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les servez mieux: en empêchant qu’elles ne tombent vic-
times des utopies.
Quoi qu’il arrive, maintenons haut et ferme le dra-
peau du parti libéral, celui de la tolérance religieuse et
de la liberté individuelle, celui de la suppression des
classes; révisons la Constitution, appelons l’ouvrier
dans les comices, mais n’allons pas aux aventures et
aux dangers du suffrage universel.
Nous croyons devoir expliquer une contra-
diction, plus apparente que réelle, entre deux
articles ae notre numéro de samedi, au sujet
de la navigation dans l’Escaut. Un premier
article, émanant de la rédaction, reconnais-
sait loyalement que le gouvernement n’avait
Eu et n’aurait pu empêcher l’interruption de
i navigation, cas de force majeure. Un se-
cond article était une note qui nous avait été
envoyée de la Bourse et qui, destinée à nos
Echos (inversais, avait été mise en page, par
erreur, à la suite du premier article. Cette
note critiquait vertement l’abstention du gou-
vernement et lui reprochait de n’avoir cher-
ché d’aucune manière à parer aux graves
inconvénients d’une gelée prolongée. Dans
cette note étaient reproduites les observations
du commerce présentées à la Chambre de
Commerce dans sa séance de lundi dernier,
12 janvier, où le comité central a décidé d’in-
sister auprès du gouvernement pour que tout
au moins il se remue, qu’il fasse des essais,
qu’il se livre à une étude sérieuse des moyens
par lesquels on pourrait, dans l’avenir, atté-
nuer l’interruption de la navigation par les
Un grand nombre de commerçants et
d’agents maritimes n’admettent pas, comme
suffisantes, les excuses que, dans le premier
article de samedi, nous avons fait valoir en
faveur du gouvernement. Nous persistons
néanmoins à croire qu’il faut admettre que
l’emploi des brise-glaces et de la dynamite ne
donnerait pas une solution satisfaisante, et
que la loyauté exige la constatation de ce fait.
Cela ne signifie pas que nous approuvions le
gouvernement si, peu soucieux de la terrible
responsabilité qui pèse sur lui, il n’essayait
pas même de lutter contre les difficultés pro-
venant d’un hiver rigoureux.
Déjà cette année la navigation est restée
ouverte plus longtemps que précédemment
dans les mêmes circonstances, grâce à la
bonne volonté et à l’énergie de l’adminis-
tration du pilotage. Peut-être une réunion
d’hommes compétents nous mettra-t-elle sur
la voie de nouveaux moyens à essayer pour
diminuer les conséquences d’une situation
comme celle du moment.
C’est pourquoi nous applaudissons haute-
ment à la formation du comité au sujet duquel
nous publions ci-après quelques informations.
Les excuses que nous avions admises en
faveur du gouvernement! étaient le résultat
des renseignements sérieux que nous avions
puisés à bonne source. Nous comprenons par-
faitement que dans le commerce I on se montre
moins indulgent envers le gouvernement, et
qu’on lui reproche notamment de n’avoir pas
constitué depuis trois semaines ce comité
d’essais, alors que la Chambre de commerce
avait déjà appelé son attention sur ce point.
Nous recevons, du reste, diverses protesta-
tions contre l’allégation de l’impossibilité
d’agir où se serait trouvé le gouvernement,
et, entr’autres, la lettre suivante que nous
adresse, par l’intermédiaire de ses représen-
tants à Anvers, un des plus estimables capi-
taines qui fréquentent notre port :
Anvers, 18 janvier 1891.
M. le rédacteur du Précurseur,
Je viens d’ètre informé du contenu d’un article qui
a paru hier dans votre honorable journal sous la
rubrique “ La situation d’Anvers ». Vous y; dites
que vous reconnaîtrez que le gouvernement n'a pas
- : — nue de? circonstances naturelles consti-
tuanUe cas de force m:j?lire lestaient hors d’état
d Permettez-moi de vous dire qu’il y a là
évidente et les hivers doux des derme
peuvent seuls expliquer }’inact)pp, filât s L y a U faire
pour éviter à l’avenir le mal dont souffre Anvers eq
ce moment, même beaucoup à faire, Je sais très bien
que les Belges, bienveillants et aimables de leur na-
ture évitent de jamais direce qui pourrait froisser qui
que ce soit. J’approuve fort ce système aussi long-
temps qu’il n’en résulte que du bien ou au moins pas
de mal ; mais je suppose que dans le cas actuel, par-
ticulièrement sérieux pourtant, encore une fois per-
sonne n’a osé vous montrer l’état des choses tël (ju il
est,par crainte de déplaire à l’un ou à l’autre et que
par cette raison vous n’avez pas reçu les renseigne-
ments clairs et nets qui auraient,dû yofis être donnes.
Je déclare franchement qu’il me semble que cest
rendre un très mauvais service au port d’Anvers et
aux intérêts maritimes en général qui sont ep rap-
ports avec la Belgique, — de cacher l’etat real des
choses alorsqu’il devrait être connu ae tout le inonde,
d’autant plus que cette connaissance ne peut que
contribuer à amener des améliorations pour 1 avenir,
«t je veux tacher de vous faire comprendre mon
opinion. Selon moi la cause principale de la pertur-
bation dans la navigation de l’Escaut est qu on n y
met jamais aucun dragueur. Je vous avoue que jg ne
m’explique pas eet état ,de choses et il me semble qu il
V a de bonnes raisons pour Anvers fie rendre grâces
de ce que quelques-unes des passes très étroites et
angulaires ne sont pasencore entièrement obstruées.
Si îe système actuel de ne rien faire est .continue, n
n’v à aucun doute que l’obstructjon sera inévitable
prochainement,à moins que- les fleuves en Belgique ne
soient protégés par quelque puissance miraculeuse.
En attendant le sable s'accumule tellement daps
quelques nasses, notamment celle de Font Pfiil
une erreur
ornières années
que tout grand steamer court le risque de toucher
et dans ce cas de s’y perdre. Il faudrait^ dans l’Es-
caut des dragueurs' .continuellement a 1 œuvre,
comme c’est le cas du reste dans presque tous les
autres fleuves.
cédte dernière éventualité se réalisait, après un
essai de quelques jours, ce ne serait vraiment pas la
peine d’avoir fait tant de bruit pour aboutir à un
aîîSsi piteux résultat! Heureusement que l’idée ne
périra pas pt qu’il se trouvera bien un autre .direc-
teur pair reprendre, ici ou là. Déjà, on .parle de
' teîudsi putbus le pseudonyme de Jestièresa
Aitiraiw w»pàtiÜWMW.4e la gâterie Vivienne un
2 S ChP 4oot U- Adrien Berou, du
avau 1-entrainani.e MO* m
SSedeU Met,disais-je'donê, auteur et dires-
feur du tMâfre de ik galerie Yivienne, pour agran-
dir cette scène microscopique, dont il ferait un Véri-
table théâtre,essentiellement populaire et parisien, en
qualité d’administrateur du Passage. Il y aurait,
certes' d commencer par dépenser beaucoup dar-
dent toutes les propriétés de la gaîprjeYi-
Semy g^eraleut cent pour cent et notre
excellent confrère serait certainement homme a
réussir brillamment la jolie bonbonnière, qu’on
pourrait y ouvrir. Il y aurait moyen 4 y /ounr
Ponéra inédit, la comédie nouvelle et même la pan-
tomime et le ballet ! La tentative avortée et de la me
du faubourg Poissonnière n’est pas encourageante,
iele reconnais, mais la galerie Vmenne est plus
ceatrale, elle touche au Palais Royal Ot U ta place
de la Bourse, c’est à dire au yrai cœur dé ParjS,p|
avec un pilote comme M. Bondot, la barque serait
sûre d’entrer au port!
« Tout arrive à point à qui sait attendre », dit lé
proverbe et la meilleure preuve qu’il a raison, c’est
que mon vieil ami Louis Lacombe en bénéficie en ce
moment. Malheureusement, à force d’attendre, il en
est mort, et c’est sa dévouée et courageuse veuve
(Andrea Favel, de l’ancien opéra-comique et de feu
les Italiens) qui recevra les bravos, dûs à son cher
mari. Ainsi, je l’ai déjà dit, on monte en ce moment
son grand opéra en 5 actes de Winhelreid, à Ge-
nève, et demain, dimanche, on exécute aux concerts
du conservatoire son admirable Sapho, l’une des
plus magistrales symphonies qu’ait jamais écrites
un compositeur français ! Son opéra-comique, le
Tonnelier de Nuremberg, suivra, et les autres
œuvres de ce musicien parisien feront la boule de
neige et le conduiront au glorieux apogée, qu’il
aurait dû hélas 1 connaître de son vivant ?
La semaine qui $"àc|lève aujourd’hui a été fet&te
Le gouvernement connaît cet état de choses, car
s’il ne le connaissait pas, le Pilotage mériterait
d’être blâmé pour ne pas l’en avoir informé — mais
cela n’est pas admissible car chaque pilote le sait
aussi bien que moi.
Eh bien, si des dragueurs avaient été continuelle-
ment à l’œuvre il n’y a pas le moindre doute que la
navigation aurait pu être maintenue pendant plus
longtemps que cela n’a été le cas. C’est parce que
quelques passes se sont ensablées d’une manière si
effrayante que les pilotes n’ont pas osé faire monter
ou descendre des navires lorsque parurent des gla-
çons et que les bouées frétaient pas bien visibles,etsi
la navigation avait pu continuer un peu plus long-
temps, le mouvement qui en serait résulté aurait
contribué à maintenir la voie ouverte pendant quel-
que temps encore.
On dira peut-être que quelques jours n’auraient
pas fait une grande différence, mais c’est là une
erreur. Le mal causé par une interruption de la
navigation va en augmentant en progression géo-
métrique et chaque jour de répit doit être considéré
comme gagné sur les derniers jours alors que la
misère est à son apogée. Mais je vais plus loin, je
crois que si ce qui est l'ait ailleurs avait été fait ici il
n’y aurait pas eu d’interruption. Ce qu’il aurait
encore fallu à cet effet, outre les dragueurs,c’étaient
des signaux plus claires sur les rives de l’Escaut et
des bouées à perches comme celles qui sont em-
ployées ordinairement là où l’on doit s’attendre à de
la gelée, toujours mieux visibles que celles qui sont
employées ici. L’erreur qui m’a surtout frappé dans
votre article d’hier et que je voudrais rectifier c’est
que vous dites qu’il n’est pas exact que des brise glaces
sont employés ailleurs ou qu’ils sont employés seule-
ment là où la glace est fixe et où l’on peut à travers
la glace tracer un chenal. Si vous allréz à un port
quelconque de l’Europe lorsqu’il y a de la glace vous
pourriez vous assurer que vous vous trompez. Je dis
a un port de l’Europe, parce que jecrois quecelasuffi-
rait pour vous convaincre; mais si vous vouliez vousen
assurer entièrement, je vous recommanderais d’aller
voir un port américain, où il fait beaucoup plus froid
qu’ici et où la glace n’empêche pas la navigation
parce qu’on emploie de puissants brise-glaces contre
les glaces flottantes et lorsque cela devient néces-
saire contre la glace fixe.
J’espère que vous voudrez excuser que je me sois
exprimé franchement. Je pensais qu’il pourrait être
intéressant pour vous de connaître ropinion d’un
marin qui a quelque expérience en la matière et je
suis d’avis qu’il ne peut être qu’utile pour tous les
intérêts en jeu d’examiner la question au grand
jour.
Veuillez recevoir, Monsieur, mes salutations em-
pressées.
C’est en accueillant ainsi toutes les opinions
que nous pensons servir le mieux la grande
cause de l’amélioration du service de nos éta-
blissements maritimes et de notre port.
La situation du port d’Anvers.
Une entrevue a eu lieu samedi à deux heures et demie
entre M. Vandenpeereboom, ministre des chemins de
fer, postes, télégraphes et marine, et les délégués
du Conseil communal et de la Chambre du commerce.
M. l’échevin Gits, MM. les Conseillers communaux Lau-
reyssens, De Leeuw et Tonnelier, MM. Roels président,
Kesteloot vice-président et Nieuwland secrétaire de la
Chambre du commerce, M. Royers, ingénieur en chef,
directeur des travaux communaux, ont exposé à M. le
ministre et à MM. les fonctionnaires de la marine Allo
et Roger toute la gravité de la situation créée à Anvers
par la fermeture prolongée de la navigation maritime
et l’énormité des pertes subies chaque jour par le com-
merce anversois, par l’industrie nationale, par les che-
mins de fer et par les ouvriers.
Ils font ressortir l’émotion croissante de la popula-
tion, devant cette calamité et ont exposé au ministre
que de toutes parts proviennent des avis de personnes
qui croient que le mal n’est pas sans remède. On entend
suggérer des moyens divers, l’emploi de brise-glaces,
de remorqueurs puissants, l’usage d’explosifs, etc. On
dit que pour d’autres ports, en apparence moins bien
placés qu’An vers, les autorités prennent des mesures,
coûteuses il est vrai, mais efficaces pour maintenir la
navigation daus la mesure du possible.
On pourrait en tout cas faire des essais en vue de
s’assurer si on est bien réellement devant un cas de
force majeure.
Les délégués d’Anvers exposent que c'est au gouver-
nement qu’il appartient d’aviser aux mesures à prendre
eji pqppelleqt qu’à diverses reprises en pareilles circon,
stapces, la vijlê d'Anvers fl'upq paft et la Chambre de
commerce 4’autre part ont fait appel ù l'intervention du
gouvernement en s’adressant à cet effet à M. le ministre
des travaux publics.
M. Vandenpeereboom se déclare convaincu de la
gravité de la situation et touché des misères de la classe
ouvrière. Il dit que son département a dans ses attribu-
tions le Pilotage, mais qu’en ce qui concerne les
mesures à prendre pouf maintenir la navigabilité du
fleqve, elles sont plutôt 4e la compétence ifo son col*
lègue M. De Bruyn. Celui-ci étant gravement indisposé,
M- Vandenpeereboom se charge de lui faire connaître la
situation signalée et au besoin de convenir avec lui
dîagir cette fois ep sou ljpu pf pjace, M, le ministre
déclare que jusqu'à présent aucun moyen réellement
efficace n’a été signalé pqup Aqyers, J1 fait ressortir que
la comparaison entre lés situations de ports étrangers
et le nôtre est fort difficile, vu qu'il existe de grandes
différences résultant de la direction des passes, des
phénomènes de marée, etc. Il fait ressortir aussi que les
moyens à employer devraient avoir pour conséquence
d'ouvrir la voie fluviale dans des conditions de sécurité
et non pas d’une manière précaire, car les conditions de
navigabilité de l’Escaut sont telles qu’un échouement
dans une des passes éventuelles aurait des conséquences
plus terribles que rinterpuptiop par les glaces.
Ej) ce moment presque toutes les bgu$e§ qpt disparu,,
deux balises très importantes récemment établies pnf
été détruites e,t la 3* pe tient plus guère. M. Yandep:
peerebPOW piit ensuite mgirder 1$. L^pipl. dfrepteufr
général des popte et chaussées.
Le ministre décide que ce haut fonctionnaire sera
chargé de convoquer sans retard MM. Troost, ingénieur
à, une foule de gens, grâce au soubresaut que nous
fait subir la température. Mais elle a été, surtout,
funeste aux artistes, C’est ainsi que le pauvre
sculpteur Aimé Millet a été epterré, hier, ftu cirpp,
fiére Montmartre, où M. Larroumet a prononcé son
4ogé dans un éloquent discours. Notre confrère
(joquiile, dopt Je nom a souvent donné lieu, dans la
presse, à de naturelles plaisanteries, vient égale-
ment de succomber à l’âge de 70 ans, d G arches,
dans le département de Seine et Oise, près Paris.
C’était le plus ancien descollalrorateurs de/’ Univers,
où il avait débuté en 1845, Ses obsèques opt liep
aujourd’hui,. Enfin, le pauvre Léo ppfjhea, hauteur
dotant de partitions estimées,s’est éteint hier matin,
chez lui, rue de Rivoli 220. Souffrant depuis assez
longtemps, déjà, il avait été pris jeudi, à midi, d’un
transport au cerveau. Bien qu’il eût débuté en 1866
p l’opéra, par le ballet de la Source, qui y obtint un
graiid succès, pfi WIe H était encore dans
foute lâforée de l’âge. Syîfia .et au môme
théâtre, ffavaierit pas moins réussi et, depuis la
Sylphide, rendue Inoubliable par le souvenir de
Taglloni, Qiçélp (et Lfldy Henriette. çes (jeu^
ravissantes partition 4’Ad.' 44am, hpeadémie natlo*
nalede musique n'avait donné aucun ballet aussi
délicieux, aussi vivant. La mort de Léo pelibesost
donc d’autant plus regrettable, que Ce spirituel coili-
posifeuf jurait certainement encore produit d’autres
œuvres aussi grp.ci.eusps, aqssj dansantes, à l’opéra.
Jffm Ar$>ellfis, le Rqi Va 0 ef lahn\è, â
l’opéra-coipique, sans parler, de ses operettes aux
Bouffes Pansions et pus Variétés, constituent un
bagage qui n’est pas celui de tout le monde, et qui
prouve, dans tous les cas, que la France perd en
lui un de §e§ bons fournisseurs de musique agréable
et facile, .
Sapho attestera, demain, aux concerts du conser-
vatoire, à Paris, et Winkelried, cet hiver, à l’opéra
de Genève, ainsi que je l’annonce déjà plus haut,
que la France a eu tort de ne pas produire plus tôt
les œuvres de Louis Lacombe. On a admiré le
pianiste-exécutant de son vivant, mais à présent,
c’est legrand compositeur, trop jongtempspiéconnu,
que l’on devrait applaudir et acclamer.
Dernières nouvelles. — Le temps, resté admi-
rablement beau, vient de se refroidir encore et
nous avons de nouveau 4 degrés au-dessous de zéro !
Ah 1 nous pourrions vraiment avoir, pour demain,
vu le ciel clair et le vent de Nord-Est, un semblant
de Sibérie, Décidément, c’est bien l’alliance franco-
FOBTONJO.
en chef du service spécial de l'Escaut, M. Roger, inspec-
teur du pilotage, et les officiers à désigner par M. le
ministre de la guerre à une réunion dans laquelle la
Ville sera représentée par M. Royers. Ces Messieurs
prendront d’urgence toutes informations, convoqueront
les armateurs, les capitaines do navires (en particulier
ceux de la Red Star Liiie) et toutes autres personnes
qui pourraient donner des renseignements utiles.
La première réunion est fixée à aujourd'hui (lundi
19 courant) à dix heures.
Si un moyen quelconque est jugé applicable, le gou-
vernement n’hésitera pas à le mettre en usage. Il en-
verra dans ce cas immédiatement un délégué spécial à
La Haye qui exposera la situation à M. le ministre belge
dans les Pays-Bas, afin d’obtenir éventuellement les
autorisations nécessaires. 11 résulte en effet des rensei-
gnements fournis par M. Roger, que l’obstruction existe
pour le moment sur le territoire néerlandais.
Les délégués du Conseil communal et de la Chambre
du commerce fournissent àM.le ministre les documents
qu’ils possèdent au sujet d’un brise-glaces qui parait
actuellement (ou du moins dans un certain délai) dis-
ponible et se chargent de donner par la suite les ren
seignements qui pourraient être utiles.
Ils se retirent après plus do deux heures d’audience
et remercient le ministre pour l’excellent accueil fait à
leurs propositions et pour la part qu’il prend aux souf-
frances denotrepopulationsirudement éprouvée.
Interruption de la navigation
à Hambourg?
La prétention de M. Laeisz, président de
l’Association des Armateurs de Hambourg-,
que la navigation n’aurait pas été interrompue
sur l’Elbe entre cette ville et la mer, préten-
tion mentionnée dans notre numéro d’hier,
vient de recevoir un éclatant démenti. Le
capitaine du Laomene, de Liverpool, écrit de
Hambourg, à la date du 14, à la Shipping
Gazette :
Je lis dans votre édition du 12 que le port de Ham
bourg est ouvert à la navigation, et je me hâte de
mus informer que votre correspondant affirme une
chose qui n’est pas. Des vapeurs ont remonté, mais
avec de grands risques et pertes, les hemouqleliis
N’ACCEPTENT PAS MÊME UE REMOKQUEH VERS 1.E BAS,
et des sommes fabuleuses ont été payées et se paient
encore pour aider les navires à entrer à Cuxhaven.
La navigation est extrêmement dangereuse et doit
nécessairement l'être pendant un temps considérable,
même si le dégel continue.
Il va de soi qu’une glace de six semaines ne se fond
pas en une couple de jours de dégel modéré.
Banque nationale.
Situation hebdomadaire. — të janvier 1891.
Capital.......................
Encaisse métall.: Esp. et ling..
Portefeuille :
Effets surla Belg. 2^1,571,335 65
- sur pétrang. 73,918,018.56
Effets à l'eue* en compte cour*.
Billets de banque en circulât..
Fonds publics.................
Valeurs delà réserve..........
Réserve.......................
Avances sur fonds publ. belges
Comptes courants :
Trésor public.... 26,537,986.83
Comptesparticul. 47,890,297.58
Imm. de serv., mater. et mob.
Valeurs garanties ou à réaliser.
Trésor public :.
Portefeuille (cours convent.)...
Compte valeurs................
Fonds publics déposés.........
Dépôts fon-n pub. 668,462,948.—
» ennumér. 680,564.30
Dépôts volontaires............
Valeurs de la caisse générale
d’épargne et de retraite...
Caisse générale d’épargne et
de retraite , compte valeurs.
Divers......................
ACTIF.
100,772,557.59
355,522,351.21
2,504,718.22
11,248,210.88
3,692,844.65
20,937,642.06
668,462,918.—
164,332,219.18
109,191,998.26
405,977,220.—
22.409J73.31
74,428,284.41
20,937,642.06
669,143,512.30
164,332,219.18
109,191,998.26
3,050,675.09
1519,471,324.61 1519,471,334.61
COHPAltAISON BU 8 AU 15 JANVIER.
Augmentation. Diminution.
Encaisse métallique......... — 1,057,708.57
Portefeuille................. 5,650,957.24 -
Avances sur fonds belges...... — —
Billets de banque en circulât. 9,112,600.— —
Compte courant du trésor_____ 402,382.11 —
» • des particul.. — 3,621,560.39
Commerce, industrie, marine, finances.
Alcools. — On télégraphie de Paris 19 janvier:
Le tableau publié aujourd’hui par le gouvernement
donne une production pour décembre seul de 310,000
heotolitres contre 341,000 mois correspondant de
1889, La consommation s’est élevée en décembre
à 256,000 hectolitres contre 253,000 hect. en 1889,
ce tableau est plutôt favorable à la hausse.
Rotterdam 19 janvier. — Notre correspondant
nous informe que le transport des marchandises sur
la rjye gauche du Rhin a été repris ce matin, d’après
une dépôohe fie la direction du chemin de fer,
Revge économique d'Anvers, numéro du 17 janvier
1891. rrr Sommaire i Conseil supérieur de l'industrie et
du commerce. Traité dé commerce franco-belge, En
quête. — Statistiques commerciales belges. Tableau
général du commerce avec les pays étrangers pendant
l’année 1889. — Société d'économie politique de Paris
Le double tarif douanier. Bibliographie. Commerce
franco-belge. Congo. — Partie commerciale et indus-
trielle. Correspondance de Charleroi ; Charbons ; Mé-
tallurgie; Sidérurgie; Métaux; Gommes; Nitrate de
soude. — Chronique financière. Crédit de l’Etat français
au XIXe siècle.— Situation économique de l’Italie.—
Budget russe J88§. — Coups des valeurs, — Annonças.
BELGIQUE
Bruxelles, 19 janvier.
Toujours excellentes les nouvelles delà santé de la
princesse Henriette.
Voici le bulletin rédigé hier matin, à 10 heures, par
les médecins Martiny, Mélis et Hayoit.
« L’amélioration continue. A moins d’incident nou-
veau, il ne sera plus publié de bulletin. »
Cette résolution a été prise à Ift siiite dfopo consulta-
tion. .
Là prippesse Clémentine a fait visite, hier â 11/2 h.,
à sa cqusine.
M. Victor Hontoir, l’un des plus dévoués et des plus
aneiens serviteurs de Leurs Altesses Ravales avait été
chargé de remercier hier, au nom du parate Pt de ja
comtesse de flahflpe. les nombreuses personnes qui
venaient s’inscrire; du témoignage qtrejles ont bien
voulu .-donner à la princesse Henriette pendant sa ma
Iftete.
Indépendammentdes artistesinvités, dont nous avons
publié la liste, on cite comme devant prendre part au
prochain Salon des XX : M11* A. Boch, MM. J. Ensor
W.-A. Finch, F. Khnopff, G. Lemmen, W. Schlobach’
P. Signac, J. Toorop, Th. Van Rysselberghe, G.-S. Van
Strydonck, G. Vogels, peintres ; G.. Charher, P. Dubois,
G. Minne et A. Rodin, sculpteurs.
Une affiche artistique, dessinée par M, F. Khnopff
anponoepa prochainement l’ouverture du laloK; ‘
CHRONIQUE LOCALE
Les personnes qui croiraient pouvoir
éclairer la commission spéciale désignée,
par le Gouvernement sur les
nppUcatlon Imnqèdiata, qui seraient de na-
ture A rétablir le mouvement de la naviga-
tion vers Anvers, ou de hâter ce rétablisse-
ment sont iuvitées à se présenter A L’HO-
TEL-DE-VILLE DEMAIN MARDI, A DIX
HEURES.
Pilotage. — Avis. —11 est porté à la connais-
sance du public que les traversées entre Anvers et
la Tète de Flandre, quoique effectuées actuellement
par un remorqueur, ne commenceront dorénavant
qu’avec le jour et cesseront le soir. Aucun voyage
ne se fera lorsqu’il, fait noir.
Rn outre le nombre de traversées, ni les heures de
départs ne peuvent absolument pas être garàpfis,
Y
Un télégramme reçu hier soir de Terneuzen in-
forme que les steamers montés en destination de ce
port et. de Gand ont, à cause des glaces, dû retour-
ner à Flessingne ; à la descente trois steamers ont
réussi à traverser les glaces; un prêt à partir éga- ]
leuient est resté à Terneuzen.
Navigation. — Glaces. — Indépendamment
de ce que nous disons dans un précédent article au
sujet de Hambourg, on nous mande de ce port que
les nouvelles de la Basse-Elbe sont désespérées.
On continue à constater que nombre de grands
vapeurs sont pris dans la glace et qu’il est pres-
qu’impossible de leur porter cecours.
P.-S. — Les steamers pris dans la glace entre
Blankenese et Schulan sont au nombre de huit à
dix. -
— De Bremerhaven parviennent en môme temps
des nouvelles mauvaises.
Le 16 au matin le steamer pécheur Bina partit
vers la mer avec six remorqueurs. Il ne put arriver
que jusqu’à Wreinen et dut rebrousser chemin, toute
la largeur de Weser frétant qu’une épaisse masse
de glace, qu’il ne fallait pas songer à forcer.
Breme, 17 janvier. — Le navire allemand Arc-
turus, capitaine Brinkmann, allant de Pisagua à
Hambourg, s’est échoué dans l’Elbe à la Kugel-
baake, dans la nuit du 16 au 17. L’équipage a
abandonné le navire, dans deux canots, dont l’un
avec le capitaine a atteint Cuxhaven, tandis que
l’autre avec six hommes flotte à la dérive dans la
glace.
Le remorqueur “ Infatigable », qui fait le
service du passage d’eau, a eu ce matin à son second
voyage l’avant troué par les glaces à tribord, et
devra donc probablement être remplacé en attendant
sa réparation.
Pour les nmllieurcux.
Un groupe de personnes charitables de notre
ville se sont entendues pour apporter à la So-
ciété Philanthropique, qui s’occupe essentiellement
des pauvres honteux, et à l’Hospitalité de Nuit,
qui se dévoue aux malheureux sans asile, un appui
efficace pendant ce rude hiver :
Neuvième liate.
Pour la Société Philanthropique.
Anonyme.................................100.—
MM. H. Dumeiz............................50 —
Aftdré Lambert........................50.—
C. Storms et O........................50.—
Victor Forge........................ 50.—
Société d’assurance la Badoise, de Mannheim. 50 —
”, ” la Munich, de Munich . 50.—
(Par 1 intermédiaire do leurs agents MM. Van
Geetruyen en Craen).
MM. Van Geetruyen et Craen •............25.—
Agence géule pour la vente des produits Cibils. 25.—
A partager, entre la Société Philanthropique
et l'Hospitalité de Nuit. -
MM. Van den Bergli et C°. ...... . 100.—
Reçu pour l’Œuvre de l’Hospitalité de Nuit.
— Fr. 50 de MM. C. Storms et Ce. — Fr. 320 col-
lecte faite au diner d’amis donné par M. L. I)., par
l’entremise de M. Léon Groetaers. — 3» Fr. 26.50.
De vrienden uit Sint-Jansbrug.
Pour la Bouchée de pain. — Fr. 100 de M.
Arthur Van den Nest. — 2° Fr. 1000 de M. J. W.
Konitzky, avenue du Sud, 56. — 2° Un bon pour
cent kilogr. riz de M. J. Wégimont. — 3° 400 pains
de la part de M. Joseph Passen bronder, de Y Hôtel
de Londres, avenue De Keyser.
Bienfaisance. — Recueilli hier au restaurant
Loodshuis, au banquet oflert à M. Jos. Claes, par
ses amis de la société colombophile la Nationale et
du Club des X, la somme de cent francs, qui sera
convertie en bons de pains à distribuer aux néces-
siteux.
Bienfaisance. — L’administration communale,
en presence de la misère qui accable notre popula-
tion ouvrière par suite de la persistance du temps
rigoureux fera une distribution journalière de 3000
litres de soupe et une distribution exceptionnelle de
4000 pains de 1 kilogramme.
Distribution de houille. — Le Collège des
bourgmestre et échevins a décidé de faire une dis-
tribution de 20 à 25 wagons d^ houille.
Cette distribution se fera par les soins du Bureau
de bienfaisance.
Charité. — M. le Bourgmestre a reçu de MM. les
ofliciers et sous-officiers du 7e régiment de ligne, une
somme de quatre cents francs, pour les pauvres
honteux de la ville.
Ce don a été transmis au Bureau de bienfaisance.
Représentation de bienfaisance. — En pré-
sence de 1 hiver excessivement rigoureux que nous
subissons, M. Olive Lufon, directeur du Théâtre
Royal, organise une représentation de gifla qui sera
donnée au profit des ouvriers sans travail, avec le
concours gracieux des artistes qui sont toujours
prêts a faire le bien.
Le produit intégral de cette représentation sera
verse u la Société philanthropique A idez-vous les
uns les autres, qui a bien voulu se charger d’en
faire la distribution aux indigents.
M. Lafon fait un appel chaleureux à MM. les
abonnes et habitués du Théâtre Royal ainsi qu’à tout
le public anversois, afin que le résultat de cette re-
présentation soit à la hauteur du mobile qui l’a fait
organiser,
Un prochain avis fera connaître la date et le pro-
grainme de cette soirée.
Les souscriptions seront reçues dès ce jour au bu-
reau de location.
Bureau de Bienfaisance d’Anvers. — Avis.
L’administration informe les intéressés que tous
les trois jours une distribution extraordinaire de
comestibles et de charbons sera faite aux ouvriers
qui, par suite de la rigueur exceptionnelle de l’hiver
11e peuvent pas se procurer du travail, et ce dans lé
local dit Broodkapel, situé rue de l’Empemir.É
Les ayant droit devront être munis daine at testa-
tion délivrée et signée par les doyens de la nation ou
le patrop chez lequel ils étaient employés, ou à
défaut de patron, par le commissaire de police de
leur section.
Cette attestation devra porter en outre Testatnrjia
de la nation ou de la firme. a*™
L’administration compte sur le bienvçihûffij con-
cours de tous les doyens de nation si patrons an*
fins d’éviter tous abus. ^ v»
La première distribution aura lieu mètres V
courant, a dix heures du. matip. - M ■ -dx81.
On doit se procurer jes* iormule* èe> tV V. * ,.
Dar ordonnance : > „ » . ., .
Le Secrétaire général. T ent’
Flor, YA.NWiVSÇi, . • v-»n Doossklaere.
Lft concentration dft tPftnnAe a
En vue d’une com- . ‘ ,e ,uPes à Bruxelles. —
lüininïstre dP ' -«‘ntration des troupes à Bruxelles,
de deuv \ goerre a ordonne, outre le rappel
tin riales de milice de l’infanterie, d’armer de
11 oiis les artilleurs de forteresse.
Ce matin dès 9 heures l’arsenal de guerre présen-
tait une animation extraordinaire : tous les régi-
ments y sont venus successivement prendre leurs
armes.
Aux hangars de la nouvelle porte de Boom se fai-
sait la distribution des cartouches à balle à raison
de vingt cartouches par homme. ’
Dur sa dépêche du 17 et, le ministre de la guerre
prescrit de faire chauffer pendant la nuit sida ri-
gueur de la température l'exige, les chambres des
soldats auxquels on aurait dit retirer ta troisième
couverture, afin d'assurer le couchage des mili-
taires rappelés.
Il sera alloué à cet effet quinze kilogrammes de
l’Etat par^-chambrée et par nuit pour le compte de
Lftmèttfo dépêche rappelle que le couchage des
fiomyies rappelés sera assuré au moyeu de fourni-
tures de l’Etat qui comprendra chacune deux cou-
vertures et une toile a paillasse.
Une deuxième toile à paillasse pourra être déli-
vrée aux militaires qui seront logés dans les cham-
bres non planchéiées.
Des journaux ont annoncé le départ (les 13e et 14«
régiments de ligne ainsi que du train.
C’est inexact. Il n’a paa été question de dés
départs,
Le gouvernement est réellement affolé. Le3 offi-
ciers de gendarmerie sont consignés depuis hier,
La mesure d’armer l’artillerie de siège aurait per-
mis au ministre de la guerre de ne pas faire le rap-
pel de nouvelles classes,
fi est surprenant qu’on n'ait pas songé au régi-
ment du train dont l’effectif est considérable et qui-
pourrait fournir un appoint sérieux.
pleine de trouvailles, du compositeur Scandinave
Svendsen, et d’une symphonie du même auteur,
moins claire et moins heureuse. La seconde partie
était exclusivement consacrée à l’audition d’œuvres
de M. Jules Bordier, le fondateur-président de l’As-
sociation_artiÿtiuu(; d’Angers. .. .
M. J files Bordier est le Mécène musical d'Angers.
Depuis de longues années, il paie de son talent et de
sa fortune pour développer le goût de la musique
dans sa ville natale. Grâce à lui, cette ville de cent
mille habitants a un orchestre que des capitales
pourraient lui envier. Esprit large, éclectique, émi-
nemment hospitalier, il fra cesse dé faire œuvre de
décentralisation. Bien des compositeurs de talent,
français et étrangers, se sont révélés à Angers avant
d’arriver à Paris, où, d’ailleurs, des syndicats puis-
sammentorganisés pratiquent, un ostracisme savant.
M. Bordier a reçu et fait applaudir à Angers les
compositeurs anversois, Peter Benoit, Jan Blockx,
Albert De Vleeshouwer. Il mérite la reconnaissance
detous les artistes. Ajoutons que c’est un compositeur
des plus distingués, et que ce frest pas la première
fois que l’on exécute de ses œuvres à Anvers.
La symphonie Chatterton, dont nous avons en-
tendu des fragments, est d’un réel intérêt.On a sur-
tout remarque le mélodrame, la marche triomphale
et l’épisode, très caractéristique, de la chasse de lórd
Talbot. La Canzonetta, que M. Van den Broeck a
jouée avec finesse, est une charmante romance
appuyée par un accompagnement délicat. On y
trouve une imitation des plus originales et des plus
ornées entre le violon solo et le hautbois.
Le Scherzo oriental est un morceau très curieux,
d’une sonorité étincelante et d’un mouvement en-
diablé, avec de piquants dessins harmoniques. Mal-
heureusement l’exécution a laissé un peu à désirer.
Quant à Loreley, c’est une œuvre pleine de poésie.
Les chœurs, simplement traités, sont pourtant fort
attachante. La Antwerpsch Mannenkoor, dirigée
par M. Gerrit Wagner, qui a fait les études prélimi
naires, s'est surpassée. C’était la première fois que
cette phalange se produisait dans une œuvre avec
orchestre. Il y a une partie de harpe à la fin sur les
mots :
Loreley, la Sirène blonde
A des chansons qui font mourir.
Cette partie de harpe, soutenue par les cors, est
d’un effet ravissant, et M,lsThieIe, élève de l’Ecole
de musique, s’en est bien tirée. Il y a aussi un jeu de
timbre aux sons cristallins qui accompagne la fin de
l’œuvre qui va en s’éteignant perdendosi. La com-
position entière est basée sur un thème confié à la
clarinette basse, qui joue tout le temps en soliste. Ce
thème a un caractère rêveur et étrange qui convient
bien à une ballade. Il fallait pour cela une clarinette
alto (eu fa), mais comme cet instrument n’existe pas
ici, on a dû prendre la clarinette basse en si bémol.
L’effet n’est pas du tout le même, mais cela fra pas
empêché M. Billet de s’acquitter de sa tâche en
artiste. .
M. Bordier, qui a dirigé lui-même ses composi-
tions, a été constamment applaudi et rappelé. C’est
un grand succès, et un succès très merité, qu’il a
remporte là.
En terminant, une observation intéressante et une
nouvelle. 1° L’orchestre d’Anvers est composé en
majeure partie de Belges: cela fait honneur à notre
pays. 2° On va monter au Théâtre Royal d’Anvers
un opéra-comique en un acte de M. Jules Bordier :
Nadia; cela fait honneur à M. Bordier.
Patronages libéraux. — Le tirage de la tom-
bola organisée par l’œuvre des patronages libéraux
a eu lieu hier, et la liste des numéros gagnants est
affichée au local Lion d'Or, rue Haute, où les prix
peuvent être réclamés journellement jusqu’au lundi
26 janvier prochain, de 8 à lOheures’du soir. Passé
ce délai les primes seront vendues au profit de
l’œuvre.
Incendie à bord de navire. — Cette nuit à
3 1/2 heures un incendie s’est déclaré dans la cabine
du capitaine du steamer anglais Sandfield, amarré
au quai Sud du bassin Afrika, aun° 48. Le feu avait
pris naissance dans du bois à brûler placé près du
poêle, et fout le mobilier de la cabine est devenu la
proie des flammes. L’incendie a été éteint par l'équi-
page avec les pompes de bord. Les pompiers sont
arrivés sur les lieux mais ont trouvé tes bouches de
la distribution d'eau congelées.
Les dégâts sont évalués à 2000 francs.
Les vols. — Ce matin on a arrèlé un nommé
Benoit Passot, alias Gabriel Van Priaiar, alias Léon
Pepie ou Léon le lutteur, du chef de rupture de ban
d’expulsion et également en vertu a’un mandat
d’amener lancé par M. Wellens, juge d’instruction à
Bruxelles.
Les vols. — Cette nuit, i heure, on a arrêté le
nommé Joseph Van Oudenrode, qui s’était introduit
dans le magasin d'épiceries de M. Jean Baptiste Van
Hout, rue au Gaz 49. Joseph Van Oudenrode, âgé de
28 ans, est un repris de justice.
— Cette nuit, des voleurs inconnus se sont intro-
duits à l’aidé de fausses clefs dans la maison n° 20 de
l’avenue Wappers, chez M. Janssens, cafetier, et ont
enlevé du tiroir une somme de 150 à 173 francs, ainsi
que deux bracelets d’argent, 2 bouteilles de liqueur
et un cruchon de Schiedam.
Œuvre de rilospitaüté de Nuit et de la
Bouchée de pain.
Le Comité de l’Œuvre nous communique le relevé
des opérations effectuées pendant la période du 15
novembre au 14 janvier.
11 en résulte que l’asile a donné pendant ces deux 1
mois 5661 logements à 2252 malheureux, ffi**’
rence en plus sur les deux mois correspondu!)*
la précédente saison : 919 logements à 302 F -s a®
La Bouchée de pain, consistant en se- -*ommes.
et pain, a été fournie du lr décembre r dPe. grasse
dans les deux établissements, c’est,v ,aU 14 janvier,
à 63,019 hommes, femmes, cite «* dire en 45 jours,
qui, avec les hôtes de l’Asite -ants et écoliers, ce
portions distribuées à *74 " riôve le chiffre des
ae chaque portion iir , 141.—Le prix de revient
compter service \Ù te **ant au coût de 13 cent., sans
s’élève par CûftSjte -*yer. dépense totale'de ce chef
Ces efosfeç*' Aient à fr. 9638.33 c.
30114 d’une éloquence qui dispense de
. es. Ils édifient sur l’emploi de leurs dons
qui ÿé- unes charitables qui soutiennent une œuvre
<xy pand en ce moment tant de bienfaits sur notre
t pulation ouvrière, cruellement éprouvée par ce
rude hiver. Aussi,le Comité, comprenant ses devoirs
envers tous, ouvrira-t-il dès demain mardi un troi-
sième local pour la distribution de la bouchée do
pain, au Kiel, 9e section, où il y a une population
malheureuse privée de tout secoure. Il cherche aussi
un 41?lc local en deçà de l’hôpital Stuivenberg où la
population ouvrière est également très dense. L’ad-
ministration communale encourageant le Comité à
la multiplication des Bouchées de pain, comme une
des institutions les plus bienfaisantes, ce dernier a
demandé hier par dépêche urgente à M. le ministre
de la guerre l’emploi de fourneaux de campagne de
l’armée, pour la préparation de soupes.
Voici,par nationalités,la répartition des logements
accordés pendant ces deux derniers mois :
ll .UHI.UKMKNTS DISTHIIRÉS
389 paires de bas.
155 » » souliers,
44 » » sabots. .
. 73 camisoles.
73 caleçon. . . \
270 chemises.
93 pantalons.
19 gilets.
42 redingotes.
2 blouses. . !
11 vestons.
53 foulards et écharpes,
8 bandages herniaires.
1939 Belges (y compris 854
habitant la ville et la
province d’Anvers.)
186 Français.
62 Allemands.
37 Hollandais.
7 Suisses.
3 Américains (B.-U.)
2 Anglais.
■3 Autrichien.
4 Italiens.
2 Luxembourgeois (G.D.
2 Suédois.
1 Russe. ,
2252 hommes. 1212 objets,
N. B. Différence en plus sur l’année dernière 627
objets.
423 consultations médicales ont été données par les
docteurs Van Bever et Gryspeerdt.
Les bandages herniaire» ont été fournis gratuitement
parM. Waersegers fils.
A quand l’abolition des droits do
fonaux sur TEscaut. 0
FAITS DIVERS
Les accidents des chemins de fer. — L’accident ,1.
chemin de fer qui s’est produit samedi soir à proxun.u
de la rue Rogier est dû, parait-il, à la cause suivant!.
le train d Anvers n° 19 était remorqué à l'arrivée
une seconde locomotive dont la fumée masquait les f
finaux d’arrivée. Le machiniste de la malle de LuL '
bourg n’a donc pas vu les signaux à temps et a
tamponner 1 express. S’il y avait eu des voyageurs (la,!
les dernières voitures de ce train, ils eussent <été
men t blessés si pas tués. b eT(>
Le service des trains a été complètement désor»,
msé : les trams de la soirée sont, partis de BruxÆ
avec un retard variant do vingt à trente minutes.” 68
Hier, Fexpress qui doit arriver de Verriers à£rn\«i
les (Nord) a 9 heures 15 du matin, roulait à plein,
vitesse, lorsque a Bierset A wans. le bandage de S
ues roues de la locomotive a ôglaté.
Les employés et les voyageurs en ont été quittes pom>
une forte secousse. puui
PF d’c:xcoL Voyez les mais. Ribeauvili,.
B»« 92, FUAnspaeh, et Anvers, 68, r. Porte-aux-Vachw
___________ 30 *
NÉCROLOGIE
Dans notre numéro de samedi dernier nous n’avôtw
pu, faute de place, que publier un très court aperçu
des funérailles du lieutenant-général Liagre secre-
taire perpétuel de l’Académie de Belgique N0S
lecteurs trouveront aujourd’hui à notre première
page le très remarquable discours prononcé sur sa
tombe au nom de l’Académie.
DERRIERES MIELLES
Bruxelles, 19 janvier.
Mercredi matin la droite de laChambre et duSénat
se reurnra en séance plénière pour délibérer sur
Constitution prenc^e a ProP°s ou la révision de 1*
Couvocuiions «t IntormatloiiM.
Chambre de commerce d’Anvers.
o S?/'011 def1 ubacs. — Séance mercredi 21 janvier a.
2 1/2 heures de relevée, dans la grande salle de la Boursut
Bulletin des Bourses
AWER8, 1» Janvier. — 2 3/4 /, _
Ites affaires sont animées surtout en valeur de
l’Amérique du Sud.
Le Compartiment brésilien est très faible et offert
sur toute la ligne : le 4 0/o a fait 70 1/2 pour
descendre à 68 3'4 et rester 69 P ; 4 ],2 0/,
1879 80 3/4, 1888 73 3/4, Cette baisse était attendue
elle est le résultat de la situation financière de h
jeune république. Chili très faible à son tour sur les
nouvelles deplus en plus défavorables au gourerns-
ment 4 1/20/0 90.
Par contre les valeurs Argentines sont maux-
tenues, les nouvelles d’une révolution dans l’Estóre-
Rios étaient exagérées,tout se réduit à peu de chose
En meme temps l’agio à Buenos-Ayres tst'des-
cendu à 217.
Peu d'affaires en fonds de l’Etat argentin, 4 1/2 00
interieur52 1/4. ,
En fonds provinciaux Cordova seul côté à 251/4
Le mai elle des codifies eut été meilleur, sans la
se» voisins : Série D 29 1 /8 à 28 7/8 A, série
P 17, serie or 5 0/0 51, Canadian-Peciffc 397 1/2
Fonds européens fermes : Métalliques 78.90,Natio-
nales 79, Russa 1880 97.35, 4 1/20/0 1875 99 Portu-
gais 56 l/2.Turc 18 5/10, lots 78 1/2. Allemand 3 0/à
Belge 3 0/0 98.60, 3 1/2 0/0 101.90.
Lots d’Anvers 94.50. Bruxelles 95.1,0.
Rapagnol 4 0/ü.
Rente 3 0/0....
» 41/2 OA).
Banq. de Pari»
j^fiypte 7 0/0...
Lombard......
Italie rente 5 6/0
Turquie 50/0...
» Iota...
Mobilier Esp...
Ch. de fer Autr.
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Dêpécliea télégraphique».
PARIS, 19]anv. — Cours d’ouverture.
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105 50
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491 ‘25
308 -
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LONDRES. 19 lanr, - Or- ‘
Créd. foncier tr. > iwvr.
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Suez..
Hongr. 4 m -vs.
Rio-Tmto.,,.
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Brésil,.. : ;
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576
‘216 87
675 -
SK - '
310,000
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1 41/2 ext.1889,• 56 il
g)5p.c. 1886..I 74 —
S( Cordova....! 37 l,v
£ J Cédules B., I -
Banque Ottom' 163/4
Brésil 4 0/0 J*- i 14 5/S
Chili 4 1/2r -««i *41/2
EsidUfi» u/U...> 101 —
%yr ,<j ext... 76 —
O- ..te unifiée. 971/8
al Pacific. 1 311/2
.orsd’ouveiture.
Guatemala int.
Hongr. 40/0 or.
Mexique îutér.
Paraguay......
Pérou, Certifie,
Portugal 3 0/0..
: Rio Tinto... .
Russe ISO... .
- .1873... .
Turquie, Rente
Uruguay 6 0/0
Varna .......
44-
■#17/8,
331/2
40 -
11 -
561,2
ti ‘JA
«U H
100 -
187/8
£8 -
HOU CH MS D£ PAIN.
Du 1 déembre 1890 au 14
janvier 1891.
Hommes 22.657 portions
Femmes 17.548 »
Enfants 10.591 »
Ecoliers 7.399 »
Total : 58.195 portions
BOUCHÉE DE PAIN
(rue de l’Offrande).
Du 8 au 14 janvier 1891.
Hommes 2 028 portions
Femmes 836 »
Enfante 734 »
Ecoliers 1.226 »
Total: 4.824 portions
Concerts populaires. — Le concert d’hier,
donne comme le précédent, dans la salle de la rue
dès Aveugles, a été des plus intéressant. La première
Eirtie se composait de la Symphonie militaire de
aydn, de ZQrahayda, une légende symphonique
Gha. Leeman, chaussures sur mesure, rue des
Juifs, n° 8. Breveté pour chaussure de chasse. 175
La pharmacie J. TIELEMANS est déplacée du
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BERLIN, 19 janv. — Cours d'ouverture.
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81 -
175 70
109 60
31 70
146 50
216 60
Turquie rente. 1 18 80
» lots.,. ! 80 70
VarsovieVienn» 229 —
Russ.roub.pap.l 236 25
Harp......... I 194 70
Prince-Henri.. 63 80
Consolidés 3 0/1) I 86 75
VIENNE, 19 Janv. -- Cours d’ouverture.
Nutr. rente pap. I 91 —
Créd. mob. aut.l 307 70
4 p. c. Hong.orI 104 10
Marknoten..
Napoléons..
BUENOS AYRES, 17 janv. — Cours de l'or 317.
Banque hypothécaire «le Hongrie.
LOTS DB PL. 100 A 4 0/0 DR 1884.
Tirage des primes. — au 20““ tirage au sort, fait 1»
lS.janv., les primes sont échues aux numéros suivants:
àéne 98N°70. Fl. 50000 I Série 1383N»4ô... FI. 1000
• 1511 » 96. - 1500 » 1901 . 78... • 1000
;• 68 . 93. • 1000 I
Le paiement se fera à partir du 15 avril prochain.
L.ota «le Cracovle A n. *0 «le 1»>«.
Au 35ra» tirage des primes, fait le 2 janvier 1891, les-
principaux prix sont échus aux numéros suivants :
N° 27347... Fl. *5000
• 44059.... . 2000
« 12823... . » 600
» 22084..... . 600
Suivent les 296numéros remboursables par 30 fl..
Le paiement se fera à partir du lr juillet 1891.
Uot* de Serbie à fr. IOO de
Au 48“ tirage au sort, qui a ou lieu le 14 janv„ 'm t
séries suivantes, de 50 pièces chacune, som sorliurt;
625 1464 2424 3464 3769 . 4750
899 1792 3379 3765 4553 6311
Les primes sont échues aux numéros
N° 37916........ Fl. 600
• 43239.. ____ ; 600
• 55834........... 600
Série 899N’»2T,., Fr 500
1792 . 45... . 504
4730 . -fâ. ’ , 'sot
6»H - 14. " . 5t8
«au » 4; ;;;• .no
’ ms série» d'
Série 899 N» 29 Fr. 10Ó000
• 3379 - 44 » 10000
» 899 » 39 » 4000
• 6*5 » 30 • . 1000
• 6311-. 9 . 1000
Les autres 590 numéros, compris
dessus, sont remboursables par 100 fr.
Le paiement se fera à partir du 14 fôtr jer ij^i.
Lots Serbe (ttibnc) à IV. K > |Hh8
An 51** tirage des primes, qui a «u lj ou 14 ja))v., le*
principaux prix ont été gagnes nm- t'^iVui^’
Série 2985N* 4 Fr. ICOOOO j &rim 4343 Fr. WJ
» Si 13 » 19 » 1-000 i » 407*1 - H? » 1^0
- 3S9b » 37 • ■ lo0 | „ ^80l , j . 100
J&nt* chacun UBa prime de 50 lr. :
ST) fu I • ~ S. 1085 N® 11. — S.: 1990 N» 30. -
liSo K V- ~ S- 238-» N° 58. - 3. 3436 N'“ 5. - S
48M N.“ ■ “ S' 4Î14 N° 40‘ “ S- 475y N" 47. -»•
tgzr '47.— S. 5052 N» 61. —S. 5456 N» 32. - S. 60^
« «1. _ s. 6566 N* 10. - S. 6495 (4° 73. — S. 6531
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