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1854. — i\° 168. ANVERS, Mercredi 14 Juin. i)ix:-Aeuviêttie Aiiaèe-
LE PRÉCURSEUR
m, ’ J. S.. DÉPARTS D'ANVERS . Pour Malinea et Rruielles, 46 18, 7-!8
'jflBÎBlD Uo IBt. 9_40 Expres, tl-1», 8 80 B., 4-30, 7-30, 9 B. —Term. et Gand,
0-13 9-0) B: t 80 B., 4-30, 7-30. — Alost, 0 15, 9-40 if., 4-30. — Bruges, (latende.
(’omtrai, Mouacron, Tournai et Lille, 0-15 9 40 8’.,2-50 8.,4-30. — Calais, fi-15,
(-40 8’ 2-50 8'., 4-50. — Louvain, 6-15 8’., 7-15,11-15,‘4-30, 7-30,9 E. — Tirlemont,
15 E. 7.15,9-10 8., 11-15,2 50, 8., 4 30.7-30,9 8.-Landen, St-Trond et Hasselt,
15 11-15, 4-30. — Liège, 6 15 8., 7-15, 9-40 B., 11-15, 2-50 8., 4-30, 9 8. — Ver-
ers 6 15 E.. 7-15,9-40 8., 2-50 8., 4-30,9 8.— Ail-la-Chapelle, 6-15 8., 9-40
li
7
riers,
E2-50 E., 5, 9 E. — Cologne,.G-15 E., 9-40 E., 2 50 E., 9 E.
n„,TO \TT„nn . D’Anvers par Beveren, St-Nicolas, Lukeren et Gand, 6 30,9, H,
rayS 08 WaBS . 2-30,5,7. — De Gand, 6-20, 9 40,11, 3 lo, 4-50, 6-50.___________
Journal Politique, Commercial, Maritime et Littéraire.
Paix— lilberlé. — Progrès.
mb—aj—âülMiaiMMi—a—^—g——
14 Juin.
BULLETIN POLITIQUE.
Le Moniteur français a reçu, dit une dépêche adressée à \'Indé-
pendance, une correspondance de Vienne du 13 juin, où il est dit
que l’Autriche se félicite du résultat de l’entrevue de Teltschen.
La Prusse et l’Autriche sont d’accord pour répondre aux objec-
tions de la Conférence de Bamberg, et lever les difficultés que ces
objections suscitent.
Le Moniteur dit, en outre, avoir reçu la confirmation du départ
du colonel Manteuffel de Berlin pour Saint-Pétersbourg, où il va
porter la dépêche du gouvernement prussien qui appuie la somma
lion adressée par l’Autriche à la Russie d’évacuer les principautés.
La Correspondance prussienne, dans le numéro de lundi, s’oc-
cupe du résu liât des conférences de Bamberg.
La feuille semi-officielle ne voit que deux alternatives. Ou bien
les gouvernements-allemands rendront efficace la coopération de
la Diète germanique par leur adhésion sans réserve à l’alliance
austro-prusienue, ou bien la Prusse et l’Autriche s’uniront simple-
ment aux membresde la confédération qui ont accepié avec con-
fiance les propositions des deux grandes puissances.
La Gazette de Trieste dit que le délai péremptoire que l’Autriche
i fixé à la Russie pour l’évacuation des principautés est, dit-on,
de JO jours et sera par conséquent écoulé !i la fin de juillet. L'Au-
triche promettrait, dans le cas d’une réponse saiisfesante, d’agir
auprès des puissances occidentales d? concert avec la Prusse pour
les déteiminer à retirer les troupes auxiliaires dans un délai éga-
lemeut fixé et à lever le blocus des ports russes. Les principautés
seraient replacées ensuite dans leur état antérieur. Un congiès
réunirait les grandes puissances dans une ville neutre et un nou-
veau traité serait conclu entre la Russie et la Porte sous la garan-
tie des grandes puissances européennes. — Nous ne savons,ajoute
la Gazelle de Trieste, si ces renseignements sont exacts; mais il
est certain que l’on conserve peu d’espoir de recevoir une réponse
saiisfesante à la dernière note et qu’on ne se cache pas les difficul-
tés qui s’opposent pour !e moment à un arrangement satisfaisant.
Les derniers rapports russes des bords du Danube vont jus-
qu'au 27 mai. Ils annoncent la continuation des travaux du siège,
principalement dirigés contre le fort Abdul Medschid, l’occupaiion
de Turlukai et la retraite des Turcs sur Rulschuk et Choumla.
De nouvelles levées de recrues se piépareut en Russie.
Une lettre d’Erzeroum du li mai annonce que la cour de Téhé-
ran venait de décider qu’un corps d’observation serait envoyé
sur la frontière de l’empire. Le point de concentration adopté pour
ces troupes est Aderberdschan. Eiles seront placées sous le com-
mandement du général Azis-Khan, un des hommes de guerre les
plus distingués de la Perse et lesplus opposés à la Russie.
Une correspondance particulière de Malte du 8 au soir, annonce
que la corvette de la marine autrichienne Artemisia, avait mouillé
dans le port, venant d’Archipel, et en dernier lieu du Pirée. Il
résulte des rapports de la corvette que le nombre des pirates
avait diminué d’une manière sensible et qu’ils ne devaient plus
inspirer aucune crainte an commerce maritime.
Une dépêche télégraphique adressée à Vienne par le consul au-
trichien à Odessa, annonce que le capitaine Giffard, du Tiger, est
mort le lr juin. Il devait être inhumé, le 2, avec les honneurs mi-
litaires. Après son enterrement, l’équipage prisonnier devait être
envoyé à Risau, et les officiers à Moscou, à l’exception du premier
lieutenant, mandé à'Sl-Pétersbourg par l’empereur Nicolas.
Une lettre deKiel, du 6, annonce que la frégate la Virginie ve-
nait de quitter le mouillage pour rallier le pavillon de M. le vice-
amiral Parseval-Deschênes.
Les bruits de complot circulent de nouveau kjMadrid. Voici ce
que nous trouvons à ce sujet dans la correspondance de Madrid du
8juin:« La journée s’est bien passée et Madrid est parfaitement
tranquille, maigre les urui s au, manu qu’on répand depuis deux
jours. On dit maintenant que le soulèvement qui devait avoir lieu
aujourd’hui est reporté à huitaine. On parle d arrestations qui
auraient été faites la nuit dernière parmi les officiers delà garnison.
Ces bruits répandus par la malveillance sont complètement faux.»
Dépêche télégraphique.
Londres, i A juin au matin.
Consolidés 91 Ij8, Espagnols 19 1(4.
Elections.
Nous n’aurons pas besoin de dire que le résultat des
élections nous afflige et nous désole.
Un autre jour nous ferons ressortir quelles seront les con-
séquences fatales et malheureusement inévitables de cette
triste journée, pour les intérêts du commerce et de l’indus-
trie, pour les intérêts du travail et de la bourgeoisie.
Aujourd’hui nous nous bornerons à bien indiquer le ca-
ractère et la raison du douloureux échec que notre opinion
a éprouvé.
Ce caractère, cette raison, vont résulter des chiffres
fournis par l’urne électorale :
Le nombre total des électeurs qui ont pris part au vote
était de 4,636, dont3,367 électeurs appartenant à la ville et
1,269 appartenant à la campagne
La majorité absolue pour la ville était ainsi de 1,684 voix;
la majorité absolue pour la campagne de 63o voix.
Eh bien ! aucun des candidats cléricaux n’a obtenu la ma-
jorité dans la ville; voici les suffrages accordés à chacun
d’eux, en ville ;
MM. le baron Osy . . . 1326 voix.
Ed. Cogels. ... 1483 »
Th. DeCock. . . 1342 »
A. Délia Faille . . 1321 »
E. Geelhand . . . 1284 »
Les candidats libéraux, par contre, obtinrent, dans les
divers bureaux de la ville , savoir :
MM. Fr. Loos .... 2073 voix.
L. Veydt .... 2037 »
Ch. Kogier . . . 1947 »
C. David .... 1853 »
Cateaux-Wattel . . 1833 »
Dans les campagnes, c’est naturellement le contraire qui
eut lieu : sur 1269 votants, notre opinion n’en obtient que,
savoir : MM. Loos 376, Veydt 363, Rogier 346, David 325
et Cateaux-Wattel 318, alors que le candidat clérical le
moins favorisé en eut 903.
Ce sont donc les électeurs des campagnes qui ont donné
une majorité à MM. Osy, Cogels et Délia Faille.
La métropole commerciale de Ja Belgique,Anvers, la ville
d'affaires par excellence, Anvers, la cité industrieuse, repré-
sentée par les délégués des villages !
La grande majorité des électeurs de la ville désigne
les hommes les plus capables de défendre leurs in-
térêts avec intelligence et avec fruit ; ils expriment nette-
ment, formellement leur avis ; l’élément campagnard, cet
élément aveugle qui obéit à l’impulsion avec la môme doci-
lité que la machine obéit au moteur, cet élément là dérange,
détruit tout, et les grands intérêts d’Anvers sont méconnus
et foulés aux pieds.
Nos adversaires expliqueront le résultat des élections à
leur manière ; nous disons, nous, et nous le disons bien
haut : 31. Cogels, vous ne représentez pas les intérêts com-
merciaux au Sénat ; M. Osy, vous qui vous vantiez naguère
d’être l’élu de toutes les classes de la société, 31. Deilafaille,
vous ne représentez pas à la Chambre, les intérêts du com-
merce, de l’industrie, les intérêts du travail et de la bour-
geoisie, vous êtes les Seigneurs envoyés au Parlement par
des vassaux d’un nouveau genre, qui sont venus vous payer
hier la corvée électorale.
Comme nous l’avons dit, nous examinerons un autre jour,
quel sera le sort du commerce, de l’industrie, quel sera le
sort des grands intérêts anversots dans cette situation
étrange de notre députation.
Et maintenant, un mot pour les hommes honorables con-
damnés hier par les campagnards : Nous nous eu voudrions
de dire une parole qui put ressembler à une plainte en ce
qui concerne M. Rogier. Ce n’est pas M. Rogier qui a été
frappé hier; c’est Anvers, c’est notre ville, c’est nous qu’on
a frappés; malheureuse cité qu’on a arrêtée dans l’accom-
plissement d’un devoir sacré de reconnaissance, c’est vous,
c’est vous seule que nous plaignons du fond du cœur. Le
jour viendra, et plût à Dieu qu’il fut éloigné, oti vous vous
repentirez amèrement de la déplorable issue de la lutte
d’hie.. 11 est des injustices et des iniquités qu’il suffit d’in-
diquer pour le.1* flétrir. L’élimination de M. Rogier est une
de ces injustices, une de ces iniquités; tout le rouge de la
honle ne suffira pas pour couvrir la faute commise.
MM. David et Cateaux ont obtenu de leurs concitoyens,
de ceux qui les connaissent et qui apprécient leur mérite
et leurs qualités, un témoignage si flatteur de sympathie
que pour eux personnellement, il n’y a point d’échec. M.
Cateaux-Wattel a été sujet à bien des attaques, on a dirigé
contielui tant de malveillanceet tantdecalomnies; eh bien!
le public qui voit, qui lit, qui sent,l’a vengé de ces attaques ;
s’il a élé écarté, c’est par le public qui ne voit, qui ne lit,
qui ne sent pas, mais qui marche sur l’ordre du maître.
M. David,contre lequel, dans la polémique violente engagée
à cause des élections, aucune attaque n’a pu être formulée;
dont la carrière commerciale si honorable, dont la vie de
labeur si bien remplie ont été livrés à l’appréciation de tous,
M. David a obtenu, dans la ville, une majorité qui doit lui
dire combien les sympathies publiques lui sont acquises,
combien sa vie, combien sa carrière sont honorées par ceux
qui connaissent cette vie et cette carrière.
Eh bien, des échecs subis dans ces conditions ne sont
pas des échecs pour les candidats qui en sont frappés ; ces
échecs valent les triomphes de leurs concurrents et on se
montre le front très haut devant ses concitoyens, quand on
en a reçu les témoignages d’estime, d’affection, d’attache-
ment que MM. Cateaux et David ont obtenus hier des élec-
teurs de la ville.
Il y a un échec, un seul véritable, un seul douloureux,
c’est celui dont les campagnards ont frappé la ville d’An-
vers, au risque de compromettre dans l’avenir nos intérêts
les plus féconds.
Que nos adversaires se réjouissent de ce résultat ; chacun
comprend sa mission à sa façon ; ia nôtre ne consiste pas à
applaudir aux actes qui doivent exercer sur notre avenir une
influence ruineuse.
Nous le disons en toute franchise, la journée du 13 juin
est une journée fatale pour Anvers.
--- ■— m iilKJBfltWkV'il'CijgtgMMnJ»»*"»»» —-- - -
Elections, — Résultats.
RALLOTTAGE I) ANVERS.
BUREAU.
r
c)o
4'
? 3'
6*
f 7e
r
8e
pi 9e
B \ 'V
y ( Hc
Total.
VOTANTS.
446
Mit)
420
410
392
403
574
360
383
350
383
4311
ROGIER.
224
235
200
214
242
212
239
245 :
157
85
74
2145
DELIA FAILLE,
221
153
220
196
150
179
115
H7_
226
267
309
2133
En conséquence M. Alph. Délia Faille est proclamé
Député.
«Autres. — Nombre des votants, 1,343 ; majorité absolue, 671
M. de Dereeval a obtenu 1,170 voix; M. de Brouwer de Hogendorp
846 el M. Vandenbranden de Reelh 818.
turnhout. — MM. le comte de VéroJe-Westerloo et Coomans
sont réélus.
Bruxelles. — Voici le résultat officiel tel qu’il a été proclamé
à 3 heures par M. le président du bureau principal, dans lasalle
Gothique de l'Hôtel de ville :
Nombre des volants, 3,979 ; majorité absolue, 2,990. MM. Ch. de
Brouckere, 4,887 ; de Sleenhaull, 4,968 ; Alb. üubus, 4.780 ; Orls,
5,548; Verhaegeu, 3,529; Thiéfry, 3,080; Prévinaire, 3,009; Goblet,
3,001.
En conséquence, ces candidats ayant obtenu la majorité abso-
lue, sont proclamés membres de la chambre des représentants.
Les candidats qui suivent les élus, sont :
MM. de Gronckel, 2.684 ; Anspach, 2,315 ; Bartels, 2,194 ; Rous-
sel, 2,095 ; üindal, 2,071 ; Delaet, 1,873 ; Domis, 1,824 ; d’Oulire-
nionl, 2,212.
Il y a donc eu un scrutin de ballottage entre MM. Anspach et de
Gronckel.
Les opérations du ballottage, commencées à cinq heures et de-
mie du soir, out été terminées apiôs huit heures.
Le nombre des volants a été de 4,112 ; i! y a eu 43 bulletins
nuis reste 4,079 : majorité absolue, 2,040.
M. Anspach a obtenu 2,373 suffrages et a été proclamé membre
de ia Chambre des Représentants
M. de Gronckel a réuni 1,707 voix.
LOUVAIN. — Nombre de votants, 3,290 ; majorité absolue 1648.
Les députés sortants ont élé réélus : MM. de Man d’AUenrode,
par 2,409 voix ; de Lacoste, par 2,534 ; Laudeloos, par 1,976 ; de
Wouters, par 1,947
Après eux MM. de Luesemanset Christiaens, candidats libéraux
ont obtenu : le premier, 1,367 suffrages et le second, 1,273.
nivelles. — MM. Mascart, Tremourotix, Mercier et K. de Mé-
rode, députés sortants, ont été réélus sans opposition.
bruoes. — Les trois députés sortants ont élé élus.
Nombre des votants, 2068; majorité absolue, 1035. — M. Cop-
pieters-T VVallaut, 1295 suffrages; M. Ch. Devaux, 1247; M.Sinaeve,
1138. — Après eux M. F. Roels, candidat clérical, a obtenu 925
voix.
courtrai. — Nombre de votants, 2360; majorité absolue, 1181.
M. Boulez, député sortant 1429 voix; M. de Haerne, député sor
tant, 1412; Taek, candidat clérical, 1105. M. Ernest Vandenpeere-
boom, député libéral sortant, a obtenu seulement 997 suffrages.
M. bran» Vergauwen, a élé élu sénateur par 1533 suffrages.
roulers.— MM. A. Rodenbach et Dumortier, députés sortants,
ont été réélus.
TH1ELT. — MM. De Muelenaere et Le Bailly de Tilkghem, dépu-
tés soi lanls, réélus.
yfiies. — Les trois membres sortants ont été réélus ; ce sont,
comme on sait, MM. Malou, Van Renynghe et Alphonse Van deu
Peereboom.
Sur 2046 électeurs inscrits, il y a eu 1389 votants. M. Alphonse
Van don Peereboom a obtenu 936 voix, M. J, Malou 927 et M. Van
Renynghe, 914.
furnes. — M. Calmeyn a été élu sans opposition en remplace-
ment de M. Clpp, qui ne se préseniait pas.
Il y a à furnes 732 électeurs inscrits ; il s’en est présenté 555
M. Pedro Calmeyn a obienu 528 suffrages.
obtenue. — M. Van (seghetn, député libéral sortant,a été réélu
sans opposition.
Sur 912 élecieurs inscrits il y a eu 656 volants, M. Van Iseghem
a réuni 622 suffrages.
Dix>in>E. — M. de Rreyne, député libéral sortant, a élé réélu.
binant. — MM. de Liedekerke et Thibaut, députés sortants,
ont été réélus.
NASiun. — Nombre des xotants, 2,243; majorité absolue 1,122
MM. Lelièvre; député sortant, 1,812 voix; Moncheur, id., 1,679;
Wasseige, candidat clérical, 1,293 — Après eux, M. Moxhon, dé-
puté 11 burg I sortant, a obtenu 094 suffrages.
pniLirntvtLLE. ~ M. de Baillet-Lalûur est nommé
NEurcHATEAU. — M. Demoor, candidat libéral, a élé élu par
355 suffrages, contre M. Orban , député clérical sortant, qui en a
obtenu seulement 288.
marche. — M. Orban-Francotte, candidat libéral, a été élu
contre M. Jacques, député clérical sortant.
bastogne. — M Lambin, notaire, candidat clérical, l’a em-
porté sur M. d’Hoffschmidt, député libéral sortant.
arlon.— M.Tesch.député sortant, a été réélu sans contestation.
virton. — H Pierre, député sortant, réélu sans opposition.
Statistique électorale.
Les huit premiers bureaux comprenaient les élecieurs intra et
extra-muros de la ville et ceux des communes de Bcrchem et de
Burgerhout. Voici le nombre des voix obtenues dans ces huit bu-
reaux par chacun des concurrents sur lesquels la lutte a porté :
Libéraux. Æ7(jT> Cléricaux.
MM F. Loos..............' 2073 MM. J. J. R. Osy . . . 1526
L. Veydt .... 2057 Cogels...........................1485
Ch. Rogier . . . 1947 - Th. De Cock . . . 1342
C David .... 1853 Délia Faille . . . 1521
Cateaux-Wattel . . 1855 E. Geelhand . . . 1284
Ainsi dans les bureaux de la ville et des faubourgs, M. Osy, can-
didat catholique qui y a obtenu le plus de suffrages, en compte
307 de moins que M Cateaux-Wattel, 421 de moins que M.Ch.Rogier,
531 de moins que M. Veydl, 547 de moins que M. F. Loos. M. Ed.
Cogels en obtient 568 de moins que son concurrent au sénat,M. C.
David.
MM. Osy et Cogeis ne sont élus que grâces au concours des
électeurs des campagnes, votant tous comme un seul homme, par
suite d'influences que lout le monde connaît — Voici les voix ob-
tenues dans les 9», 10* cl 11* buieaux, composés exclusivement
de campagnards :
MM. Osy . . . 947. MM. F. Loos ... 376
943. L. Vevdl. . . 563
926/^r. Ch. Rogier . . 546
Osy . . .
Ed. Cogeis .
Délia Faille. .
E Geelhand .
Th. De Cock.
la campagne
910.u C. David. . . 525
905. Cateaux-Wattel 318
Ainsi la campagne donne à M. Osy une majorité de 571 voix
sur M. F. Loos, de 584 sur M. Veydt, de 601 sur M. Ch. Rogier el
de 629 sur M. Cateaux-Wattel.
M. Cogels obtient dans les bureaux de la campagne une majo-
rité de 618 voix sur son concurrent ail sénat, M. C. David.
On voit par ce relevé comparatif que la liste libérale l’emporte à
une majorité écrasante dans tous les bureaux de la ville et de la
banlieue, malgré l’apathie que l’on peut reprocher à une fraction
du parti libéral. Ce n’est que grâces au contingent du bataillon
des campagnards que nos adversaires remportent la victoire.
Voici maintenant le total des votes obtenus par les candidats
élus au premier tour de scrutin :
POUR LA CHAMBRE.
MM. Vervoorl, porté sur les deux listes. 4198 suffrages.
J. J. R.Osy....................... 2473 »
Fr. Loos.......................... 2449 »
Lt. Veydt......................... 2420 »
Venaient ensuite :
MM.Ch. Rogier......................... 2293 suffrages.
Alp. Délia Faille................. 2247 »
Th. Decock........................ 2245 »
Em. Geelhand.......................2194 »
Caleaux-Wattcl.....................2151 »
TOUR LE SÉNAT.
Elu M. Ed. Cogeis par................. 2428 suffrages.
Son concurrent en obtient .... 2378 »
La staiistique du scrutin de ballotage, qui a donné à M. Alph.
Délia Faille une majorité de 8 voix sur M. Ch. Rogier, donne des
résultats identiques :
M. Rogier obtient dans les huit bureaux de la ville 1829 suffrages,
et dans les 3 bureaux des campagnes 316 »
Total 2145 suffrages.
M. Délia Failleobtientdansles8 bureauxdela ville 1351 suffrages,
et dans les 3 bureaux des campagnes 802 »
Total 2153 suffrages.
Ainsi au scrutin de ballotage encore, la ville donne à M. Ch.
Rogier une majorité de 478 suffrages sur son concurrent,qui n’est
élu par 8 voix de majomé, quegràces à un appoint d’une ma-
jorité de 486 suffrages recueillie dans les bureaux des campagnes.
<830 et 885».
En 1830 M. le baron Osy obtient dans lesbuieaux des électeurs
de la ville, sur 2842 votanls................... 2693 suffrages.
En 1854, sur 3367 volants il n’obtient que. . 1526 »
Eu moins en 1834. . . 1167 suffrages.
En 1850, M. Ch. Rogier obtient en ville. . . 1846 suffrages.
En 1851 ......................................... 1947 »
En plus en 1834 ... 401 suffrages.
Eu ville donc la popularité de M. Rogier augmente en 1854, tan-
dis que celle de M. Osy baisse de 51 0/0. C’est-à-dire qu’en 1850 M.
Osy obtient 96 0/0 des suffrages de la ville et qu’en 1834 cette pro-
portion tombe à 45 0/0. — Voilà le verdict des électeurs de la ville
sur la conduite parlementaire de M. Osy, c’est à-dire des électeurs
qui ont pour eux l’intelligence et l’usage du Iibre-arbitre.
L’avis suivant a été publié le4 de ce mois par le ministère
des affaires étrangères à Copenhague ;
« Il résulte d’une communication officielle en date du 5 de ce
mois, reçue par le ministère des affaires éirangères, que le com-
mandant en chef do la flotte anglaise dans la Baltique a informé
l’envoyé de la Grande-Bretagne près cette cour que tous les ports
russes de la Baltique, du golfe de Bothnie et du golfe de Finlande
étant bloqués, les navires qui chercheraient à rompre ce blocus
seront amenés. »
» Ce qui précède est porté à la connaissance du public.
» Ministère des aff'aiies étrangères, ie 4 juin 1834. » {Moniteur.)
Nouvelles de la guerre.
La Gazette de Cologne publie la dépêche suivante .-
« Vienne, 13 juin.
» La Correspondance autrichienne qui vient de paraître consi-
dère l’entrevue de l’empereur et du roi de Prusse comme une
preuve rassurante de l’entente cordiale qui règne ontie les deux
monarques. Le motif de l’entrevue, dit-elle, est la situation criti-
que de l’Europe, mais surtout les intéiéts allemands, l’exécution
du traité du 20 avril dans toutes les éventualités et la régularisa-
tion des rapports avec les puiss.nces allemandes.
» On a reçu aujourd'hui la nouvelle que le commandant de
Silistria, Mussa Pacha, aurait été tué par un boulet de canon.
Kircklisk Pacha l’aurait remplacé dans !é commandement de la
forteresse.
Les journaux anglais publient les dépêches suivantes :
» Bostock, le 5 juin,.
» Les Anglais ont reparu devant Libau et ont prédis navires
mouillés dans le port qu’ils considèrent comme étant de bonne
prise.
» Archangel, le 27 mai.
» La glace du fleuve s’est rompue le 12 mai et deux navires
ont pu rentrer dans notre port. »
(< Varna, 26 mai, midi.
» Les quais et les rues sont couverts de troupes françaises ci
surtout de zouaves, Ils sont arrivés par le Cacique, à 2 heures du
matin. — Ce sont des troupes de l’armée d’Afrique. De l'autre cô:é
du port, cent soldats anglais du corps des sapeurs et mineurs,
ont aussi débarqué. Quelques bataillons anglais sont encore à
bord dés navires et débarqueront demain. »
Vienne, mardi.
Nous venons de recevoir des nouvelles do Bucliarest, sous la.
date du 10 juin. Elles annoncent que le général prince Paskicwitch
serait tombé gravement malade.
Si'Uirte continuait à résister courageusement'
Jassyallait recevoir des fortifications considérables. -Si
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Trieste, mardi.
La poste vient de nous apporter des nouvelles d’Athènes, sous
la date du 4 juin. Elles annoncent que les rapports diplomatiques
avec les puissantes occidentales ont été rétablis.
Un corps d’Albanais méditerait une incursion en Grèce.
Suli et Lacca out fait leur soumission.
On lit dans la Patrie :
On sait qu’à la suite de la dernière visite faite à Cronsladt par
l’empereur de Russie, accompagné du grand-duc Constantin, vi-
site qui n’a pas paru satisfaisante, plusieurs généraux et officiers
supérieurs sont tombés en disgrâce et ont élé envoyés à l’armée
du Caucase. Un ordre du jour récent pourvoit à leur remplace-
ment et change les commandans d’un grand nombre de places
dans la Finlande, principalement dans les gouvernemens de
Viborg, deTavaslchus, de Kuopio et d’Uleaborg.
Ces mesures sont attribuées à la situation dans laquelle sc
trouve le pays, qui montre uné’ hostilité et une répulsion très
vives pour la Russie, et dont une partie des autorités militaires
est accusée de molesse.
On venait d’apprendre à St-Pélersbourg, le 2, la mort du général
major Issakoff, membre du corps des ingénieurs-constructeurs de
la marine, qui avait élé chargé de diriger la construction des
nouvelles chaloupes canonnières. II est mort en Finlande dans
une tournée d’inspection.
Les correspondances les plus récentes des provinces danubien-
nes, assurent qu’à la suite des derniers engagements dans les-
quels les Russes ont été repoussés, la place de Silistria avait pu
recevoir des vivres, des munitions et uu renfort de troupes frȔ-
ches qui avaient élé demandées par Mussa-Pacha. Une partie de
ces troupes a relevé la garnison du fort Abdul-Medjid, épuisée par
un long siège. Ces circonstances ont rendu beaucoup meilleure ia
situation de la place et ont augmenté ses éléments de résistance.
(Patrie.)
Le gouvernement a reçu le rapport suivant de M. le vice-
amiral commandant en chef l’escadre de la Méditerranée :
« Baltchick, Ville de Paris, 25 mat 1854.
» Monsieur le ministre,
» Dans mes précédentes lettres, j’avais eu l’honneur d’informer
Votre Excellence que le bruit courait que les Russes avaient con-
tinué l’évacuation de leurs forts et établissements de la Circassie
cl de la Géorgie, même ceux de Soukoum-Kalé et Redoute-Kalé
qui sont cependant les ports de ravitaillement de leur armée
d’Asie, et si précieux pour cette dernière. Ces bruits m’ont été
confirmés officiellement par l’arrivée de la frégate française le
Moyador, qui faisait partie de la division anglo-française que l’a-
miral Dundas et moi avions expédiée sur la cote de Circassie. Ci-
joitii le rapport du commandant du Charlemagne, qui me donne
les déiails relatifs aux opérations que eette division navale vient
d’accomplir. En y jetant les yeux,Votre Excellence verra qu’Anapa
et Sujack-Bay ont été les seuls points conservés par les Russes;
leurs garnisons y ont même été augmentées et présentent actuel-
lement un effectif de 20,000 hommes : cette concentration de for-
ces, non loin du détroit de Kerlch, indique que l’ennemi veut dé-
fendre les abords de la presqu’île de Taman, qui commande ce
détroit. Redoute-Kalé n’était pas encore complètement évacué
lorsque la division navale anglo-française aparu devant ses rives-
mais il a suffi d’une démonstration de nos vaisseaux et d’un ba-
taillon de troupes turques, fourni par Sélim-Paeha, pour que la
place nous restât et fût occupée par ce bataillon qui v a pris gar-
nison.
» Quelque satisfaisants que fussent ces résultats actuels, l’ami-
ral Dundas et moi étions informés qu’il n’y avait pas un instant à
perdre pour expédier un renfort de troupes turques et de bâti-
ments à vapeur destinés à prendre possession de Soukoum, où les
Géorgiens et les Circassiens commençaient à se dispuier l’e pou-
voir et appelaient eux-mêmes des forces militaires turques pour
s’emparer des lieux où flotte déjà le pavillon ottoman. Nous avons
eu hier, à ce sujet, une conférence avec le vice-amiral Ahmed-
Dacha, et il a été résolu que, vu l’urgence, le vaisseau à vapeur le
Sans-Pareil et deux bâtiments à vapeur turcs partiraient immédia-
tement pour porter à Soukoum-Kalé des troupes, du matériel des
fusils, de la poudre, etc., en un mol, tout ce qu’Ahmcd-Paehà lai-
même jugerait convenable de diriger sur cette cote.
» Votre Excellence voit donc que les affaires ont pris une bonne
iournure sur les côtes de Géorgie et de Circassie, où le pavillon
otloman ne tardera pas à flotter en maître partout où il flottait
autrefois. C’est lo point de Baidan que nous avons choisi pour
nous aboucher d’une manière régulière avec Schamyl et ses délé-
gués.
» Je suis, etc. Signé, hamelin. »
Voici le texte de la sommation adressée au commandant
des forces impériales russes à Redoute-Kalé ;
« Vaisseau VAgamrmnon,devant Redoute-Kalé, le 19 mai 1854.
» Monsieur le commandani,
» Vous vous trouvez placé à Redoute-Kalé dans une position qui
ne vous permet pas de vous défendre contre les forces supérieures
dont nous disposons pour vous attaquer par terre et par mer
» La lésistance de votre part amènerait des désastres que nous
désirons éviter,
» Nous venons, en conséquence. Monsieur le commandani, vous
inviier à vous rendre sur-le-champ à nous avec les forces que vous
commandez ; vous serez reçus prisonniers avec les honneurs de la
guerre à bord de nos vaisseaux.
» L’officier qui vous remettra celle sommation a l’ordre d’at-
tendre dix minutes pour votre réponse. Si, à l’expiration de es
court délai, vous n'avez pas satisfait à notre demande, nous serons
dans la nécessité d’avoir recours à la forcent vous en devrez subir
les conséquences,
» Recevez, etc.,
» Le contre-amiral commandant une division de la flotte
anglaise dans la mer Noire,
. » Signé : LIONS,
» Le capitaine de vaisseau commandant le vaisseau le
Charlemagne de la flotte française dans la mer Noire.
» Signé : de chabannes. »
On écrit d’Athènes, le â juin, au Moniteur :
« Du moment où l’opinion est redevenue libre, elle s’est ouver-
tement prononcée pour une politique contraire à celle qui mena-
çait de précipiter le pays dans l’abîme. Les événements ayant pris
celle lournuie favorable, la présence du général Forey avec toute
sa division n’élau plus nécessaire, et il a pu continuer sa route
sur Gallipoli, après avoir laissé au Pirée environ deux mille hom-
mes que doivent rejoindre mille soldats delà marine anglaise
» La veille de son dépari, le général Forey a passé en revue les
troupes qu’il détachait de sa di visiça, après leur avoir adressé un
ordre du jour conforme aux circonstances.
» Après le départ du général Forey, le coutre-amira! Le Barbier
de Tman a pris le commandement en chef des forces de terre et
de mer, en renouvelant au corps expéditionnaire les recomman-
dations qui lui avaient été fanes par le général Forey.
» pendant que ces mouvements s’opéraient, le nouveau minis-
tère hellénique adressait au pays une proclamation remplie de
sages directions.
» Grâce aux mesures énergiques et rapides prises par le géné-
ral Kalergi, ministre de la guerre, les enrôlements et l’envoi Je
munitions sur la frontière ont cessé.
» On sait ou'indépendamment du général Kalergi, le cabinet se
compose de Faillirai Canaris, président du conseil par intérim, de
MM. Riga Palaimdis, G. PsyHa, P. Argyropoulo, Calliga. La prési-
dence du conseil est réservée à M. Maurocordalo, précédemment
ministre plénipotentiaire de Grèce en France.
» Les intentions annoncées collectivement ou individuellement
par les membres du nouveau cabinet dans les divers documents
jusqu’à ce jour émanés d’eux ue peuvent qu’inspirer aux popula-
tions la sécuriié et la confiance. »
Nous avons publié le texte de la proclamation adressée au peu-
ple hellène par le nouveau cabinet grec en arrivant aux affaires.
Voici maintenant te décret par lequel le roi Othon promet une
mnistie à tous les fonctionnaires militaires qui ont participé à
l’insurrection et qui rentreront dans le délai d’un mois:
« othon. etc.
» Considérant qu’a la suite d s événements qui ont eu lieu der-
nièrement dans les provinces frontières de l’empire ottoman,
quelques-uns des employés militaires de notre royaume se sont
rendus sur le théàire de l’insurrection, et, voulant les affranchir
de toutes conséquences fâcheuses, sur la proposition de notre
conseil des ministres, avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
. » 1° Nous accordons une amnistie pleine et entière aux militai-
res qui ont dépassé le temps de leur congé, ou qui ont arbitraire-
ment quitté leur poste afin d’ailer prendre part aux événements
qui se sont passés dans les provinces frontières mentionnées plus
Haut, ainsi qu’aux militaires qui ont reçu leur démission sur leur
demande motivés sur l’intentiou qu’ils avaient d’aller également
combattra les insurgés, à condition que, dans le délai d’un mois,
à d.uer du jour de la publication de cette ordonnance dans le
tournai du gouvernement, ilssc présentenl devant l’autorité mili-
taire de notre royaume. |