Full text |
« h)
tüMCTJfcS
ANVERS, DIMANCHE 1" JANVIER 1837.
{S“* ANNE®;)
<>3f S’ABONNE
A.nvert, au hüreau du
e ter saur, rue d«*s 1- n«£ot».
i . c(jS. où *e trouve uni
><* «us lettre» et où doi-
♦ e s’adresser tou*le» avi«*
Bn Belgique ?t d l'etran-
f«rt ebe^-tous le» directeur*
âe* tiOete».
Pour toute la Hollande
chez l'h. Lejeune Libraire
Jtdu* ir à laHaye.
* Parie , à PofRce-ror»
ti«-»pondanoe de Le pelle lier-
fk)iirg»in et compag*, rue
ffolro-Darue de» Victoires^
*». ifl ,uosn io^oit att*»i les
a bpcpé».
EM3EKTT
■■60 fr
AHO
Far an
» 6 ma
A
JOURNAL POLITIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE,
un.
UBZBTi.
PBOOBàs,
3 i t3 S
Pau R LA
P$r 5 mois . . 18 fr^
-POUR l'ÉTBANÇÇR.
Par 3 mois . jû frv
AKTKTO»ICBS.
23 centimes la ligna*
La quatrième page éon->
taorée aux annonce» , e«1j.
affichée à Ia bouue d’Apvet».
et à la bourse de* princin
pales ville» de coturaerç %
9SBBSS
9mm
l,r Janvier 1837.
CHANGEMENTS A LA LÉGISLATION SUR LE SUÇRE.
(9e Article.)
Tonte cette question peut se résumer en quelques pointsdominants,
et ce sont ces quelques points, qui devront principalement fixer l’at-
tention de la chambre, lorsqu'elle sera appelée à décider sur les
amendements proposés. Veut-on, pour la Belgique, le maintien de
ses relations actuelles avec les contrées lointaines ? Veut-on assurer
quelque activité à la navigation? Veut-on le développement de la ma-
rine marchande, du commerce, de l’industrie ? Et cela, qu’on le re-
marque bien, sans imposer au trésor d’autre sacrifice, que celui de
regarder comme à peu près improductive en elle même, pour l’Étal,
«ne branche d’industrie, qui d’abord le serait tout-à-fait et eu réalité,
non seulement pour l’État,mais encore pour le pays, si fou venait à
changer les conditions du drawback, et qui, d’un autre côté, comme
base fondamentale de la navigation et du commerce de long cours,
exerce sur les ressources mêmes du trésor, en même temps que sur
le commerce intérieur et que sur grand nombre d’autres branches
d'industrie, une influence que nous oserons dire toute-puissante :
voilà toute la question. II nous semble que l’on ne peut la résoudre
d une façon négative, sans vouloir compromettre de gaîté de cœur
•l certes plus que gratuitement, les plus grands intérêts du pays.
Un fait bien certain , c’est que , pour la Belgique . il n’y a pas de
matière qui, sous le rapport des transactions commerciales , ait une
importance égale à celle du sucre exotique. En témoignage de ce que
nous avançons il suffira de répéter ce que nous avons déjà dit, sa-
voir : qu’une seu'e des compagnies d’assurances d’Anvers a, pen-
dant le cours de l'année 188(5, garanti des risques relatifs à ce com-
merce, pour l’énorme somme de Tingt-cinq millions. Ceci peut don-
ner une idée de l’étendue des relations qui s’y rattachent. C’est une
matière que rien ne remplacerait, si par suite d’une mesure im-
prudente , elle veuait à ne plus paraître ea Belgique, de la même
manière qu’aiijourd’hui. Comme elle est la cause d'un très grand
mouvement d’affaires, la cause cessant d’exister, il est évident que
le mouvement d’affaires cesserait d'exister en même temps qu’elle.
Or, quelle que soit la modification que l’on apporte aux conditions
accoutumées du drawback, la ruine du commerce des sucres en Bel-
gique en sera l'inévitable résultat. Ce n'est pas de notre pouvoir lé-
gislatif que celle question doit attendre une solution définitive, bien
qu elle concerne directement notre pays ; c’est des contrées étran-
gères qui sont en rivalité avec nous par rapport à cette indusirie.
Le ministre des finances, en Hollande , a très biencompris qu elle
était pour ainsi dire, en dehors de la législature nationale, et qu elle
devait être subordonnée à des considérations extérieures.Il en adon-
né une preuve, lorsqu’il a dit aux étals-généraux, dans la séance du
% l décembre : « Il ne faut pas perdre de vue qu’ailleurs on s’occupe
aussi du tarif du sucre ; que la protection accordée par la loi aux
sucres raffinés est très nécessaire aux raffineurs : que c’est à cette
protection qu'ils doivent leur conservation; que l'importance des raf-
fineries exige qu’on ne la retire p<is précipitamment, et qu’on doit
attendre averf calme le résultat de cette question dans d’autres pays.*
« Du reste, ajoutait-il,jla position des fabricants, en général, et sur-
tout à Amsterdam , est très pénible : trois ont déjà fait faillite, et
fou devra se féliciter si ce nombre ne devient pas plus grand. »
Comme on le voit, cet homme d’état pense. et certes avec beau-
coup de raison, que, pour ce qui regarde le commerce et le raffinage
du sucre exotique, on doit avant tout, dans tous les pays où ils ont
une importance de premier ordre, s’efforcer de les conserver, en se
tenant toujours au même point que les contrées rivales. Il ne faut
rien changer, dit-il, pour ne pas donner la supériorité à la Belgique,
pour ne pas ruiner notre industrie en faveur de la sienne. On doit
se dire de même, chez nous : Il ne faut rien changer, pour ne pas
donner la supériorité à la Hollande, pour ne pas ruiner notre in-
dustrieën faveur de l'industrie hollandaise. Prendre exemple sur la
Hollande, la suivre pas à pas et dans toutes ses actions, ne rien
changer à la législation tant qu elle n’y changera rien, la modifier
dès qu’elle la modifiera, et dans les mêmes proportions : telle doit
être la règle invariable de conduite, pour le gouvernement et pour
les chambres, si l’on tient à l’existence de la branche-mère de notre
commerce.
Il ne s’agit pas d’accorder une prime ou une protection , soit à une
industrie nouvelle qui en aurait besoin , pour acquérir quelque dé-
veloppement, comme serait, par exemple, la fabrication du sttero
de betterave, soit à une industrie en particulier qui arriverait ainsi
à une prospérité factice, en dehors de toute perfection et de toute
économie de travail ; il s’agit simplement de ne pas changer avec
imprudence les habitudes légales d'une industrie qui existe depuis
Iong-tems,qui a pris un accroissement très considérable, et qui serait
à l’instant même ruinée , malgré la perfection et l’économie de son
travail. II s’agit de ne pas lui retirer d’une manière intempestive
une faveur qui ne tourne pas à son profit, eommeon peut le voir par
la position pénible dans laquelle se trouvent aujourd’hui beaucoup
de raffineurs , tant en Belgique, qu’en Hollande et en Angleterre,
mais bien au profit du commerce eu général, au profit d’un grand
nombre d’autres branches d’industrie, au profit du pays tout entier.
Nous avons fait observer d’ailleurs que la nation n’a rien à débour
ser pour cet objet. Les raffineries gagnent elles-mêmes l’argent qui
leur est alloué. Seulement le trésor public ne reçoit que peu de
chose de ce côté , mais il ne recevrait rien du tout, si ces établisse-
ments étaient condamnés à l’inaction.
Nous espérons bien que toutes ces considérations , produites de
divers points, ne demeureront pas sans effet, sur l’esprit et sur la dé-
cision de la chambre. Eclairés sur la réelle situation des choses; con-
sidérant la question du drawbac, comme il convient qu elle soit
considérée; sachant à quoi s'en tenir relativement aux avares préten-
tions des fabricants de sucre indigène, et réduisant à sa valeur la
haute importance qu'ils s’attribuent; fesant justice des ignorantes
incriminations dont les raffineurs de sucre exotique ont été l’objet,
au nom du trésor que l’on a dit lésé dans ses droits , au nom des
consommateurs Belges que l'on a montrés comme exploités, ran-
çonnés, pressurés, au bénéfice des consommateurs Allemands et Sué-
dois, les représentants de la Belgique sauront comprendre les grands
intérêts du pays ; ils se garderont bien de toucher à la base sur la-
quelle reposent toute notre fortune commerciale et une grande par-
tie de notre prospérité industrielle.
CONSEIL COMMUNAL,
Séance publique du 31 décembre.
La séance est ouverte à 0 heures. Il est donné lecture du pro-
eès-verbnl de la dernière séance qui est adopté, MM. les conseil-
lers Loos etUelpaire prêtent serment et prennent part à la séance.
L’ordre du jour appelle la discusMun sur l’autorisation de-
mandée par le collège de faire défendra la ville en justice contre
le sieur Segers, qui demande utie indcmnitée puur des dégâts
commis à sa niaison par une maison attenante appartenant à la
ville. Ces dégâts paraissent avoir été occasionnés par une infil-
tration d'eau , résultant du mauvais état de l’immeuble commu-
nal. M. le bourgmestre annonce que cet immeuble est mis en
vente à condition qu’il soit démoli.
Après une légère discussion, l’autorisation demandée par le
collège est accordée. Vient ensuite le supplément de crédit de-
mandé pour le paiement de la grue en for qui fonctionne en ce
moment sur nos Bassins.
Le prix de cette grue confectionnée en Angleterre était fixé
d’accord à 8,000 fr. Elle ne put résister à l’épreuve et se brisa,
Une contestation s’éleva entre la ville et le fournisseur au sujet
de cette épreuve, qui, d’après les explications données par l’ho-
norable M. Oostendorp, parait véritablement avoirété trop forte.
Une transaction a eu lieu par les soins de IM, Bréquigny au sujet
des réparations nécessitées par cetaceident, et il en résulte un dé-
ficit def.028-55 qui forme le supplément de crédit demandé par
le collège. L’honorable M. Jacobs demande si l’exemption du
droit a été accordée par le gouvernement pour cet objet. M, Oos-
tendorp répond que la demande a été fuite et que la réponse ne
peut tarder à parvenir au collège. Le supplément decrédit est ac-
cordé.
Le collège demande ensuite l'autorisation d'ester en jus-
tice contre les cautions de Do Decker (poids public). Dp Deker
devait pour l’exercice 1830 une somme do 6088 florins. Les per-
sonnes qui ont cautionné ce fermierprétendentne pas être sol idai-
FEUILLETON.
[ESQUISSES DE MOEURS AMÉRICAINES.
3e m’embarquai, il y a quelques années, à Pitsburg pour Cinpinnati, à bord
du bateau à vapeur. J’ai vu le jour sur les rives de i’Ohio, et les souvenirs de
ma jeunesse ne me retraçaient que les petits canots indiens qui amenaient an-
nuellement au port Pitt leurs cargaisons de pelleteries et d’hui lie d’ours. Plu*
tard , j’avais vu les bateaux plats de Kentucky, destinés à lutter contre le cou-
rant. et quelques années après, les grands bateaux de l’Ohio et les barques du
Mississipi avaient fait pénétrer le commerce dans les contrées occidentales de
l’Amérique.
A l’époque où j’allai à Cincinnati. le bateau à vapeur n’avait fait qu’un très-
petit nombre de voyages de cette ville à Pittsburg, et l’on s’accordait à dire que
ce nouveau moyen de transport ne tarderait pas à être reconnu impraticable.
Aussi, c’était uniquement pour essayer si le bateau à vapeur pourrait lutter
avec avantage contre le courant que je fis ce voyage.
En quelques heures, le bateau qui courait avec la rapidité d’une flèche, ar-
riva près de la cataracte de Létar , où l’on avait coutume de descendre ; jnais
en approchant de terre, le bateau fut tout-à-coup arrêté par une énorme racine
d’arbre. Le piloté se mit en mesure de franchir cet obstacle.
v En arrière! en arrière! nous cria-t-on de terre. Aidez-vous de vos perches
et de vos crampons,*où il vous sera impossible d’avancer. »
Celui qui venait de nous donner ce conseil , et à qui la navigation de l’Ohio
semblait 6i familière , fut aussitôt salué par les acclamations du bord. Je re-
connus alors High field , un de mes plus anciens compagnons , avec lequel il
m était cent fois arrivé de voyager dans l’Ouest. Highfield était en co moment
nonchalamment appuyé contre le tronc d’un chêne. Sa haute taille , sa cara-
bine qu’il tenait au repos dans sa main gauche , son mâle visage , où il était
aisé de lire que depuis ses plus jeunes ans il avait mené une vie dure et péni-
ble, sa pose noble et dégagée attirèrent les yeux de tous le? passagers. C’était,
en effe^ , une figure digne du pinceau de Salvator Rosa. Sa physionomie respi-
?» cüabgé ** \A tBitypiillîté î teint était bfuuî ptr le soleil -, et s'as nut-i
clés semblaient endurcis par l’habitude des fatigues ; quoiqu’il eût au moins
cinquante ans ; sa chevelure était noire comme l’atle du corbeau, et il sem-
blait avoir toute la vigueur de sa jeunesse. On l’eût pris pour un chef des plus
nombreuses peuplades de ces contrées. Highfield portait une redingote de
chasse de drap bleu , bordée de vert; à ses pieds il avait des mocassins, ses
jambes étaient couvertes de guêtres de peau lacées sur le côté; et dans un large
ceinturon de cuir était passé tut grand couteau renfermé çlatts sa gaine.
Cependant, le bateau ayant fra'icfli l’obstacle , les passagers se disposèrent
à descendre sur le rivage. An moment où j’allais mettre pied à terre, Highfield
s’avança et nie tendit la main. Il in’avait reconnu,
« Comment ça va-t-il ? lui dis-je.
o — Comment ça va-t-il, me deinanda-ttil en même temp9 J et me saisissant
mon poignet en signe d’amitié , il me serra la main avec tant de force que je
crus ma main engagée dans mi élau.
T) — Je suis bien content de vous voir, continua-t-il avec l’expressiqn d’une
brusque honèteté. Voulez-vous venir qvec nous, nous allons tirer au pot
d’étain. »
Je compris Ilighfield, et dans une autre circonstance je n’aurais rien négligé
pour empêcher qu’il qe se livrât à un si dangereux passe-teqips ; mais étant
alors de compagnie avec deux Anglais qui étaient venus visiter rios contrées eu
amateurs , j’étais bien aise de leur montrer quelques-uns des plus curieux di-
vertissemens des peuplades de l'Ouest. L’occasion , d’ailleurs , était des plus
belles.
Highfield, suivi de plusieurs de ses compagnons, fit quelques pas dons la forêt
qui longe les rives du fleuve, et enfonçant une cible dans la terre, il y planta
un clou aux deux tiers do sa longueur. Les tireurs, au nombre de huit, se mi-
rent à la distance de cinquante pas environ. Cinq baltes frappèrent tout autour
du clou sans l’utteindre ; six autres balles touchèrent le clou de côté et Je tor-
dirent ; mais la halle de Highfield frappa le clou à la tête et l’enfonça en droite
ligne. Les applaudissement et les bravos saluèrent ce coup d'adresse.
Si le temps nous Peut permis, j’aurqis désiré que Highfield eflt déployé de-
vant nos touristes son habileté à la chasse de l’éoureil, qui pst |e divertissement
favori des chasseurs kcutuckiens. Le chasseur habile dédaigne de frapper l’a*
rwmal.j il vise la place de la branche «uif laquelle se tient récureuil ; «a balle
res et se refusent à payer par ce motif; fa ville soutient le con-
traire. L’autorisation demandée est accordée.
M. le bourgmestre consulte l’assombléo sur une décision à pren-,
dre sur l’affaire d’un sieur Dillen , l’un des fermiers du poid»
publie.
Le sieur Dillen, eh vertu du contrat, devrait une somme def.
15QÜ environ, mais il s’est refusé à la payer parue que la ferme
n’avait pas été productive par le fait de l’intervention de diverses*
personnes qui avaient cru pouvoir exercer cette industrie, sans
être fermiers.Ce» motifs déduits devant le juge de paix furent ae-.
cueillis et le magistrat décida que , pour les trois derniers mois
d’exereice dûs parle sieur Dillen, on stipulerait une somme do
f. AoO, soit 150 f. par mois. M. le bourgmestre demande si Tôt»
accepte la décision du juge-do-paix,
M. Jules Van Havre demande comment des étrangers ont
exercereette industrie au préjudice du fermier.
M. Oostendorp dit que eettu question a été souvent disculéo ot
que souvent elle a été résolue eu faveur des étrangers.
M. Jacobs fait observer que oette question, qui est d’une très
haute importance est soumise en ce moment aux jurisconsultes et
qu’un rapport sera fait à eet égard. Après ces observations, le con-
seil décide qu’il accepte le jugement du juge de paix.
Le sixième objetà l’ordre du jourest l’examen d'une proposition
des hospices relativeaux articles irrécouvrables de leurs recettes.
Comme dans ces cotes irrécouvrables figurent des sommes asse$
majeures. M. le bourgmestre demande que la proposition soit
renvoyée à une commission. Cette opinion appuyée par l’honora-
ble VI. Werbrouek-Pieters est adoptée parle conseil.
Le septième objet est relatif à une demande en diminution sur
un bail Emphythéotique , d’une parcelle de terrain , louée par»
l’hospice à la i euve Van Dyck celle-ci demande que le bail qui
est de 80 francs par an sait réduit à 30 fr. L’hospice de son côta
croit qu’il y a lieu à une diminution ; il propose de réduire le
loyer a S0 fr. au lieu de f. 86 qui demeureraient exigibles si 1®
paiement ne s’effectuait pas avec exactitude.
M. Smets demande que la réduction ait lieu pour 3 ans seule-
ment, sauf a la prolonger plus tard si besoin était.
M. Werbrouek-Pieters demande que , vu la longueur du bail
(99 ans), cette affaire soit renvoyée à une commission. M. Oosten-
dorp de son côté, après avoir établi l’utilité que cette parcelle de
terrain pouvait avoir eu dans le temps pour Van Dyck, qui était,
boucher, fait remarquer qu’il n’en était plus ainsi pour la
veuve,et demande qu’on accorde la diminution demandée ou que»
du moins le tout soit renvoyé à une commission. Ce renvoi est.
ordonné.
M. le bourgmestre annonce que tous les autres objets à l’ordra
du jour, entraînant des questions de personne, la séance publique
est levée.
L’honorable M. Jacobs demande la parole; il fait observer que
plusienrs objets ne lui paraissent pas devoir exiger le huis-clos ,
notamment te n° 8 de l’ordre du jour relatif à une réclamation
d’un entrepreneur ; que d’ailleurs il est impossible d'admettre,
d’une manière aussi absolue que le faille collège, la décision d’un®
suspension de publicité, sans que véritablement le conseil sache
s’il y a nécessité à ce qu’il en soit ainsi. L’honorahle membre
termine endisaotqoe, dans la dernière séance, un grand nombre
d’objets réservés an huis-clos n’avaient présenté rien de personnel
et que par conséquent la publicité aurait dû être maintenue; if
vote pour la continuation de la publicité pour les uhjets § et 1A
de l’ordre du jour,
M. Oostendorp combat cette opinion en disant que tout porté
qu’il est au maintien de la publicité, il croit que dans le cas dont
s'agit, la discussion doit être secrète,
MM. Van Peit, YVerbrouek-Pietera, Lieds, Smets et Bel pair®
reproduisent les arguments de M. Jacobs.
M. le bourgmestre dits que tout ce qui a rapport aux entreprei
ncurs proprement dits, a paru tellement inhérent à des question
personnelles que le collège a décidé que tous ces objets seraient
discutés à huis-clos.
M. Lieds fait observer qu'une résolution aussi exclusive es?
inadmissible, qu’il y a telle question qui peut concerner la per-
atteint |a branche , Ja fracasse , et up ébranlement subit fait tourhillqpneir
l'animal dans Pair et le tue. Highfield ne pouvait pas non plus nous montrée
t’adresse avec laquelle il mouchait avec la balle de sa carabine un flambeau
sans l'éteindre , exercice auxquel les Kcutuckiens ont coutume de se livrer,
afin de pouvoir tuer, pendant l'obscurité de lu nuit, un loup ou un daim , gui-
dés seulement par la lueur qui s'échappe des yeux de ces auimgui. Mais les
Anglais qui m'acooinpagnaient pouvaient au moins être témoins du tir au pu?
d’étain. Un batelier aux formes fi’llercule, que je reconnus pour le frère d'Uighx
field, traça sur le sable une ligne avec son pied, et s’arrêta’ à trepte mètres en-
viron de distance; présentant alors le visage à son frpre; il prit un pqt d’étuii^
qu| pendait à sa ceinture et le plaça sur sa tête.
Highfield . après avoir préalablement frotté et essuyé avec un »pin entremis
l’intérieur de sa carabine, mit une balle dans la paume d» sa tpain , et verçg
suffisamment de poudre pour la couvrir; pois il chargea. Quoique j’eusse étq
maintes fois témoin de ce dangereux passe-temps, je sentis un frisson parcou-
rir tous mes membres; et nies compagnons, épouvantés du péril auquel s’ex-
posait le batelier, essayèrent de s'opposer q ce que Highfield fît feu. Mais celui-
ci , sans tenir compte de leurs instances et de leurs prières , posant en tirriè-p
Iq jambe gauche, et fixant les yeux sur son frère, leva lentement sg carabine «
la hauteur de sa tête. L’arme demeura quelques instaps dans çette position ho-
rizontale et dans Ig p(us complète immobilité, compte si le bras vigoureux quj
la soutenait n’avait éprouvé aucune pplsatÎQir, — Yisc un pep plus bas, frèré ^
ou tu paieras le whisky, cria alors le batelier avec le plus étonnant sang-froid.
Je ne puis savoir si cet avis fpt écpptç, mais la détonnqlign de l'arme üj
fieu se fit entendre immédiatement après , ut nous vîmes le pot d’étain vqler q
trente ou quarante mètres et tupl-à-fait hors d’état de servir désarmai* » au-
cun usage. Cp ne fut plus alpr» qu’un long cri d’admiration et de Joie, et meq
deux Anglais coururent aussitôt vers le courageux batelier pour s’assurer t’if
n’étnil pas blessé. Mais il n’avqit nullement été atteint, et il continuait à res,
ter immobile à la même place; on l’eût pris ppnr pne statue dç pierre. Lpr*,
que la balle avait atteint le vaso , il n’avait pqs même fermé |ps yeux. Co fp{
seulement lorsque j'eus déclaré qqe lligfifield avait gagnp (jpç je batelier
rpjittq sa position. Pour leurs compagnons , auxquels ce divertissement est jq,
««lt« , il* »• montipiitqit {*« plu» tjv jtifjtri*» *! ^V* Th «f fflMlft |