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Le Précurseur
a fait ensuite 80-80 pour rester à ce cours. Le 5 p. c., qui était samedi [
à 118-70. a moulé à 118-85 et a rétrogradêa 118-75 Ah compjant. le 3 p c
a monté de 20 c et le 5 p. c a fléchi de 5 c La Banque de France a fait
5.417-50 ex-dividende ; la Vieille-Montagne 6.200; les Hauts-Fourneaux
du Nord ont fléchi de S fr -à 4:400 ' _
Fonds étrangers — L’emprunt belge de 1840 a varié de 101 à 100 7/8 ;
les ducats (récépissés Rothschild) de 103 à 105-25; l'emprunt romain de
101 à 100 7/8 ; le 5 d c. espagnol a fléchi de 1 4 à 58
Chemins de fer. — Le Nord a monté de ”2-50 ; Rouen de 10 fr ; le Havre
de 20 fr ; Bordeaux de 5-75 ; Strasbourg de 3 75; Nantes de 1-23 ; Lyon
de 1-25 ; Boulogne de 4-25 ; Vierzon de 3-73 ; Versailles (rive droite) de
5 fr.; Versailles (rive gauche) de 5-25.
HOlilAKDË.
— Bulletin «le la hourac d’Aiiisterilam <In *9 décembre. — Les
fonds hollandais avec quelques affaires en intégrales étaient [aujour-
d’hui plus favorables.
Les espagnols avec peu d’affaires se maintiennent.
Les portugais moins detnaudés Les péruviens fermes.
BELGIQUE.
SÉNAT.
Le Sénat a adopté hier 29. sans discussion le projet, de loi exemp-
tant de l’accise le sel employé à l'agriculture.le budjet des dotations et
le crédit provisoire pour le département des travaux publics, et plu- .
sieurs projets de loi de naturalisation ordinaire
Il a entendu deux rapports ; celui du budget de l’intérieur et celui
du projet de loi relatif à la sortie des étoupes. La discussion en a été
fixée à demain.
Au commencement de la séance il a été procédé au tirage au sort
de deux députations chargées la première d’aller complimenter LL.MM
à l’occasion du nouvel an, et la seconde de représenter le Sénat aux
obsèques deM. le sénateur Engler.
ANVERS , 3© DECEMBRE.
Ce matin, l’échafaud se trouvait dressé sur la Grande Place. On de”
vait attacher an carcan le nommé L.-C Pilaet, condamné par la cour
d’assises de notre province, le 8 août dernier, à 5 années de travaux
forcés et à l’exposition, etc. L’intensité du froid a fait renvoyer l’exécu-
tion de cette partie du Jugement à un autre jour.
— Les bateaux à vapeur Princesse-Charlotte et Prince Philippe sont
descendus ce matin la rivière, malgré la grande quantité de glace
qu’elle charrie, pour prendre à la remorque et amener devant la ville
un 3 mâts américain et une goélette.
— Aujourd’hui les eaux du grand bassin étaient entièrement prises
par la glace.
— On écrit de Liège, 29 décembre: Hier, pendant la représentation au
théâtre, M Kirsch, commissaire de police en chef, assisté de plusieurs
hommes de son personnel, de M. le juge-de-paix Chokier et de quelques
bourgeois, procédaient à l’arrestation importante d’un homme qui. à
deux reprises différentes depuis trois jours, avait adressé, parla poste,
à un négociant de cette ville, des lettres anonymes contenant somma-
tion de déposer une somme de six pièces de 10 IL, dans l’un des pis-
soirs désigné par ces lettres, sous menaces de mort contre lui ou contre
l’un de ses enfants.
L’individu arrêté, est un ancien militaire, nommé François L...,
sorti des prisons, depuis environ six semaines, où il avait subi une
condamnation à trois mois de détention pourvoi.
— Mercredi, 25 de ce mois, à Beernem.vers le soir.un vieillard, tran-
si de froid et exténué de misère, se rendait de porte en porte, pour
solliciter un abri pour la nuit II fut recueilli dans la ferme de la veuve
Carlier. Les enfants de la fermière, touchés de pitié, firent entrer l’in-
fortuné dans la cuisine, et après avoir chauffé ses membres raidis par
le froid ils lui donnèrent une ample portion de pommes de terre. Le
bonhomme qui, depuis longtemps , n’avait pas eu un pareil repas, en
mangea copieusement, puis il se retira dans la grange pour y passer
la nuit Le lendemain on ne trouva plus qu’un cadavre ; son estomac
affaibli par le jeûne n’avait pu digérer le repas du soir.
— Depuisdeux jours, le nommé Van M..., ancien receveur de la ville
de T..., demeurant à Koekelberg, n’était plus sorti de sa chambre dans
laquelle il avait l’habitude de se renfermer; hier matin la police a ouvert
la porte de cette chambre et a trouvé étendu sur le plancher le cada-
vre du vieillard : il a été-constaté qu’il s’était donné la mort par stran-
gulation, qu’il s’était passé autour du cou une corde et qu’à l’aide de
pincettes en fer il l’avait tordue jusqu’au moment où il avait perdu
connaissance.
Cette singulière manière de mettre fin à ses jours est attribué à un
dérangement subit des facultés intellectuelles de la victime.
— Le jour de Noël, un des plus honorables commerçants de Paris,
M. B..., s’est donné la mort dans ces circonstances qui semblent indi-
quer que sa fatale résolution de suicide a été la conséquence d’un
dérangement subit des facultés mentales
Dans la matinée. M B . avait assisté au service mortuaire et au
convoi d’une personne avec laquelle il enl retenait des relations d'ami-
tié Après avoir accompagné le cercueil jusqu’au cimetière de Mont-
martre, M B .. s’était brusquement séparé des assistants, parmi les-
quels il comptait de nombreux amis. Au lieu de rentrer chez lui, il se
dirigea vers l’embarcadère du chemin de fer de Saint-Germain, et
comme un convoi se trouvait prêt à partir, il y prit place, non pas dans
les diligences ni dans les wagons, mais sur l’impériale, où il se trouva
seul.
Le convoi eut bientôt traversé les Batignolles et gagné le pont
d’Asnières ; mais, au moment où, ralentissant sa vitesse, il traversait
le pont, on vit tout à coup M. B... s’élancer de l’impériale du wagon,
où il se trouvait, et se précipiter dans la Seine Le convoi, comme on
le dort bien penser, ne put s’arrêter immédiatement ; mais aux cris des
employés et des voyageurs, des bateliers accoururent et s’élancèrent
des deux rives au secours de l’inforfuné M B...
Les recherches auxquelles on s’est livré durant le restant du jour, et
jusqu’à la tombée de la nuit, sont malheureusement demeurées inutiles
et le corps, entraîné sans doute par la rapidité du fleuve débordé, n’a
pu être retrouvé On a seulement ramassé sur la berge son chapeau,
qu’avait emporté le vent lorsqu’il se précipitait en dehors du pont, la
tête la première.
— Il y a peu de jours, dit un journal de la localité, deux commer-
çants de Lyon . qui revenaient de Paris par les messageries, et qui
étaient descendus à une petite distance d’Arnay-le-Duc pour faire une
montée à pied, ont été accompagnés par plusieurs loups.Ces animaux,
sortis d’un taillis voisin de la route, suivirent nos voyageurs pendant
plus d’un quart d’heure sans perdre aucun de leurs mouvements, et
se rapprochant dans certains moments de manière à n’en être éloi-
gnés que de cinq ou six pas L’on n’aura pas de peine à se faire une
idée de leur frayeur, malgré la contenance assurée qu’ils gardèrent
vis à vis de leurs féroces compagnons de route Comme ils n’étaient
pas armés et qu’il leur était impossible de se tenir les loups à distance,
l’idée leur vint de faire feu et d’allumer leurs cigares pour produire de
la fumée Cet expédient leur réussit et ces animaux ne tardèrent pas
à s’éloigner assez pour leur permettre de rejoindre la voilure sans ac-
cident.
— Une découverte intéressante vient d’être faite dans la commune
du Bec Hetloùin (Seine-Inférieure).
Les I ravalix de nivellement, que M. le capitaine Germain, comman-
dant le dépôt de remonte du Bec Hellonin , fait exécuter depuis un an
avec zèle et intelligence, sur l’emplacement de l’église de l’ancienne
abbaye des bénédictins de Bec-Hellouin, ont. fait trouver une boîte en
plomb dans laquelle étaient des osscmentsel quelques parties de galon
d’argent, avec une inscription gravée sur plomb, qui indiquaient que
ces ossements étaient ceux de l’impératrice Mathilde, et qu’ils avaient
été transférés en 1684 sur le mallre-autel
Mathildéétait fille d’Henri l”. roi d’Angleterre et duc de Normandie,
veuve d’Henri V. dit le Jeune, empereur d’Al emagne/ et mère d’Henri
II, aussi roi d Angleterre et duc de Normandie ; c’était la petite fille de
Malhilde, femme de Giiillaumè-le Conquérant Elle mourut à Rouen en
Ii67, et fut inhumée dans l’église du prieuré de Notre-Dame-du-Pré
aujourd’hui Bonne-Nouvelle.
On mit sur sa tombe cette épilaphe :
Or lu magna, viro major, sed maxima parla,
_ llicjacet t/enrici filia. sponsa, païens
D’après la chronique de l’abbaye du Bec-Hellouin, les resles de Ma-
thilde furent transférés du prieuré de Bonne-Nouvelle en l’abbaye du
Bec, et déposés dans le choeur, devant l’autel.
En l’année 1684, lorsque les religieux du Bec firent construire le ma-
gnifique autel qui. depuis 1793. décore le chœur de l’église Sainte-Croix
de Bernay.on fouilla le sol pour placer les fondements, et on décruuvrit
les resles de l’impératrice Mathilde renfermés dans un cuir de bœuf •
c’est alors qu’ils furent placés dans la boite de plomb qui vient d’être’
trouvée, et qui fut enterrée devant le grand autel.
— Un étudiant de l’Université de Lemberg, fils d’un fonctionnaire
haut placé, arrivait trop tard à un cours et trouvait sa place occupée
Il apostrophe celui qui s’était rendu coupable de ce qu’il regardait
comme une injure et finit par prédire à tous les Polonais leur ruine
prochaine. Il s’ensuivit un tnmulte et le professeur fut forcé défaire
sortir de la salle le prophèle de malheur Le lendemain il se laisse con-
duire au milieu de l’auditoire par le professeur qui essayait d’amen/ r
une réconciliation Mais les étudiants menacèrent de le tuer et l’auteur
de ces troubles a dû quitter I Université. (Gazellede Cologne )
— On écrit d’Elhcrfeld. tp-25 :
La misère est extrême dans notre ville. Les fabricants n’ont plus de
travail à donner à leurs ouvriers. Il y a des maisons qui doivent Iftisser
chômer près de 600 métiers de tisserands An total, ce sont 5000 métiers
qui ne travaillent plus, ce qui réduit à l'inactivité et à la misère près
de 8000 ouvriers Ceux-ci pour la plupart fiers au point de cacher leur
déuûment. succombent à la faim et an froid Pendant une des derniè-
res nuilsoù la gelée était forte, un tisserand est mort dans un grenier.
Si la bienfaisance publique ne vient pas en aide à tant de souffrances,
nous allons au-devant dé bien d’autres sinistres (Gaz. de Cologne.)
— Nécrologie. — Le général J. Granby Clay. vient de mourir à l’âge
de 80 ans dont il en avait passé 64 au service militaire.
— Le général George Michell est mort mardi à l'âge de 89 ans.Il était
entré dans l’armée britannique en 1776, et comptait par conséquent
près de 70 ans de services.
Ouragan h Bardeaux.
Une tempête violente à causé le 24 de ce mois des dégâts assez im-
portants à Bardeaux Voici quelques détails que nous trouvons dans
le Courrier île la Gironde: a,
« On évalue aujourd'hui à soixante ou quatre-vingts le nombre des
personnes qui ont élé plusou moins grièvement blessées par la chute
des cheminées, des toilfe.f.tles contrevents et des puis de fleurs. Un
homme et une femme, atteints l’un et l’antre par d’énormes tuyaux de
poêle, sont dans l’état .g- plus alarmant. Un vieillard a été renversé par
une raffale qui l’a pris à l’imprâviste; au même moment un déluge de
tuiles lui est tombé sur le corps; le malheureux a eu pourtant la force
de se relever et de se traîner jusque chez lui ; on espère le sauver. Un
enfant a été atteint dans la rue des Corderies par une dalle en plomb
qui lui a fracturé les deux bras; an même instant, une jeune fille était
frappée par une pierre énorme qui l’a renversée : lorsqu’on a voulu la
relever, elle ne donnait plus aucun signe d’existence. Deux ou trois
personnes sont encore martes, atteintes aussi par les projectiles que
le vent détachait des maisons.
» Tout ce qui n’éiait pas scellé dans la pierre ou fortement cimenté
était- la proie de l’ouragan Quelques maisons ont élé ainsi démante-
lée*; pièce à pièce; les cheminées, lés toitures* les volets, les rampes et
les jalousies ont disparu dans l’espace de quelques heures. — Lesêdiû- ;
ces munis de vitrage ont vu leurs lanternes et leurs châssis enlevés —
Le grand Bazar, l’Hôpital, la Bourse et une foule de maisons particu-
lières offrenl d’iminenses ouvertures.
» Parmi nos monumens, celui qui a le plus souffert est sans contre-
dit la calhédrale. - Des boufféesde vent d’une force inoommensurable
s’engouffraient au milieu de tous les replis d’architecture qui se remar-
quent extérieurement au dessus de la nef. et en ébranlaient d’une ma-
nière sérieuse les arcs-boutans et les rampes ; les ardoises volaient au
milieu de tout cela, comme des feuilles sèches détachées d’un vieil
arbre.
» Plusieurs personnes nous affirment avoir vu osciller la flèche
droite de l’église ; ce serait la seconde fois depuis cent ans que l’on
aurait vu se reproduire un semblable phénomène. Il nous paraît donc
urgent de faire visiter par les hommes de l’art cet édifice, qu’une tem-
pête de 48 heures a trop fortement éprouvé.
« Notre port a eu également une part de ces désastres ; pendant
toute la journée d’hier, les navires ont chassé sur leurs ancres ; on
éprouvait à bord le tangage et le roulis comme si on eût été en plein
golfe. — Un bâtiment du commerce, mouillé vis-à-vis la porte du Cail-
lou, a eu son mât de misaine brisé. - Un autre a eu ses deux perro-
quets enlevés. — Plusieurs ont été couchés sur le flanc; enfin la plu-
part ont des voies d’eau, et tout le soir les équipages ont été occupés
aux pompes.
» Les petits bâtiments, les chasse-marées, les lougres, les gabarres
ont encore plus souffert; plusieurs de ces embarcations sont désempa-
rées, et un grand nombre ont leurs voiles déchirées.
Letlret, sciences et arts.
Musl«a«ae religieuse. — Messe «3e M. Simon,
Nous avons dit quelques mots de la messe de M. Simon, exécutée le
second jour de Noël à la Cathédrale. Le succès qu’a obtenu cette com-
position,nous engage à entrer dans quelques détails largement esquis-
sés, car il serait difficile, après une première audition, de donner une
analyse complète et approfondie de cette œuvre réellement remarqua-
ble.
L’ensemble de cette messe réunit toutes les bonnes gualilés : style
large, instrumentation brillante et harmonie correcte L’auteur a par-
faitement compris le côté poétique de son œuvre et il a su rendre avec
une grande fidélité la sainte pensée de noire religion, tâche qui pré-
sente de grandes difficultés Ecoulez le ilenedictus. quelle mélodie douce
et suave, qui élèvel’iiommè vers son créateur Ecoutez l'Agnus üei. ne
dirait-on pas des âmes en peine au fond d’un abîme, adressant avec
effort leur voix vers celui qui seul peut les soulager. Bref, la messe
deM Simon porte partout ce type de localité poétique qu’on aime à
rencontrer dans nue composition musicale.
Passons aux principaux passages. Le Kirie est écrit de main de
maître; l’auteury débute par une l'uguelte qui est d’un effet saisissant;
le Gloria est d’une excellente facture, le Qui Tollis se distingue par une
mélodie délicieuse, cette partie renferme en outre une modulation
parfaitement combinée; le Credo est un morceau où l’auteur a fait
preuve d’une connaissance parfaite de son sujet, il renferme plusieurs
effets d’orchestre savamment combinés. Ce passage est extrêmement
imposant.Les mêmes qualités, caractérisent l'Offertoire, le Sanclus et le
Benediclus. L’Agnus Dei termine dignement cette œuvre brillante,
La Société Lyrique s’était chargée de l’exécution de la partie vocale
de celte messe; elle s'en est fort bien acquittée. M Bessems, maître de
chapelle, a conduit l’orchestre avec son talent habituel. Bref, tout le
monde a faitson devoir et nous espérons ent endre encore plusieurs fois
cette belle musique retentir sous les vastes voûtesde notreCathédrale.
— Ou écrit de Gand, le 29 :
La 2« représentation de Jacques Pan Arlevelds a en lieu hier avec au-
tant de succès que celle dp la veille. Les honneurs du rappel ont été de
nouveau décernés à M Albert et aux auteurs.
A l’issue de la soirée, l’orchestre, sous la conduite de M. Andries, est
allé donner une brillante sérénade à MM Bovery et Van Peene On a
vu avec plaisir cette hommage rendu par nus artistes à leur chef et à
son associé en gloire. '
Nous apprenons que les abonnés du grand théâtre se proposent
d’ouvrir une souscription, à l’effet de donner, à l’occasion du beau
succès qu’ils viennent d’obtenir, un splendide banquet aux auteurs de
Pan Arlcvdde et au digne interprète de leur œuvre, M. Albert.
iTironique jiiilgciaire.
Le condamné Vesbiest, l’assassin des époux Costermans de Tirle-
mont. a renoncé à se pourvoir en cassation. 11 s’est seulement pourvu
en grâce.
— La cour de cassation (chambre criminelle), dans son audience de
lundi, a rejeté les pourvois des nommés :
1° Jean Joseph i.allant père, âgé de 49 ans, journalier, né à Waillet,
canton de Bochefort, demeurant à Marche (Luxembourg) ;
2° Marie-Calherine Chenois. femme dudit Lahaut. âgée de 54 ans,
dentellière ; et 5» Alexis-Jo-.eph Lahaut. âgé de 17 ans, journalier. Les
deux derniers nés el domiciliés à Marche.
Condamnés à la peine de mort par arrêt de la cour d’assises de la
province de Luxembourg, en date du 10 novembre 1846. ils étaient ac-
cusés d’avoir dans la nuit du 25 au 24 juilletde la même année, sur la
route de Luxembourg, entre .Marche et Hollogne, donné la mort au
sieur Michel Blntn brigadier de gendarmerie, lorsqu’il était dans
l’exercice de.ses fonctions avec ses collègues.
— La cour d’assises du Brabant a entamé hier l’affaire en cause de
Barthélemy Schillings, condamné par cou Ht inace, du chef de plusieurs
vols qualifiés commis de complicité avec la bande de Janssen*.Murveil
Poisson el DekOçk si tristement célèbre par suite d’une erreur judi-
ciaire qui eût pu devenir aussi irréparable, que fatale si la clémence
royale n’était descendue sur les infortunés colporteurs de Lierre,
Bonué père et fils et J. B. G cens.
Le procès actuel, semble être le dernier acte d’un drame judiciaire à
jamais mémorable.
Parmi les témoins entendus aujourd'hui à l’audience se trouvaient
les condamnés Jaussens el Poisson Çç dernier est venu enfin avouer
sa participation ainsi que celle de sa femme qui a élé acquittée, au vol
commis chez les époux Vanqevelde, à St-Josse-teri-Noode. Mais il a
encore protesté, comme il l’avait fait jusque sur l’échafaud où il a élé
attaché au carcan.de son innocence quant à l’attentat au presbytère de
Cortenberg, et aux autres méfpits pour lesquels on l’a condamné avec
ses complices. Il a prétendu ne pas reconnaître Schelliugs comme
ayant participé aux vols qui font l'objet de Paccusalion.
Pierre Joseph Janssens a répété ses remarquables révélations et est
entré dans de nouveaux détails qui ont eu »our à tour le privilège
d’émouvoir tristement jusqu’aux larmes et d’exciter par moments les
mouvements de gaieté les plus prononcés, auxquels il était difficile
d’échapper malgré la gravité de la cause et la solennité des débats.
La cour d’assises delà Manche (France) vienlde juger une femme
qui avait successivement empoisonné deux maris. Déclarée coupable,
avec circonstances atténuantes, elle a été condamnée aux travaux for-
cés à perpéluilé.
DERNIER COURRIER DF. PARIS.
Paris, le 29 décembre.
M. le comte Molé a eu depuis peu de jours plusieurs nouvelles entre-
vues avec le Roi et l’on assure que ces conférences donnent de vives
inquiétudes à M. Guizot, qui s’allend, à l’époque de l’odverlurede la
session à quelques nouvelles tentatives pour le renverser.
— Le bruit a été répandu ce matin qu’un courrier de cabinet avait
apporté des dépêches de M. Bresson, ambassadeur deFrauceà Madrid,
annonçant que de nouvelles difficultés venaient de s’élever entre les
membres du cabinet Espagnol , en sorte qu’il était peu probable que
le ministère actuel put rester au pouvoir jusqu’à la réunion des Cortès
— La situation financière de la place de Paris s’est considérable-
ment améliorée depuis une quinzaine de jours et le numérairé com-
mence à reparaître.
— nuiletiu «le In Itourse «le Paris «tu *9 «léeembre. — Les
cours étaient très offerts au début de la bourse par suite des bruits
répandus sur l’intention du ministre des finances de demander aux
Chambres l’autorisation de négocier un nouvel emprunt en 3 0/0 On
parlait aussi d’une prochaine augmentation du taux de l’escompte par
la Banque d ■ France. Mais ces nouvelles ayant trouvé peu de crédit les
cours ont commencé à reprendre en faveur à 2 h 1/2, et ils étaient as-
sez fermes pour la clôture quoique en baisse sur la cole d'hier.
Le 3 0/0 qui a fermé hier à 80 80 a fait an début 80-73 et a fléchi 80 60
on a repris à 80-70 et on reste à 80-73, on faisait des primes dont 50 de
81-23 à 81-15 fin janvier.
Le SO Oqui était hierà 118 75 a ouvert à 118 60 et a fléchi à 118-40,on
ferme à 118-45. Les primes dont 50 étaient de 119-40 à 119-25 pour fin
prochain
Au comptant le 5 p. c. a fléchi de 15 c. à 118-30 et le 3 p. c. de 45 c. à
80-50 c.
Avant la bourse dans la coulisse le 3 p c était à 80-75.
Après la bourse à 4 heures, on faisail 80 60.
La banque de France a fléchi de 12-50 53405; le comptoir de Ganne-
ron de 10 I à 1180; la caisse Gonin était sans variations à 1240; les obli-
gations de la ville à 1590; les 4 canaux à 1245; la vieille Montagne à 6200;
les hauts fournaux de Monceaux à 2200 ; les forges de l’Aveyron ont
monté d/-100 à 6000 fr.; la caisse hypothécaire de 17-50 à 305; le lin Ma-
berlya fail 575; les hauts fourneaux du Nord à 1460.
On a fait aujourd’hui de l’emprunt de don Miguel à 2 1/4. cette valeur
n’uvail pas eu de cours depuis plus d’un an. L’actif espagnol était sans
variations à 34 le 3 p c. à 38 1/4 ; l’emprunt Beige de 1840 à 100 7.8, ce-
lui de 1842 à 102; le 4 1/2 p c. à 97 1/2; le 3 p e à 73; les ducats (R. Roth.)
à 105-25 ; l’emprunt romain a fléchi de t/8à 100 5/4.
Au comptant, le Nord a fléchi de 2-50 à 633-75; Orléans de 2 50 à
1267-50; Rouen de 5 f. à 925; le Havre de 5 f à 605 ; Bordeaux de 5-75 à
567-50; Strasbourg de 2-50 à 487-50; Nantes de 1-25 à 490; Lyon de 1-25
à 512-50; Bordeaux à Celte de 2-50 à 452-50; Versailles (R. D) de 1-25 à
403-75; la gauche de 3-75 à 255.
Nouvelles «l’Espagne.
La Gazelle de Madrid annonce que la Reine a approuvé le contrat
passé par le ministère avec la banque de St -Ferdinand. La Gazelle pu-
blie ce document,aux termes duquel la banque fera au gouvernement
l’avance des capitaux nécessaires pour le service public, jusqu’à con-
currence de la somme intégrâle qui sera votée pour ce service par les
prochaines Cortès. Outre 67 millions de réanx, fournis mensuellement
au cabinet par la banque, le semestre du 3 0/0 à l’échéance du mois de
juin de l’année 1847 sera assuré.
— Hier, la plupart des députés appartenant à l’opinion modéré
s’étaient réunis, comme on l’avait annoncée, mais attendu la proroga-
tion, jusqu’au 31. il a été décidé qu’une nouvelle réunion aurait lieu et
que Ions les partisans des mêmes doctrinesseraientinvilés à s’y rendre
par l’organe des journaux.
— Btonrse «le Mndrlil «lu *s décembre. — Cours authentiques :
30/0, 54 A.; 40/0,21 A.; 5 0 0, 21 A. — Del te sans intérêt. 6 1/2 A. —
Coupons, 19 A. — Valès non consolidés, 8 5/8 A. — Changes ; Londres,
39 5/8; Paris, 15, 17 à 18.
Dernières ncuveile» d'AnKletérre,
Londres, 28 décembre.
Le lieutenant colonel Phipps, écuyer d’honneur de la reine, a été
nommé secrétaire particulier du prince Albert, en remplacement de
M Anson, élevé au poste d’intendant de la cassette particulière de la
reine. Le lieutenant colonel Phipps, est frère du marquis de Norman-
by, ambassadeur britannique en France.
— Le steamer laledonia. qui a dû partir de Boston, le 13,est attendu
mercredi ou jeudi au plus tard. Ce steamer apportera le message du
président des Etals-Unis, à l’ouverture de la session du congrès amé-
ricain. Le vent de N -E qui règne depuis quelques jours, a retardé les
paquebots à voiles, qui auraient pu apporter cet important, document.
de laOEidres <I«a 2$ clécetiiln'o. — 0n s’occupait aujonr-
d’hui à la bourse du projet du gouvernement en ce qui concerne l’Ir-
lande. On pense que ce projet est destiné à exercer une grande in-
fluence sur le marché suivant qu’il sera bien ou mal reçu Les affaires
en fonds anglais ont été aussi peu animées que samedi/ mais les «;onrs
se sont bien soutenus. Les Consolidés ont fait à terme 94 1/8 1/4 ex div.
5 1/4 0/0 96 96 1/8; 3 0/0 réd. 94 5 8 1/2; Banque 206 ; Bons de l’Echiquier
6-11 sli.
En fonds étrangers les Espagnols ont légèrement fléchi tandis que
les fonds portugais se sont un peu améliorés les nouvelles reçues de
Portugal n’ont rien pourlanL de nature à amener ce résultat Cours de
clôture : holi. 2 1/2 01 1/8. d» 4 0,0 93 1/4 Portugal 4 0/0 58 1/2 Esp. act. 26
5/8 Mexique 24 14. Chemin de fer belges. Luxembourg 5/8. Namur
Liège 5 1/4. Sambre et Meuse 4 1/2. v
R«rnièm nmivellra dPAlJ«MS8i,ï.aue.
On écrit de Berlin, le 26 décembre :
Quelques journaux ont prétendu que la société arrêtée, rue Jakob,
aurait existé depuis fort longtemps, que Tschech, le régicide, y avait
été affilié, qu’elle aurait eu des communications avec des sociétés pa-
reilles dans d’autres villes 11 est presque fastidieux de répéter qu’il n’y
a pas un mot de vrai dans tout cela. On n’a rien découvert, ni lettres,
ni listes de conjurés, ni projets conçus; la püiices’esl beaucoup remué,
voilà tout. ’ (Gaz. de Cologne )
— On écrit de Hambourg, le 24 décembre :
On assure que 10,060 ballots de fil de coton anglais sont arrivés à
Hambourg pour être introduits dans le Zollverein avant l’élévation du
tarif. Mais le fleuve étant pris, il faudra transporter par terre, ce qui
engloutira les bénéfices. (Idem )
— D’après une lettre adressée de Berlin, le 21, au Correspondant de
Nuremberg, l’imprimerie secrète de la cour aurait mis sous presse une
ordonnance portant modification des Etals prussiens et qui devrait
être publiée pour ta nouvelle année. Il s’agirait surtout du mode à
adopter pour soumettre le budget aux Etats qui n’auraient pas le droit
de le rejeter, s’il était suffisamment motivé.
Actes officiels conceriistnt l'armée.
Rappel » l’ncilvité. — Par arrôlê royal du 18 décembre, le capitaine
de cavalerie en non-activité Bodson (F J ), est remplacé dans la posi-
tion d’activité et nommé adjudant de place de première classe
iialsos en non-aolivité. — Par arrêté royal du 20 décembre, le sous-
lienlenant officier payeur Devos (J.-S.-J.), du 10e régiment de ligne, est
mis en non-activité de service.
Par arrêté royal de la même date, le sous-lieutenant Thiery (J.), du
3» régiment de chasseurs à pied.est mis en non-activité de service.
Par arrêté royal delà même date, ie capitaiue de première classe
Çlement (A-M.-J ), du régiment de chasseurs à pied, est mis en
non-activité.
Bénitffslons. — Pararrêlé royal du 9 décembre, la démission offerte
par le sons-lieutenant Ileylighen (P.-H.-E ), du 11' régiment de figue,
est acceptée.
— Pararrêté royal du 20 décembre, la démission du sous-lieutenant
Hollanders (L -J ). dn l" régiment de lanciers, est acceptée.
Officier* pensionné». — Un arrêté royal du 20 décembre porte qu’à
partir du t" janvier prochain, les officiers pensionnés qui habitent des
villes de garnison, où il existe des médecins militaires, pourront, com-
me avant leur admission à la pension de retraite, recevoir les soins
île ces médecins, ainsi que les médicaments qui leur sont nécessaires,
sous la condition de subir, sur le montant de leur pension, la retenue
d’un demi pour cent qui est opérée, au profit de l’Etat, sur le traite-
ment des officiers en activité pour le service sanitaire.
Les officiers pensionnés qui voudront profiler du béni'fies de cette
disposition, devront souscrire une déclaration constatant qu’ils con-
sentent à subir cette retenue. |