Full text |
&e Précurseur,
BB
bâtiment : le patron et son fils, jeune borame de 18 à 16 ans; ce der-
nier a péri.
Les circonstances qui ont accompagné ce sinistre sont douloureuses.
Le patron Philisor, voulant sauver son enfant, l’avait pris à bras-le-
corps pour le soutenir sur les flots pendant le trajet qu’ils avaient à
faire pour gagner le rivage. Mais le jeune homme sentant que son
père se noierait lui-même sans réussir à le tirer du danger, cria plu-
sieurs fois : Monpere, laissez-moi, nagez seul et je gagnerai la terre!
Puis après s’être séparé de son père, le jeune homme s’efforça de se
soutenir sur l’eau. Mais une lame survint et l’engloutit aux yeux du
malheureux patron, qui regagna seul le rivage.
—11 n’est bruit dans Lyon, qued’une vente de tableaux qu’un grand
amateur de cette ville vient défaire faireà Paris. C’est,dit-on, un pro-
fesseur du collége royal. Il était venu à bout d’amasser une précieuse
follection de tableaux de divers maîtres qu’on évaluait à un très haut
prix. Grâce à sa galerie, le professeur jouissait dans le département
de la réputation de connaisseur et tenait un bon rang dans la ville. Il
songe â se marier et demande lafille d’un riche négociant de Lyon. Le
mariage parait sortable, car si la demoiselle apporte une belle dot, de
son côté le prétendant possède dans sa collection de tableaux une va-
leur incontestable. Cependant le futur beau-père, homme de sens et de
chiffres, et qui préfèrele positif aux éventualités,exige avant de donner
son consentement que son futur gendre réalise sa fortune, et qu’après
avoir assez long-temps éprouvé toutes les jouissances d’un amateur de
tableaux, il entasse le sacrifice et transforme ses toiles encadrées en
de bons et beaux ducats.
C’était dur pour notre professeur ; mais que ne fait-on [pas pour
obtenir la main d’une charmante et riche personne ? Il se décide et
envoie tous ses tableaux à Paris , pays de connaisseurs, pour y être
vendus ; les frais d’emballage et de transport se montent à 1600 fr. ;
et que produit la vente à l’hôtel des Commissaires-Priseurs? 1800 fr. !
bénéfice net 200 fr. L’imprudent vendeur est au désespoir: son maria-
ge est manqué ; sa fortune évanouie, et ce qui est plus désolant pour
lui, il a perdu cette belle réputation de connaisseur dont il jouissait,
et dont il jouirait encore s’il avait su résister aux exigences pécuniai-
res d’un beau-père trop calculateur.
— Le 27 de ce mois, dans l’après-midi, un jeune homme s’est pré-
cipité du haut de la plate-forme de la cathédrale de Strasbourg, à l’an-
gle nord, et est venu se briser contre une des bornes qui entourent le
parvis. Une dame qui passait en ce moment tout près de là a failli de-
venir elle-même victime de cette chute.
Ce jeune homme, très proprement vêtu, dont le corps a été horri-
blement mutilé, à l’exception de la figure qui n’a reçu aucune lésion,
parait être étranger à la ville, car jusqu’à présent il n’a pas encore été
reconnu.
— On écrit de la Corse, le 25 décembre :
« L’arrondissement de Sartène vient d’être délivré d'un bandit re-
doutable. C’est à l’activité et au courage des caporaux Bartoli et Mura-
cioli et du voltigeur Mattéi, tous de la 4e compagnie du bataillon des
voltigeurs corses, commandée provisoirement par M. le lieutenaut
Pianellî, qu’on doit la destruction de Jacques Bertoli, dit 1’Inferno.
Ces braves militaires ont bien mérité du pays, et nous sommes persua-
dés qu’ils trouveront auprès de l’autorité civile et de l’autorité militaire
la récompense de leur zèle et de leur dévoùmenl. Bertoli était depuis
long-temps l’objet de leur poursuites.
Le 16 de ce mois, â la nuit tombante, ils se trouvaient sur le terri-
toire d’Olmetlo, à un endroit appelé Aglio. Un bruit léger se fait en-
tendre, et le voltigeur Mettei s’apperçoit tout à coup qu’il est couché
en joue par un bandit. C’était 1 'Inferno. Par bonheur, ce dernier ne
put pas consommer un nouveau crime ; il lâcha son coup, mais la cap-
sule seule éclata. Le voltigeur Mattéi l’ajusta à son tour et l’étendit
raide mort. Bartoli avait commis de nombreux assassinats. Il répan-
dait la terreur dans l’arrondissement de Sarténe, où depuis longues
années il avait réussi à se soustraire à toutes les poursuites de la force
armée. »
— On écrit de Cadenet (Vaucluse), en date du 21 décembre : Il est
arrivé ici ce matin à cinq heures, un événement affreux. Plusiers énor-
mes roches du plateau de l’ancien château se sont détachées et en rou-
lant ont écrasé vingt-deux maisons appartenant à la classe pauvre.
Sans un enfant de; sept ans quia éveillé sa mère, et celle-ci la plupart
des voisins, plus de cinquante personnes auraient péri. Neuf personnes
ont déjà été trouvées mortes sous les décombres ; trois ont été sauvées ;
plusieurs familles sont sans asile et sans pain. On redoute aujourd’hui
l’éboulement d’un gros mur de l’ancien château construit sur le bord
des rochers qui restent très creux à leur base. Si un prompt secours
ne nous est pas accordé par le gouvernement, on pourra déplorer des
malheurs encore plus grands.
— La Gazette d'Alexandrie, Louisiane, du 8 novembre, annonce ;
•d'après une personne qui venait d’arriver du Texas, qu’à son départ ,
le général Houston, le président de cette république, était dans un état
désespéré, et condamné par les médecins.
OHiKBBE SES HBPRÈSEST4MS. — Séante du 1" janvier.
(Présidence de M. Raikem.}
La séance est ouverte à midi et demi.
Ordre du jour. — Budget de la guerre.
Chap. 2, section t. — Art. 2. Indemnité de représentation, 86,300 fr.
La section centrale propose une réduction de 50,249 fr.
M. le ministre de la güerre déclare ne pouvoir se rallier à cette réduc-
tion ; il entre dans de nombreux détails pour prouver la nécessité d’accorder
aux généraux une indemnité de représentation qui leur permette de faire les
honneurs de leur commandement tant en garnison qu’au camp. C’est surtout
au camp que ces indemnités sont le plus nécessaires, car c’est aux généraux
qu’incombe l’hospitalité que nous devons aux militaires qui visitent notre
pays et veulent connaître à fonds l’organisation de notre armée. M. le minis-
tre rappelle le séjour que fit au camp de Beverloo un officier général fort dis-
tingué de l’armée française , ce militaire qui comptait ne rester au camp que
deux heures y passa deux jours à l’examiner dans tous ses détails, et l’opinion
qu’il a conçue de notre armée a contribué à en faire apprécier en France la
bonne tenue. M. le ministre rappelle les dépenses d’un général de division en
campagne.
Il conclut au maintien dn chiffre qu’il a demandé.
La question est la même pour ses chefs de corps, Il convient donc d’accor-
der le chiffre dans sa totalité.
m. le président annonce que la séance est, levée jusqu'à 2 heures ; pen-
dant ce temps la députation se rendra auprès de Leurs Majestés.
La séance est suspendue.
A 2 heures les membres de la députation sont revenus.
La chambre reprend la séance à 3 heures.
m. le président donne lecture du discours adressé par lui, au nom de la
Chambre, à leurs majestés.
S. M. termine par des souhaits pour les représentants et leurs familles.
La chambre revient à l’ordre du jour.
Art. 2 du chap. IL Section I. — Indemnité de représentation, 86,300 francs.
m. brabant combat vivement la demande du ministre.
m. f. de hérode engage la chambre à voter l’allocation demandée par M.
le ministre, il rappelle les sept questions qu’il a posées l'an dernier lors du vote
du budget de la guerre sur le même su jet. L’orateur pense qu’il vaudrait mieux
enlever au soldat le denier de poche dont il abuse, que de ne pas donner aux
généraux la possibilité de subvenir aux frais de représentation. 11 passe de là
à la liberté des cultes qui reçoit chaque jour de nouvelles atteintes; il vou-
drait lavoir respectée moralement et matériellement. Il termine par insister
pour l’adoption du chiffre demandé par M. ie ministre.
M. desmanbt de biessii: ne pense pas que dans l’état actuel de nos finances
on puisse augmenter ainsi les dépenses du budget delà guerre déjàsi lourd pour
le pays.
m. le ministre de la guerbe justifie la demande d'allocution qu’il fait.
si. pirmez conteste l’utilité des frais de représentation en général soit parmi
les fonctionnaires civils, soit parmi les fonctionnaires de l’ordre militaire. Il
conçoit cependant que quaud un général a logé -n chef étranger, on lui donne
une indemnité spéciale.
m. de puvdt rappelle ce qui s'est passé l’an dernier au vote de cet article.
M. desmanet de biesme pense que l’allocation qui serait faite aux colonels
serait une charge fatale puisqu’elle les exposerait à des exigences.
m. le ministre de la guerre explique ce qu’il entend par frais de repré-
sentation.
M. F. de mérode se plaint que M. Desmanet de Biesme n’ait voulu répondre
qu’à une des sept questions qu’il a posées. Il revient de nouveau sur la néces-
sité d’allouer la somme de 86,300 fr.
m. gendebien demande que le chiffre soit fixé à 36,000 fr. en ce qui concerne
les frais de représentation des officiers généraux. Il consent aussi à allouer 900
fr. par régiment, sauf à répartir ce dernier chiffre suivant le nombre des offi-
ciers. Le chiffre serait donc porté à 66,300 fr.
Cet amendement est appuyé.
Le chiffre de 86,300 fr. proposé par le ministre est mis aux voix et rejeté.
Le chiffre de 66,300 fr. proposé par M. Gendebien est mis aux voix; après
deux épreuves douteuses, la chambre procède au vote par appel nominal.
Résultat : 55 votants, 29 pour 26 contre.
Le chiffre de 66,300 fr. est adopté.
La séance est levée à 4 heures et renvoyée à demain heure ordinaire.
Ordre du jour : — Suite de là discussion.
ACTES OFFICIELS.
CHEMIN DE FER.
Adjudication publique de la fourniture d'une partie des bois néces-
saires au rail-way sur les sections de Bruges à Ostende, Gand à
Bruges, et Malines à Anvers.
Le ministre des travaux publics porte à la connaissance du public que, le
mercredi 17 janvier 1838, à midi, il sera procédé, sous réserve d’approbation
ultérieure, au local du gouvernement provincial, à Bruxelles, par devant M.
le gouverneur et en présence de l’ingénieur-directeur, chef de l’administra-
tion centrale des chemins de fer. De Ridder, à l’adjudication publique de la
fourniture, en douze lots, d’une partie des bois nécessaires à la fondation du
rail-way, sur les sections de Bruges à Ostende, Gand à Bruges, et Malines à
Anvers, savoir :
Numéros Désignation Lieux
des lots. des fournitures. d’approvisionnement.
Peupliers, bouleaux, saules montant, ormes ou sapins.
SECTION DE BRUGES A OSTENDE.
6,000 billes de 2 m- 70 cent, de longueur.
ld.
id.
id.
id.
Id.
id.
Id.
ld.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Bruges.
St-André.
Jabbeke.
Plasschendaelc.
Slykens.
Ostende.
11
12
SECTION DE GAND A BRUCES.
5,000 billes 2 m. 70 cent, de longueur,
id. id. id.
Bruges.
Steenbrugge.â la chaus-
sée de Courtray.
id. id. id. Beernem, au hameau
de Gewacrd.
SECTION DE MALINES A ANVERS.
1 5,000 billes de 2 m. 70 cent, de longueur. Anvers.
2 id. id. id. Vieux-Dieu.
3 id. ld. id. Hove.
Le cahier des charges est déposé dans les bureaux de MM. les gouverneurs
et ingénieurs en chef des provinces ; au ministère des travaux publics, et chez
l’ingénieur prénommé, où l’on pourra s’adresser pour de plus amples rensei-
gnemens.
L’adjudication aura Heu par soumission et aux enchères.
13
La décision suivante a été prise dans la séance du conseil provincial du 19
décembre :
Sur l’avis conforme de l'administration communale d’Anvers et de la cham-
bre de commerce, il est institué, en vertu de l’art. lerde l’arrêté royal du 19
juin 1837, une commission de pêche, composée de MM. G. Kempeneers, né-
gociant-armateur et conseiller communal, /. Joseph Tirion et L. de Neckvr,
professeur à l’école de navigation d’Anvers et ancien capitaine de navire.
COMMERCE. J
PLACE D’ANVERS, du 2 janvier.
COTON. — Les affaires ont été assez actives aujourd’hui dans ce lainage.
On a traité environ 700 ballotins St-Domingue à prix inconnu pour l’exporta-
tion, environ 300 balles coton d’Amérique de diverses qualités dans les prix
de 39 1[2 à 44 1|2 : od a fait aussi une vingtaine de balles de Madras à prix qui
n’est point cité.
Les autres articles n’ont présenté aucun mouvement.
MARCHES.
BRUGES, 30 décembre. — Le froment est à la baisse, on l’a payé l’hecto-
litre de fl. 7 à 8 1(2 selon qualité ; le seigle de fl. 5 1|2 à 5 3]4 ; l’orge de fl.
4 114 à 4 3[8. La quantité de fèves qu’il y avait au marché ne mérite pas d’être
citée.
Nous comptions sur notre marché aux toiles 600 pièces environ qui ont été
pour la plupart toutes vendues à des prix assez bien tenus; on remarque une
légère tendance vers la hausse ; quelques 6|4 bien faits, ont obtenu des prix
un peu mieux que la semaine dernière. Il y avait moins de lin sur le marché,
le tout a été vendu à quelques lots communs près ; la première qualité a été
payée de 46 à 48 sous les huit livres. Pour les fils, la belle marchandise a ob-
tenu les prix de la semaine dernière. Il n’y a pas eu une grande activité dans
cet article.
TH1ELT, 30 décembre. — Eu égard aux jours de fête que nous avons eus
pendant la semaine, le marché aux toiles de ce jour était bien fourni, et, quoi-
que nous eussions moins d’acheteurs que la semaine passée à cause de la fin
de l'année, beaucoup de toiles ont été vendues et l'achat était assez animé. Il
y avait en tout 1,915 pièces en vente, 1,480 ont été vendues.
Le mouvement de notre marché aux toiles pendant l'année 1837 se présente
comme suit :
11 a été présenté en vente :
En lin pur 83,050 pièces 59,950 ont été vendues.
Eu étoupes mitjeslanders 13,270 » 12,210 fi *
Total 96,320 Total 72,160
Ces pièces estimées l’une portant l'autre à cent francs, il s’en suit qu’il a
été payé et circulé en ville pendant cette année pour cette branche de l’in-
dustrie belge une somme de sept millions deux cent seize mille francs.
En 1836 le nombre des pièces présentées avait été de 106,905, sur lesquel-
les il en fut vendu 85,270. En les évaluant à 100 fr. l’une portant l’autre, le
produit fut de 8,573,000 fr. Le mouvement a donc été moindre en 1837 de 1
million 375 mille francs.
MALINES, 30 décembre. — Quoique le marché fut moins bien fourni, la
vente a été néanmoins assez animée; ce que l'on peut attribuer à la présence
de bon nombre d'acheteurs étrangers. Le prix des meilleures qualités de toiles
écrues, ne diffère guère de celui payé au mois d’août; les qualités d'environ
9 sous ont baissé d’un et demi sols. Peu de lin au marché; la vente a été très-
lourde ; à peine les premières qualités on*, elles atteint le prix de 4 fr.
Les prix des grains sont sans variations. Pendant le mois de décembre ils
ont diminué dans les proportions suivantes : froment environ 54 centimes,
seigle 18, sarrasin 11, avoine 7.
HAVRE, 30 décembre. — On a vendu ce jour : café, 42 quarts Guade-
loupe 1 42 1[2
coton : 36 balles Géorgie 1 02, 99 d° d° 1 02 1]2, 74 d° d» 1 01,132 d° d°
95, 111 d" d° 1 02, 25 d° Louisiane 1 07 U2. 16 d° d° 1 f., 25 d“ d° 104; total
518 balles.
douvelles : 5 milliers d'Amérique à barriques les 1200 270 f., 16 d» d° à
pipes non planées d° 455 f.
indigo : 32 caisses Bengale il f. 85, 8 d° d° à 1 f. 80 au-dessus des estima-
tions de juillet dernier 12 f.
potasse : 58 barils New-York 42 80 45 50.
riz : 25 tierçons Caroline vieux 3150, 45 d° d° nouveaux attendus par
Louis-Philippe 37 80.
suif : 25 fûts Russie 64 f.
thé : 20 caisses Congo 2 80.
Existences de ce jour : café, 26,950 sacs (dont 13,000 sacs Haïti) 42 Ger-
çons et 150 quarts, pesant ensemble 3,024,000 1.
coton : 32,989 balles.
V' indigo : 4,571 caisses Bengale, 45 d° Madras, 64 d° Manille. Les Caracque
et Gualimaia manquent.
ROTTERDAM, 30 décembre. — Café^ans affaires, mais les prix soutenus.
— Coton, l’attention du commerce en général se porte sur ce lainage, on s’at-
tend sous peu à de grandes affaires. — Potasse, assez recherchée. On paye
celle d’Amérique fl. 17 en entrepôt et pour celle de St.-Pétersbourg, on offre
en vain fl. 16 1|2. —Tabac. On n’a rien traité en lre main ; notre provision
consiste en 2,702 boucauts Maryland, 1,096 Virginie, 44 Kentucky et 1,086
côtes. — Sucre brut, sans affaires : Sucre raffiné, assez recherché mais il n’v
en a presque pas au marché.
BORDKAUX, 28 décembre. — VENTES. — Cacao: 800 quint. Trinité,
100 quint. Maragnon, 7 quarts des Iles. — Café : 46 sacs Padang 95 c. —
Coton: 30 balles Louisiane ordinaire marchandise 78 fr., 200 ballots Cu-
mana, non battu 85, 15 balles Tinevelly 75. — Eau-de-vie: d’Armagnac les
50 v. 170, Marmande 160, pays 155, Bordeaux preuve de Londres 230, 4e pr.
d’Amérique 240, 3|6 disp. 5 la veltc.
St.-D1Z1ER, 28 décembre. — fers: Les affaires s’affermissent deplus en
plus; les demi-roches se tiennent à 390 pour Paris et 400 pour la province.
Les fontes blanches à fer, sont peu demandées, on les cote à 165 fr,, sans
affaires connues. Aujourd’hui on a refusé d’en vendre une assez forte quan-
tité â 165 fr., rendue à St.-Dizier.
Une rénnion des maîtres de forges aura lieu â St.-Dizier, le 10 janvier pro-
chain.
Voiture par eau : Remontée â 24 fr. fers, 26 fr. fonte.
Roulage pour Paris 36 à 40.
LONDRES, 29 décembre. — sucre : II ne s’est presque rien fait en qua-
lité des P.B. ; les prix se sont soutenus. En sucre Manille 11 y a eu beaucoup
de|demande sans variation. Les Havane et Brésil manquent et se payeraient en
hausse.
café : Les ventes en sortes des P. B. ont été limitées mais on s'attend
bientôt à une forte demande ; les prix se soutiennent bien ; en qualités des
Indes-Orientales il ne s’est rien traité pour l’exportion , mais les détenteurs
demandent les pleins taux. Les St-Domingue et Brésil sont bien tenus.On at-
tend sous peu deux cargaisons de Rio, pour lesquelles on demande les pleins
prix.
coton : La demande pour les sortes des Indes-Orientales a baucoup dimi-
nuée et les transactions de la semaine sont peu de chose : les prix cependant
se sont bien tenus.
PARTIE MARITIME.
SINISTRES.
(Correspondance particulière du précurseur.)
Le capitaine du Jason, arrivé à Marseille, déclare que, le 13 décembre,
étant par la hauteur du cap de Gatte, il a aperçu un brick qui lui a paru être
de construction américaine qui était démâté, plein d’eau ei abandonné de son
équipage; ledit navire ne portait pasde nom etavaitàsa proue une tête dorée.
— Le 20 de ce mois, vers quatre heures du soir , un brick de Dieppe; ve-
nant de Cette, chargé de vins et eaux-de-vie , s’était mis â la côte dans la
Déroute , prêt de Carteret. Il était démâté et traînait avec lui son grément.
Il s’est mis en morceaux en arrivant au rivage , et le couronnement étant
emporté , on n’a pu voir son nom. 11 n’y avait personne à bord, selon ce que
nous rapporte notre correspondant. (On a su depuis que ce navire était le
Décidé , c. Harmant, de Dieppe.)
— Le navire le Lionel,, cap. Lortan, est entré de relâche â la Rochelle le
23 décembre; ce navire a eu une ancre enlevée ainsi qu'une partie de ses
bottes de foin, et 15 à 16 pièces à eau défoncées sur le pont par la lame : plus,
les parcs à mules bouleversés, mais on ne parle pas d’autres dommages au
bâtiment.
Le capitaine tombé à la mer par accident n'a pu être sauvé qu'au bout de
20 minutes, et dans un état très fâcheux.
Sur les 40 mules composant le chargement, 7 ont péri, d'autres sont en
danger de perdre la vie , et toutes ont beaucoup souffert.
NOUVELLES DE MER.
Le Régent Feyo, C. Meulenaer. arrivé hier-soir de Rio-Janeiro, est entré
dans la Manche ie 23, et jusqu’à son arrivée à Flessingue il n’a eu que des
vents de S.-O. avec brume.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Lesnaviressuivans ontmisen mer à Flessingue : le 31 déc., FairBarbadian,
C. Roberts, pour Belfast; le 1er janv., Richard Brandt, c.Detlofs, pourCette,
Gustave, c! Meulenaer, pourlaHavane; Phoenix, C.Bunnemeyer, pour Liver-
pool; Python, c. Bunnemeyer, pour Londres.
— Les navires Gute Christine, c. Drieves, de Rio-Janeiro |et Zeevaart, c.
Haasnoot, sont arrivés le 31 décembre au Texel.
— Navires arrivés au Havre :1e 29déc , Cerf.c.Fatôme, de St-Pétershourg;
Union, c. Woller, pouuStettin; le 30, Avenir, c. Beauvais, pour New-York;
Harriet et Jessie, c. Kown.'pour Charleston; Zéphir, c. Dejard, pour la Mar-
tinique.
— La Perle d’Orient, arrivé à Marseille, est parti d’Alexandrie le 12 no-
vembre; il a laissé sur les lieux les capitaines Fage, du brick le Tambour;
Combes aîné, du brick la Jeune-Emilie ; Blanc, du brick l’Egyptien ; Allègre,
du brick la Jeune Cléanthe ; Cavalier, du brick l’Orient ; Bertrandon, en des-
tination pour Marseille ; les capitaines Agaret, Masse, Leclair, Pelissol , tous
sans destination.
— On écrit de Norfolk , Etats-Unis, que le Gange, cap Jones, allant au
Havre, était sur la rade d’Hampton le 3 décembre.
— Sont arrivés à la Baie de la Table, Cap de Bonne-Espérance : le 10 oc-
tobre , Irma, cap. Lecorre, venant du Havre ; le 19, Lucullus, cap. Lafour-
cade, venant de Bordeaux ; le 22, London, cap. Bail, venant de Bordeaux.
— Le Jeune Aphonse, c. Reine, a passé la barre de St.-Louis (Sénégal) le
8 octob. dernier,se rendant àGorée pour compléterson chargement de retour.
— Le paquebot le Louis-Philippe, cap. Gastoff, a été expédié de Charles-
ton pour New-Yorck et le Havre, le 2 décembre avec 1700 balles coton.
— L’Elisabeth, cap. Thayer, a été expédié de New-Orléans pour le Havre
e 30 novembre, avec 950 balles coton.
— L’Euphrosine, cap. Aubert, parti de Caen, est arrivé le 30 novembre â
Charleston. .
St-Nazaire, 25 décembre.
Un tems brumeux existe toujours et empêche l’entrée des navires en Loire.
Un brick, que je pense être étranger, est entré cette nuit et a pris mouillage
en rade.
Passage du Sund,
24 décembre. Der Sperbcr, cap. F. W. Volckmann, de Stettin à Bordeaux,
ch. de bois. . . ,
— Le nombre de navires qui ont passé le détroit depuis le premier janvier
1837 jusqu’au 1er novembre, a été de 11956, tandis qu’il ne s’était élevé dana
la même période de 1836 qu’à 10813, sur ce nombre il s’est trouvé 581 navi-
res sous pavillon russe en 1836 et 629 en 1837, différence en plus pour cette
année, 48. .
Les autres pavillons donnent les propositions suivantes :
Anglais. en 1836 2,811 en 1887 3,101
Suédois. » 2,245 » 2.672
Prussiens. » 2,273 » 2,118
Hollandais. »
Mecklenbourgeois. » 675 B
Hanovrien. » 339 » 418
Français. » 92 » 122
Mouvement tïu Port cT Anvers,
ARRIVAGES DES 1er ET 2 JANVIER.
Le pleyt belge Onrust, c. Heeren, ven. de Rotterdam, ch. de café et coton.
Le brick espagnol Joven Ricardo, c. De Talleche, ven. de Séville, ch. de
huile et laine. ... . .
Le schooner belge Regent Feyo, C. Meulenaer, ven. de Rio-Janeiro, ch. de
Cuirs et café. „ , . , . , _
Le bat. à vap. City of Hamburgh, c. Hast, venant de Londres, cb. de care
coton, cuivre, indigo et 14 passagers. *
DÉPARTS DU 2 JANVIER.
Le kolf hanov. Vrouw Christina, c. Dirks, allant à Emden, sur lest.
» » Maria, c. Leenhoff, allant à Cette, chargé.
AU BAS DE LA RIVIÈRE
Le brick suédois Arf-Prinz,c. Wahigren, ven. de Marseille et Adra, ch.
de plomb, laine, etc. _ . . ,
Le pleyt kniphausicn Minerva, o. Rombauts, ven. de Rotterdam, cM»
diverses marchandises. |