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IJS PltEC'lTHSEUll, Samedi 21 Janvier 1§43
m
on les arrête, pour les remettre en’prison, sous le prétexte qu'après
ovoir coupé, ils avaient, en outre, brûlé ces mottes de terre.
— Voici venir un accusé qui lutte de logique avec le président. —
Prévenu, dit le magistrat, qu’avez-vous à dire, pour votre défense ? Il
y a ici un témoin qui vous a vu prendre une chemise. — Que votre
honneur veuille bien me donner quelques* instants, et je lui amène
vingt témoins qui jureront nejm’avoir pas vu prendre celle chemise.
Avis du Bureau-Central à Ses clients.
Sinistre SBTXHOFF, Cttp. Murry, de Bordeaux à Anvers.
Les porteurs de connaissements relatifs à des [vins chargés dans le
navire russe Sutlhoff,\,cap. Murry, naufragé en partant de Bordeaux
pour Anvers, quoique ces vins, soient tous susceptibles d'être sauvés
intégralement, sont priés de les endosser et de les transmettre avec
leur police d’assurance au Bureau-Central des Assurancesd’Anvers, qui
en accepte l’abandon pur et simple sans aucune autre espèce de forma-
lité; en supposant bien entendu que les polices soient faites aux condi-
tions du Bureau-Central, avec la clause d’abandon facultatif.
Quant aux porteurs de connaiss ements relatifs aux prunes, ils rece-
vront provisoirement un à compte de cinquante pour cent (50 0|0), si
leurs polices sont souscrites aux conditions de la police du Bureau-Cen-
tral, soit avec la franchise de trois pour cent. — Voir ci-apr'es la Partie
maritime.
Les sinistres maritimes qui frappent le commerce anversois se succè-
dent avec une rapidité effrayante ! Aujourd’hui, c’est le trois-mâts bar-
que russe Sutlhoff.cap. Murry,de Bordeaux à Anvers, dont nous venons
annoncer la perte dans notre partie maritime. Et nous ne sommes mal-
heureusement pas au bout, nous avons encore bien des mauvaises nou-
velles à apprendre et à communiquer à nos lecteurs.
Pour cette seule campagne,voilà déjà le troisième navire de Bordeaux
qui est empêché d’arriver à sa destination par suite d’un sinistre : The-
resia, Pélican et Sulthoff'.— Les caves de nos marchands de vins n’en
pâtiront heureusement pas.
Mais ce qui est plus sérieux, pour les amateurs de bons et véritables
cigares de La Havane, c’est que de quatre navires expédiés, avec des
parties de cigares destinées pour nos bons approvisionneurs, il y en a
un qui périt totalement (le Charles-Quint) et trois ont fait une relâche
forcée et ont avarié leur cargaisons (l'Archangel,\eMarsdowel leFried-
land.) — C’est une véritable conjuration contre les fumeurs qui en se-
ront bientôt réduits aux cigares falsifiés.pour peu que cette fatalité con-
tinue à les poursuivre.
On nous écrit de Bruxelles, le 20 janvier :
Avant-hier, quatre Anglais arrivés de Londres, lundi dernier, par le
steamer Antwerpen, se trouvaient attablés dans l’un de nos principaux
hôtels. Tout en lisant le Précurseur du dimanche, renfermant quelques
détails sur l’éruption actuelle de l’Etna, ils forment séance tenante le
projet de partir immédiatement pour la Sicile et conviennent d’un dédit
de cent livres sterlings pour chacun de ceux d’entre eux qui auraient
renoncé à ce projet. — Le montant des quatre dédits réunis est déposé
en mains sûres, et appartiendra à celui qui, après avoir prouvé qu’il
avait séjourné à Catane jusqu’à la fin de l’éruption, serait le premier de
retour à Bruxelles.
Le plus singulier de tout cela, c’est que ces Anglais sont convenus de
partir isolément et de ne point se parler s’ils se rencontraient soit en
route, soit au lieu formant le but du voyage projeté.
Il faut vraiment être Anglais pour avoir de ces idées-là! C’est à peine
si nous oserions y ajouter foi, si l’on ne nous affirmait pas que le dépôt
est déjà fait.
Nous étions bien loin de nous attendre à ce que nos communications
fussent appelées à engendrer de semblables excentricités.
Nous ne pouvons attribuer qu’à la démangeaison de dire un bon
mot, la nouvelle suivante que nous trouvons dans un journal français :
« La Taglioni, en entrant à Tampico, s’est mise sur le Pô et y a occa-
sionné des avaries. »
Car à nos dernières nouvelles de Tampico, le navire Taglioni était en-
core attendu dans ce port, et les avaries du Pô ne provenaient nulle-
ment d’un abordage, mais bien d’une voie d’eau survenue par les
gros temps que ce navire a essuyés et qui ont occasionné plusieurs
sinistres dans ces parages, entre autres celui d’un navire belge dont le
nom n’est pas désigné et qui aurait péri totalement.
Nous ne connaissons en fait de navires belges attendus de la côte du
Mexique que le brick d’Anvers Camille, c. Wagenaer, parti le 5 novem-
bre de Seïba près de Campêche pour Laguna où ce navire devait pren-
dre un chargement de bois en destination d’Anvers. — Puissent nos
appréhensions ne pas se réaliser !
IVaufra^e de Tliigernmiilaiiil.
On écrit de St.-Pétersbourg (Russie), 10 janvier :
Nos journaux publient le rapport officiel sur le naufrage du vaisseau
de guerre l’Jngermanland sur la côte de la Norwège. Il en résulte que
les premières nouvelles données par la feuille de Gothembourg, et qui
ont passé de celte feuille dans les autres journaux de l’Europe étaient
inexactes, et ne reposaient que sur des bruits dénués de toute espèce
de fondement. L’équipage est entièrement justifié. La commission d’en-
quête a posé les questions suivantes : 1“ La perte du navire est-elle due
à ce que le commandant n’a pas observé les règles de la navigation ? 2»
Après qu’il a été fait un trou au navire, toutes les mesures requises
pour le salut du bâtiment et de l’équipage ont-elles été prises?5« Faut-
il imputer à la faute du commandant son éloignement du navire ? 4“ La
conduite des officiers et de l’équipage a-t-elle été en tout conforme à ce
qu’exigeaient leurs devoirs ?
Le rapport fait à cet égard les réponses suivantes :
Après avoir posé ces questions, la commission a reconnu sur la pre-
mière question, qu’on ne pouvait imputer au capitaine de l»r rang
Tusskin, la moindre inobservation des règles de la navigation, et qu’on
doit attribuer la perte du navire à un funeste cas fortuit.
Sur la seconde question, tous les témoignages recueillis sur les me-
sures qui ont été prises, démontrent unanimement qu’on a fait tout ce
qu’il était possible de faire en pareille circonstance.
Relativement à la troisièmequestion,tous les témoignages des officiers
et des soldats s’accordent à établir que ce n’est pas de son gré que le
commandant a quitté le navire, mais qu’il est tombé dans l’eau.
Relativement à la 4« question, il est constant que les officiers et
soldats ont tous,sans exception, rempli les devoirs que leur inspiraient
le service et leur serment, et la commission n’a pu s’empêcher de por-
ter son attention sur le maintien si louable de la discipline, et sur l’o-
béissance si stricte de l’équipage, choses dont on a si peu d’exemples
dans de pareils événements.
Voici, d’après le rapport, la liste des personnes qui ont péri, et de
celles qui ont été sauvées.
Nombre des hommes Nombre des hommes
qui ont péri. qui ont été sauvés.
Officiers d’état-major... 2 3
Officiers............... 12 17
Sous-officiers.......... 24 23
Musiciens................ 6 8
Soldats................ 449 304
Domestiques.............. 2 6
Femmes................... 7 24
Enfants................. I 7
503 392
M. l’ingénieur Simons, nommé pour aller former une colonie à
Santo-Thomas (Amérique centrale), s’embarquera le 10 février prochain,
sur la goélette de l’Etat Louise-Marie, lieutenant Petit: il devra séjour-
ner à Santo-Thomas pendant dix-huit mois, il jouira d’un traitement de
18,800 fr. et 400 arpents de terre à son choix seront misa sa disposition.
H sera accompagné de 120 à î50 travailleurs ; il y aura à bord le maté-
riel nécessaire et des vivres pour six mois.
Lorsque le moniteur publia, il y a quinze jours, l’arrêté qui nomme
M. Anthony notaire à Broechem, on s'attendait à voir remplacer en
même temps le notaire Colins, dont la démission a été acceptée par ar-
rêté du 7 mui dernier, et M. Theunissens, décédé depuis plus de trois
mois. Cette attente a été trompée. Cependant l'intérêt public exige qu’il
soit pourvu à ees vacatures. Nous appelons sur ce point l’attention de
M. le ministre de la justice.
Par divers arrêtés royaux, le capitaine du génie J.-A. Timmermans,
est nommé professeur à l’école militaire, pour l'architecture et les con-
structions militaires ;
Le lieutenant officier-payeur P. Lepoudré, du 1" régiment d’infante-
rie de ligne, est déchargé de ses fonctions d’officier-payeur et nommé
administrateur d’habillement. Il est désigné pour servir en cette qualité
au 2* régiment de chasseur à pied;
Le lieutenant L.-l). Leroy, du Dr régîment de chasseurs à cheval, est
nommé porte-étendard. Il continuera à servir en cette qualité au même
corps ;
Le sous-lieutenant E. Fissette, est déchargé des fonctions de porte-
drapeau au régiment d élite et nommé adjudant-major;
Le lieutenant A. de Golte, du régiment d’élile, est nommé porte-dra-
peau. Ces deux officiers continueront à servir en leur nouvelle qualité
au môme corps;
Le lieutenant N.-J H. Martial, du régiment des guides, est nommé
administrateur d’habillement. Il est désigné pour servir, en cette qua-
lité, au 2e régiment de chasseurs à cheval; .
Le capitaine de 2» classe H.-J.-C. Bayet, du 3e régiment d’artillerie,
est nommé adjudant-major au 3e régiment de la même arme;
Le sous-lieutenant L.L. FarioIa,du 1« régiment de ligne, est nommé
officier-payeur. Il continuera à servir, en cette qualité au même corps;
Le lieutenant-colonel D. Claisse, du 4« régiment de ligne, remplissant
les fonctions de sous-chef de la 2e division, (personnel) au département
de la guerre, est nommé directeur de catle division;
Le major d’état-major P. Dumorlier, adjoint à l'état-major delà divi-
sion de grosse cavalerie est nommé chef d’élal-inajor de la 4e division
territoriale;
Le capitaine L. Thiebauld, du 12 régiment de ligne, adjoint au corps
d’état-major, est nommé aide-de-camp du lieutenant-général.
— Des arrêtés royaux autorisent »iM. le lieutenant-général d’Hane
de Steenhuyse, grand-écuyer, et le major de üieskau, officier d’ordon-
nance du roi, à porter, le premier la décoration de chevalier de 2° classe,
et le second celle de chevalier de 3e classe de l’ordre royal de l’Aigle-
Rouge de Prusse.
— Par arrêté royal, sont remis en activité de service : Les capitaines
en non-activité A. Black, A.-M.-J. Clément, L. Cuuy, A. Rasquinet, de
lre classe; G.-A. Lemoine et J. Sturm, de 2» classe.
Les lieutenants en non-activité J.-B.-J.-G. François, H.-A. Berlaux
et J.-C.-J. Kesteloot de Novelles.
Nous lisons dans une correspondance parisienne :
« On assure que les mystères de Paris, de M. Eugène Sue, auront
encore quatre parties; chaque partie formera un volume séparé. Un
libraire de Paris a acheté l’ouvrage complet pour trente mille francs, il
l’a mis à la disposition du feuilleton des Débats pour 26,000 fr.On dit que
les quatres premiers volumes qui ont déjà paru, ont produit en outre,
un bénéfice énorme au libraire. » *•
Le prince de Montfort vient d’être exilé du duché de Toscane à
cause d’un duel qui n’a pas eu lieu. Or, cet exil équivaut pour lui à l’or-
dre de n’habiter nulle part, car la ville de Florence est la seule dont le
séjour soit permis parles rois de l'Europe au neveu de Napoléon. 11 est
difficile de ne pas déplorer le sort de cette grande famille des Bona-
parte (1), qui posséda un moment l’empire du monde, et qui n’a plus
même un asile où reposer sa tèLe.
Théâtre royal.
La représentation annoncée pour demain est de nature à devoir at-
tirer un nombreux auditoire. Les Diamants de la Couronne, cet opéra
gracieux qui a fait les délices de tous nos amateurs, nous sera rendu
demain. — En outre, nous ferons connaissance avec deux nouvelles
pièces, une comédie et un vaudeville qu’on dit charmants. — De
compte fait, c’est donc une soirée qui promet beaucoup, et le public
aurait tort, ce nous semble, de ne pas montrer ici un empressement au-
quel des considérations de plus d’un genre l’invitent.
VARIÉTÉS.
Arts mécaniques. — Le pyanotype.
T a-t-il un problème qui paraisse plus insoluble que celui-ci ? Inven-
ter une machine qui se charge de remettre en ordre les caractères d’im-
primerie mélangés pêle-mêle après l'impression de l’ouvrage auquel ils
ont servi ? L’invention d’une pareille machine parait presqu’impossible,
et on ne conçoit pas que l’on puisse jamais arriver, à l’aide de simples
procédés mécaniques, sans le secours d’une main conduite par l’intelli-
gence, à replacer dans les cases du compositeur les milliers de lettres
qui composent un volume. Le travail par lequel on remet ensemble les
différentes lettres de l’alphabet, les A avec les A, les B avec les B, et ainsi
de suite, dans chaque case, sans jamais se tromper, paraît exiger déjà
une grande habitude et une grande habileté de la part du compositeur;
mais remplacer, encore une fois, la main intelligente par une machine
capable d’opérer ce triage, de saisir les lettres de même espèce pour les
conduire chacune à leur place, dans leur rang, sans confondre l’une
avec l’autre, l’E avec le C, par exemple, ou le B avec le D. cela ne paraît
pas possible.
El, en effet, le problème a été long-temps élaboré en vain ; les esprits
les plus ingénieux, les mécaniciens les plus habiles s’y sont exercés sans
succès, et, tandis que l’on était depuis long-temps parvenu à appliquer
ces machines à la composition d’imprimerie, c’est-à-dire à réunir mé-
caniquement les caractères une fois rangés dans leurs cases, de manière
à composer les mots, on avait échoué jusqu’ici devant la difficulté de les
remettre en place, ou, comme on dit, de les distribuer par des procédés
analoguesl; de telle sorte que la première invention, qui paraît déjà bien
merveilleuse, est restée sans application et commeincomplète, lautede
pouvoir accomplir l’autre partie, non moins importante, de l’art de l’im-
primeur.
Les efforts delà persévérance d’un savant artiste viennent de combler
cette lacune. M. Gaubert a présenté à l’Académie, sous le nom de géro-
iype, un appareil destiné à opérer le maniement mécanique complet de
caractères typographiques; etM. Séguïer, à qui a été renvoyé l’examen
de cette machine, en a rendu aujourd’hui le compte le plus favorable à
l’institut après l’avoir vu fonctionner.
Nous ne devons pas moins d’éloges au zélé rapporteur qu’au mécani-
cien industrieux, pour le talent avec lequel il a su faire apprécierla ma-
chine, .et, ce qui était plus difficile encore, pour la faire comprendre.
Comment, en effet, expliquer clairement des procédés compliqués, tels
que ceux par lesquels on parvient à exécuter une manœuvre aussi sin-
gulière? A force de précision et de clarté dans les termes et de justesse
dans les comparaisons qu’il a employées, M. Seguier a réussi à donner
une idée très nette de l’ensemble de cette machine et de sa manière de
fonctionner. Il a parfaitement fait saisir la marche des caractères dans
des rigoles où ils se tamisent pour ainsi dire, suivant leurs formes, par
suite de légères secousses imprimées par la machine. Il a suivi ces mil-
liers de caractères mêlés ensemble, dans tous les sens et dans la confu-
sion la plus inextricable en apparence, depuisle momentoù descendant
le long d’un plan incliné creusé de rigoles, qui finissent par redresser
tous ces caractères dans le même sens, jusqu'au momentoù, en vertu
de leurs formes, ils sont reçus dans des cases par des ouvertures qui ne
permettent l’entrée qu’aux lettres de même espèce.
Une fois rangées et ainsi casées,la première partie du problème que
s’est posée M. Gaubert et la plus difficile était résolue ; la machine qui
exécute ce merveilleux travail est ce qu’il appelle sadistribueuse; quant
à la composition proprement dite, l’inventeur l’a réalisé mécaniquement
au moyen d’un mécanisme à clavier, dont les touches , en nombre que
à celui des lettres de l’alphabet, fontdescendre etajustenl convenable-
ment , chaque fois qu’on les abaisse , la lettre qui leur correspond ou
qu elles représentent de manière qu’en frappant une fois, deux fois sur
la touche de l’a , on fait arriver un a, deux a au point où s’exécute la
composition. Le compositeur, assis devant ce clavier comme un musi-
cien devantson piano, n’a plus qu’à lire le manuscrit et à poser ses doigts
sur les touches dans l’ordredes lettres qui composent les mots, on con-
çoit comment il arrive, par l’habitude, à exécuter cette manœuvreavee
autant de rapidité que l’on exécute un air sur un clavecin. Tel est le
principe de la composeuse de M. Gaubert.
Nous ne pouvons qu’admirer avec le rapporteur tout ce qu’il y a d’in-
génieux dans cet appareil, et ce qu’il a fallu de sagacité à l’inventeur
pour lecombiner. Quel sera maintenant le résultat auquel conduira ce
mécanisme? de quelle utilité réelle sera-t-il dans la pratique? sera-t-il
adopté dans l’imprimerie, ou bien figurera-t-il seulement, relégué dans
les musées des arts, comme une machine curieuse capable de faire hon-
neur à l’auteur? en sera-t-il enfin de ladistribueuse et de la composeuse
de M. Gaubert, comme de toutes ces merveilleuses machines à calculer
qui étonnent, mais dont personne ne se sert?C’est ce que nous ne pou-
vons pas apprécier; l’avenir prononcera; mais on peut dire néanmoins
qu’il y a toute espèce de probabilité pour que la pratique tire parti
d’une invention si propre à économiser le temps et la main-d’œuvre
dans un art dont les produits vont en croissant chaque jour.
lAsrassîiqgie commerciale.
Dans le courant du mois de novembre, la valeur des exportations du
port d'Odessa à l’étranger s'est élevée à 1,591,167 rbls. 50 cop. d'arg.
L’expédition des suifs a principalement offert une grande activité, son
chiffre n’ayant pas été de moins de 166,514 pds; il a été exporté 81.552
tch. de froment, 10,488 tch. de graine de lin, 21,200 pds. de laine. La va-
leur des importations de l’étranger a été de 665,752 rbls. 20 cop. d’arg.,
et celle des expéditions d’Odessa dans l’intérieur de l’Empire de 235,052
(1) Il y a 57 Bonaparte exilés.
rbls. 45 cop. d’arg La valeur totale des exportationsjdu port d’Odessa à
l’étranger, pendant les onze premiers mois de l’année, a été de 10,940,234
rbls d’arg.; elle dépasse par conséquent de 5,701,042 rbls. d’argent celle
des onze premiers mois de 1841, et égale presque celle de toute cette
année. Du Drjanvierau l” décembre 1842,il est entré dans ce port 574
navires, et il en est sorti 536.
Le commerce de l’Autriche avec Trébisonde, entrepôt de commerce
de la Perse, absorbé généralement jusqu’ici par les Anglais, a donné, à
la fin de 1842, des résultats satisfaisants. L’Autriche y a exporté pour
8,383,712 florins, et en a tiré pour 2,410,145 fl.
Le Précurseur de ce jour est accompagné de la 2me feuille
de Tablettes (deuxième série), contenant, 1° la fin de Un Roi
marron , par un Chroniqueur inconnu ; 2° Quelle perte pour la
science (extrait de l'indépendant) ; 5° Fables (le Chêne et ses
Commensaux, l’Os à ronger), et 4° Anecdotes.
La couverture de cette série dés Tablettes accompagne éga-
lement le numéro de ce jour.
i'IiaiHln-c (le Commerce. — Avis.
La chambre de commerce et des fabriques d’Anvers, informe le com-
merce qu’elle a reçu de M. le ministre de l’intérieur, plusieurs prix-
courants de la place de Mexico, datés des mois d’août, octobre et no-
vembre 1842.
Ces documents sontdéposés au secrétariat, à l’inspection de ceux que
là chose intéresse.
Anvers, le 20 janvier 1843. Le secrétaire,
Paul DIERCXSENS.
Théâtre «lest Variétés.
SOCIÉTÉ DRAMATIQUE LIEFDE EX ÈeXdRAGT.
Dimanche 22 janvier,la Société donnera au bénéfice de quelques mé-
nages indigents, une représentation de
met VZF.RÉV masker, drame en 5 actes.
Prix des places: Premier rang.fr. 2; Staljes, 2; Second rang, 1 50;
Parquet, 1 50; Parterre, 1 ; Troisième rang; 50 centimes.
THÉÂTRE ItOYAL.
Dimanche, 22 janvier :
La reprise des Diamants de la Couronne, opéra en 3 actes d’Auber.
La première représentation de tes Deux Ménages, comédie en 3 actes.
La 1" représentation de l'Omelette fantastique,vaudeville en 1 acte.
COMMERCE.
Pince «3'Anvers «lu SI janvier.
COTON. — On a traité 63 balles Mobileà un prix qui n’est pas indiqué.
Le marché a été sans mouvement notable pour les autres articles.
MARCHÉS.
Amsterdam , 20 janvier.
Tabac: Aujourd’hui ont été exposés aux enchères, env. 600 rouleaux
Yarinas, lesquels se sont placés,en parlie,de45 1|2 à 70 c.
IA ver pool, 17 janvier.
Coton : Aujourd’hui on a coté 2,300 balleS, y compris 150 Maranham,
de 5 3[4 à 6 d., 100 Maceios, à 6 1(4 d., et le reste Amérique de 41(4 à 6d.
Du 18.—Les affaires sont toujours bornées; comme hier, il ne s’est
fait que 2,500 balles, dont 500 ont été prises pour l’exportation. — Les
prix se cotent 1(8 d. plus bas.
Paris, 18 janvier.
Farines, les 100 kil. : D quai. fr. 33 à 35; 2® 30 à 32; 3e 25 à 28; 4» 17 à 21.
Cours moyen du jour, 52 47; de la taxe, 32-71.
Grains, l’hect. : Froment, 18 à 20-65;seigle, 9-35 à 10; orge, 13à 14-35;
avoine, 10à 11; sarrasin, 10 à 11.
Vantes, 16 janvier. — Revue de la semaine.
Huiles : Depuis long-temps nous n’avons eu de changement à faire
connaître dans le cours des surfines d’olive. Les dernières ventes, sans
grande importance, ont.été faites de 110 à 115 fr. les surfines, et de 95 à
100 fr. les fines et mi-fines.
Une nouvelle importation, qui peut êtred’une haute importance pour
notre navigation, vient de s’effectuer par l’arrivée de 600 pièces huilede
cocos, faisant environ 160 mille kilogrammes. Celle quantité metà mê-
me diverses industries, qui précédemment faisaientleiirsachats à Lon-
dres, de s’approvisionner à meilleur marché; car les détenteurs deman-
dent 58 fr. de ce qui revenait entre 65 et 65 fr. Il est fâcheux que le gou-
vernement persiste à laisser sur un produit qu’il fautaller chercheraus-
si loin, un droit de 15 75 par par 100 kilog., tandis que les mêmes huiles,
prises à la côte d’Afrique, ne seraient mises à contribution que pour 4
40. Cela est d’autant plus fâcheux,qu’une telle faveurest illusoire,puis-
qu’il ne vient point d’huile de cocos du heu favorisé, et que le droit éle-
vé, non-seulement met obstacle à son emploi dans les industries qui
pourraient s’en servir, mais encore interdit la pensée de créer des fa-
briques qui en consommeraient uniquement; telles, par exemple, que
celles pour la fonfection de bougies à l’huile de cocos pure. En Angle-
terre, où l’emploi de cette huile est considérable, le droit ne s’élève pas
à plus de 3 50 par 100 kilog.
Hambourg, M janvier.
Grains : L’on ne fait point d’affaires d’importance en cet article.— La
seule opération que nous ayons à signaler se compose d’une partie avoi-
ne Mecktenbourg, 74 liv. à 56 rd., pour les besoins de la consommation.
PARTIE MARITIME.
Sinistres.
OSTENDE, 21 janvier.— Le brick belge Antverpia, cap. Claeys, parti
d’Amsterdam, et du Texel le 5 janvier pour Trieste, avec un charge-
ment de sucre raffiné et une partie de 65 balles café, est entré hier
après-midi, en notre port, en relâche forcée, par fortune de mer, avec
perte d’un jeu de voiles majeures, petit mât de perroquet, et de é bar-
riques à eau, enlevées du pont par un violent coup de mer, qui a pris le
navire par le bossoir, et couvert tout le pont de l’avant à l’arrière, et
déplacé la chaloupe de ses chantiers,après avoir brisé tous les brûlons
de cesines de drome.
Le cap Claeys se flatte beaucoup des bonnes qualités de son navire;
il a pu en juger par le dernier gros temps qu’il a essuyé, du 11 au 14
courant, au large de Texel.
Les objets coupés et perdus, vont immédiatement être remplacés,
afin de pouvoir continuer le voyage le plutôt possible. — On ne pense
pas que le chargement ait souffert.
Une de nos chaloupes de pêche (n° 58), entrée hier après-midi, nous
conduit 93 barils huile de térébenthine, provenant de sauvetage sur les
lieux de pèche. — Ces barils ont été débarqués et mis sous la surveil-
lance de l’administration de la douane.
MAASSLUIS, 19janv.—La goélette anglaise John, c.Carthness, partie
en destination de Dundee, avec un chargement de lin, se trouve échouée
sur le Schaar. Deux allèges se sont rendues sur le lieu du sinistre, afin
de sauver la cargaison.
DEAL, 18janv.— L’Admiraal van Heemskerk, c. Strumpler, dans son
voyage d’Amsterdam à Batavia, entré en ce port, le 16, en relâche
forcée, est parti hier pour Flessingue, afin d’y subir les réparations né-
cassaires.
PORTSMOUTH, 17 janv. — La goélette hollandaise Onderneming, c.
Zwanenberg, partie d’Amsterdam pour Smyrnè, est entrée ici avee
perte de voiles, ancre, chaîne, etc.
COWES, 18 janv.—Les navires suivants sont entrés ici, le 16, à causé
d’avaries : Ariadne, c.Matherson, parti de Hambourg pourMontevideo,
36 jours de mer;—Margaret Littelejohn.c Watt.de St-Ubes pour Bergen,
19 jours de mer;-le 18: Margaretha-Catharina, c. Schippers, d’Amster-
dam pour Batavia, 54 jours de mer.
BRIXHAM TORBAY, 18 janv. — La galiotehoil. Clasina et Gertruida,
c. Knauenburg, all.de Dordt à Belfast, est entrée en ce port, le 14 cou-
rant, par suite d’avoir été en contact, durant la tempête du 15, avec le
navire Augusta , c. Cox, ce qui a occasionnné au premier des avaries
dans sa voilure et mâture ; la perte de ses ancres, chaînes,etc.
SHIELDS, 17 janv.— Le steamer Percy, appartenant à notre port,
s’est perdu le 15 courant.
DONAGHEDE, 15 janv; — La galiote hollandaise Zeelust, du port de
Dordt, c. Meek, allant de Glasgow à Lisbonne, s’est échouée hier matin
à Balleycormac Point, près de Groomsport. — L’équipage a été sauvé;
mais le navire peut être considéré comme entièrement perdu.
BOULOGNE, 18 janv.— Les bateaux-pêcheurs, envoyés au secours du
navire russe Brahe, sont parvenus à l’amener dans le port.
HAVRE, 18 janvier. — Les bateaux à vapeur anglais William-Fawett
et Calpé, le premier faisant les voyages entre Londres et le Havre, et le
second, de Southampton en notre port, sur le sort desquels on avait eu
quelques inquiétudes par suite des mauvais temps, n’ont heureusement
, essuyé aucun malheur; tous les deux s’étaient mis à l’abri sous les cô- |