Full text |
Hambourg, 4 janvier.
Le Journal de Hambourg annonce que le passage des troupes a
été st^pcrdr, r ce que le froid qui règne actuellement a rendu
tou. ~t aiicable sur les deux bras de l'Elbe.
Dernière» nouvelle».
Dresde, 4 janvier.
Oa lit dans le Journal de Dresde : « La brigade saxonne du
Bo riein a fait le 1« une étape d’un jour à Rendsbourg. Le 2 sont
partis dans 4 direction de Friedrichstadt deux bataillons et deux
esearirons avec une batterie moulée. »
Vienne, S janvier.
La Gazette autrichienne annonce qu’une partie de l’escadre an-
glaise a reçu l’ordre d’aller immédiatement dans la Baltique pro-
téger le Danemark.
PRUSSE.
(Correspondance particulière du Précurseur.)
Berlin , 3 janvier.
Dans la nuit de la nouvelle année, notre ambassade *
Francfort a été honorée d’nn charivari, suivi de pierres
qui ont brisé quelques fenêtres de l’hôtel. Le sénat franc-
foriois s’est empressé le lendemain d’exprimer ses vifs re-
grets au représentant de la Prusse et lui a présenté ses
excuses. 11 est probable que l’on se contentera, pour le mo-
ment du moins, de celle satisfaction. Afin de ne pas lais-
ser le moindre doute sur la nature de cette manifestation,
ses auteurs se sont rendus plus tard à la demeure de l'am-
bassadeur badois, M. Molli, qui représente en même.temps
les intérêts'du prince d’Augustenbourg. Ils y ont fait
retentir leurs huera lis et leurs chants patriotiques, parmi
lesquels celui du Schleswig-Holstein jouait un rôle prépon-
dérant. Ce chant est devenu par les circonstances une es-
pèce de Marseillaise allemande.
Le comité Schleswig hnlsleinois s’est constitué et a nom-
mé un Directoire comme l’Assemblée desdéputés allemands
l’avaii décidé. Avis en a été donné aux autorités locales de
Francfort qui ont déjà répondu qu’elles ne mettront
aucune entrave à l’activité du comité.
Entréïemps le gouvernement bavarois vient de fermer
l’Association Schleswig-holsteinoise d’Augsbourg, parce
que celle-ci s’est mise en- rapport avec le comité central
franefonois et lui a transmis un premier versement de
30,000 florins. Cette mesure si rigoureuse du gouverne-
ment bavarois, n’est cependant, il faut en convenir, que
la stricte exécution de la loi. La loi sur les associations
du 26 février 1860, ne permet pas aux associations poli-
tiques de la Bavière de se mettre en rapport avec d’autres ,
et de former une espèce de fédération.
Le Hanovre s’est montré jusqu’à ce moment le plus tiède
de tous les Etats moyens pour la question schleswig-hol-
steinoise. Aussi les hommes du A’ationalverein de Cobourg
ont ils décidé qu’ils convoqueraient pour le 10 janvier une
grande assemblée populaire dans la capitale. M. Rodolphe
de Beningsen esl l âme decetle agitation.
Le gouvernement de Copenhague vient d’interdire et de
prohiber le Mercure d’Altona et les Nouvelles d'itzehoe dans
le Schleswig.
Vous vous feriez difficilement une idée de l’impatience
avec laquelle on attend généralement un commencement
de résistance du Danemark. On esl désolé de ce qu’il se
soit retiré si promptement du Holslein. Il est évidentqu’un
premier pas dans la voie des hostilités armées, aggraverait
la situation. Mais il faut avoir oublié ce qui s’est passé en
1848 el 1819, dans lemême Schleswig-Holstein pour s’ima-
giner que quelques coups de fusil engageraient l’honneur
allemand el forceraient les gouvernements à conquérir dé-
cidément les duchés de l’Elbe. — L’armistice de Malmoe
prouve bien le contraire.
Ii n’y a en ce moment qu’un seul gouvernement en Eu-
rope qui désire et appelle la guerre de tous ses vœux, c’est
l’Italie. Quant aux autres, il y en a peut-être un ou deux
qui s’en lèchent les doigts, mais Ja peurde l’inconnu les
retient et enchaîne leur initialive.
GRANDE-BRETAGNE.
Londres, 4 janvier.
On lit dans le Daily-News :
J L’archiduc Maximilien doit se rendre prochainement à Paris,
11 ira °nsuite s'embarquer à Saint-Nazaire pour la Vçra -Cruz. Les
Etats-Ums ont promis de ne pas intervenir au Mexique en retour
de certaines promesses faites par la France au sujet de l’attitude à
garder vis à vis des confédérés. L’archiduc renouccà faire dépen-
dre son acceptation d’un plébiscite préalable, et il considère les
progrès de l'armée française comme une garantie satisfaisante. »
La situation du revenu pour l’année qui vient de s'écouler vient
d’être pub'iée. Il y a une augmentation sur tous les chapitres.deux
exceptés, La plus forte augmentation est celle de l’accise; elle esl
de 753.000 Itv. st. pour le trimestre.
Le timbrea, pour la môme période.u ne augmentation de 106,000
liv. st. Les taxes foncières ontaugmenté de 15 000 liv. st.; la poste
et les domainesde la Couronnede 41,000 liv. st.; le chapitre divers
de 173,238 liv. st. En tout, le] demi trimestre de 1863 estde 1 mil-
lion 88,238 liv. sL (27 millions de francs) supérieur au dernier
trimestre do 1862 Les neuf derniers mois de l’année donnent
y-ne augmentation de I million 204,059 liv. st. (30 millions de fr.),
et lente l'année offre une augmentation de t million 350,000 liv.
si. 33 nîMhons 750.000 fr.).
La diminution de Yincome tax est. pour le trimestre, de 799,000
liv. st.; pour les ti?uf mois.de 761 000 liv. st et pour l’année, de
4 million 298,000 liv. s'f. (32 millions de francs ) Cette diminution
n’indique pas une diminution de richesse ou de prospérité. L’ac-
cise montre que'a puissance de consommation 11’a pas été ré-
duite, La diminution nette pour l'année est de 562,809 liv. st. (14
millions de francs).
Mais en regard de ce ehapitre en augmentation, il faut placer
deux importants chapitres qui sont en diminution, les douanes et
Xinccme-Uix. Cette diminution représente une réduction d’impôts.
Les douanes ont perdu 350.000 £ sur 1 - trimestre, sur les 9 mois,
613,000 X, et sur toute l’année,615.000£ (15 mtll. de francs.) C’est
le résultat d.e la diminution des droits sur le thé.
Vos lecteurs doivent trouver bien étrange que je me
montre si pacifique aujourd’hui, quand avant-hier encore
j’étais si nettement belliqueux. Ce n’est pas ma faute ; en
toute circonstance, je me garde soigneusement de vous
transmettre mes impressions ; mon rôle de correspondant
m’impose le devoir de vous iransmeitre l’étal de l’opinion
publique avec ses mobilités et ses rapides fluctuations.
Pourquoi l’opinion publique subitement retournée
croit-elle aujourd'hui si fermement à la paix? Probable-
ment à cause du projet d’Adresse qui a été lu iout-à-l’heureau
Corps législatif. Ce projet, les journaux vous l’apporteront
ce soir, le télégraphe vous en aura déjà donné le résumé ;
je n’ai donc point à vous le iransmeitre, mais j’ai hâte de
vous dire combien j’ai été bien informé lorsque pré-
cédemment je vous ai parlé des déclarations qu’il
devait contenir sur le Mexique, et sur la Pologne, et du
caractère ultra-pacifique qu’il devait revêtir.
Le projet, en effet, reconnaît que les expéditions loin-
taines ontinquiél^beaucoup d’esprits en France et il ajoute:
»Nous serons heureux de voir se réaliser prochainement
ces bons résultats que Voire Majesté nous fait espérer. »
Les députés n’osent point parler de l’évacuation pro-
chaine du Mexique mais ils savent qu’elle est résolue en
principe; l’Impératrice ne disait-elle pas, elle-même, à
Compiègne à un haut personnage qui lui parlait du Mexi-
que : « Il faut en finir au plus vite, nous avons sagement
agi en faisant l’expédition, mais nous cesserions d’être
sages si nous voulions l’éterniser. »
Au sujet de la question de Pologne, l’Adresse témoigne
des sympathies de la France pour les Polonais, mais elle
ajoute qu’il ne faut pas méconnaître « que l’appui sincère
» et cordial de la Russie a été utile à la France dans une
9 occasion importante; nous regretterions,ajoute le projet,
» que nos rapports avec cette puissance vinssent à se re-
» froidir. »
C’est très-net, comme vous le voyez ; el puisque l’oppo-
sition doit se montrer pacifique, les orateurs du gouverne •
ment n’auront, pas beaucoup de peine à répondre.
Le projet d’Adresse se termine par un vœu timide en
faveur de la pratique sincère et graduée des libertés civiles
et politiques.
me es derniers mots me paraissent assez significatifs sur-
tout quand on se souvient du discours ultra-conservateur
prononcé récemment devant le Sénat par M. Rouher et du
fameux jamais dit par l’Empereur à M. Emile de G rardin.
Y aurait-il une légère modification sur ce point dans les
projets impériaux ? Serait-on moins absolu ? Et le mot de
M. de Morny, que je vous rapportais récemment, faudrait-
il s’attendre à le voir se vérifier ? Peut-être.
Aussitôt après la lecture du projet d’Adresse un débat
s’est engagé au sein du Corps législatif pour savoir si l’on •
discuterait l’Adresse avant les crédits supplémentaires de
1863. Je ne sais quel a été le résultat de ce débat, mais
dans la salle des conférences on continuait à affirmer que
l’Adresse ne serait pas mise en discussion avant lundi.
Je reviens au Mexique. Tout à l’heure j’ai eu sous les
yeux une lettre de Mexico, qui montre combien le clergé
commence à se tourner contre nous ; ce n’est plus un se-
cret pour personne. Mgr la Bastide a donné sa démission
de membre du conseil de régence, uniquement parce que
l’autorité française n’a pas voulu suivre ses conseils au su-
jet du bien du clergé ; mais il y a un incident qui paraît
avoir produit une vive impression à Paris. On raconte donc
que l’archevêque et le clergé de Mexico ont récemment
refusé à un régiment français, à l’occasion de je ne sais
plus quelle cérémonie, l’entrée de la cathédrale. Voilà
comment le clergé mexicain paye l’intervention.
M. Benedetti vient d’arriver à Paris. On sait qu’il esl
allé en Corse, en Italie, poursuivant un voyage auquel
bien à tort des nouvellistes ont voulu donner un caractère
exclusivement politique. M. Benedetti était chargé de voir,
d’observer, de faire des rapports , mais il n’avait à trans-
mettre aucune proposition, aucun projet.Quant à ses rap-
ports, ils intéressent surtout un avenir que la rentrée
toujours annoncée de M. Thouvenel aux affaires pourrait
rendre prochain.
Le ministre belge à Paris, M. Rogier est remplacé les
uns disent par le prince de Ligne, d'autres par M. le baron
deByens. L’âge de M. Rogier lui imposait la retraite; plus
particulièrement dans des circonsiances comme celles-ci
où le rôle de diplomate exige une activité juvénile.
FRANCE.
iCtrrtsfondance particulière du Précurseur).
Paris, 4 janvier.
Aujourd'hui on est beaucoup plus rose qu’on ne l’était
hier.Remarquez bien que nous n’avonsaucune nouvelle in-
quiétante du Danemaik; que deplus \eMorning-Post parait
faire fort bon marché du Schleswig qu’il conseille au Da-
nemark de rattacher au Holstein; par là, selon le journal
anglais, la question se trouverait résolue et la guerre con-
jurée.
Je n’ai pas besoin de vous dire aue cette situation, déten-
due a été exploitée par les optimistes, et naturellement de
divers côtés on a conclu que la conférence aurait lieu.
Toutefois, malgré la conviction que l’on affiche à cet égard
un peu partout et particulièrement dans les régions offi-
cielles, je crois qu’il ne faut pas trop se hâter d’espérer la
réunion de la conférence.
Le Mémorial diplomatique nous annonçait hier que lord
Cowiey avait dû remettre une note à M. Drouyn de Lhuys,
au sujet de la conférence à réunir, sur la question des
duchés. Ce n'est nas tout, on m’assure que l’Autriche a
également son projet de conférence et que ce projet a déjà
dû être communiqué à Paris.
En présence de celte double communication, M. Drouyn
de Lhuys a gardé une extrême réserve; il a évité soigneu-
sement de répondre, montrant par là qu’il n’avait évidem-
ment aucune idée arrêtée à cet égard. Du reste, il a laissé
entendre dans sa réponse aux deux communications qu’il
voulait auparavant en causer à l'Empereur,et l’empereur
s’estdéjà expliqué récemment àcet égard,avec un très haut
personnâgèqui a été minisire des affaires étrangères, et
dont la reirailea été vivement regrettée parl’Italie.L’Empe-
reur ne repousse pas en principe la conférence : mais il
tient à montrer aux puissances combien elles ont eu tort
de repousser son projet, et c’est pourquoi il veut laisser
les événements montrer aux puisssances récalcitrantes,
qu’en définitive elles ne peuvent que reprendre,.dans des
proportions merquines, le projet du discours impérial du
3 novembre. C’est le cas de dire que l’Empereur est résolu
à faire désirer son adhésion. Il ne cédera qu’après s’ètre
fait tirer beaucoup l’oreille.
11 n’en est pas moins vrai que les convictions à l’égard
de la réunion d’une conférence ont été si fortement enra-
cinées aujourd’hui, que la Bourse, très lourde au début, a
pris lont-à-coup une physionomie des plus rassurantes.
Les cours n’ont point fermé en hausse, mais la clôture a
montré une véritable fermeté. Et c’est d’autant plus éton-
nant que les fonds anglais sont arrivés avec 1/8 de baissew
Les fonds de Vienne sont également venus en baisse. Evi-
dent men 1 celle altitude des marchés de Londres el de Vienne
doit être expliquée parla situation politique, et néanmoins
personne ici n’en a été affecté,tant on croit à la réunion de
la conférence.
Quelques perso.nnesobstinémentbelliqueuses veulent sa-
voir que i’iialie a fait des commandes considérables de
fusils à notre manufacture d’armes deSt-Elienne ; et cela,
comme bien vous pensez,avec le consentement du gouver-
nement français. Je ne nie point le fait; mais je constate
ct'antre part qu’il est sans action sur l’opinion publique
toute impressionnée des déclarations pacifiques que nous
apportant quelque* journaux italiens.
en
Voici le texte du projet d’Adresse lu aujourd’hui
comité secret au corps législatif.
Sire.
Le Corps législatif partage la confiance que vous inspire le
renouvellement de ses pouvoirs. Malgré la vivacité delà lutte, les
populations ont montré qu’elles restent toujours profondément
dévouées aux institutions impériales, à votre personne et à votre
dynastie.
En venant prendre notre part dans l’examen des affaires publi-
ques, nous ne perdons jamais de vue ces principes et ces senti-
ments, et nous agirons de concert avec vous.de manière à ne pas
les affaiblir.
Votre Majesté a eu raison de devancer l’opinion publique dans
la voie de la liberté industrielle et commercale. La France, qui
pendant longtemps avait douté d’elie-môme, a foi aujourd'hui
dans ses propres forces. Nos industries ont pu, par leurs efforts et
leurs sacrifices résister à la cnncurence étrangère. Elles déploie-
ront encore une plus grande énergie lorsqu’elles verront les
inovens de transport multipliés, et rendus plus prompts et plus
faciles. Aussi souhaitons-nous que l’activité donnée aux travaux
publics ne soit pas ralentie ;
Qu’aucun retard ne soit apporté à l’exécution des chemins de
fer, et que l’amélioration de nos ports, de nos rivières, de nos
canaux, denos routes, et surtout de nos chemins vicinaux, soit
toujours l’objet de la sollicitude de votre gouvernement.
Nos finances, sagement ménagées, affranchies des circonstances
exceptionnelles qui pèsent sur elles, pourront faire face à tous
les besoins du pays sans qu’il soit nécessaire de recourir au cré-
dit public ou à de nouveaux impôts.
Votre Majesté, dont les dispositions libé: aies ne se démentent
pas, nous annonce encore de nouvelles réformes.
Nous étudierons celles qui nous seront soumises avec le désir
de seconder votre amour pour le véritable prog-ès.
Toutes les mesures qui auront pour but : de détruire les obsta-
cles à la liberté des transactions, ainsi qu’à l’initiative individuelle ;
de régler d’une manière équitable dans la question du travail,
les rapports entre lés ciioyens placés dans des conditions diffé-
rentes ; d’accroître les attributions des communes el des départe-
ments, sans énerver le pouvoir central, seront accueillies par
nous avec faveur et reconnaissance.
•Nous nous associons à l’intérôt que Votre Majesté porte à tout
ce qui a rapport à la religion, à la bienfaisance, aux arts, aux
lettres et aux sciences.
L’instruction primaires’est rapidement développée depuis 1843.
Nous pensons comme vous que le nombre des enfants qui en
sont privés est encore trop considérable ; nous espérons le voir
diminuer chaque année et disparaître enfin de nos statistiques,
grâce à l’aisanee croissante des populations, ayant pour complé-
ment les bienfaits de la gratuité.
Nous souhaiterions aussi que l’enseignement professionnel et
agricole fût efficacement encouragé, en môme temps que serait
élevé le niveau des études donnant accès aitx carrières libérales.
Ce système d’ensemble répondrait aux besoins des familles et
aux aspirations de la société moderne, en fortifiant toutes les car-
rières eten épargnant à la jeunesse de fréquents mécomptes.
Le Corps législatif, croit comme vous, Sire, que les nations les
„plus sagement gouvernées ne sauraient se flatter d’échapper tou-
jours â des complications extérieures, et qu’elles doivent les ap-
précier sans illusions comme sans faiblesse. ‘
Les expéditions lointaines de Chine, de Cochinchine et du Mexi-
que qui se sont succédé ont effectivement inquiété beaucoup
d'esprits en France, à cause des obligations et des sacrifices qu’el-
les entraînent.
Nous reconnaissons qu’elles doivent inspirer au loin le respect
de nos nationaux et du pavillon français, et qu’elles peuvent aussi
développer notre commerce maritime ; mais nous serons heu-
reux de voir se réaliser prochainement les bons résultats que Vo-
tre Majesté nous fait espérer.
Les souvenirs de notre histoire, les sentiments d'humanité qui
nous animent, excitent nos plus vives sympathies pour le sort des
Polonais
Nous avons vu avec douleur que les efforts combinés des trois
grandes puissances n’aient pu parvenir à résoudre cette grave
question selon vos intentions bienveillantes.
; Nous ne pouvons pas non plus méconnaître que l’appui sincère
et cordial de la Russie a été utile à la France dans une occasion
importante.
Nous regretterions que nos bons rapports avec cette puissance
vinssent à se refroidir. Aussi avons-nous accueilli avec une
satisfaction profonde cette idée d’un congrès européen, dont l’ini-
tiative sera pour votre règne un éternel honneur.
La France, à laquelle vous avez rendu la splendeur et la gloire,
vous sait gré de ne pas compromettre ses trésors et le sang de ses
enfants pour des causes dans lesquelles ne sont engagés ni son
honneur ni ses intérêts.
Laissez sans regrets. Sire, quelques préventions injustes, ac-
cueillir avec défiance vos loyales et pacifiques propositions.
Les idées nobles et saines que Dieu fait éclore dans le cœur
des souverains pour le bien de l’humanité font leur chemin dans
le monde et prennent racine dans le cœur des peuples.
Attendez avec calme, l’effet de vos paroles généreuses. La
France, homogène, compacte,sûre de sa force, confiante en vous,
ne redoute aucune agression; elle n’a aujourd’hui d’autre ambi-
tion que celle d’assurer son repos; de développer son bien-être
matériel par le travail et la paix, son bien moral par la pratique
sincère et graduée des libertés civiles et politiques.
BELGIQUE.
hier déjà, ies attendaient groupés sur le quai. Nous ne
raconterons pas les scènes touchantes qui ont eu lieu ce
matin à l’arrivée du steamer. Une d’entr’elles cependant a
vivement impressionné la foule et mérite une mention.
Il y a trois mois environ, la femme Dupont reçoit une
lettre de ia Compagnie des charpentiers, lui annonçant la
mort de son mari;la lettre était accompagnée d’un, mandat
de cent francs, sans d’autres détails. La veuve trouva pour
consolatrice la femme d’un compagnon de voyage du dé-
funt, portant comme lui le nom de Dupont. Les deux fem-
mes, devenues amies tout intimes, se trouvaient ce matin
ensemble à l’embarcadère, Tune attendant des renseigne-
ments plus précis sur la mort de son mari, et l’autre atten-
dant le père de ses enfants, quand à l’effroi de tou-
tes deux , le premier voyageur qui quitte ie pont et
s’élance dans les bras de sa femme , est le nommé
Corneille Dupont, réputé mort. L’autre femme attend vai-
nement son mari. La Compagnie induite en erreur parle
nom commun aux deux charpentiers s’était trompée
d’adresse. On comprend le désespoir de la malheureuse
femme qui, sans préparation, au moment môme où elle
croyait revoir son mari, reçoit la nouvelle de sa mort. Le
coup a été trop rude pour elle ; elle est tombée évanouie
entre les bras de ses amis et a dû être ramenée chez elle en
voiture. Son état inspire quelques inquiétudes.
ANVERS, S janrl«r.
Gemalin, à 10 heures, nous ést arrivé de Londres le
bateau à vapeur Germania. Il avait à bord, comme nous
l’avons annoncé hier, une vingtaine de nos concityens,
charpentiers de navires, qui le lr juillet dernier étaient
partis de Shanghaï.
Ils ont eu relativement assez de malheur, quatre d’entre
eux sont morts en Chine et un cinquième pendant la tra-
versée qui le ramenait parmi nous. Leurs proches, depuis
Nous avons annoncé il y a quelques jours que la société
de bienfaisance de Koninsgvrienden, se proposait d’orga-
niser pour le prochain cartmval, une splendide cavalcade,
au profit des pauvres honteux. -
Nous avons eu sous les yeux deux dessins coloriés repré-
sentant deux chars qui feront partie du cortège et qui sur-
passent en élégance et en bon goût toutes les exhibitions
antérieures de la société.
Le premier char représente un festival chinois. C’est une
scène très-amusante, originale et qui mettra en gaieté les
spectateurs.
Le deuxième char forme contraste avec le précédent.
C’est la Chanté,représentée par noire reine regrettée Louise-
Marie, apparaissant au milieu des nues, guidée par un
ange gardien. A ses pieds se présentent les orphelins, les
veuves, les malheureux nécessiteux qu’elle soulageait et
consolait avec une si touchante sollicitude et qui lui offrent
des actions de grâces et des fleurs. Au sommet du char, un
cartel porie ces mots : « Louise-Marie, Reine des Belges,
Consolatrice des Pauvres. » Sur un côté du char on lit en-
core: « La Reine des Belges, Bienfaitrice des Nécessiteux. »
De l’autre côté sont inscrites des devises ayant trait à la
bienfaisance.
La conception de ces deux chars fait honneur à la so-
ciété de Konmgsvrienden. Nous sommes persuadés que le
public récompensera comme elle le mérite cette généreuse
initiative et que les pauvres feront une ample moisson.
Ce soir, la même société fera une nouvelle distribution
de pain et de riz aux pauvres honteux. Le produit de la
représentation donnée au local de la société, rue aux Lai-
nes, a été affecté à l’achat de ces denrées.
Nous avons encore reçu cent francs d’un anonyme, en
un billet de banque, pour la souscription ouverte en fa-
veur des 45 orphelins ostendais, dont nous avons dit la
cruelle infortune.
Un arrêté de la régence porte que la pesée officielle
des bestiaux gras présentés au prochain concours annuel
parles bouchers de cette ville, aura lieu le lundi 25 de ce
mois, à iû heures du malin, à la Grand’Place. — Il sera
procédé le mercredi 27, à 3 heures de relevée, et le lende-
main jeudi, à 9 heures du matin, au local de la Porte d'Or,
marché au Bétail, à l’expertise des diverses espèces de
viandes grasses.
Renseignements météorologiques transmis par Robser-
vatoire de Paris,
Matinée du 5 janvier.
Baisse barométrique graduelle à l’Ouest, agitation pro-
bable en haute mer, tendance des vents à revenir vers le
Sud.
Probabilités pour le 6 janvier ; Côtes de Dunkerque à
Hambourg, brises variables de E. ou S. — Ciel beau ou
nuageux.
Le thermomètre centigrade marquait aujourd’hui à midi
4 degrés au-dessous de zéro. Réaumur 3.
— Un affreux malheur est arrivé hier midi aux travaux
des fortifications au Kiel. Le nommé C., employé dans
cette section, en voulant passer sur la voie ferrée, fit une
chute et eut la jambe coupée par les roues d’un wagon
lourdement chargé, tandis qu’il eut la seconde broyée. Le
malheureux a été transporté à l’hôpital de la compagnie
Pauwels, dans un état qui laisse peu d’espoir de le sauver.
— Un enfant a été renversé hier soir par une vigilante
hors de la Porte de Berchem et a été transporté blessé à son
domicile.
— On a transporté ce matin à l’hôpital un marchand de
sable qui avait fait une chute Rempart des Tailleurs de
Pierres et avait eu la jambe écrasée sous une des roues de
son chariot.
— Il y a quelque temps, une assez forte somnm d’argent
avait disparu de la siation du chemin de fer de l'Etat, sans
qu’on sût ce qu’elle élait devenue. Cette nuit, sur Tordre
de la police, les vidangeurs jurés ont fait des recherches
dans les fossés d’aisances et y ont découvert la somme en
question.
— Quand on vole il faut voler beaucoup. C’est ce qu’a
fait hier soir un voleur dans les circonstances suivantes :
Le garçon boulanger de M. Dessel, demeurant place de la
Monnaie, était rentré citez un de ses clients, marché au
Récollets, laissant à la porte sa charrette contenant envi-
ron 60 pains. A son retour celle-ci avait disparu. Jusqu’ici
ni le voleur ni les objets enlevés n’ont é.é retrouvés.
— Les chaloupes de pêche Succès, Sinte Piete - et Veri-
tas, appartenant toutes trois aux arma'eurs J. Van Baelen,
viennent, de rentrer en ce port, la première après 9 jours
de mer, important 250 cabillauds, 10 lingues, 2500 égle-
fins et 3 tonnes poissons salés; la seconde après 9 jours de
mer, important 350 cabillauds, 25 lingues, 200 églefins. 2
elbois et 2 tonnes poissons salés; la troisième après 40
jours de mer, important 1200 églefins, 4 elbot, 1 panier
raies, 3 1/2 tonnes poissons salés et 20 cabillauds.
FAITS DIVERS.
M. A. Jovenaux, fabricant de chocolat à Tournay vient d’en-
voyer à M.le bou rgmestre d’Ostende,une caissecor. tenant 50 paquets
dè chocolat, avec prière de vouloir les distribuer aux victimes des
derniers sinistres maritimes, aux veuves et orphelins de nos
bataux de pèche.
— Nous apprenons que, par arrêté de M. le ministre de la
justice, en date du 27 décembre dernier, le sieur De vesiel-De
Lille, entrepreneur à Bruges, est déclaré adjudicataire pour les
grands travaux, qui consistent dans la construction d'une nouvelle
prison cellulaire, civile et militaire à Mons, moyennant la somme
de 1,135,000 fr.
Nous remarquons que depuis quelques années, cette maison
est chargée de l’exécution des plus grands travaux qui se font
dans le pays.
— On écrit de Wasseraen-Westrem, 2 janvier :
« Hier, vers 40 h. du soir, notre village a été ensanglanté par
un meurtre. Deux jeunes campagnards. Hilaire Sirtippens.de cette
commune, maréchal ferrant et Pierre Roelands, d’Oordeghem,
scieur de long, avaient la-gement fêté le jour de l’an, lorsque
dans le cabaret des Troi:s-ÜO’s,ils se prirent de paroles. Des mots
on en vintaux coups ; Roelands tira son cou.eau et en fit de
larges blessures à la main de son adversaire. Celui-ci lui arracha
son armeet l’en frappa dans la région de la tempe droite. Le sang
coûta en abondance, et le malheureux Roelands expira au bout
d’une heure. Arrêté par la gendarmerie de Wetteren. le meurtrier
a été transporté aujourd'hui à la prison de Termonde ; le parquet
de cette ville a fait une descente sur les lieux. »
— Veut-on savoir ce que les Français, qui n’aiment pas seule-
ment la fumée de la poudre, brûlent de millions en fumée de
tabac, on n'a qu'à lire la note suivante :
On vient de distribeur au Corps Législatif le compte-rendu
annuel du produit exclusif de la fabrication el de la vente du
tabac. Il en résulte que la régie en a acheté, en 1861, pour 29
millions 547,000 fr., qui ont demandé 10 millions de main-d’œu-
vre ;soit 40 millions de dépenses). Le produit total a été de 216
millions 139 000 fr., ce qui a procuré au Trésor un bénéfice net
de 163 millions 176,000 fr.
Deux cent seize millions ; le chiffre est assez joli ! Le curieux
serait de savoir au juste qui le paye.En défalquant les femmes et
les enfants, il doit rester à peu près cinq au six millions d'adultes
voués au cigare et à la pipe. Cela ferait 40 fr. environ par tête et
par an.
Théâtres, Concerts, ete.
Théâtre national. — Nous rappelons aux amateurs.du
Théâtre flamand, la représentation extraordinaire qui se
donnera demain au bénéfice de M. Van Doeseiaer. Ainsi
qu’on le verra plus loin, le programme est des plus variés;
il y en a pour tous les goûts ; quatre différentes pièces,
composant ensemble 7 actes , défileront devant la rampe.
Parmi celles-ci figure De Schoolmeester, dans laquelle M.
Victor Driessens remplira le premier rôle. Tout le monde
sait de quelle façon il le rend. On n’a pu oublier non plus
le lype qu’a créé dans la même pièce, le bénéficiaire, sous
les traits de Pieter Dissel. L’idée seule fait éclater de rire.
On sait quel succès le directeur des Soirées amusantes à
dtl à l’heureuse inspiration qu’il eut d’inaugurer à Anvers
la nouveauté du Gâteau des Rois.
C’est demain mercredi que le héros de la fête de l’Epi-
phanie fera une nouvelle apparition au concert, qui sera
donné à la Salle de la Sodalilé. Cette fois le gâteau sera
monstrueux et renfermera une infinité de prix, qu’indubi-
tablement l’assistance se disputera avec avidité.
Les bureaux seront ouverts à 7 1/2 heures. On commen-
cera à 8 heures.
DERNIERES NOUVELLES.
Dépêche» télégraphique»
Berlin, 3 janvier.
La Gazette nationale annonce que la police a avisé les
propriétaires de la maison Grodzicki, près de laquelle a eu
lieu Tatlental contre le maréchal Roikirch, que cette mai-
son serait confisquée s’ils ne payaient pas 10,000 roubles
dans un délai de dix jours.
Vienne, 3janvier.
La Presse de Vienne répond aux journaux partisans de
la Russie, quela vitalité de l’insurrection est démontrée à
la fois par les atrocités des Russes et par les combats qui
se livrent chaque jour.
A Varsovie, de nombreuses arrestations ont eu lieu,sans
égard pour les fêles de Noël.
Le maître de police a fait appeler les banquiers, chan-
geurs et autres commerçants israélites pour leur demander
de signer une Adresse spéciale à l’Empereur. Ceux-ci ont
fait observer que toute distinction de religion ayant disparu
une démarche spéciale de leur panserait hors de saison.
Turin, 4 janvier.
La Chambre des Députés a repris le cours de ses séances
Dans la séance d’aujourd’hui, la démission du député
Guerrazzi a été acceptée.
La Chambre a ensuite continué la discussion de la loi
relative à la répression du brigandage.
Vienne, 4 janvier.
La Correspondance générale publie des nouvelles de Bu-
charest annonçant que des préparatifs de guerre continuent
dans les provinces danubiennes.
De France et de Belgique arrivent de nombreux envois
d’armes de guerre.
On prétend que ces préparatifs de guerre sont en con-
nexité avec ceux qui se font en Italie.
New-York, 22 décembre.
Le bruit court ici que trois monitors et bâtiments cui-
rassés (Ironsides) des fédéraux ont tenté de forcer les
obstructions du port de Charleston. Deux monitors ont été
endommagés, et Ton craignait que ies bâtiments cuirassés
ne dussent être abandonnés. La situation, du reste, n’a pas
subi de changements.
New-York, 24 décembre.
La situation militaire est toujours la même.
Le bruit courait à Mexico que Fidauri, gouverneur de
Nueva-Leon s’était déclaré en faveur des Français.
Suez, 31 décembre.
Les avis de Chine portent que le prince Kong ayant
refusé de ratifier la convention conclue avec le capitaine
Osborne, celui-ci a licencié ses troupes et se dispose à re-
tourner en Europe.
Bulletin des Bourses.
JParis, 4 janvier. — Le 3 0/0 qui était resté samedi à 66-70
pour janvier, a débuté au môme prix. 11 a fait au plus haut 66-75,
au plus bas 66-65, et en clôture 66-70.
Le 4 1/2 O/o a été coté 94-60.
Le 5 0/0 italien, a varié de 71-35 à 74-50.
Les actions du Crédit mobilier, api ès avoir débuté à 1,035 et
avoir fait au plus bas 1.030, ont été cotées en clôture 1.045.
A prime pour fin janvier, ces actions se sont négociées de
t.070 à 1,080 dont 20 fr.,et de 1,090 à i,l00 dont 10 fr.
8 0,0.
Au comptant deruier cours.
Fin courant —
6G-30. — Baisse 40 c.
66-70. — Sans chang.
A 1/8 O/O.
Au comptant dernier cours. 94-60. — Baisse 30 c.
Fin courant — -----. — Hausse — e.
f/omlree, 4 janvier — Les fonds publics anglais ont subi
une dépression nouvelle et sont encore en baisse de 1/8 à 1/4 sur
la clôture de samedi dernier, et la plupart des valeurs publiques
étrangères ou des valeurs commerciales. indu>irielles et finan-
cières ont fléchi en même temps que les consolidés.
11 a régné uu grand calme sur les fonus étrangers ; la tendance
générale du marché est toujours en baisse.
Dépêches tilègraphi ques.
Bruxelles 5 janvier. — Emprunt belge de 1857 à 4 1/2 o 0
99-70 A. 99-75 P., Soc. Gén. el de Rotschild 2 1/2 0 0 58-70 A.
PARIS. 5janv. — Rente 3 0/0 66-70. — Crédit mobil. 1050
— Chemin de fer autrichien 4ü2 — Espagne dette intér. 51 3/8.
Londres, 5 janv. —Consolidés 90 7/8 à 91. — Espagne nauv.
dette différée 00 00/ à 00.
vienne, 5 janv. — Métall. 5 0 0 72-30. — Id. nation. 79-70.
— Crédit mobil. autric. 179-35.— Change sur Londres 119-80.
francfort, 5 janv. — Métall. 5 0/0 57 3/4.— Id. nation.
63 3/8. — Crédit autric. 171 4/2 — Change sur Vienne 95 7,8.
ANVERS, 5 janvier.
| courts jours, i
COURTS JOURS.
.msierdau).... 213 75
Uerlin........
Cologne ......
? rancfort....
Jettes.......
Hambourg ...
Londres.......
374 à ?74 50
374 ii 374 50
213 75 a 214
1?9 50
25 20
KSCOMPTB
P Paris.......... 99Rî !/î
Rotterdam....
Trieste......
Vienne.......
Bruxelles.....j
Gand......... ’ 99 87 1/S
Liège. _______t
5 1 4 à 6 0/0 A .
BRUXELLES, 4 janvier
tmsterasaa..
•ierlin.....
francfort........
Hambourg.........
c/j.
312 75
374 50
Si 4 -
189 -
Londres........c/j.
Paris............»
Rotterdam....... »
Vienne...........»
35 30
99 BO
312 75
Marchandises et divers.
1862. Voyageurs ...........
Marchandises et divers.
71,701.37)
72,763.84
444,465.24
Marchandises..................
Augmentation en 1863,
Du 1" Janvier au 30 Novembre.
! 863. Vovageu rs..................Doll. 238.1 ! 1 )
Marchandises.....................» 888,548)
1832. Voyageurs......................» 40,964
Marchandises.....................» 465.569
1,126,659
206,533
Augmentation en 4863. . . .Doit. 920,426
Lot» de Lubeck.
Les principaux prix suivants sont sortis au tirage fait le 2 janvier:
N* 3626.
» 29466.
» 67163.
thaï. 10,000
» 1.500
» 1,000
N» 27702..........thaï. 500
» 52239...........» 500
FOULE Ba.àRiCEie LIQÜλ£. — Cette colle s’emploie
à froid. On peut s’en servir pour coller le papier, le carton la por-
celaine, le verre, le bois, ie liège, etc., etc. —50 centimes le
flacon.
PÖU0RE SUE EiSJGBSL — Incomparable pour faire
couper les rasoirs, pour polir l’or, l’argent, le cuivre, l’acier,
l’ivoire et pour une foule d’autres emplois. — 75 Cent, le flacon,
À Anvers, chez les libraires l. delà montagne, rue
Reynders, 39, J. JORssen, rue ilochstetters, 31, et GH. LAU-
wêrs droguiste, Grand’Plaee, 43.
Le problème de se guérir sans médicament a été parfaitement
résolu par l’importante découverte de MM Barry et Livingstone,
de La Revalenta Arabica, délicieuse bouillie pour déjeûner, qui
économise cinquante fois son prix en d’autres remèdes. Voici
un petit extrait de 60,000guérisons parfaites . No. 52,,084, M.
le duc de Pluskow, maréchal de cour de Saxe, d’uno gastrite.
— No 50.416, A4, le comte Stuart de Decies. pair d’Angleterre,
d’une dyspepsie (gastralgie), avec toutes les misères nerveuses,
spasmes, crampes, nausées, douleurs à la poitrine et entre les
épaules.
Cure N° 62,476 : Ste-Romaine des Iles (Saône et Loire), ce 30
décembre, 1862. Monsieur,—Dieu soit béni ! Il a mis fin à mes
18 ans de souffrances pour m’accorder de nouveau le précieux tré-
sor de la santé par la délicieuse Revalenta Arabica Du Barry. — J.
Compare!, curé.
No.47,121, Mile E Jacobs, de quinze ans de souffrances hor-
ribles des nerfs, indigestions, éruptions, hystérie, mélancolie.
— No. 48,314. Mlle E Yeoman, de 10 ans de gaslrile et toutes
les horreurs d’une irritabilité nerveuse. — No. 49,842, Mme
Marie Joly de cinquante ans de constipation, indigestion, des
nerfs, asthme, toux, tlatus, spasmes et nausées. No. 36,212, M.
le capitaine Allen, de la marine royale, sa fille, d’épilepsie.
BARRY UU BARRY & C', 12, rue de l Empereur, Bruxelles. —
t/4kil., 2 fr. 25 ; 1/2 kil., 4 fr.; 1 kil. 7 fr.; 6 kil. (franco),32 fr.
Contre bon de poste.
Dépôt» : A ANVERS, Jos. Lauwers, droguiste, 49, rue
Klapdorp. — Ch. Lauwers, droguiste, Grand'Piace 17. — Au
Bazar Waersegers, à la Cité. — F. Waersegers, 49, Marché-aux
Souliers. — C. Linzen-Clessens, Marché-aux-CËufs. — A. Meu-
risse, Marché -aux-QEufs. — F. Heyens-Van dt-r Sanden dro-
guiste. — Si. L. Van Leckwyck, marchand de comestibles. —
M. E. Vues et sœur, pharmaciens, à Turnhout.
Funérailles. — Avis.
Les funérailles de M. François A. Steppe, décédé à Anvers, rue
du Caillou n°4, dimanche 3 janvier, à 8 heures du matia, auront
lieu jeudi 7 courant, à 9 heures du matin à l’église paroissiale de
CADIX, 30 décembre. — Londres 3/m. 49-65 à 00-00, Paris 3/m
3-24. 8/jours 5-15 9 5-16. Marseille 3/m. 3-24 à n-no.
COLOGNE 4 janv.—Amsterdam c/j. 141 3/4 A., 2m. 441 0/0 F. ;
Paris c j. 79 7/10 A., 2m. 78 8/10 A.; Londres c/j. 6-21 4/2 P., 3m.
6r181/4A ; Hambourg c/j. 151 1/2 P., 2m. 150 0/0 A.
FRANCFORT, 4 janv. — Amsterdam c/j. 99 1/4 A., Londres c j
117 5/8 P., Paris c/j. 93 1/8 P., Vienne c/j. 96 1/8 P.
ESCOMPTES :
Amsterdam 5 0 0, Paris 7 0 0. Londres 7 0 0, Berlin 4 1/2, Vienne
4 0/0, Trieste 5 à 5 1/2, Hambourg 5 45 1/2 0/0, Francfort 41/2.
Brême 5 0/0,Leipzig 4 0/0,Bavière 5 0/0, Copenhague 5 I /4 à 5 3/4,
Gènes 8 0’0, Turin 8 0,0, Santander 7 0/0, St-Pétersb. 8 0,0.
Chemin de fer d’Anvers à Rotterdam
Recettes du l«a« 31 Octobre.
1863. Voyageurs . . ._.....fr. ^’^.39| 1689;j6_38
24 491.17
Différence en plus en 1863, . . fr.
Du lw Janvier 31 Octobre.
1863. Voyageurs . . .. ............fr'7na’r!n'vtl *-431,341.78
Marchandises et divers. ...» 703,643.53) ’ ’
1862. Voyageurs....................» 684,526.25/ . 178 Q8
Marchandises et divers. ...» 614,632.73) ’’ ‘ '
Différence en plus en 1863. . . fr. 132,362.80
Atlantic and Great-Westem rrdlway.
(NEW-YORK, PENSYLVANIE ET OHIO.)
Recettes du mois de Novembre.
4863. Voyageurs......................Doll. 38,231)
Marchandises................» 126,517) 1
18M. Voyageurs................. » 5,807)
' - ' " 37,779)
. Doll.
43,586
121,162
du
lieu jeudi
St-Paul.
Les amis et connaissances qui, par oubli involontaire, n'auraient
pas reçu de carte de faire part, sont priés de considérer le pré-
sent avis comme en tenant lieu. 110
'Fhéâtrcs, Concerts», ete.
THEATRE ROYAL. — Mardi 5 janvier (6 1/2 h.) — 3' début
de Mm» Goby-Fonianel, forte lr* dugazon, jeune chanteuse, des
1"* chanieuses légères — les Noces de Jeannette, opéra comique
en 1 acte. — Le Chalet, opéra comique en 1 acte. — Les Pièges
dorés comédie en 3 actes.
Théâtre de» Variété».
NATIONAEL TOONEEL. — Woensdag 6 january (61/2 ure).
— Builengewoone vertnouing ten voordeele van de lieer fr. van
doeselaer. — Mejuffer Rosa. blyspel in 1 bedryf. — Rosalinde,
zangspel in 3 bedryven. — De Schoolmeester, blvspel in 1 bedryf.
— Twee lyken zonder graf, kluchtspel in 2 taferèelen.
deutsciies theater in Antwerpen. — Dienstag den
5'* Januar. — Der Liebesbrief, Lustspiei in 3 Aufzügen von B.
Benedix.
Kassaöffnung 7 1/2 Uhr, Anfang 8 Dhr, Ende 11 Uhr.
Donnerslag den 7** Januar, abonnement suspendu, zum Beneflz
des Regisseur A. Feistel. — Faust, DramatLches Gedicht in @
Abtheiiungen von W. Göthe, muzik von Lindpaintner.
Die Plâtze der geëhrten Abonnenlen sin! bis Mitlag 11 Uhr
reservrt. — Dutzendbillets haben zu dieser Vorsteilung keine
Gultigkeit.l
A. Feistel.
C AFÉ-CONCERT DE LA SOD ALITÉ. — Tous les jours
soirées amusantes, opérettes, vaudevilles, scénettes et mor-
ceaux d'ensemble. Orchestre soigné.
Les jours de la semaine à 8 heures ; les dimanches à 6 1/2.
Prix d’entrée • premières 1 fr. ; secondes 50 centimes.
CIRQUE DES ENFANTS COURAGEUX, sous la direc-
tion de MM. Verdi et Dassi (Manège Pouillon, près de la Porte
St-Georges.) — Les trois dernières représentations auront lieu
jeudi 7, dimanche 10 et luudi 11 janvier.
Les prix des places seront diminués pour ces représentations,
savoir : premières 1 fr.; secondes 75 c.; troisièmes 50 c. — Les
enfants au-dessous de 10 ans ne paieront que moitié place.
On commencera à 7 heures.
PARTIE COMMERCIALE.
PInoe d’Anvers du 65 Janvier.
CAFES. — La position du marché s’améliore de jour en jour et
la demande est très régulière.
On a encore vendu aujourd'hui, pour l’exportation, 500 balles
Rio. en divers lots.
Les 1400 balles café St-Domingiie. dont nous citions la vente
i hier, sontdes Cap Haïtien, de l’importation par le navire Heinrich.
j CEREALES. — Le marché esteu bonne position et les prix sont
; très fermes. On a fait quelques parties froment d’Amérique dans
; lesprixde fl. 10 8/8 à 10 1/2 iesSOk.Pour froment blanc des Flan-
dres il y a acheteurs à fl. 10 7/8, mais on tient fi. 11. Le seigle
indigène livrable sur mars a obtenu fl. 6 t/2.
GRAINES OLEAGINEUSES. — La graine de lin à battre est très
ferme. De fortes parties graine de Bessarabie ont trouvé ache-
teurs à fl. 15.
La graine de lin à semer de Riga est très ferme. On a payé aü-
jourd hui fr. 53 à 53 1/2 et54 le baril suivant qualité.
CUIRS — O11 a vendu aujourd’hui les quantités suivantes :
CUIRS SALÉS.
Pièces. Dénominations et poids. Cents .
Par Johama... 216 B.-A., mat. bœufs, 16 4/5 kil. 57 —
Par dito..... 224 » » vaches 11 1/2 kil.. 53 —•
Par dito..... 92 » » boeufs, av........... 431/2
Par dito..... 78 » bœufs, avariés........ 48 —
Par Cnlombus.. 107 » vaches, 10 4 5 kii..... 51 —
ParLaPlata... 144 « mat. bœufs. 13 1/2 kiiog. 53 —
Par dito..... 216 » bœufs, 13 1/3 kilog.. 55 —
par dito..... 175 » bœufs, 14 kil.......... 53 —
par dito..... 230 M.-V., bœufs, 12 4/5 kilog....... 49 —
ParColumbus.. 600 B.-A., mat. vaches, 10 kilog.... 48 —
Par La P lata... 550 » bœufs, 13 kilog......... 57 1/2
Par lohanna... 910 » bœufs, 13 kil. à prix non cité.
Par LaPlata .. 384 B.-A., bœufs, 13 I/3kiIogr..... 53 —
FRUITS. — Nous avous appris la vente de 20,000 kil. corinthcs,
de Céphalonie 1863, pour l’exportation. Le prix payé a été tenu
secret.
PETROLE. — Le marché pour l’huile de pétroie raffinéed’Amé-
rique, a été très ferme aujourd'hui et sous l’influence des ayis
télégraphiques favorables reçus ce matin de New-York, nos prix
ont considérablement augmenté.
On a vendu environ 3 à 4000 barils, depuis la bourse de hier.
Le disponible immédiat, a été payé de fr. 76 à 78 pour paille
claire et jusqu’à fr. 80 pour blanche.
Le livrable sur janvier, a valu de fr. 74 à 73 avec différence a
taxer et fr. 75 à 76 pour paille claire garantie.
Les contrats de février, se sont payés fr. 70 à 71 et restent en-
core offerts à ce dernier prix.
Les contrats de mars, sont tenus à fr. 70, sans acheteurs.
Eu marchandise sous voiles de New-York et Liverpool, départ
courant décembre, arrivée garantie en janvier, diverses affaires
ont été conclues à fr. 75 par 100 kil.
A livrer de Liverpool, sans garantie d’arrivée, on a payé ce
matin fr. 72 et depuis lors, on a demandé fr. 73, à quel prix, nous
n’avons pas appris de transactions.
MIEL. —Nous avons appris la vente de 33 tierç. miel de Havane,
importés par Der Friede, de New York.
-, RESINES. — La demande pour la résinede France, reste bonne
posr la consommation, aux pleins prix antérieurs. On a vendu
aujourd’hui 5000 kilos brai sec noir, ex-St-Pierre, de Bayonne.
RIZ, — Les sortes pelées testent par continuation en bonne
demande régulière pour les besoins du jour. Environ 500 balles
Arracan ont eu preneurs aujourd'hui.
SUCRES RAFFINES. — Soutenus. On a vendu 50 tons pilés,
d’une marque de la place.
Nouvelles d’Amérique.
(Par télégraphe.)
New-York, 24 décembre. — FROMENT : 160 cents;
Chicago 145 cents. —FARINE ; 7 doll. — MAIS : 128 cts
— SUlF : 42 4/2 cents. —SAINDOUX: 12 3/4 cents.—
CAFES : Fermes.—TEREBENTHINE : 2-80 doll. — PE-
TROLE brut : 33 cents, raffiné 47 cenls. — OR ; 52 p. c.
Change : Sur Londres 166 à 164.
TTermottrfe, 4 janvier. — Correspondance particulière.
HUILES :
De lin (128 kil.)......................fl. 62 — à —
Oechanvre de graines indigènes (427 kil.). . »
De colza (125 kil.).....................»
» épurée.............................»
Deravison (427 kil)....................»
De coton décolorée (100 kil.)...........fr
» épurée (100 kil.)..................»
GRAINES GRASSES :
Delin delà Baltique(66à 67kil) . , . . . . fl.
» delà mer Noire et d’Azoff (68 kil.). . »
0e chanvre (30 à 52 kil.)..............»
9e colza (100 kil.)....................fr. 40—
De navette. ..........................fl. 14 —
De lin à semer de Riga (par baril).....fr. 53 —
TOURTEAUX :
De lin (1215 kil.) .... ..............fl. 450 — à 460 —
De chanvre (100 Kil.)...................fr. 14 — »-------
De colza (100 kil.)....................» 14— »-----------
Termonde, 4 janv. — Voici les prix du marché :
62 1/2
651/2
13 —
141/2
101/4
151/4
15 1/2
101/2
141/2
54 —
From. bl. 100 k. 21 80 b. 0 33
» roux . . 24 29 h. 0 77
Méteil.........19 15 b. 0 30
Seigle......... 14 52 b. 0 23
Sarrasin. . . . 00 00 b. 0 00
Avoine . . . . 19 85 h. 0 44
Orge .
Lin, par kil. .
Chanvre. . . .
Beurre ....
Œufs, les 23, .
Pomm. de terre
09 00 b. 0 00
1 96 h. 0 00
1 02 h. 0 00
2 4t h. 0 14
1 82 b. 0 3f
0 00 h. 0 00 |