Full text |
1868, - IV. U
ANVERS, Samedi 41 Janvier
Trente-troisième année,
Agents :
fcKt)Xfii.LES, i’Office de J HMi-
rtti. rua de 1.3 Madeleine 46
' roTTKKBA.’U , AL H. NYGH .
r>oar toute» les annonces des
Payg-Ba».
fARïS, HAVAS.
LONDRES . DEL1ZY DAVIL
<â C» 1, Finch Lane, Cornhill.
Aîx-ua-Omapei.Dë,BENI'.AT.E
VOGELSANG. libraires.
serlin, EM ROCK, Ut .-aire.
BRESSE, ■> G. HEYSE, lit raire.
COLOGNE, LENFELD, lil raira.
Hambourg HOFFMi.N et
UÀAPK, libraire.
VIENNE! GEROLD et S’ils, libr.
Insertions t •
Annonces: 25 centimes la petite
ligne de 25 lettres.
Réclame fin du journ. 0.78 !a ilg.
Faits divers... 1.6Ö »
Première page.... S.50 »
Les titres se paient d’après
espace qu’il* occupent.
PRECURSEUR
tlioauemenis :
Dana nos bureaux et chez tous
las Directeurs do poste (franc da
port).
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
P'Anvers..
» la Belgique..
• la Hollande.
■ "Angleterre,
la Franco...
l’Allemagne.
Etats-Unis..
Brés.et Indes
fr. 12.50 p- trim.
» 15.— »
. 28.-
” 52.—
» 17.—
. 22.—
» 22.-
. 18.—
» 80.—
• 30.—
sam.
au.
trim.
CHEMIN DK FER DE L'ÉTAT. — b'anvers: P'Mal.et Bruxellesaüh.,8,9-20E. l®2«et3cl.,
9-44, 11 E 1.2et 3 cl., 12 43 3-40E.l,2et 3cl.,3 45,4.50. 7E.. l,2et.Sel.. 8-15.9-45 E,l<12eet3l> cl.
Lierre 6. 9-44. 12-47, 3 45.8-15. —Teriror.de, 6, 9-44, 3-45. 4-50 E. Ie 2eet 3«cl.,8-15.— Gand
6, 9-44, 12-47, 3 45. 4-50 E 1, 2 et 3 cl .8-15.— Alost6, 9-44 12-47 3-45. 7 E 1,2 et3 Cl..-Loke-
ren 6 9-44, 3 45, 4-50 E. 1, 2et3cl.— Ninove, Gramm., Lessines, Ath ipar Brux.),6, 9-20E.
1, 2 et 3 cl., 12-47 3-45.— Bruges, Osiende, 6, 9-44, 4-50 E. 1. 2 et S cl. — Courtrai. Mouscron,
Tournai et Lille6, 9-44, 12-47 3-45, 4-50 E 1. 2 et 3 cl. Calais 6, 12-47, 4 50 E. 1. 2 et 3 cl. —
Louvain 6, 9-20 E. 1. 2 et 3 cl. 9-44. 12-47. 4-50, 7, 9-45 E. 1. 2et 3 cl. - Tirl..Lié(,eetVerv.
6. 9 20 E. 1. 2 ei 3 cl , 9 44. 12-47, 4-f O 7 E. 1.2 et 3 cl.. 9-45 E 1 ? et 3 cl. - Landen 6 9 44,
12-47. 4-50.- Sj«a 9-20 E. 1. 2 et 3cl.. 9-44. 12-47. 3 45. - Aix-la-Chap.el Coiog.6. 9 20 E. Ici.,
9-44 E. Ici. 12-47. (4-50 Aix-la-Chapelle’ 9 45 E. 1 cl. - Gladbacn, Dusseldorf, Crefeld et
Ruhrort (9-20 et 9-44 E. 1 d.), 12-47 Gladbacb, 9-45 E. 1 cl.
Départs
P. A. DELA MONTAGNE,
CÏRKCTBtB-GÉKANT,
BUREAUX : i, RUE DE U’AMM AH,
CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE. [Ligne de MoUande.)
d’Anvers à 7-35 b., 10-25 matin; 3-37,6-20 soir vers Broda et Moerdyk.
LIGNE DE LOUVAIN. — Départs d’Anvers vers Lierre, Aerscîiet, Diest, Louvain,
Ottigniea. Charleroi, Cb.al elineau, Vireux. Oivet, Charlevilfs, Reims, Paris, Namur, Arion,
Luxembourg. Trêves. h-aj Ottigmes' (6-58 Lierre et Turnhout), 7-25 matin, (10-55 Lierre et
Turnhout), 12-40 (5-00 L.erre et Turnhout), 5.45 7.54 soir.
LIGNE DE HASSELT. Départs dAnvers pour Diest, Hasselt, Maestrlcht et Aix-la-
Chapelle 7-25 matin. 12-40,5-45 soir
CHEMIN ütù SUR VU PAYS DE WAE3. — D'Anvers 7-30' h.. 8, 11, 3, 5 et 7-09, —
De Gand » 5-00,7-25. 9-80, 10-50 2-50,, 5-35 et 7.
Coupons bs eustoub. JOURNALIERS : classe, fr. 6.75; 2* cl.,fr. 4.50; 3*cl., fr. 3.00.
Un numéro 20 centimes.
Paiement par anticipation
ÉTOILE BELGE.
Pour la ville et la banlieue :
Le prix de l'abonnement à
1'etoh.e belge, par l’entremise
du Priei-ersew est de fr. 4 pa'
trimestre.
Anvers, 11 janvier.
La Gazette de Turin dit qu’on a fait un certain bruit
à propos <l’i ne phrase du discours adressé par le roi
Victor-Emmanuel le premier jour de l’an aux repré-
sentants de l'armée, qui étaient allés iui présenter
leurs lu minages :
« L’armée italienne, aurait-il dit, a su faire l’unité de
l'Italie en «ffrontant les dangers et en se so îmétianta toutes
sortes de sacrifices Mais i y aura encore de nouveaux pé-
rils à braver, ei je suis sûr que l’armée saura y faire son
devou1, aussi bien <X lintérieur quà l'extérieur.. »
La Gazette de Turin garantit l’exactitude du sens des
paroles quelie attribue au roi Victor Emmanuel.
D'autre port cependant viennent des déclarations
pacifiques. Ainsi on a vu liier, par une dépêche que
M. de Bismark, en veina d’originalité, aurait saisi
l’occasion d’un banquet de chasse pour dire un hymne
àl paix. Au milieu d’un cercle de gentilshommes, il
a juré que le spectre d’une guerre avec la France
n’etait qu’une fantasmagorie, et il a engagé ses com-
pagnons de plaisir à dormir tranquillement sur leurs
deux oreilles. Les paroles du chef du cabinet prussien
auront-elles sur les inquiétudes de l’opinion européenne
une vertu d’apaisement que n’ont pas eu des assuran-
ces venues de Paris?
En ce moment, du reste, l’attention du peuple prus-
sien s« détourne forcément des questions de paix ou
de guerre pour se reporter sur lasiiuation désastreuse
dans laquelle le manque de récoltes a plongé les pro-
vinces orientales du royaume. La famine sévit avec
fureur parmi les classes pauvres ; à Memel, des bandes
de meurt-de-faim se sont ruées sur les boutiques de
boulangers et sur les comptoirs des négociants, de-
mandant impérieusement l’aumône en nature ou en
argent. On avait parlé de l’apparition à Gunbinnen
d’une maladie portant un nom doublement sinistre,
« le typhus de la faim, » et qui aurait déjà tait plu
sieurs victimes. La Correspondance provinciale, de
Berdn, assure qu’après enquête la nouvelle a été
reconnue fausse ; mais, même en admettant que la
feuille officieuse prussienne dise vrai, les souf-
frances des populations, pour ne pas avoir encore
engendre de ces épidémies qui leur font habituelle-
ment, cortège, n’en sont pas moins lamentables. De
grands efforts sont en voie de se faire en Prusse pour
combattre le fléau. Le Parlement a accorde 100,000
thalers, une obole non moins insuffisante que celle
qu’on vient en France d’accorder à l’Algérie ; mais les
associations privées et les commissions de bienfai-
sance sont à l’œuvre pour réunir des moyens de tra-
vail et des secours, et atténuer, dans la mesure du
possible, les terribles effets de cette crise alimentaire.
Un journal ultramontain de Vienne, le Volksfreund,
annoneeque M. l’archevêque Haynald a refusé de se
rendre à Rome en mission particulière touchant le
concordat, et que les instructions dictees par le gou-
vernement sont soûles cause de ce refus. Nous som-
mes d’avis qu’un se consolera facilement du refus de
l’archevêque Haynal i. Nous nous étonnons seulement
qu’on ait cru devoir choisir un envoyé clérical pour
semblable mission. On devrait pourtant savoir en
Autriche que les envoyés cléricaux font les concor-
dats, mais ne les défont pas.
Un journal de Vienne dit qu’aussitôt après la réu-
nion des délégations de l’empire, le gouvernement
leur fera distribuer les documents diplomatiques qui
se rapportent à la pér ode écoulee depuis la guerre de
1866 jusqu’aux dernières négociations relatives à la
question d Orient et à la question romaine.
Les A tressas votées par le Sénat et la Chambre
des députes d’Espagne, en réponse au discours du
trône, viennent d’être présentées à la Reine Les tra-
vaux de >a session législative paraissent devoir se
borner, pour le moment, à ce vote dans lequel s’est
manifestée la soumission des Chambres au gouverne-
ment. Une dépêche de Madrid annonce, du moins,
que les séances de la Chambre des députes sont sus-
pendues » faute d’affaires à l’ordre du jour. »
On croit, toutefois, que la question des chemins de
fer, dont on connaît l’importance pour l’Espagne, sera
résolue pendant le cours de cette session.
Les journaux anglais se félicitent des nouvelles
qu’on vient de recevoir de l’expédition d’Abyssinie.Un
télégramme de Suez, daté du 8 janvier, annonce que
les indigènes montrent des dispositions amicales à l’é-
gard des troupes anglaises et que celles-ci n’éprouvent
pas de difficulté às« procurer les approvisionnements
dont elles ont besoin. Les nouvelles sont également
satisfaisantes en ce qui concerne l’état sanitaire du
corps d’expédition. Enfin, la dépêche porte qu’on a
reçu des prisonniers du roi Théodore des lettres da-
tées du 11 novembre qui constatent qu’ils se trouvaient
tous à cette époque en bonne santé. Quant au mo-
narque abyssinien , sa position, dit le télégramme
anglais, serait toujours très embarrassée.
Une correspondance de Londres parle de mesures
importantes du gouvernement anglais â l’egard de son
empire indien. On serait décide à conclure une alliance
offi-nsive et definitive avec l’Afghanistan, ce qui im-
pliquerait l’inauguration d’un nouveau protectorat
britannique. Les autorités anglaises dans l'Inde au-
raient surtout en vue de mettre ainsi Hérat à l’abri
d’un coup de main.
des questions de principe. Il importe de la
dissiper.
V. Pour renverser le cabinet, il faut faire par-
fois le sacrifice de ses opinions et de ses préfé-
rences.
VI. Quand le cabinet sera renversé, chacun
pourra revenir à ses convictions. Les membres
de la droite, partisans des armées fortes, pour-
ront aloi s exposer et défendre leurs idées.
En deux mots : opposition systématique. Guerre
au militarisme, dans l'opposition. Vive le milita-
risme ! dès que l’on sera au pouvoir. Voilà un
petit catéchisme d’une moralité admirable !
La question de l’abattoir figure à l’ordre du
jour do la séance que le Conseil communal d’An-
vers tiendra ce soir. Une décision sera-t-elle
prise, nous l’ignorons. Mais nous croyons savoir
que plusieurs conseillers ont l’intention de sté-
riliser le vote antérieur du Conseil favorable à
l’érection d’un abattoir public, en proposant le
maintien des abattoirs particuliers. Les bouchers
auraient la faculté d’user ou ne point user de
l’abattoir général. Compris de cette façon, cet
établissement deviendrait, d’une utilité illusoire,
tarvtau poiutdevue delà salubrité publique qu’au
point de vue du contrôle des experts. Les foyers
d’infection continueraient à répandre leurs mias-
mes et la viande malsaine à être débitée. Seule-
ment les amateurs auraient la jouissance d’un ou
de plusieurs abattoirs construits aux frais des
contribuables et dont l’exploitation par la ville ne
produirait pas même de quoi payer les intérêts
du capital engagé.
Nous n’avons pas besoin d’insister sur l’ineptie
d’une pareille combinaison. Notre seul but est de
prévenir de ce qui se trame ceux de nos édiles
qui ont à cœur les intérêts d’Anvers et que l’on a
bien soin de laisser en dehors de ces petits com-
plots.
U Escaut se fait inquisiteur. 11 lui faut absolu-
ment une signature au bas des articles dirigés
contre nos édiles. Ces articles sont de M. Lam-
brechts, commissaire de l’arrondissement d’An-
vers, disait-il mercredi. — Vous vyus trompez,
lui répondîmes-nous.
L'Escaut trouve ce démenti excessivement vague,
timide et à peine balbutié. Vraiment ! Quel est donc
le langage des amis de Y Escaut pour qu’uu
démenti poli ne lui suffise pas ? Faut-il dans ce
monde-là être brutal pour convaincre? Nous
prions Y Escaut d’être moins exigeant. Nous lui
avons dit : vous vous trompez, nous lui répétons;
vo is vous trompez et nous, ajouterons s’il le
désire : M. Lambrechts est tout-à-fait étranger
aux articles du Précurseur. Si Y Escaut exige une
tête, ce n'est donc point celle-là qu’il doit prendre.
Mais, en vérité, est-il bien de la dignité de la
presse de se livrer à de pareilles enquêtes? N’est-
il plus permis de censurer les actes de l’autorité
sans devoir comparaître en personne devant la
presse officieuse ? Si nos critiques sont justes et
que Y Escaut ne puisse en convenir, qu’il garde le
silence. Manquent-elles de fondement, la discus-
sion est libre. Mais ce n'est pas en s’attachant à
des personnalités ou à des niaiseries que YEscaut
relevera ses amis du discrédit dans lequel ils <
sont tombés.
Le Journal d’Anvers donne ce matin une leçon de
catéchisme politique à ses amis de la droite. Il a
appris que nombre d’entre eux se disposent à
donner au ministère leur appui dans la question
delà réorganisation de l’armée et il les gourmande
rudement. Voici quelques articles de son caté-
chisme :
I. Le premier devoir des membres de la droite
est de renverser le ministère.
IL Les membres de la droite qui méconnaissent
ce devoir ne répondent pas à ce que le pays est en
droit d’attendre d’eux.
III. Tous les journaux catholiques sont tenus de
propager cette thèse”.
IV. C’est une erreur des hommes d’Etat de la
droite de ne vouloir renverser le cabinet que sur
Depuis que la loi du 30 décembre 1867 a décrété la liberté
du courtage et des transactions financières, il n’y a plus
d’agens de change ou de courtiers officiels Cette profes-
sion est entièrement libre. Lessixageus de change de Liège
se sont réunis en association nommée Stock exchange lié-
geois * dans le but de conserver les tradoiôns de leur com-
pagnie. » La Société n’admettra dans son sein que des
membres d'une moralité notoirement éprouvée; pour en
faire partie, il faudra être présenté par deux associés qui
garantiront solidairement les engagements de celui qu’ils
présentent jusqu’à concurrence de 6000 fr et pendant deux
ans La société sera administrée par une commission de 3
à 5 membres, dont un membre non rééligible sortira tous les
trois ans.
Dans les statuts, nous remarquons eneore que la Société
se propose de mettre le public en ga> de contre les valeurs
suspectes et s’interdit les paris et les jeux de Bourse.
Enfin, elle fixe ainsi le minimum du iroitde courtage :
1° Un par mille, tant pour le vendeur que pour i ache-
teur, pour toutes opérations de fonds publics, valeurs in-
dustrielles et autres, sans qu’il puisse être inférieur à 50
centimes.
2° Un demi par mille pour les opérations de change à
payer par le vendeur ou par l’acheteur.
3° Un par mille pour expertise et évaluation de fonds
publics et valeurs quelconques, sans que le minimum
puisse être inférieurs douze francs.
4° Un demi pour cent a payer tant oar le vendeur que par
l'acheteur pour achat et vente de marchandises Ce droit
de courtage sera calculé sur fi actions de somme, comme
sur tome somme ronde de cent francs.
Sont nommés membres de la commission pour la pre-
mière période : MM.Gusiave Goossens, Léon Larmoyer et
Joseph Wodon.
Le Moniteur publie dans sa partie officielle une con-
vention conclue à La Haye, le 9 novembre 1867, entre
la Belgique et les Pays Bas, pour la jonction des
quatre chemins de fer suivants :
Do Saint Nicolas par Huist, Axel et Smiskil à Neuzen ;
2° De Gand parZelzaeteet Sas de Gand a Sluiskil ;
3° De Hasselt par le camp de Boverloo, .tchel et Val-
keuswaard à Eindhoven ; .
4° De Turnhout par Bar le-Nassaü à Tilbourg.
La concession de ces chemins de fer a été accordée à
l’effet de relier la ville et le port de Neuzen avec les che-
mius de fer de la Belgique dans les stations de Gand et de
Saint-Nicolas, et de relier les chemins de fer de la Be gique
avec ceux de i’Ëtat* néerlandais dans les stations d’Kmd-
boven et de Tilbourg.
A Saint-Niuoias, a Gand, à Hasselt, à Turnhout, à Eind-
hoven et a Tilbourg ces chemins de for seront raccordés
à ceux existants, de manière que les locomotives, les voi-
tures et les waggons des deux'pays puissent circuler sans
entraves sur les différentes lignes.
A Neuzen, le chemin de fer sera relié avec le port exlé-
rieur de manière que les marchandises paissent être trans
bordées directement des navires sur les waggons et réci-
proquement, et à Sluiskil, le chemin de fer se dirigeant
vers Gand sera raccordé avec celui de Saint-Nicolas à
Neuzen.
Les Hautes Parties contractantes déclarent approuver le
raccordement a la frontière, tel qu’il « été exécuté, des.
chemins de fer de Hasselt a Eindhoven, de Turnhout a TU-
bourg et de Gand a Sluiskil.
Elles détermineront, de commun accord, la point, de
jonction et le raccordement à la frontière du chemin de
fer de Saint-Nicolas â Neuzen.
Les fieux gouvernements aviseront, chacun pour les par-
ties situées sur son territoire, aux mesures a prendre à
l’effet d’obtenir que la partie du chemin de fer de Gand a
Sluiskil comprise entre Zelzaet» et Sluiskil et le chemin de
fer de Saint-Nicolas à Neuzen soient mis en exploitation
dans le plus court délai possible, et, si faire se peut, au
plus tard dans un délai de deux ans, à partir de la date de
l’échange des ratifications de la présente co- v ntion.
Les Hautes Parties contractantes donneront leurs soins
à ce que, sur ces chemins de fer, pour tout transport, dé-
passant la frontière, il soit adopté uu tarif aussi modique et
aussi uniforme que possible
Sur tout le parcours de ces chemins de fer il ne sera pas
fait de différence enîre les sujets des deux Etats, quant au
mode et aux prix de transport et au temps de l’expédition.
Les voyageur s et les marchandises passant dql’uri des deux
Etats dans l'aune ne seront pas traités sur le territoire de
l'Etat dans lequel ils outrent moins favorablement que les
voyageurs et les marchandises circulant à l'intérieur de
chacun des deux pays.
(Üiamhre des R<*|iréscnlaats.
La Chambre des représentants doit reprendre ses
travaux mardi prochain, 14 janvier, à 2 heures. Les
objets suivants figurent à son ordre du jour :
Tirag ; des sections ,
Organisation de l’armée.
Budget de la guerre.
Régularisation des crédits supplémentaires et extraordi-
naires qui ont été ouverts d’office et d’urgence au dépar-
tement de la guerre sur les exercices 1866 et 1867.
Régime postal.
Feuilleton de pétitions n° 4.
Feuilleton de naturalisations, n° 1,
Modification des dispositions qui régissent le service de
la dette publique.
EttSéigueiaenl des adultes.
Il résulte de nouveaux documents parvenus au gouver-
nement provii cial du Hainaut, que les écoles d adultes ont
été organisées à Beaumont, Soignée, Celles, Frasnea-lez
Buissenal, Ormeignies, Thnillies et Vaulx lez-Chim-iy, con-
formément au réglement général du lr septembre 1868.
du 16 décembre courant, de M Charles Montigny, eu qua
lité de men bro tiiulaire.de ladite classe.
— CANAUX BE LIÈGE A ANVERS — CONCESSION D’UN
seiivice de touage a vapeur. — Par arrê.ô royal du 2
janvier les sieurs L d'Audiimont, baron O. de Mesnil, J.
Orban-Lamarche, J Ortegat, J. Raikem etM Wenmackers
sont autorisés a établir et à exploiter, sur les canaux de
Liège à Angers, uu service fie remorque, au moyen de
toueucs A vai eur, sur câble métallique immergé.
— corps des ponts et chaussées. — Par arrêté royal
du 21 décembre 1867,le rieur E. Bovi s, ingénieur honoraire,
es; nommé sous-ingénieur, et les sieurs V Sooyer et F.
Devuyst, conducteurs honoraires, sont uominés conduc-
teur • de 3“ classe
— corps n, s ingénieurs des mines.— Par arrêté royal
du 21 décembre 1867, lo sieur H. Wurneur, ingénieur ho-
noraire, est nommé sous-ingémeur.
NOUVELLES ETRANGERES.
ITALIE.
J Florence, 8 janvier.
Le nouveau ministère italien peut être considéré comme
m<>rt-né. • '
Non seulement il n’a aucune condition de vitalité, mais
il nous pré-lente une combinaison à peine vraisemblable.
M. Menabrea est impossible à côté do M Cado na, de
même que M. Cambrav-Digny à côté de M. de Fiiippo, et
M. Ribotti à côté de M. Brôgiio.
M. Cadorna appartient au parti modéré, mais il n’est
d'aucune coterie ; o’e ?t, administrativement parlant, un
homme de quelque mérite, et sa parole au Sénat a toujours
eu uue grande autorité. Nous ne comprenons pas qu’un
homme tel que M. Cadorna ait voulu sacrifier son nom et
sa réputation pour se prêter à une combinaison ministé-
rielle aussi fi-tive et éphémère.
MM Cambray Digny et Broglio faisaient déjà partie du
ministère Menabrea avant le vote du 22 décembre.
M Ribotti est uu bon loup d» ruer, très capable de
commander un monitor ou 1 Affondatore, déjà si fumeux
dans la marine italienne; mais il ne peut fias être ministre
de la marine. M. Ribotti est un* inc. pacité po itique et ad-
ministrative.
Quels sonties titres de M; Ribotti !
Sont-oe les trophées qu’en septembre 1866, il a partagés
avec le général Augioletii à Païenne ?
Malheureuse Italie ! Les hommes qui ont bombardé ses
villes les pins florissantes sont ceux-la mêmes auxquels
sont, aujourd’hui confiées ses destinées.
M. la Marmora a gag é ses éperons en bombardant
Gênes en 1849 après les gloires de Novare ; M. Ribotti. s’il
n’avait pas gagné les siens à la glorieuse journée de Lissa,
le 21 juillet 1866, aurait bien pu les gagner deux mois plus
tard a Palerme, noyée dans le sang de ses concitoyens.
Qu’est ceque celà prouve? C'est que ce ministère n’est
ni politique, ni administratif.
Il n’y a pas un homme qui «oit possible dans tout ce ca-
binet. M. Menabrea est celui contre qui la Chambre a voté
le 22 décembre 1867; M Cordova n’a jamais été un homm;
politique. M. de Fiiippo est ud napolitain inconnu. M. Ri
boni n’a jamais été de l’étoffe dont on failles ministres; il
a été inventé par M Menabrea, poussé au désespoir et
réduit à l’impuissance de s’appuyer sur personne de
sérieux.
Maiseequi démontre.quece ministère est né sans aucune
probabilité de vie, qu’il est né mort, c’est l’absence d’un
ministre de la guerre.
Qui donc sera la successeur de M, Bertole-Viale?
Eu ce moment où toute l’Europe s’empresse-U armer et
renforcer les lois militaires, il est vraiment étrange de
voir en Italie, où l’on se prépare pour les mouvements
prochains, un miuistôre se consMiuer sans qu’on pense à-
noiurn r un ministre de a guerre
La Chambre, à sa rentrée le 11 de ce mois, pourra-t-elle
accepter un ml muiîs ère pré-blé toujours par M Mona-
brea? La Ch»mKre trouvera t elle constitutionnel un mi-
nistô e formé ei présidé par le personnage même qus, lors
de sa dernière séance, elle avait repoussé avec un vote de
défiance ? (Courrier français.)
Rome, 3 janvier.
S'il faut en croire VOsservatore Rornano. les confins de
la province de Viterbe seraient, actuellement les points de
ralliement de bandes -aribaldiennes qui se préparent à de
nouveaux exploits ; Terni est, selon les informations de I»
feuille précitée, le vé. Gable centre de 1 invasion prochaine
présentement en travail ; on aurait expédié là une qu -mité
de pièces d'étoffe de laine blanche pour les. teindre en
rouge et en faire des vêtements de volontaires de Garibaldi
Le même organe ajoute que plusieurs centaine» de che-
mises rouge», Lombards pour la plupart, ont pris leurs
quartiers dans différentes localités voisines de la frontière-
pontificale, notamment à Castei-Glotgio, Castel Visoardo
Mouterubbiano, Viceno, etc., et que là ils s’exercent au
maniement des armes. Ces nouvelles, qui, je le crois, ont
uu fond sérieux de vérité, ne surprennent nullement lors-
qu’on connaît l’état des choses de ces côtés. Q fou allègue
ce qu'on voudra, qu’on présente obstinément la situa ion
comme devant se résoudre diplomatiquement ou s’apaiser
je persiste a dire, et tous les hommes politiques en sont
convaiucu8, que nous courons vers un conflit terrible; ie
gouvernement français est aussi persuadé que tout le
monde de cette vérité, pui-qu'il a encore ici un générai
du génie qui dirige les iravaux defonifloaiion que 1 on exé-
cute en ce moment, en hâte,autour de Rome et dans Rome.
Les réceptions ont été f ês suivies ces jours derniers an
palais Farnêse. François II a réellement une cour nom-
breuse, et l’on assure qu’il est rempli de confiance dans
l’avenir. Beaucoup de Napolitains des plus influents sont
venus à l’occasion du nouvel an, pour présenter leurs
hommages au jeune monarque, auquel ils ont. dit-on. ap
porté de vifs cspoirs.il est certain que l’orage gronde dans
ta Napolitain comme il gronde en ualie, comme il gronde
dans toute l’Kurope. Qu’il édite donc une bonne fois, et
qua ce soit terminé, pour ce siècle du moins !
L’affaire de i’archsvêque de Paris es; loin d’être termi-
née, et rien n’affirme que Mgr d’Arboy recevra lo chapeau
dans la prochaine promotion do cardinaux.
Icîfts oîllciels,
académie royale de Belgique. — Un arrêté royal du
31 décembre 1867 approuve 1 élection faite par laolas-e das
'sciences de l’Académie royale de Belgique, dans sa séance
GRANDE-BRETAGNE.
ünécrit de Londres, 9 janvier :
» Il y a uu peu de trêve aufénisnismc aujourd'hui. L’exa-
men des trois prisonniers Burke, Casey et Mullany se |
continue journellement sans apporter de bien grandes lu S
rniêres. Les témoms sesuceôdent déclarant qn’ona vu les j|
uns ouïes autres,principalement Burke acheter des armes. <
Le poursuivant au nom de la couronne «demandé aujour-
fi liui que les accusés fussent renvoyés aux assises du prin-
temps a Warwiok. Le défenseur s’y est opposé en faisant
observer qu’ils avaient déjà subi deux mois de prison. Mais
le juge croit ne pas devoir déférer cette observation. Il y
a encore bear coup de témoins à entendre et c'est un procès
qui est destiné a traîner en longueur
» Cependant, ou commence à revenir des premières’
frayeurs, et la presse ose pour U première fois parler
d’enquête au sujet des vols de ouudre et d’armes commis a
Cork. Le correspondant du Morning Star expose aujour-
d’hui tous lus motifs qui dounent, heu de s’étonner m vol
chez l’armurier Afiport, dans l’uue des rues les plus fré-
quentées de Cork, et rapporte uue opinion qui commence à
se faire jour qu’uu armurier, possesseur sans motif de
soixante revolvers aurait pu employer ce moyen détourné
de vendre tout d’un coup un lot d’armes assez important,
quand l’é.at de siège qui existe, quoique sous une forme
r iugée, n’aurait pu lui permett* e d'oeërar la vente même
d'une petite partie que sous la surveillance de l'autorité.
» Il serai* peut etre temps en effet de voir si, comme
nous l’avons dit, il n'y aurait pas des gens qui, dans un in-
térêt ou dans uu autre, auraient exploité la panique fc-
niane. » .
Aussitôt qu’on a su au dehors que les trois prisonniers
fénisns Buika, Cassey et Mullany allaient partir pour
Warwiok cette après midi, il s’est fait un grand mouve-
ment dans la foule et on a vu partir de différents côtés 40
individus comme pour aller donner le mot ; c'e.-t du moins
ce que rapporte U police qui, dans la crainte du renou-
vellement d'une scène comme â Manchester, a pris des
précautions extraordinaires 300 polioemen étaiem réunis
) autour de la voitureeellulaire, et celle-ci est bientôt parts© !
au galop escortée de 40 gardes à cheval armés de sabre 3 s
et de revolvers. _
Le Morning Post estime que l'Angleterre ne pourra pas f
se tirer de l’Àbyssinie, en supposant même les conditions '
les plus favorables, a moins "d’une autre dépense de 2 mil- i
lions 500 mille liv. sterl. (62.50 >,000 fr.) qui porteront sur
l’exercice 1868-69. Il faut compter des lépeus^s addition-
Belles s’élevant de 7 à 800,009 mille hv. sterl. (17 a 20 mil-
lions de fr.)
FRANCE.
(correspondance particulière du Précurseur.)
Paris. 10 janvier. — Il n’y a plus qu’un homme
habile a déchiffrer les énigmes qui puisse comprendre
pourquoi l’Europe se hérisse aujourd’hui de canons
et de soldats. Eu tout lieu, ce ne sont que protesta-
tions de paix. Depuis le 1er janvi r dernier, un peu
plus d’une semaine, Napoléon III a déjà répété trois
ibis qu’il voulait la paix et qu’il ne voulait rien autre
chose ; il l’a dit à M. de Goliz, envoyé du roi de Prusse ;
il l’a dit, le jour de l’an, aux Tuileries, en s’adressant
au nonce du Pape et à l’archevêque de Paris, deux
hommes pacifiques par excellence ; ii l’a dit encore
en distribuant les recompenses aux exposants agri-
coles de 1867.
Voiia qui *st bien net, n'est-ce pas?
Restait la Prusse. Vingt de nos journaux et mille de
nos Boursiers s’écriaient, chaque jour : — « Tout c -la
» est fort joli, mais la Prusse n’entend pas les choses
* de la même manière.Quand l’Empereur des Français
n dit ; » Vive la paix 1 - La Prusse, convoitant touj- urs
” d’anciennes provinces allemandes devenues Iran-
» çuses, dit : “Vive la guerre 1 « —Eh bien, voilà
qu à son tour M. de Bismark, premier ministre du roi
Guillaume, après une chasse à Barby, tout en fes-
toyant, entre amis, le verre en main, entouré des
membres de la haute aristocratie, a dit quelle spectre
« d’une guerre avec la Frauce était une pure fantas-
» magerte et il a engage tous les assistants â mettre
» de côté toute inquiétude à cet égard. » — Pour le
coup, il n’y a plus là-dessus de réticences. France et
Prusse sont d'accord pour ne pas se battre. Pourquoi
tant d’armees et tant d engins de guerre ?
A. ce sujet. M. Emile de Gtrardin se montre impi-
toyable. Sachan quelle force la répétition donne à un
org ne de la presse,il ramasse une déclaration préa-
lable faite au Jorps legislatif par le maréchal Niel,
ministre de laguerreet il la reproduit en la soulignant:
Ça ne peut pas duier plus longtemps. — Qu’est-ce qui ne
peut pas durer plus longtemps ? — La situation 'oit
nous sommes, pardieu ! —Et tout compte fait, en dépit
des idylles pacifiques de Paris et de Berlin, il se pour-
rai bien que le marchai Nid eût raison. Non, cela ne
peut pas durer plus longtemps que, de tous côtés,
suspendant les relations de société et le mouvement
du commerce, l’Europe ne soit occupée que du soin de
s’armer contre elle-même. Non, cela jure avec toute
saine idée de civilisation que l'or si péniblement gagné
par les peuples ne soit consacré qu’à fabriquer des
machines de destruction ou nourrir des soudards
inutiles. Non, cela est une insulte à la raison humaine
qu’on donne ce qu’on a de meilleur dans un pays à des
porte-sabres quand l’ouvrier, l’agriculteur et l’artiste
meurent de faim. — Mais ce n’est pas non plus ainsi
que l’entend le maréchal Niel.
Ces reflexions,on les fait tout haut maintenant dans
le peuple, où l’on cherche à comprendra le sens de la
loi militaire. Le second rapport supplementaire de M.
Grossier a été déposé et imprimé ; on a recommencé
la discussion. Plus on va, plus la Chambre s’engage.
On croit très fermement que la loi sera votée; mais là
n’est pas le plus difficile. La lâche la plus pénible
commencera le jour où il faudrademander à laFrance
les 1,200,000 hommes qu’on veut aligner. Ce jour là,
les famines ne verront plus les choses en rose, c’est à
supposer. Et tout ie monde dira ceque j’écris aucom
mencement de cette lettre : — *< A quoi bon 1,200,000
» hommes si Napoléon III et le roi de Prusse s’accor-
» dent pour vouloir la paix ? »
U faut, bon gré mal gré, que je revienne aux anti-
pathies que ia loi militaire soulève dans les masses,
puisque j’ai à revenir anx élections partielles delà
Soinm > et d’Indre-et-Loire. Pour tous les esprits sen-
sés, il est bien certain que les populations deces deux
départements ont entendu se prononcer contre la loi
de recrutement en votant comme elles l’ont fait. Seu-
lement on parle d’une protestation signée contre l’élec-
tion du comte d’Estourmel auquel ou fait un crime
n’avoir dorme 6000 fr. à Jh commune de R zk es.pour
l’aider à construire un -Hôtel-de-Ville. Est-® À uu
fait de corruption ? Le Corps-Législatif aura à k/pro-
noucer. — En admettant que l’élection soit annulée,
on pense que le comte d’Esîourmel serait .réélu avec
une plus grande majorité qu’auparavant.
Comment se fait-il qu’il se produise tout-à-coup à
Paris un ensemble de faits qui indispose la population
contrôla police qu’on avait réussi à faire bien venr
des masses? Depuis trois mois, les arrestations arbi-
traires et les violences ont profondément ré*gi à ce
sujet On a arrêté pour les cris de : Vive la Pologne!
et de Vive Garibaldi ! On a arrêté pour les couronnes
fu tombeau de Maoin ; on a arrêté un siffleur au théâ
tre de ta Porte Saint-Martin ; on a arrêté, l’autre soir,
des passants qui trouvaient trop véhémente l’inter-
vention de la police et des patrouilles contre les glis-
sades du Cûàceau d’eau, (à la vérité, on a chanté, par
là. des chansons séditieuses et même lu Marseillaise;)
un journaliste de la petite presse, M. Victor Barge-
ret, réaacteur du Messager des Théâtres, qui reve-
nait de manger le gâteau des Rois en familie
a été arrêté, comme cent autres, et il a passé deux
jours dans d’infectes prisons, sans nourriture et sans
feu. Ces faits sont consignés par iui dans une lettre
adressée au Figaro. Voilà blendes griefs. Croyez bien
que les vrais conservateurs trouvent tout cela déplo-
rable.
Même chose pour ce procès étrange que M. Pinard,
le nouveau ministre de l'intérieur, fait faire à dix-sept
journaux, coupables d’avoir analysé les séances du
Corps législatif'.Je vous ai ditlà dessus mon sentiment
personnel, à savoir quo ces pour.'uites rendront à ia
presse tout son ancien prestige. — Au reste, on a pu
voir par l’incident qui vient d'avoir lieu à ce sujet au
Palais Bourbon que la mesure n’était pas du goût de
tuut le monde. M. Thiers, ancien journ liste, a parfai-
tement défiai les droits de la critique. Mais vous le
voyez, l’affaire app rtienf. désormais aux tribunaux :
les tribunaux décideront.
L’hiver sa prolonge avec un caractère d'intensité
qu’on ne lui connaissait pas en France depuis de
longues années, devons ai déjà dit combien la misère
est grande chez les gens du peuple à Paris. Eu pro-
vince, des populations entières souffrent, paree que
beaucoup d’ouvriers ont dû forcément interrompre
leurs travaux. Un journal fait remarquer avec beau-
coup d’à propos que la p- esse cléricale, si empressée,
il y a deux mois, d’ouvrir des souscriptions pour ache-
ter des zo.aves et des fusils au Pape fermait ses co-
lonnes à des souscriptions en faveur des masses qui
meurent de faim. Une autre feuille s’étonne que les
évêques da France n’imitent pas l’attitude de M.
Lavigerie, évêque d’Alger, qui a écrit sur la famine
des A abesune lettre pastorale si touchante. Mais qu’y
faire? Les prélats français, Mgr Dupanloup en tête,
sont bien trop absorbés par le soin de faire des pam-
phlets politiques contre la liberté et le progrès !
Cet état du paupérisme qui s’élargit, l’emigration
de l’aristocratie russe de Paris â Nice, ie retentisse-
ment des alarmes anglaises à propos du fénianisme,
les faillites si nombreuses, la milliard qui dort à la
Banque de France,lout cela contribue à <-m êciier las
fêtes de cette saison d’être brillantes. — Toutefois le
premier bal de ITmpératrice a eu lieu aux Tuileries;
— le Club des Patineurs douua ce soir sa seconde fête
nocturne au Bois de Boulogne; le Théâtre Français
monte la nouvtdie comédie de M. Em;ie Augier. —
Mais Paris est triste, ZZZ.
nouvelle pour l’armée active; il ajoute que la garde
mobile ne sera organisée qua successivement.
M. Emile Qllivier soutient que le remplacement
doit exister dans la garde- nationale mobile.
L’amendement, de M. Paulmier est rejeté.
L’article quatre est adopté.
La suite de la discussion est renvoyée à demain.
La France dit que le prochain exposé financier ita-
lien comprendra 190 millions d’impôts nouveaux, un
emprunt de 400 millions sur les biens du clergé et la
cession du monopole du tabac.
Lord Clqrendon passera l’hiver à Naples.
M. de Goltz a eu deux conférences hier et aujour-
d’hui avec le marquis de Moustier.
On assure qu'un grand nombre d’électeurs des départe-
ments, et Motaiutn -ni d.îsdépairieineuts de l’est de la France
se sôut non i«rtés pour a lr -sser ciitlêctiveluent a leurs dé-
putés des protestaiions contra la loi mlliiairv- qui subit en
ce niomem l’examen du Corps législatif On prétend qua
plusieurs députés se montrent fort ébranlés par ces
adresses. {Liberté.)
D’après unordra signé par M la général de Montaubau,
comte de Pofikao, commandant en chef de l’armée de Lyon
dit le Progrès, los chefs de corps ont été autorisés a accor-
der des permissions â tous les hommes présents sous les
drapeaux qui pourront y avoir droit et qui en feront la
demanda. (Temps)
BELGIQUE.
Bruxelles, 10 janvier.
Le Roi a reçu hier, jeudi, le nouvel évêque de Namur,
Mgr Gravez et le "once du Saint-Siège, accrédité à Bruxeî-
les. S Exe Mgr de San Stepbano, archevêque de Damiette.
Le Roi a encore reçu aujourd'hui plusieurs personnes
de distinction sa audience, au palais de Bruxelles.
,ÆkI%ÏVEïkS&, II Janvier
Édililé.
Monsieur lo Rédacteur,
Pendant que des milliers de bras réclament de l’ouvrage,
nos rues ressemblent à de vrais bourbiers. Lo premier
dégel transformera notre villb entière en un immenss
cloaque.
Ne voilà-t-il pas le moyen pour la ville d’employer au net-
toyage des rues un certain nombre d’ouvriers on attendant
que la saison leur rende leur besogna habituelle.
Je suis sûr qu’une réclamation dans co sens dans votre
estimable journal ferait prendre une décision à ce sujet par
le Conseil communal et procurerait le pain à une parus de
notre grande phalange ouvrière.
L’idée est excellente. A Bruxelles on l’applique.
Mais notre Collége échsvinal trouvera peut-être que
c’est une raison pour ne pas l’appliquer à Anvers.
Epizootie. — A vis officiel. — Le typhus contagieux
a de nouveau éclaté ie 9 de ce mois au Kiel sous An-
vers, dans deux étables, contenant lune 5 et l’autre 4
bêtes bovines.
Vu la situation des lieux, on pouvait s’attendre à
cette réapparition de l’épizootie ; il est même à crain-
dre qu’elle ne fasse d’autres victimes dans le voisinage.
Néanmoins toutes les mesures de précaution sont
prises ; ces nouveaux foyers d’infection seront promp-
tement détruits et l’autorité provinciale a prescrit
d’etendre le cordon sanitaire et de tenir le groupe des
exploitations contaminées ou menacées, dans l’isole-
ment le plus complet. ^
CONFÉRENCES POPULAIRES.
La conférence'Motffiâe-TffiàV âernier^av m. Jud*»
sur la liberté a été excellente M 'xi'ktriatioTS -r
lui-même, a traité cette question à un point dë^üi-
fout à fait pratique. Il a voulu montrer combien la
hberié est ie meilleur et le plus solide instrument
d émancipation, et comment avec de l’énergie et de
la persistance les plus malheur-nx et les plus igno-
rants peuvent, arriver à améliorer leur soit.L oraieur,
pour varier sa conférence a che de nombreux et inté-
ressants exemples de ce qu avait, fait, une volonté
ferme dans les situations les plus difficiles, et ces
excellents conseil s venant d’un homme qui a lui-même
l’expérience de ce qu’il voulait conseiller à d’autres, a
fait la meilleure et la plus favorable impression.
M. Juf s a été interrompu à plusieurs reprises par
les a laudissements et le nom!» eux auditoire qui
assist .it à sa conférence s’est retiré vivement satisfait.
Lundi dernier, 6 janvier, une fête intéressante a eu
lieu à Dattel. M. le professeur Lenaerts, d’Anvers.dont
le zèle est connu, y a donné une conférence populaire.
La société de fanfares de l’endroit et l’excellente mu-
sique de la société S le-Cécile, de Malines, avaient
voulu concourir à égayer la tète, qui s’estterminée par
un bal des plus brillants. Malgré les vives attaques
que le clergé avait dirigées, même en chaire, contre
cette œuvre qui s’est faite au profit, des pauvres de !a
commune, et malgré les bruits malveillants répandus
par le bourgmestre, le très célèbre M. Schuermans, la
fête a dépassé les plus belles espérances. Parmi les
600 personnes qui y assistaient on comptait les habi-
tants les plus notables de l’endroit et des environs.
C’est bien là la meilleure réponse qu’on pût faire à un
clergé intolérant et à un bourgmestre assez inhumain
pour contredire une œuvre en faveur des pauvres de
sa commune. '
Pend .nt cette belle soirée les Duûélois ont respiré
l’air de la liberté à pleins poumons, ce qui ne leur est
pas permis tous les jours.
Voici la liste double dressée par ia Chambre et le
Tribunal de commerce, pour la formation du syndicat
de la cote officielle de la Bourse, liste parmi laquelle le
college éehevinal est chargé de désigner les titulaires :
MM. J. Standaert,
G Storrns,
F. Grégoire,
Eug. Ladouce,
Ch. A. Oboussier,
Ch. Marchai,
Ch. De latin,
P. J. Baelde,
MM. F. Claes, .
P. F. Steenlet,
Victor Pollaert,
Nauxvelaerts,
Dumercy-Heirmann,
Albert Thys,
J. B. E. Van Monte-
naeken.
Dans la séance de ce jour du Corps-Législatu, M.
Grossier annonce que la commission et la conseil
d’Etat ont adopté 1 amendement de M. Lambrecht
voté hier. . „ . ,
Répondant à M. Garnier- Pagès, le maréchal Niel
dit quo la loi nouvelle n’entraiae aucune dépense
Aucun changement n’ëtant survenu dans la rivière,
la commission chargée d’examiner si des pilotas peu-
vent être fournis aux navires descendant ou remou -
tant l’Escaut, a maintenu sa décision d’hier.
Nous appelons l’attention des amateurs sur la vente
publique dmne magnifique collection de tableaux an-
ciens et modernes, dessins, gravures, etc., provenant
de la succession de M. Léon C... et autres La vente
aura lieu le ISjanvier 1868, à 10 heures du matin ,
dans la sali© de vente de M. Hubert, rue du Berceau.
Les tableaux sont exposes dès aujourdhui jusquau
14 inclus. _____
T, a d section des bouchers réunis prie les membres
de la société d’assister à l’assemblée générale qui sera
tenue lundi prochain à 8 h.du soir au local: te Renard,
Grand’Place, afin de prendre connaissance d’impor-
tantes propositions.
L’hospice St-Charles, rue du Chêne en cetta ville,
dans lequel un grand nombre de vieillards, déponrvus
de tous moyens d’existence, sont soignes , décerne
chaque année des médailles à titre de reconnaissance
et d’encouragement aux diverses sooiétas d’Anvers |