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Carrera avait lu son Message, où les évènements de toute l’année
étaient exposés succintemcnl. La plupart nous sont connus déjà ; les
autres intéressent peu nos lecteurs européens. Le gouvernement gua-
témalien s’occupe activement de la construction d’un chemin de Voi-
lure qui doit unir la capitale à la Côte Nord et faciliter considérable-
ment les communications de lYntérieur de la république avec l'Europe.
La dernière récolte du pays a été bonne, les revenus publiés vont
croissant, la dette intérieure s’amortit et l’on espère être bientôt en
position de prendreu» arrangement équitable pour la dette extérieure.
Au milieu de Colle prospérité relative, une préoccupation profonde
s’est emparée de tous les esprits; elle vient de Nicaragua où Walker et
ses compagnons ont pris pied et d’où ils menacent les nationalités
Hispano-Américaines de ces contrées. Nous savons de source cer-
taine qu’un appel a été fait par les gouvernements centre-américains
aux trois puissances européennes que la question louche de plus près,
la France, l'Angleterre et l’Espagne. Nous ne pouvons certainement
pas préjuger les dispositions de ces puissances, mais, si la paix se réa-
lise on Europe, comme les dernières résolutions de la tUissic autori-
sent à le croire, il n’est pas douteux que la nouvelle situation qui en
sortira ne soit de nature à peser autrement que par le passé dans la
balance des affaires américaines.
Nous trouvons dans un journal de Leon de Nicaragua une lettre
fort intéressante de Walker adressée au ministre des Etats-Unis, M.
Marcy, à Washington. La presse européenne ne s’est pas occupée que
nous sachions de ce curieux document, qui mérite bien cependant de
tixer son attention. On ne saurait dire ce qui domine dans la lettre en
question, de l’audace, de la naïveté ou de la fourberie. Walker y traite
•le puissance à puissance avec le gouvernement des Etats-Unis; il .y
l’ait le procès des agents diplomatiques nord américains en mission à
Nicaragua; ceux-ci, à sa grande surprise, ont toujours appuyé le parti
opposé à celui de son choix; aussi les déclare-t-il ignorants et incapa-
bles de rien comprendre au véritable élal des choses là bas ; consé
quemment Un, Walker, entreprend do dessiller les yeux du gouverne-
ment de l’Union et dans ce but il fait succinctement et à son point de
vue _ l’histoire de Nicaragua et du Centre-Amérique. Depuis seine mois-,
dit-il, deux gouvernements rivaux subsistent à Nicaragua, l’un à
Grenade,l’autre à Léon, et aucune conciliation n’est possible entr’eux,
la guerre seule peijft faire triompher t’un sur les ruines de l’autre ;
mais la guerre traîne en longueur et le pays souffre , voilà pourquoi
Walker et ses compagnons sont intervenus.
On ne peut pas pousser plus loin la naïveté et l'audace, pour ne
lias dire l’insolence. Ce que, par respect pour le droit public, un gou-
vernement n’ose pas faire, Walker le fait; il s’attribue sans sourciller,
et dans un pays qui n’est pas le sien, une magistrature supérieure à
celle que pourrait revêtir un congrès de nations. Son critérium de
justice, car il lui en faut un pour choisir entre deux partis opposés,
n’est pas meilleur que sa théorie du droit des gens, il dit : La guerre
civile à Nicaragua n’est qu’une des nombreuses manifestations de
Ja grande lutte des deux partis qui divisent le Centre Amérique depuis
l’indépendance. Or, l’un de ces partis,appelé servile ou aristocratique,
s’est toujours montré sympathique à l’Angleterre et aux puissances
européennes, tandis que l’autre parti appelé libéral ou démocratique
est animé d’excellentes intentions en faveur des Etats-Unis ; donc, en
ma double qualité de citoyen des Etats-Unis et de démocrate, je suis
pour les libéraux. U ajoute ensuite que le gouvernement des Etats-
Unis, qui est sorti de 1 élection démocratique, ne peut pas le désa-
vouer ; qu’il doit au contraire l’aider dans l’accomplissement de sà
lâche, la destruction de l'influence européenne dans tout le Centre
Amérique.
Ici la fourberie se fait jour. Walker n’estplus simplement un arbitre
armé des, discordes de Nicaragua, c’est un spéculateur avéré qui
chercha à sc faire à tout prix une position exceptionnelle sur un
Ib.oâtre destiné prochainement, par sa situation géographique, à de
grandes destinées industrielles et commerciales. Nous ne discutons
pas de pareilles choses, bien entendu, il suffit de les dénoncer pour
que l’opinion les condamne. Pourtant nous Croyons nécessaire de
révéler d’autres faits que Walker dédaigne, afin de compléter le ta-
bleau qu’il trace imparfaitement ; cela nous dispensera, en outre, de
donner nos conclusions qui deviendront superflues.
11 y a toujours eu en effet deux partis politiques dans le Centre-
Amérique, el Walker ne se trompe pas quant aux noms qui leur ont
été donnés ; mais ce qu’il ne dit pas, c’est que des noms de parti ne
sont le plus souvent que des mots qu’il faut bien se garder de pren-
dre à la lettre. Toujours est-il que l’Amérique centrale n’a joui du
‘repos et n’a connu les douceurs d’une prospérité relative que sous
l’empire du parti appelé du nom désormais insignifiant de Servile.
C’est ce parti qui domine aujourd’hui au grand avantage des peuples,
h Coslarica,à San-Salvador et h Guatemala ; il vient encore de triom-
pher à Honduras; enfin il domine dans tout le Centre-Amérique,
excepté Nicaragua, où l’intervention inattendue de Walker, et la ter-
reur que cet aventurier sans scrupule inspire, a fait prévaloir le parti
contraire de Leon. Si nous rappelons que de l’aveu même de Walker,
los ministres de, l’Union américaine à Nicaragua ont toujours soutenu
de leur influence morale le parti servile ou conservateur pour mieux
dire de cette république, nous en tirerons cette conséquence que
Walke.y a non seulement contre lui et scs projets l’immense majorité
des populations du Centre Amérique, tous les gouvernements établis
dans le pays, excepté le sien, le droit des gens, le droit international
fcl la morale ordinaire qu’il a outragée, mais encore l'opinion même
de scs compatriotes les mieux placés pour juger de la nature des cho-
ses dans le pays qu’il a envahi ; c’est plus qu’il n’eu faut pour le met-
tre au banc de la civilisation.
M. Marcy a-t-il répondu à la lettre de Walker ? c’est ce que nous
ignorons ; mais le message du président Pierce, nous apprend que le
gouvernement des Etats-Unis dôoaiJjii uuyc expressément, les pniy»nt-i-
«ms do oot avonturier* s’y opposc-ï-il efficacement ? c’est encore une
question. Les Etais du Centre Amérique, dit le Message, sont trop
faibles pour réprimer par eux-mêmes, des irruptions illégales, et leur
impuissance rejette presque toute cette tâche sur les Etals-Unis. Com-
ment les Etats Unis remplissent-ils celte lâche ; c’est une nouvelle
question à laquelle il nous est toujours impossible de répondre; toute
fois les faits sont là qui attestent que la lâche est mal remplie. Le
sera-t-elle par d’autres gouvernements? c’est ce que l’avenir nous
apprendra.
! de ligne qui se trouve en garnison à fiérigueux, essaye en ce
le nouvel uniforme nroielépour les régiments d’infanterie de
Le ô"’= w . _
moment le nouvel uniforme projeté pour les régiments d’infanterie de
la ligne. Je vous donnerai prochainement des détails intéressants à ce
sujet.
il y a maintenant à Paris un assez grand nombre de prélats, parmi
lesquels je vous citerai Son Eminence le cardinal de Besancon, Mgr.
de Sclinès évôque d’Amiens et archevêque désigné pour le siège
d’Aucli, Mgr Dupanloup évêque d’Orléons, Mgr Cœur évoque de
Troyes et Mgr d’Alloury évéque de Pamiers.
Vous savez que la nouvelle de l’acceptation des propositions autri-
chiennes a déterminé une baisse notable sur les grains et les farines
aussi bien sur la balie de Paris que sur les marchés du Havre et de
Marseille. Celte baisse tend à se maintenir et elle se généralise en
ce sens que les nouvelles delà plupart des localités du centre, du
nord et de l’est de la France, annoncent un abaissement remarquable
des cours des céréales. C’est là une circonstance qui ne contribuera
augmenter la popularité de .^Jpaix.
pas peu a
pelades à ]
chaux.
Communes
Fines.
/Par navires
l français .
) Par navires
{ français..
O 1Ç
C/J 1
C/3
C3
E
c /
.lavées.
.{
Communes!
10
15
20
10
20
25
hues.
JParnavires
français..
f du cru des pays limitrophes
5 (d’ailleurs.
{Correspondance particulière du précurseur.,)
» Bint s, 2! jâtiVtch
Tandis que l'on se perd en conjectures sur le pins ou moins de pro-
babilité do la pall, qlic les uns soutiennent que la paix est encore
très douteuse, tandis que les autres la regardent comine assurée, je
me bornerai à vous rapporter quelques faits qui permettent d’espérer
qu’elle se fera. M. de Scebach,qui est devenu !e personnageTe plus im-
portant de la situation, a reçu la visite de leus scs collègues au corps
diplomatique , qui sont vernis le féliciter du rôle qu’il avait joué
dans Celte grave crise. Ôaris les conversations qu’il a eues avec les
autres diplomates , il s’est montré plein de confiance dans l’issue
des conférences, il a affirmé que le czar voulait la paix très sérieuse-
ment et était disposé à faire de grands sacrilices pour l’obtenir.
L’empereur est avecM. Scebach dans les ternies de la pins bienveil-
lante intimité, il ne se passe presque pas de jour qu’il n’ait une en-
trevue avec lui et il se fait à la suite de ces entrevues tin grand mou-
vement de depêches entre Paris, Vienne et Sl-l’étersbourg.
Samedi un conseil des ministres a eu lieu sous la présidence de
l'empereur ; dans ie conseil il a été question de la paix cl de la guerre
et l’opinion générale a été que la paix sortira des négociations. Néan-
moins les armements et les préparatifs belliqueux continuent comme
s’il n’était pas question de paix. L’erilpereur à consenti déjà à un
armistice , mais cet armistice ne suspendra pas les envoig"ffe trou-
pes en Crimée; d’un autre côté, et ceci est plus rassuranl, une circu-
laire a été adressée aux préfets des départements pour leur fuire-
savoir que le gouvernement désire beaucoup et espère beaucoup la
paix, et pour les engager à faire considérer la paix comme très proba-
ble par les journaux dont ils disposent;
On disait aujourd’hui que l’Angleterre voyait la paix de meilleur
oeil qu’on ne s’y attendait et que le langage des journaux anglais
n’était pas l’expression de l’opinion du gouvernement de St-James.
Le conseil de guerre a continué ses séances et il n’y est pas ques-
tion de paix. Les travaux du conseil n’ayant pour but que de prévoir
des éventualités belliqueuses, on comprend que les espérances de
paix ne doivent pâs les interrompre.
La Prusse sera admise à faire partie des conférences, à condition
qu’elle adoptera les propositions des alliés et promettra son concours
pour le cas où les négociations ne tourneraient pas favorablement.
On parle toujours de Bruxelles comme lieu où auront lieu les con-
férences. il paraît que c’est i’empefeur lUi-mémc qui a proposé cette
ville comme terrain stïiclcriïent neutre.
Les fluctuations de la Bourse dans la dernière semaine ont causé
plusieurs désastres particuliers, il y a eu à Paris, lundi, jour où a été
affichée à la Bourse la nouvelle de l’acceptation des propositions par
la Russie, trois suicides causés par la hausse.
Il faut se rappeler qu’à la fin de l’avant-dernière semaine la baisse
faisait des progrès très rapides. Les fonds étaient descendus à 61.15,
taux où ils n’élaient pas retombés depuis bien longtemps. Dès le lundi
suivant ils commençaient à remonter, malgré !a nouvelle que le prince
Eslerhazy allait quitter St-Pélersbourg ; plusieurs causes amenaient
cette réaction favorable; d’abord la nouvelle qu’une association des
principaux financiers français venait de se former, et surtout le rap-
port du ministre des finances sur la situation financière, rapport qui
affirmait qu’il restait encore 525 millions à verser sur les ilenv iin>--
Par 100 kil.
des pays hors
d’Europe . . 5 »
d’ailleurs . . 10 »
en suint oui jPar navires étranger . . . 15 »
i) ______f des pays hors
d’Europe . .
d’ailleurs . .
Par navires étrangers. . .
irançais.. pd*ailleurs . .
Par navires étrangers. . ,
des pays hors
d’Europe . . 22 50
d’ailleurs . . 52 50
Par navires étrangers. . . 57 50
Droits applicables aux
importations par na-
vires français.
Droits applicables aux
importations par na-
vires étrangers.
Ne seront considérées comme laines communes que les ldiiles va-
lant au plus, en suint, fr. 1.50, et lavées, 5 fr. le kilogr.
Boutet demeurent rapportés nos décrets des J0 mai 1851 et 14 avril
1855, relatifs au tarif des laines.
Art. 2 En cas de contestation entre la douane et les redevables
pour l’application du tarif des laines, les commissaires-experts du
gouvernement statueront conformément aux dispositions de l’art. 19
de la loi du 27 juillet 1$22.
Art. 5. Les primes accordées à l’exportation des fils cl tissus de
laine sont fixées de la manière suivante :
Par 100 kilogr.
ICommuns. De 2 fr. à 1 fr. 50 c. le kilogr.
inclusivement........................
Moyens. De pins de 1 fr. 50 c. à 6 fr. 50 c.
le kilog. inclusivement . . . . .
Fins. De pins de 6 fr. 50 c. le kil. inclus.
/Communs. De I fr. 60 c. à 3 fr. 60 c. le
( kilog. inclusivement...................
ƒ Moyens. Dé piifs de 3 fr. 00 c. à 5 fr. 20 c.
le kilog. inclusivement . . . . .
. Ins. De plus de 5 fr. 20 c. le kil. inclusiv
Fils de laine fuie et de soie contenant au moins85 p.c. de laine
Fils de laine flneet.de bourre desoie ou d’autres substances
contenant au moins inOitiff iainëi ;.......................
Dég laissés.
Non
dégraissés
Fr.
10
70
100
I MC
W
Draps
et casimirs
tissus
similaires
cl feutres.
Tissus
légers.
Couvertures
et
- molletons.
Bonneterie
orientale.
Bonnet, ord
tapiss. fine,
pass. et tapis
j depurelaine.
50 »
80 »
00 »
60 »
Communs. De 1 fr. à 9 fr. le kilogr. inclu-
sivement. . . ...... 70 »
Moyens. De plus de 9 fr. à 18 fr. le kilog.
inclusivement........................105 »
Fins. De plus de 18 fr. le kilog. inclusi-
tentent . . . i ,. . . . • • 150 »
Communs. De 5 fr. à 8 fr1. le kilog. indu-
sivement...................... . . 60 »
Moyens. De 8 fr. à 15 fr, le lulog. inclusi-
vement ................................ 85 »
Fins. De plus de 15 fr. le kilog. inclusi-
vement . ... j ..... 110
Commnns. De 2 fr. 5Ö c. à 6 fr. Ö0 c. le
kilog. inclusivement..................13
Moyens. Do plus 6 francs 50 centimes
à 10 francs le kilogramme inclusive-
ment ......................................55
Fins De pins de 10 fr. le kilog. inciusi-
VërHenl................. . f . . 05
Communs. De 10 fr. à 15 fr. le kilogr.
inclusivement.................... • 120
Moyens. De plus de 15 fr. à 25 fr. le kilog.
inclusivement........................135
Fins. De plus de 25 fr. le kilogr. inclusi-
tëiüent . • • . . . . .150
Communs. De 3 fr. à 8 fr. le kilog., iriiiid-
sivement. . 53
Fins. De plus de 8 fr. le kilogr. inclusi-
vement ...................................100
11 y avait des offres au cours moyen, ce qui a pesé sur les cours du
début qui étaient un peu en baisse. Les agents reçoivent beaucoup
d’inscriptions de rente 3 0/0 et d’emprunt à vendre, mais ce sont des
coupons qui atteignent rarement 1000 fr. de rente et l’on tiouve taci-
tement à placer ces titres au comptant.
La spéculation conserve scs idées de hausse. Elle croit fermement à
la paix, et ce qui rend une réaction difficile, c’est que l’on n’attend
qu’un peu de baisse pour faire de nouveaux achats.
Les premiers cours du 3 0/0 étaient faibles à 67.70. Mais quelques
forts achats ont été effectués par plusieurs agents qui opèrent ordi-
nairement pour des capitalistes anglais, et ont fait remonter à 08.
Une lutte s’est établie depuis une demi heure de 67 90 à 68. On fai-
sait 1 fr. 25 c. d’écart sur la prime dont 1, et 2 fr. sur la prime dont
50 c. pour tin conran t.
On disait que la ratification des préliminaires de paix devait avoir
lieu aujourd’hui à Vienne, et qu’elle serait suivie immédiatement de
l’armistice.
Les deux cotes de Londres sont venues avec 1/1 de baisse, à 90, 90
1 8 ; mais on a reçu la cote de Vienne d’aujourd’hui apportant les
métalliques avec 1 fl. 1/2 de nouvelle hausse, à 79.
Personne ne paraît douter à Vienne de la conclusion de la paix.
Les actions industrielles étaient faibles et généralement en baisse.
Le gaz parisien a fléchi à 850, mais à ce cours il ne se présentait plus
de vendeurs.
Les Petites Voitures étaient tenues à 112 50; tes omnibus a 830;
l’hôtel Rivoli de 410 à 112 50.
Les actions des Docks étaient recherchées de 188 75 à 189.
Le crédit mobilier était très ferme au début. 11 a repris à 1150 et
1160, mais quelques ventes viennent de le faire reculer à 1115.
Les chemins de 1er autrichiens n’étaient au début qu’à 780 ; mai3
ils ont repris immédiatement à 790 et 795.
On faisait beaucoup de primes sur cette valeur, de 805 à 810 dont
10 fr. pour (in janvier. Il y avait même quelques demandes de doubles
primes pour tin février.
Les actions des chemins de fer sont fermes, mais la spéculation
n’était pas bien active.
On s’occupe de nouveau de l’importance des recettes de chaque
gne,cl_nous devonsfaire observer,à cette occasion,que te dernier bul-
letin des recettes du Nord donne en réalité une augmentation kilomé-
trique de plus de 2 0/0, si l’on fait attention que la section de Saint-
Quentin à Erquehnes n'csl exploitée que sur une seule voie et d’uno
manière imparfaite.
Les actions du Nord étaient calmes à 900. L’Est se soutenaient de
910 à 915. L’Est nouveau à 780. Lyon de 1190 à 1185. L’Ouest à 790.
Le Grand-Central à 590. L’Orléans à 1195. Le Viclor-Emmaaucl élait
cul nie îi 525.
Les fonds espagnols étaient très demandés. Les autres fonds étran-
gers étaient sans affaires..
3 heures. —Les cours étaient faibles à la lin de la Bourse. C’étaient
toujours les ventes des petites inscriptions qui paralysaient le mou-
vement. ,
Le 3 0/0 était tenu à la clôture de 67.70 à 67.75.
Il y a eu des affaires très nombreuses sur 1e Crédit mobilier, qui a
fermé à 1110. .
Les chemins de fer ont tous rétrogradé de 5 à 10 fr. Les cours
étaient mieux tenus en spéculation qu’au comptant.
Changes. — Londres, 25.37 1/2 à vue, 21 92 1/2 à 90 jours ; Franc-
tort, 2il 5/8 àvue, 211 1/8à 90 jours ; Amsterdam 213 3/1 à vue, 211 5/1
à 90 j.; Anvers, »/» b vue, »» à 90 j. ; Berlin,»»» k 90 j.; Hambourg
188 à vue, 186 1/2 à 901jours ; Naples, 170 à vue, 467 à 1)0 j. ; Vienne,
228 à 90 jours ; Pétersb., »»» à 90 j. ; Madrid. 523 »/» à vue, 520
à 90 j.
1IOLLAIDE.
La Haye, 21 janvier.
Nous apprenons que la seconde chambre est convoquée pour le 3
» février prochain.
AJVGIÆTERKE.
Londres, 21 janvier.
Le conseil des ministres doit se réunir après demain mercredi au
Foreign-Offi.ce. Lord Panmure est toujours retenu chez lui par une
forte attaque de goutte; M. Frédéric Pcel travaille tous tes jours
avec lui.
La chronique politique anglaise se renferme depuis quelque temps,
dans des^ affaires judiciaires d’une importance inaccoutumée. Il y a
d’abord l’affaire de William Palmer accusé d’empoisonnement sur la
personne de Cook , son ami, de sa femme, de son frère, etc. etc.,
aujourd’hui il a comparu devant la cour du Banc de la Reine, comme
témoin dans un procès intenté contre sa mère à propos d’un billet de
2,000 liv. st. (50,000f.), portant l’acceptation de cette dame. 11 s’agissait
de savoir si cette acceptation était bien réellement de l’écriture de
Aï“e Palmer, mère. Plusieurs témoins sont venus déclarer que la
signature n’était pas celle de cette dernière. Parmi les témoins figu-
raient Miss Sarah Palmer et 1e rév. Thomas Palmer , fille et fils de la
défenderesse qui a fait également la même déclaration. William Pal-
mier , entendu ensuite comme témoin, a déclaré que la signature
était non pas celle de sa mère, mais celle de sa femme. Le porteur du
billet a en conséquence été déclaré non recevable.
William Palmer ne paraissait pas ressentir sa pénible situation : sa
contenance était ferme. Il avait été amené de Stafford par trois agents
de police, par 1e chemin de fer du Great-Westcrn. Pendant 1e trajet
de la prison à la cour, il a été accueilli par les vociférations de la
foule, mais il y semblait tout à fait indifférent.
L’assassinat de Bedford Row,continue également d’exciter vivement
la curiosité publique. L’enquête du Coroner s’est poursuivie au joür-
<1 hui et a été remise à mercredi pour la comparution de l’àcéusô
West.ron. Un conseil s’est présenté pour ce dernier et a dit qu’il éta-
blirait facilement que son client était atteint d’aliénation mentale.
Pour en finir avec tes causes célèbres du jour, nous donnerons
quelques details sur les banquiers condamnés dernièrement à H
années de transportation peur abus de confiance. Sir John Dean Paul,
baronet, 1 un a eux, est employé dans sa prison à faire des travaux de
tailleur; son complice, M. strahan, travaille à faire des chaises.
du ministre des finances sur la
qu’il restait encore 523 millions à verser sur les deux der-
niers emprunts, somme qui suffirait pour les frais de la guerre pen-
dant l’année 1836.
Cette assurance ayant ôté a la spéculation la crainte d’un nouvel
emprunt, crainte qui avait eu beaucoup d’influence sur la baisse, une
réaction favorable s*en était suivie. Cependant, l’opinion que la Russie
n'accepterait pas les propositions était si répandues môme pàlmi les
personnes les plus au courant de tout Cé fjill sc passait, même parmi
les personnages officiels les mieux placés pour savoir ia vérité, que
l’on prévoyait qtle cotio reprise tfes.affairés ho.ciurerait fias et que la
baisse rernmmonceraît aVaiit peu. Un des spéculateurs tes pius'heu-
icux de la boU!se, M. te comte de M..., un lion parisien, connu depuis
longtemps par son élégance et par l’amitié qu’avait pour lui 1c duc»’
d’Orléans, dont il avait été le condisciple, vient de perdre 800,000 fr. '
qui le mettent dans la plus fâcheuse situation. M.üe M... jouait ccpon*
danl toujours à la hausse, il ne s’est décidé à spéculer sur la baissi
i Tissus de coton ou de lilsde poil de chèvre ou de
l’iiaiiteàu, aVeC öii salis aüditiöii de soie, la
laine formant plus de moitié du mélange et Vit-
Tissus ï larit au moins 5 fl, te kilog.- 33 »
mélangés ITisgus de coton seuterfjcnt, la laine ne formant
de laine \ pas plus de moitié du mélange et valant au
cl d’autres J moins 2 fr. 50 c. le kilôg. ; • . • ; ; • 23 »
matières, ƒ Tissus de iàihe et de soie contenant àù mdifte
75 p. c. de laine...............................90 »
Tissus de laine et de bourre de soie contenant au
moins 60 p. c. de laine.........................65 »
Châlesi — Gommp les tissus dont ils sont formés avec addition, pour
BOURSE D'AMSTERDAM DU 21 JANVIER.
Les fonds hollandais étaient aujourd’hui un peu plus faibles, avec
affaires eu intégrales et 4 0/0. .
Les fonds russes moins fermes, avec des transactions 1res animées
en 5 0/0 ancien et nouveau chez Sticglitz. — Eu autrichiens, qui
étaient voulus, tes affaires ont été très extensives. — La dette espa-
gnole soutenue. ........
5 0/0 nouv. chez Stieghlz 89, 3/1, 1/8, d° 1853 2/m après 1 émission
81 5,8, 85, 81 3/4. .
5 heures : Inlég. 03 1/2, Espagne 1 l/l 0/0 22 5/8; 3 0/0 ml. 36 1/8 ;
métal!. 5 0/0 68 5/1.
te3 éludes brochés, de 50 p c. si 1e brochpge couvre au moins un
miari do la surface du tissu.; et de 60 p; c. s’il s’étend sur les trois
c. s’il s’étend sur tes trois
de 25 kilogr. au moins). —
„ . , ------ baisse
que d apres tes conseils d un personnage très haut placé qui, Iui-môme,
a fait des perles considérables, mais qui n'auront pas pour lui de suites
fâcheuses. LE nombre tics déconfitures est très grand et outre celle
dont je viens de vous parler, on cite encore celle de cinq ou six per-
sonnages connus à la bourse.
Samedi a eu lieu la seconde des représentations de l’Opéra données
à l’armée do Crimée. Il y avait 1000 hommes de l’armée à cette repré-
sentation : 100 zouaves et 000 grenadiers de là galde. Ön Jouait te
Philtre et 1e Diable à quatre. Gueymard a chanté la cantate en babil.
BOURSE DE I.ONDliES DU 21 JANVIER.
Les fonds anglais ont été plus lourds aujourd'hui, et il y a eu
baisse de 1/4 0/o sur la clôture de Samedi.
Il y a eu beaucoup d’activité dans tes fonds étrangers, spécialement
dans les Turcs qui ont été très fermes. Les Russes ont haussé.
Les chemins de fer ont été généralement fermes.
Cours de clôture. — Fonds anglais : Consolidés 89 1/2 à 3/4 au
comptant et 89 3/4 à 7/8 à terme; 3 0/o réduits 89 5/4 à 90 18 ; nouv.
3 O/o 90 5/8 à 7/8 ; 2 1/2 0/o 73 ; Banque 210.
Fonds étrangers : Turcs 6 0/o 88 à 4/4 ; d» 1 0/o, 7/8 à 3/8 d’escompte ;
Mexicains 19 3/4 à 20 1/4; Espagnols 1 0/o différés, 22 1/2 à 23; d»
certificats du comité 4 7/8 0/o ; d» passive 0 1/2 ; Russes 3 0/o 99 à 101,
d» 4 1/2 0/o 90 à 91 ; Sardes 86 à 1/2 ; Portugais 1 0 0 48 ; Péruviens
4 1/2 0/0 76 ; Grenacliens actifs 19 3/1, d» différés 6 7,8 ; Grecs 6 1/1 ;
Brésiliens anciens 5 0/o 100.
Chemins de fer belges : Anvers et Rotterdam 81/8 ; Grand-Luxem-
bourg (actions constituées) 5 1/2, d» (obligations) 3 4/8 ; Namur et
Liège 5 5/8 ; Sambre et Meuse 9.
FRANCE.
{Correspondance particulière du précurseur.)
Paris, 21 janvier.
On assurait ce matin que tes conditions spéciales à la France et à
l’Angleterre avaient déjà été acceptées par la Russie et qu’il n’y avait
aucune difficulté à craindre sous ce rapport. Une dépêche de Londres
est venue annoncer que 1c même bruit était fort accrédité en Angle-
terre. On disait que M. de Bourqueney ctsirllamillon Seymour avaient
été autorisés à signer tes préliminaires de paix et on citait les doc-
trines diplomatiques du correspondant viennois du Constitutionnel à
l’appui de la conclusion d’un armistice général comme conséquence
forcée de la signature des préliminaires. Enfin on rapportait des
paroles attribuées à l’empereur ainsi qu’à de hauts personnages qui
consacraient la certitude du rétablissement de la paix.
De tout cela il résulte que tes espérances favorables sont aussi
grandes que le jour où nous avons connu la grande nouvelle de
l’acceptation de Tultimatum autrichien. Ce qui est au surplus de
nature à prouver combien sont sérieusement fondées ces espé-
rances, c’est que le gouvernement contribue de tout son pouvoir
à les accréditer. Non-seulement le mol d’ordre à cet égard semble
avoir été donné à une certaine portion de la presse, mais on a
meme averti te Siècle qu’il fesait fausse route en manifestant une mé-
fiance qui devait être démentie par de prochains événements. On ne
doute pas, du reste, ici dans tes régions officielles qu’un changement
de langage notable ne s’opère chez, les journaux anglais bien avant
l’ouverture du parlement.
Aujourd’hui 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI, des
services commémoratifs ont été célébrés dans presque toutes les
églises de Pans. Dans la chapelle expiatoire de la rue d’Anjou, des
basses messes se sont succédées depuis7 heures du matin jusqu’à midi.
L’empereur a reçu aujourd’hui, en audience particulière M de
Olozaga, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de SM C
récemment arrivé d Espagne. {Moniteur.) ' ’’
— Sous 1 ancienne monarchie, les rois de France étaient dans l’u-
sage d’envoyer aux personnes admises à leurs chasses une garniture
de boutons d’or. Par continuation de cette Coutume, M le duc db
Saint-Simon, sénateur, vient de recevoir une garniture de ce mmrc
— Hcs affiches, apposées hier dans 1c 9» arrondissement, annoncent
pour te 22, i ouverture des nouveaux fourneaux philanthropiques.
— M. le procureur impérial communique la note sui-
vante aux journaux de Rouen :
« Un certain nombre de faux billets de banque de la valeur de 500
francs viennent d'être mis en circulation. Le papier de ces billets est
moins gris que celui des billets valables ; il est mou, doux au loucher
et rogné sur tes quatre côtés. Les caractères paraissent lithographiés
et ou ne sent pas sous tes doigts 1e foulage des lettres. ’
» Les diagrammes sont mal imités ; apparents à la surface dos bil-
lets, ils disparaissent lorsqu on tes regarde au jour. Le dessin, quoique
assez Dien imité, n’a pas la finesse de celui qui'existe sur les véritables
billets ; et comme ils sont multipliés, le billet faux a un aspact plus
noir; 1
» Les signatures des billets faux sont apparentes des deux côtés •
sur les véritables, elles ne le sont que d’un seul.
— Les militaires de tous grades qui ont pris part à la campagne de
Grimée, et qui se trouvent actuellement en France, à liti titré quel-
conque, recevront, par tes soin3 des généraux commandant les sub-
divisions, là médaille commémorative que S. M. la reine d’Angleterre
a instituée. ”
Des instructions viennent d’étre adressées à ce sujet par 1c maré-
chal ministre de la guerre aux généraux divisionnaires.
— En vertu d’uu décret impérial du 9 janvier, tes deux régiments
d’artillerie de la garde impériale seront commandés, sous l’autorité
du général commandant ladite garde, par un officier général pris
dans te corps de l’artillerie. Il aura pour adjoint un colonel ou lieute-
nant colonel de l’artillerie, qui remplira en même temps tes fonctions
de chef d état-major do I artillerie de la garde. Cet état-major com-
prendra, en outre, deux capitaines en temps de paix. Ce nombre
pourra être augmenté, en temps de guerre, suivant les besoins du
service.
Par le môme décret, il est créé à Versailles une école d’artillerie
pour l’inslruetion théorique et pratique des deux régiments d’artillerie
de la garde impériale. Cette école sera placée sous la direction supé-
rieure du générai commandant l’artillerie de la garde.
— Par ordre du Sullan on travaille depuis quelques jours, dans les
ateliers de l’hôtel des Monnaies, à confectionner despréseuts pour les
souveraines alliés. Des sabres sont destinés à l’empereur des Français
au roi de Sardaigne et au prince Albert, et des colliers en brillant à
l’Impératrice cl à la reine Victoria. On dit ces objets d’une très-grande
richesse, et on tes évalue à des sommes énormes.jSur l’observation qui
a été faite qu’une pareille générosité était peu en rapport avec la triste
situation des finances, il aurait été répondu que ces brillants n’ont
point été achetés, qu’ils faisaient partie du trésor de la couronne et
que 1e Sultan n’avait pas cru pouvoir en faire un meilleur usage que
celui d'offrir uu faible témoignage do sa reconnaissance à ses augus-
tes alliés. 0
Dans la nuit du 6 janvier, on a tenté de mettre te feu à l’arsenal.
Gc criminel projet a été heureusement découvert au moment même
oii il recevait un commencement d'exécution, et quelques cinnlovcs
subalternes ont été arrêtés. Cette affaire est tenue fort secrète et jus-
qu’à présent il a été impossible d’en connaître les détails. ’
— il n’était bruit, hier, dans les théâtres, que de la suppression du
journal le Figaro ou tout au moinsdes poursuites judiciaires exercées
contre celte feuille. Provisoirement l’autorisation de vendre sur la
voie publique a été retirée à son directeur. Dans son numéro du ^0
janvier, Me de Villemessant publie la lettre du commissaire de police
qui 1e prévient de cette mesure.
quart uu la oui lauu uu iiaou,
quarts au moins de ce lie surface
Vétertfents confectionnés (en assortiment _
lüummc tua liaoua duutila outil TUrinés-,.déduction faite des (Joublui es
Ct accessoires en matières n’ayant pas droit à la prime, f
Disposition générale.
Ne seront admis aux primes de sortie que les fils et tissus de iainé
pure ou mélangée dont les quantités donneront ouverture à mie allo-
cation de ces mêmes primes de 10 fr au moins.
blspôHU'ôii transitoire.
Les primes ci-dcssus établies ne seront applicables que sik mois
après la date du présent décret.
Art, 4. — Pénalités en matière de primes.
En matière de drawback et de primes, les pénalités édictées par les
articles lre (section II) de la loi du 3 juillet 1836; 10 de la loi du 6 mai
1841; 4 et 5 de la loi du 11 Juin 1845, seront désormais appliquées
dans tons.les Cas,où les commissaires-experte du gouvernement auront
reconnu Tincxaclitude des déclarations, alors même qu’aiteun procès
verbal ou acle conservatoire n’aurait été préalablement dressé par les
agents des douanes.
Toutefois, lorsqu’il s’agira d’expéditions de fils et de tissus do laine
pure ou mélangée, il n’y aura lieu à aucune pénalité lorsque les ré-
ductions prononcées par les commissaires-experts du gouvernement
n’abaisseront pas de plus d’une classe les produits dont la primo est
calculée sur 1e poid combiné avec la valeur, ou lorsque tes décisions
rendues par lesdits commissaires-experts n’établiront pas qu’il n’csl
dû, aucune prime;
Àrt. 5. Nos ministres secrétaires d’Etat an département dc| l’agri-
culture, du commerce et des travaux publics et au département des
finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
du présent décret.'
Fait au palais des Tuileries, 1e 19 janvier 1856. NAPOLÉON.
BELGIQUE.
Bruxelles, 21 janvier.
Le Roi est arrivé hier soir, lundi, versies cinq heures, à Bruxelles,
de retour du domaine d’Ardenne. .
S. M. en quittant ia station du Midi, s’est rendue directement au
château de Laekeii en voiture fermée.
— observatoire royal de Bruxelles, 21 janvier, h midi
(14e jour de lune). — Baromètre observé, 738mn,04 ; thermomètre
ccnt.'du b#ron>Mre,6«8: tempérainrecent, del’aiç, 9°7: id.maximum
depuis hier midi,40°2 ; id. minimum, 7°5; eau tombée, 8rom62 ;
vcnt,S.-S.-0.
Uossaiaes.
Le Moniteur publie l’important décret qu’on va lire et qui
modifie profondément la législature douanière qui régit,
en France, les laines brutes ainsi que les tils et tissus
de laine :
NAPOLÉON, CtC.
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’Etat au département
de 1 agriculture, du commerce et des travaux publies ;
Vu l’art. 54 de la loi du 17 décembre 1814 ;
Vu la loi du 2juillet 4836 (section3) ;
r mai1ie«/irt;?j(if«<înR).d? l0i d" 5 juii,et 1830> 10 de la l0i (ll>
6 mai 1841, et 4 et 5 delà loi du I I juin 4845 ;
Avons décrété et décrétons ce qui suit : ’
..i.i1-1/1')1'6, droits à l’importation des laines en masse sont établis
ainsi qu a est indiqué ci-après:
COMMERCE.
Nous trouvons au Moniteur les tableaux des douanes
pour l’année 1855 et pour le mois de décembre dernier :
L’anné 1835 a’produit à l’importation 189 millions 704,690 fr., c’est
une augmentation de 40 millions 117,587. fr. sur l’exercice 1834 et de
48 millions 97,138 fr. sur l’exercice 1833. Il faudrait remonter jusq’en
1840 pour retrouver l’équivalent d’une pareille prospérité, qui est
d’autant plus remarquable que la guerre d’Orient empêchait les affai-
res de prendre tout leur développement, il est vrai d’ajouter que
l’Exposition universelle a beaucoup contribué à maintenir l’activité
des transactions malgré l’état de guerre,
Aussi, dès que filnfltiencc dé cette Exposition a eessé dese faire
sentir, tes chiffres dès droite à l’importation commencent à décroître,
et il y a eu diminution pendant tes trois derniers mois de l’année.
Ainsi, nous voyons que, pour 1e mois de décembre dernier, les droite
à l’importation se sont élevés à 12,821,657 fr. contre 15,275,460 fr. en
décembre 1834 et 11,810,175 fr. en décembre 1853. On voit que le mois
Üe décembre !à maintenu son équilibre, avec une légère supériorité
relativementà 1853; mais la diminution n’est pas moindre de 2,453,825
fr. comparativement à 1834.
Ce ralentissement ne peut être que de courte durée. Les arrivages
de marchandises avaient été si considérables pendant quelques mois
dans nos ports de?nier, que les entrepôts avaient de forts approvision-
nements. Mais déjà tes slocks sont bien réduits, cl les nouvelles de
paix vont donner un nouvel essor aux transactions de toute nature.
Déjà, deputejeudi dernier, des achats énormes en toute espèce de
marchandises et de denrées coloniales ont eu lieu au Havre, à Nantes
et à Bordeaux, après la réception de la dépêche relative à l’acccpla-
tion des conditions de paix par la Russie.
Le mois de décembre présente une diminution très forte dans les
importations de coton en laine, de cafés, de cacao, de graines oléa-
gineuses, d’huile d’olive, de laine en masse, de sucres français ou
étrangers.
Parmi les articles qui présentent une forte augmentation, nous
citerons surtout les céréales. 11 en est arrivé, pendant le mois de
décembre, 609,033 quintaux métriques, contre 276,992 qx. en décem-
bre 1854, et 1,538,437 quintaux en décembre 1853. Quoique le chiffre
de celte année n’alteignc pas celui de 1853, il indique néanmoins une
grande activité pour le transport de cette marchandise. La plus forte
partie de ces céréales proviennent des Etats-Unis.
L’importation des laines n’a produit en décembre que 698,900 fr.
contre i,368,600 fr.cn décembre 1854, cl 864,805 lr. en décembre
1835. Les réductions apportées à l’introduction de laines étrangères
en France, et qui3c trouvent dans le décret publié aujourd’hui même
dans le Moniteur, ont surtout pour but de faciliter l’introduction des
laines de i’Amérique et de l’Australie, qu’emploient dans de grandes
proportions nos fabriques de Roubaix et d’Amiens.
Les chiffres d’importation se sont soutenus sur la fonte brute, la
houille, tes fils et toiles de lin et de chanvre, les rails et fers en barres
étirés, les soies écrues, l’acier en barres.
L’année 1855, prise en son ensemble, présente des résultats bien
avantageux. Très peu d’articles présentent une réduction, et il y a
sur quelques-uns des augmentations importantes, tels que tes cafés,
tes laines en masse, tes sucres de nos colonies et de l’étranger, tes
fontes, fer et houille. .
Les chiffres du mois de décembre se sont mieux tenus à l’exporta-
tion, quoique l’amélioration soit moins sensible que pendant tes deux
mois précédons. Les modes ont maintenu leur supériorité. 11 y a une
augmentation marquée sur les machines, tes peaux, les porcelaines,
verres et cristaux, te sucre raffiné, les tissus de colon, de lin, de laine
et de soie. . .
Les entrepôts sont encore abondamment fournis de marchandises,
quoique tes importations aient diminué depuis quelques mois. Il y a
cependant une réduction considérable dans le stock des sucres com
parativement aux doux années précédentes, ce qui s’explique par les
achats énormes qui ont eu lieu depuis la lin de novembre pour le
compte de spéculateurs anglais.
BOURSE DE P/IRIS DU 21 JANVIER.
On lit dans le Bulletin FiNAxciER.de la Presse :
2 heures. — Les affaires étaient encore très animées à
d’aujourd’hui, mais les oscillations étaient moins brusques
de la semaine dernière.
la bourse
qu’à la fin
CHAMBRE DES REPRÉSENTÆRÎ&.
Séance du 21 janvier.
riiËsinENCË de m. de naeyer, vice-président,
ji. calmeyn, sécrétaire, donne lecture du procès-verbal de là
séance du 19 cl l’analyse des pétilioïïs.
L’ordre du jour appelle en premier lieu le vote sur la demande de
grande naturalisation de M. C.-J.-L baron de Sfsin d’Altenstciïr, né en
Belgique d’un père étranger, cl qui a omis de faire, dans l’année qui
a suivi sa majorité, la déclaration prescrite par l’art. 9 du Gode civile
pour acquérir dans ce cas la qualité de Belge. — Gette demande est
prise en considération par 49 voix contre 9.
mm. wàsseIge, demoor et moreau présentent des rapporte de
pétitions qui né donnent lieu à aucune discussion. — Les conclusions
de la commission sont àdoplées.
m. vander donckt rapporté plusieurs autres pétitions, parmi
lesquelles nous remarquons ia suivante: « Des cultivateurs d’Hcvér
et d’Hofstade demandent une loi qui permette aux établissements
publics d’affermer leurs biens pour 18 années et au-dessous, et qui
assure an fermier sortant une indemnité du chef des engrais cl des
amendements laissés par lui dans la terre qu’il est forcé d’abandonner. »
La commission conclut au renvoi aux ministres de la justice et tte
l’intérieur aVéc demande d’explications.
m. de lacoste. Il s'agit d’une question assez délicate puisqu’elle
touche à celle de savoir jusqu'à quel point il y a lieu d’intervenir dans
tes contrats, non-seulement des établissements publics, mais des par-
ticuliers. Je ne critique pas le rapport que je n’ai pas bien entendu,
mais ie me réserve d’apprécier les considérations qu’il contient,
iorsqu il aura été imprimé aux archives parlementaires. Du reste, je
ne m’oppose pas au renvoi.
m. vander donckt rapporteur. Le but principal de la pétition,
c’est de faire indemniser 1e fermier sortant. C’est là une des questions
tes plus graves et qui concerne surtout l’agriculture. Je demande
donc, si l’on veut l’examiner plus à fond, que la discussion soit remise
à vendredi, jour où ia Chambre statue sur les pétitions dont cite a
ordonné le prompt rapport.
m. RODBNBACH. La question, en effet, est de la plus haute impor-
tance. Ceux qui habitent la campagne doivent savoir que très-souvent
il s’élève des contestations entre celui qui quitte une ferme et celui
qui la prend. Les notaires protègent l’un ou l’autre des intéressés,
et il en résulte des procès interminables. Je suis d’avis qu’il faudrait
une loi, car il n’y en a pas pour régler cet objet. J’appuie, du reste,
de toutes mes forces 1e rapport et tes considérations qu’il contient,
qui me semblent frappées au coin de la vérité.
m. verhaegen appuie la proposition de M. le rapporteur de
remettre la discussion à un jour spécial.
La Chambre, consultée, fixe la discussion à vendredi prochain.
m. allard présente ensuite 1e rapport d’autres pétitions qui ne
donnent lieu à aucune observation.
L’ordre du jour appelle ensuite le vote de projets de loi tendant à
accorder la naturalisation ordinaire aux sieur Sinner, Janssen, Mere-
kelbagh, Jamar, Lenaerts, Magnussen, Lamers, Sterckcn, Biresborn,
Hubain, Gilson, Sommaripa, Schurmans, Van Drongelcn, Goury,
filasse, Ochm, Izezepanowski, de Ruvk, Bcrckers, Wcrder, Linsscn,
Lîoch, Bisenius et Lutgen.—Ges projets de loi sont adoptés par 54
voix contre 2 (MM. Van der Donckt et Jacques), un membre (M. Du-
mortier) s’étant abstenu.
L’ordre du jour appelle ensuite la discussion sur 1e projet de loi
relatif à la sortie du minerai de fer.
m. m kruier , ministre des finances, propose l'a journement de
la discussion à quinzaine pour pouvoir consulter les chambres de
commerce sur un amendement de la section centrale tendant à
généraliser la disposition du projet de loi.—Cette proposition est
adoptée.
La séance est levée à quatre heures un quart.
Demain, à deux heures, séance publique. — Ordre du jour : Discus-
sion relative au vote délinitifdu projet de loi de crédit supplémentaire
de 1,983,000 fr. demandé par 1e département des travaux publics ; —
Interpellation de M. Dumorticr (incident relatif à un professeur de
l’Université de Gand).
AKFEBSS. Sa JANVIF.lt.
28 navires nous sont arrivés dans les journées de di-
manche et lundi derniers. Tous ces bâtiments sont de fort
tonnage. Il y a par suite de ces arrivages un mouvement
extraordinaire aux bassins, qui ne sufïisent plus pour con-
tenir le grand nombre de navires qui arrivent sans discon-
tinuer. Les quais du fleuve ne sont également plus assez
spacieux pour y déposer les cargaisons que Tort y débar-
que. La circulation y est souvent interceptée de tous côtés
par l’encombrement des marchandises. L’urgence d’uu
prolongement des quais et de la construction de nombreux
embarcadères, est de jour en jour plus évidente.
— Le brick belge de la marine royale Duc de Brabant,
vient d’être signalé en rivière, de retour de son voyage de
Guatemala, etc.
—- Le steamer belge Tdeqraphe est arrivé aujourd’hui de
Hull, chargé de diverses marchandises.
— On annonce pour demain au théâtre des Variétés une
représentation au bénéfice d’un artiste aimé du public,
M. Destanberg. Le programme, que nous publions plus
loin, est des plus variés et des plus attrayants. Un drame
et un vaudeville nouveaux, dont le bénéficiaire est l’auteur,
des chansonnettes comiques, ele., promettent nue char-
mante soirée et un auditoire nombreux. |