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lerereà îi Janvier
1887. — Cinquanie-deuxiciiîe anoce. — K° 12
iercreûi i ï Janvier
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1S
par
ABONNEMENTS :
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LE PRECURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Litteraire et Artistique.
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È ,9 U, (10.17 B. eorr. air.Mous et Paris). Pr Te: monde et Oand ».42,6.58, 8.29,1*20,4.46,7.18
par Boom; 9.53, 3.39, 9.M par Mal. - Pour Alost. (par Term.) 9.Kl, 3.39. 4.20 (par Brute.),
8.05, 6.29, 7.28, 9.10 E., 6.53, 10.50 E., 12.28,1.10 E., 3.07 fi., 4.20. 5.54.6.43 E. -- Pour Lou-
vain 5.05, fe.40 E., 8.60 E., S.10 E., 9.53,11.42 k. par Brui., 1.10 E.. 3 39 4 37, 6.43 fi., 9.13,
10.17 E. — Pour Ninove, Grammont, Lesaines et Ath (par Brta». Nord) 5.05, 9.10 fi., 10.50 fi.,
12.28.3.39, 6.43 fi. — Pour Hérent. et Turnh. par Ccntic-h6.23, 10.57,5.45, 7.25.— Pour Bruges.
Ostende (par Mal.) 9.53, 4.37 ; (par Bruce.)5.15,6.29,7.29, 9.5è. 10.50 fi.,l2;28,1.10 fi.,3.07 fi.,
4.20, 4.37. Pour Courtrai, Mouscron, Tournai, Lille5.05, 9.53, 12.28, 4.37.—Calais 9.10E.,
12.28, 6.43 fi. Tirletnont, Liège et Verviers 5.05, 9.10 £., 12.28, 1.1U fi-, 3.09, 4.37, 5.06, 5.54,
6.43 k, 10.17 fi. - Landen 5.0579.53, 12.28, 4.37,5.52, 6.43 fi. - Pour Spa 5.05, 9.1 E 9.52,
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P. Â. DELA MONTAGNE
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I . I rrJAESMIÉéteBMMMiailM
RÉSUMÉ politique.
L'événement du jour non seulement en Allemagne
[ musen Europe, es' la discussion au Parlement alle-
f mand du nouveau projet de loi militaire. O n trouvera
Sus loin un compte-rendu développé de a première
fire, où le feld-maréchal de Molt keet le prmee de
Bismarck ont énergiquement plaidé en faveur de
faugmeutation de l’effectif et surtout du septennat.
es deux orateurs, tant en affirmant les tendances
nacifiu îcs d« l’Allemagne, ont agité l'hypothèse d’uiie
guerre avec la France, que le fan ômedé h revanche
ItU’iUiW à hanter. M. de Bismarck a constate que
I ics relations de l’Allemagne avec l’Autriche «ont
I jamais été plus intimes; mais, a-t il ajouté, les
I deux puissances ont à certains égards des intérêts
I fini ne se touchent pas et qui leur incombent des
I devoirs particuliers. Les rela-ions de l’Allemagne
I avec la Russie ne laissent rien à désirer non plus,
■ m i il n’est pas exact que ces deux empires aient
■ conclu un traité spécial. L’Allemagne, en cas de
I guerre ne compte sur aucun aillé. En somme, si
I Ton examine de près les déclarations .lu teld maré-
I chai de Moltke et du prince de Bismarck, elles ne
I font naître aucune inquiétude immédiate. Le gou-
I vernement vont obtenir à tout prix le vote de ses
projets, et, étant donné les dispositions d’une grande
partied’e rassemble»,il eût été naïf desapartd’exécu-
ter des variations sur les chalumeaux d§ l'idylle. Il
! devait tenir un langage pressant et assombrir le
I tableau. Nous'verrons d’ailleurs l’effet que ces deux
! discours produiront en Europe.
Par une coïncidence curieuse, au moment, même
où le prince de Bismarck signalai' le danger fran
çais, le Parlement de la République s’ouvrait sous
les hospices les plus pacifiques, Ail Sénat, M. Carnot ,
doyen d’âge, a inauguré la session ordinaire de 1887
I par ün discours où il a parlé d’or. Sans doute, a-t-il
Mdit, « l’événement trompait les vaux de la Franc -,
• elle saurait prouver qu’elle n’a pas perdu son temps
depuis quinze fins; nais elle n’ignore pas que les
deux conditions essentielles à sa prospérité sont la
I stabilité gouvernementale au-dedans et la paix au
| dehors. Montrer la France impatiente d’une lutte,
■ c’est un artifice qui peut servir à triompher de quel-
■ queshésitations parlementaires; mais la France est un
I pays de bon sens où l’esprit national n’a pas besoin
i d’être ravivé par la crainte de l’étranger. On n»
■ connaît même pas en France de parti militaire, tel
E que l’on en voit ailleurs. L’armée est un corps essen
I tiellemem civique, et elle fait des vœux pour ne
[ point devenir nécessaire. Ces paroles si sages et si
p mesurées ont été très applaudies.
! A la Chambre,le président-d yen d’âge, M. Blanc,
i a prononcé une allocution où il a préconisé l’union
■ des républicains en faveur d’une politique de progrès,
F d'économie et de travail. M. Floqum a ensuite été
F réélu président effectif par 321 voix sur 334 suffrages
opprimés, et aucun changement n’a été apporté à
I la cornp sition du bureau.
Dans les cercles diplomatiques de Londres, on
confirme que la Russie et l’Autriche se sont rappro-
chées. En un moi, i’ailiance des trois empires se
trouve de fait, rétablie.
Ce rapprochement auquel le prince de Bismarck
a, comme on sait, travaillé, de toutes ses forces,
serail dû surtout au peu de confiance dans la stabi-
lité de la pol itique extérieure anglaise qu'ont- inspirée
à l’Autriche les difficultés au milieu -lesquelles se
débat ie cabine' Salisbury.
On pense que ta Turquie va, d'accord *vee les o\>is
empires, soumettre à l'Eurojie des propositions rela-
tiveu à la solution de la question bulgare. .
F oui -sen pimin
La situation en Crète.
Constantinople, 12 janvier.
On annonce que le g.mverneurde Crète, Sa vas-
Pacha, a donué sa démission, à cause du refus de la
I Porte le lui envoyer des renforts. L’i
I tègee dans l'ilé serait fomentée par lés agents ..n-
Et ce fut pis encore quand les Russes, qui ne vou-1 critique, on ne se désintéresse pas de notre
laiant pas rester en arrière des Français, commen- cause, commençons par nous y intéresser nous
côrent, eux aussi, à calculer leurs forces. Si la mêmes.
France avait 4 millions et 109 mille combattants, • La première condition pour qu’on élève la,
combien ne devait-elle pas en avoir, elle, la Russie, i voix en notre faveur est de montrer par des
avec ses 100 millions d’habitants ? On mit 5 à 6 mil- ? actes quel prix nous attachons « notre mdé-
lions et on se crut modeste. | pendauce. On peut d’ailleurs supposer des
Les militaristes allemands firent semblant d’être I complications qui rendraient difficile à nos
ahuris et jetèrent le cri d’alarme. — Où en sommes- i garants J’exercice de leur ministère, et nous
nous.demandèrent-ils aux cléricaux et aux avancés, j devons craindra qu’ils ne trouvent a.s’excuser
avec nos 427,000 hommes sur le pied de paix, nos j de leur abstention sar notre propre imiiffé-
n nnn !.. ^^ i ' 4V. „... r*2kr»/>û Prt n’xxot r\4iu tnntrla imiip fliRl SIV(l(itâlCfA$
2.000 canons de campagne e< nos quelques'forte-
resses? e— Attendez, répondit le gouvernement, nous
allons y pourvoir. Et il profita de l’effet produit par
les rodomontades de i'Est et de l’Ouest pour récla-
mer 48,000 hommes de plus et cela pour sept ans.
Le maréchal de Moltke tient déjà ses hommes.
Demain nous saurons pour combien de temps.
Quatre millions de combattants à l’Ouest et cinq à
six millions à l'Est ! c’est se moquer du mon te.
Avant la guerre de 1870 on prétendait aussi que
l'armee française était <* archiprète «, ou garan-
tissait un effectif de 600,000 liommos et quand le jeu
sanglant commença l’empire n’avait en ligne que
335.000 hommes ! Nous nous rappelons que lors de
sa dernière guerre contre le grand Turc le Czar fut
d'abord battu et repoussé en Europe et en Asie. Il
fallut mobiliser la ganie et l'envoyer de St Peters-
bourg sur le théâtre de la guerre pour obtenir un
premier succès !
Et l’on viendra prétendre à présent que la France
a 4 millions de soldats et la Russie 5 à 6 millions !
Ces chiffres n’ont pas le sens commun.
Jamais ni les plus grands conquérants, ni Fs
peuples les plus puissants n’ont mis sur pied une
armée d’un million de combattants. Une telle armée
n’a jamais existé. Quand des historiens disent le con-
traire, ils racontent des fables.
Sait-on qu’un corps de 35.000 hommes avançant
sur une seule route, occupe une longueur de 48 kilo-
mètres, y compris la zône d’exploration ? Rien que
son train d équipages est composé de mille voitures !
Calculez d’après cela l’espace que couvriraient
#■ un million de Français passant par la Belgique
peur attaquer les Allemands. •
Les statistiques militaires sont toujours exagérées.
Les Chinois cherchent à effrayer leurs ennemis en
promenant devant eux des monstres. En Europe on
essaie d’obtenir le même effet eu surfaisant’ les ef-
fectifs. C’est une vïèillé habitude à laquelle on semble
tenir plus que jamais.
En 1849, l’armée autrichienne,sur le pie 1 de paix,
était portée officiellement â 626,000 hommes ! Inutile
de citer d’autres exemples, ou a toujours démesuré-
ment exagéré. Les Français prétendaient, en 1850,
avoir 19.000 canons !
Les Français ne sont jamais arrivés en (Belgique
avec plus de 100.000 hommes.
En 1667 Louis XIV envahit notre pays avec 30.000 i
hommes ; en 1672 avec 100,000, dit-on ; en 1673 il '
n’en avait, que 40,000 ; en 1674 pas plus de 45,000. i
En 1708 l’invasion eut lieu avec 90,000 hommes
dit-on;en 1748 avec 90,000 également dit-on. Le duc
rence. Ce n’est, pas tout de jouir des avantages
de la neutralité, il faut savoir les mériter; et
le secours que, le cas échéant, nous nous trou-
verions forcés d invoquer, il importe que par
notre bravoure, notre fierté et nptre patrio-
tisme de peuple libre, nous sachions le trans-
former en une obligation sacrée.
Administration des chemins de fer de
l’Etat.
Le Moniteur de ce jour publie l’arrêté ministériel
suivant ‘.
Le Ministre des chemins de fer, postes et télégraphes,
Considérant qu’il importe d’assurer à l’industrie
charbonnière de nouveaux marchés et d’étendre ses
débouchés à l’extérieur, notamment par la voie mari-
time ;
Considérant que des études ont été faites et ont
démontré ia possibilité d’arriver à des résultats impor-
tants ;
Considérant qu’il y a lieu de rassembler ces éléments
et de compléter les etudes eu vue d’arriver à une solu-
tion de cette question,
' Arrête :
Art. I". B est institué une commission chargée de
rechercher les moyens de développer l’exportation des
charbons belges.
Art. 2. Font partie de cette commission, les personnes
désignées ci-apres :
M. le baron Lambermont, ministre d’Etat, président ;
M. Biebuyck, directeur au ministère des affaires
étrangères ;
M. Bieka, ingénieur principal, inspecteur de direc-
tion au chemin de ter de l’Etat ;
M. Bnart, ingénieur des sociétés de charbonnage de
BasCoup et Mariemont, à Bascoup :
Braconier de Macar, président de l’Union des char-
bonnages, mines et usines métallurgiques de la pro-
vince de Liège; .
M. Courtin, ingénieur en chef, directeur de service au
chemin de fer de l’Etat ;
M. Dejaer, ingénieur au corps des mines à Mons ;
M. Durant, inspecteur des charbonnages de la So-
ciété Générale pour favoriser l’industrie nationale, à
Bruxelles ; -
M. A. Dubois, administrateur des chemins de fer de
l’Etat belge ;
M. De Bal, directeur gérant de la Société des char-
bonnages et usines, à Charleroi ;
M. Guinotte, président du comité heuiller du Centre,
à Mariemont ;
M. L. Garnir, inspecteur de direction au chemin de
fer de l’Etat ;
M. A. Habets,secrétaire de l’Union des charbonnages,
mines, etc., à Liège ;
; M. E. Hardy, président de l’Association houillère du
Couchant de Mons. à Quaregnon ;
ïïxr, ’tassrs srr - t i “■ rpÆsirÆSS
u Albe arriva avec 10,000 nommas seuleniftiit. Je j des Bassins de Charleroi tt de la Basse-Sambre, À Far-
donne lesohiffres* historiques-. AWaterlooNapoléon ; ciennes ;
n’avait que 72,000 ' hommes et Wellington 70,000 ! „ M-. .Havine,. directeur-gérant_ de la Société « La
Admettons' qü’à présent les armées soient réelle .
meut plus fortes qti autrefois; mais ce n’est pas au ; industrielle et maritime d’Anvers ,
point qu’il serait impossible aux Belges, s’ils avaient I M. Léonard, directeur du charbonnage du Hazard, à
100,000 hommes à mettre en ligne, dê résister pen- 1 ^e Trooz;
dant un certain temps aux envahisseurs M. Ledoux, capitame du port d’Anvers ;
„„„„ • Jr i , ... M. Maroquin, directeur-gerant de la Société de Mar-
Ne nous inquiétons pas des statistiques fantaisistes ! cinelieet Couillet, à Couillet; '
qu’on nous sert pour nous effrayer. Ayons 100,000 i M. Noblet, ingénieur, secrétaire du Comité perma-
rapide. ne permettraient pas d’obtenir encore des
résultats complètement satisfaisants.
C’est ainsi, par exemple, qu'un petit détour auquel
on vient de soumettre la ligne auprès de saint-Quentin
où de nombreux entrecroisements de fils produisaient
quelques phénomènes inductifs fâcheux, a permis de
supprimer à peu près complètement la crépitation qui
gênait les premiers essais. Lé mauvais temps et l s
neiges sont aussi des obstacles avec lesquels il a fallu
compter. Un petit accident arrivé sur la fraction belge
du réseau dans la nuit de samedi dernier a un moment
intercepté la communication. Le dommage e»t, réparé à
l'heure actuelle et les nouvelles expériences auxquelles
il doit, être procédé aujourd'hui môme seront sans doute
concluantes. S’il en est ainsi, l’inauguration du service
public pourra aveir heu avant le 15 lanvier.
Mais, ainsi que nous l’avons dit, il n'obtiendra sa
réelle utilitê'que lorsqu’on sera arrivé à un acto darec
les compagnies des'téléphonés des deux capitales. Des
efforts sont faits dans ce sens et l’on a tout lieu de croire
qu’ils aboutiront. Si la ligne téléphonique entre Paris
et Bruxelles ne devait aboutir qu’à un point unique
dans chacune de ces deax villes, son usage, au point
de vue du public, Serait à peu près illusoire. On en
peut juger par ce qui a lieu en France dans les villes
où des essais de ce genre ont été tentés, par la ligne de
Paris à Reims, par exemple, dont les résultats sont à
peu près nuis.
Il est vrai qu’en ce qui concerne cette ligne, l'emploi
des fils télégraphiques est toujours peu favorable à une
exploitation régulière et sérieuse. Il n’en sera pas de
meme pour la ligne Paris Bruxelles dotée d’un fil
spécial qui doit être exclusivement réservé aux trans-
missions téléphoniques.
Espérons donc que l’on arrivera bientôt à une solu-
tion vraiment pratique de cette importante (question.
M. Granet, ministre des pestes et télégraphes de
France, viendra sans doute passer deux ou trois jours
à Rruxelles dan* le courant de cette semaine, pour
échanger les dernières signatures relatives aux con-
vention aarrêtées.
Providence », à Maichi. niîe-au Pont
M. Kesteloot, secretaire de la Société commerciale,
hommes bien armés et bien exercés ; puis une ré-
serve de 30,900 hommes, mais ayons cela en réalité
et cet effectif suffira pour assurer notre indépendance
e! garantir notre neui rallié.
Pour terminer, donnons un dernier chiffre authen-
tique et instructif. Que n’a-t-on pas dit des « masses
formes - que Gambetta réussit à former après la
! journée de Sedan? Quand l’armistice fut signé - les
rapports fournis à ia commission d'enquête de l’As
ghis. Ou attribue à l’Àpgleterre l’mtsi.ttöh’deVem- i * T, , .1 As>'
[parer de Crète, pour s’assurer une position siraté-. j semblé“ tonale constatent - la France n avait
| giquehie plus dan* la Méditerranée.
neut des associations houillères,
M. G. Panaux. secrétaire de Y Association charbon-
nière du Centre Sud, à Maurago(Brauiuegnies);
M. B. Quinet, secrétaire du Comité houiliordu centre
de Mariemont;
M. Royers, ingénieur de la ville d’Anvers ;
M. Ramaeckers, ingénieur en chef, directeur au
chemin de fer de l’Etat ;
M. stainier. secrétaire de l’Association charbonnière,
à Charleroi ;
M. H. Sainctelette.secrôtairedel’Associationhouillère
du Couchant de Mons, à Mous;
M. Thauvoye. président de l’Association charbonnière
que 2*1,900 nommes portes comme se trouvant en I du Centre-Sud, à Mau rage (Bracquegnies) ;
état de taire campagne ! Tout Ife reste ne comptait pas. j t M. Vau Scherpenzeèl-Tufm, directeur général de
Les statistiques militaires.
Notiècorrespondantd’À 1 lemagne-nousécrit : ! ,e Journal cle Bruxelles liant tête dans ?a
L’Europe, depuis un mois, est plongée jusqu’au • Question-militaire à l Escaut et au Bien public,
cou dansles ststisiques militaires. Et quelles snuis-; dom ilreièTe le« appréciations parfois singu-
tiques 1 Nous n’euteudons plus parler qUe des mil- ‘ i,ere? sur notre si tuai ion politique. D’après
lions de solfiais qué pourrait levér 1* on un** ^ Bien public, nous n aurions (ju à nous repo-
couple de semaines ; des millions d’autres que l’Aile - wr tranquillemeiit sur notre neutralité, con-
maghe,en uacliu d’œü, pourrait po i. ^r vers paris; | flants dans ia garantie des .grandespuissances,
puis d«s millions de cosaques prêts ù attaquer les! Mais si co raison, euient était juste, nous
millions d’Autrichiens. n’aurions pas besoin d'armée et l’on pourrait
raser les fortifications d'Anvers. Comme le
dit très bien le Journal de Bruxelles,
nous devons être à même de défendre notre
neutralité, et une bonne armée de 100.000
hommes, avec 30,000 hommes de réserve.
■ _ Ou ne dit plus qua toile grande puissance dispose
■ d’uue armés d’autant de centaines de mille hommes
I — Iss centaine* de mille ont fait tour temps —on est
I !eil uuHions main tenant. N’a-t-on pas fait cir-
■ cuier tout fécèrmiient un tableau des armées euro-
■ jésnnes qui arrivait, si j’ai bonne mémoire, au
I chiffre tout de 24 millions de soldais ?
I Cest à Psms que la zw.mte a commencé par la
I publication d’un recueil dédié à la ligue des Patriotes,
I ,e4uel recueil, intitulé Amnt la Bataille et. dont
I le but principal était de rétablir la confiance des
I Français dans leur armée, a fait en Allemagne et en
I Russie un bruit de tous les diables; car tos auteurs
I anonymes, qui avaient, assurait ou, puisé leurs ren-
I saignements au ministère de la guerre, établissaient
I comme résultat final de leurs calculs, que la France
I possédait le nombre de combattants suivant :
2,025,253 hommes ayant reçu i'inatmetion
militaire complète;
697,072 hommes ayant reçu l’instruction
militaire pendant un an ;
I 686,100 hommes n’ayant reçu qu’une in-
struction militaire superficielle et
701,230 hommes n’ayant pas reçu d’in-
struction militaire du tout.
Rû tout 4.109,655!!
I Comment trouvez-veus ces 701,230 hommes - qui
I final pas reçu d’instruction militaire du tout » et qui
I figurent fièremen! parmi les combattants ! Les sra
I uspcieris tf avant la bataille ajoutaient que la cava-
I leiie avait 150.000 chevaux ; que les arsenaux CQûte-
I uaieut 5 millions de fusils, g,000 canons de campagne
I ®'i,°ùv cela— avec la inélimte — derrière une cein-
I uiê u,interrompue de forteresses inexpugnables.
I . Les Allemands en restèrent frappés de stnpeur
I Quatre millions de combattants! alors qu’ils n’a-
I Ifw m’ l)en(iant la’guerrede 1870-71, pu lever
I j «f l0üS leurs efforts, que 700.000'CombsUapts.
I Ku effet, à la fin de la campagne, l’armée allemande
pare- sur le territoire français était de 570 000
I b’ut compris, auxquels auraient pu se
I in *u 200'000 J‘"iuuies de troupes de dépôt resté:
serait de nature à taire réfléchir n’importe qui.
Ni l’Allemagne ni la France, en supposant ces
deux puissances engagées dans une nouvelle
guerre, ne s’exposeraient rolontie s à une
cause d’affaiblissement, au moment où elles
auraient besoin de toutes leurs forces. Le
Journal de Bruxelles, s’adressant spéciale-
ment à l’organe du meeting anversois, lui
décoche le trait suivant :
l’administration dus mines;
M. Weens, ingénieur au chemin de fer de l’Etat, à
Namur.
Art,. 3. MM. Qninet, Dejaer et Weens remplissent les
fonctions de secrétaires.
Art. 4. Une sous-commission est chargée de recueillir
les documents et de soumettre des conclusions à ia com-
mission générale.
Font partie de cette sous-commission :
M. le baron Lambermont, président;
Les cinq présidents des associations charbonnières ;
MM. Dubois, Harzé, Kesteloot, Royers, Quinet, De-
jaer, Weens.
Ces trois derniers remplissent les fonctions de secré-
taires.
Bruxelles, le 11 janvier 1887.
J. VANDENrEERËBOOM.
Elections législatives.
Par arrèié royal du 11 janvier, le collège électoral
de l’arrondissement de Liège est convoqué pour le
lundi 31 janvier courant, à 9 heures du matin, à
l'effet d’élire un representant en remplacement de
M. Fléchét, décédé.
Chronique militaire.
i Les inspections générales des diverses fractions de
liEscaut dit que s’il convenait à l’Allemagne de rar“lée hui ont lieu ordinairement dans le courant
passer par la Belgique, elle ne ferait qu’une bouchée 1 |le léie sont avancées de plusieurs mois. Elles auront
de notre armée. La question est précisément d’orga- ï *ieu celte annee au mots de février,
niser not re défense de façon à ce qu’il ne convienne i La banerte montée, en garnison à Bruxelles,
ni à l’Allemagne ni à la France de passer par la ! v.ient 0 être choisie pour une expérience de mobihsa-
Belgique, parce qu’il y aurait désavantage pour ! tlurh ,Celte batterie a reçu lundi matin l’ordre de se
l’une et l’autre. * v j mobiliser.
Ce raisonuernent est d'une telle évidence qu’un Far suite de cet ordre> ,a batterie, sur pied de
enfant le comprendrait. guerre, avec hommes, chevaux et voitures au com
plet, défilera mardi devant l’hôtel du ministère de la
Pour notre part, nous ajouterons un argu- guerre, rue de la L i.
ment.qui ne nous paraît pas négligeable. Si, P* défilé aura probablement lieu dans l’après-
en cas de violation de notre territoire, nous mid'- .
tenons à pouvoir en appeler décemment . nos ■11 l,araî<; Pour arriver à former cette batte-
ffarants n’ftvnnn-tmn* n»« t rie- on» dû prendre des hommes et des chevaux
Sfter iffle?ïfforts ?“"Lla Plus f* •««? *■ *** 'Men,.
r, .t!» leurs enorts Les harnais de reserve et les munitions de réserve
de tout notre patriotisme ? Nous n en serons • seront simplement fieurés. fIndépendance).
que plus sympathiques aux puissances si nous _________ ______
commençoi s par nous organiser nous mêmes, ! "IT liïl
et c’est même, à notre avis, la seule façon de \ Le téléphone,
nous rendredignes.de leurbienveillante inter- î
vention. Elles auraient le droit de s’étonner.si h'Indépendance complète et rectifie les rensei-
nous nous contentions d étendre vers elles des
mains suppliantes, comme si nous leur sup-
posions pour la Belgique une sollicitude supé-
gnemen' s publiés ces derniers jours sur les installa
tiens téléphoniques entre Paris et Bruxelles :
Les journaux belges et français ont donné à diverses !
—........."établissement des communications télé- 1
ri au i-A à collo rtoo RaIimü „„v , ,A.... - > .1 . ■ reprises, sur l’établissement des comm
i • i t’ishor > S ( UX-niemes. Aide-toi, phoniques entre Paris et Bruxelles, des renseignements
IP ci ci taïueia, cest la un cucton que le Bien peu exacts. Contrairement à ce qui avait été annoncé
public et 1 EscctUl répètent souvent, mais qu’ils prématurément, nous avons dit que la ligne ne pourrait
, n’ont garde de rappeler dans la circonstance être mine â la disposition du public avant le milieu de
3 i ,,^uera',T’ Ie mieux. Aidons- ^ Veici exactement où en sont les choses à l’heur#
’ ’r actuelle.
ca ligne est entièrement établie depuis la fin du mois
auemagne.Les Allemandsn’av^enteu dans cette ' nous, si nous voulons qu'on nous aide. Mou--
l_ rreque !,742 jiièees de canons. Jugez donc de i trons que notre patrio*isme esr- ii la hauteur -
(L.i.quednrent produire «ur leur esprit leschiffres des Sympathies dont J’Europé nous honore 1 de décembre et le* .expérience*isuccessives ont eu lieu
Mirueuxd'Avant la Bataille. ; Si nous voulons que, daas une circonstance
pour déterminer le* points où la voisinage d’autres fils
circonstance et quelques défectuosités résultant d’un établissement ,
La Revue des Anciens Etudiants de l'Institut
supérieur de commer ce d'Anvers reçoit d'un de
ses membres, M. Viol. Mahieu, une étude instructive
sur les mines Je diamants du Cap de Bônne Espé-
rance.
Nous en extrayons la partie historique :
Le premier diamant du Cap fut découvert en 1867. Au
mois de mai de cette année un trafiquant irlandais,
nommé John 0’Rnlly, voyageant da- s le district de
Hope-Town, au Sud du fl-uve O rang--, s’arrêta à la
ferme d’un nommé Van Niekerk et y vit quelques
pierres polies, qu’un Bushraan avait extraites du fleure,
et parmi lesquelles il en remarqua une, très brillante,
qu il demanda la permission d’emporter. 11 fit parvenir
cette pierre à un connaisseur de.Grakamslown, au Sud-
Est de la Colonie, et celui-ci reconnut un diamant du
poids de 21 1/4 carats qu’il évalua à £ 500.
Les joailliers de ia Couronne. à Londres, confir-
mèrent cette opinion et un ancien gouverneur du Cap
acheta la pierre et l’envoya aussitôt à l’Exposition uni-
verselle de 1867, à Paris.
Les recherches commencèrent au bord du fleuve
Orange, mais avec si peu de succès, que pendant deux
ans eucore on douta de l’existence de gisements impor-
tants dans ces parages.
Cependant au commencement de l’année 1869 un
Griqua. nommé Zwartboy, trouva une grosse pierre
qu’ii offrit pour X 200 dans un store ou bazar des envi
rons de Hope Town ; en l’absence du patron, le commis
refusa de conclure le marché, mais le fermier Van
Niekerk. que le nègre alla voir ensuite, n’hésha pas à
acheter le diamant pour t 400, qu’il payait eu livrant
5>>0 moutons, quelques chevaux et une quantité de mar
chandises. Le même jour il revendit la pierre à MM.
Lilieufeid Bros, de Hope Town, pour* 11,200.
C’est cette pierre a laquelle on donna le nom de Star
of South Africa. Elle était du poids de 83 1/2 carats et de
la plus belle eau. Après la taille ce diamant pesait en-
core 46 1/2 carats et fut vendu t 25,000 à lord Dudley,
qui l’offrit à sa jeune femme.
Vers la fin de 1869, lorsqu’il fut de toute évidence
qu’un diamant de cette valeur avai été trouvé dans les
environs du fleuve Orange, une foule de diggers s'ache-
minèrent vers cette contrée. Il est intéressant de con-
stater en passaut que, malgré que les premières trou-
vailles aient été faites dans le district de Hope Town,
aucun gisement n'a été, dans la suite, découvert dans
ce district, au Sud du fleuve.
Les chercheurs, dont le nombre, malgré les difficul-
tés du voyage, s’éleva à 5000 au bout ae trois mois,
•'eparpillèrent le long de la Vaal River, depuis son
confluent arec l’Orange jusqu’au delà d’Hébron, à plus
de 100 milles de distance.
Une partie des campements se trouvant sur le terri-
toire du Transvaal, le président Pretorius tenta plu-
sieurs fois, mais sans succès, de faire reconnaître son
autorité par les diggers.
Au commeucement de 187», deux centres importants,
Pniel et Klipdritt. en Barkly. qui comptaient ensemble
10,000 diggers, dont un grand nombre d’Américains et
d’Australiens, se réunirent en communauté sous la pré-
sidence d’un nommé Parker, qui organisa une sorte de
force armée, destinée à maintenir Tordre parmi cette
collectivité d'aventuriers.
Du reste, la grande distance qui séparait les gisements
de la côte empêchait jusqu’à un certain point l’envahis-
sement des campements par les gens sans ressources.
En effet le voyage, qui était de 650 milles (210 lieues)
de Cape Town et de 500 milles (161 lieues) de Port Elisa-
beth. était à la fois long, coûteux et difficile. Il sVffee-
tuait «n chariots sans ressorts, traînés par io à 16 bœufs,
par des routes à peine tracées, à travers tous les
obstacles imaginables : montagnes, rivières, ravins,
mar ais, p ntes abruptes, déserts arides, etc. Le voyage
de Cape Town à la Vaal River durait six semaines et
coûtait 150 de transport far personne.
Vers ia fin de J87o, le gouverneur Campbell se rendit
du Cap aux champs de diamants et annexa Klipdnft-
Barkly à la Colonie, Pniei. qui se trouvait sur Tautre
rive du Vaal, lut laissé â l’Etat d’Orange.
L’importance du résultat des recherches dans les allu-
vions de la rivière ne fut pas tout d’abord propor-
tionnée à l’affluence des chercheurs. Aussi lorsque la
nouvelle se répandit en décembre 1870, qu’on avait
découvert des diamants à environ II lieues du fleuve,
au S.-E. de Pniel. beaucoup de mineurs abandonnèrent
les terrai us d’ailuvion pour se diriger versies nouveaux
gisements.
C’est encore le hasard qui avait occasionné cette dé-
couverte : un Anglais se trouvant à la ferme de Du
Toit’s Pan, appartenant à un nommé Van Wijk, et ayant
arraché une plante bulbeuse dans l’intention d’en em-
porter seulement la fleur, remarqua dans les racines un
caillou brillant qui se trouva être un diamant de 40
carats, d’une valeur de £ 80n.
Van Wijk vendit sa ferme de 65 0 acres, sur rempla-
cement de laquelle se trouve aujourd’hui la ville de
Kimberley, à une société qui se forma sous le nom de
South African Exploration Company.
Quelques mois plus tord, en mars 1871. on trouva des
diamants à la ferme Bukfontein, d’une étendue de 9000
acres et située à un quart de lieue à l’ouest de Du Toit’s
Pan. Le propriétaire ia vendit aussitôt à la Hope Town
Diamond Company,
Presqu’en même temps des diamants furent égale-
ment trouvés à la ferme De Beer, à 3/4 de lieue au Nord,
et, au mois de juillet de la même année, en déplaçant
un acacia à la ferme Vooruitzicht, appartenant au meme
De Beer, on trouva des diamants dans les racines, et
cette ternie de 17,000 acres, située â un quart de lieu à
l’Ouest de la précédente, fût achetée par une compagnie
pour la somme de £ 6500.
L’on distingua les deux fermes sous les noms de Old
De B«er. et de De Beer New Bush, que l’on appela aussi
Colesberg Kopje, et qui devint la plus riche mine dedia-
mants du monde.
Ces diverses fermes, auparavant improductives, vu la
sécheresse du sol, et, dont les propriétaires ne pouvaient
se débarrasser, enrichirent d’aboid ceux-ci, comme elle
devaient enrichir ensuite les compagnies qui eurent ie
bon esprit de les acquérir.
Celles-ci divisèrent les terrains diamantifères en
claims d’une étendne de 31 pieds de côté, soit 86”50
carrés de superficie, pour le droit d’exploitation de
chacun desquels on payait. lO shellings par mois et par
digger. Tout d’abord le Gouvernement de l’Etat
d’Orange réclama 50 0/G du montant de ces licences, de
même qne le Comité sanitaire et de police en exigea
10 0/0. Out e de nombreuses contestations particu-
lières relatives à la propriété des mines, un conflit
politique éclata entre le Gouvernement de l’Orange,
qui réclamait le district minier, et le Gouvernement
britannique, qui prétendait qu’il taisait partie du
Griqualaud West indépendant.
[Le suite d demain).
Chronique des Expositions.
Exposition internationale d’appareils
de meunerie et de boulangerie & Milan.
Mai juin 1887.
Une exposition internationale d’appareils pour la
meunerie, la boulangerie et les industries qui s’y rap-
portent aara lieu à Milan, depuis les premiers jours de
mai jusque fin juin 18*7.
Les demande» d’admission doivent être adressées.
Des formules d’inscriptions et des exemplaires de la
classification peeveut être réclamés à la direction de
l’industrie, rue Latérale, n» l, à Bruxelles.
Commerce, marine, finances, etc
La choléra au Chili. — Nous recevons à ce
sujet la communication suivante de M. le consul du
Chili à Anvers :
Anvers, 12 janvier 1887.
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire part de la communication
suivante que j’ai reçue de Monsieur le ministre du
Chili à Paris :
• Me référant aux télégrammes publiés par I» presse
» européenne, annonçant l’apparition du Choiera au
» Chili,je m’empresse de vouscommnniquer la dépêche
• suivante que je viens de recevoir de M. le ministre
» des affaires étrangères du Chili :
« Choléra seultmen t en Aconcagua prêt des Cor-
* dilliéres. »
Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma par-
faite considération.
Le consul du Chili,
VICTOR LYNEN.
Conseil comm anal d’Envers,
Séance du samedi i S janvier, à S h. f/î de Vaprès-midi,
Publicité.
1. Ecole industrielle Année scolaire 1885-86. Rapport;
2. Abattoir. Etablissements frigorifiques. location de
locaux. Transfert.
3. Eglise N.-D. Travauxi.de restauration.
Postes. — Avis.
Le départ du steamer Nederland, de la ligne
directe (f Anvers à New-York, est fixé au 15 janvier
à 6 h. 30 du matin".
La dernière levée de la botte au bureau centrai,
Place Verte, aura lieu a 5 h. 55 du matin.
NOUVELLES ETRANGERES.
ALLEMAGNE
Le «eptennat militaire au Reichstag.
[Correspondance particulière du Prbcursrcr)
Berlin, 11 janvier.
À Tordre dn jour du Reichstag figurait aujourd’hui
la discussion en deuxième lecture du projet, de loi
I militaire.
Longtemps avant l’ouverturede la séance, toutes les
tribunes étaient bondées Les membres du Reichstag
étaient présents en très-grand nombre, et une agi-
tation visible régnait dans ia salle. A la table du
Conseil fédéral, se trouvaient emr’autres, MM.
Bronsart von Scheliendorff, von BöDicher, Dr. Ja-
cobi, Dr von Gossler, von Hanisch, von Xylander et
de nombreux commissaires.
Ou connai’. ie projet de loi du gouvernement, ainsi
que les conclusions de la commission. Divers mem-
bres proposent des amendements et résolutions d’im-
portance secoudaire.
Le Dr. Buhl a commencé par faire son rapport sur
les pétitions arrivées au bureau. Jusqu’hier soir, 7
pétitions hostiles au projet de loi avaient été reçues ;
ces pétitions émanent de sociétés qui s’élèvent
contre une augmentation des charges militaires in-
compatible, à leur avis, avec la situation écono-
mique du pays. Par contre, on a reçu 798 pétitions
avec 119,574 signatures, demandant l’acceptation
aussi prompte que possible des propositions gouver
nementales. Parmi ces pétitions il y en a 588 avec
52,000 signatures qui viennent de Wurtemberg.
Beaucoup d’autres ont été envoyées du Royaume éi
de la province de Saxe. Ce sont surtout les villes de
Pfoi’zheim, Chemnitz, Bochum, Erfurt, Halle et
Magdebourg qufout fait preuve de zèle. D autres pé-
titions, enfin, émanent de diverses sociétés repré
sentant les divers partis. On a reçu aussi des
pétitions qui proi esten t con ire l’exempt ion éventuelle
a étudiants en théologie du service militaire.
Le comte de Moltke prena la parole en premier
lieu.
» Personne, dit-il, ne se fait illusion sur la gra-
vité des circonstances que nous traversons. Toutes
les grandes puissances européennes prennent des
mesures actives pour faire face aux incertitudes de
l’atenir. Tout le monde se demande ‘. aurons-nous
la .guerre? Je crois, Messieurs, que personne ne
voüdrait assumer la responsabilité de jeter le bran-
don parmi les matières inflammables accumulées
dans tous les pays. Le3 gouvernements forts sont
une garantie pour la paix. Mais les passions popu-
laires, l’ambition des chets de parti, l’opinion
publique induite en erreur par la parole et
l’écrit, tous ces éléments, Messieurs, peuvent
devenir plus forts que la volon'édes gouvernants;
nous avons vu des intérê's de Bourse allumer la
guerre. Or si, dans cette tension politique, il est un
État à même de travailler pour le maintien delà
paix, c’est l’Allemagne, qui n’est pas directement
intéressée dans les questions qui agitent les autres
puissances ; l’Allemagne qui a montré depuis l’exis-
tence de l’Empire, qu’elle ne veut attaquer aucun de
ses voisins, tant qu’elle n’y sera forcée. Mais, Mes-
sieurs, pour bien s’acquitter de ce rôle difficile,
peut-être ingrat, de médiateur, l’Allemagne doit è’re
forte et préparée à la guerre. (Bravo ! à droite). Si
après cela nous sommes malgré nous impliqués dans
une guerre, nous aurons aussi les moyens Je la con-
duire. Si, au contraire, la demande du gouvernement
est rejette. Messieurs, je crois que la guerre ne
pourra être évitée. (Hort, hort, à dreite).
» Il est consolant de constater, et ce fait ne man-
quera pas son effet au dehors, qu’aucun des grands
partis de la Chambre ne voudrait, après un examen
consciencieux,refuseraugouvernemerttles ressources
nécessaires â la défense du pays. S<-<ile la durée de
l’affectation nous divise assez notablement. A ce su-
jet, Messieurs, je rappellerai une1 fois de plus que
l’armée ne peut jamais être un provisoire. (Très
juste ! à droite.) L’armée est la première des insti-
tutions dans tout pays ; car elfe seule rend possible
l’existence de toutes les autres institutions. (Trés
bien à droite.) Les affectations à courte échéance.que
ce soit pour un, deux ou trois ans, ne nous aident en
rien. La base de toute organisation militaire sérieuse
repose sur la durée et la stabilité ; de nouveaux ca-
dres ne portent leurs effets qu’après une série d’an-
nées. Messieurs, je.crois, j’ose dire que les yeux de
l’Europe sont dirigés surcette assemblée.(Très juste!
à droite). Je m’adresse à votre patriotisme, quand
je vous prie d’adopter le projet du gouvernement
: dans son intégrité.
| Prouvez au monde que le peuple et le gouveme-
i ment sont, unis et que v^us êtes prê's à tour sacrifice
: pour assurer l’avenir de la patrie. (Yffs applaudisse-
ments à droite).
j Freiiierr von Stauffenberg. Je suis certaine-
ment d’accord avec le très honoré préopinaat, lors-
qu il dit que nous accorderons sans hésitation ce
qu après un examen consciencieux, nous considére-
rons comme nécessaire à la défense de la patrie
allemande. Ni dans la Chambre, ni dans la commis-
sion, nous ne nous sommes un seul instant écartés
de ce point de vue. ün ne peut mieux dire que M.
Richter ne l’a dit dans la première discussion, que
“ nous sommes d’accord en principe ; ie doute ne
plane que sur des points relativement peu nombreux,
et nous avons abordé cette discussion avec la volonté
sérieuse de donner à la patrie ce qu’exigent ses inté-
rêts Mais nous n’avons pas oublié l’examen sérieux
que nous imposent l'importance et la responsabilité
du vote qu on nous demande.
Malgré l'examen minutieux fait en commission,
une certaine incertitude planera toujours sur lea
chiffres qui, dans cette question, constituent un élé-
ment très-encombrant. Il est d’ailleurs impossible de
décider jusqu à quel point un chiffre, donné pour la
France, aurait la même valeur qu’un chiffre corres-
pondant donné pour la Russie ou pour l’Allemagne
Qu’il suffise de dire que les puissances européennes
se trouvent actuellement dans une certaine per-
plexité au sujet de leurs armements respectifs. De
part et d’autre on compte les hommes, les compa-
gnies, les bataillons ; toute augmentation d’un côté
en entraîne une de Tautre, de sorte qu’on se trouvera
à la fin devant un état de choses insupportable Or
les paroles de l’honorable préopinant, lors de la pre-
mière discussion, me permettent de croire que cette
situation peut jusqu’à un certain point se produire.
C’èstcontre cette perspective qu’il faut réagir dans la
mesure du possible. Quant au côté politique de la
question, il m'est absolument impossible de le traiter
avant d’avoir entendu les paroles du prince de Bis-
marck.
L’orateur dit encore en substance qu’il ne s'agit
pas, dans le projet gouvernemental, de repousser un
danger de guerre actuel, car dans ce cas la propo-
sition prendrait un tout, autre caractère, il s’agit
d’une organisation permanente, prise en présence
d’une situation qui d'ici à demain ne peut pas
changer. Il entre dans l’examen détaillé des propo-
sitions faites et conclut à l’adoption d'un triennat,
f comme moyen-terme entre le terme d’un an, qui
■ avait été préconisé tout d’abord, et le septennat pro-
posé par le gouvernement. Le terme de trois ans ne
pourrait pas être considéré comme une situation
provisoire.
Le prince de Bismarck. Les gouvernements fédé-
rés ont, par le projet qui vous est soumis, exprimé
la conviction que les moyens de défense de l’empire
ne donnent pas au peuple allemand la garantie de
sécurité à laquelle il a un droit irréfragable, cette
conviction des gouvernements fédérés, corroborée
par l’avis de toutes les autorités militaires de l’Alle-
magne, dont la compétence est reconnue dans l’Eu-
rope entière , à 1 exception du Reichstag alle-
mand (grande hilarité), où l’opinion de ces au-
torités militaires est à chaque instant combattue
rir MM. Richter. Windthorst et Grillenberger (Oho I
gauche) Si je me trompe, les avis que j’ai lus à ce
sujet sont faux. J’hésite en effet à croire que ces
Messieurs iraient jusqu’à mettre, dans des questions
militaires, leur propre jugement au-dessus de celui
du maréchal de Moltke que nous voyon# ici devant
nous, au-dessus de celui d’un empereur qui a l’expé-
rience de la guerre, au-dessus de celui de tous les
états-majors allemands Ils doivent donc avoir
d’autres motifs pour combattre le projet.
* On nous a reproché dans ia presse de n'avoir en
vue que la réussite de nouveaux projets d’impôts de
20 à 30 millions de marks, dette idée est tellement
absurde qu'elle ne vaut pas la peine qu'on s’y arrête.
Quant à la valeur morale de ces insinuations, elle
équivaut à peu près à celle qu’aurait de notre côté
l’assertion que l’opposition à notre projet ne procède
que du désir de voir l’Allemagne échouer dans une
prochaine guerre. (Approbations à droite. Vifs oho I
à gauche).
La politique suivie par l’Allemagne depuis 16 ans
prouve l’imanité de l'accusation que notre projet pro-
céderait d’un esprit de conquête ou d’immixtion, dans
les affaires des autres puissances. Notre Empereur
s’est vu,il est vrai, dans la nécessité de soutenir deux
grandes guerres mais ces guerres nous ont été im-
posées comme le résultat historique inévitable de
siècles passés Vous ne contesterez pas le fait que le
nœud gordien qui étreignait le droit national de
l'Allemagne, le droit de vivre et de respirer comme
grande nation, pouvait dans les deux cas être résolu
autrement que par l’épée, (Très-juste !) et que la
guerre française aussi n était que le complé-
ment des luttes par lesquelles le rétablissement
de l’unité allemande et la rie nationale pouvaient
être obtenus et assurés Nous n’avons pas d’envies
guerrières, nous appartenons à ces Etats que
Metternich appelait un jour « saturés «. Jetez un
regard — je le dis pour l’étranger comme pour le
■Reichstag — sur l'activité pacifique de la politique
impériale. Pendant les seize dernières années, après
la paix de Francfort, notre premier besoin a été de
conserver aussi longtemps que possible ia paix et. de
la mettre à profit, afin de consolider l'empire. Nous
avons réussi, non sans avoir eu à remonter de forts
courants opposés, à maintenir la paix pendant 16 ans.
Nous avons pris à tâche de nous concilier dans la
mesure du possible des Etatsaveclesquels nous avons
fait la guerre Avec l’Autriche cela nous a mmplô'e-
inent réussi. Ce but, ce besoin dominait déjà les né-
gociations de paix de Nicolsburg en 1866, et depuis
lors nous n’avons pas ralenti un instant nos efforts
pour refaire la concorde avec l’Autriche. L’appui
que nous n'y avions qu’en apparence, je puis dire au-
jourd’hui que nous le possédons eu réalité. (Vifs
Mais nous nous sommes rappelés aussi que l’amitié
des trois grandes puissances orientales de l’Europe,
quoiqu’elle ait eu mainte conséquence pénible pour
1 opinion publique des autres Etats, n’en a pas moins
donné plus de 30 ans de paix et de prospérité à l’Eu-
rope. J’ignore si nous parviendrons a réaliser une
nouvelle ère de paix de trente aDS; nos efforts dans
ce but sont sincères. Mais avant tout il nous faut
pour cela une armée forte, une armée qui soit assez
forte pour assurer notre propre indépendance sans
le secours d'aucun allié. (Très bien !)
Notre amitié avec la Russie n'a pas été interrom-
pue un instant pendant l’époque de nos guerres et
est aujourd'hui » élevée au-dessus de tout doute ».
(Hörtïhört!) Nous n’attendons de la Russie ni une
attaque, ni une politique hostile. Ce n’est pas nous,
certainement, qui commencerons la guérre avec la
Russie.
En préparant le projet de foi qui nous occupe,
nous n'avons pas songé à une coalition entre la
France et la Russie. Tous les arguments de ce genre
nous ontété imputés à tort.
La presse qui a combattu ce projet a fait tous
les efforts possibles pour nous entraîner dans une
guerre avec la Russie pour la Bulgarie.
Je me serais accusé de haute trahison si je
m’étais arrêté un instant seulement à de pareilles
billevesées.
Il nous est complètement indifferent qui règne
en Bulgarie.Les bonnes relations avec la Russie nous
importent plus que celles avec la Bulgarie. Notre
mission est de conserver les bons rapporto entre les
puissances C’est là une mission difficile.
Nous ne voulons pas laisser compromettre ces
bons rapports par des attaques dans les journaux ou
dans le Parlement. Le maintien des bons rapports
| actuels avec la France est plus difficile, parce que
i le passé n’est pasencore oublié dans ce pays.
] Quant à savoir pourquoi on n’a pas attendu la fin
du septennat actuel, M. de Bismarck fait observer
| que le gouvernement a acquis la conviction que la
; garde actuelle desfrontières exige des améliorations.
: Il «st possible que daas d’autres pays, surtout es
t |