21 43
21 91
SEIGLE.
Quantités Prix,
vendues, moyens.
liect. 120
v
252
51
520
900
1000
1265
3908
fr. 14 49
13 76
15 41
16 55
17 65
18 08
17 56
17 26
Vu et arrêté par nous, ministre de l’intérieur,
Bruxelles . 8 août 1843. NoTnoMB.
IV. B. Il résulte des prix moyens ci-dessus et de la loi du 31 juillet
1834, ainsi que des loi et arrêtés des 25 décembre 1842 et 24 janvier 1843 :
1° Que le froment et le seigle sont libres de tout droit à l’entrée du
royaume;
2» Que le droit de sortie sur le froment reste fixé à 25 centimes les
1,000 kil.;
3“ Que le seigle reste prohibé à la sortie.
COMMERCE.
Place d liivcrH «lu 9 août.
CACAO. — Il s’est fait une50oo de balles de Maragnan à 23 1|2 cents.
RIZ. - Nous avons annoncé dernièrement l’importation de Charles-
ton, par Catharina , de 554)1 et 49(2 bques Caroline, dont 230 bques
viennent de se traiter à divers prix et 524(1 et 49|2 sont appliquées
pour l'intérieur.—Il nous reste pour provision eu 1« main 500 bques du
Belvédère.
SUCRE BRUT. — On a réalisé 150 caisses Havane blond à f. 13 5)4 pa-
villon étranger.
Vente publique.
TABAC. — A la vente publique d’hier après la bourse, on a adjugé
29 boucauls Kentucky, plus ou moins fermenté de 17 à 21 centimes et
81 bouc. d° sain de 20 à 29 centimes par 1)2 kil. consommation.
MAKCI1ËS.
Londres, 4 août. — Revue de la semaine.
Sucres : Maurice. Les détenteurs tiennent ferme et n’ont rien ex-
posé à l’encan.— Par contrat privé, il s’est fait diverses parties à pleins
prix : beau jaune 65 s., moyen de 58 s. 6 d. à 59 s.
Indes-Orientales. Le sucre Java a joui d’une recherche active; 1438
cariastres, offerts à l’encan, ont trouvé en majeure partie leur applica-
tion, à savoir: bon blanc25 s., beau beau jaune 22 s., bas jaune de 17 s.
6 d. à 18 s., moyen de 18 s. 6 d. à 19 s., beau brun fort de 17 à 17 s. 6 d.,
moyen à bon gris de 18 s. 6 d.à 20 s„ et brun de 16 s. 6 d. à 17 s. 6 d.
par cwt. — Eu Siam, on a contracté peu d’affaires; les prix n’ont point
subi de variation. — Quelques lois Manille sesout placés de 15 à 17 s.
pour brun, et de 17 à 19 s. pour jaune. — Le Bengale bon et beau est
voulu, el de pleins prix ont élé obtenus.
Etrangers : L'on a montré peu de disposition pour le Brésil, et les
prix ont de nouveau décliné de 6 d. par cwt. — Les possesseurs de Ha-
vane jaune déploient plus de fermeté; la demande s’est considérable-
ment améliorée, et de nombreuses ventes ont été opérées.
Coton : La demande a été active pour les cotons des Indes Orientales.
— Hier, il s’est traitéaux enchères 1 !80 balles Surate de2 1)2 àôd. pour
fort qrd. à moyen,mais 900 balles Western-Madras ont été retirées à 3 d.
par liv. — I.es ventes privées de la huitaine comportent 1800 balles Su-
rale de 2 5|4 à 5 1(4 et 200 Jo Madras de3 5|8 à 3 5(8 d.
Riz : Le riz Madras a élé beaucoup demandé.—A l’encan il s’est placé
1548 sacs. — Eu Java on a coté 848 sacs à 10 s. par cwt. pour bas, et de
10 s. G d. à 11 s. pour blanc moyen. — Les détenteurs de Bengale tien-
nent ferme, el ont exposé peu à l’encan.
Grains : Le droit sur le froment étranger a baissé de 2 s. Il est au-
jourd’hui de 18 s. — Au Mark Lune, les facteurs ont obtenu une avance
de 1 s. par quarter sur les froments anglais et étranger. —L’avoine se
place lentement aux anciens prix. — L’orge est voulue à de bons prix.
{La suite à demain.)
Xiiverpool, 5 août.
Coton: Quoique le marché avait une apparence plus inactive, les
ventes se sont élevées à 6,000 balles, parmi lesquelles 2,000 Amérique à
la spéculation.
JiSavre, 4 août. — Fin de la Revue de la semaine.
Indigos : Les besoins se sont enfin déclarés, et notre place a été visi-
tée celte semaine par plusieurs acheteurs, qui n’ont pu résister plus
longtemps à s’approvisionner.
Les ventes présentent un ensemble de 255 caisses Bengale et 3 id.
Java, faites principalement depuis la publication de l’état de situation
de cette teinture, arrêté le l«r de ce mois.
Les cours sont en hausse décidée, et depuis une quinzaine de jours il
y a une réaction d’environ 50 cent, par 1|2 kilog. sur toutes les sortes.
On écoule aujourd’hui à la parité de 20 à 50 cent, au-dessous des cours
de juin de cette année, et de 1 20 à 1 50 cent, au-dessus de ceux de l’an-
née dernière.
Les 255 caisses vendues cette semaine, ont été placées de fr. 7 à 10,
et les 3 caisses Java à fr. 9 75 acq.
Cours, au 31 juillet 1845 :
Bengale, surfin violet etbleu, fr. 1050à 10 75.—Fin violet et pourpré,
fr. 9 5u à 9 75. —Beau violet et pourpré, fr. 9 à 9 25.— Bon violet, fr. 8 50
à 8 75.—Moyen violet, fr. 7 à 7 25.—Bon violet rouge, fr. 7 75 à 8. —Fin
rouge, fr. 8 à 8 25. — Bon rouge, fr. 7 à 7 25. — Bon à fin cuivré, fr. 6 à
6 50. —Cuivré ordinaire et bas, fr. 5 à 5 50.
Java.fr. 5 à 10 50.- Kurpah, fr. 5 50 à 7 75.—Madras, fr. 5 50 à 6 50.—
Manille, fr. 3 50 à 7 50.— Caraque, fr. 3 75 à 7 50. — Guatimala, fr. 4 à 7,
acq.
Nota. — Depuis le 31 juillet, et par suite de la demande et des ventes
effectuées, il y a peu de reprise sur les cours ci-dessus.
Cuirs : Les cours se tiennent bien à la dernière reprise; les bonnes
parties continuent à jouir d’une bonne demande et s’enlèvent facilement.
Ou a traité 2,500 Buenos-Ayres secs, au débarquementde la Virginie,
de fr. 76-25 à 77-50 acr., et 2,500 dito, en magasin, à fr. 72 acq.
Dans les cuirs salés, on a pris 1.006 Buéuos-Ayres salés verts, à fr.40-
25 et 400 Rio salés verts, à fr. 50-50 acq.
Potasse et Perlasse : On fait peu d’affaires, mais il existe aussi peu
de provisions en premières mains, car tout ce qui arrive avait été en-
gagé par avance; c’est ainsi que les 182 barils importés de New-York
par le Burgundy, sont hors du marché.
La potassea légèrementfléchi;24barils,lr«sorte, viennent d’être obte-
nus à fr, 40-25,'au cours de fr. 40, on trouverait davantage de preneurs.
En perlasse, on a payé 54 barils, Amérique l^ sorte, à fr. 46 acq.
Riz: Les Caroline sont sans affaires; il nous arrive quelques provi-
sions nouvelles. Le paq. de New-York en importe 187 lierçons et le
Champion, arrivant de Charleston, en porte 255 tierçons et*22 demi-
tierçons.
Suifs: On continue à faire des ventes dans celte graisse et les prix se
maintiennent.
On cile 38 fûts de Russie, marcha ord., à fr. 54-50; 25,000 kilog. de
New-York, à fr. 54-30 ; 62 fûts de Buenos-Ayres, de fr. 50 à 50-50, et 100
suions dilo, à fr. 49-50 acq.
Fanons i>e Baleine: Les cours sont bien tenus, mais les transactions
sont limitées, en raison des faibles quantités disponibles et des prix élé-
vés qu’il faut payer.
Un petit lot de 800 kil., de la pêche du Sud, a élé pris pour l’exporta-
tion à fr. 271-25 acq. _________________
PARTIE MARITIME.
Sinistres.
NORDEN. 31 juillet. — Le navire Wilhelmine, de Delfzyl, c. Falk, a fait
côte sur le Westerhalge.—L’équipage a été sauvé.
NEW-YORK, 19 juillet.—Le Gérard, c. Rairden', parti de la Nouv.-
Orléans pour Anvers, a essuyé en mer une voie d’eau tellement consi-
dérable, qu’elle a nécessité l’abandon du navire.—L’équipage est sauvé.
Le navire Viclor, dans son voyage de Matamoras au Havre, s’est en-
entièrement perdu à 2 milles nord de Brassos.—On a pu sauver la car-
gaison.
N. delà B. — Le Gérard était chargé de tabac pour compte de MM.
David et De Boe.— Frs. 117,500 sont couverts par les assureurs decette
Place; le solde l’est à Amsterdam.
BATAVIA, 3 mai. — Le Lehigh, c Watson, allant de Java à Amster-
dam, est entré à Soera baya, à cause d’une voie d’eau. —On devra déchar-
ger le navire, afin de pouvoir l’examiner et le réparer.
Nouvelles «£«* Mer.
GAND, 8 août —Arr.du 6: 2 Gebroeders, c. Devries.de Bruxelles.sur
lest; Anian, c. Dessen, de Holmeslrand, ch. de bois; du 7 : Vr. Neeltje,
c. Decoster, de Goes, ch. de colza ; Vrouw Jocomyn, c. Pulteman, de
d°, avec colza; le brick espagnol Tridenle, c. De Guray, de la Havane,
ch. de sucre.
Dép. du 5 au 7 : le schooner dan. Argo, c. Pieper, p. Hambourg, ch.
de sucre; le koff han. Christine,c Lucht,à l’aventure, s. 1.; le pleyl belge
Jonge Jacob, c. Bauwens, p. Ostende, sur lest; le koff hanov. Hendrike
Joanna, c. Panneman, à l’aventure, sur lest; le br. am. Kustingthon.c.
Kunsburg, à l'aventure, sur lest; le koff hol. Jantina Rœlfma,c.Kuiper,
p. Hambourg, ch. de sucre; le sloop norw. Die Gutelnzigt, c. Hellans,
p. d°, ch. de d»; le koff han. Juliana, c. Dreesma,p. Granville, ch.de noir
animal.
TEXEL, 7 août. — Dép.: Aurora,c. Muller, p. Gènes.
BRIELLE. 7 août.—Arr.du 6: Maria, c. Louwerens, d’Ostende.
BKOUWERSHAVEN,6août.—Arr.: Isis,c. Abbema.de Do rdtp. Batavia.
LONDRES. 7 août —Arr. : Richard etFrances, c. Bateman, d’Anvers;
Tantivy, c. Wilson, de d»; Deux Amis, c. Waldock, de Bruges ; Spring
Rice, c. Grindell, d’Ostende; Eendragt, c. Guldeman, de Worcum.
GRAVESEND, 6 août. - Dép. du 5 : Venus, c. M* Donald, p. Valpa-
raiso ; du 6, Anna Catharina, c. Dyk, p. Amsterdam.
DEAL, 5-6 août. —Arr. et continué p. laTamise:TheDuke of Bedford,
et John Wickliff, de Calcutta; Brothers, et Winnegance, de la Havane.
Passé au large : le navire hollandais Willem den Eerste, de la Hollande
р. Batavia.
PORTSMOUTH, 6 août.-A la hauteur de File de Wight le 5 : Equator,
с. Kunst, de Rotterdam p. Nickerie.Tout était bien à bord.
Arr.: Oriental (st.), c. Soy, d’Alexandrie, parti le 20 juillet; de Malte le
25. et de Gibraltar le 51.
COWES, 6 août.—Arr. p. ordres le 5 : Sultan, c.Burwell, delà Havane,
(41 j. de m.); du 6, Geo Hallett, c. Howes, de la N.-Orléans.
SOUTHAMPTON, 6 août.—Ait. du 5 : Montrose (st.), c. Lewis, de Gi-
braltar, parti |e 27 juillet; de Cadix le 28, de Lisbonne le 31, d’Oporto le
l août. et de Vigo le 2. .....
FALMOUTH, 6 août. - Arr. p. ordres ; le brirV U» |