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IiC PréCGIffSCMP.
Le^&'E'æ en recherchant les causes des troubles de Fois;
en attribue le principe à l'ignorance des habitants de la cam-
pagne et attire sur ce point l'attention de l'administrateur afin
que l'on en vienne à donner au peuple une éducation religieuse,
morale ctsociale; à rétablir les notions d’hiérarchie, d'ordre,
de devoirs ; à faire respecter et aimer le pouvoir ; à moraliser
ce pouvoir, le rendre protecteur et paternel.
A propos des injures que le parti anglican, le parti ultra-
tory, prodigue à la vieille Irlande et à ses énergiques repré-
tentants, ce journal consacre plusieurs colonnes à établir que
les sentiments qu’elles expriment ne sont pas de fraîche date.
Laissons le parler :
« En France nous avons peine à nous rendre compte de
cette exhubérante violence de paroles, expression d'une haine
incommensurable, bile écumcuse qui monte du coeur aux
lèvres ; et nos journaux les reproduisent avec une sorte d'é-
bahissement comme un fait au moins étrange et nouveau,par
lequel ils pensent que se révèle un des côtés ignorés jusqu’ici
du caractère de la race anglaise.
Mais celui qui a visité l’Irlande, et qui en a cherché sur
plate la lamentable histoire, siècle par siècle, à la trace du
fer et de l’incendie, au milieu de la destruction des édifices,
des ravages du sol, de l'extirpation violente des races, de la dé-
gradation des intelligences, et de toutes ces immenses ruines
faites depuis six cents ans, par les Anglo-Normands de Henri
It, par les réactions religieuses de Henri VIII, de sa fille
Elisabeth, et de leurs undertakers, par les iconoclastes sol-
dats de Cromwell et par les pacifications dynastiques de la
maison d’Orange; celui-là trouvera et pourra dire que les in-
jures et les menaces dont l’Angleterre poursuit aujourd’hui
l’Irlande, ne sont, dans ce teinps-ci, que l’écho des injures et
des menaces qui, durant six siècles, ont été traduites en pros-
criptions, en spoliations et en ruines do tout genre.
Ce pauvre torysme, en présence des populations qui meu-
rent de faim et qui font leur agitation autrement que 1 Ir-
lande n’a fait la sienne, il ose parler, imbécille ou fou, de
rappeler le bill de l’émancipation, de laisser ainsi sans le
droit au moins de protestation et de plainte les six millions
cinq cent mille catholiques Irlandais, qu’exploitent les lois
aoglaises faites au profit des quinze ccnt mille protestants
seulement qui complètent les huit millions de la population
d’Irlande, et il ne voit pas que si demain O’Connell ne vou-
lait pas attendre que sa tombe s ouvrît pour y planter io dra-
peau de la révolte, comme l’agitateur l’a dit naguère,; si de-
main O Connell criait : En avant pour la vieille Irlande!!! eu
un tour de main il ne resterait plus rien là do l’oppressive et
égoïste Angleterre. Demain les ilôts du canal Saint-Georges
et de l’Atiantique apporteraient aux côtes d’Angleterre, d’E-
cosse et de France, les restes hâchés menu de cette orgueil-
leuse aristocratie, à qui vont toutes les joies, toutes les pros-
pérités, tous les privilèges, dans cette terre d’Irlande usurpée
sur ceux à qui vont toutes les misères de la nudité, de la faim
et de l’ilotisme. »
Le SKÊOIiîS fait de la philantropie et recherche quels sont
les meilleurs modes d’applicatien du principe d’association.
Il fait des vœux pour voir s’étendre et se populariser les so-
ciétés de bienfaisance et de secours mutuels.
Le Cü^ixOEiE compara les travaux des Français en
Egypie et les travaux des Français eD Algérie; bien entendu
qu’il ne donne pas l’avantage aux derniers.
Le COOHKI2H FBAisçaxss contient le petit article
suivant :
« De 1830 à 1837, les discours do la couronne, en Franco
et en Angleterre, faisaient chaque année mention del’allian-
oe des deux pays.
» Le discours anglais du 31 janvier 1837 est !e premier où
ie nom de la France n’ait pas été prononcé; le refroidisse-
ment date, comme on voit, du ministère Alolé. Le même
silence fut observé par représailles eo France dans les dis-
cours d’ouverture des sessions de 1838 et 1839.
» Après la chute do ministère Molé, l’Angleterre a rompu
ce silence lors de la clôture du parlement, le 27 août dernier.
A la rigueur, on peut considérer la mention faite de l’Angle-
terre, dans le discours français de 1840, comme une réponse
à la politesse dont la reine d’Angleterre avait donné l’exem-
ple. Il n’y a pas eu d’avances faites, et la dignité nationale est
peut-être à couvert. Mais n’est-ce pas déjà une chose grave,
que le gouvernement anglais n’ait pas persisté dans !a bien-
veillance à laquelle il semblait revenir ? Et que penser d’une
situation dans laquelle ou est réduit à rechercher puérile-
ment l’intention que tel gouvernement a mise à se taire sur
nous? »
Le COïsSTïTîJTïOrvJïEli fait quelques réflexions sur
les difficultés que ie gouvernement éprouve à remplacer Ri.
de Quélen. Il appelle le refus des divers prélàts, appelés, à
l’archevêché de Paris, une coalition ecclésiastique.
La PaESSE donne un second article sur h nécessité des
études économiques pour les députés. Nous regrettons que ia
série des raisonnements qu’elle produit soit tellement étendue
qu’il nous est impossible de la soumettre à nos lecteurs ; nous
le regrettons d’autant plus que bien des membres de notre
chambre des représentants y eussest puisé d’utiles enseigne-
ments.
BELGIQUE.
Bbuxelles, 24 janvier. — Hier, le roi a travaillé avec
M. le ministre de la guerre.
S. M. a reçu le général Hurei, chef de l’état-major
général de i’armée.
MM. le duc d’Ursel, le comte Gustave de Lannoy et
le baron Verzaden de Warick ont été reçus par le roi,
-omme commissaires du bal du concert noble.
— Il y a eu avant-hier une brillante soirée chez M.
le duc d’Aremberg.
Parmi les principaux invités on remarquait MM. les
ministres, excepté celui de la justice; tout le corps di-
plomatique; les comtes Henri, Félix et Werner de Méro-
de, le grand-maréchal et tous les oiïiciers de la cour; le
général Hurei, chefdel’état-major-général, et beaucoup
d’officiers de cette arme; les généraux comte de Bryas,
et baron de Narp, Mm° la baronne deNarp; M. Fallon,
président de la chambre des représentants et du conseil
des mines; M.Fallon, président de la cour des comptes;
M. Viron, gouverneur du Brabant ; M. Vanvolxem,
chargé des fonctions de bourgmestre de Bruxelles; plu-
sieurs gouverneurs de provinces; les présidents et con-
seillers des diverses cours de justice, plusieurs élèves
de l’école militaire avec un inspecteur des études, etc.
Le nombre des invités s’élevait à plus de cinq cents.
M. le duc et Mmo la duchesse ont fait avec une grâce
parfaite les honneurs de cette fête et celle de leur riche
galerie de tableaux.
— Avant-hier vers midi, la nommée JeanneDevroom,
épousede Joseph Dumoulin, demeurant rue du Damier,
n° 28, s’est empoisonnée, en prenant une forte dose
d’arsenic. Elle est morte pour ainsi dire instantanément.
La police a fait des recherches pour connaître le mar-
chand qui a fourni ce poison. Lès causes du suicide sont
inconnues.
— Hier, au local du gouvernement provincial du
Brabant, il a été procédé aux adjudicalious suivantes,
sous réserve d’approbalion, savoir :
1° Pour la fourniture divisée en 9 iots de bois de
chauffage et fagots nécessaires pour allumer les loco-
motives dans les stations principales, pendant l’année
courante; 2° pour la fourniture des objets nécessaires ;
au service d’exploitation des chemins de l’état pendant
1840. Cette dernière a eu lieu par séries au nombre de
18, comprenant ensemble 115 differentes sortes d’ob-
jets. Ces opérations étaient très compliquées à cause du
grand nombre de soumissionnaires qui y ont pris
part (89).
— Les trois chambres de la cour d’appel de cette
ville siégeant en matière civile, se trouvent saisies
simultanément d'une question de la plus haute impor-
tance pour le pays. Eu effet il s'agit de décider si l’in-
demnité due pour une emprise nécessaire à l’exécution
de travaux entrepris pour cause d’utilité publique doit
se compenser avec la plus value considérable et immé-
diate qu’acquiert le restant de la propriété par suite de
ces mêmes travaux ; en d’autres termes, si l’art. 84 de
la loi de 1807 sur l’expropriation forcée pour cause d’u-
tilité publique est encore en vigueur en Belgique.
Nous rendrons compte des arrêts à intervenir.
Citanibre sîes représentants.
Séance du 23 janvier.
PRÉSIDENCE DE M. FALLON.
La séance est ouverte à midi et demi par l'appel nominal et
la lecture du procès-verbal.
L’analyse des pétitions est renvoyée aux différentes com-
missions chargées d'en faire le rapport.
M. vandensteen demande le renvoi à la commission des
pétitions, d'une pétition quia pour objet d’obtenir du gou-
vernement la défense de' vendre des remèdes^aux gens sans
qualité pour opérer cette fente.
m. zoude. Un grand nombre de rapports ont déjà été faits
sur cet objet. Ils sont, jusqu'à ce jour, restés sans résultat. Je
demande, en conséquence, que cette pétition soit renvoyée
à Al. le ministre de l'intérieur , avec demande d’un prompt
rapport.
ai. rodenbach appuie la proposition , et signale les dan-
gers qui résultent pour le public de la vente des remèdes, par
descüarletaos et des saltimbanques.
m ut ministre de l'intérieur. Le gouvernement s'est
déjà occupé d’un projet de loi sur la police médicale, mais la
chambre, saisie d’uu grand nombre de lois plus urgentes, n'a
pu lui permettre jusqu’à ce jour de s’occuper de cette matière,
Dans la session prochaine, il sera possible de présentera cet
égard un projet de loi à la chambre.
si van hoobkoucb. dk fiennes dépose le rapport de la
section centrale sur le budget de la marine pour l’exercice
1840, ainsi que celui sur la pétition de M. Factt, adjudica-
taire d’une roule se dirigeant sur Melle, et qui demande le
rachat de celte roule pour compte de l'état.
La chambre ordonne l'impression du premier de ces deux
rapports, et eu fixe ia discussion après celle du budget de
l’iuterieur: quant au second, elle adopte les conclusions de
la commission qui proposent ie renvoi à A4, le ministre des
travaux publics.
L'ordre du jour appelle ensuite la discussion générale sur
le budget do l’intérieur.
si. angillis (pour uno motion d’ordre.) Messieurs, vous
vous souvenez qu’en 1832 un ouragan terriblo désola la pro-
vince du Limbourg Pour soulager les victimesde cet ouragan,
on fit une collecte générale dans tout le royaume. Cette col-
lecte produisit une somme de 9 467 fr. Elle fut adressée en
1833 à la députation permanente du Limbourg, pour en faire
la distribution aux victimes de l'ouragan.
En 1835, M. le ministre de l'intérieur adressa au gouver-
neur du Limbourg, sur les Tonds du budjet, une somme de
19,1(14 fr. pour indemniser les victimes de l’invasion hollan-
daise Ri. le ministre des travaux publics, adressa également
au gouverneur du Limbourg en 1836, un mandat de 11,021
fr. payable par un agent du caissier de l’état.
Toutes ces sommes avaient une destination spéciale; c’était
pour indemniscrautant que possible les victimes de l’ouragan
et celles de l’invasion hollandaise. Aucune répartition n’a été
faite, et ce qu’il y a de singulier, c’est que sur la fin de 1839,
l’employé auquel ces fouds avaientéii confiés, a pris le parti
d’aller se promener, et il se promène encore, nanti de tous
lesfonds delà collecte; sur la somme de 19,164 fr., il em-
porte 3.437-70 c. et enfin ia dernière somme de 11,021 fr.
Total, 24,925-70 c.
H y a ici, messieurs, une question d’homogénéité, car ja-
mais peut cire les fonds publics n’ont eu une destination plus
sacrée, puisqu’ils devaient soulager des malheureux et don-
ner du pain à ceux qui en manquaient. Il y a ensuito une
question de compétence de la chambre; elle a un contrôle
suprême sur toutes les sommes accordées au nom de la nation,
pour savoir si elles ont- eu la destination qu’elle a voulu leur
donner, et si on en a fait la distribution conformément au
vœu de la législature.
Je demanderai à M. Io ministre si les faits que je viens do
signaler sont exacts et comme on ne peut en nier l’exactitude,
je lui demanderai s'il prendra les mesures nécessaires pour
faire réintégrer par qui de droit, les sommes enlevées dans la
caisse provinciale; je dis parqui de droit, parce qu’il faut né-
cessairement un agent responsable. Je lui demanderai, en
outre, js’il prendra des mesures pour que la distribution de ces
sommes soit bientôt faite.
si. le ministre de l’intérieur. Je no puis contester la
disparition de l'employé du Limbourg, dont vient de vous
parier l’honcrabie préopinant. Je ne puis toutefois répondre
pour le moment à son interpellation, n'ayant point les faits
assez présents à l’esprit.
m. de foere, dans an discours écrit, s’élève fortement
contre les opinions émises précédemment par les ministres,
en matière électorale, et contre le mode de destitutions que
le gouvernement a adopté en Belgique.
L’orateur soutient que, dans les questions relatives à Tin-
dustre iiniére et cotonnière, il y a dissidence entre les minis-
tres de l’intérieur et des finances.
m. le ministre de l'intérieur, en réponse à M. de Foëre,
répète ce qu'il a dit précédemment à la chambre, sur la ma-
nière de voir du gouvernement, en matière de destitution.
Il soutient que la destitution de AI. Delehayo est totalement
étrangère aux élections ; sion adoptait le système de l'honora-
ble membre, Il suffirait à un fonctionnaire pour devenir ina-
movible, de se déclarer adversaire du ministère, et de se poser
comme candidat aux élections ; c’est un cumul immoral que
le gouvernement ne peut tolérer.
Passant ensuite à ce qu’à dit M. de Foëre sur la dissidence
qui existe entre deux ministres sur les questions relatives à
l'industrie iiniére et cotonnière l'orateur déclare que ces dis-
sidences ne sont point radicales. Nous avons reconnu qu’il était •
désirable que cette industrie fut protégée davantage contre la
fraude, mais il s’agissait de savoir quels seraient les moyens
les plus efficaces, et nous avons pensé que si nous parvenions
à les trouver, il serait utile d’augmenter les droits sur certains
tissus sur lesquels les droits sont les moindres parce qu'ils sont
imposés au poids. Vous voyez donc que, do ce chef, il n’y a
aucune dissidence radicale entre mou collègue des finances
et moi.
M. de Büouckeke. J'ai déjà eu l'occasion d’émetlre fran-
chement mon opinion sur le ministère; sur son manque de
système et d'homogénéité. Mes observations à cet égard n’ont
pas été réfutées; elles ne pouvaient point l’être. Mais elles ont
été reproduites avec énergie dans une autre chambre. Rien
n'est changé depuis lors, et malgré l'empressement que les
chambres ont mis à adopter un chef spécial pour le départe-
ment des affaires étrangères, la couronne n’a pas encore fait
do choix. Toutes les difficultés qu’elle a dû rencontrer m’é-
taieat connues d’avance. Le passé nous a prouvé qu’il ne suffit
pas d’augmenter les membres d'un ministère pour donner de
la force au pouvoir, et que souvent même cela ne sert qu’à
lui eu ôter.
Il est à désirer que cet état ne se prolonge pas. Le dépar-
tement des affaires étrangères a toujours laissé à désirer,
mais rien n’est pire que ce provisoire. .
Je conçois qu’un ministre qui est à la veille d’être rem-
placé, évite tout ce qui pourrait compromettre sa responsa-
bilité, mais les relations étrangères souffrent, et dans ce mo-
ment il faut que notre politique se dessine, que nous prenions
une position; et si nous perdons un temps précieux nous ne
le retrouverons jamais.
Réduite à une sorte de décadence) vis-à-vis de la France,
celle-ci a quelque peu abusé de la prolection qu'elle nous a
donnée. Elle nous a sauvés peut-être, mais c’est par de nom-
breuses exigences qu’elle nous fait payer les services qu'elle
nous a rendus. Si la nationalité delà France était compro-
mise un jour, il n'y aurait pourtant qu’un cri eu Belgique
pour accomplir tous les sacrifices dout elle aurait besoin. Si
la France nous a porté secours, eile ne doit point pour cela
ruiner notre industrie.
La discussion qui vient d’avoir lieu en France nous a non
révélé, mais rappelé les projets que nourrissent contre nous
les hommes politiques de ce pays. Cela doit nous mettre en
garde et nous avertir do tourner nos regards ail leurs que vers
ie midi. Le moment est venu de faire de souvertures a l'Alle-
magne.
Je ne suis pas de ceux qui croient qu’il suffit de faire com-
plimenter par des envoyés extraordinaires tous les princes de
la Germanie, mais il faut que nous exprimions notre inten-
tion de nous montrer bons voisins ; il faut détruire de funes-
tes préventions, il faut que l'Allemagne sache que jamais et
à aucun prix nous ne ferous le sacrifice de notre nationalité;
il faut que nous inscrivions sur notre bannière nos principes
politiques, et l’assurauce de jamais nous en écarter.
Si nous revenons a la question intérieure, nous trouverons
qu’il y a dans notre gouvernement absence absolu de princi-
pes gouvernementaux. Cette absence a causé une méfiance
dont nous avons déjà eu de nombreuses preuves. Toutes les
majoration demandées au budget des finances et des travaux
publics ont été refusées. La section centrale a refusé toutes
celles demandées au budget de l’intérieur. Cette défiance
énerve le gouvernement elle rend impossible.
M. le ministre de» travaux publics. Le discours do
l’honorable préopinant est la réfutation complète de celui
du premier orateur. Les principes qu’il a émis ont toujours
été les nôtres ; nous aurions désiré que cet honorable mem-
bre ne les eut jamais perdu de vue. 11 a fait ressortir com-
bien il importait pour le pays d’avoir une armée, une diplo-
matie influente et un gouvernement respecté.
Nous regrettons que ces idées n’aient point dominé l'ho-
norable membre, lors de la discussion du budget des affaires
étrangères. Pour que la diplomatie soit respectée et iufluento,
il faut qu’elle ait une position convenable pour faire les affai-
res du pays, et cependant, dans la discussion du budget des
affaires étrangères, on a avili ia diplomatie, on a fait des
questions de personnes, et on a dit que la diplomatie Belge
n'était qu’une diplomatique commerciale. Les discussions
récentes de la chambre des députés de France, nous ont ré-
vélé l’amère pensée qui existe ; c’est un renseignement pour
nous. Raisons de plus pour nous d’avoir à l’étranger une po-
litique influente.
M. le ministre s’attache ensuite à défendre les destitutions
reprochées an gouvernement.
ai. de buouckeue. Je demande à répondre quelques mots.
Vous avez entendu l'orateur du gouvernement. Il a accepté
tous les principes que j'ai proposés. On a voulu jeter le blâme
sur moi et mes amis politiques ; et c’est à cela qu’il faut que
je réponde. On a avancé que j'avais dit que notre diplomatie
était purement commerciale. On nous a reproché d'avoir
élevé des questions de personnes. Ce n’est pas des bancs de
l’opposition que ces attaques sont parties; elle se dirigeaient
d’ailleurs contre le gouvernement et non contre ses agents.
m. le ministre des travaux publics. Je ne puis retrac-
ter aucun des regrets que j’ai exprimés, en voyant l’honorable
préopiuautsi pou d’accord dans ses principes et dans leur ap-
plication. On a dit que les attaques n’étaient dirigées que con-
tre le gouvernement. Cette manière de raisonner est au moins
étonnante. C’est le ministère qu’on met en cause et c’est sur
ses agents que l'on tire.
M. de brouckère. Et c’est le ministère qui a été blessé.
m le ministre des travaux pubucs. Non, le ministère
n’a pas été blessé dans son honneur, parce qu’on a trouvé
qu’un compte do frais était tropélevé;müiscelui quia dû être
blessé , c’est l'agent de même ministre que vous avez exposé
à la risée des diplomates avec lesquels il est tous les jours en
rapport. On a regretté qu’on ne pût remplacer tons les minis-
tres plénipotentiaires par des chargés d’affaires ; je dirai
qu’une diplomatie de chargés d’affaires n'est pas uno diplo-
matie suffisante.
m. dumortier s’élève avec force contre les doctrines du
ministère, qu’il considère comme anti-constitutionnelles et
ayant un grand rapport avec celles que professait le ministre
Van Rlaenen.
m elov de burdinne réclame des mesures en faveur de
l’agriculture.
m. milchamps demande que la chambre s’occupe dans un
bref délai de la loi sur l'enseignement moyen et sur l’ensei-
gnement supérieur.
m. f. de mérode pense que la question qui a été soulevée
à l’égard des fonctionnaires amovibles est une question sur
laquelle on pourrait discuter pendant une année entière. Ce
quipromeque le gouvernement ne fait pas abus de scs droits,
c’est la rareté de l’usage qu’il en fait. Si cela se renouvellait
souvent, il craindrait qu’on ne voulut nous ramener au ser-
vilisme des fonctionnaires; mais il n’en est pas ainsi.
m. veuhaegen. C'est avec plaisir que j'entends l'honorabie
préopinant blâmer comme nous le servilisme dans lequel
pourraient tomber les fonctionnaires publics.
L’orateur blâme ensuite avec énergie la destitution de Al.
de Stassart, qui quelque temps avant, avait été décoré en ré-
compense de ses bons et loyaux services.
Revenant ensuite sur les élections de Ham-sur-Eure, il s'é-
tonne que les pièces dont il a parlé dans une séance précé-
dente u’aient pas encore été retrouvées.
m. le ministre de l’intérieur. J’ai fait demandé le dos-
sier au gouverneur du Hainaul; il me l’a envoyé et je le dé-
pose maintenant sur ie bureau.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE dépose Un projet de loi
accordant a son département un nouveau crédit provisoire
de 350.000 fr. 11 est renvoyé à la section centrale du budget
de la guerre. ,
La séance est levée à 4 heures et demie, et renvoyée à de-
main à midi et demi.
AJSnVEBSS , 34 JJAjSWHEÎÎ.
Lejeune HenriWuille, âgé de 15 ans, clarinette dis-
tingué, se fera entendre le lr février prochain dans tin
concert vocal et instrumental qui seradonnéau bénéfice
de ses parents, au foyer du Grand Théâtre. L’orchestre
sera dirigé par Ai. Bender, et nos meilleurs artistes, vou-
lant contribuer par leurs talents à l’intérêt qu’inspire
déjà le nom du jeune Wuîlie, se feront entendre dans
celte soirée, dont nous publierons le programme sous
peu de jours.
— Al. Wappers vient d'être nommé directeur de
noire Académie de Beaux-Arts.
— Il n’y a encore aucun changement dans l’atmos-
phère. Le temps continue à être très orageux et les vents
soufflent toujours avec violence de ia partie S.-O. va-
riable au N.-ü. par grains mèiés de pluie.
— Le brick autrichien Stefanino, arrivé de Kertscfa
le 18 courant et mis en quarantaine au second bassin,
par suite des glaces que charrie i’Eseaul, en a été relevé
ce malin et mis en libre pratique.
— Un vol avec effraction, consistant en étoffes et
effets d’habillement, aété commis hier dans une maison
habitée près des bassins. La police avertie est parvenue
à arrêter, hier soir, un des voleurs, au moment où il
voulait mettre en gage les objets volés. 11 a été écroué
à l’amigo.
— La galéaSse beige Joséphine , est sortie ce matin
des bassins, se rendant à Baesroode pour y être montéa
sur coulisse.
—Les derniers avis de Flessingue sont du 21 courant.
Aucun nouvel arrivage n’avait eu lieu à cette date (à
l’exception de Y Actif, dont nous annonçons la relâche
forcée). Le bruitcirculaitqu’un bricksetrouvait échoué
à l’est de l’ile de Walcheren.
mais il s’écoula bien dix minutes avant d’y réussir;
fin, Kuyper fut retiré vivant des flots. Cependant, ce
n’était ià que le premier acte du drame: L’agitation
inévitable dans un pareil moment occasionna un grand
mouvement dans le bateau et le fit capoter, ce qui livra
20 hommes à la fureur des vagues.
C’est alors que partit un long cri d’alarme de la côte
où se trouvait rassemblée une multitude d’habitants de
Schéveningue, parmi laquelle étaient ,les parents, les |
femmes, les enfants des braves marins qui s’étaient ex-
posés si généreusement pour sauver les frères. Un peut I
se figurer celte scène d’angoisses, de désespoir, mais il
serait bien difficile de la décrire. Toutefois, de tout col
monde; dans un si imminent danger, il n’y a qu’uni
jeune horame de 18 ans, le nommé Pierre Legalle, fai-1
sant partie de l’équipage du navire échoué, qui ait trou-
vé ia mort dans les brisans que tous les autres naufra-
gés, tant de ce bord que du bateau sauveteur, parvinrent I
à franchir à la nage. I
GuillaumeKuyper et les naufragés du navire français I
ont été transportés à l’Hùtel des Bains, où tous les se-1
cours de l'humanité et de la faculté leur furent prodi-l
gués et il faut dire que Kuyper et un des hommes dcl
l’équipage du navire avaienlperdu entièrement connais-1
sance, et semblaient se trouver dans «_n élat très alar-l
mant. Ce dernier a été peu à peu rappelé à la vie, mais!
Kuyper, un honnête et laborieux père de famille, al
succombé laissant une femme désolée et quatre üJâl" j
heureux enfants en proie à ia misère.
Nouvelles diverses*
On dit que l’ouragan a détruit en grande partie lai
toiture de la fabrique établie à âlalines, près de la sia-1
tion du chemin de fer.
— On lit dans le Nouvelliste des Bruge :
Des mendiants de nuit commencent à circuler entre
Moorslede el Ledeghem. Ils exigent impérieusement
l’aumône. N’ayant pu obtenir ce qu’ils voulaient chez I
un petit fermier, ils ne se sont éloignés qu’aprés avoir I
brisé une brouette. On parie d’organiser des patrouilles I
de nuit dans les villages.Le bureau de bienfaisance de|
Sloorslede ne veut plus subvenir, au besoin de ses pau-
vres. . .
— Les bestiaux se vendent par continuation a des
prix excessivement hauts. Le bétail pour l’abaltage re-J
vient à huit couronnes cents livres. Les vaux gras ont lai
palme de la cherté. Les vaches qu’on achète ternie!
moyen à 200 francs, on en demande aujourd’hui trois!
cents et on obtient en effet ce prix pour les belles va-J
cbes.
— On lit dans Y Espoir de Liège : •
On nous annonce qu’un grand nombre de personnes!
ont jusqu’à présent souscrit au nouveau projet présente!
par la commission théâtrale pour l’exploitation future!
de nos théâtres. La souscription sera close le 50 de c®!
mois. Au nombre des administrateurs qui solliciterai
les fonctions de gérant, se trouve Al. Prudhomme, di-l
recteur du théâtre d’Anvers. . J
— Un de nos correspondants nous garantit l’aulneii-l
licilé du fait suivant qui vient de se passer dans unJ
commune de Belgique : T
Dans le courant de ce mois, ie notaire du lieu fut 3PI
pelé de la part du sieur D...., cultivateur à S.....,, P°JJ |
recevoir le testament de son épouse ; cet officier pu: I
Extrait d'une lettre «Se Leipzieli, en date
«Sa* 1 ï janwier.
h Je ne puis vous exprimer combien votre charmante
et intéressante compatriote, Al110 Elisa Aleerti, a obtenu
de succès au concert qui a eu lieu hier soir à son béné-
fice. La salle était comble ; on a même été obligé de
refuser des cartes. Les étrangers accourus de Berlin,
Dresde et environs étaient en grand nombre.
h Elle a chanté admirablement un grand air de
Mercadante, (redemandé), un duo de Setniramis, ie
Trille du diable avec accompagnement du violon par le
célèbre David ; diverses romances allemandes et fran-
çaises, etc., etc. L’expression qu’elle a mise dans celle
ayant pour refrain aus wederseihn, a fait une telle
impression que tout l’auditoire versait des larmes;
aussi les couronnes, les bouquets et les fleurs ne lui
ont pas manqué.
» Son départ qui est fixé pour la fin du mois, attriste
tous ses amis et ils sont en grand nombre. Elle se pro-
pose de donner quelques concerts en Belgique, avant |
de se rendre à Paris. »
fut inti
qui n’e
pendui
tait pa:
prélem
1 Heut
de rect
vait re
de ce r
endroi
qui eû
barricr
donnai
Cepe
de la |
quelle
se tour
avait li
tourne
femme
On lit dans le Journal de la Haye :
La plage de Schéveningue a été témoin, hier dans
l’après-midi, d’un drame de naufrage qui b manqué de
faire de nombreuses victimes et de répandre le deuiiet j
la misère sur plusieurs ménages de ce village de pê-
cheurs : Le navire la Providence, capitaine J. Dréjenec,
en destination deTreje près de St-Alalo pourDunkerque
avec unebargement de linetle,ayant faussé sa route par I
la violence des venis,se présenta, hier dans l’après-midi, 1
dans un complet état de détresse, devant ia barre de
Schéveningue et aussitôt qu’il fut aperçu de la côte, on
lança le bateau desauvetage de la province de Hollande,
sous la direction de Al. P. Varkevisser. Ce canot, monté ]
par dix intrépides marins, nagea promptement, an
milieu d’épouvantables brisans, »u navire qai venait I
d’échouer et parvint à recueillir les naufragés de la
Providence. Mais en effectuantcetteopératien périlleuse
uri des hommes du bateau sauveteur, Guillaume Gilles ]
Kuyper, trébucha sur des cordages et tomba à la mer.
Sur-le-champ, on lui donna tous les secours possibles,
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