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SÆ PRECURSEUR, Samedi 9 Janvier 1§41.
» La manière dont Rosas se soutient est incompréhensible. Entouré
d’ennemis par terre et par eau, sans argent, sans ressources, avec la
moitié de la population contre lui, il est cependant obéi comme par
magie. Il a organisé le pillage, ce qui est une de ses qualités; et c’est
ainsi qu’il paie ses troupes.
h Le blocus a donné un grand élan à Montevideo. La ville a avancé
de cinquante ans. 11 y a des milliers de Français qui y resteront. Les
maisons ont doublé. »
NOUVELLES DE L’EXPÉDITION ANGLAISE EN CHINE,
Aussitôt après la prise de l’ile de Chusan, l’amiral Brenier fit voile
vers le nord, dans le but de solliciter une entrevue de S. H. l’empereur
de la Chine. Arrivé à Pékin, il y fut très bien reçu parl’empereur qui lui
déclara qu’il regardait la reine Victoria comme la souveraine d’une
grande nation, témoigna son étonnement de l’apparition d’une expé-
dition armée sur le littoral, et ajouta que lui et son peuple désiraient
vivement la paix ; que Lin l’avait trompé et serait livré aux autorités
britanniques; que l’on ferait droit à toutes nos demandes,mais qu’il nous
engageait à quilter les rives du nord-est et à retourner à Canton, où
tous les différends existants seraient réglés par un traité.
(Hombay Times.)
— Uneautre version prétend que l'amiral Elliot demandeque Ningpo
soit le lieu où se traitera l’affaire. Chusan ne sera rendu que lorsque 5
millions de livres sterlings auront élé payés par le céleste empire poul-
ies frais de l’expédition. Une version dit que les frais la guerre s’élèvent
à un million. L'indemnité pour l'opium est de 2 millions.
On assure d’un autre côté, que l’amiral Elliot, a eu de l’empereur une
audience à Pékin. On assure que les loris du Bogue ont élé forcés et
pris par l’escadre du blocus qui s’était rendue à Canton.
Dans l’Affghanistan, Dost-Maliomet s est rendu à notre envoyé près
la cour du shah Soojan.
Dans le Beloocbistan les forces anglaises sous les ordres du général
Notli. ont obligé l’ennemi à battre en retraite. On compte que Khelat
sera bientôt au pouvoir des Anglais.
D’après une lettre que nous recevons de Londres, sous la date du 7
janvier, on y avait reçu la nouvelle que l’empereur de la Chine avait
même offert de livrer Lin dont il désavouait les actes aux Anglais.
En attendant, une forte baisse s’est opérée sur le thé à Londres; elle
est déjà de 7 deniers par livre et I on s’attend à ce qu’elle devienne plus
forte encore. Déjà les Anglais spéculent sur la perspective d’un traité
de commerce avec les Chinois, dont on se promet des résultats très
avantageux pour le pays.
D’un autre côté, les colons sont en hausse, à cause du changement
de direction que vont prendre les nombreux envois de coton qui arri-
vaient directement en Angleterre pendant que leur introduction était
prohibée en Chine.
GRAND CONCERT
Donné au Théâtre-Royal de La Haye, par M. Muhlenfeldt
et A/Uo Elisa Meerti.
La Haye, 7 janvier 1841.
Je viens encore vous parler de votre charmante compatriote, MH«
Elisa Meerti, qui, de compagnie avec M. Mühlenf'eldt, a donné hier un
concert au Théâtre Royal de cette résidence; concert auquel ont assisté
toutes les princesses de la famille royale, leurs suites, et une société
choisie, et dans lequel M"» Meerti a confirmé tout ce que je vous en ai
dit dans une de mes précédentes lettres.
Cette charmante virtuose nous a fait entendre dans cette soirée l’air
de Titus, de Mozart, celui de Marino Tatiero, de Donizetti, et deux
romances La Sérénade et L'Ave-Maria. Dans ces divers morceaux, qu elle
a chanté avec la supériorité que vous lui connaissez, surtout dans le
premier et dans le dernier, ellea pu faire apprécier dignement la beauté,
la force, la fraîcheur et la pureté de sa voix, la gravité de ses notes
basses, la suavité de ses sons élevés, en même temps qu'elle a fait ad-
mirer l’excellence de sa méthode, sa manière large, et cette délicieuse
expression qui part de l'àme. J’ai dit que c'était surtout dans le premier
et le dernier de ces morceaux que ces belles qualités sonL mieux ressor-
ties, parce que l’orchestre n’a pas aussi bien accompagné le second,
non plus que le pianiste la première romance.
M. Muhlenfeldta prouvé qu’i! avait beaucoup de force et d’agilité dans
les doigts , en exécutant les morceaux de sa composition qui est fort
savante et fort difficile.
Il a également exécuté sur le piano une étude de Dohler, intitulée
Tremolo. — Le choix du morceau, la manière expressive avec lequel cet
artiste distingué se promène sur son instrument, et la manière brillante
avec laquelle il a surmonté toutes les difficultés, lui ont valu à juste litre
les nombreux applaudissements qu’i! a reçus.
Nous attendons un nouveau concert qui doit avoir lieu le 27de ce mois,
dans lequel nous entendons M0<-s E. Meerti et Janssens. Oh chepiacere!
Je profite de cette occasion pour vous parler de notre Théâtre royal
français qui est dans une crise fatale depuis plus de quinze jours; déjà
3 relâches se sont succédées sans motifs exprimés. Les tentatives d’ar-
rangement n’ont pas réussi, en tant qu’il peut resterquelque chanced’y
arriver. J’ai dû, par conveuance,dans l’intérêt des artistes et de la direc-
tion, ne pas répandre les acteset les bruits qui sont arrivés jusqu’à moi;
je crois que très malheureusement la catastrophe est prochaine, mais
jusque là il faut se taire pour ne pas entraver si on peut encore s’enten-
dre, ce que je ne crois pas. Je vous en écrirai plus long s’il y a lieu.
(■arile-eiviqiie. — Conseil cantonnai.
Les Bourgmestre et Echevins,
Informent leurs concitoyens, que les sessions du Conseil Cantonnai
de la Garde-civique pour l’année 1841, sont fixées comme suit :
La l.re, le 18 de ce mois.
La 2.m'-. le 25 » » »
Dans sa première session le Conseil statuera sur les réclamations :
1°. Des habitants qui ont négligé de se faire inscrire en temps utile;
2». Des personnes non exemptées définitivement, et qui ont été seule -
ment ajournées dans les sessions de 1840 ;
3° Des membres de la garde qui ont acquis des droits à l’exemption
depuis l’époque de ces sessions, ou qui ont négligé alors de les faire
valoir.
La seconde session sera consacrée à l’examen des motifs d’exemption
des jeunes gens nés en 1819.
Le conseil se réunira dans la grande salle de l’hôtel de ville, et com-
mencera ses séances à 10 heures du matin.
Nouvelle* diverse*.
On écrit de Liège, le 8 janvier : Un accident qui a failli coûter la vie
a un enfant de 12 ans, estarrivé hier au rivage des Croisiers; cet enfant
jouait sur la glace lorsque lancé trop avant il perdit pied-et fut entraîné
dans |a rivière à un endroit où lu profondeur est considérable ; il eut
certainement péri s il n’eût élé aperçu par le bateau du passage qui se
hâta de voler à son secours et arriva assez à temps pour ie retirer de
l’eau au moment où sa perte semblait imminente; le bateau était monté
par les mariniers Florent-Joseph Riguel et Joseph Dispa.et par M. Le-
grain garde pèche, qui tous trois oui faitpreuve dans celle circonstance
d’activité el de dévouement.
Une nouvelle adjudication du piédestal de la statue de Grétry a eu
lieu hier a l’hôtel-de-ville, attendu que la précédente, qui s’élevait à
21,900 francs, n’a pas élé approuvée par l’administration communale.
Far suite de nouvelles offres faites hier, un rabais de 1.047 (T. a eu lieu,
et les sieurs Bodsou et Désiré Mouton ont élé déclarés adjudicataires
dudit piédestal pour la somme de 211,855 fr., prix égal à celui du détail
estimatif rédigé par les soins du bureau des travaux publics.
— On écrit île Gand, 8 janvier :
Aujourd’hui le froment et le seigle étaient recherchés et ont éprouvé
une hausse de 5 sols à l’hectolitre. L’orge et l’avoine soutiennent leurs
prix.
Les graines oléagineuses sont sans variation; les huiles sont faibles
el sans variation.
Le marché aux toiles, un peu plus fourni que les deux précédents, a
présenté un peu de variation dans les prix ; les blondines se vendaient
lentement, mais il y avait acheteurs pour les toiles éerues en 10U<- dans
ms prix de 14 à 15 gros. Les bons tissus sont rares, beaucoup de toiles
défectueuses tissées pendant legrand froid.
Le marché aux lins était passablement fourni, la vente était animée,
et les prix plus fermes.
Il y avait aujourd'hui une prodigieuse quantité d’étoupes, on pouvait
acheter avec plus d avantage qu’aux cours des derniers marchés.
Hier au soir, un ouvrier qui travaillait dans un hangar, apparte-
nant a M. Colpaert-Penneman, ayant fait du feu pour se chauffer, les
flammes se sqntcommuniquées aux planches et en un clin d’oeil le han-
gar se trouvait embrasé. L’incendie a été promptement éteintsans avoir
occasionné d’autres dommages.
■ "a |k.e convoi de Bruxelles qui doit arriver ici à sept heures, n’est ar-
rivé hier soir qu’à huit heures par suite d’un accident qui aurait pu
avoir les résultats les plus fâcheux. Un vvaggon, chargé de poix, de eo-
!)[l1e,,c*e graisse, a pris feu entre Termonde et Maiines. On a été obligé
fie le détacher et de l’abandonner aux flamfhes.
— Depuis quelque temps Ios voyageurs des chemins de fer sur di-
verses lignes se sont plaint que des enfants s’amusent à jeter des pier-
res sur les convois; une dame qui se trouvait mardi dans un char-à-
bancs sur le convoi de Bruxelles à Courtrai, a été atteinte à la télé et
grièvement blessée. Sans doute la police est difficile à faire en pleine
campagne; cependant les autorités locales ne devraient négliger aucune
mesure d’avertissement aux familles et de répression sévère au besoin.
— On lit dans l'Annonce tic hpuges, 7 janvier : Notre population qui
au 1« janvier 1840, était de 45.308 âmes, s’élève actuellement d’après le
dernier relevé qui vient d’en être fait (Or janvier 1841), à 46,020 habi-
tants.
11 est à remarquer que dans ce nombre, n’est point comprise la gar-
nison, forte en ce moment de 1,962 hommes.
La population de Bruges, s’est par conséquent augmentée pendant
1840 de 712 âmes.
2,563 personnes, sont venues habiter la ville, pendant la même année,
et 2,245, l’ont quittée.
Far arrêté du 6 de ce mois, M. le gouverneur de la Flandre occiden-
tale, a ordonné l’ouverture des barrières sur les grandes routes de cette
province, à dater du même jour à minuit.
— Mardi dernier, dit le Memorial de la Sambre, plusieurs enfants
putiuaiu sur le canal de Charleroi, l’un d’eux âgé de 13 ans, sans doute
plus intrépide que les autres, s’exposa eu s’avançant imprudemment
vers un endroit où la glace avait peu de consistance; la glace se brisa et
l’enfant s'enfonça et disparut à la vue de ses camarades stupéfaits.
Cependant, les cris des spectateurs ayant été entendus de quelques
habitants des maisons voisines, avaient attiré sur le lieu de la scène
quantité d’individus dont un que nous nous plaisons à citer, le nommé
Joseph Lebacqz, de Charleroi, âgé de 22 ans, qui, n’écoutant que la
voix de l'humanité et bravant le péril, se fraya un passage en trouant
la glace, et s’élança dans l'eau malgré la rigueur du froid; alors, se di-
rigeant vers l’endïoit où il avait aperçu la leie de l’enfant qui avait re-
paru deux fois au-dessus de l’eau, il saisit ce dernier par les cheveux,
et tous deux, à l’aide d’une perche qu’on tendit au courageux Lebacqz,
eurent le bonheur d’être Sauvés.
Ce trait de dévouement phiUtn trophique mérite l’applaudissement des
amis de l’humanité et doit être signalé au public.
lia civilité gjiaés-üe et houiiète.
Gobsec, le prévenu, s’avance d'un air officieux vers la barre ; ie sou-
rire est sur les lèvres.
Gobsec. — Messieurs, j’ai bien l’honneur de vous présenter mes hom-
mages ; comment va l’état de vos chères santés.’...
Le président. - MM. les juges vous remercient, mais ce n’est pas de
leur santé qu’il s’agit ; c’est de vous qui ne montez plus vos gardes.
Gobsec. — En désirant m’assurer de l’état pnysique et moral de mes
juges, je remplis les devoirs de la civilité... Je suis à cheval sur la civi-
lité... j’adore les belles manières dont elle est le code.
Le président.—Cela ne doit pas vous empêcher de faire votre service.
Gobsec. — Vous me mettez dans un embarras monstre ; sijevousdis
que cela m’empêche, c’est presque un démenti... et la civilité s’y oppose
formellement. Cependant, je vous devrais dire, pour êtrelidèie à la vé-
rité, que lesbonnes manières et le corps-de-garde sont incompatibles.
Le président. — Expliquez-vous.
Gobsec. - Imaginez-vous que j’ai monté ma garde une fois, une seule
fois... (Rires). Je m’en répens... (Rire général). Je me présente dans la
cour de la mairie. Je présente mes respects à mes confrères, quand
tout-à-coup l'adjudant m’empoigne par la buflleterie et me dit: Four-
rez-vous dans (e tiroir ! ... Je ne savais pas alors ce que signifiait ce
mot; aussi je m’écriai avec toute l’énergie que je me connais : Adju-
dant ! me prenez-vous pour un faux-col
Le président. — Far tiroir, on entend le second rang du milieu d’un
peloton. C'est là où on place les plus petits hommes.
Gobsec. — Parce queje ne jouis pas de l’avantage d’ètre. une perche,
ce n’est pas une raison pour me saisir par mes vêtements... La civilité
dit : Les mains sont faites pour toucher les choses, non les personnes.
Je ne faisais pas attention ; tout-à-coup le lieutenant me dit : Saer...
sortez donc n» 5. — Je ne m'appelle pas n» 5 , je m’appelle Gob-
sec, queje réponds; le nom que vous venez de me donner ferait croire
que j’appartiens à un jeu de loto, tandis que j'y suis complètement
étranger (Hilarité prolongée). Sortez donc, raisonneur, me fait ce chef,
allez en faction. — Oh ! que je me dis, la civilité qui défend de jurer et
de se mettre en colère !... Voilà un supérieur qui aurait besoin de la lire.
Le président. — Enfin, dans tout cela, il n’y a rien qui soit vraiment
incivil ?
Gobsec. — Oh ! si l’on peut dire ! Ce fut bien pis avec le caporal; dès
qu’il m’eut mené près du factionnaire que je devais relever, il me dit
d’un ton très impérieux : Foriez armes ! Frésentez armes ! (Hilarité.)
Quand j'ai vu qu’il s’y prenaitd'nn ton si décidé, je n’ai pas plus bougé
qu’un mort... Il ne faut pas encourager les infractions à la civilité.
Le président. — Comment eussiez-vous voulu qu’il dit.
Gobsec. — Il devait dire : « Monsieur, voulez-vous bien prendre la
peine de porter les armes, n (Longue et bruyante hilarité.) Si le caporal
m’avait parlé comme ça, j’aurais vu... ce que j’avais à faire. (Nouveaux
rires.)
Malgré cette critique des manières un peu cavalières de la garde na-
tionale, l’ami de la civilité est condamné à vingt-quatre heures de pri-
son.
Acte* ©iïscàels.
BREVETS D’INVENTION ET D’IMPORTATION.
Des arrêtés royaux du 51 décembre 1840 accordent :
Un brevet d'invention, de dix années, au sieur D.-J. Sauvage, méca-
nicien, domiciliéà Bruxelles, rue des Sols, n» 10, chez M. Stoclet, avocat,
son fondé de pouvoirs, pour un nouveau système de remorqueur, des-
tiné à faciliter la locomotion des waggons sur des plans inclinés, lignes
courbes, et lignes brisées.
Un brevet d’invention, de quinze années, au sieur David Traets, con-
ducteur des ponts et chaussées, domiciliéà Turnhout (Anvers), pour
une mécanique destinée à produire le mouvement perpétuel par la pres-
sion des liquides, et applicable aux machines qui exigent beaucoup de
force et de vitesse.
Un brevet d’invention, de dix années, au sieur H.-J. Petry-Verday,
maître menuisier, domiciliéà Huy, (province de Liège),pour une nou-
velle méthode de confectionner et de réparer les lits de plumes, et les
matelas en crins, laine, etc.
Un brevet d invention, dedix années,au sieur A.-J. Livemont-Degar-
din, fabricant de chandelles, domicilié à Mous, pour une machine à
couper les mèches pour les chandelles à la baguette;
Un brevet d invention, decinq années, au sieur J .-L. Polis, domicilié
à Verviers, rue Sonnne-le-Ville, n° 1285, pour une machine à pression
circulaire, servant à décatir les draps et les étoffes de la laine ;
Un brevet d’importation, de cinq années, au sieur William F. Bursill,
de Londres , domicilié a St-Josse-len-Noode, rue des Arts, n» 139, chez
le sieur Urling, son fondé de pouvoirs, pour des moyens servant à dé-
terminer le poids et la pression des solides, des fluides et des gaz, et
pour des perfectionnements dans la construction des balances, des ba-
romètres et d’autres machines à peser ;
Ge brevet est accordé à la condition suivante, il sera déclaré nul, si
l’impétrant ne s y’ conforme pas exactement ;
Le breveté est tenu d autoriser tous les industriels du pays qui le lui
demanderont à monter el à employer les moyens, etc., dont il s’agit ; il
leur donnera, à cet effet, tous les renseignements nécessaires, et ce
moyennant une juste indemnité àconvemrà l’amiable entre les parties,
et, en cas de contestation, à fixer par arbitrage ;
Un brevet d'importation, de cinq années, au sieur Alexandre de
Gandt-Vanderschueren , domicilié à Bruxelles, hôtel de Groenendael,
chez le sieur üixon, son fondé de pouvoirs, pour un métier à filer con-
tinu simplifié pour filer foules espèces de matières fibreuses, telles que
le lin, la laine peignée, le coton, la soie. etc. ;
Ce brevet est accordé à la même condition que celle qui est apposée
au brevet du sieur W.-F. Bursill.
— Un brevet de perfectionnement, de quinze années, à partir du 6
juin dernier, au sieur J.Slutlmann, de Duren (Prusse), domicilié à Châ-
telet, chez le sieur J. Velings, son fondé de pouvoirs , pour des perfec-
tionnements au procédé de fabrication de cordes en lil de fer, etc, bre-
veté eu su faveur le 6 juin 1840.
— Un arrêté royal de la même date, approuve : 1<> la rétrocession
par le sieur R.-W. Urling, domicilié à St-Josse-ten-Noode, roedes Arts,
m» 139, au sieur W. Nicuoisou, de Manchester, du brevet accordé à ce
dernier sous la date du 22 novembre 1857, pour des perfectionnements
apportés aux machines à filer, dites : Mules-Jenny et autres, et dont le
sieur Urling était devenu cessionnaire , et 2» la concession faite audit
Nicholson par le sieur Urling, du brevet de perfectionnement accordé
à celui-ci, le 15septembre dernier, pour diverses améliorations appor-
tées aux machines précitées.
------------- i aiimRWi -------------
La Chambre de Commerce et des Fabriques d’Axvers, informe les
armateurs, de 11 part de M. le ministre île l’intérieur, qu’en attendant
la conclusion d’une convention définitive de navigation entre la Belgi-
que et l’Ani riche, le gouvernement de ce dernier pays vient d’ordonner
que ies navires belges soient traités dans les ports de l’empire, quant
! aux droits de navigation de toute espèce, sur le même pied que les na-
vires des nations les plus favorisées, ce qui équivaut à une assimilation
pleine en entière au pavillon national.
* Anvers, le 8 janvier 1841. Le Secrétaire,
Paul Diercxsens.
Tliéàfre Koyal d’Anverg.
Dimanche 10 janvier, abonnements généralement suspendus.
Le Terre d’Eau, ou les Effets et tes Causes, comédie nouvelle en 5 ac-
tes, par M. E. Scribe, de l’Académie française ; Le Bûcheron de Salerne,
ou les Souhaits, vaudeville féerie en un acte et 6 tableaux, à spectacle,
par MM. DeSaugierset Gentil; L'Héritière, vaudeville en un acte, pab
M. Scribe.
Gymnase Équestre Feaneoni.
M. Franconi a l’honneur de prévenir que la clôture est fixée au
17 courant.
Dimanche. 10 janvier: Grand quadrille chevaleresque. — Histoire de
l'équitation, par M. Laurent Franconi, Victor Franconi, Beauvalet et
Auguste. — Pas grec, par M.m« Victor Franconi, MM. Adrien Berg et
Auselio. — Yorck,cheval irlandais dressé. — La poste royale.— Siinounn,
cheval arabe dressé. — La cavalerie improvisée, scène comique. — In-
termèdes des Clowns. — Exercices divers.
Lundi, 11 janvier : Contredanse militaire et villageoise. — Le manteau
espagnol, par M."1'' Victor Franconi. — Blanche, jument dressée. — Les
deux Hercules. — Jeux romains. — Rab-Roy, cheval dressé. — Grande
chevauchée. — Intermèdes des Clowns.
Mardi, 12 janvier: Relâche.
Théâtre Optique. — Près du Marché aux Poissons.
Dimanche 10 et lundi il janvier: Représentation extraordinaire.
Le bureau sera ouvert à 5 heures. — On commencera à 6 heures.
La salle sera bien chauffée.
COMMERCÉ.
ï*S«ce d Anvers élu 9 janvier.
CAFE. — Une transaction marquante a élé citée aujourd’hui en Brésil ;
elle comporte 1250 bulles à des prix qui ne sont pas encore connus.—
Un lot de 40 balles Brésil fin vert a obtenu 39 1)2 cents.
COTON. — On a fait aujourd’hui 199 balles Nouvelle-Orléans prove-
nant du navite Amerika, et hier après la bourse 50 balles Géorgie dont
on n’a pas laissé transpirer les prix. Us présentent toutefois une grande
fermeté.
Nous apprenons encore à l’instant la vente d’environ 250 balles Géor-
gie et Louisiane, ventes provoquées par les avis favorables reçus des
marchés voisins.
ÉTAT CO SOI lï SSCI AI.
DE LA PLACE D’AMSTERDAM FENDANT 1840.
( 4' partie. )
Goudrox et Poix: Les importations de goudron de Suède ont été
beaucoup plus importantes que l’année précédente; les nouveaux arri-
vages ont obtenu f. 151 ; depuis cette époque, les prix sont tombés à
f. 158, mais ont repris plus tard à f. 150.- Le slock consiste en 1,3U0 ton-
nes. Ce qui nous est parvenu d’Archangel a suffi aux besoins ; la cote
a décliné de f. 169 à 140. — La valeur du poix d'Archange! s’est élevée
jusqu’à f. 270; l’approvisionnement actuel de 240 tonnes est tenuà f.229.
Cuirs et Cornes : Les arrivages de cuirs pendant l’année expirée
consistent en :
Indes-Occidentales, de diverses sortes, 88,204 pièces.
Indes-Orientales, id. 54,247 n
142,451 »
Au l"janvier 1840,nous possédions, 2,704 »
145,155 »
Dont ont été expédiées en transit, 2,040 »
Total....... 143,115 n
Etat comparatif des importations des 10 dernières années :
1850. . . . 50,290 1836. . . . 97.296
1831. . . . 66,481 1837. . . . 67,166
1832. . . . 71,107 1838. . . . 93,962
1833. . . . 52,067 1859. . . . 60.951
1834. . . . 125.260 1840. . . . 142,451
1835. . . . 145,528
Notre avoir au G' janvier 1841 était de :
Indes-Occidentales secs....................... 40679 pièces.
» » salés .......... 4215 n
Bengale....................................... 2262 n
Total.................... 47156 pièces.
Les cuirs secs et peaux du pays ont éprouvé à bons prix de la recher-
che pour l’exportation. — Il nous est arrivé environ 124.821 pièces cor-
nes, dont nous possédons encore aujourd'hui 115,000 pièces.
(La suite à un prochain numéro.)
Marc! mû*.
BREME, 51 déc. — Revue de la semaine. — Tabac : Amèriqueîlu Nord.
Les transactions ont été insignifiantes à cause des jours de fête, et se
sont bornées à 10 bouc. Virginie ord, et moyen. — Notre stock com-
porte 1,013 bouc. Maryland, 222 d» Virginie, 285 d° Kentucky et 1501 d°
côtes.
Indes-occidentales (Amériquedu Sud.) Egalement sans affaires d’im-
porlanee en première main. 00 surons Cuba, arrivés indirectement,
ont trouvé à se placer immédiatement; en oulre il s’est fait 15 caisses
Seed Leaf. — L’approvisionnement en première main comporte env.
510 surons Havane (Cuba), 85 d» Cuba. 574 d» St-Domingue, 290 paquets
Portoricco. 775 paniers Varinas en roui. el583 d» paniers en feuilles.
Café : Cette fève se maintient par suite du mince approvisionnement;
le Lagayra a obtenu des prix plus élevés.
Sucre brut : 148 caisses Havane jaune se solit vendues à 5 1|8gr. —
En raffinés, il ne s’effectue pas d’affaires saillantes.
Coton : Il s’est écoulé 459 paquets St-Domingue.
Riz : Sans affaires.
LiVERPOOL,5 janvier. — Coton :On a traité aujourd’hui4,000 balles,
dont 500 Amérique à la spéculation,— Les prix n'ont pas varié,excepté
ceux des Surate, qui se tiennent plus élevés.
Ou 6. — Il s’est réalisé aujourd’hui 4,500 balles dont 500 par spécula-
tion et ie restant pour les manufactures.
MARSEILLE. 2 janv, — Revue de la semaine. — Huiles d'oi.ivf. a
fabrique : Malgré ies nombreux arrivages que nous avons eu dans le
cours de cette semaine, les huiles d’olive à fabrique n’ont presque pas
éprouvé de variations. Ce liquide d’ailleurs est en bonne position, et
nul doute qu’il ne reprenne bientôt faveur lorsque les débarquements
seront terminés.
il s’est traité quelques parties de Tarente et de Calabre au prix de fr.
146 87 avec et sans terme; le courant janvier à fr. 146 48, et les trois pre-
miers mois à fr. 145 51.
Œillettes : Les débarquements ont provoqué un nouveau mouve-
ment de baisse qui a amené, pour un moment, le prix de fr. 69 pour
l’huile du bord : mais le retard des navires attendus, ainsi que la bonne
contenance des principaux détenteurs ont fait relever un peu les prix
qui sont aujourd hui à fr. 70 50 pour les disponibles, 70 fin courant, 70
50pour les 6 premiers mois, 71 pour les 4 premiers.
Huile de lin : Cette sorte d’huile n’a pas subi de nouvelles variations
depuis notre dernière revue. La baisse que ce liquide a éprouvée la se-
maine précédente, par suile de celle des huiles d’oeillettes, parait s’être
rrètée, puisque les ordres fin décembre se font encore à fr. 110 31 les
Rio kil. Les disponibles sont même tenusà fr. 112 70. Toutefois, les ache-
teurs ne veulent pour le moment aborder ce prix.
On a parlé de deux affaires à livrer pour les 5 et 4 premiers mois à fr.
IP1 51 les 109 kilog.
Graines de lin. Cet article est bien tenu. II est même probable qu’une
amélioration ne tardera pas à s’établir dans les prix, attendu que les
graines disponibles commencent à devenir rares. On a traité ces der-
niers jours environ 80u quintaux métriques Odessa disponibles pour les
remplacements à fr. 58 escompte 2 0[0 les 100 kil.
Huiles comestibles : Les huiles d’olive comestibles sont toujours en
voie de hausse par suite de la rareté des qualités surfines et de l’aug-
mentation continuelle des prix dans les lieux de production. Quelques
pièces Naples surfines ont été payées ces derniers jours jusqu’à fr. 122
85 l’hect. au débarquement.
Spiritueux : L'article 5(6 est resté stationnaire cetie semaine encore;
l’attente des arrivages et des réglements de la fin de ce mois ont tenu
les esprits en suspens, et les transactions en sont devenues presque in-
signifiantes.
Le disponible est toujours à 57 fr. 89 c., â livrer 59 fr. Les marcs com-
I commencent à suivre i Impulsion du Languedoc où cette matière deve- |