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1554. — N° 542
ANVERS, Vendredi 8 Décembre
Dix-Neuvième aimée.
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liSiiSillilliilislP Journal Politique, Commercial, Maritime et Littéraire.
PRECURSEUR
n J urr„«n . D’Anvers par Beveren,St-Nicolas l.okeren et Gand, 6-50,9-00,1 5,6.—
Pays Q8 Waes . De Gand,0-20,9-10, 11, 2-15, 5 50.
y, m j T)-T-. . D’Anver* pour Breit.i, Ou<lenb''sch, 7.50, 9.45, (\ Oudcnbosch et EttenV
Hoilando-ceige. 5-0. -d« Breda.0.05,9.10«rEum. n-50,5.-
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mourier, 5Tt oks Court CRancery lane.
Ï''P* *<ti -s?. ?5 centres la l*pne. — Rg -umm. *0 ccn'impu.
8 Décembre.
BULLETIN POLITIQUE.
j es nouvelles de Crimée sont rares,mais en y voit que le beau temps
est revenu et que les travaux du siège ont pu être repris avec activité.
Une neuvième division va être envoyée en Crimée.
La campagne do 1855, s’ouvrira avec dns moyens d’action immenses.
L’armée alliée s’accroit en ce moment d’une manière extraordinaire,
le parc de siège devant Sébastopol est plus que doublé.
Le duc de Cambridge, atteint, dil-on, d’une maladie au cerveau et
accompagné par le major Macdonald, s’est embarqué, le 12àBala-
clava, sur la frégate la Rétribution qui a essuyé l’orage du U et y a
perdu deux canons. S. A. lî. revient à Londres. Tout le monde regret-
tera les causes qui ontrendu nécessaire le retour du duc de Cambridge
en Angleterre. 11 faut espérer que la maladie qui l’a pris, à la suite de
scs fatigues à la bataille d’Inkerman,cédera bientôt au traitement des
médecins et au repos si favorable à la guérison des maladies de cette
espèce.
On mande de Constantinople que legouvernement poursuit toujours
l’instruction du complot qui a été découvert il y a quelques semaines.
Ce complot avait été ourdi dans les forteresses du Danube et a des
ramifications dans toute la presqu’île jusqu’à Péra, Salonique et les
frontières grecques. Les conjurés supposaient ou peut-être savaient
que les Russes feraient une seconde diversion vers le Danube, pen-
dant l’hiver. A cette occasion tous les montagnards de la Roumélie,
de la Bulgarie, de là Macédoine et de l’Epire devaient se soulever.
Le texte du traité d’alliance conclu entre l’Autriche et les puissan-
ces occidentales est toujours un mystère. En attendant, nous recevons
d’un de nos correspondants de Paris, quelques renseignements sul-
les conditions qui y sont inscrites et qui, en faisant connaître l’esprit,
donnenten même temps l’interprétation des quatre garanties qui seront
imposées à la Russie. Nous publions plus loin ces renseignements,
bien entendu sous toutes réserves.
Une dépêche télégraphique , de Vienne, en date d’hier jeudi, porte
que le bruit circulait après la bourse que l’Autriche rappellerait inces-
samment son ambassadeur à St-Pétersbourg.
La nouvelle du traité d’alliance conclu entre l’Autriche et les puis-
sances occidentales est arrivée à Berlin le 3 décembre et a causé la
pins grande surprise dans tous les cercles de cette capitale, caries
négociations ont été tout à fait, à ce qu’il paraît, suivies à l’insu de la
Prusse. Le gouvernement prussien a été, dit-on, désagréablement im-
pressionné,parce qu'il se trouve placé dans l’alternative d’adhérer pu-
rement et simplement au traité, ou de prendre une position tout à fait
isolée. .
Le président du conseil a eu immédiatement une longue conférence
avec le roi dont l'inquiétude est grande. Par contre les fonds ont con-
sidérablement monté à Berlin, ce qui établit une fois de plus l’adhé-
sion donnée en Prusse à la politique des puissances occidentales.
Nous apprenons, en outre, que le traité a été envoyé officiellement
de Vienne à Berlin, le 5 décembre, avec l’invitation au roi de Prusse
d’y accéder. Un conseil des ministres, présidé par le roi Frédéric-
Guillaume, devait avoir lieu, le 6, aiin de prendre à cet égard une dé-
cision. Nous espérons qu’elle sera bonne.
Nous avons aujourd'hui l'explication du vote de confiance qui a été
accordé au cabinet espagnol, et dont le télégraphe nous a transmis la
nouvelle. L’existence du cabinet s’est trouvée compromise, le 2 dé-
cembre, par la proposition improvisée d’un député qui demandait
purement et simplement la suppression des octrois. M. Collado, minis-
tre des finances, dont cette motion renversait tout l'édilice financier, a
vigoureusement protesté; il a demandé qu’au moins le projet fût ren-
voyé à la commission du budget. Ses efforts ont échoué devant l’en-
traînement de la chambre, qui, séance tenante, a renvoyé la proposi-
tion à une commission spéciale. A l’issue de la séance, le ministère se
considérait comme dissous. Le vote de confiance que nous connais-
sons, paraît avoir rétabli la situation : mais qu’adviendra-t-il de la
proposition ? C’est ce que nous ne savons jias encore.
La commission de l’adresse est composée de MM. Escalante, Vaiera,
Olozaga, San-Miguèl, los Héros, Lafuenle et Serrano üominguez. On a
également nommé la commission qui doit faire son rapport sur la pro-
position relative à la nominaiion d’une autre commission de 28 dé-
putés qui proposera les bases de la nouvelle Constitution. Cette com-
mission se compose de MM. Gil Verseda, Villalobos, Olozaga, Sancho,
Madoz, Calvez Canero et Bavarri.
M. Soulé est arrivé à Madrid le 2 décembre.
Le conseil d’Etat du canton de Berne a approuve à l’unanimité, la
convention conclue à Bâle, par laquelle le canton do Berne concourt,
jusqu’à concurrence de T millions en actions au pair, à la partie du
chemin de fer qui traverse la canton de Berne, ce qui représente un
tiers environ de la dépense totale.
On annonce de Fribourg (Brisgau) qu’en vertu d'un acte de clémence
du grand-duc de Bade, les derniers détenus militaires pour participa-
tion à l’insurrection de 1819, vont être prochainement remis en liberté.
Le Journal des Débats, en confirmant à son tour , d’après ses
correspondances de Rome du 24, In retraite de M. Galli, ministre des
finances, et son remplacement par monsignor Ferrari, ajoute que le
dernier membre laïque de l’administration romaine, M. Farina,
ministre de la guerre, va également faire place à un prélat, monsignor
ïentini. Le gouvernement romain sc retrouvera donc composé comme
atutwilleiîr temps d’ayant l’avènement de Pie IX, exclusivement de
membres ecclésiastiques.
fie même journal donne quelques renseignements que nous repro-
duisons plus loin sur une crise assez grave qui a manqué faire
sombrer la banque romaine, mais qui a pu heureusement être arrêtée
îi temps.
Nousapprenons par notre correspondance de Hambourg qu’après
avoir accepté la démission du cabinet, motivée sur le résultat des
élections, le roi de Danemark a appelé M. le général Krogh pour lui
confier le portefeuille de la guerre et la mission de constituer la nou-
velle administration.
• Ainsi que nous l’a annoncé hierune dépêche télégraphique, le stea-
mer Atlantic est entré avant-hier à Liverpool avec les dépêches de
New-York du 25 novembre. Il avait à bord 45 passagers et un fret de
‘163/m dollars en espèces.
L'Herman est arrivé le 24 à New-York.
Le théâtre.des Variétés à la Nouvelle-Orléans a été entièrement dé-
truit par le feu. La perte est évaluée à S 75,000. Rien n’était assuré.
Les nouvelles de la Havane sont du 16. Elles n’offrent pas d’intérêt.
D'après un journal américain, i’île de Cuba serait à la veille d’une in-
surreelion formidable, mais cela a été dit déjà tant de fois que l’on
ne prête plus grande attention à ces sinistres prophéties.
Les nouvelles de la Californie sont du 1er novembre. La flotte fran-
çaise y était arrivée.
Dépêches télégraphiques.
Londres, 8 décembre, au matin.
Consolidés 9318 ; 3 0/0 différée 19 k 19 1/4.
Emp. Turc 7 1|2 OjO.
Séance de la Chambre.
La Chambre des Représentants a abordé hier la discus-
sion d’une loi pleine d’importance pour l’industrie agricole,
st à laquelle se rattachent de graves et puissants intérêts ;
o’est la loi qui réglemente la police sanitaire des animaux
domestiques. Les dispositions législatives actuellement en
vigueur sur cette matière étaient loin de répondre aux
vœux et aux besoins actuels ; tirées pour la plupart d’an-
ciens règlements demeurés obligatoires, elles n’étaient plus
en harmonie avec nos institutions modernes, et présen-
taient des lacunes qu’il était urgent de combler.
Le projet do loi dont la Chambre a été saisie hier, a pour
out d’asseoir sur des bases définitives cette législation
spéciale et de prévenir autant que possible la propagation
de ces redoutables fléaux épidémiques qui ravagent les
exploitai ions agricoles et causent à l’industrie des pertes
‘«calculables.
Quoiqu’élaboré avec soin, le projet de loi qui se présen-
tait devant la législature avec la sanction et l’approbation
unanime de tous les membres de la section centrale, a
‘‘encontre sur quelques bancs des adversaires.
M. Julliot, le premier, a pris la parole pour le combattre;
« s est élevé surtout contre une disposition de la loi qui
rafP3 d’une amende de 1,000 francs et d’un mois de prison
au m aximum) le propriétaire-détenteur d’un animal ma-
“de, qui n’aura pas pris soin de l’éloigner du reste dutrou-
Peau, et qui punit d’une amende de cent francs celui qui
aura négligé de dénoncer au bourgmestre de la commune
du il se trouve/ un animal suspecté d’être malade. M. Julliot
vomirait que le gouvernement n'intervînt pas dans la ques-
>on de l’hygiène animale et laissât à l’intérêt des proprié-
tés le soin de veiller a la santé de leurs troupeaux. Ce
système de tolérance aurait pour résultat d’économiser au
résor les frais d’indemnité pour les bestiaux abattus par
ordre de l’autorité.
M. de Steenhaut. a demandé que la loi ne confondit pas
dans une même mesure répressive le propriétaire qui né-
glige de dénoncer la maladie de ses bestiaux par ignorance
de cette maladie, et celui qui, sciemment, laisse errer ou
met en vente des animaux atteints d’un mal contagieux.
L’amendement déposé dans ce sens par l’honorable député
de Bruxelles a été renvoyé, avec plusieurs autres, k l’exa-
men de la section centrale. MM. Faignart, Thibaut et
T’Kindt de Naeyer ont demandé que la loi ne statuât point
pour les animaux simplement suspectés d’être malades,
cette extension de la mesure répressive pouvant offrir des
inconvénients graves, des abus dangereux, d’autant plus
que les symptômes de certaines affections morbides sont
très difficiles k établir, même pour les hommes de l’art.
M. le ministre de l’intérieur et, avec lui, le rapporteurde
la section centrale, M. Lelièvre, ont combattu l’amende-
ment proposé ; ils voudraient que la loi laissât aux tribu-
naux le soin d’apprécier les différents degrés qui séparent
l’ignorance du délit volontaire.
La Chambre a renvoyé k la séance d’aujourd’hui la dis-
cussion sur ces différents points.
Les articles 2, 3 et. 4 du projet ont été adoptés sans mo-
difications.
Un article 4 supplémentaire a été déposé par M. Visart
et sera discuté aujourd’hui ; il statue que, dans les cas de
pleuro-pneumonie exsudative, l’animal avant d’être abattu,
sera soumis k l’expérience du procédé d’inoculation décou-
vert par le docteur Willems, de Hasselt.
Cette disposition, si elle est adoptée, aura pour effet, de
fournir de nombreuses occasions d’essayer la vertu d’un
procédé qui a rendu k l’industrie agricole de grands servi-
ces,mais qui, jusqu’à ce jour, n’a pas obtenu la sanction de
l’approbation du gouvernement. Nous appelons de tous nos
vœux l’adoption de l’amendement de M. Visart ; sans rien
préjuger, il ouvre la voie à un immense progrès.
Au début de la séance, la Chambre, sans discussion au-
cune, a admis M. Jacques, député de Marche, k prêter le
serment constitutionnel. Aujourd’hui il sera statué sur
l’élection de M. Lambin, candidat élu à Bastogne.
Coïncidences.
« La démagogie relève la tête, dit le Journal de Bruxel-
les. B fallait s’y attendre. Comme ces oiseaux de proie qui
ne hantent que les champs de bataille abandonnés, les sol-
dats de l’insurrection n’apparaissent que lk où le pillage et
la dévastation semblent faciles. La situation tendue de
l’Europe, les tristes exigences de la guerre qui appelle au
loin ses armées, ont rendu le courage aux siccaires de
Mazzini. Ils croient de nouveau le moment propre k l’exé-
cution de leurs pervers desseins, et,avec cette audace fan-
faronne qui les caractérise, ils appellent leurs recrues k la
révolte. »
Ce sont lk des paroles qui doivent, dans la pensée pro-
bable de cette feuille, produire un grand effet oratoire. Elle
se trompe. L’esprit public n’est ni aussi peu perspicace, ni
aussi crédule qu’elle le suppose. Il sait très bien établir des
distinctions entre les différentes catégories de gens qui ne
craignent point d’agiter la société, pour arriver à la domi-
nation, et qui, dans ce but, tâchent, autant qu’ils le peu-
vent, de mettre k profit les difficultés des circonstances
actuelles.
B est possible que la démagogie s’efforce de relever la
tête ; il est possible qu’elle fasse des tentatives. Nous l’i-
gnorons, n’ayant rien de commun avec elle ; mais, sur le
tlirc du Journal de Bruxelles, nous consentons à admettre
que ce soit vrai, et nous ajouterons môme que c’est une
chose malheureuse, profondément déplorable.
Il serait impossible de faire une concession plus large,
et le Journal de Bruxelles serait fort difficile, s’il ne s’en
montrait point satisfait. Cependant, nous avons k ajouter
une observation qui très probablement ne sera point de
son goût. Nous avons k lui dire que la démagogie, en elle-
même, ne peut être redoutable que si, d’aventure, elle
rencontre l’ultramontanisme sur son chemin. Alors il peut
en être d’elle comme de ces boulets de canon, qui roulent
encore, mais si lentement qu’on serait tenté de les ramas-
ser, et auxquels le seul contact d’une petite pierre donne
une force nouvelle. Bs font des victimes, et à quoi en
attribuer, pour une grande partie, la cause, si ce n’est au
caillou ?
Eh bien ! c’est le cas qui se présente précisément au-
jourd’hui. Il ne faut pas penser que ce soit la démagogie
seule qui s’avise de spéculer sur la situation tendue de
l’Europe. La théocratie ultramontaine croit, comme elle,
que le moment de beaucoup oser, pour asseoir sa puis-
sance, est des plus opportuns. Cela se reconnaît k mille
signes qui se manifestent sur différents points de l’Europe;
partout on voit se mettre k l’œuvre une politique militante
qui, tout eu arborant le drapeau de la religion, peut lui
être funeste, ainsi qu’à l’église.
Ce n’est point seulement notre opinion personnelle que
nous exprimons, en rangeant cette théocratie ambitieuse et
turbulente, tout aussi bien que la démagogie, au nombre
des agitateurs de la société. C’est aussi celle d’un des doyens
de l’épiscopat, d’un des prélats les plus instruits et les "plus
vénérables dont puisse s’honorer le catholicisme.
Voici, en effet, les tristes réflexions qu’inspirent les ten-
dances actuelles de l’ullramnntanisme k Mgr Clausel de
Montais, ancien évêque de Chartres, auquel Dieu gardera
ses lumières jusqu’au moment où il le rappellera de ce
monde :
« Un voile lugubre est répandu sur l’église, dit-il. Ua très grande
pluralité des prêtres instruits et sensés gardent un silence sombre et
douloureux. Ils sont glacés de crainte sur le ministère dé toute leur
vio qu’on décrie et qu’on leur représente comme ayant reposé sur des
principes dangereux ou suspects. Une partie de là jeunesse cléricale,
conduite dans des routes périlleuses et nouvelles, montre dans son
inexpérience une joie puérile cl pleine d'illusion. Le découragement
monte sur le siège des premiers pasteurs eux-mêmes ; leurs entrailles
sont comme brisées par un chagrin inexprimable, et l'un dos plus
éclairés d’entre eux vient de m’écrire ces mots : « Dieu me donne ce
» qu’il faut pour sentir très vivement la gravité de notre situation ; il
» me refuse la vue et l’intervention des remèdes convenables. Je
» gémis du présent, j’appréhende l’avenir ; c'est tout ce que je puis
» faire. «
A quelle cause Mgr. Clausel de Montais attribue-t-il cet
état de choses dont il voit clairement et signale avec dou-
leur les dangers imminents ? « L’origine de cette tempête
et de ces divisions, dit-il, est une cabale nombreuse, pleine
d'âprelé et de violence, qui s’est établie à Rome, et qui a un
grand nombre d’associés. »
B est impossible de plus clairement désigner les corpo-
rations qui, sous des noms différents, mais animées du
même esprit, pullulent dans une partie de l’Europe, les
jésuites, les rédemptorisles par exemple. De là émane cette
cabale, qui, en même temps qu’elle jette le trouble dans
l’église, le jette aussi dans la société, et se montre , par
cela même, tout aussi coupable que peut l’être la déma-
gogie. C’est la conscience de ce péril public qui détermine
le vénérable prélat à dire au souverain pontife :
« JG*le répète, une cabale active, artificieuse et très puissante s'osU
formée à Rome et.dans nos contrées. L’Eglise de France est l’objet de
leur inimitié profonde, disons mieux, de leur implacable fureur. Ils
prennent pour leur drapeau de vieilles contestations devenues aujour-
d’hui des chimères. Oui Très Saint-Père, on vous a frauduleusement
instruit. On a vu do très grands papes qui ont été également induits
en erreur. Saint Nicolas Pr, si ferme, si clairvoyant et si 'habile, fui
indignement trompe par des légats, et je pourrais en citer d’autres
exemples; mais je doute si les intriguants qui vous entourent ne les ont
pas surpassés. » ■ .
Que dira le Journal de Bruxelles de ce tableau tracé
d’une main si ferli.é'et \si!p’uré; par un des phis fidèles ser-
viteurs de l’église? Que diront avec lui les organes de cet
esprit trompeur, qui s’efforce d’envahir tous les pays catho-
liques, sous prétexte de protéger la religion, alors qu’il ne
peut que la compromettre? En est-il un seul qui prendra
sur lui de démentir ce qu’affirme avec tant d’autorité un
homme ^ qui une longue carrière, parcourue avec éclat, a
donné dè nombreux enseignements et beaucoup d'expé-
rience? Jusqu’à ce jour ils sont demeurés très silencieux
sur ce remarquable manifeste. Ils se tairont sans doute,
et la cabale n’en sera pas moins active, pas moins artifi-
cieuse k Rome. Par une coïncidence qui ne doit point
échapper à l’attention et qu’aurait dû remarquer le Journal
de Bruxelles: c’est en Italie que la démagogie semble s'agi-
ter, à ce qu’il dit, c’est également en Balie que la cabale
théocratique dresse ses plans de campagne. Ce rapproche-
ment peut être plus dangereux qu’on ne le croit. Quand
donc viendra le jour où le clergé tout entier, repoussant
les intriguants dont parle M. Clausel de Montais, s’inspi-
rera du véritable esprit de l’église qui diffère essentielle-
ment de celui du jésuitisme?
Trois sections centrales "se sont réunies hier malin ;
La première sous la présidence de M. Delfosse, pour continuer
l’examen du budget de l’intérieur. (Elle en a adopté les art. 66 à 115 ;
elle tiendra aujourd’hui une dernière séance pour s'occuper des der-
niers articles tenus en réserve ; M. Rousselle a été nommé rapporteur.)
La deuxième, sous la présidence de M. Vilain XIIll, pour s'occuper
du projet de loi relatif à la réciprocité internationale en matières de
sociétés anonymes. (Elle a adopté le projet de loi à l’unanimité ; M.
Dcliége a été nommé rapporteur.)
La troisième, sous la présidence de M. Veydt, pour examiner le
projet de loi interprétatif de l’art 23 do la loi sur l’instruction primaire
concernait la quotité des dépenses à supporter par les communes.
(Après un dfibai assez vif, elle a adopté le projet de loi ; M. Lelièvre a
été nommé rapporteur.)
On lit dans Y Indépendance :
C’est à tort, parait-il, qu’un journal de Bruxelles a annoncé, bier,
qu’à la suite d’un conseil des ministres, M. !e procureur général de
Bavay avait reçu l’ordre de retirer sa plainte à charge de M.de Perceval.
On assure aujourd’hui que cette plainte n’a point été retirée par son
auteur ; mais on ajoute, en même temps, que M. le procureur du roi,
à qui elle a été adressée, ne doit y donner aucune suite.
A propos du court débat qui s’est élevé dans la discussion
du budget des voies et moyens, sur la répartition des char-
ges publiques, Y Union libérale de Verviers publie les ré-
flexions suivantes ;
« L’impôt foncier, au lieu de suivre la marche de la prospérité na-
tionale, reste immobile; il est fixé à 18,359,750 fr., et quelle que puisse
être l’augmentation de la valeur des propriétés, il ne produit jamais
que ce chiffre. Il semble donc naturel que, bien loin d’adopter l’opi-
nion de M. de Renesse, la Chambre devrait examiner de quelle somme
l’impôt foncier devrait être augmenté ; or, il est évident que celte
somme devrait être en raison directe de l’augmentation de valeur des
propriétés depuis l’époque où la loi a fixé le chiffre de l’impôt.
» En ell'ct, celte augmentation devaleuret l’accroissement du nom-
bre des propriétés foncières, par les défrichements ou les construc-
tions de digues, ne profitent en rien au trésor public, mais seulement
à diminuer les charges des propriétaires.
» Il en est autrement de la contribution mobilière, qui fournit des
ressources en rapport avec le progrès de la richesse nationale, mais
elle renferme encore bien des injustices qu’il serait urgent de faire
disparaître.
»> L’impôt sur les patentes réclame aussi une révision urgente. Un
projet do loi sur cette matière avait été élaboré par M. Frère, mais il
est resté, avec toutes les réformes à l’étude, enterré dans les cartons
du ministère. »
Réduction des péages des rivières et canaux de l’Etal.
Voici le texte du projet de loi sur la révision des péages
des canaux et rivières, déposé avant hier à la Chambre par
M. le ministre des finances :
Art. I. Le gouvernement est autorisé à réduire les péages des canaux
et rivières perçus au profit de l’Etat :
f° Sur les produits ci-après du sol et de l’industrie du pays qui seront
exportés :
Fontes de fer en gueuses ou en saumons, fers en barres, en mas-
seaux, verges ou carillons, rails, coussinets, et généralement tous les
gros ouvrages en fer forgé, ou laminé et en fonte, pierres, marbres,
chaux cl ardoises ;
Verreries et cristalleries de toute espèce, faïences et porcelaines et
généralement les ouvrages de terrede toute espèce ; machines et mé-
caniques de Ion te espèce ; zinc et cuivre bruts, ouvrés ou laminés ; sel
et sucre raffinés ; produits chimiques de toute espèce ; cuirs tannés
ou autrement ouvrés ; farines; tabacs boissons distillées et bières en
cercles ou en bouteilles ; huiles de graines oléagineuses en cercles ou
en futailles ; argiles réfractaires, terres à pipes, à faïence, à porcelaine
et à jiotier, et généralement toutes les terres plastiques.
2° Sur les matières premières exotiques ci-après, importées dans le
pays :
Laines en masse; cotons en laine; bois de teinture en bûches; tein-
tures de toutes espèces non préparées; tabacs en feuilles; sucres bruts
de canne; chanvres; potasses et védasscs; sel brut; cuirs et peaux non
apprêtés; minerais de toute espèce.
Art. 2. Les pouvoirs, résultant de la disposition qui précède, cesse-
ront, au 31 décembre 1855, s’ils ne sont renouvelés avant cette époque,
et, en cas de non renouvellement, les anciens tarifs reprendront leur
cours de plein droit à la même époque, quand même aucun terme
n’aurait été indiqué dans les mesures prises par le gouvernement.
Art. 3. Toute demande en restitution de droits, consignés par suite
de la présente loi, devra, sous peine de déchéance, être formée dans
les dix-huit mois, à dater de la consignation.
Art. i. La présente loi sera obligatoire le lr janvier 1853.
Académie Royale d’Anvers. .
Voici la requête qui vient d’être adressée parles membres
de la section des Arts Plastiques du Cercle Artistique,
Littéraire.et Scientifique, au Conseil Communal d’Anvers,
au sujet: de la réorganisation projetée de l’Académie royale.
Nous espérons que l’on tiendra compte de l’opinion qui y
est émise et qui émane des hommes les plus compétents en
pareille matière :
€ A MB. les Président et Membres du Conseil Communal d’Anvers.
« Messieurs,
yy La‘section des Arts Plastiques du Cercle Artistique, Littéraire et
Scientifique, qui comprend d'ans son sein la presque totalité des artis-
tes résidant à Anvers, s’csl préoccupée vivement des questions impor-
tantes sur lesquelles vous avez à émettre un avis.
» Après un examen approfondi, elle a chargé son bureau, Mes-
sieurs, d’insister auprès de vous pour que vous inscriviez dans le
réglement organique de l’Académie Royale d’Anvers, les grands prin-
cipes qui suivent et dont l’application doit contribuer à développer
renseignement et à jeter sur l’école d’Anvers un nouveau lustre :
» 1° Division de là direction de l’enseignement et de l'administra-
tion matérielle de l'Académie;
» 2° Suppression du principe d’une direction unique et personnelle
pour l'enseignement ;
n 3° Maintien de l’organisation actuelledc l’enseignement primaire,
moyen et supérieur, avec celte seule modification de remplacer l’an-
cien directeur par un professeur de peinture d’histoire ;
» 4° Organisation d’un conseil général chargé de diriger et de don-
ner l’enseignement universitaire, corps qui sera composé des acadé-
miciens belges effectifs; des académiciens agrégés; des professeurs de
l’enseignement supérieur de l’Académie Royale d’Anvers ;
» 5° Institution d’un Comité permanent élu par le grand conseil qui
précède, et qui sera chargé de la direction journalière de l’enseigne-
ment, ayant à sa tête un Président ou Directeur temporaire,choisi, par
le meme conseil mai? agréé par Sa Majesté le Roi.
» L’organisation de l’enseignement universitaire que nous prenons la
liberté de vous soumettre. Messieurs, aurait (iicrtis en sommes con-
vaincus) infailliblement ce résultat, qu’elle rendrait à notre Académie,
le rang qui lui appartient, en y créant un système d'enseignement
large, grandiose, complut dans tontes ses parties et véritablement
universitaire qui le placerait de niveau, peut-être'au-dessus même de
Loutcs les écoles artistiques du monde. Ce serait, en outre, le moyen
de faire de nouveau converger vers notre ville toutes les gloires artis-
tiques qui aujourd’hui sont disséminées dans différentes villes de notre
pays. Certes, Messieurs, nous ne soutiendrons pas qu’aussitôt la
réforme introduite, cette concentra lion s'accomplira au premier jour.
Elle.sc produira lentement mais sûrement, une fois le principe déposé
dans le réglement organique de notre école. Tous les talents trouve-
raient à Anvers à se former, à se développer, à se produire et à fruc-
tifier. ,
» L’expérience a trop spuve.nl fait voir , Messieurs, combien sont
1 graves les inconvénients d’une direction unique ; si elle est an pou-
voir d'une individualité vigoureuse et fortement trempée , on voit
loute une école, toute une époque, subissant celle influence omnipo-
tente, se courber sous un même niveau, perdre toute inspiration in-
dividuelle, ne plus produire que de tristes plagiaires, que de pâles
imitateurs d’un seul talent, d’une seule pensée.
» Si elle est entre les mains d’un homme faible, alors les incové-
nients sont trop apparents,pour que nous croyions devoir y insister ici.
» Ou bien encore le directeur, au moment où il se placera à la tête
de l’école, sera digne de la grande tâche à laquelle il sevoue ; mais
après avoir passé la période où son talent brille du plus vif éclat, il se
verra distancé par des talents jeunes et vigoureux qui marchent tou-
jours énergiquement vers le progrès.
* Alors se produit le triste spectacle d’un chef d’école appartenant,
par son style, par scs idées, à une autre époque, et d'une génération
qu’il devrait diriger et pour laquelle il devient une véritable entrave.
Bien au contraire, dans !e système que nous avons l’honneur de vous
soumettre, l’enseignement ne vieillit jamais, il est toujours à la hau-
teur de l'esprit artistique de l’époque ; il se renouvelle et se fortifie
sans cesse ; chaque individualité artistique, chaque talent nouveau
qui se produisent, aussitôt qu’ils sont consacrés par l’opinion pu-
blique, sont un nouvel élément de progrès pour l’Académie,et jamais.
Messieurs, il ne faudra craindre dès lors pour notre belle institution
ces temps d’arrêt résultant de décadence physique ou morale, d’ab-
sences, démissions, décès, ou d’autres causes encore qui doivent
nécessairement se produire dans le système opposé à celui que nous
préconisons. \
» Nous sommes heureux de pouvoir le dire, Messieurs,notre projet,
pour être mis en pratique, n'exige aucun changement à l’élat actuel de
l’enseignement à l’Académie. Bien au contraire, nous nous plaisons à
reconnaître que l’enseignement théorique existant, a toujours produit
les meilleurs résultats et ne mérite que des éloges ; mais suffit-il de
produire de bons élèves pour justifier l’ancienne renommée de notre
école et lui faire mériter le beau titre d’Univcrsité des arts en Bel-
gique ? Evidemment non; pour créer des artistes complets, de plus
grands efforts restent encore à faire et un enseignement plus large
doit faire fructifier ces premières bases de l’instruction.
» Quand l’élève a surmonté les premières difficultés do l’art, quand
il a acquis assez de force pour suivre sa propre inspiration, quand il
n’a plus besoin que des conseils de l’expérience pour le diriger et
contenir ses premiers efforts personnels dans les limites du vrai et
du beau, alors ce n’est plus la voix d'un seul homme qu’il doit enten-
dre, s’il veut développer son originalité et acquérir les différentes
qualités qui forment la perfection dans l’art. Il doit, au contraire,
pouvoir retremper son inspiration aux sources diverses des talents
qui ne se rencontrent que dans différentes individualités artistiques.
» Aucun genre de beauté ne doit lui rester ihconnu, il faut que le
dessinateur l’initie à la grâce et à la pureté de la ligne; le coloriste
doit lui faire comprendre la magie, la chaleur et la poésie insaisissable
de la couleur ; l’homme de style et de sentiment élèvera son esprit et
lui apprendra à donner le caractère vrai à l’expression de sa pensée;
en un mot, Messieurs, quand toutes ces grandes bases du beau dans
l’art seront fixées dans son esprit, il pourra librement suivre son
inspiration personnelle, car elle ne sera cutravée ni par les limites
étroites d’un système, ni par l’ignorance des nombreuses ressources
de l’art,qui sont toujours applicables,quelque soit le genre qu’il adopte.
» Nous axons, Messieurs, osé vous exposer nos vœux; ce sont ceux
de la presque unanimité des artistes d’Anvers.
» Croyez-le, Messieurs, les artistes tiennent par-dessus tout, à ia
grandeur, à la gloire de l'école, et quand ils sc sont permis auprès de
vous ia présente démarche, ils n’ont eu d'autre but que la prospérité
d’une institution aux progrès de laquelle ils désirent contribuer.
» Ils espèrent, Messieurs, que vous pourrez avoir quelque égard à
leur demande et que vous aussi, vous coopérerez k doter Anvers d’une
école qui répande au loin la renommée de la Belgique.
. » Veuillez agréez, Messieurs, etc. «
Dans la séance du conseil communal de Gand, du C de ce mois,
M. Van l.okeren a lu le rapport sur la distribution des prix de propreté
et les mesures prises pendant la dernière épidémie. Gc document
nous apprend qti'en 1852, 188 prix de propreté furent distribués ; en
1833 le chiffre.s’en est élevé à 559. La commission d’hygiène s’étant
vainement adressé pour l’obtention d’un subside au gouvernement,
n’a pas pu excéder, cette année le chiffre alloué de ce chef au budget
et qui s’élevait à 5,000 fr. Le total des prix accordés est de 553 ; soit
en moyenne d'une valeur de 8 fr.
Le choléra, ajoute M. Van Lokereu, a fait cette année, en proportion
des cas, plus de ravages qu’en 1852 et 1849 ; du 8 août, date do son
apparition, jusqu’au ü novembre, il y a eu 1845 cas et 1004 décès. On
a remarqué que dans les enclos où l’on a eu à distribuer le plus de prix
(ic propreté, les cas ont été los moins nombreux. Ce qui prouve une
fois do plus que l’hygiène publique est un des meilleurs préservatifs
contre cette terrible maladie.
Le chiffre des dépenses faites pendant l’épidémie s’élève k fr.
21,015 22 c.
M.Téehevin finit par proposer des remerciements aux honorables
médecins qui, conjointement avec les médecins du bureau de bienfai-
sance, ont prodigué leurs soins, pendant l’épidémie aux pauvres de
la ville.
Sur la proposition de M. de Cock, l’impression (Tu rapport avec les
noms des médecins a été ordonnée.
Commerce «le la Belgique avec les pays étrangers
du i" janvier au 50 novembre 1854, en ce qui concerne les
principales denrées alimentaires.
importations
en consommation.
du 21 au
30 nov.
GRAINS.
Froment..................
Seigle....................
Avoine ...................
Blé noir ou sarrasin.....
Fèves, féverolles et vesces ,
Orge et escourgeon.......
Farines..................
Fécules .................
Pommes de terre..........
Riz .....................
kil.
du 1er
janvier
au
30 nov.
EXPORTATIONS
BELGES.
du 1er
du 21 au] janvier
50 nov. au
! 30 nov.
kil.
814149|97793056
114533 28005507
52198
5501
99841
4456849
498444
5640976
250562122451913
107955! 2684190
10| 126687
12103688 6504-20
519085 59762543
kil. ;
249945
1743002
111851
25192
22750
35184
745500
545852
kil.
33622158
•.0535638
3815430
1755178
10543000
3808802
5127478
15 0
»
6192773
' Situation de l'Entrepôt d'Anvers à la date du 30 novembre.
Froment, kil. l,453,i8Q ; seigle, 287,506 ; orge et escourgeon,
288,707 ; farines, 17,960; riz, 130,978.
Le traité de Vienne.
Un de nos correspondants d’Allemagne, que nous savons
bien informé, nous écrit-on de Paris, nous envoie les ren-
seignements suivants, sur le traité qui a été signé le 2
décembre, par les représentants d’Autriche, de France et
d’Angleterre', que nous ne publions, malgré cela, que sous
toute réserve :
Aux termes de ce traité, les trois puissances contractantes lont
alliance pour imposer au gouvernement russe l'acceptation des quatre
points de garantie, ainsi qu’ils se trouvent interprétés ci-dessous.
Si la Russie n’a pas accepté les quatre points le 2 janvier 1855, 1 Au-
triche rappellera son ambassadeur à St-Pô tors bourg et délivrera des
passeports au prince Gortschakoft, ambassadeur cio Russie près la
cour de Vienne. . , . ,, ,
Si ia Russie n’a pas cédé le 2 mars prochain, i Autriche .ui déclarera
la «uerre, entrera avec toutes scs forces en Bessarabie et envoi ra
20,000 hommes en Crimée.
Les trois puissances contractantes interprètent les qua-
tre points de la manière suivante :
l.a liberté de la mer Noire sera reconnue et consacrée par une croi-
sière permanente de six vaisseaux de guerre appartenant à chacune
des grandes puissances.
De plus.un port de guerre européen sera oppose à Sébastopol et éta-
bli, soit à Baltoun, soit à Sinope. t
lia liberté des bouches du Danube sera garantie par l'absence sur
ics.boids du fleuve de toute forteresse russe, et les fortifications d Is-
inaïl seront rasées.
L’indépendance de Ia Porie sera placée sous le protectorat collectif
des cinq grandes puissances et chacune d’elles prologera spéciale-
ment ses coreligionnaires; seulement à l’égard des Grecs sujets de la
Porte,ils seront,tant dans les provinces turques.que dansles principau-
tés, ptacés,.sous le protectorat collectif des cinq puissances.
Les mêmes dispositions seront adoptées relativement aux princi-
pautés; .
Enfin les puissances occidentales garantissent à 1 Autriche scs pos-
sessions actuelles. , , . J-
De son côté, l’Autriche promet ses efforts pour obtenir l adhesion ne
. ia Prusse et des autres Emis allemands au présent traité. |