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(comparaison du commerce de 1837, avec celui des deux années
précédentes, sous le rapport des valeurs permanentes.
a l'importation. — Pour le mois de novembre 1857 :
Une diminution de 11 p. c. sur le mois de novembre 1838.
Cnn augmentation de 1 p. c. sur le mois de novembre 1853.
Pour tes orne premiers mois de 1857 :
Lue diminution de 13p. c. sur les onze premiers mois de 1830.
Une diminution de 3 p. c. sur les onze premiers mois de 1833.
A L’EXPORTATION. — Pour le mois de novembre 1837 :
11 n'y a pas de différence appréciable comparativement au chiffre du mois
de novembre 1838.
Une augmentation de 9 p. e. sur le mois de novembre 18oo.
Puur tes orne premiers mois de 1837.
fne augmentation de 17 p. e. sur les onze premiers mois de 1838.
Une augmentation de 22 p. e. sur les onze premiers mois de 1883.
ta comparaison de 1837 avec 1836, pour l’année entière, l'ait ressor-
tir les principales différences qui suivent :
importation. — Augmentations.
Cafu.......................'.....................
Cuirs et peaux (grandes peaux brutes)............
Graines oléagineuses.............................
Grains, orge, escourgeon et dréche...............
Tissus de laine, mousseline laine, etc. ....
Diminutions.
Coton en laine ..................................
Grains : froment.................................
— farine et son............................. .
Riz pelé et en paille............................
Sucres bruts.....................................
exportation. — Augmentations.
Bestiaux, bêtes boviues, veaux exceptés. . . .
Cuirs et peaux (grandes peaux brutes) ....
Fils de lin simples et retors....................
Machines et mécaniques. . ■ •....................
Tissus decoton ............................... .
Verreries; cristallerie taillée et gravée ....
Diminution.
Tissus de laine, draps...........................
Verreries : ven c h vitre............• . . .
fr.
3,186,197
7,079,063
1,707,894
1,711,748
1,663,023
3,507,911
9,900,833
1,202,329
21,248,832
2,309,022
1,530,800
4,380,011
2.374.789
6,812,844
8.223.790
1,408,336
1,644,300
1,330,331
touque nationale. — Situation au 31 Décembre 1837.
{‘abiiealici iBensuelle, prescrite par l’article 22 de la loi du 5 mai 4850.
Capital- .................
Actionnaires..............
-ï i Espèces et
~ J lingots— 31,232,103 60
•ù \ Eff. échus
^ ' ce jour. . 2,650,086 11
Portefeuille à Bruxelles et dans
les compt.™ et effets à rencaisse
Billets de banque en circulation.
Fonds publics et bons du Trésor.
Fonds publies de la réserve . ,
Réserve . . . .-...............
Comptes courants...............
Versement anticipés des action-
na ires .......................
Crédit ouvert en vertu de l'art.
26 de la loi du 3 mai 1830. . .
Avances sur fonds publics belges.
Immeubles, matériel et mobilier.
Pivm .........
ACTIF.
»
3,731,230 »
35,882,189 71
93,896,009 81
»
4,234,322 30
2,311,171 32
5,899,200 ,■>
7,711,811 16
615,830 a
172,352,767 20
PASSIF.
33,000,000 »
106,312,370 »
3,341,627 93
33,316,973 73
10 f; 130 »
2,757,413 80
173,332,707 20
l'jiKSi:.
Nous trouvons dans la Presse d'Orient des correspondances de Téhéran qui
pportenl d’intéressants détails sur la proclamation de l'héritier présomp-
if de la couronne, quia donné lien, disaient, il y a quelques jours, les
ournaux, a upc protestation du ministre anglais, M. Murray. Voici ces
étires : v: t
» Téhéran, 27 rébi-ui-evvcl, (14 novembre.
« Le 14 rébi-ul-evvel (31 octobre) ont commencé les fêtes célébrées à
Poceasion de la proclamation du Vcliàt, l’héritier présomptif de la couronne
de Perse.
» Ces fêtes ont été annoncées depuis deux mois environ et chacun s'y
était préparé. Des invitations avaient été renvoyées à tous les ulémas, les
savants, les poètes' distingués du royaume, et l'ordre avait été transmis à
tous les gouverneurs de fêter cet événement important.
» A Téhéran, la fête a commencé le 14. Les affaires étaient suspendues,
les boutiques fermées; la population remplissait les rues et courait au Mü-
daii-i-Ak, le centre de la fête...
« Vous dire quelle émulation s'est emparée de chacun des quartiers, ce
serait impossible. L’illumination a été prodigieuse pendant les trois nuits de
la fête ; les festins, la musique, les chansons n’ont pas cessé ; ce qui s’est
consommé en c/ieréeIs(sirop, rafraîchissements sucrés) et en chériras (dou-
ceurs de toute espèces) doit être énorme.
» Les ministres de Russie et d’Angleterre, le chargé d’affaires de France
ont fait temacli a ; iis ont parcouru l’immense place et ils ont été accueillis
h l'envi pour tous les quartiers.
» Franchissons la porte du palais. La salle du trône et deux grands salons
avaient été ouverts aux invités.
» Le corps diplomatique a été reçu par le sadra/.am dans la salle du trône,
où se trouvaient les autres grands fonctionnaires, et introduit, suivi des
ministres, dans un salon spécial. A leur entrée au palais, les représentants
étrangers ont reçu des troupes les honneurs militaires et ont été salués par
la musique.
» Un autre salon était réservé aux ulémas, aux savants et aux plus hauts
dignitaires. Les cherbets et les cUérinis ont été offerts aux invités au nom
deS. M.
» Pendant ce temps, la salle du trône, les cours se remplissaient d’une
foule d’invités. Quand tout le monde fut réuni, la partie politique de la fête
commença.
» l’n petit trône fut apporté au milieu de la cour impériale du palais, et
bientôt après on vit sortir des appartements royaux un riche cortège au
milieu duquel apparaissait un enfant de 7 à 8 ans : c’était le prince Emir-
Mchemmed-Cassim-Klian, le fils du shah, qu’on allait proclamer héritier de
La couronne. Aussitôt la Sadrazam, le corps diplomatique, les ministres,
allèrent recevoir le prince et lui présenter leurs hommages ; les ulémas ne
se dérangèrent point. Puis le secrétaire du palais, Mirza Thaghi (poète dis-
tingué, qui porte le titre de Liçan-ul-.Voulk, la langue de l’Etat), s'avança
et donna lecture d’un rescrit royal, tracé de la propre main du shah.
« En voici la traduction :
« Au nom de Dieu grand et tout-puissant.
v Notre fils bien aimé, l’aîné de nos enfants, Emii-Mehemmed-Cassim-
Khan, Emir-Nilam (t), qui a été élevé depuis sa naissance jusqu'aujourd'hui
par nos soins, instruit paf nos hautes leçons, dont le front et ic regard
expriment la majesté qui doit soutenir le trône et en même temps la àou-
ceur de la soumission, Notre Majesté s’est décidée à i’élever au plus haut
degré de splendeur parmi nos enfants.
» C’est pourquoi, dans celle année iilanil (l’année du serpent), 1274, nous
nommons notre fils aîné et bien-aimé Veliai-Ahdt (successeur du trône).
» C’est ia première dignité de Cet empire, nous l’en gratifions.
» Puis, d’abord, nous recommandons notre fils bien-aimé au Dieu Tout-
Puissant et nous espérons qu’il le soutiendra dans toutes ses entreprises
« Ensuite, tous les habitants de Perse, grands et petits, que la Providence
nous a confiés, nous les confions aux soins de notre fils bien-aimé, qui se
iaissçra guider dans la voie de ia justice.
» Le sadrazam est un de nos premiers et de nos plus fidèles serviteurs, le
gardien de nos secrets et jouissant de notre estime. Notre fils bien-aimé
aura des égards pour lui et pour ses conseils. »
-» Puis lecture a été donnée du tirman que publie la Gazette de Téhéran.
» Le jeune prince a reçu ensuite les hommages des grands, les félicita-
tions dès ambassadeurs, et il est rentré au palais.
» Les fêtes ont duré trois jours, sans troubles ni désordres. Elles se sont
terminées le 18, jourde la fête du prophète. Des récompenses ont été dis
f ribuées dans l’armée. »
k Téhéran, I rcbi-ul-sani.
» Le tirman qui consacre les droits d'Ëmir-Meliemmed-Cassim-Khan au
trône de Perse se termine par une recommandation qui a produit, une cer-
taine sensation.
» Dans le tirman, il est dit que de même que le sadrazam est le premier
ministre de 8. M., le fils du sadrazam, Nizam-ul-Moulk, sera le premier mi-
nistre du Yéliât. S’agit-il d’une charge honorifique pour le présent ou d’un
engagement qui lierait le jeune prince dans l’avenir et perpétuerait le pou-
voir dans la famille (lu sadrazam?
» Les fêtes ont eu leur écho dans les Provinces ; le journal semi-officiel
rend compte de ces réjouissances.
» Les lettres d’Asterabad confirment les succès du gouverneur Djufei-Kou-
ii-Khan-li-Kliani sur les Turcomans, qui avaient profité de son absence pour
entrer sur le territoire persan, piller les villages et enlever les habitants.
Les yourts (campements) de la tribu turcomane Djafer-Beïontétédétruits;
bon nombre d’entre eux ont été tués ou faits prisonniers et les chefs ont
imploré le pardon. Ils rendront les prisonniers persans et devront payer
rançon.
Voici une mesure économique qui ne sera pas du goût des partisans du
libre échange.
n Un ordre royal vient d’interdire l’entrée en Perse des châles de Cache-
rait-. Il eslordonné aux gouverneurs de Méched et de Kirman de faire tous
leurs efforts pour développer l’industrie si ancienne des châles et de recher-
cher les moyens d’en augmenter la finesse et la qualité. Le gouverneur rap-
pelle que du temps de feu Khan-Baba-Khan, l’industrie des châles de Kirman
prospérait et qu’un châle se payait alors 100 à 130 tournons. Depuis, la fabri-
cation a décru et le tort en est imputé aux gouverneurs. »
ITALIE.
Un écrit de Rome, T janvier, au Journal des Débats :
« Les fêtes ont été favorisées par un beau temps qui dure depuis deux
mois et qu’on prendrait pour le plus admirable printemps, s’il ne s’agissait
de Noël et du premier jour de l’an ; toutefois le nombre des étrangers ne
parait pas aussi considérable que les hivers précédents. Pour la troisième
fois, le Pape n’a pas fait les cérémonies qu’on avait coutume de célébrer à
Sainte-Marie-Majeure, à neuf heures du soir,la veille de Noël. II paraît qu'on
a pensé que la splendeur même du spectacle que présentait cet admirable
temple inondé de lumière, magnifiquement orné, rempli d’une foule bril-
lante, nuisait au recueillement nécessaire dans un pareil lieu. Cela est pro-
bablement vrai ; mais y a-t-il plus de recueillement, et peut-il y en avoir
plus à Saint-Pierre, où pour les cérémonies pontificales on construit une
enceinte élevée de bois et de velours, comme une église intérieure dans
l'immense église, enceinte qui dérobe entièrement la vue du Pape et de sa
cour à ceux qui n’y peuvent être admis,de telle sorte que le reste de la foule
va et vient, selon son caprice et sa curiosité, dansles différentes parties du
(1) Commandant en chef del’arntée régulière : c’est le litre du jeune prince.
tctnple, à peu près aussi étrangère à ce qui Ty passe que ceux qui restent
sur la place ?
r> Selon l’usage, le Pape a ofïiçiê pontificalement pour le jour de Noël, et
ce matin il a reçu au Vatican les membres du corps diplomatique, les diffé-
rents fonctionnaires, M. le général de Goyon à la tête de tous les officiers
de l’armée d'occupation qui est sous son commandcWcùi. Le Saint-Père a
répondu en langue italienne au discours du général ; c’est la première fois
qu'en pareille circonstance le Saint-Père ne parle pas notre langue. En
quelques mots prononcés d’ùn tou très senti, le Saint-Père a dit en sub-
stanceque dans ses prières il demande sans cesse à Dieu de répandre ses
bénédictions sur l’empereur, de qui chaque jour il reçoit, des preuves
d’amitié cl de respect, sur l’impératrice, sur le prince impérial qu’il a tenu
sur les fonds baptismaux, enfin sur foute la Frèhée. Le Pape ensuite a donné
sa bénédiction à nos officiers qui ont été admis tous à l’honneur de lui baiser
la main.
» On ne parle plus guèredél’affaire de M. le marquis Campana, qui d’ail-
leurs s’est désisté de «en opposition h un jugement par la Sacrée Consulte,
c’est-â-dirc au criminel. M. le marquis Campana a accepté la juridiction à
laquelle ii a été déféré par le mandatd’arrestation.Un incidentassezeurieux
s’était produit. Le gouvernement n’avait permis l’impression de sa défense
(ici les défenses sont écrites el non plaidecs) qu’à huit exemplaires, et tics
gendarmes surveillèrent l’imprimerie pendant que les imprimeurs faisaient
la composition et le tirage. Nous ignorons les raisons de cette mesure excep-
tionnelle, mais on dit que le Chiffre des emprunts frauduleux de M. Campana
serait singulièrement grossi par de nouvelles découvertes, et qu’entre au-
tres-choses ce directeur infidèle aurait souvent autorisé des prêts considé-
rables sur des objets de peu de valeur relativement. Enfin ces récits accrois-
sent le déficit connu de 64,000 écus à 1 million (plusde 5 millions de francs).
Il n’est que trop probable qu’il y a un grand fondement de vérité dans
ces bruits ; mais on ne peut aussi s’empêcher de reconnaître que le
gouvernement, qui depuis quatre ans connaissait les manœuvres de M.
Campana, alors qu’il manquait au plus 1 million dans sa caisse, a poussé un
peu loin la longanimité.
» Depuis que la loi martiale a cessé d’être en vigueur dans les Marches et
dans la Romagne, il a été assez souvent question d’assassinats auxquels les
passions politiques n’étaient certainement pas étrangères. Nous avons mê-
me raconté celui qui fut commis sur un habitant de Pesaro qui remplissait
ies fonctions de consul de France. Dernièrement on artâit de nombreuses
arrestations dans ces pays; une cinquantaine de mauvais sujets, parmi les-
quels il y a un prêtre, ont été éeroués dans différentes prisons. Si nous
sommes bien informés, c’est à Ascoli qu’on aurait trouvé à la suite, d’une
perquisition, chez un ancien employé communal nommé Tamburini, des
papiers qui auraient mis l’autorité sur la trace des assassins. Il parait que
cet homme était chef ou membre influent d’une société secrète en rapport
avec d’autres sociétés secrètes de Bologne, d’Ancône et de Naples.
» M. le duc de Gramont, ambassadeur de France, a reçu les félicitations
du 1er de i’an au palais Colonna, où il parait maintenant définitivement
installé.
» Le Journal de Rome a annoncé l'arrivée de la reine Christine, qui a
devancé le jour auquel élit était attendue. Eiio a fixé sa résidence à l’ambas-
sade d’Espagne où elle recevra tous les mercredis. Dernièrement, au palais
de cette ambassade, il y a eu un Te Dcurn d’actions de grâces pour la nais-
sance du prince des Asturies ; les personnages officiels, les membres du
corps diplomatique et quelques princes romains qui sont grands d’Espagôc
y assistaient.
» On a consacré il y a huit jours à Santa-Croec de Jérusalem un abbé de
Cisterciens, qui va établir un couvent de son ordre dans les environs d'Avi-
gnon. Ces religieux cultivent la terre de leurs mains et gagnent ainsi leur vie
et ce qu'ils distribuent en aumônes. »
-------. MM———---------------------
ESPAGNE.
(Dépêche télégraphique.)
Madrid, 3 janvier.
Les aumônes données par la reine pour les'orphelins élevés dans des
établissements de bienfaisance, ont été distribuées.
La reine a accompli heureusement son pèlerinage à l’église d’Atecha où eiie
a entefidu la messe.
Nous lisons dans une correspondance ministérielle :
«Une feuille espagnole a donné hier quelques détails sur la loi du désamor-
tiasement. D’après mes renseignements, ces détails sont inexacts en ce qui
touche la vente des biens ecclésiastiques. La vente de ces biens, au lieu
d’être différée parce que les deux pouvoirs ne seraient point encore d’accord,
aura lieu tout comme «elle des biens nationaux et autres : ie Souverain
Pontife a donné son assentiment et les évêques espagnols auront le droit de
déléguer un commissaire chargé d’assister U la vente des biens du clergé. »
ANGLETERRE.
Londres, 6 janvier.
La noté publiée aujourd’hui à une heure avancée sur la retraite de sir
‘Colin Campbell, n'a été démentie que très indirectement par le Globe dans
une édition spéciale publiée à sept heures. Tout en prétendant que le gou-
vernement n’avait reçu aucune dépêche, le journal semi-officiel présentait
la possibilité du mouvement de retraite comme une mesure stratégique
commandée par les circonstances, sans avoir aucun caractère de faiblesse
supposée par le mot retraite, et plutôt comme une concentration de forces
afin d'agir à la fois de Cnvvnporo contre ie contingent de Gwalior, réuni à
Callpee d’un côté, et contre les insurgés d’Oude, toujours maîtres de Luck-
novv. Ce matin, ni le Times ni le Morning-Posl ne font allusion aux rumeurs
de la vieille ni aux commentaires du Glèbe.
Le Daily-Neivs, tout en déclarant n’ajouter aucune foi à l'authencité de la
nouvelle, prend la peine de rappeler le texte de la dépêche de sir Colin
Campbell qui dit textuellement : « Je me propose de faire marcher toutes
» nos troupes vers une position découverte en dehors de la ville; » mais
cette phrase même, si le mouvement sur Cawnpore se confirmait, dédui-
rait à néant les explications du Globe. Seul, le Mvrning-Chroniclc affirme
que ies nouvelles publiées bier soir sont fausses, tandis que le Morning-
llérald en maintient l’exactitude absolue. D’ici quelques jours, quelques
heures peut-être on saura à quoi s’en tenir sur la vérité de ees assertions
diamétralement opposées. En les signalant, nous nous bornerons à dire
que tous les ministres sont absents de Londres, et que, par conséquent,
toutes les rumeurs persistent avec autant de probabilité pour et contre
chacune d’elles.
Une nouvelle donnée ce matin par le Times et qui sc rattache à cette dé-
plorable question des Indes a produit une certaine sensation : c’est la pro-
babilité d un emprunt de six à huit millions sterling? (130 à 200 millions
de francs) à la veille d’être contracté à Londres par la compagnie des Indes,
mais sans la garantie nationale, et seulement constitue sur les revenus
directs des possessions indiennes.Cette nouvelle a produit une vive anima-
tion quoi qu'elle dût être prévue depuis longtemps .- mais on est tellement
satisfait de la reprise des opérations financières que ce petit détail paraissait
oublié depuis quelque temps. On y est revenu, delà un mouvementde baisse
dans le monde de la spéculation.
« Nous sommes heureux d’apprendre que le télégraphe qui relie notre île
au continent et à l’Angleterre fonctionpe parfaitement aujourd’hui. Nous
avons appris que des dépêches ont été expédiées de Malte à Londres en
moins d’une heure, et vice-versâ, de Londres à Malte en moins de trois
heures. (Malta Times, cité par Y Express du 6 janvier.)
Bourse do I.oncirc» du O Janvier.
La Bourse a été très faible à l’ouverture par suite de rumeurs diverses
relatives à un emprunt prochain de la compagnie des Indes, mais on s’est
un peu relevé à la clôture.
Les consolidés sont côtés à peu près comme hier à 94 1/2 3/4 après être
descendus à 94 1/4 1/8; pour le 4 février on fait 94 7/8. Le 3 0/0 réduits est à
94 5/8 3/8; le 5 0/0 nouveau à 94 4/2 3/4.
Les bills de l'échiquier sont fermes de 4 à 11 sh. de prime. .
Les obligations de la compagnie des Indes sont de 1 à 4 sh. de prime.
Les fonds publics étrangers sont calmes. On n’a coté que : Espagnol, dette
passive, 3 7/8; 3 p. c. Mexicain, 20 7/8 3/4; 4 4/2 Péruvien, 80 à 79 1/2; 3 p.c.
Sarde, 86 3/4: 6 p. c. Turc 98 5/8 7/8, 4 p. c. d" 103 à 103 1/2; Yélléz.. dette
active, 32 1/2 à terme.
Presque tous les Chemins de fer sont plus faibles. Les lignes étrangères
sont très négligées. Grand-Luxembourg (act. const.), 7 7/8 3/4; Sambre el
Meuse, 8 Carmeaux et Toulouse, 4 1/8; Midi (de France), 22 7/8.
Il ne s’est presque rien fait sur les mines, ni sur ies valeurs industrielles.
M. de Bouvqueney, ambassadeur de Prahèô h Tièfmè, à retardé dè quel-
ques jours son départ pour l'Autriche. S. Exc. ne quittera, dit-on, Paris
qüë le l8 ou le 19 de ce mois. ,
— Les journaux de Nantes ont reçu l'avis que les glaces sont dans là.hàut
de la Loire. Le bureau du port a hissé le pavillon d’avertissement.
La rivière d’Erdrc est entièrement prise.
— Lundi soir, on apprenait à Paris la mort de M”* Rachel ; merçrçdi
mâtin, le FirfS.ro accomplissait un véritable tour de force en publiant un
ùuméro entier, avec supplément, contenant plus de 3,000 lignes composées
d’anecdotes, d’une autographie de i’iilustre tragédienne, et de 3Ö lettres
inédites des plus piquantes et des plus variées.
—Le choix de M. Adolphe Guéroult,comme rédacteuren diefde la Presse,
a été agréé par le ministère cie l’intérieur.
—Voici la température de Paris,le 6 janvier à minuit: 8 degré? 2/10 au-dçs-
sous deO ; à 6 heures du matin, 0 degrés 9/10;à midi 3 degrés 3/10. La
Seine charrie incessamment ses miliiers de glaçons qui se brisent aux piles
des ponts. La loi étrange qui préside à ia formation de ees glaçons qui sé
succèdent et se multiplient salis rôlâche est toujours inconnue des savants.
Le byas St.-Michel qui passe au midi de la Cité est entièrement pris. Au
pont d’iéna, la Seine l’est également. La roue hydraulique du pont Notre-
Dame ne tourne plus, et tous les propriétaires de bâteaux lavoirs amarrés
sur les deux rives du fleuve dans Paris prennent toutes les mesures qui sont
conseillées par la prudence pour parer au choc des glaçons.
Les historiens ont signalé des froids excessifs en Europe en 299 et 338,
c’est l'Empereur Julien, en celte année, à Paris, qui en parle. En 339, en
338, 603, 670, 693, 739, 760, 763, on mesura dans certains endroits 50 pieds
de neige; en 821,874,908, 1063, 991, 1044, l0t)7, 1124, 4125, 1203, 1216,
1234, 1269, 1281, 1323, 1325, 1399, 14Ô3, 1405, 1407, 1408, 1420, 1422, 1426,
1433, 1134, la gelée commença à Paris ie 31 décembre, durà deux moi? et
21 jours, la neige tomba pendant 40 jours consécutifs ; 1438, 1460-09, Ph.
de Commine, dont le tombeau est au Louvre, rapporte qu’on coupait le vin
dans les tonneaux avec des hûches, si bien qu’en guise d’un verre, on rece-
vait un ùlôrceâu ; 1499, 1513, 1325, 1337, 1343, 1344, 1570, 1393, 1608, il y
eut deux mois de gelée à Paris, les cotterèts se vendaient 33 sous pièce';
1621, 1655, 1058.
II va deux siècles la Baltique gela à une profondeur énorme ; 1683, 1684,
1709, 1724, 1753, 1733, 1738, 1740, 1748, 1754, 1760, 1768, 1774, 1776, 1779,
1784, 1785 pendant 113jours; 1786, 1788 il y eut à Paris 18° 1/4 Réaumur
de froid; 1789 froid extraordinaire pendant sept semaines ; 1794, 1796, 1Ï99 ;
en 1810 ic mercure gela à Moskow; on se souviendra longtemps hélas dp
1812 ; 1813, 1814, 1820, 1830, 1840 à l’arrivée des cendres ue l’Empereur ii'
y avait 18 degrés centigrades de froid.
— Le Pays donne les détails suivants sur les derniers instants de
M" " Rachel i
« M"- Ràéhel est morte au Cannct, près de Toulon, dans une maison de
campagne que M. Sardoux avait mise à sa disposition, et dan» laquelle, par
ordre doses médecins, elle devait passer l’hiver. Son agonie a été longue et
cruelle. Dès samedi dernier une de ses sœurs qui lui prodiguait ses soins,
prévoyant que le moment fatal approchait, fit demander à Nice un rabbin,
tjui arriva lundi assez tôt pour dire au chevet de la mourante les prières
prescrites par la religion, hébraïque.
» Vers midi, M1'» Rachel a rendu le dernier soupir. Une dépêche télégra-
phique, transmise à Paris à un ami intime de la famille, le chargeait du
soin d’apprendre ce malheur au père et à la mère de la défunte.
— M. Babi net, membre de l’Académie des sciences, nous prédit deux
éclipses de soleil <H deux éclipses de lune pour 1838. L’éclipsc de soleil du
13 mars de cette année sera, pour Paris et surtout pour l’Angleterre, une
des plus curieuses du XIX’ siècle. C’est au milieu du jour qu’elle aura lieu.
Il ne restera, pour Paris, qu’un dixième de la surface du soleil non couverte
par l’interposition delà lune. Les verres et les miroirs ardents ne produiront
plus inflammation des matières combustibles, Grand désappointement pour
les habitués du jardin de notre Palais-Royal ! Ils n’entendront pas partir, à
midi, le canon de ce jardin, et ne pourront pas, ce jour-là, régler leur
montre ! Après l’éclipse de 1858, M. Babiuet nous en promet deux autres,
assez belles, pour les années 4860 et 1861. Toujours d’après M. Babioet la
grande comète de Charles-Quint, qui, malgré les calculs des astronomes,
nous a manqué en 1837, nous dédommagera en 1838.
— Hier matin, à onze heures et demi, Hugot, l’un des condamnés du
procès Lemaire, a été extrait de la prison et conduit à l’audience de la cour
impériale d’Amiens, pour entendre la lecture des lettres d’entérinement par
lesquelles l’Empereur a commué la peine de mort prononcée contre lui en
celle des travaux forcés à perpétuité.
Après cette lecture, Hugot a dit: «Je remercie bien l’Empereur Napoléon.»
Un grand nombre de curieux assistaient à i’audiencc.
— La mort du duc de Dalinatie, dit le Moniteur de L'Armée, ajoute un
nom à la liste des ducs de l’Empire dont le titre est éteint avec iâ ligne mas-
culine; ce sont : les ducs de Castiglione, d’AuersIædl, de Feltre, de Gaëte,
de Raguse, do Danlzick,' de Frioul, de Dalberg, Décris et de Parme.
Le titre de duc de Conëgliano a été reporté, faute d’héritiers directs, sur
la tête du gendre du maréchal Moncey, M. le baron de Gillevoisiii, en vertu
d’une ordonnance royale du 21 décembre 4823. Le prince-duc de Pontc-
Corvo, appelé au trône de Suède, a laissé un fils qui lui a succédé.
Les litres de duc qui subsistent encore sur la tête des héritiers directs
sont ceux de Bassano, de Cadore, de Rivoli, de Trévise, d’Elchingen, de
Massa, de Rovigo, d’Istric, de Bellune, de Reggio, de Tarente, de Valmy,
d’Abrantès, d’Albuféra, de Vuccnce, de Montebello, de Padoue, dePlai ancë,
de Périgord et d’Otrante.
La fête île» Rois.
A propos de la fête des Rois, nous empruntons l’extrait suivant au
Mercure galant de 1684 :
« La salle avait cinq tables : une pour les princes et seigneurs et quatre
pour les dames. La première de celles-ci était tenue par le roi, là seconde
par le dauphin. On tira la fève à toutes les cinq.A la table des hommes, elle
tomba au grand écuyer qui fut roi ; aux quatre tables des femmes, la reine
fut une dame d'honiïeur. Alors le nouveau Roi et les Reines nouvelles, cha-
cune dans leur petit Etat, se choisirent des ministres et nommèrent des
ambassadrices ou des ambassadeurs pour aller féliciter les puissances voi-
sines et leur proposer des alliances et des traités.
Louis XIV accompagna l’ambassadrice députée par la reine. 11 porta la
parole pour elle, et, après un compliment grâcieux au grand écuyer, il
demanda sa protection que celui-ci promit, en ajoutant que s’il n’avait pas
de fortune faite, il méritait qu’on la lui fît. La députation se rendit ensuite
aux autres tables et successivement les députés de celle-ci vinrent de même
à celle de S. M. Quelques-uns même d’entr’eux, hommes et femmes, mirent
dans leurs discours et dans leur proposition d’alliance tant de finesse et
d’esprit, des allusions si heureuses, des plaisanteries si adroites que ce fut
pour l’assemblée un véritable divertissement. Leroi s’en amusa tellement
qu'il voulut le recommencer la semaine suivante.
» Cette fois, ce fut à lui qu'échut la fève du gatcau ae sa table, et, par lui,
en conséquence, que commencèrent les compliments de félicitations. Il les
reçut avec celte noblesse affable qui lui était propre. Une princesse, l’une
doses filles naturelles, connue dans l’histoire de ce temps là par quelques
étourderies, ayant envoyé lui demander sa protection pour tous les événe-
ments fâcheux qui pourraient lui arriver pendant sa vie : « Je la lui pro-
mets, pourvu qu’elle ne se les attire pas» dit-il; réponse qui titdire que ce roi
là ne parlait pas en roi de la fève. A la table des hommes on fil un personnage
de carnaval, qu’on promena par la salle en chantant une chanson burlesque.
Enfin la fête se termina par la lecture d’un factum bizarre que venait de
publier certain seigneur de village, homme scrupuleux et dévôt, qui se
plaignait de l’immodestie de ses paysannes, et qui leur avait intenté un pro-
cès, parce qu’elles portaient des manches si courtes qu’on voyait leurs bras.
Ce mémoire fitbeaucoup rire et il excita parmi ies convives une joie qui
dura toute la soirée. .
» Peu de gens connaissent l’aventure bien authentique du gâteau tiré
par le roi Louis XV, en compagnie des trois derniers rois, ses petits fils, qui
régnèrent après lui, et où la fève coupée en trois morceaux fut l’annonce
prophétique du règne successif des trois frères ; où la partie supérieure
séparéede la première, prédit la mort tragique du jeune duc de Berry, de-
puis Louis XYT, et où celle inférieure, brisée, fût le symbole de la monar-
chie de droit divin brisée au règne du dernier des trois, Charles X, alors
comte d’Artois. Louis XV avait senti son trône craquer de vétusté; et dans
celle fève coupée, brisée, il vit un mauvais présage pour ses petits fils.
Bulletin météorologique.
Etat aCiMsphétapue de divers points de l'gnrone, le a janvier 1857,
à 7 heures du matin.
FRANCE.
(Correspondance particulière du, PRÉCURSEUR.)
Paris, 6 janvier.
Le démenti raisonné que M. A. Réné donne aujourd’hui à son
tour dans le Constitutionnel aux assertions contenues dans l’article
d u Specta teu r intitulé Coup-d'æilsur la situation caTdncit/v?, amènera-t-i 1
ce dernierjournal a une rétractation ? La chose paraît moins pro-
bable que jamais alors surtout qu’on le voit dans son n° de ce matin
maintenir contre la Patrie et le Pays ses premières affirmations
concernant l’existence d’un traité entre l'Angleterre et l’Autriche. Je
ne serais donc pas surpris, et beaucoup sont demon avis, que le
Spectateur reçut prochainement un démenti plus péremptoire et d’un
ordre tout spécial. En tous cas l'on croit généralement que le Morning
Post infirmera à son tour les dires du Spectateur. En effet on rap-
portait hier soir dans quelques salons que lord Clarendon ainsi que
lord Palmerston,questionnés ces jours derniers par plusieurs diplo-
mates au sujet du prétendu protocole signé entre l’Angleterre et
l’Autriche, en auraient formellement nié l’existence.
Pour ne pas quitter le chapitre des démentis, je vous dirai qu’on
proclame ici, dans toutes les régions semi-officielles et notamment
au ministère delà marine, comme étant de la plus grande inexacti-
tude, cette assertion de Y indépendance belge que la France ne pren-
drait aucune part à l’expédition contre Canton,parce qu’elle réserve
toutes les forces dont elle dispose dans les eaux de la Chine afin
d'agir contré la Cochinchine. On ajoute môme qu’il serait dit un
mot dans le discours de S. M. au Corps législatif du concours des
forces anglo-françaises devant Canton.
11 sera donné quatre bals aux Tuileries d'ici à la fin de janvier,
c’est-à-dire les 9, 13, 20 et 27 de ce mois- Le nombre des invitations
pour ces bals semble devoir être plus restreint que les années préc
dentes, car jusqu’à présent on n’a pas demandé à chaque légatii
étrangère, ainsi que cela se pratiquait ordinairement, de fournir la
liste ae ses nationaux de distinction.
On annonce qu’une soirée dramatique sera donnée prochainement
par le prince Napoléon dans ses appartements du palais royal.
Le 4me condamné à mort dans l’affaire Lemaire et consorts , dont
la peine a été commuée en celle des travaux forcés à perpétuité, le
nommé Hugo, a vu intériner hier ses lettres de grâce par la cour
impériale d Amiens. « Je remercie bien l’empereur Napoléon, s’est
écrié ce condamné, lorsqu’il a eu la certitude de la commutation de
peine dont il était l’objet. »
Il y avait un peu d’hésitation parmi les spéculateurs au commen-
cement de la Bourse, hésitation causée par les derniers embarras do
la liquidation. On parlait en effet de 4 ou 5 exécutions qui avaient dû
être pratiquées. Mais à 2 heures 1/2 lorsqu’on a donné comme posi-
tive la nouvelle de Rabaissement du taux de l’escompte à 4 0/0, la
hausse est devenue générale ou à très peu d’exception près. — Ce
qui est surtout remarquable c’est la hausse qui depuis 3 jours s’est
produite sur les actions de la banque et le crédit mobilier. Et l’on
assure qu’elle ne s’arrêtera pas là.
Tribunaux.
Une affaire importante au double point de vue delà médecine légale et
du droit, doit être plaidée à l’audience du tribunal civil de Tours du 6 jan-
vier. Voici dans quelles circonstances cette affaire se présente :
En 1835, M. Lavergne, capitaine retraité des années de l’empire, retiré
depuis longtemps à Tours, se fit sauter ia cervelle d’un coup de pistolet.
Dominé depuis longtemps par la crainte de voir recueillr sa fortune par sa
femme, dont il vivait séparé, et par des enfants qu’il se figurait, à tort ou à
raison, être nés depuis la séparation prononcée, et dont il n’cnteiidait pas
accepter la paternité, le capitaine Lavergne avait placé successivement à
rentes viagères la plus grande partie de ses capitaux. Ii était arrivé à se
faire ainsi constituer, per une seule Compagnie d'assurances sur la vie, de
nombreuses rentes viagères qui s’élevaient, au moment de son décès, à près
de 60,000 fr. par an. Il ne touchait guère les arrérages échus que pour les
employer â se faire constituer de nouvelles rentes.
Au moment même où ii allait se donner la mort, M. Lavergne avait jeté au
feu les billets de banque qui lui restaient, et dont ia valeur s’élevait h plus
de 30,000 francs.La Banque a cru devoir refuser de tenir compte à la succes-
sion du montant de ces billets, sur le vu des vestiges trop incomplets retirés
du feu. Le tribunal de commerce de la Seine et ia cour impériale de Paris,
ont consacré par leurs décisions le système de la Banque.
Le procès qui va être plaidé devant notre tribunal est d’une importance
bien plus considérable. Les deux héritiers de M. Lavergne, qui ne sont pas
les enfants dont il redoutait l’existence, niais bien deux cousines germaines,
prétendent que le défunt était depuis longtemps atteint d* folie-suicide-, que
les placements à rente viagère faits par lui, étaient l’œuvre d’un fou, et qu’ils
doivent être considérés comme nuis. Elles demandent, en conséquence,
Contre la compagnie d'assurances la restitution de sommes considérables qui
pourraient s’éiever a plus de 400,000 francs. Les intérêts de la Succession
doivent être défendus par M. Bourbeau du barreau de Poitiers, et ceux de la
compagnie d'assurances par M. Allon, du barreau de Paris.
Bourse de Parlf, du e janvier.
Après un début assez tiède, la Bourse s'est beaucoup animée à l’approche
de la clôture. Quelques exécutions provoquées parle payement des diffé-
rences, n’ont pas laissé que d’exercer une influence assez "sensible sur cette
reprise. — Quoi qu’il en soit, le 30/0, de09.80, son cours deddbut, s’est éle-
vé en clôture, après un débat très vif,à 70.35, h terme; il a ainsi obtenu une
hausse de 45 c. sur hier.
Au comptant, la rente 3 Ojg s’est améliorée de 35 c. à 69.83. La reule 4 1/2
0/0 a fléchi à 94.30 par suite des réalisations nombreuses qu’avait provo-
quées la hausse d’hier. Mais elle a repris bientôt a 95 fr.
La Banque de France, demandée avec un empressement extraordinaire,
s’est élevée à 3,500, pour retomber à 3330.
Les fonds anglais sont venus a 94 4/3 sur les deux cotes, avec 3/8 de
réaction.
Le Crédit foncier s'est tenu â 600 fr. auxquels il fautajouté 5.23 d’intérêt
détachés aujourd’hui. On a également détaché les 23 fr. du Crédit Mobilier,
et ies coupons suivants sur d’autres valeurs : 16.23 sur le Nord ancien, 3 fr.
sur le Nord nouveau ; 6.23 sur le Lyon ; 10 l'r. sur Iç Midi; 47.50 sur ie
Grand-Central ; 10 fr. sur le Genève ; 41.50 sur les chemins .Autrichiens ;
6 fr. sur le St-Rambert ; 10 fr. sur les, actions anciennes des Ardenriés; 3
fr. sur les nouvelles.
Les chemins se sont généralement traités en hausse. Le Nord ancien a
monté de 6 fr. à 970; le nouveau de 10 fr. à 810; l’Est de 7.30 a 705.
L’Orléans était ferme à 1443. Le Lyon ancien à 895;le nouveau a 870; ie Midi
a 577.50 ; l'Ouest à 700 fr.; le Central à 642.50; les chemins autrichiens à
748.25 ; les Romains à 500 l'r.; les Sarragosse à 515 ; les Lombards h 635.
La caisse Mirés se négociait à 390; lesPortsde Marseille à 480; les Bonnard
ü 155; les Rivoli k 102.50 ; les Voitures à 52.50.
Fonds étrangers : Le 50/0,Piémontais a atteint90.30. Sur les autres va-
leurs, très peu d’affaires ont eu lieu ; en a fait aux cours d’hier la Dette
intéricui e â 37 ! '3 et l’Emprunt Romain à 87.
Noms
des
stations.
Dunkerque. .
Mezières . .
Strasbourg. .
Tonnerre . .
Paris. . . .
Le Havre . .
Brest. . . .
Non. Vendée .
Limoges . .
Montauban .
Bayonne. . .
Avignon . ,
Lyon. . . .
Besançon . .
Madrid . . .
Rome > .
Turin . . .
Genève . . .
Brùxelies . .
Vienne . . .
Lisbonne . .
S'-Pétersbourg
Hauteur
du baromètre
en millim. (1)
lè 4 J le 5
777.1
774.0
773.2
781.0
775.2
773:4
770.6
773.6
767.5
770.2
769.2
765.2
709.6
779.2
764.4
766.2
766.2
768.3
766.7
775.0
769.3
779.3i
777.1
769.1
787.9
767.2
768.9
770:9
768.4
771.0
764.6
776.9
768.2
762.7
767.0
766.1
759.2
»
766.3
763.6
774.9
»
763.7
778.6
— 0*9
— 9*8
— 7*0
— 7° 4
— 9*0
— 6*4
| 0*8
— 4*3
— 6*3
; 5*3
| 0*3
— 2°0
— 5*9
5*9
— 4*4
VENT.
E.N.E. faible.
N. faible.
N.E. faible.
S.E. faible.
N.N.E. assez fort.
E. assez fort.
S. E. faible, .
N.E. assez fort.
N. faible.
O. faible.
E. faible.
N. assez fort.
N.O. faible.
E. faible.
E. presque nul.
»
E. assez fort,
N.N.E. faibiô.
Ë. faible.
»
N. assez fort.
O. faible.
ÉTAT DU CIEL
Beau.
Beau.
Peu nuageux.
Couvert.
Couvert.
Beau.
Couyclû.
Cotivérj,
Couvert.
Couvert,
Nuageux.
Beau.
Couvert.
Couvert.
Beau.
»
Nuageux.
Côüvèit.
Beau.
W
Vapeurs.
Nuageux.
(1) Les hauteurs du baromètre sont réduites âla température zéro, et su
niveau de la mer.
(2) Le signe | indique que le thermomètre est au-dessus de zéro ; le
signe — qu’il est au-dessous.
Bruxelles, 6 janvier.
Le Roi et le comte de Flandre sont partis'aujourd’hui pour aller Chasser
dans le domaine d’Ardenne.
M. le vicomte Conway, intendant delà liste civile, et le médecin du Roi
accompagnent les augustes personnages.
Le Roi et le comte de Fiandrc seront de retour à Bruxelles pour le 13 c1.
— Mardi, le Roi a reçu, successivement en audience particulière, au paiais
de Bruxelles S. Exc. lord Stratford de Rcdcliffc, ministre d’Angleterre près
la Sublime-Porte ; ST. le prince de Ligne, président du Sénat : Mgr. le cha-
noine de Ram, etc.
Le duc de Brabant a reçu également les mêmes personnages.
— Le marché aux grains de Bruxelles, ce matin, était encore fort insigni-
fiant, h cause de la fêle (abrogée) des Trois-Rois qui se'Chôme encore géné-
ralement à la campagne le jour même. Il n’y a eu au marché que 32 hcet. de
diverses céréales. La vente s’est fait rapidement et en hausse ; ie froment
à raison de fr. 20.50,49.83 et 49.40 Hiect.de 80 kilog..Le seigle, s’est vendu,
une seule partie, à raison de fr. 42.451Tiect,
Au marché aux pommes de terre en gros, il n’y a eu en tout que25 sacs rie
ces tubercules, sans doute à eausc de la gelée. Les prix ont. varié de fr. 3.30
k 6.23 les 100 kilogr.
Le beurre frais, au marché des Récollcls, a été vendu au prix de fr. 1.23
le demi-kilogr. Les œufs étaient hors de prix : ou les vendait dix centimes
pièce ou fr. 2.50 le quarteron.
En générale, les marchés ont été très-faiblement approvisionnés ce matin
à Bruxelles.
ANVERS, 7 JAAVIER.
Un malheur affreux est arrivé la nuit dernière à bord du brick
français Léopold August, t. Jaquillat, arrivé en notre port de
Camijlas et amarré au Bassin, près de l'entrepôt. On sait que la
permission de faire du feu à bord des navires vient d’être accordée.
Hier soir quelques hommes de l'équipage avaient allumé un réchaud
avec du charbon de bois dans le roef, où ils couchaient, il paraîtrait
que le feu n’était pas encore éteint au moment où ils sc mirent au lit
et comme ils avaient eu l'imprudence de fermer le roef, tous les cinq
ont été trouvés ce matin dans un état pitoyable. Deux étaient morts
asphyxiés, un troisième ne donnait presque plus signe de vie, elles
deux autres ne valaient pas beaucoup mieux. Ces derniers ont pu
être secourus à temps et sauvés.
Ees morts ont été transportés à l’hôpital ainsi que le matelot dont
l’état inspire encore beaucoup d’inquiétude. C’est un nommé P. A.
Le Matelat, âgé d'env. 20 ans. Les deux marins qui ont succombé,
se nommaient E. C. L’hermite, âgé de 40 et B. L’hermite, âgé de
20 ans.
— La nuit dernière un nouveau vol de linge a été commis dans la
S* section. Une famille de pauvres ouvriers ayant mis son linge k
blanchir derrière sa demeure, des voleurs lui ont enlevé un certain
nombre de chemises, de draps de lit, etc,
— Hier soir tous les hommes de l'équipage du brick américain
Samuel Kitlam étaient en état d'ivresse. Revenus à bord de-leur
navire, ils voulaient à toute force conserver du feu, après l'heure
fixée par le réglement. Le capitaine a dû avertir la police, qui s’est
hâté d’accourir pour rétablir l'ordre et faire rentrer les hommes
dans le devoir.
— Le 3-màts américain Lochinvar, vient de sc déclarer à la sortie.
Ce navire se rend k la Nouvelle-Orléans.
— Une dépêche télégraphique de Deal en date d’hier annonce que
le 3 mâts barque belge Berdiansk Packet, e. Neuts, d’Anvers à
Syra etc., passait remorqué par un vapeur se rendant à Londres; le
bâtiment avait une voie d’eau.
— Hier un petit garçon de Berchem ayant voulu patiner sur la
glace du fossé du fort n° 4, est tombé dans une ouverture et s’est
noyé sans que Ton ait pu aller à son feecours.
Dans le fossé de la porte rouge un autre enfant a été sur le point
de périr, hier dans l’après-midi. De grands garçons s'étant amusés à
jeter des billes sur la glace; l’enfant qui s'appelle Spoelders voulut
aller les ramasser. La glace ne brisa sous ses pieds et il allait deve-
nir la victime de son amour des billes et de son imprudence, 1ers-
ouTieureusement survint le chef de corporation Nuyens, qui reste
aans la 5' section , et retournait chez lui. Ayant appris ce qui se
passait,il n’hésita pas k voler au secours du petit Spoelders et réussit
à le sauver au péril de ses jours. Après lui avoir administré les pre-
miers soins, ce brave ouvrier a porté lui-même l’enfant à la maison
chez ses parens,qui demeurent auCauwenbergv—Un élève de l’école
communale a été également retiré de l’eau, dans le voisinage de la
Porte de Borgerhout,
Un enfant a manqué se noyer aussi au fort Ilerenthals où il avait
beaucoup de monde. Il a été retiré par M. Victor Beels, notre conci-
toyen.
— Ce matin-vers H heures le thermomètre marquait 4 degrés
rhéaumur. La nuit dernière il est descendu jusqu’à 6*. Le baromètre
remonte depuis.
— lia été perdu un brevet de médaillé de Ste-Héîène. La per-
sonne qui l’aurait trouvé, est priée de la faire parvenir au bureau de
M. Vanaen Bogaerde, père, commissaire de la 4* section.
— Nous sommes, depuis un certain temps, assaillis de lettres et
de réclamations d’habitants de la 5* section, qui sur le mauvais état
des chemins, oui sur l’obscurité dans laquelle on les plonge, qui sur
les fossés des bords des routes, qui sur les poteaux, causes de fré-
quents trébuchemenls. A la réception de toutes ces missives, les
unes enchérissant sur les autres, l’idée nous est venue, sans révo-
quer en doute le moins du monde la véracité des assertions de nos
honorables correspondants, de nous assurer par nous-mêmes de
l’état des choses. Nous avons donc hier au soir, par un froid de 7
degrés sous zéro, fait, de notre personne, une promenade dans
quelques-unes des rues qui nous étaient signalées comme défec-
tueuses. Voici la vérité vraie sur le résultat de notre promenade.
Nous avons traversé, hier soir à 10 heures, les rues des Fortifications.
d’Herenthals, des Jardiniers, de la Charrue el une auire dont le nom
nous échappe. Nous avons compté dans ces rues réunies environ
quatorze à vingt lanternes, nous disons 14 k 20, niais une seule
brûlait encore, et elle ne jetait qu’un bien douteux éclat. Quant à
l’état des chemins, nous n'en pouvons rien dire, tous étaient gelés ;
nous en parlerons à la première occasion. L’un do ces jours, quand
nous aurons encore un moment de loisir, nous dirigerons nos pas
d’un autre côté et nous rendrons compte de nos découvertes. Oui, de
nos découvertes, car il nous faudra profiter d’un clair de lune, si
nous ne voulons courir le danger de rester en route. Nous verrons
bien.
— On lit dans le Moniteur :
Le jury chargé d’examiner les élèves qui oui terminé leurs études
à l’école d’apprentissage de Haine-St-Pierre, pour la construction
d’instruments aratoires, s’est réuni les 28, 29 et 30 décembre dernier.
Six élèves s’étaient fait inscrire pour subir l'examen, un a été admis
avec grande distinction, trois avec distinction et deux avec satisfac-
tion; ce sont, par ordre de mérite, les sieurs : F. Michot, de Sart la
Buissiêre; G. Semai, de la Ilulpe; E. Valentin, deGoegnies; J. Sy*
moens, de Dixmude; Isbecque, de Ham sur Heure; F. Gratia, de
Neufchàteau.
— Un nouveau tarif complet des Douanes Belges, conforme à ia
loi du 18 décembre 1837, est à la veille d’être publié par l'éditeur
Tariier, de Bruxelles, k qui nous devons déjà ia publication do
Y Almanach général du Commerce et de l'Industrie en Belgique.
— On écrit de Liège, 6 janvier :
La gelée a été hier si intense, nue toute la partie de la Meuse
comprise entre le barrage de ia Fonderie qui était resté baissé, et io
Pont-des-Arehes était couverte d’une épaisse couche de glace. Au-
jourd’hui,.le barrage a été levé, elle courant rétabli. La navigation
est redevenue tout a fait libre. Du reste,cette nuit ia gelée a été moins
forte, et le temps s’était beaucoup radouci. Le vent, qui hier soufflait
avec violence et directement du nord, était passé ce matin au nord-
est, et n’était plus que peu sensible.
— M. J. Rewildt, nouveau bourgmestre de Liège, a été installé
lundi, après avoir prêté serment la veille k 3 heures, entre les mains
de M. le gouverneur.
11 a reçu ce matin, à l’Hôtel-de-Vîlle, à l’occasion de cette installa-
tion, la visite de tous les chefs des établissements et des divers ser-
vices communaux et les fonctionnaires de la police.
Le nouveau Conseil communal sera également installé vendredi
prochain k six heures du soir et convoqué en même temps pour
statuer sur diverses affaires. .
— La société du Casino de Nnmuv, dans son assemblée de dimanche
dernier, a décidé rémission d'un /emprunt de 1QG.Ö60 fr. po'ur w
) |