Full text |
Le Précurseur
*<Tii MrniwasgM^jaByMMMifniiii» r n .«iraflm M.-Mnfm
décembre sont plnsaffligeantes. Le nombre des malades
Ta toujours croissant , éeril-on , et l’administration
de la guerre laisse nos soldats dans le dénuement
le plusabsolu. La garde nationale fait le service, car la
garnison n’a qu'un très petit nombre d’hommes vali-
des.
COUR D’ASSISES DE LA SEINE.
Affaire Gisqckt contre le Messager.
L’aflluence semble augmenter à mesure que celte
cau'se touche à sa tin.On remarque dans l ’auditoire, aux
places réservées, beaucoup de pairs et beaucoup de dé-
putés. Les regards se portent dans le prétoire sur Mmo
Gordon, qui a figuré dans le procès de Strasbourg.
Avant de commencer sa plaidoirie, Me Mauguin de-
mande que de nouveaux lémoinssoient appelés pour de
nouveaux faits.
M* Mauguin prend ensuite la parole et après avoir
passé en revue les concessions faites par M. Gisquel, il
demande comment entré à la préfecture de police sans
fortune, le préfet a pù fournir un cautionnement con-
sidérable à M. Arago, et faire tant de largesses à Mmo
de Méntl : vous avez,dit-il, puisé de la caisse municipale,
mais la caisse municipale, c’est la fortune de tous : vous
avez pris l’argent du peuple pour satisfaire vos hon-
teuses passions ( vif mouvement dans l’auditoire).
M.Gisquet prenant à son tour la parole, soutient qu’on
l’a indignement calomnié, il était a vingt-cinq ans l’as-
socié de Casimir Périer , à trente il avait un établisse-
ment considérable, il, l’a encore près «Je St.-Dénis. En
1850, il fut nommé juge près le tribunal de commerce
de la Seine. Personne plus que lui ne pourrait faire des
biographies s’il levait les voiles de la vie privée et s’il
disait tout ce dont certains reformateurs de la morale
publique rougiraient. M. Mauguin (vivement) : Si c’est
à moi que vous faites allusion, je vous permets de vous
expliquer cathégoriquemenl.
M. Gisquet. Je parle ici en général et je ne fais allu-
sion à personne.
A quatre heures et demie l’audience continue. On ne
croit pas que l’affaire soit terminée dans la journée.
DISCOURS A £.-’OCCASlON DU JOUR DE Xi’AN.
Le Moniteur commence à publier les discours qui
ont été adressés au roi à l’occasion du jour de l’an par
les différents corps constitués, et les réponses de S. M.
Voici la harangue de M. le comte d’Appony au nom
du corps diplomatique :
« Le corps diplomatique a l'honneur d’offrir à Votre Ma-
jesté, à l'occasion du jour de l'an, ses hommages et ses vœui.
• L’accord qui a régné entre les cabinets pendant l’année
qui vient de s'écoulet. est un gage de celui qui continuera à
les unir, et une garantie pour l’Europe du maintien d’un état
de paix et de prospérité A ces biens acquis à la France au
prix des soins et des efforts que leur a voués Voire Majesté et
dont le succès établit notre confiance, le ciel a ajouté la nais-
sance d’un prince, objet de vœux ei d'espérances qu’un avenir
encore loin de nous se chargera d'accomplir. Cher à tant de
titres au cœur de Votre Majesté, cet heureux événement ré-
clame nos sincères félicitations, et nous vous prions. Sire, de
daigner les agréer, ainsi que nos vœux respectueux pour le
bonheur de Votre Majesté et pour celui de son auguste fa-
mille. »
Le roi a répondu :
■ Je remercie le corps diplomatique des vœux que vous
m’exprimez en son nom. J’aiine à me féliciter avec vous que
la Procidence ait béni mes efforts pour assurer à la France la
continuation du repos et de la paix dont ellejouit aujourd hui.
J ai la confiance que. non moins heureuse que les années qui
viennent de s écouler, celle qui s’ouvre devant nous verra se
fortifier de plus en plus cet accord de tous les gouvernements
pour consolider la paix générale, et préserver les nations du
retour des maux dont elles ont tant souffert.
Je suis bien sensible aux félicitations que vous m’offrez . à
l’occasion de la naissance de mon petit-fils, et bien touché de
tous les sentiments que vous témoignez pour ma famille et
pour moi. »
Discours de M, Dupin, président de la chambre des
députés :
« Sire,
» La chambre des dépotés, toujours fidèle ei affectionnée,
Tient renouveler a Votre Majesté les souhaits qu'elle ne
cesse de former pour le bonheur du roi. et pour celui de tous
les membres de son auguste famille.
» C'est avec une vive satisfaction que nous l’avons vue
S’accroître par la naissance d uo n■ s de I héritier do troue ; du
——g —l 11—'mig""*""*"——------------------------------
obscurité profonde, voilà qu'une lumière surnaturelle éclaire
la vaste surface d’un miroir constellé : mollement étend e
sur sa couche, pà e et mélancolique, la belle Géraldine cou-
tume dans des souvenirs sa nuit sans sommeil, et pour trom-
per l'absence elle veille avec la pensée de son amant; un livre
est ouvert devant elle, et ses beaux yeux humides sont atta-
chés sur l’un des plus tendres sonnets de son bien-aiiné.
Voilà ce que Toin Nash raconte dans sa vie imaginaire, et
nous demandons au lecteur la permission de ue pas garantir
la vérité de l'aventure. Malgré la renommée de Cornélius
Agrippa, l’époque et le lieu de sa mort sont perdus dans
l’obscurité des temps ; est ce à Grenoble ou à Lyon, en 1534
ou en 1535. que le nécromancien quitta ce monde? Toujours
est-il qu'il n’était pas en I53S a la cour impériale, et Nash
Aurait pu mettre plus de vnnsemblance dans sou invention
Mais quoi! un amant a-t-il besoin d’un magicien pourvoir
celle qu’il aime, et les songes d’amour ne sont-ils dune pas la
plus puissante de toutes les magies ? Tenez-le doue pour cer-
tain, Surrey a vu Géraldine, il l’a vue mouillant de scs pleurs
les vers d’amour composés pour elle ; et sa passion s’est exal-
tée jusqu'à l'enthousiasme par ce touchant spectacle.
Sous l’empire de celle vision, le paladin d’Albion arrive à
Florence. Aussitôt, il fait publier un défi solennel atout homme
maniant la lance, chrétien ou juif, turc, sarrazin ou cannibale,
qui oserait contester la supériorité des charmes de Géraldine;
et ses hérauts proclament qu’il combattra à outrance pour
soutenir que la dame de ses pensées était supérieure à toutes
les beautés dont l lialie pouvait faire vanité, qu’elle était ullre
I» bette bella (belle au-dessus de toutes les belles).
Le second grand duc de Toscane de la famille de Laurent
régnait alors a Florence. Le tournoi lut ouvert avec son cou
lentement; Surrey brillait dans ces joûtes entre les adroits
et les plus braves, et la beauté de Géraldine fui couronnée
de toute la gloire qu'obtint son amant vainqueur dans toutes
les passes Florence si savante et si spirituelle, si élégante et
si somptueuse, pour qui l’Angleterre de ce temps-la n’était
. guère qu’un pays de sauvages, fut tout émerveillée de ses
prouesses chevaleresques et d’une politesse si courtoise : elle
admira dans le jeune Anglais cet esprit si poétique, celte ga-
lanterie si raffinée, ces manières qui rivalisaient de gràee et
de noblesse avec la fine fleur de la jeunesse florentine.
Alors Henri Vltl rappela en Angleterre, sous je ne sais
, quel prétexte, le jeune Howard. Celui-ci, I imagination satu-
t rée du parfum de la poésie italienne, rapporta à sa patrie le
goût pur la molle élégance, les riches couleurs de ce langage
divin,et marqua le passagère la poésie du tnoyeü-âgc à la pot-
comte de /‘aris.qui, par vos soins, Sire, et à l’exemple de son
père, ce prince si brave, si loyal, si noblement désintéressé,
sera élevé et nourri dans le respect de ces institutions consti-
tutionnelles dont la conquête a coûté tant de sacrifices à la
France, et dont la sincère pralique, de la pari de tous les pou-
voirs, chacun dans la limite de son droit, peut seule assurer
les libertés publiques que nous avons mission de défendre,
et garantir la sécurité de ce trône que nous venons entourer
de noire amour eide notre appui, »
Le roi a répondu :
« Je suis bien louché des souhaits que vous m'apportez au
nom de la chambre des députés; elle sait avec quel bonheur
je reçois toujours l’expression de ses sentiments, de son con-
cours et de son appui si nécessaire à la marche de noire gou-
vernement, au salut de la France et à la conservation de ses
libertés. C’est l’union de tous les pouvoirs qui fait la force de
chacun, et la force des rois, comme celle des nations, est dans
leur confiance mutuelle. Celle confiance m’a appelé au trône,
et ma vie tout entière est le-garant du prix que j’attache à la
conserver. Mon pctii-fils sera élevé dans ses sentiments ; il
apprendra de sou père et de moi que le premier de ses inté-
réts est d’inspirer a la nation celle confiance salutaire, que le
trône constitutionnel est le vériable boulevarl des libertés pu-
bliques. et que lui seul peut assurer a la France le maintien de
son honneur au dedans el au dehors. et la jouissance de lous
les avantages qui, comme votre président vient de le dire,
nous ont coulé si cher. Nous en recueillons aujourd’hui les
fruits ; c'est a les conserver que doivent tendre nos communs
efforts, et ce but, nous saurons l’atteindre malgré les entra-
ves de toute espèce que nous rencontrons sur notre roule. J’en
ai pour gage la confiance de la nation . votre appui et votre
affection. Je suis heureux de vous témoigner toute la mienne,
et de vous voir réunisen aussi grand nombre autour de moi.»
Ces paroles oui été accueillies par les cris de Tive le
Roi ! vivement répétés par les membres de la grande
députation et presque toute la chambre qui s’y était
jointe.
On peut remarquer dans le discours de M. Dupin et
dans la réponse de S. Al. une espèce de malaise qui
prouve que la chambre n’est pas en grande faveur à la
cour. Al. Dupin a appuyé beaucoup, dit-on, sur les mots
chacun dans les limites de son droit. On disait que le
president de la chambre des depules a voulu protester
contre les accusations portées contre lui relativement à
son opinion sur la maxime le roi règne et ne gouverne
pas.
Discours de AI. Pasquier, chancelier de France, pré-
sident de la chambre des Pairs.
» Sire,
» Lorsque tant d’usages anciens et vénérés ont péri, on
s’attache plus fortement à ceux qui sont restés debout, etl’ua
des plus précieux pour la chambre des pairs est celui qui,
chaque armée, la ramène au pied du trône de votre majesté,
el loi donne le droit de vous offrir, comme au chef vénéré
de la grande famille, ses hommages et ses vœux.
» Recevez-les, Sire, aver la confiance qui est due à leur
sincérité, et souffrez que, laissant de côté pour quelques mo-
ment» les vives préoccupations de la vie politique, nous ne
reportions votre pensée et les nôtres que sur les circonstan-
ces qui doivent tenir aujourd hui la première place daus les
émotions de votre cœur.
» Lorsque la Providence, qui protège la France et votre dy-
nastie, accorda à nos vœux ce royal enfant dont la naissance
a été saluée par d’unanimes acclamations, la chambre des
pairs n’était pas réunie, et c’est, dès lors, pour elle un besoin
et un devoir de saisir toutes les occasions de vous exprimer,
de vous redire à quel point elle a vivement senti le bonheur
d’un événement qui est pour la France un nouveau gage de
sûreté, de stabilité, entendez, Sire, les vœux qui de toutes
parts se joignent aux nôtres pour la conservation de ce pré-
cieux rejeton d’une famille que les sympathies nationales en-
veloppent de leurs liens les plus pressés.
»Si nous nous réjouissons,Sire,de tout ce qui peut apportera
Votre Majeslé repos et félicité, nous restons non moins vive-
ment ce qui. pour votre cœur royal, pour votre auguste com-
pagne. pour la plus digne des mères, pour cette noble famille
qui vous entoure, peut être un sujet de douloureuses inquié-
tudes. Fasse la bonté du Ciel qu'il y soit bientôt mis un terme,
el que la plénitude de ce bonheur paternel dont vous avez la
précieuse habitude vous soit incessamment rendue !
» Puisse . Sire , l’année qui vient de s’ouvrir , n’offrir à
Voire Majesté que des jours purs et sereins ! ils lui sont dus
pour tout lebien qu'ellea fait à la France, pour les immenses
services qu’elle lui a rendus. Grâce à votre sagesse, notre
patrie, nous en avons la ferme confiance, continuera de jouir
du repos qu elle vous doit , et saura garder avec dignité le
rang qui lui appartient parmi les nations.
h Les bénédiction» de la foule, el celles-là sont toujours sin-
cères. nul n a le pouvoir de la faire parler,disent déjà comme
le dira la poslérilé, que jamais à aucune epoque de son his-
toire, la France n’a possédé plus de liberté et de bien-être que
sous le règne de Votre Majesté.
sic moderne. Il fut proclamé le premier des poètes anglais
pour la douceur, la majesté, l'élégance de ses ver»; le pre-
mier qui ait su donner aux vers d amour ce naturel exquis,
celle expression vraie el passionnée à la fois, qui peignent au
vif les sensations les plus intimes de l ame, sans aucune trace
de la inélapbysiquc alambiquée dont ne sont pas exempts les
maîtres italiens les plus fameux. Ses sonnets cl ses stances
sont surtout remarquables par la facilité, la grâce, l'harmonie;
c'est la m inière de Pétrarque, mais la meilleure, lorsqu'il est
tendre, simple et naturel Ces peintures du cœur touchées
avec une rare délicatesse ne sont pas le seul talent de Surrey,
comme l’ont dit quelques-uns; son génie brille encore dans
la poésie pittoresque et les descriptions de scènes champêtres.
Enfin, il a donné à la poésie anglaise le vers blanc ; sa traduc-
tion du second et du quatrième livre de i'Enéide fut le pre-
mier essai de ce mètre qu'adopta Millon, et lui valut cet éloge
des plus célèbres critiques anglais. « que c'éla.t une noble
entreprise de briser le joug de la rime. » Il est remarquable
qu’a la même époque un semblable triomphe fut obtenu en
Espagne par Gonzalvo Perez, secrétaire de Philippe II, dans
sa traduction de VOdyssée en vers blanes espagnols,et en Ita-
lie, où Trissin dans son Itulin tiberata. abandonna aussi pour
le vers blanc la terza rima qu’avait illustrée le Dante.
Trois siècles n’ont point fait pâlir la renommée poétique de
Surrey : Waller et Fenton en ont parlé comme les contempo-
rains ; Pope, dans sa iorêt de Windsor, semble l'affectionner
avant tous, el aujourd’hui sa gloire est jeune encore'.
Mai», fidèle aux muses. Surrey le fut il a l'amour ? Hélas !
je suis un jeu houleux, pour l’honneur de sonnets si tendres
et d'élégies si passionnées, de vous avouer que désormais
celte belle Géraldine, tant aimée dans les vers du poêle, a
d sparu de sa vie comme si elle n'eût été qu'un fantôme créé
par son imagination ; et c’est la fille de Jean, duc d'Oiford,
qui est devenue lié- prosaïquement sa femme.
Quant à Géraldine, aucune tradition de ces âges, peu sou-
cieux des poétiques souvenirs, ne nous a révélé si, nouvelle
Laure, elle fut cruelle au Pétrarque nouveau, ou si, ambi-
tieuse. elle préféra de plus illustres amours. Ce qui paraît pro-
bable. e*. si qu elle fût la troisième femme d’Edouard Clinton,
comte de Lmcoln. qui apparemment ne lui avait pas adressé
le plus petit sonnet el c'avait pas été tenté de rompre pour
elle une seule lance contre les chrétiens turcs ou cannibales.
" La plus récente édition des poésies de Surrey a été pu-
bliée en 1812 par le d cleur Nott, avec des mémoires bio-
graphiquesetdes notes littéraires.
._u
» Dans cette félicité commune, la part de Votre Majesté
ne peut manquer d’être large, si elle est proportionnéeà notre
gratitude, et si les vœux que forme la chambre des pairs sont
accueillis par celui qui règne sur les peuples et sur les rois. »
Discours de M. Barlhc, garde des s ceaux, au nom
du conseil d’état.
« Sire,
» Le conseil-d’état est heureux de ces anniversaires qui
lui permettent de porter à Votre Majesté l’expression de son
dévoùment.
» L’année qui vient de finir a été heureuse pour la France ;
rien n’a interrompu le calme dont elle jouit, ni arrêté le cours
de sa prosjérité. Grâces en soient rendues à vos efforts per-
sévérants pour le bonheur d’une nation qui vous aime, qui
vous vénère, el qui se repose en voyant ses destinées confiées
à voire sagesse el à votre patriotisme I Fuisse la Providence
vous conserver long-temps pour jouir de votre ouvrage et do
la reconnaissance publique que le temps ne fera qu’accroître !
» Nous avons salué avec joie la naissance du prince votre
petit-fils; il grandira, entouré de l’amour des Français, et il
continuera un jour sur le trône les nobles et glorieux exem-
ples qui laurout précédé.
» Permctlez-nous, Sire, d’unir à nos vœux pour Votre Ma-
jesté l’expression de nos sentiments pour votre royale famille;
nous nous associons a ses émotions et à ses sollicitudes : mo-
dèle de toutes les vertus, elle est l'objet de toutes les affec-
tions.
» Sire, le conseil d’état, comme darisl’année qui vient de s’é-
couler, s'efforcera de se rendre digne de votre confiance, en
se livrant avec zèle à la missionqu’il tient deVotre Majesté. »
BELGIQUE.
Bruxelles, 3 janvier. — On lit dans l’Indépendant :
h'Emancipation rapporte que le bruit aurait couru
mercredi en ville, que Al AT. Le ho n et Van de Weyer al-
laient être rappelés et remplacés auprès des cabinets de
France et de Grande-Bretagne.
Nous ignorons si effectivement ce bruit a circulé ;
mais en tous cas nous pouvons déclarer de la manière
la plus formelle qu’il n’a pas le moindre fondement.
— Le mercredi 16 janvier, il sera procédé, au gou-
vernement provincial du Brabant, à l’adjudication de
la fourniture et de la pose de 227 bornes kilométriques
sur quelques roules de Pelai dans cette province.
Le même jour il sera procédé, au gouvernement du
Brabant, à l’adjudication de la construction de la route
provinciale de Tiriement à Diesl, sur une longueur de
16,120 mètres. La mise à prix (dans la supposition de
l’emploi exclusif de pavés deQuenasl) est de 300,300 fr.
Immédiatement après, on adjugera les travaux de
reconstruction du pont de Londerzeel et de redresse-
ment de la route de Wolverthem vers Tamise. La mise
à prix est : 1,602 francs.
— Un détachement du 1er régiment de cuirassiers,
composé de 30 hommes et leurs chevaux, est arrivé à
Bruxelles venant de Gand. pour être incorporés dans
les deux nouveaux escadrons du régiment des guides
qui se forment en ce moment. On attend également 60
cavaliers qui ont été désignés dans le 2° régiment de
cuirassiers pour faire partie du corps des guides.
— La navigation, qui avait été interrompue sur le
canal des Trois-Fontaines par suite des gelées, a pu re-
prendre son cours sans qu’il ait été nécessaire d’em-
ployer le bateau casse-glace.
— M. Sudrc, inventeur de la langue musicale, que
nous avons vu ici, il y quelques années, est de retour à
Bruxelles, où il donnera plusieurs séances dans lesquel
les il fera connaître les applications de sa méthode,
qu’il a très perleclionnée depuis, el qu’il rend applica-
ble par le son, la parole, le signe, le loucher et l’écri-
ture. M. Sudre est accompagné de Mlle Victorine Hugo,
jeune cantatrice d’un talent distingué, qui se fera en-
tendre aux soirées qu’il donnera. La première aura
lieu, assure-t-on, demain samedi, à la société de l’hôtel
d’Angleterre.
ANVERS , 4 JANVIER.
Par les navires anglais Thomas et Marlha et Eglan-
tine, venus de Newcastle, sont arrivées 3 locomotives,
avec tous les accessoires, ainsi que 400 roues en fer,
pour l’administration du chemin de fer.
— Le Moniteur publie uiï arrêté royal qui fixe le
budget du département des travaux publics, pour l’exer-
cice 1859, a la somme de huil millions cent trente
et un mille cent quarante et un francs.
— Le budget du departement de la marine, pour
Cependant la gloire des armes appelle à son tour le noble
poêle. 11 atteignait sa vingt-deuxième année lorsqu'on l’en-
voya commander sous son père, le due de Norfolk. dans la
guerre d'Ecosse, en 1542. Sa valeur brillante lui eût fait un
nom. si son nom n'eût pas déjà été illustre. Mais ses lauriers
ne le préservèrent pas d’un outrage que le roi théologien s’a-
musa à lui infliger Henri VIII venait de renouveler ses in-
jonctions d’abstinence. Surrey, dans sa triple indépendance
de jeune homme, de soldat et de poêle, ne tint compte de
l’interdiction; et le roi lui imposa pour pénitence ia prison
dans le château de Windsor.Ce fut l'occasion d'une de ses
élégies les plus célèbres. Les amateurs de ia vieille poésie
anglaise aimeront à en trouver ici quelques traits.
So cruell prison, hew could betyde , alas ,
As proude Windsor! were 1. in lust and joy.
Wyth a kynges sonne rny chlldyshe years did passe,
In grcater feasles lhan Priam’s sonnes ofTroye.
O place of blisse. renewer of rny woef'.
Give me accornpl, wliere is ni y noble fere (companion)
-Wlioin in thy walles thou deesi" eche niglit enclose,
To other leefe”.but unlo nie mosl dere.
Des pensées pleines d'émotion, des souvenirs mélancolique»
agitent l ame du poêle qui se voit emprisonné dans ce même
château où jadis, avec l’enfant royal, il passait sajeunesse dans
les fêles et dans la joie. A cet heureux séjour, qui mainte-
nant renouvelle sa douleur, il demande l’ami, l'ancien com-
pagnon de son enfance. Richmond qu’il aima tant, qu’il
pleure encore. Richmond si cher à tous, plus cher à lui qu'à
tous les autres I
Ce n’est pas seulement pour donner un échantillon de la
poésie de Surrey que nous avons transcrit ces vers. Le lecteur
trouvera piquant peut-être de se souvenir que. pour la même
cause,e Clément Marot avait éprouvé la même mésaven-
ture, à vingt ans de là à peu près, en 1525. Mais la muse de
Marot, peu facile aux larmes, riait encore sous les grilles, et
sa prison lui inspira une ballade qui n'a rien de la mélancolie
des vers de Surrey. Ou prenait les choses plus gaîmeot a la
cour de François I" qu’a celle de Henri VIII, et le contraste
de l'esprit des deux cours n’est pas moins saillant que celui des
deux poètes.
* Didst.
*’ Dear lo olhers, lo ail 1
l’exercice 1839-, est fixé à la somme de six cent qtp
rante neuf mille trois cent cinquante et un francs.
— Le cap. Woodruff, du bateau à vapeur Rruges, t
reçu les instructions nécessaires pour repartir dirnan
che prochain d’Osleude pour Anvers, pour être prêt
lundi prochain à prendre charge pour Londres, en rem-
placement de 1’Antwerpen, qui est entré au bassin poui amesti
renouveller l’ameublement.
devoir i
as. Les
leHair
use de I
il. Qu;
i, le tn
nnoust
On lit dans Y Indépendant: C’est encore une baisse,
mais une baisse notable, que nous avons à signaler
principalement sur le froment dont le prix moyen sui
les marchés régulateurs est descendu la semaine der-
nière de 23 fr. 08 à 24 fr. 17, ce qui fait une differenct
de 91 centimes. La baisse sur le seigle a été de 11 een- ,t ne p
limes; il est tombé de 13 fr. 08à 14 fr. 95, et si le nou- ,es, act
veau projet de loi n'intervenait promptement, on ver- ande d
rail décréter la semaine prochaine le rétablissement du |fe d’a
droit qui est de 21 fr. 30 les 1000 kil. , quand le pris ,,j (ils
de ce blé est au-dessous de 13 fr.
Sur le froment, la baisse s’est particulièrement fait
sentira Louvain, où elle a été de fr. 1.53 et a porté sur
plus de cinq mille hectolitres. A Anvers, il y a eu baisse
de 78 centimes, à Liège de 66, à Bruxelles de 48 et
Arlon de 43 centimes. Aux marchés de Gand, Hasselt
el Alons, les prix sont restés sans variation. Il n’y a eu
hausse qu’à Namurde 47, et à Bruges de 24 centimes.
Sur le seigle, c’esl également à Louvain que la baisse
a été la plus sensible; elle y a été de 60 centimes
puis à Anvers de 30, à Bruges de 24, à Bruxelles et à
Hasselt de 18 centimes. Comme pour le froment, aui
marchés de Gand el de Alons les prix du seigle sont res-
tes sans variations; ils ont monté à Namur de 64 cen-
times, à Arlon de 45 et à Liège de 25 c.
Le mouvement des marchés, ne permet pas de dou
ter que la baisse ne soit principalement causée par l’a-
bondance des offres, par la forcedes approvisionnements,
ce qui est loin de donner raison à ceux qui soutenaient
il y a trois mois qu’il y avait insuffisance de grains dans
le pays, que l’on était presque menacé d’une disette, si
une importation considérable n’avait lieu de l’étranger.
Pendant les quatre semaines de décembre 1837, il a
été vendu sur les marchés régulateurs 38,615 hectoli-
tres de froment et 15,588 hect. de seigle. Pendant les
mêmes semaines de 1838 , les ventes se sont élevées à
50,795 hect. de froment et 21,005, hect. de seigle.
C'est près du tiers en sus.
c en
qui si
roues
à 18,1
Tien lata
ures doi
J!
ni pas
alioi» d
Ise son
cueilli
ipaienl
en bot
cicr, pi
ni de v
-es gén
u 6.001
tant av
lié, la
ite qu’à
ladies (
se renc
le, el c
rs ordr
lao, le
On lit dans Y Observateur : Un de nos amis qui »e
trouve à Paris ayant reçu communication du projet
d’adresse qui devait être lu hier à la chambre des dépu-
tés, nous envoie le paragraphe spécial qui résume toute
la question politique et qui jette un blâme sévère sur
la politique suivie par le gouvernement français. Le
voici :
« Un gouvernement ferme et modéré, prévoyant et
« habile, un ministère qui représente avec dignité la
« France au dehors et qui couvre le trône de sa res-
u ponsabililé, est le plus sûr moyen d’entretenir l'har-
« monie des pouvoirs, et ce concours, nous avons à
« cœur de vous le donner.
« N’en doutez pas, sire, le jeu de nos institutions de-
« viendra ainsi libre et régulier, car nous tenons pour
u certain que la monarchie constitutionnelle, tant que
« les pouvoirs sont contenus dans leur limite naturelle,
« réunit aux bienfaits delà liberté, la stabilité qui fait
•i la force des états. »
Hous li
ise. cap
lire en i
A me
|r l’issui
ii renco
nouve-
» L’ari
ie dans
tiré au
[laqué,
génêr;
Ineral (
mire le
|l-on, p
inéral S
ec l’ari
lAous r
l-AIartii
(liment
Hier
la cor
liindéc
[r l’exti
sleiites
App
(charge
|trd ; d
On sait qu’un grand nombre de commissionnaires de
roulage, de voituriers et de fermiers, de Gand , de Bru-
xelles, d’Anvers, Alons, Tournay, Namur, Liège, Lou-
vain, Gosselte, Jumet, etc., ont adresséà M. le ministre
des travaux publics une pétition par laquelle ils récla-
ment une révision du tarif sur le poids des voilures de
roulage.
Les pétitionnaires font remarquer que le transport du
balancier monstre, bien qu’il ait opéré vers le 20 novem-
bre, n’a pas détérioré les roules. Ils rappellent aussi
qu’à la même époque une pierre qui pesait plus de
21,000 kilog. a été transportée au charbonnage de Main-
bour sur un chariot ordinaire avec des roues de22 cen-
timètres. Us demandent en conséquence qu’en hiver
|àts pot
Deu:
feit lu ;
1ère he
Il la cor
Eu i
killicrs
I cour
■équipa
La
loche fo
Par
lent ceu
SB
Ce n’était pas é un roi casuiste que Marot était redevable
de la prison, c’était à madame ïsabeau , s'amye, contre l'in-
constance de laquelle U avait composé un rondeau. Un ron-
deau pour se venger de l'inconstance, un ballade pour se ven-
ger de la prison, ce sont là en effet vengeances de poète. Le
badinage de Marot et les plaintes de Surrey forment un sin-
gulier rapprochement.
On a dit qu’Isabeau était Diane de Poitiers, rien n'est
moins cerlain ; ce qui l’est davantage, c'est que ce fût Bou-
cbar. docteur en théologie el inquisiteur . à la requête du-
quel le pauvre poêle fui emprisonné sur la dénonciation de la
dame.
François 1er fit mettre Marot en liberté par amour pour la
poésie, Henri VIII ouvrit la prison de Surrey parce qu’il eût
besoirrde lui. Il fut envoyé en qualité de général, en 1544 «
à l’armée qui prit Boulogne, et deux ans après il était capitaine
général de l’armée anglaise en France. 11 reçut à cette épo-
que l’ordre de la Jarretière, et une pareille faveur pouvait
bien être un présage sinistre avec un prince comme Henri VIII
qui se plaisait à faire des jeux cruels de ses grâces comme da
scs rigueurs.
Surrey avait alors vingt-sept ans. Dans la fleur de la jen-
nesse et des manières polies . favori des muses et de la vic-
toire. il était l’idole de la cour. Henri VIII. qui l'avait fait
élever comme un fils et l’avait long-temps traité avec amour,
qui l'avait approché de lui par ses alliances, car deux desfem-
mes qu'il avait fait reines étaient cousines de Surrey, sentait
son amitié se refroidir a mesure qu’il voyait croître la popu-
larité de son favori. D une humeur fiére et imprudente, la
jeune homme manquait d ailleurs de celle réserve qui seulà
aurait pu le maintenir peut-ètredans la faveur de Henri. Le»
infirmités aigrissaient encore le caractère farouche et bizar-i
renient cruel de ce roi qu'enflait l’bydropisic et que rongeait
un ulcère vif a la jambe II fit accuser Surrey , sous dea pré-
lexles frivoles, d'un crime de haute trahison ; ii le fit juge»
parun jury servile, et lit tomber celte jeune tète ceinte de la
double couronne de poêle el du soldat ; c’était le 19 janvier
(547!
Le roi moribond, qui devait achever de mourir dans dix
jours, voulut du moins égayer sa lente agonie du spectacle
d’un échafaud et du supplice d’on ami ; jusqu'à la fin il se pas-
sa la fantaisie d'appeler le bourreau à son aide dans sesjalou-
sies de gloire comme dans ses jalousies d'amour.
JO
Le co
lavoir q
fcnillem
|hef de
Lt
Inné qi
lit de
|ic les
— üi
libre pi
Ions d’;
s'ériger
i projc
-üi
Le tr
;ler
loue lu
luer le
langem
léfavor
lu’on r
Iemand
laffincu
faccroi
jion-set
Vent de
les fa b
lire cel
Box étr
On ë
|ent a t
pus I’;
plélei
tons vo
- A
le sole
floret,
p à 7 a
liée.
M AVEN'EL. |