Full text |
liC Pféciwseup
l'Ava mit refusé d’esécuter les traités conclus par le dernier roi avec
a compagnie des Indes-Orientales en 1826, époque où finit la guerre
avec les birmans. Il avait même envoyé un message insolent au gou-
verneur général, disant que s’il voulait avoir les provinces cédées, il
fallait qu’il vint les prendre. Akbar Sance, le dernier roi de Delhi, est
mort le 28 septembre, à l’âge de quatre-vingt-six ans.
M. Melcalfe, notre agent à Delhi, avait assisté le même jour au cot-
ronnement du nouveau roi,Soorajevo Deen Buhador Shah Sance.Tout
y était tranquille et prospère. Sir Thomas Metcalfe s’était démis de ses
fonctions de gouverneur des provinces duN.-O. de l’Inde,et revenait.
Lord Anckland était sur le point de quitter la ville pour faire une ex-
cursion dans les provinces supérieures. Par suite du bas prix des mar-
chandises, le commerce était languissant en Chine et dans l’Inde; mais
on espérait qu’il se relèverait promptement. Bombay, Madras et Cal-
culta auaient volé des adresses à S. M. la reine. Les sujets anglais et
Indiens de S. M. ne le cèdent à personne pour l’attachement et le dé-
vouement à sa personne.
ITALIE.
Le choléra vient, dit-on, d’éclater de nouveau à Naples.
Il règne toujours une grande froideur entre le cabinet des Tuileries
et le gouvernement napolitain. Une lettre reçue de Naples apprend
qu’une frégate française qui est entrée dans le port n’a point fait les
îalqts d’usage.
On écrit de Palerme, 6 décembre :
« Malgré le secret gardé par le gouvernement sur tout ce qui s’est
passé à Catane et à Syracuse , la vérité a pu enfin être connue. Les
cruautés commises dans ces deux villes par ordre du général del Ca-
retto sont effroyables. Les personnes les plus distinguées ont été sa-
crifiées par centaines ; on a mis à prix la tête des contumaces, et on
est allé jusqu’à flageller en public de malheureux jeunes gens pour les
forcer à découvrir la retraite de leurs amis. Malgré ces tourmens ,
deux de ces infortunés, Penneti et Gulli, n’ont pas trahi leur secret :
ils ont été fusillés.
» Quelques-uns de ceux qui ont pu se sauver s’étaient dirigés vers
Malte et les états barbaresques, mais le dernier paquebot français qui
vient d’arriver de celte ile nous apprend que le gouvernement napoli-
tain poursuit ces proscits jusqu’à l’étranger. Deux de ces malheureux
ont été forcé de quitter Malte, et on assure que les consuls napolitains
ont obtenu la promesse des gouvernemens barbaresques que les Sici-
liens compromis qui arriveront dans leurs états seraientremis au gou-
vernement des Deux-Siciles.
» Toutes ces rigueurs et les mesures que la cour de Naples vient de
prendre relativement à l’administration de l’ile irritent de jour en jour
davantage les Siciliens, et une fermentation sourde règne toujours
parmi la population. Le nouveau lieutenant-général de Sicile, le duc
de Laurenzana, est ici depuis le 17 du mois dernier; il est arrivé à
Palerme, accompagné de deux frégates de guerre et a fait son entrée
au milieu d’un grand déploiement de force. La population lui a fait
un accueil glacial. »
HANOVRE. — Goettinge, 21 décembre.
On dit que S. M. s’est exprimée ainsi qu’il suit: «Attendu que les
bourgeois de Gœttingue se sont montrés aussi calmes que loyaux du-
rant les derniers événements, j’ai l’intention d’appeler, à l’université
de cette ville, des professeurs beaucoup plus célèbres que les sept qui
ont protesté, et je les comblerai de richesses. » Voilà du moins ce
qu’assurent des personnes distinguées à tous ceux qui veulent l’enten-
dre. On cite même plusieurs noms divers, comme cela se pratique en
France, au moment des crises ministérielles. On parle de Léo, de Ranke,
tous deux de Berlin; Wachsmuth, de Leipslck; d’Hengstenberg , de
Berlin ; d’Iarke, devienne, etc. On serait cependant fort embarrassé
de nommer un homme qui put avoir quelque droit de remplacer
Jacob Grimm. D’un autre côté, on dit qui le roi veut faire des écono-
mies, et qu’il avait déjà fait réduire les traitements des sept profes-
seurs, ce qui aurait été l’une des causes des troubles. L'étudiant qui a
été blessé grièvement à la tète, et dont la vie aurait été en danger plu-
sieurs jours, commence à se rétablir.
Les amis des professeurs ont appris avec le plus vif regret que les
autorités de Carellleur avaient signifié l’ordre de quitter cette ville dans
le délai d’une heure. Dahlmann a cherché d'abord un asile à Leipsick,
et Gervinus s’est rendu à Darmstadt, sa ville natale. Il doit partir
ensuite pour l’Italie. La femme et les entants de Dahlmann sont en-
core ici.
PRUSSE.—Berlin, 20 décembre.
On prétend que pour le nouvel an il y aura des changemens impor-
tans dans l’organisation de la haute administration. Les attributions
du ministre d’état, de Rochow, doivent être beaucoup élargies, mais
on doit créer au département de l’intérieur deux directions générales
placées sous ses ordres immédiats. On désigne pour ces fonctions MM.
de Tschoppe et Kœhler.On dit encore que dans chacune des huit pro-
vinces du royaume on doit établir un chef supérieur de police qui de-
yra faire directement ses rapports au ministre de l’intérieur et en re-
cevoir les ordres.
ESPAGNE.
Les journaux de Madrid du 23 ne contiennent rien de bien Intéressant.
La chambre des sénateurs ne s’est occupée, dans la séance du 22, que de la
vérification des pouvoirs.
Celle des députés s’est occupée de la proposition de M.Moure, qui demande
a suspension des pensions qu’on paie aux personnes qui ont fait la guerre,
les armes à la main, aux libertés de la patrie pendant la dernière époque
constitutionnelle.
Cette proposition a été remise à une commission spéciale.
La chambre a aussi résolu qu’on nommerait au l" janvier seulement le
président et le vice-président, en remplacement de MM. Someruelos et Mon,
actuellement ministres.
MM. Galliano et Donoso Cortes, députés élus par la province de Cadix, ont
pris place à la chambre.
M. le ministre de la guerre a lu un mémoire sur la dernière campagne et
sur la manière d’en finir avec succès. Celte lecture n’a duré rien moins que
deux heures.
isouv'rxiiïîa b;; ba frowtiesjb.
On écrit des frontières de la Guipuzcoa, le 26 décembre :
« L’expédition carliste commandée par don Basilio Garcia a quitté Llodio
bier ; elle apris la direction de la Navarre. Cette expédition estdestinée pour
l’intérieur du royaume ; elle est forte de 7,000 hommes d’infanterie et de 600
chevaux.
» Le 22, Castor Andechaga s’est porté vers Santander.
» Le 22, au soir, don Carlos avec l’infant don Sébastien est arrivé à Ordo-
na. Six bataillons de Castile ont occupé les environs de cette ville. »
— A la date du 18, l’armée de la reine occupait su? l’Ebre les mêmes can-
îonnemens. Le bruit courait cependant à Logrono que le général Espartero
devait en oartir pour aller établir son quartier général à Vittoria ou dans les
Encactaciones,dans le but de s’opposer plus directement au départ.de l’expé-
dition carliste
— Une somme de 300,000 fr., venant de Bayonne, est arrivée le 17 à Lo
grono, pour les besoins de l’armée, à laquelle on devait délivrer des souliers
le lendemain ou le surlendemain. Ces circonstances faisaient supposer qu’un
mouvement allait être fait.
Saragosse. 25 décembre.
Cabrera, après avoir ravagé Quinto, Benaceta et Ypar, s’est jeté vers le
Xiloca, et dans deux jours il a fait 26 lieues de pays sans avoir un soldat à sa
poursuite; on dit qu’il a pénétré, ou est prêt à pénétrer dans la Castilie, par
Godojes ou Alhama, et que son intention est de s’emparer résolument de So-
lfia ou del Burgo. Il est ponctuellement servi, mais c’est par peur, car depuis
tin mois et demi il ne fait que fusiller des alcades, qu’il croit les ennemis de
ta cause qu’il proclame.
FRANCE. — Paris , 31 décembre.
CRBOISIQUE ET BRUITS DE SAION.
l’escadre de l’amiral gallois. — L’escadre de l’amiral Gallois est
toujours mouillée près de Smyrne, et paraît devoir passer l’hiverdans
ces parages. La Porte ne peut cacher son mécontentement ; elle
a fait demander à l’amiral Roussin dans quel dessein l’escadre fran-
çaise restait dans l’Archipel dans une saison aussi avancée.L’ambassa-
deur a répondu avec beaucoup de gravité que l’amiral Gallois ne se
trouvait pas dans ces mers, voisines de la côte d’Asie, par sa propre
volonté; qu’il ne dépendait pus de lui, mais des circonstances qui pou-
vaient le déterminer à y prolonger sa croisière.
Le résultat de tout ceci est que la flotte française ne s’éloignera pas
prochainement et qu’elle parait destinée à observer tous les mouYé-
mens de la flotte ottomane.
mouvement des troupes FRANÇAISES. — Nous lisons dans le Messager'.
Le mouvement de concentration de troupes sur la frontière de l’Est
s’opère avec la plus grande rapidité ; nous pouvons donner comme
certain que douze régimens de cavalerie feront partie du corps d’ob-
servation et formeront trois divisions à la tête desquelles seront placés,
dit-on, les lieutenans-générauxcomte Dejean, baron Wolff et vicomte
de Latour-Maubourg.
Et dans notre correspondance particulière :
Tous les journaux et le Journal des Débats lui-même annoncent
que par suite des dernières nouvelles reçues de Prusse les mouvemens
de troupes vers la frontière du Nord ont été contremandés. Nous
avons tout lieu de croire que cette nouvelle est prématurée, et que
plusieurs régimens sont déjà en marche pour la frontière,
— Une lettre d’Amiens, du 30 décembre s’exprime ainsi :
Ce matin à 8 heures le bataillon du 12° léger a quitté notre ville
pour faire partie de l’armée d’observation que l’on rassemble sur nos
frontières de l’Est. Le 2e cuirassiers doit, dit-on, partir mardi prochain
pour la|même destination.
commission de l’adresse. — On ne croit pas que la commission de
l’adresse ait fini son travail avant les derniers jours de la semaine pro-
chaine. Ce ne serait donc que le 7 ou le 8 que la discussion pourrait
commencer au plus tôt à la chambre des députés.
nécrologie. — Hier ont eu lieu les obsèques de M. le comte Rein-
hard, pair de France, conseiller d’état en service extraordinaire, an-
cien ministre plénipotentiaire, grand’eroix de l’ordre de la Légion-
d’Honneur, membre de l’académie des inscriptions et belles-lettres, de
l’Académie des sciences morales et politiques, et du consistoire delà
confession d’Augsbourg.
M. le comte Reinhart, qui commença par cultiver la littérature
allemande avec succès, vint se fixer en France en 1787, et se lia
étroitement avec tous les hommes distingués qui formèrent plus tard
le parti de la Gironde. Il était l’aini de tout ce que l’Allemagne comp-
tait de plus illustre : de Schiller, dejean de Muller, de Wiéland, de
Welfeinberg, de Goethe; il fut long-temps en correspondance suivie
avec ce dernier.
M. le comte Reinhard fut l’un des plus habiles et des plus savans
diplomates de notre époque. Personne ne posséda mieux que lui le
droit public de l’Europe, et en particulier celui de l’Allemagne.
Les restes mortels de M. Ie|comte Reinhard ont été accompagnés à
leur dernière demeure par de nombreux amis, et par des députations
de|la chambre des pairs et des deux académies auxquelles il avait
l’honneur d’appartenir.
horace vernet. —M. Horace Vernet,’se dispose, dit-on, à réorgani-
ser son atelier à Versailles, pour se livrer tout entier à l’exécution du
tableau de la prise de Constantine, qui lui a été commandé par le roi.
HOLLANDE. — La Haye , 31 décembre.
Hier est arrivé en cette résidence le baron Mortier, envoyé extraor-
dinaire et ministre plénipotentiaire de France près notre cour. Il pa-
raît que M. Casimir-Perrier ne reviendra plus.
— On lit dans le Journal de la Haye : Nous apprenons que M. le
baron Von Rhade , qui a quitté notre service militaire , il y a quelque
temps pour offrir son épée à don Carlos, vient d’être élevé par ce
prince au grade de colonel, chcfdetoutle génie de l’armée espagnole.
M. Von Rhade avait déjà reçu de don Carlos plusieurs ordres, cemmo
récompense des actions d’éclat par lesquelles il s’était distingué.
BELGIQUE.
LIÈGE, 1er janvier.
Le mînislredes travaux publics, accompagné des ingénieurs du che-
min de fer, MM. Simons et de Ridder, a parcouru hier dimanche la
section du chemin de fer de Tirlemont à Waremme, et de Warerame
à Ans. M. Nothombest arrivé le matin à 11 heures à la station provi-
soire d’Ans où un déjeuner préparé parles soins deM.Ubags, proprié-
taire de l’hôtel de la Pomelette, lui a été offert par MM. les entrepre-
neurs. M. le ministre est ensuite entré en ville et est descendu chez M.
le gouverneur civil, baron Vandensteen de Jehay, M. le ministre et
MM. les ingénieurs ont quitté notre ville à 2 heures et sont partis par
la même voie pour Bruxelles. La foule s’est dirigée pendant toute la
journée soit à pied, soit en omnibus, vers le chemin de fer pour jouir
du spectacle de l’arrivée et du départ du convois.
— On nous assure qu’hier la police prussienne a fait une visite mi-
nutieuse de la diligence Van Gend ; ces perquisitions ont eu pour ré-
sultat la découverte et la saisie de gravures et d’une lettre portant pour
suscription : Aux nobles de la Belgique. Ces documens paraissaient
devoir être distribués dans notre pays.
De quelque part que viennent de semblables démonstrations, nous
les blâmons hautement, en formant le vœu sincère que le gouverne-
ment prussien, consultant son intérêt et celui de l’Europe, fasse ces-
ser, par des moyens sages et concilians, l’état fâcheux dans lequel se
trouve placée une partie du royaume. (Politique.)
ANVERS , 2 JANVIER.
Hier soir, entre sept et huit heures, il y avait beaucoup de monde
dans les rues et pas un reverbère ne brûlait 1 Ce n’était cependant pas
un jour de clair de lune manqué. Nous ne pouvons que faire des com-
plimens à qui de droit. Nous n’avons heureusement appris aucun de ces
désordres que le jour de Tan produit quelquefois.
La chambre des représentans s’est réunie hier à midi et demi, et a
continué la discussion du budget de la guerre. Après quelques instans
de discussion, le président a annoncé la séance levée, pour donner à
là députation le temps da se rendre chez le Roi. A trois heures, la
séance publique a été rouverte. La chambre n’a pas accordé les frais
de représentation demandés par les généraux, elles Jes a accordés
pour les chefs de corps.
Voici, en substance, la réponse du Roi, à la députation de la cham-
bre des représentans.
« Je commence par vous remercier, au nom de la Reine et au mien,
des sentiments que vous venez de m’exprimer pour nous et nos enfants
qui appartiennent au pays.
» Je suis heureux de vous voir réunis autour de moi, surtout aussi
nombreux, et de voir le zèle que vous avez mis dans vos travaux jus-
qu’au point de renoncer, pour soigner les intérêts du pays, à vous ren-
dre dans vos familles.
» L’année 1838 s’ouvre sous d’heureux hospices ; les nuages qui
paraissaient obscurcir l’horison politique semblent s’étre éloignés,
o La paix est à désirer pour tout le monde, mais nous pouvons dire
que pour la conserver, nous n’avons fait aucun sacrifice de dignité r,
d’intérêt. Notre position a été à la fois noble, simple et franche.
« Les sentiments qui ont animé la Chambre en cette circonstanc
ont prouvé de nouveau qu’elle était entièrement composée d’honamc
dévoués à leur pays. Je sais que je puis compter sur son concours; ell
a toujours été unanime pour faire tous les sacrifices nécessaires lors
qu’il était question de défendre l’honneur et la dignité du pays. Mai
aussi il faut convenir qu’il n’y a pas de gouvernement plus loyal qu
le nôtre, et quand il vous fait des propositions, c’est qu’il les croit dau
l’intérêt de l’Etat.
» Je compte sur le même concours lors de vos délibérations sur h
objets importants qui vous sont soumis.
» Je finis en souhaitant que Tannée 1838 soit une année de paix, <
j’adresse à vous tous , et individuellement à tous ceux qui sont j<
présents, mes souhaits pour vous et pour vos familles.»
On nous écrit de Lille, le lr janvier 1858 :
S’il y avait eu quelques nouvelles hier, je me serais empressé d
vous les transmettre ; mais il n’y a rien de plus qu’avant-hier et ne
troupes sont toujours prêtes à partir au premier ordre. Le génér;
comte Corbiniau qui commande ici la I6mc division militaire était à 1
veille de partir pour se rendre à la chambre des pairs, dont il fait par
lie et a reçu Tordre de rester à son poste dans sa division.
On se perd ici en conjectures sur ces préparatifs de guerre, lorsqu
tous les journaux annoncent que l’affaire de la forêt de Grünenwal*
est à la veille de se terminer à l’amiable ; ou pense généralement d
reste que cette démonstation de la part de notre gouvernement suffir
pour en hâter la conclusion pacifiquement.
nouvelles diverses•
Voici de plus amples détails sur l’incendie de Tongres, que nôu
avons annoncé hier ; on écrit de cette ville en date du 31 décembre
Avant-hier, à minuit un incendie a éclaté dans la maison du sieu
Ramaekers, (Lambert), meunier, demeurant faubourg de Visé en cett
ville, et a fait des ravages si rapides qu’il n’est bientôt plus resté qu
les murailles. Les meubles, les habillements, appartenant tant au pre
priétaire qu’à ses trois domestiques , ont été également la proie de
flammes avec plusieurs sacs de grains. Le moulin à farine et l’écuri
ont été sauvés.
Toutes les constructions étaient assurées depuis le 26 de ce moi
seulement, à la Société de la Régence Générale de Bruxelles pour 1
somme de dix-sept mille francs. Le sieur Ramaekers était absent de
puis le 27. Les causes de l’incendie sont encore inconnues, mais d’aprè
la rumeur publique, on présume que la malveillance a pris part à c
désastre. Lors de l’incendie, il ne se trouvait à la maison que les do
mestiques et les enfants. La perte est évaluée à 4000 fr. »
— Encore un incendie ! Le 27 décembre, vers les dix heures et demi
du soir, un incendie a éclaté à Moulbay (Ilainaul) et a consumé entière
ment la grange du cultivateur Daumerie (Prosper) avec 3,300 gerbe
de grain, 300 de paille, 2,000 d’avoine, 1,000 de feverolle et 300 d
camomile, dont la perte est évaluée à 2,840 fr. Le bâtiment dont 1
grange faisait partie est assuré par la Compagnie d’Assurances Géné
raies de Bruxelles, pour la somme de 3,500 fr. Quoique les causes d
ce désastre ne soient pas encore connues, on ne suppose pas cependan
que ,1a malveillance y ait pris part.
— On écrit de Westerloo, 27 décembre:
» Hier 26 courant, le brigadier Vanbogaert et le gendarme Bottry.
de la brigade d’Heystopdenberg, étant en tournée sur la bruyère di
Wickevorst, prirent deux individus chassant sans permis. Vers le
deux heures après-midi, le brigadier et le gendarme continuant leu
tournée sur la commune de Hushout, virent deux individus qu
chassaient avec des fusils, ils se mirent à leur poursuite, mais dès qu*
les braconniers s’en aperçurent ils prirent la fuite et se réunirent su
la lisière d’un bois appartenant à M. le comte de Mérode, ils firent fac*
aux gendarmes, les mirent en joue et menacèrent de faire feu s’il
avançaient; les gendarmes ne se laissèrent point intimider, ils char
gèrent sur les rebelles, mais malheureusement les deux chevaux s’en
foncèrent dans un marécage ; alors les braconniers firent entendre des
cris de mort; les gendarmes se tirèrent difficilement d’embarras, pri
rent un autre chemin et firent une seconde charge ; les braconnier
se mirent en rang de bataille et tirèrent trois coups de fusil sur le
gendarmes , deux de ces coups portèrent sur le poitrail du cheval di
brigadier Vanbogaert et sur le cheval de Bottry ; malgré cette défens*
opiniâtre les gendarmes s’avancèrent encore et sommèrent les bracon
nîers de se rendre , au nom de la loi ! ceux-ci répondirent : nous m
nous rendrons pas ! et tirèrent encore trois ou quatre coups de fusi
sur le brigadier qui fut blessé au bras gauche près de l’aisselle. Âucul
de ces réealcitrants n’a pu être reconnu , procès-verbal a été dressé
— On lit dans la Feuille de Tournay : A une époque où la langue fia
mande se cultive de plus en plus en Belgique, iln’est pas sans intérêt di
connaître Jes travaux des hommes qui ont contribué à créer sa littéra
ture. —-On sait que Virgile a été traduit dans plusieurs langues moder
nés,mais on ignoregénéralementquel’Æ'néiùe du grand poëteaététra
duit envers flamands, par Cornelis van Ghistele d’Anvers, qui vivai
dans le 16° siècle, et qui cultiva aussi la poésie latine.—La traduclioi
de VEnéide de van Ghistele a été imprimée en gothique à Anvers, che:
la veuve de J. vanLiesveldt, en 1536, 1vol. in-12, orné de gravures
La bibliothèque publique de Tournay en possède un exemplaire bief
conservé, que le bibliothécaire actuel trouva, il y a quelques années
parmi des volumes avariés, ôtés, depuis le siècle dernier, des rayon*
de la bibliothèque. — C. van Ghistele traduisit aussi en vers flamand;
Térence, les Satyres d’Horace, etc.
— On lit dans VUnivers religieux : les demoiselles de Cologne onl
pris part à la grande querelle qui occupe maintenant les esprits : réu-
nies en parlement,elles ontarrêté une mesure qui tranche net le nœud
La grande difficulté, comme on sait, consiste dans les mariages mix-
tes.
Ces pieuses chrétiennes ont formé entr’elles une coalition dont l'ob-
jet est de leur faire prendre l’engagement de ne jamais s’unir eu ma-
riage à aucun protestant qui n’aura pas abjuré auparavant le culte di
roi de Prusse. Et pour mieux se préparer à soutenir la ferme résolutior,
qu’elles ont prise sous serment, elles ont commencé par se faire pro«
messe entre elles avec la même énergie de sentiment, de n’admettre
qui que ce soit dans leur société, ni d’en fréquenter aucune où il y au-
rait à courir le risque de se rencontrer avec un seul protestant. CetU
résolution a été rédigée en bonne forme et revêtue dès le premiei
jour de 224 signatures.
— On écrit de Vienne : On parle ouvertement d’un mariage arrêté
entre S. A. I. l’archiduc Etienne avec la grande-duchesse Marie , fille
de l’empereur de Russie. Il parait qu’à cette occasion le lieutenant-
feid-maréchal comte Clam, adjudant-général de l’empereur, se rendre
à Pétersbourg.
L’archiduchesse Sophie, épouse de l’archiduc François-Charles, esl
atteinte de la rougeole; sa maladie n’offre aucun caractère alarmant,
— Nous trouvons dans VAuxiliaire Breton les singulières lignes qu*
suivent :
« La tombe de M. Chateaubriand est creusée à la pointe nord du
Grand Bé. Quand il plaira au noble vicomte de mourir , nous l’atten-
dons. »
— On écrit du Havre :
Le navire naufragé qu’a aperçu hier le capitaine Woodruff. est la
platte les Quatre-Sœurs, patron Philisor, de Villerville. C’est hier ma-
tin, à quatre heures, que le naufrage des Quatre-Sœurs a eu lieu sui
les rochers de Cauvilie. Deux hommes seuls se trouvaient à bord de et |