Full text |
1864. — N°5.
8
Mardi 5 Janvier.
Vingt-neuvième année.
»>«àaeasaeïaBagwsa
AGENTSi
msmfïl.uu,l'Office de Publient
aontsgce de 1» Cour pour le*
Annonces decette ville.
JC S «TT EF. DAM, :M. H.*iNYGU,pour
toute» les annonce» des Pays-Bas.
Mai», HAYAS.
F LG3WKKS. M- W» UTT1KG, î
Pslsgrave Place Strand.
AIX-LACOAPELLB, BËNRÀTH
et VOGLLSANG, libraire*
BERLIN, EMILE BOCK, •
BBEMe, J. G. HEYSE, »
COLOGNE, LENFEDD, •
HAMBOURG, HOFFMAN
et CAAPE, »
I, GEROLD et FILS»
LE PRECURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
Ca«ert!oa« t
Annonee» . . . O.SSîIa ligne
Réclam, fin du journ. 0.50 »
fait» diver*
Corps du journal fir. 1.00 •
CHEMINS DE FER BEIL’ÉTAT. —i»’ANVERS : Pour Maître* et Bruxelles* A 6 h. 15, 9.15 E.
1* cl., 10 30, 1,3.30 E. 1«ol., 4.35, 7.45, 9.30 - Lierre 7, 11.30, 5, 9.10. — Term. et Gand 6.15, 10.30.
1, 3.30 E. 1' cl., 4.35, 7.46, — Alost 6.15, 10.30, t, 3.30 E 1» cl., 7.45. — Lokeren 6 15, 10.S0,
4.35. — Ninove, Gramm., Lessines, Atb, (par Bruxelles), 6.15 1, 3.30 E. i* cl., — Bruges etOstende
6 15,3.30 K 1'cl., 4.35. — Courtrai, Mo user on Tournai, et Lille 6.15, 10.30, 3.30 E., 1* cl., 4.35.
— Calais 6.15, 7.30, 10.30, 4.35 1» et 2® cl. — Louvain, Tirlom, Liège et Vervier» 6.15, 9.15 E. 1«cl..
10.30 E.,1, 4.35 (7.45 Tirlem.) 9.30 E. 1-etî* cl. — Landen 6.15, 1.).30, 1, 4.35. — Aix-la-Chapelle et
Cologne (6.15 Aix), 9.15 E. 1« cl., 10.30 E. 1* cl., 1, 9.30E. 1* «i.— Gladbach, Dusseldorf, Crefeldet
Ruhrort 9.15 E. le cl.,(1 Gladbach) 9-30 E. le cl.
Toutes les communications doivent être adressées à
M. P. A.. Delà Montagne, Directeur-Gérant.
! £-04*5 d© FâlSM®©S9, H* 1.
P' j Anvers, 5 janvier.®
Le projet d’Adresse du Corps législatif de France est
remarquable. Il paraphrase, il est vrai, le discours de la
couronne, mais en l’élargissant et en appuyant avec fer-
meté sur tout ce qu’il contenait de pacifique et de libéral.
11 suftira d’indiquer les points principaux du projet pour
montrer combien la conception générale en est large.
La liberté industrielle et commerciale ;
La multiplication des moyens de transport, l’exécution
des chemins de fer, l’amélioration des ports, rivières , ca-
naux, roules et surtout des chemins vicinaux;
La prudente administration du crédit public;
La destruction des obstacles à la liberté des transactions,
ainsi qu’à l’initiative individuelle;
L’examen de la question du travail et des rapports entre
les citoyens placés dans des conditions différentes ;
Le développement des attributions des communes et des
départements ;
L’instruction primaire gratuite ;
L’enseignement professionnel et agricole relevé, les
études libérales élargies ;
Et pour couronnement à ce vaste programme intérieur,
la paix à l’extérieur, la prochaine cessation des expéditions
lointaines; la non-intervention dans les causes où ne sont
pas directement mêlés l’iniérêt ou l’honneur de la France.
En deux mots, la liberté et la paix.
Telle est la réponse de la commission du Corps législatif
aux aspirations du peuple français.Le mot liberté a depuis
un an surtout résumé la situation. 11 a été impossible pen-
dant cette époque de lire un journal, ou un livre français,
d’entendre un discours officiel ou non, sans que ce mot ne
s’y glissât comme un désir, une promesse ou une menace.
Autour de lui les vœux, les craintes, les intérêts et les idées
ont tourné, comme les tourbillons de Descartes autour
d’un grain de poussière. Le grain deviendra-t-il racine, le
tourbillon trouvera-t-il son assiette et va-t-il s’organiser
en monde nouveau? Nous serions heureux de l’espérer.
Le projet d’Adresse présente un ensemble si complet et si
lucide qu’on ne peut le prendre pour une de ces satisfac-
tions illusoires jetées à l’opinion et qui la font aboyer après
l’ombre de la proie.
Les grandes manifestations électorales, prouvant ii y a
peu de jours encore la persistance de la volonté populaire,
l’unanimité de la presse, les discours inattendus faisant
irruption au Sénat et rompant la somnolente quiétude de
cette assemblée de fonctionnaires, les paroles de l’Em-
pereur lui-même eu de grandes circonstances, tou*
révèle le travail Immense qu’accomplit sourdemen!
la société française, depuis la base jusqu’au sommet. L
manquait seulement aux vœux universels un organe ayant
la puissance d’en saisir les éléments vitaux pour les trans-
humer en réalités.
Jusqu’à présent on tenait les yeux fixés sur l’Empereur,
et Um s espéraient voir de ses mains descendre ce couronne-
ment de l’édifice tant promis, comme si les coupoles des
temples avaient l’habitude de tomber d’en haut, à la façon
d’un couvercle.
C’est à la nation qu’il appartient d’achever son propre
édifice, et tant qu’elle ne se sentait pas assez forte pour
s’emparer elle-même du travail, il était peut-être bon que
nul ne la remplaçât.
Aujourd’hui, si l’Assemblée législative veut résolu-
ment ce qu’elle demande, l’Empereur engagé par ses
précédentes promesses ne pourra eu empêcher la réalisa-
tion, et nous verrons enfin s accomplir la seconde phase de
la grande Révolution ; la liberté politique sortira de l’éga-
lité sociale.
Nous nous en féliciterions pour la France et pour nous-
mêmes, car la liberté en France est la paixdu monde.
Rapport de la commission des Vœux
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L'INDUSTRIE ET DU COMMERCE.
Nous avons fait connaître avant-hier les conclu-
sions de la commission des voeux sur les trois ques-
tions qu'elle a particulièrement examinées. Il nous
reste à présenter l’analyse de cet important travail
qui mérite d’être examiné sérieusement, parce que
c’est une œuvre sérieuse , mûrement réfléchie et
consciencieusement élaborée.
La création d’un ministère de l’industrie et du
commerce est depuis plusieurs années réclamée par
notre Chambre de commerce. Des raisons majeu-
res ont été invoquées à l’appui de cette demande. Il
est incontestable que la répartition actuelle des
affaires commerciales et industrielles entre plusieurs
ministères occasionne aux intéressés des pertes de
temps et des embarras très-fâcheux. Peut-être est-ce
néanmoins chercher un peu loin le remède aux in-
convénients signalés que de vouloir former un
département nouveau. En thèse générale il est dé-
sirable que la Belgique, petit pays, ne disposant que
de revenus restreints n angmeptp pas ses chargea
sans nécessité absolue. La bureaucratie a pris chez
nous un développement tel que le cabinet libérai
a déjà compris la nécessité d’en supprimer quel-
ques rouages qui n’étaient pas indispensables.
Des réformes analogues paraissent encore réalisa-
bles; ce serait sortir decette voie de sage économie
et de simplification que de porter à sept le nombre
des départements. D’autre part, qj) a reconnu qu’il
serait difficile de ne pas laisser au département des
finances la solution des questions d'accises et de
douanes, à celui des travaux publics les chemins de
fer, les canaux, les chaussées, et, au sein du Conseil
supérieur quelques membres se sont bornes à deman-
der qu’on fit passer du département de 1 intérieur au
département des affaires étrangères les deux divisions
de l’industrie et du commerce intérieur,. C’est dans
ces termes que la question s’est présentée devant la
commission des vœux. Trois membres ont voté pour
Sa réunion, quatre pour le maintien du statu quo.
Les premiers faisaient valoir les avantages qui
résulteraient de cette réforme, au point de vue de
l’unité de vues et de discussions et de la prompte
expédition des affaires.-La majorité était d’avis que,
réduite aux termes que nous venons d’indiquer, la
proposition laissait, en grande («partie, subsister les
inconvénients dont on se plaint; et qu’au surplus les
divergences d’opinions, quiiparfois naissent de la
division actuelle, sont loin d’être défavorables au
développement du commerce et ;de l’industrie, puis-
qu’elles provoquent l’étude plus approfondie des dif-
ficultés à résoudre et .ouvrent ainsi des horizons nou-
veaux. Nous rie sommes point eouvaincus que la
translation d'une division d’un ministère à l’autre,
aurait pour conséquence d’empêcher le ministre des
affairé? étrangères de demander l’avis des hommes
compétents du ministère de l’intérieur. Sous ce rap-
por-' nQ'1% r,e partageons pas les craintes dés hono-
rables membres de la majorité. Quant à l'importance
de la proposition, elle a.e réfluit nresqu entièrement
à ceci ; économie de temps ; facilités accordées aux
intéressés, dans l’accomplissement des formalités
auxquelles As sont assujettis,ou pour obtenir les ren-
Seignspients dont 11? bpt besoin. Nous sommes per-
suadés que le Conseil supérieur applaudirait a toute
mesure qui tendrait vers lin résultat aussi contorme
aux intérêts des commerçants,
La seconde question exposée par le rapporteur est
beaucoup plus grave. Elle n’est pas neuve mais elle
est toujours jeune, car elle se rattache intimement
à la prospérité future des nations. Il s’agit de la ré-
forme douanière. Au point de vue de la liberté com-
merciale, le sujet est épuisé. La protection est con-
damnée en principe , sinon complètement en fait.
Déjà, dans sa session de 1860-1861, le Conseil supé-
rieur avait émis le vœu que « dans l’intérêt du déve-
loppement du commerce extérieur, autant que du
progrès du commerce intérieur, le gouvernement
hâtât le plus possible la réforme douanière en vue
d’arriver ultérieurement et graduellement au régime
de la liberté commerciale. » Le cabinet libéral est
entré franchement dans cette voie et le discours du
trône nous fait de nouvelles promesses. Il est donc
permis de dire que le principe a triomphé. Reste
la question fiscale et celle-ci est infiniment plus
délicate, plus ardue.Le rapporteur la traite avec in-
finiment de talent et si nous ne partageons pas toutes
ses vues notisne pouvons au moins en méconnaître la
haute portée.
Le Conseil supérieur a été saisi de la question par
le vote de notre Chambre de commerce sur la propo-
sition de M. Joffroy, amendée par M. Maquinay et
ainsi conçue : «Emet le vœu que les lignes douanières
qui existent en Belgique puissent être complètement
supprimées, tout en réservant la question des droits
d’accises. » Le Conseil s'est donc demandé : « Y a-t-il
lieu d’abolir la douane en tant qu’elle constitue seu-
lement une des branches du revenu public ? s
La Commission a déclaré à l’unanimité qu’il con-
vient de dégrever d’une façon absolue toutes les ma-
tières premières et aussi d’éliminer du tarif tous les
articles dont le produit n’atteint pas à un taux d’une
importance réelle. Exonérer complètement l'impor-
tation des marchandises que le travail national doit
mettre en œuvre et qu’il doit pouvoir se procurer au
meilleur marché possible pour soutenir la concur-
rence, supprimer les formalités qui font perdre du
temps et restreignent la liberté d’allures du public,
sans procurer un produit sérieux, tel est le sys-
tème de réforme proposé par la Commission. « Il
suffit, dit- le rapporteur, de consulter le tableau
annuel du mouvement de notre commerce exté-
rieur pour reconnaître que le plus gros contin-
gent des recettes est fourni par une quarantaine
d’articles, et qu’il en est un certain nombre que l’on
pourrait affranchir sans altérer sensiblement le reve-
nu de l’Etat. Pour le gouvernement, comme pour le
public, le desideratum, en cette matière, est un tarif
réduit à un petit nombre d’articles importés en masses
considérables par le commerce en g-ros, difficiles à
introduire en fraude, susceptibles d’une perception
simplifiée, donnant un gros produit et coûtant peu
de frais, n’exigeant, de la part de l’administration,
comme des redevables, que de rapides et faciles opé-
rations. Le café, le thé, le cacao, le sucre, le tabac,
les épices, les fruits, les fromages, les boissons distil-
lées, les bierres et les vins, les articles de modes, de
rubannerie, de passementerie, de parfumerie, les
peaux, les pelleteries, certaines catégories de tissus,
les meubles, les tapis, les montres et les produits
chimiques satisfont à toutes ces conditions. Il faut
tendre à concentrer sur ces quelques points toute
l’action de la douane, en élaguant chaque année, au
fur et à mesure du progrès des recettes générale»,
quelques-uns des articles qui allongent la nomencla-
ture sans influer vraiment sur le produit. »
Lorsque nousavons indiqué ce système, dans notre
numéro du 19 juin, nous l’appelions suppréssion gra-
duelle des douanes et nous établissions que, moyen-
nant un sacrifice de trois millions de francs sur le
revenu annuel des douanes tout droit d’entrée serait
supprimé sur 109 articles, actuellement inscrits au
tarif. Sur les quarante articles restants, dix ne rap-
portent ensemble que 924 mille 34 francs. Les vingt
catégories de marchandises imposées qui rapportent
les plus fortes recettes produisent fr. 10,566,092. Le
revenu total étant actuellement de quinze millions
et demi, on voit que le déficit qui résulterait de la
suppression des 129 autres articles serait minime en
comparaison des avantages de cette réforme.
Faut-il s’arrêter là ? Le résultat serait, nous en
convenons volontiers, très satisfaisant. Sans doute,
ce serait un pg,s de fait, mais notre but, que nous in-
diquions par ces mots « suppression graduelle » ne
serait pas atteint. Nous voulons arriver à. la suppres-
sion complète : en quoi la Commission semble ne pas
partager complètement la même manière devoir.
Nous aurons a examiner ce point avec le rapporteur.
Le Collège s’est enfin décidé à déposer le Rapport
sur la situation administrative qui était publié au
mois d’octobre, les années précédentes. Quant au
budget, il reste toujours à l’état de projet, ce qui
crée à notre ville une situation tout à,fait exception-
nelle et anomale. U faut imputer les dépenses com-
munales sur des fonds qui ne sont pas votés, Pour-
quoi ce retard ? Nous avons eu, à cet égard, dans la
séance du Conseil d’hier, une demi-révélation. Au
dire de quelques-uns de nos édiles,la situation finan-
cière est assez compromise ; elle est loin d’être bril-
lante.
Nous n’en féliciterons pas notre nouvelle adminis-
tration. Elle eût mieux fait de prévenir le mal que
de le signaler quand il est trop tard pour y porter
remède. Nous attendrons d’ailleurs pour traiter cette
question que nous ayons les chiffres sous les yeux et
aoosespérons que le Collége np ffirderg, pas à. com-
prendre qu’il manque au premier de ses devoirs en
laissant en suspens une affaire aussi grave et aussi
urgente, J1 n’y a pas lieu d’être très rassuré quand
on NCR
Le Journal rendra compte de tous les ouvrages dont on
lui enverra 2 exemplaires.
CHEMIN DE fer HOLLANDO-RELGE. — Départs d’Anvers pour Bréda, Hoerdyck, Dur.
drecht et Rotterdam 7.50 12,20, 5 50, (Moerdyek et Breda. — De Rotterdam pour Moerdyck
et Anvers 10.30, 3.10, s. — De Bréda; pour Rotterdam et Anvers 6.55,12.40, 5.35,
chemin DE FER DD PATS DE WAES. — Départs d’Anvers pour Beveren, St. Nicolas
Lokeren et Gand 7,30 1* et 2« et. 10,30,3 t* et 2* cl., 6.30.—De Gand pour Loketen, St-
Nicol.,Bever. et Anvers 6-10,9-05,1” et 2e cl.,10.20,2,35,6.151*et2,cl., 7.
mtm'mwmi-î -,
Daas nos baretus et cbg: loi*
1*5 directeur» da poste (/r. de
pesr Amen. . . fr. 19,59p. trüa.
» la Belgique » 15.00 »
» » » 38,00 p. ses*.
» • » 55.00 ps.r «a,
• I» Holiande » 17,00 p. wia.
• l’Angleterre > 22.60
» 1» France » SS.00
• l’Allemagne » 48.00
» Stats-Dnl* » 30,00
• Brésil et indee» 30.06
FAlKMëNÏ? AB ANTiGlPATltm
rote la ville et la bablissî,
L’ETOILB BELGE, journtd da
matin et la PRECURSEUR îottrua!
dn *oir, fr. 62.00 par an.
je Conseil refuser, par raison ^'économie, un
subside de mille iranés d’d ïheâtre allemand, quoi-
que les conclusions de la Commission chargée de sta-
tuer sur la demande eussent émis un avis favorable,
basé sur les raisons que nous avons fait valoir nous-
mêmes à l’appui de cette demande.
C’est du reste un ajournement plutôt qu’une fin de
nou-receyoir, car le Conseil a paru comprendre que
s’il subsidie les entreprises théâtrales, il doit appli-
quer à toutes le même principe en tenant compte
seulement de leur importance respective. Lors delà
discussion du budget, il y aura lieu d’examiner si
l’on peut supprimer ou diminuer les subsides sans
compromettre l’existence des théâtres, dont le main-
tien est une nécessité, non pas aux yeux de tous
nos édiles, mais au point de vue de l’animation et de
la prospérité de notre métropole. Si le principe reste
debout, incontestablement le rejet de la demande
présentée par le Théâtre allemand serait une flagrante
injustice.
Le Conseil s’est occupé également de la pétition
des habitants extra-muros, qui réclament la démoli-
tion des anciens remparts. Elles a été renvoyée à la
Commission des terrains militaires, où elle restera
dans les cartons jusqu’à ce que les négociations pen-
dantes entre la ville et le gouvernement soient me-
nées à fin. Or, le but de la pétition est précisément
de provoquer l’accélération de ces négociations que
nos représentants ont si malhabilement compromises.
La décision du Conseil n’est pas de nature à donner
satisfaction aux justes réclamations qui s’élèvent de
toutes parts. •
En exécution de l’art. 48 du règlement d’ordre, M.
le président a fait l’appel des affaires renvoyées aux
Commissions. Un grand nombre de ces affaires sont
depuis fort longtemps arriérées et les explications
données sur ces retards sont loin d’être satisfantes.
Nos nouveaux édiles ont la prétention d’être des ad-
ministrateurs modèles,mais jusqu’ici il faut convenir
qu’ils n’ont pas brillé par l’activité. Depuis qu’ils se
sont érigés en parlement au petit pied, ils semblent
avoir pris pour devise : de minimis non curât prater.
CoDseil communal d’Anvers.
Séance publique du 4 janvier.
La séance est ouverte à 6 heures et demie, sous la présidence
de M. Van Put, ff. le bourgmestre, et en présence de MM. Van
Honsem, Vanden Bergh-Elsen et Cogels-Osy. échevins intéri-
maires, Ghevsens, Selb-De Coninck, Van Hissenhoven, Blondel,
Brack, Vau Spilbeeck, Hayez, Van Meerbeeck, Schul, Stoop, Om-
megaock, Gerrits. Carpentier, Lefever-Mois, Dumercy-Heirman,
Verbiest, Sano, Mathot, Finck, Bellemans, Van Cutsem-Molyn,
llaithyssens. conseillers.
Eiaieut absents : MM. d’Iîane-Steenhuyse, Van Ryswyck,
Sirens, Snyders et Haghe.
m le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
séance précédente. La rédaction en est approuvée.
ORDRE DU JOUR. — PUBLICITÉ OBLIGATOIRE.
1. Installation des conseillers réélus.
Les conseillers nouvellement élus prêtent serment entre les
mains deM. le conseiller !ï. de bourgmestre, qui déclare le Con-
seil constitué.
2. Rapport annuel sur l'administration. — Exercice 1862.
Ce rapport ayant été communiqué aux membres et distribué
aux journaux, le collège se borne à le déposer. — Pris pour no-
tiücation.
3° Garde civique. — Budget de 1864. — Rapport.
tk. lefeyer-mols p-ésente le rapport au nom de la Com-
mission des finances. La Commission a reconnu le budget suscep-
tible de quelques modifications.
A. Infanterie.— 1° Au § 3, art. 5, frais divers, le Conseil d'ad-
mistration sollicite fr. 1400, pourfrais de bureau èt d’impres-
sion.
La Commission propose de réduire le crédit sollicité à fr. 1300,
pour parvenir à l’allocation de fr. 1200 au budget de 1865.
Au § 3 art. 7, le Conseil d’administration Sollicite une augmen-
tation de fr. 300 que la Commission, d'aqcpr l avec le Collégp,' ne
saurait accueillir. Comme il s'agit d'un traitement, elle eii com-
muniquera les motifs à huis-clos.
B. Compagnie des Chasseurs-éclaireurs — Toutes les proposi-
tions sont conformes aux allocations de 1803. à l'exception du
crédit sollicité au litre 2', pour entretien des deux cornets de la
compagnie. Ce crédit demandé s'élève à 104 fr. Précédemment il
n'était que de fr. 50 l’an. Fr. 50 l’an, pour l'entretien de l’habille-
ment de deux hommes, renouvelé tous les 5 ans. paraissent it la
Commission un crédit plus que suffisant.
C. Artillerie. — Le Conseil d’administration sollicite sur l'en-
semble de son budget pour 1864, une augmentation de crédit de
fr. 303.
iCette majoration sur 1803 est expliquée pour les motifs suivants:
*1“ Renouvellement de la tenue lies 5 trompettes.
2* Frais relatifs au tir à la cibte.
La Commission propos d'accorder l'augmentation proposée.
“ La Commission propose, d’accorder l’approbation au règlement
des budgets de la garde-civique pour l’exerr-fee 1864 et de voter
a cet effet un subside de dix- iéuf-mille six-cent trente-six francs
cinquante-un centimes. — Adopté.
i‘ Art. 48 du règlement (Cordée. — Affaires envoyées aux com-
missions.
En exécution de cet article, M. le président rappelle les diverses
affaires renvoyées aux commissions et sur lesquelles te rapport
n’est pas rentré. Il résulte des explications fournies que plusieurs
dossiers sont retenus chez M. Van Ryswyck, de façon qu'il n’a pu
être donné suite aux affaires qu’ils concernent.
PUBLICITÉ FACULTATIVE.
1“ Don de M. de Ceulencer-Van Bauwel à la Bibliothèque de la
ville.
Des remerciements sont votés au donateur.
2* Dons au Musée des antiquités par MM. Scbul.de Decker, le
R. P Hippolyte.de l'ordre des Capucins et Van Ryswyck-Bogaeris.
Le don de M. Schut consiste en un coffret du i7s siècle, celui de
VJ. De Decker, en une pierre hiéroglyphique du Mexique,celui du
R. P. Hippolyte en un Calice du 16e siècle provenant du couvent
des Capucinsà Anvers, et celui de M.Vm Ryswyck en un osten-
soir du 16“ siècle,etc.—Des remerciement!; sont également votés
aux donateurs.
3’ Taxe sur les chiens 1863. — 2e rôle supplémentaire.—Approuvé.
4* Démolit’on des anciens remparts. — Pétition.
M. le président. La pétition dont il s’agit est couverte de
103 signatures. Comme cette affaire fait l'objet de négociations
entre le gouvernement et la ville, le Collége propose le renvoi de
la pétition à la commission des terrains militaires. — Adooté,
5* Fondation Capello. — Vente de bois. — Cahier des charges.
Approuvé.
6' Demande de subside pour, un concours du jeu du tonneau.
Renvoyé au Collége, pour être examiné lors de la répartition
des subsides pour la fête communal?.
7° Chemin de fer. — Canal de l'Ancre. — Communication.
m. le president fait connaître que par suite des mesures
prises par M. le ministre des travaux publics, il sera remédié aux
inconvénients signalés. — Pris pour notification.
m. matiiqt signale de nouveau les difficultés que présente la
circulation hors de la porte Rouge, où les barrières sont conti-
nuellement fermées, du côté de la rue des Images, rue des Sou-
ris, etc. _
m. le président. Il a été écrit au ministre pour cet objet,
mais il n’est pas encore arrivé de réponse. Le collége ne perdra
pas de vue cette réelamaiion.
8° Vérification trimestrielle de la caisse communale. — Pris pour
ootiflcalion.
9° Théâtre allemand. — Subside. — Rapport.
M. SELB-DE CONINCK présente le rapport suivant :
Messieurs, dans votre séance du ?8 novembre passé, vous avez
renvoyé à votre Commission des beaux-arts une pétition en fa-
veur du Théâtre allemand établi en patte yilie
LeCollége était d’avis que cette demande ne devait pas être
prise en considération ; cejte opinion a reueaatré dans votre sein
quelque contradiction basée sur les motifs suivants ■.
Le principe « que la ville ne doit pas subsidierdes entreprises
» d’intérêt privé ou d’agrément privé », ne doit pas recevoir ici
son application,puisque sur la caisse communale il est déjà accor-
dé des subsides aux Théâtres français et flamand.
La langue allemande, cette soeur de la lapguö nationale de nn-
tre patrie flamande, estutie des trois langues reconnues officiel-
lement en Belgique, et son extension dans le domaine artistique
et littéraire mérite d’autant plus de considération dans une ville
comme la nôtre, cù l’élément allemand, déjà très-important,
s’accroît de jour en jour et dans une notable progression.
La population allemande de notre ville intervient pécuniaire-
ment dans lè soutien de nos icônes française et flamande et tou-
jours elle a prêté son large cô .cours lorsqu'un appel 'quelconque
aétéfaitau public pour des oeuvres artistiques ou de bienfai-
sance.
Toutes ces considérations et plusieurs autres, développées dans
votre susdite séance, ont engagé votre Commission à vous propo-
ser l’adoption du principe d'un léger subside, à titre d’encoura-
gement. en faveur des représentations allemandes, et cela surtout
en vue d’indemniser partiellement celle troupe doses frais de
location de la salle.
En conséquence, votre Commission a l’honneur de vous propo-
ser d'accorder un subside de mille francs en faveur du Théâtre
allemand, à la condition que les représentations y continuent jus-
qu'à l’époque du prochain carnaval.
Cette somme sera prélevée sur ie budget de 1861 et payable en
février prochain.
M. SELB ajoute que quoiq :e la Commission ne propose que
1000 fr. elle est prête cependant à se rallier à toute majoration de
ce chiffre,
m. van honsem. Autant que qui que ce soit je suis partisan
convaincu et dévoué de toute institution, de toute entreprise,
ayant pour but l'instruction des masses, les progrès de ia civilisa-
tion ou l’encouragement desœuvtes de ia pensée et de i'intclU-
aençe, . ' - .
Je suisdonc en principe pour ies subsides sollicités par diverses
sociétés et divers entrepreneurs qui se sont donné se mobile pour
but. Mais,nous sommes avant tout les gardiens des deniers pomma-
naux, notre premier devoirest de veiller gu ngaintiau d’une bonne
situation financière, de préserver de toute atteinte le crédit de la
ville. Or, personne n’ignore que nous traversons sous ce rapport
une situation transitoire, exceptionnelle, hérissée de difficultés e*.
qui commande la plus grande prudence et la plus sévère éconu-
mie.
Accorder un subside au Théâtre allemand, c’est nous mettre
dans l’impossibilité de refuser la môme satisfaction aux sept ou
huit autres demandes qui nous ont été adressées et qui y ont, au
moins, autant detitres. — Avant Jonc de nous engager dans cette
voie désastreuse, mettons de l’ordre dans nos finances, introdui-
sons partout des économies, là où elles peuvent se faire sans in-
convénients, et en respectant les droits acquis et légitimes, et
lorsque nous aurons ainsi élabli une situation solide, examinons
alors si nos ressources nous permettent de subsidier des entre-
prises utiles et qui sont essentiellement du domaine des efforts
et des entreprises privées.
;»;Agir différemment, serait s’engager dans une voie dangereuse,
ce serait marcher vers un découvert qui ajouterait à l'écart qui
existe déjà entre nos recettes et nos dépenses ordinaires et per-
manentes, ce serait précipiter fatalement l'obligation de créer de
nouveaux impôts, pesant sur toute la population, et nous abouti-
rions ainsi à faire payer chèrement aux pauvres les avantages
qu’ils auraient reçus, car les nouveaux impôts qu’il y aurait lieu
de créer, atteindraient surtout les classes moyennes et inférieures
et ce serait leur faire rendre au double, les minimes avantages que
nous leur aurions donnés.
En présence de cet é,at de choses, quelles que soient mes sym-
pathies pour ies institutions et les entreprises dont il s’agit, mon
devoir d’administrateur, de gérant des deniers publics et de man-
dataire de nos concitoyens,m’oblige à m’opposer pour le moment à
l’allocation de tout subside qui augmenterait nos dépenses ac-
tuelles,jusqu’à ce que noussoyons parvenus à rétablir nos finances
sur des bases solides.
M. van cutsem-molyn s’appuie sur les mêmes considéra-
tions pour demander l’ajournement de la demande. Il s’est avec
quelques membres du Conseil et avec le Collége occupé particu-
lièrement de ia situation financière. Sous peu le Conseil sera
édifié à cet égard et convaincu que la plus grande prudence, l’é-
conomie la plus sévère est imposée à la ville. Il y a un déficit
considérable aggravé d’une somme notable. Il faut donc se bor-
ner aux dépenses nécessaires et s'imposer les réserves les plus
grandes pour toute dépense qui n’est pas obligatoire.
Depuis quelque temps le Conseil est saisi d’une foule de de-
mandes de subsides.
Ce qu'on propose aujourd'hui c’est d’ouvrir la porte à toutes
ces demandes. Car après le lhéàtre allemand viendront toutes les
autres enlt eprises d’intérêt privé.
On dit que l’allemand est l’une des trois langues nationales. Cela
est vrai pour le Luxembourg, mais à Anvers où l'infime minorité
parle allemand, on ne peut considérer cette langue comme légale.
La ville satisfait à deux nécessités en subsidiant les théâtres fran-
çais et flamand. Les Allemands peuvent profiter de ces deux
théâtres. La ville fait de grands sacrifices pour le théâtre français.
une voix. Beaucoup trop.
m. yan cutsem. Elle en fait pour le théâtre flamand ,
elle ne saurait en faire autant pour le lhéâtre allemand. Aujour-
d'hui on propose 1000 fr., mais si on propose plus, la commission
s’y ralliera. Dans un ou deux ans, on augmentera ia dose et vous
aurez définitivement grevé le budget d’une nouvelle et lourde
charge. Il faut s’opposer à ce premier jalon. En effet, si vous
subsidiez le théâtre allemand, pourquoi pas le Vlaemsche Bond,
la Bibliothèque populaire de la ville et de St-Laurent. Certes si la
ville se trouvait dans des conditions ordinaires, je dirais : Faisons
quelque chose pour tout cela.
Mais ne perdez pas de vue que notre position est loin d’être
brillante. Je rie veux pas la dépeindre sous des couleurs trop
sombres, mais elle n’est pas belle. Nous devons y aller prudem-
ment, sinon nous aboutirons infailliblement à de nouveaux im-
pôts, et ceux qui demandent aujourd'hui des subsides, seront les
premiers à nous blâmer. Ce sont les classes moyennes et basses
qui souffrent le plus des impôts ; elles nous blâmeraient à juste
titre “i nous augmentions encore ies charges déjà lourdes que la
bourgeoisie paie à !a sueur de son front. Pour ô zi ter cette pénible
nécessité, il faut donc rejeter toute demande de subside, jus-?
qu’à ce quo nous voyions plus clair dans notre situation.
M. schul appuie l’ajournement; quoique le théâtre allemand
ait toutes ses sympathies, il ne peut accepter les conclusions dit
rapport. La ville subsidie déjà deux théâtres, c'est plus que suffi-
sant. Tout ce qu’on inscrit au budget pour cet objet, c’est de l’ar-
gent demandé’aux contribuables, dont tous ne peuvent pas profiter.
Ii faut accorder le moins possible de subsides de ce g nre.
Ou a dit qu’à Amsterdam le théâtre allemand est subsidié. Il
résulte des renseignements que l’honorable conseiller a deman-
dées,qu’il n’en est rien. La colonie allemande à Anvers fait certes
beaucoup de bien à la ville,mais elle peut marcher de ses propres
forces.
m. coGels-OSY combat également les conclusions du rap-
port.
m.van spilbeeck les défend. Il rencontre successivement les
diverses objections des orateurs qui l'ont précédé et s’attache à
les réfuter. Il regarde l’argument tiré de la mauvaise situation
financière comme peu sérieux; car rien de plus facile que de
prendre une minime somme sur l’énorme subside du théâtre
fiançais, il fait ressortir aussi la grande utilité du théâtre alle-
mand.
M brack se prononce dans le môme sens. Lui aussi est d’a-
vis que lorsqu’on donne plus de 1000 fr. pour des mâts de coca-
gne, pour dés concours à ia carabine Flobert et des jeux du
tonneau, et autres récréations tout aussi intellectuelles, on peut
bien faire quelque chose pour le théâtre allemand, D’après lui 1»
source de tout ie mal c’est l’écrasant subside du théâtre fTncais
Aussi, lors de la discussion du budget, U prot)f>“'[a je leffimi-
nuor dans des proportions notables,
La logique ordonne d alloue' un subside au Théâtre allemand,
binon il tant supprimer tout subside et se borner à fournir le
local aux divers théâtres. Il combat l’ajournement qui est une
tin de non-recevoir.
M. vanden bergh-elsen, comme membre du Collége, ne
peut admettre ie prinoipe du subside.Tout le monde demande des
subsides. Or, comme l’a dit M. Van Cutsem, la situation est telle
qu'il faut être excessivement prudent, et se borner à ce
qui est de nécessité absolue. Pour le théâtre allemand la néces-
sité n’est pas incontestable. Il faut donc repousser la demande.
m. Selb-de-coninck s’étonne de l’attitude de M. Schul. sur
les instances duquel la demande a été renvoyée à la Commission.
L’honorable rapporteur fait remarquer ensuite qu’il ne s’agit
pas ici du principe des subsides en général. Car, lorsque cette
question sera agitée lors de la discussion du budget, lui le pre-
mier proposera de ne plus accorder de subside du tout à aucun
théâtre, mais de se borner à donner un local gratis. A Liège il
en est ainsi et tout y marche bien. On a dit que le cahier des
charges était trop onéreux à Anvers et que de là venait la diffi-
culté de trouver des directeurs. La véritable raison c’est que le
public est tellement en opposition avec les directeurs qu’on
n’en trouve presque pas.
m. mattuyssens est partisan des subsides aux théâtres .
C’est de l’argent bien placé, qui donne un bon intérêt. Aussi il
appuie la demande de subside au théâtre allemand.
M. cogels-OSY est d’avis que ceux qui veulent s’amuser doi-
vent payer leurs plaisirs. Il votera donc toute modification pro-
posée àu subside du théâtre français. Quand au théâtre flamand,
comme il ne jouit pas d’un local, comme le théâtre français, il a
droit à un subside.
L’honorable échevin ne comprend pas que M. Selb parle de
supprimer tout subside aux ibéâtres, et propose d’en accorder
un au théâtre allemand.
si. selb prétend que M. Cogels-Osy ne l'a pas compris. Il
n’est nullement en contradiction avec lui-méme. Le jour où
un local gratis pourra être donné, à tous Ses théâtres, il
ne faudra plus de subside.
3i van ROjSSEM.'SÙà ville n’a pas d’argent, il consentirait
peut-étré à supprimer le subside au théâtre français, mais ja-
mais au théâtre flamand car nul objet n’est aussi utile, aussi
nécessaire. II s’agit de notre langue, et pour elle, il faut faire
l'impossible.
3i. schul a appuyé l’ajournement, parce qu’il voudrait voir
traiter la question en même temps que celle des théâtres français
et flamand. Il est d'avis qu'on est déjà assez avancédans les
mauvaises affaires, comme on vient de l'entendre, pour ne pas
s’y mettre davantage, car si vous votez un subside pour le théâ-
tre allemand, ne dçtnjiei ez-vous pas le même droit aussi à un
théâtre italien, anglais', de venir vous en demander autant ?
Mi,l, Yari Spilbeeck et Van Cutsem sont encore entendus.
»i. gerrits tient à déclarer que d’après lui et d’après tous les
amis du Théâire national, celui-ci n’aurait plus besoin de sub-
side, si on lui accordait un local gratis. D’ailleurs en datant ce
lhéàtre d'un local, ce serait rendre service au théâtre allemand
lui-méme, qui pourrait aiors obtenir au Théâtre des Variétés les
jours de représentation réservés aujourd'hui exclusivement au
Théâtre flamand,
La discussion est close.
La proposition d'ajournement est Fépôussëe par 15 yoix contre
10. — Les conclusions du rapport sont également rejetées par
parité de voix, 12 contre 12 et 1 abstention.
ONT vote contre ; MH. Van Honsem, Vanden Bergh-Elsen,
Cogels-Osy, Van Hissenhoven, Blondel, Hayez. Schul, Lefever-
Mols, Dumercy-Heirman,Mathot, Van Cutsem et Van Put.
si. van me'ebbeeck s’est abstenu, parce qu'il a voulu réser-
ver son vote jusqu'au moment où la question des subsides aux
théâtres français et flamand sera examinée.
. 10° Distillerie, place de SI-Jean. — Pétition des voisins.
ï M. le président.Les pétitionnaires se plaignent que l'enquête
de commodq et incommoda n'ait pas été faite régulièrement. —
Renvoyé au huis-clos.
11“ Passerelle sur T écluse de la grande cale sèche. —Crédit
et soumissions,
M. LE président. Il avait été parié au budget de 1864 uncré--
dit de 1800 fr pour cet affiet Des soumissions ont élé demandées
à 13 entrepreneur?. LeCollége propose de déclarer adjudicataire
définitif M. de Braeckeleer, fils, pom1 ia somme de 1400 fr,
La séance est levée à 8 h. 3/4,
RAPPORT
Sur l'administration et la situation des affaires de la ville
d’Anvers, présenté au Conseil communal 'par le Collège
des bourgmestre et Ecltevins, en séance publique, le i jan-
vier 1864. — Exercice 1864.
Conformément à l’article 70 de la loi communale, nous avoas
l’honneur de vous présenter notre rapport annuel sur l’adminis-
tration et la situation des affaires de la ville, en ce qui ooncirne
l’exercice 1862. En voici le résumé :
Titre I. — Population.
Etat-civil.
Au 31 décembre 1861 le nombre des habilanls inscrits était d«
114.669; au 3t décembre 1862 ce nombre s’élevait à 117,324;
différence en plus pour 1862, 2,655.
Cette population s’est troavée répartie entre les diverses sec-
tions comme suit :
Hommes. Femmes. Total.
1* section......... 9,621 11,321 20.942
2' n .... 8,337 9.317 17,654
3' » ........ 7.742 9.330 17.072
4' » ........ 15,488 46,501 31 989
5e » ........ 9 084 9 608 18.692
6e » 3,134 3,371 6.503
Population flouante, gar-
nison et bateaux........ 4,163 307 4,470
57,569 59,755 117.324
Le nombre des personnes qui sont venues s’établir à Anvers en
1862 excède de 1702 le chiffre de celles qui ont quitté la commune
pour aller se fixer ailleurs.
Le nombre des nai ;sances s’est élevé en 1862 à 3714 ; il n’avait
été que de 3926 en 1861. Elles se répartissent comme suit • En-
fants légitimes, garçons, 1652, filles, 1546; illégitimes, garçons
231 filles, 256. * v ’
Le nombre des mariages qui n’avait été en 1861 que de 954
s'est élevé en 1862 à 1003 ; différence en plus pour l’année 186î’
49. *
Il y a eu 3 divorces en 1862 ; en 1861 il y en- avait eu 4.
Le nombre des décès qui n'avait été en 1861 que de 2813 s’e*t
élevé en 1862 à 2867; augmentation pour 1862. 54.
Titre II. — Administration Communale
Pendant l’année 1862, leGonseila tenu 35 séances soit 8 de plus
qu’en 1861 et il a eu à s’occuper de 362 affaires;ce dernier chiffre
accuse une augmentation de 63 affaires sur l’exercice antérieur
§ 1. — Listes électorales.
La révision des listes électorales a été faite, comme précédem-
ment, dans le délai prescrit par la loi communale.
Le résultat de ces listes est comme &uit :
Electeurs pour les Chambres............g787
Electeurs pour la province............ 4831
Electeurs pour la commune..........’ , 5089
En 1862, ce nombre était de :
Electeurs aux Chambre?,. ....... 4390
Electeurs provincQ'ûx ......... 4627
Electeurs copumunaux...................5990
Il y a donc eu, comparativement à 1862, une majoration de
197 électeurs aux Chambres et de 204 électeurs provinciaux : par
contre, il y aune diminution de 1 électeur communal.
La liste des personnes denotre ville,aptesk exercer les fonction*
de juré, a été rédigée et transmise en temps utile à l'autorité
supérieure.
Cette liste comprend 847 noms, soit 5 de moins qu’en 1881
Biens immeubles.
Indépendamment des acquisitions faites en 1862, pour l’élar-
gissement du rempart Ste-Catherine et de la Courte rue Porte
aux Vaches, la ville a acquis, en 1862 :
De M. Fr. H. Eisen, moyennant la somme de fr. 47,477-46 une
prairie mesurant 1 hect. 19 ares 35 centiares, sise au polder Fer-
dinand contre la digue, et dont une partie, soit 23 à 30 cent, était
nécessaire à l’agrandissement du bassin aux bois.
La ville n’a réalisé aucun immeuble en 1862.
à Pour 1862, les loyers des propriétés communales non réservées
pour un service public se sont élevés à. . . . fr. 71 759 6’
Les frais ordinaires d entretien des propriétés en général ont
été comme suit : •
A. Bâtiments civils.........................fr, 11.494.
B. Casernes et bâtiments militaires . ..... 10 917.41
G. Athénée royal. Institut supérieur de commerce et
écoles
D. Académie, Musée, Salles d’exposition, Txiéâtre
6 835.5»
5.184 24
Total. . . fr. 34,431.3»
(La suite à demain )
L'Association libérale de Liège a tenu dimanche une séance
pleine d’animation et d’intérêt. Cette séance a été consacrée tout
entière à la discussion d’une proposition signée par 109 membres,
qui demandaient, comme on sait, à l'Association de ne procéder à
la révision deses statuts qu’après avoir convoqué préalablement
en assemblée générale, tous les électeurs libéraux de l’arrondis-
sement. Un grand nombre d’orateurs ont pris part à ce débat.
MM. d’Andrimont, Leroy, Frédérix et Hanssensse sont pronon-
cés énergiquement en faveur de la proposition, q ii a été combat-
tue avec non moins d'énergie par MM. Forgeur, Muller, Lesoinne
et de Waba.
Finalement, la proposition a été rejetée. Mais la défaite des au-
teurs de la proposition n’est pas très-fâcheuse pour eux, puisque
leur initiative a amené M. Lesoinne, un des membres du comité
de l’Association, à déclarer qu’il s’engageait à faire inscrire sur
les listes de l’Association tout libéral qui en ferait ia demande, et
qu’il était prêt à donner sa démission si un seul libéral honora-
ble, à quelque nuance qu’il appartînt, était repoussé. Ce n’est pas
tout ce que l’on demandait, et toutes les susceptibilités ne pour-
ront pas être satisfaites par ce moyen, mais c’est du moins une
déclaration qui annonce un ferme et louable désir de conciliation
NOUVELLES ETRANGERES.
MEXIQUE,
Dans la Terre Chaude (Tierra Caliente) les guérillas deviennent
chaque jour plus nombreuses et plus menaçantes. Mispa Alla et
Jlahuac s’attendent à chaque instant à être attaqués.
Tlalpam avait été assailli et envahi le 27 par'une troupe consi-
dérable de bandits auxquels lecolonel Fdlcon essaya mais inutile-
ment de résister. Ces bandits pillèrent la ville, et iè colonel dut se,
retirer et contempler de loin les excès qu’il rie pouvait réprimer
Les troupes françaises ont brûlé Àjusco, un nid de bandit. I,n
forêt a été livrée aux flammes. Assurément c'est là un moven ra-
dical, mais il est cher.
Miramon commande pour les Français une partie des troupes
mexicaines en campagne. Marquez est à la tête de celles qui
occupent actuellement Jalapc.
Le packet anglais nous apporte à l’instant les nouvelles sui-
vantes :
Comonforta été assassiné par des bandits.
On avait célébré à Mexico l’acceptation éventuelle de la cou-
ronne du Mexique par le prince Maximilien,.
Les troupes destinées à opérer contre Jtiarez sont eu marche
vers l’intérieur. Déjà Queretaro était occupé.
On assure que Guadalajara est assiégé par l’armée franco-
mexicaine, mais j’ai heu deeroire celle nouvelle prématurée.
Doblado s estenfin prononcé, et comme je l’avais toujours peu. i
il a pris parti contre l’occupation française.
Daps une proclamation datée du 9 novembre, et publiée à Gua-
najuato, il excite scs compatriotes à imiter la Russie et l’Espagne
dans leur lutte contre Nâpoléon ttr qu’il appelle le moderne \r-
laxercès.
SCHLESWIG-HOLSTE
Copenh; j. y,, .
On mande de Flensbourg que l’armée danoise est ,
aux bords de l’Eider et de la Schlei. Le Roi. est arr .
après-midi à'Schleswig et .réside au château de Gotton
Hambourg, 3 janvier.
On assure à Copenhague que les ministres d’Autriche et de
Prusse quitteront prochainement leurs postes : par là, du reste,
tes relations diplomatiques ne seraient nullement interrompues,
puisque les secrétaires de légation, MM.de BÎittersdorffeldg W«s-
deblen fonctionneraient comme chargés d'affaires.
Hambourg, 3 janvier.
La Berlingske Tidende est d’avis que les chances de maiutien
d’une paix compatible avec l'honneur du Danemark se son 1 con-
sidérablement amoindries.
Ce journal affirme d’ailleurs que le nouveau ministère gouver-
nera strictement d'après ies principes constitutionnels. |