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ï<e l*réearsenr.
£ut introduit dans un très petit cabinet (espèce d’alcôve)
gui n’était éclairé que par une lampe dite cracher, sus-
pendue au plafond et dont la faible clarté ne permet-
tait pas de reconnaître la personnequiétaitalitée et qui
prétenduemeot était la testatrice.
Heureusement que le notaire n’avait pas l’habitude
do recevoir les testaments des personnes qu’il ne pou-
vait reconnaître, car il aurait pu être dupe du manège
de ce rusé villageois qui, non-seulement avait choisi un
endroit obscur où il ne se trouvait aucun meuble qui
qui eut pu servir de pupitre au notaire, mais aussi avait
barricadé à l’aide d’un grand coffre, le seul endroit qui
donnait accès au lit.
Cependant la notaire voulant s’assurer de l’identité
de la personne alitée avec celle qui devait lester, la-
quelle ne lui répondait que par monosyllable, la pria de
se tourner de son côté. Aussitôt le mari objecta qu’elle
avait le côté tellement écorché qu’elle ne pouvait se re-
tourner; alors le notaire insista pour s’assurer si cette
femme était en état do dicter encore son testament.
Après avoir fait enlever le coffre, il s’approcha du lit,
écarta le mouchoir qui couvrait la figure de la malade
prétendue. Mais quel fut son étonnement de se trouver
en face, non d’une vieille femme ridée par l’âge et les
souffrances, mais d’un jeune garçon de 14 ans bien
joufflu; cet enfant jouait un rôle qui devait lui être bien
préjudiciable, puisqu’il s’agissait d’assurer à son beau-
père le partage du bien dont sa mère pouvait disposer.
Et votre épouse, demande vivement le notaire?
Ma femme, reprit ce rusé villageois, elle est morte...
En effet, l’on trouva son cadavre froid, entortillé dans
du linge, des étoupes, caché derrière une porte de la
pièce voisine de manière que l’on ne pùt s’apercevoir de
la supercherie.
— Dernièremement des voleurs pénétrèrent pendant
la nuit dans une maison de Madrid où ils savaient trou-
ver une somme qui ne s’élévait pas à moins de 20,000
réaux en or. Par un heureux hasard une petitecaissequi
renfermait une grande quantité d'ochavos (liards), nou-
vellement frappés, se rencontra sous la main de ces fi’
lous, qui dans l’obscurité, se méprirent au contact et
crurent voir là ce qu’ils cherchaient. Ils en emplirent
leurs poches et s'échappèrent, ayant pris ainsi du cui-
vre pour de l’or.
— Le nombre des différents écrits originaux, qui
ont paru en Belgique durant l’année 1839, est de 290,
ainsi répartis par langue : en français 190, en flamand
83, en latin 4, en allemand 8, en anglais S, en italien 5.
Voici les différentes branches des connaissances hu-
maines, dont traitent ces publications : Histoire de
Belgique, 47 ; littérature, 69; voyages,7; bibliographie,
6 ; grammaire et lexicographie, 30 ; archéologie, 2 ;
médecine, chirurgie et anatomie, 11 ; chimie et bota-
nique^; économie politique et statistique, 10; écrits
politiques et pamphlets, 32; recueils périodiques, 18;
géographie, 3; sciences mathématiques, 4; sciences
juridiques, 7; numismatique, 1 ; biographie, 2/ hy-
giène et géologie, 3 ; architecture, 3 ; ascétique, 7; stra-
tégie, 1 ; beaux-arts, 8 ; philosophie, 1; industrie et
sciences commerciales, B ; mémoires scientifiques, 5;
ouvrages divers, 16; total, 290.
En comptant le relevé de cette année avec celui des
années précédentes, nous trouvons une différence qui
est en faveur de 1839. En effet, en 1837, il a été publié
180 écrits et en 1838, 290.
— On vient de découvrir une vaste mine d’or dans le
comté de Bandolph, état d’Alabama. On en a retiré
dans un seul jour une quantité d’or s’élevant à une va-
leur de 4,000 dollars. Un seul morceau eonlénait 320
dollars d’or. On croit que cette mine est la plus riche de
toutes celles qui se trouvent dans l’Amérique du Nord.
— On écrit de Constantinople, en date du 4 janvier,
dit la Gazette d'Augsbourg, que le peuple de cette capi-
tale ajoutait foi au bruitrépanduquelesuItanMahmoud
était encore vivant. Dernièrement, plusieurs prêtres
ontété saisis dans le mausolée du sultan, où ils s’étaient
glissés pendant la nuit. Quoiqu’ils prétendissent qu’ils
n’avaient voulu que se convaincre de la mort réelle de
ce souverain, ils furent, dit-on, étranglés, sur l’ordre
du sultan. Le correspondant ajoute qu’il ne garantit pas
la dernière partie de la nouvelle, tout-à-fait en contra-
diction avec les principes du dernier hatti-sherif; mais
il croit devoir en faire mention, pour caractériser l’état
des esprits à Constantinople.
— On écrit de Rome, 9 janvier :
Mgr. Pacca estparti hier pour Paris en qualité d’ablé-
gatdu Pape pour recevoir le serment du cardinal Mgr.
de la Tour-d’Auvergne, et porter à S. Era. la barette,
que le Roi lui mettra pour la première fois sur la tête
dans la chapelle des Tuileries. Il est accompagné du
redacteur des Annales des sciences religieuses, le pro-
fesseur abbé de Luca.qui a été, le 23 novembre dernier,
reçu docteur en théologie honoris causa par l’Université
de Louvain.
— On écrit de Berlin, 11 janvier:
« Le renvoi inopiné du ministre secrétaire-d’état
pour le royaume de Pologne,comte Etienne Grabowski,
et le remplacement de l’homme d’état polonais par un
Russe, le conseiller intime Turkul, donnent ici lieu à
des conjectures de natures diverses. Le premier occu-
pait déjà ce poste avant la dernière révolution en Polo-
gne, et pendant toute la durée de celle-ci il remplissait
les mêmes fonctions à Saint-Pélersbourg.Les journaux
français s’empareront sans aucun doute de ces faits et
en expliqueront les motifs. »■ (Gazette d'Augsbourg.)
®e la «ipcaalatiwi» monétaire eaa Ksassà®.
On sait que Catherine II, n’ayant pas des ressources finan-
cières proportionnées à la grandeur des projets que son génie
méditait, créa par un acte de son impériale volonté 100 mil-
lions de papier-monnaie. Tant qu’ils ont représenté des rou-
bles d’argent, on les a échangés contre de l’argent, eu les
payant à f 0|0 et 112 de primes, à cause de la falicité du tran-
port. Mais, lorsque Paul Ier et son successeur commencèrent
à abuser de cette faculté de battre monnaie, la confiance se
retira. On échangeait dejjrands billets contre des petits, afin
d'avoir le solde en petite’ monnaie de cuivre. Plus tard, le
papier-monnaie commença a perdre en valeur, et au lieu de
gagner avec une prime, on le donna avec escompte. La quo-
tité de la perte varia Suivant les événements politiques. La
plus grande dépréciation eut lieu, lorsqu’après la conférence
de Tilsitt, les ports russes furent fermés aucommerce anglais;
la somme de ces billets s'élevait environ à 800 millions de rou-
bles. Le rouble en argent valait en 1812 4 roubles et 20 copecks
en papier. A cette mémorable époque de l’invasion française,
il semble que l’on devait avoir des craintes sur le sort du
papier-mounaie, et redouter sa dépréciation ultérieure. Il en
fut autrement. La confiance l’emporta dans une grande par-
tie de la nation, et comme beaucoup de familles riches émi-
grèrent dans les provinces les plus éloignées, le papier-mon-
naie offrit un transport plus facile que l’argent ; il trouva
tout d’un coup tant d’acheteurs sur les places principales,
que le rouble eu argent tomba à 325 copecks. Après beau-
coup de fluctuations, le cours de cette monnaie monta, à la
fin de la même année, jusqu’à 400, et se soutint à ce taux
pendant la guerre de 1813 et 1814. Le retour de Napoléon de
l’ile d’Elbe produisit une hausse subite dans le cours du rou-
ble d’argent, qui monta jusqu’à 487 pour retomber bientôt à
400.
Après le traité de la Sainte-Alliance, le gouvernement
russe s’appliqua à mettre quelque ordre dans ses finances
tout-à-fait embrouillées; sa dette publique s’était considéra-
blement accrue; il créa, à l’instar de la restauration, une
commission d’amortissement. Il pensa qu’en diminuant la
somme de papier-monnaie existant, il en augmenterait la va-
leur ; ce système donna lieu à de nouveaux emprunts, dont le
produit fut employé à amortir et à livrer aux flammes les as-
signations de la banque , ce qui impose à l’empire une aug-
mentation d’intérêts. Eu sorte que, malgré une diminution do
200 millions de roubles dans la masse des assignats de la ban-
que, et nonobstant l’ukase, portant que dans toute l’étendue
de l’empire toutes les transactions ne devraient se faire qu’a-
vec des assignations, le rouble en papier, qui .jusqu’en 1824,
resta à 375, est une preuve que le plan du gouvernement était
défectueux dans la pratique.
En remplacement d’environ 200 millions enlevés à la cir-
culation, les dépouilles de la France vaincue, les emprunts
et les fortes exportations de blé qui eurent lieu en 1816 et
1817, firent entrer en Russie des sommes considérables en or
et en argent. Mais la masse des billets n’était pas assez con-
sidérable pour les transactions, et comme le cours à cette
époque se maintint assez long-temps à 400 copecks, un rou-
ble en argent valait 4 roubles en papier. Lorsque le taux du
change donna du bénéfice sur l’importation des métaux pré-
cieux, le cours tomba bientôt au-dessous de 400, et ce chan-
gement se fit sentir dans le commerce ordinaire.On commença
alors à stipuler le paiement en argent monnayé, afin d’éviter
toute variation du cours du papier.
Aujourd’hui, on paie à Moscou, et dans la plus grande par-
tie de l’empire, 20 p. 0;0 de prime sur l’argent. En voici le
tarif : un rouble d’argent vaut 4 roubles 424 copecks en mon-
naie d’assignats de banque ; un rouble en petite monnaie
d’argent, 4 roubles 60 copecks ; une piastre espagnole, 5 rou-
bles 75 copecks ; une pièce d'or française de 20 fr., 21 roubles.
A St.-Pélersbourg, 1 rouble en argent vaut 3 roubles 75 cent.,
un petit rouble en argent vaut400 copecks. Dans la Livonie,
dans la Court,inde et dans l’Ukraine, on ne trafique qu’eu
roubles d’argent:
On conçoit qu’un système monétaire, qui ne s’appuie sur
aucun principe fixe et durable, et que le caprice d’un despote
peut bouleverser à son gré.doit être essentiellement mauvais.
Il empêche le crédit public de se consolider, et il éloigno les
étrangers de lier des relations commerciales et financières
avec un pays, où ils risquent d’éprouver des pertes par suite
de l’incertitude et de la variation de son cours de monnaie.
Ajoutons que les velléités belliqueuses du gouvernement de
l'autocrate n’ont pas peu contribué à agraver la situation pré-
caire de son trésor. Ce qui semble le prouver.ee sont les
demandes d'emprunt que la Russie cherche vainement à né-
gocier sur les places de Londres et d’Amsteidam. Ces refus,
qui accusent le peu de solidité de son crédit financier, doi-
vent rassurer l’Europe sur les vues envahissantes et les pro-
jets gigantesques qu’on prête au souverain de cet empire.
Mourir Basas avoir vécsa.
M. Paul Legrand vient de mourir à Dijon, à l’âge de 71 ans.
Voici un mémoire qu’il a laissé eu mourant : « Tout ce qui est
souffrance, peine, ennui, désespoir, sommeil, désir, regret,
doit être retranché de la vie, parce qu'on l’aurait retranché
soi-même, si Dieu nous l'eut permis. A l'âge de trois ans, jo
fus sevré ; à six ans, je parlais, mais mal ; a sept ans, je me
fendais le crâne ; à neuf ans, je fus guéri. Il faut donc que je
retranche neuf ans de mon existence, car est-ce vivre que
boire du lait aigre de nourrice, ne pas parler, mal parler, se
fendre le crâne? A neuf ans ans, je commençai mes études.
J'avais la tète dure à cause de mon crâne fêlé ; je fus rétif à
l'instruction. Au bout de deux ans, j’épelai l'alphabet. La
lettre Z m’a valu quatorze cents férules environ; les vingt-
trois autres lettres m’ont martyrisé. A douze ans, je savais
lire, mais j’avais le corps meurtri des cicatrices de l’alphabet.
On essaya de m'apprendre le latin, j’y perdis le français. A
quinze ans, je ne savais rien du tout, et j’étais un squelette, à
force d’avoir été mis au pain et à l’eau. Six ans de plus à re-
trancher. A quinze ans, mon père me fit clerc de notaire. Là
commença pour moi un nouveau genre de martyre. Je me
levais à six heures, je balayais l’étude, j'allumais le poêle,
j’étais rossé parles grands clercs, et mon père, accablé de
plaintes sur mon compte, me privait du diner. J'ai mené cette
vie cinq ans, que je retranche net de ma Yie.
A vingt ans, mon père, dégoûté de son fils, m'embarqua à
Cherbourg. Je lavais le pont, je roulais les câbles, je grimpais
aux huniers, je faisais des reprises aux voiles, et je recevais
sur le dos trente coups de garcette par jour. Cela dura tjuake
ans; je n’avais plus de dos. A vingt-quatre ans. mon père me
fit marchand mercier. Je me mariai avec MUe Ursule Desvoi-
sins, fille d’un tourneur ; elle possédait une dot de trente
mille livres, hypothéquée sur une sucrerie de Saint-Domin-
gue. Je fus heureux une nuit. Le lendemain, je m aperçus
que ma femme avait une jambe de bois, faite au tour par son
père. La pauvre femme me demanda mille excuses pour son
infirmité. Je lui pardonnai à cause de la dot. Les noirs de
Saint-Domingue s’insurgèrent et brûlèrent ma dot, il ne me
resta qu’uue jambe de bois. A trente ans, jo perdis ma femme
à la suite d'une humour froide qu’elle avait a la jambe véri-
table. J'avais passé six ans de mariage à répéter chaque mi-
nute : Quelle sotise j’ai faite de prendre celte jambe-la ! Je
retranche donc ces six ans de ma vie.
Ayant dormi, comme tout le monde, le tiers de ma vie, je
retranche vingt-quatre ans de sommeil, et je suis au-dessous
de la juste estimation, car je fus un grand dormeur. Un an
perdu, minute à minute, à chercher la clé de mon secrétaire,
que je perdais toujours. Vit-on quand on cherche une clé ?
Trois ans perdus à me faire poudrer, coiffer et raser. Cinq ans
perdus à souffrir du mal do dents Deux fluxions de poitrine,
avec rechutes et convalescence. Trois ans perdus à dire 1
a Quelle heure est-il ? — Il fait bien mauvais aujourd’hui.
— Comment vous portez-vous? — J'ai bien l'honneur de vous
saluer. — Comment se porte madame ? — Je suis bien enrhu-
mé. — Malbrough s’en va-t-en guerre. — H fait une crotte
affreuse. — Quel hiver cette année ! — Mon Dieu ! mon
Dieu I » Six mois perdus à se faire décrotter, et six à brosser
son chapeau. Un an à souffrir les entr'actes au théâtre. Un an
perdu à écouter les drames modernes, les chefs-d’œuvre de
génies incompris. Un an perdu à se plaindre des potages salés
et doux, des côtelettes trop cuites et trop peu cuites , des in-
digestions et des œufs durs. Total, 71 ans. En rendant ma vie
à Dieu, je le prie de croire que je ne lui rends pasgraud’ehose.
— P. S. Les trente jours que j’ai vécu sont ceux qui ont pré-
cédé mes noces. J’étais fort heureux en effet en regardant ma
future assise sur uncanapé jaune et voilée d'une longue robe
qui cachait la pointe de son pied. Mais, comme j’ai regretté
d'avoir été si maladroitement heureux pendant ces trente
jours, jo les retranche, comme les autres, de ma vie. Il ne
me reste donc rien du tout. Je meurs sans avoir vécu. »
Les plus célèbres médecins de Paris et particulièrement
MM. Fouquier et Moreau médecins de S. A. R. duchesse
d'Orléans, ordonnent le Racahout des Arabes, aux dames et
aux enfants, comme étant le déjeûner le plus sain et le plus
agréable. Dépôt a Anvers, chez M. Van Campen. pharma-
cien, rue Kipdorp, (1332)
COMMERCE.
I*ïa«e d'Auvers, §4 janvier.
CAFÉ. — Les transactions ont repris aujourd’hui de l’im-
portance dans cette fève; nous pouvons citer la vente de 800
balles St.-Domingue bas ordinaire à 28 1|2 cents, 600 dito
Batavia blanchâtre et Chéribon batave dans les prix de 33 1(2
â 36 cenls et 100 dilo Sumatra vert à 28 cents.
CACAO. — On nous a cité la vente de 150 balles Maragnan
à un prix qui n’est pas rapporté.
SUCRE BRUT. — En attendant les ventes publiques de
cet après-midi les ventes de gré-â-gré ont été nulles aujour-
d’hui.
Les autres articles n'ont rien offert aujourd'hui de remar-
quable.
Vente publique.
COTON. — Il est passé aux enchères environ 135 balles
d’Amérique pins ou moins avariés, de 65 à 79 c. par 1|2 kil.
DOCUMENTS STATISTIQUES.
ALTONA, 17 janvier. — Voici le détail des navires qui
sont entrés en ce pont durant les 5 dernières années :
1835 1836 1837 1838 1839
Dcslndes..................... 6 7 7 10 8
De l’Afrique................. 4 2 1 1 1
De l'Amérique du Sud... 100 112 130 148 156
Des Indes Occidentales.. 112 137 130 149 124
De l’Amérique du Nord.. 51 55 54 36 39
Des Açores.................. 0 7 12 6 7
De l’Islande........... 6 7.3 2 3
Des colon, et de l’Europe. 2500 23G5 2478 2558 3100
Total............. 2779 2692 2815 2910 3438
Les principaux articles de nos produits coloniaux ont
éprouvé desflucluations considérables durant l'année dernière,
et à quelques rares exceptions près les prix se cotent actuel-
lement plus bas qu’alors.
Cassia-ugnea : Le stock se compose de 200,000 liv.
11 a été importé en i 1835 1836 1837 1838 1839
Caisses................... 6535 6272 8500 5000 4450
Paquets................... 3310 1354 13 » 630
CAFÉS : 1835 1836 1837 1838 1839
Importations balles. 19300 22000 24000 24800 22000
Ventes..... » 21600 22500 22700 26300 22900
Stock 31 déc. ■> 6200 5700 7000 5500 4600
COTONS : 1835 1836 1837 1838 1839
Importations balles. 39800 66000 54100 42100 40900
Ventes..... ■> 35200 56200 55600 49400 42200
Stock 31 déc. ■> 0100 18900 17400 10100 8800
Cuirs: 1835 1836 1837 1838 1839
Importations pièces 120600 77400 111500 141000 165500
Ventes..... » 115900 98700 119450 113950 166800
Stock 31 déc. » 29500 8200 250 7300 6000
Tabacs: Importations directes. Stocks au 31 déc.
, 1838 1830 1838 1839
Varinas........ 263
bouc.» 3200 4000 bonc.»
Portorico....... 8785 19500 pquets 2000 2500 pquets
» roui ... 6838 5500 » 150 80)0) liv.
Havane............4690 3000 sns. 1000 250 sus.
Cuba et Sl-Dom. 9590 13800 » 1000 4200 »
Brésil............ 108 91 pquets » »
» roui....... 1517 5800 » 608 (800
Marchés.
EOTTEBDAM, 22 janvier. — Tabxc :II vient de se ré-
aliser 46 bonc. Mary land, à un prix qui n’a pas été exactement
décliné.
MEAHSEIIiLE, 18 janvier. — Revue de la semaine. —
Huiles d’olive a fabbique : Nous n’avons pas eu, cette se-
maine, autant d’activité sur les achats que durant la précé-
dente. Mais les premières qualités du royaume de Naples, ont
gagné 75 c. environ par hectolitre. Ainsi, on a fait 250 hect.
Tarente au débarquement, à 133 fr. 60 c. l'hectolitre A; 200
hectolitres Calabre, à l’arrivée de Nice, à 133 fr., et autantde
Pouille, à l’arrivée de Gênes, â 132 fr. 80 c.
En ordres de livraison : janvier courant a obtenu 132;
février, mars et avril, 128 90 ; les 6 premiers mois, 126 fr.
56 c. et les 2» et 3» trimestres, 123 fr. 44 c.
En qualités d’Espagne,il s’est fait près de 2,400 hectolitres,
tous a livrer ; Andalousie en février, 129 fr. 18 c. ; fin mars,
128 fr. 12 c., et au 15 avril. 15 avril, 127 35.
Nous avons aujourd'hui l’arrivée de deux Sévillans, et ces
jours derniers de 1.000 hect. de Mételin, mais ces arrivages
sont trop faibles pour qu’il puisse se former un dépôt quel-
conque.
huiles d'oeillettes. Ce liquide a nne tendance de hausse,
que les baissiers s'efforcent décomprimer : ce qui n’a pas em-
pêché de placer à 93 fr. 75 c. l’hect. 640 hect. ordre de livrai-
son et 512 becl. livrables dans les quatre premiers mois. On
a fait les six derniers mois â 96 fr. Les diponibles sont tenues
à 93 fr. 75 c. de la pile, et à 94 fr. 50 c. du bord.
huiles de lin ; Cette sorte, qui fait une guerre si pronon-
cée aux olives et aux œillettes, prend toujours plus de consis-
tance, depuis qu’on est parvenu à neutraliseren partiels cou-
leur jaune qu’elle donne aux produits où on l'emploie. Cette
huile se vend aux 100 kilogrammes et roule suivant sa nuance
de 93 à 103 fr. A. .
Savons : Pour peu qu’ils soient jolis, leurs prix roulent de
84 fr. 50 c. à 85 fr. 80 c. les 100 k. A.
Spiritueux : Cet article est passablement soutenu, mais
avec peu d'activité dans les achats, bornés en ce moment
presqu'à la consommation locale. Les 3(6 français bon goût
tenus à 64 fr. 50 c. l’hectolitre ; les marcs 62 fr. 65 c. et les
eaux-de-vie 42 fr.
Soufres : Les prix que nous avons signalés dans notre
dernière revue continuent à se soutenir. 100O qx. métriques
2êmes quali tés se sont payés 24 fr. 50 c. les 100 kilog. A.
DâHZia, 18 janvier. — Le commerce des céréales a
encore été l'année dernière le plus Intéressant sur notre place.
La quantité de grams de toute nature exportée dans le cou-
rant peut s’élever à 66,044 lasis (1,981,320 hect.); depuis
long-temps le chiffre n'avait été aussiélevé, la majaure partie
des achats a été faite par l’Angleterre. ,
Les arrivages, notamment en froment, ont été considéra-
bles à cause de l'élévation des prix maintenus durant I année
entière ; on ne comptait tout au plus que sur la moitié de ce
qui nous est arrivé, dont la quantité s'élève à 30,000 lasis
(900,000 hect.). Il en a été exporté environ 39,910 lasts
(1,197,300 hect.), desquels 35,162 lasts pour l'Angleterre,
2,633pour la Hollande, 2,054 pour Jersey et Gueruesey, et
81 lasts pour Brème, la Norxvcge, la Suède, etc. _ _
L’approvisionnement actuel est pl us faible que l an dernier,
et ne s’élève qu’à 7000 lasts (210,000 hect.)
Parmi cet excédant, il n’y a presque pas de blé fin, la ma-
jeure partie se compose de blé bigarré, encore le blé est-il
passablement léger.
Les prix en ce moment se raisonnent comme suit :
Froment haut fin bigarré de 530 à 550 florins le last, ou fl.
22 05 à 22 86 l’hect. franc à bord; d» haut bigarré 510 à 520;
d» bigarré 490 à 500; d» ordinaire 440 à 460.
Les arrivages en seigle ont été très importants dans te cou-
rant de l’année, la récolte ayant été riche, et ce que nous
avons reçu de la Pologne étant très important, on estime à
12,786 lasts la quanlilé exportée, savoir : 3160 pour l’Angle-
terre, 5135 pour la Hollande, et 4491 pour d’autres pays, il
nous en reste encore sur place environ 570o lasts, majeure
partie de la nouvelle récolte. Ce grain se vend de 180 à210
florins par last, ou il. 7 49 â â 75 l'hect. franc à bord suivant
mérite.
tkiesite, 12 janv. — Coton : Affaires calmes et prix
nominaux. Notre stock est de 45,000 balles (contre 28,888 b.
en 1839), et les Jumel y figurent seuls pour 20,000 b. Les
arrivages de la semaine sont de 476 b. environ.
Il ns se fait rien en Jumel. Nous sommes à la veille d’une
baisse; on a parlé de 49 fl., prix offert pour des 1838, et nous
peusons qu’on y arrivera.
Les avis de Suisse et d’Angleterre portent le découragment
chez les détenteurs. Logent du pacha ne vend rien; il se tient
â 52 fi. pour des 1837. 11 se ravisera sans doute, mais un peu
tard. Il aurait pu réaliser à 60 fl., il y a 10 à 12 mois.
Les dernières affaires faites dans les qualités des Etats-Unis
présentent des prix assoz bien soutenus relativement â ce qui
se passe au Havre et à Liverpool.
Les qualités ordinaires du Levant reviennent insensible-
ment à un taux raisonnable, quand bien même le cours bais-
serait encore,suivant toute aparence.
Voici les ventes de la semaine : l to balles Fernambouc48,
249 b. Etats-Unis 37, 76 b. Souboujac 32 à 33, 10 b. Kirka-
gach 32,10 b. d° ballu 35, 15 b. Macédoine 25, 47 b. Morée
24.
Gbains: Les avis d'Angleterre ont donné à nos cours nne
tendance à la hausse ; les détenteurs sont fermes; on tient les
beaux blés du Banal de 115 à 116 liv. â 5 fl. 3/4 le stare. Il
s’est fait assez d’affaires ces jours -ci : 6,200 stares blé du Banal
de 525 â 5 5/6 fl., 1,700 de Romagne 5 2/3, 1,700 du Danube
5; 1,000 mais de la mer Noire et du Danube 4 25 à 4 40,
3,100 orge d’Egypte 3 5 à 3 15, 6,000 do à livrer tel quel 3 fl.
4,000 avoine de la mer Noir 3 fl- 5.
batavia, 5 octobre. —Riz lr« qualité par Koyang fl.
150, id. 2e fl. 125. id. 3» ff. 110,
Café, par picol fl. 31
PARTIE MARITIME.
(EXTRAIT DES REGISTRES DU LLOYD-BELGE.)
Siiiisâres.
FLESSINGUE, 21 janv. — La galiote belge Actif, c.Bens,
partie de Hull le 18 courant pour Ostende, est entrée ici hier
dans ie port, en relâche forcée, ayant une forte voie d’eau,
perte de voiles, ancres, cables, etc.
Le brick américain Cronstadt, éeboué le 19 courant sous
Rammekens, a été renfloué hier sans avarie apparente.
—•’ Le navire ang. Bromley, c. Young, parti de Londres le
20 janvier pour Amsterdam, avec un chargement de mécani-
ques, s’est éeboué dans la uuitdu 21 au 22 sous Zandvoord et
\Vyk (Hollande).
— On écrit du Texel, 22 janvier : Un navire inconnu, qui
voulait tenter l’entrée de la passe, s'est éeboué près de la
bouée O. de l’entrée ; le navire désemparé se trouvait immé-
diatement après couvert par la violence de la mer, qui lui
passait sur le corps comme sur un rocher.Quelques hommes de
l’équipage qui cherchaient â se sauver dans les chaloupes,
ont trouvé la mort dans les flots. — Au départ du courrier,
on ignorait encore la nation à laquelle le navire appartenait.
SoiivelEeg rte mer.
OSTENDE, 23 janv.,v.S-0.temps orageux.— Arr. : le 21,
la malle anglaise de Douvres; le 22, id. id.
Départs: le 23, Bail of Liverpool, c. Lomax. p. Londres,
avec 40 passagers et 3 chevaux; 2 bateaux à vapeur avec la
malle anglaise,p. Douvres.
Les bateaux à vapeur ci-dessus ne sont partis que cet après-
midi à cause du mauvais temps.
TEXEL, 22 janv., v. S-O. var. au O — Aucun arrivage.
HELVOET, 21 janv., v. O. — Arr. : Eliza, cap. Schut, de
Batavia. — Du 22, aucun arrivage.
HAVRE, 21 janvier. V. O.S.-O. — Arr. : Britannia, c.
Stranaek, de Londres ; Clara, cap. Tourmente, de Séville ;
du 20, Marie-Léonie.c. Kjmener, de St.-Sébastien.
CALAIS, 18 janvier.— Entrés en relâche le 16: Veronice,
c. Vandenoever, de Hambourg; Caroline, c. Rolfion, de Dun-
kerque.
NANTES, 19 janvier. — Ed rivière : Adolphe, c. Courtois,
de Bourbon ; Belle-Portugaise, c. Coëfte, de Lisbonne ; du 16,
Union, c. Demande, de la Nouvelle-Orléans.
MARSEILLE, 18 janvier. — Arr.; le brick Pilotin, c. Cayol,
de Rio-Grande.
BORDEAUX, 19 janvier. — Entré en rivière : Argus, c.
Maillard, de Laguayta; Agezoria, c, GardDer, de la Nouvelle-
Orléans. •
— Les dernières nouvelles de la Havane sont du 23 déc.,
par la frégate là Gloire, arrivée â Brest.
Le Tigre comptait partir le 24 décembre avec 1800 sacs café
pour le Havre.
Les cafés étaient cotés de 8 1(2 à 11 piastres.
La colonie était dans un état parfait de tranquillité. Tous
les navires dans le port attendaient les nouveaux produits du
pays, qui devaient paraître en janvier, février et mars.
Ciinrgemeiits aies tsavires rtéjs» aiusoneés.
CAMILLE (belge) de Laguna. 5 balles jaiap, 3000 quintaux
bois de campêcbe, Egide Van Regemortel, cons.; 1000 d»
d» d°, 5 balles cochenille, 1 caisse minéral, 2 d° figures de
dre, à ordre.
CONCORDIA (hanovrien) de Liverpool, 775 cuirs salés,4000
cornes, A Ellorman; 20 balles colon. 8 bques march., 6 d»
lilharge,26 d° crins de cheval, 3311 cuirs salés.
KLBTECmQIiOaiX.
Thermomètre. — 8 au-dessus de 0.
Baromètre. — Pluie ou vent.
Etat du ciel. — Couvert.
Vent. — S-O.
marée du 25. — Haute mer : 8 1;2 b. du matin-
Basse mer. — 3 h. de l’après-midi.
Lever du soleil. — 7 h. 50 m. du matin.
Coucher du soleil. — 4 h. 35 m. dusoir.
Lever de la lune. — 11 h. 3t m. du soir.
Coucher de la lune. — 9 h. 45 m.dn matin.
POETES DE LA VIIiIiB.
Ouverture : 5 b- du matin.
Fermeture : 10 h.du soir; les jours de spectacle à minuit.
CHEMÏTJ DE FSH.
heures des départs. — D'Anvers : A 7 h. 45 m. du mat.
[2» cl.l, pour Bruxelles et stations interméd. — Gand, Os-
tende, Courtray et stations interm.—A 8 h. 20 m. [lr»cl.],
pour Duffel. Malines. Vilvorde, Bruxelles.— Ilaecht, Lou-
vain Vertryck, Tirlemont Landen, St.-Trond. — Wa-
remme. Fexbe, Ans, Liège. - A 10 h.45 [l-cl.]. Vieux-
Dieu. Duffel, Malines, Vilvorde, Bruxelles. — Cappelle,
Malderen, Tcrmonde, Aerdeghem, Wetteren, G/rnd. —
Ilaecht et Louvain. - A 11 h. [1» cl.], Liège. (Convoi
spécial de marchandises.) — A 2 h. de re L [2» cl.] Bru-
xelles et stations interm. — A 3 h. [1r<! cl 1. Gand, Osten-
de Courtray et stations interm.— Duffel, Malines, Vilvor-
de! Bruxelles. - A 4 h. [lre cl.]. Malines Vilvorde, Bru-
xelles. — Termonde, Wetteren,Gand.— Haecht. Louvain,
Vertryck, Tirlemont, Landen, St-Trond. — Waremmej
Fexhe, Ans, Liège.
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