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lie Précurseur.
les à don A. Q. Moreno, représentant el fondé de pou-
voirs des fournisseurs de l’armée :
21.000. 000 de réaux en titres de la dette active.
29.600.000 de la dette différée.
66.800.000 delà dette passive.
8,800,000 en argent.
La maison Zulueta de Londres devra remettre les
sommes suivantes déposées à la banque de Glyn et Ha-
lifax :
12.000. 000 en titres de la dette active.
24.000. 000 de la dette différée.
146,000,000 de la dette passive.
En outre,les maisons Ardoin et Ricardo seront tenues
de livrer les titres de rente qu’ils auraient encore au
dépôt.
Une telle masse de fonds espagnols nejpourra fournir
une ressource même temporaire au gouvernement es-
pagnol, que par la vente que l’on en fera sur les mar-
chés de Londres et de Paris. Cette vente produira
nécessairement une grande dépréciation, qui aura pour
effet non-seulement de gaspiller les valeurs que le cabi-
net de Madrid s’approprie, mais encore d’occasionner
de nouvelles pertes à tous les détenteurs de fonds
espagnols. Si la corporation des agents de change a la
conscience des devoirs que celte circonstance lui impose,
elle ne permettra plus que les fonds espagnols soient
cotés à la bourse, jusqu’à ce que le gouvernement de la
Reine ait réintégré le dépôt qu’il vient de violer.
(Courrier Français.)
Hier à quatre heures, LL. MM. ont reçu le corpsdi-
plomatique.Les discours suivants onlétë adessésau Roi.
Discours de AI. le comte d'Appony, au nom du corps
diplomatique.
. Sire,
» Toutes les fois que le corps diplomatique a jusqu'ici eu
l’honneur de présenter à Votre Majesté ses hommages et ses
voeux, il a eu à la féliciter en même temps de la prospérité de
la France, et du maintien de l’ordre et de la tranquillité.
» Cette double tâche, nous sommes heureux d'avoir â la
remplir encore aujourd'hui en vous exprimant, Sire, nos très
respectueux sentiments pour votre royale personne, et l’en-
tière coofiance que nous donnent dans la conservation de la
paix la sagesse des souverains, les bonnes relations entre les
cabinets, et une juste appréciation des avantages que déjà
l’Europe en a recueillis.
» Puissent les efforts de Votre Majesté pour assurer ces
avantages à la France, avoir toujours le même succès qui les
a couronnés jusqu’ici !
» Daignez, Sire, agréer, à l’occasion du jour de l’an, les
hommages respectueux du corps diplomatique, et les vœux
très sincères qu’il forme pour le bonheur de Votre Majesté et
pour celui de son auguste famille. •
Le Roi a répondu :
« J’accepte toujours avec plaisir les félicitations que vous
» m’apportez au nom du corps diplomatique. J’aime â y rc-
» trouver l’expression de cette confiance dans la conserva-
» tion de la paix générale qui en facilite le maintien, objet
» constant de tous mes efforts. J'espère avec vous que nous
» aurons de satisfaction de voir se fortifier de plus en plus
» les bonnes relations qui subsistent aujourd'hui entre tous
» les gouvernements, et que l'année 1840 verra s’accomplir
» les vœux que nous formons tous pour la continuation du
» repos du monde, et pour l'affermissement de l'ordre et de
■ la tranquillité.
» Je remercie le corps diplomatique de ses vœux pour la
» prospérité de la France,et des sentiments qu'il m'exprime,
» par votre organe, pour ma famille et pour moi. »
Discours de M. Sauzet, président delà chambre des
députés.
« SlBE,
» La chambre des députés vient présenter à Votre Majesté
l’hommage de ses respectueuses félicitations.
» Dans peu de jours, elle portera au trône l’expression de
sa pensée politique. Aujourd'hui toutes les opinions se con-
fondent en unseul sentiment d'affection et de dévouemeut.j
» Dix ans se sont écoulés. Sire, depuis que la France vous
a confié ses destinées. Ce temps a vu des épreuves et des pé-
rils ; votre courage et votre sagesso n'ont point failli au pays.
» De son côté, Sire, la nation est restée fidèle à son aveu,
ïlle voulait la monarchie et la liberté ; leur alliance peut
seule satisfaire tout ensemble ce besoin d’égalité légale et cet
amour incessant de la grandeur, qui forment les premiers
traits de son caractère et la plus ferme garantie de sa puissante.
Elle a poursuivi ce but avec constance, résistant aux entraîne-
ments et aux excès, prêtant aux lois les secours et de sa raison
et de sa force, serrée avec confiance autour des grands pou-
voirs qu’elle s’est donnés.
* La Providence a couronné leurs efforts. La paix mainte-
nue, l’ordre raffermi, nos institutions développées au milieu
des obstacles qui environnent la formation d'un gouverne-
ment nouveau, attestent la puissante harmonie de la couronne
et du pays. Leur tâche n’est point encore finie, mais leur
concours saura consolider et perfectionner leur ouvrage.
* Lasse d’agitations,avide d’union et de prospérité.la France
aspire â goûter à l’ombre du trône constitutionnel ce repos
Quelques jours après cette séparation, le bruit se répandit
dans l’ile qu’on avait trouvé le corps de Mara-Maz horrible-
ment mutilé. La justice ne sut d’abord sur qui faire planer ses
soupçons. On chercha, mais en vain, un motif à ce crime, et
on se perdait en conjectures, lorsqu’un Higorrote vint donner
quelques renseignements qui commencèrent à mettre sur la
trace du coupable.
« J’étais occupé à cultiver un champ de cos pavots blancs
(amapolas blancas) dont nous tirons l’extrait que nous allons
vendre à Manille aux contrebandiers chinois. Je me trouvais
à peu de distance de la case du chef de Baranguy, quand j'ai
vu passer un blanc suivi de deux matelots malais. Il est si rare
qu’un blanc pénètre dans nos montagnes, que sa présence
m’a surpris. Je ne sais si c’est prévention, la démarche de ces
étrangers m’a paru suspecte. 11 m’a semblé qu’ils s’avançaient
«vec précaution, regardant de tous les côtés comme pour s'as-
surer que personne ne pouvait les voir. Je me suis blotti der-
rière un buisson de citronniers. De là j'ai suivi leurs pas, et
je les ai vus entrer chez le lampa-anzar. Je suis long-temps
resté en embuscade pour les voir sortir. Mais la nuit était arri-
vée avant qu’ils eussent quitté la cabane de Mara-Maz. Pour-
suivi par de sombres pressentiments, je me suis vainement
balancé dans mon hamac sans avoir pu trouver le repos. A
chaque instant je croyais entendre le cri de l'oiseau du sor-
cier, du funeste vouroun-doule, qui présage la mort. Le len-
demain, j'ai appris que Mara-Maz avait été assassiné. J’at,
jusqu’à ce jour, gardé le silence, parce qu’il est dangereux de
se faire des ennemis parmi les hommes blancs. Mais enfin
l’ombre de Mara-Maz ne me laisserait pas en repos si je n’ai-
dais pasè venger sa mort. J’ai parfaitement vu le blanc qui
est entré chez lui; il s’est arrêté un instant à moins de quarante
pas de moi, et je le reconnaîtrais bien certainement si jamais
j’avais l’occasion de le rencontrer. »
Don Pablo et don Carlos Heredia qui avaient à cœur de
venger la mort du malheureux Mara-51az, allèrent en secret
trouver ce témoin, et lui promirent une grosse récompense
s’il voulait les aider à découvrir le meurtrier ; et comme Qfo-
hu, c'est le nom de l'Indien, manifestait quelques craintes,
ils s’engagèrent, quelle que fût par la suite la décision de la
justice, à lé défendre èt à le protéger contre celui qu'il accu-
actif et fécond, le seul qui convienne à la vivacité de son génie
et à son ascendant civilisateur.
« Ce repos durera. Sire, appuyé sur le maintien de l'hon-
neur national et de nos libertés. Il permettra d'étendre l'em-
pire de ces Idées morales qui font la vie des familles et la du-
rée des nations.
» L’actlons des lois y peut beaucoup, Sire ; l’exemple y
peut encore plus. Les plus hauts sont les meilleurs.
» La France aime à se le redire, en portant ses regards sur
ce trône qu'entourent tant de vertus, sur cette reine dont le
nom cher et vénéré exerce partout une douce et salutaire
puissance, sur vos enfants que chaque jour montre â nos po-
pulations si dignes de perpétuer l'alliance conclue entre la
nation et votre dynastie.
» Cette mémorable alliance, Sire, la chambre se plaît à la
renouveler, dans cette dixième année de votre règne, et puisse-
t-elle faire long-temps encore votre gloire et notre sécurité !b
Le roi a répondu :
« Si j’ai le bonheur d'avoir accompli ce que la France at-
* tendait de moi, j’aime à reconnaître tout ce que je dois au
b puissant appui que vous m'avez si loyalement prêté. Vous
» me continuerez cet appui, Messieurs ; car si nous avons été
> assez heureux pour triompher des dangers passés, c'est une
» raison de plus pour persister à l'avenir dans la voie qui
» nous en a préservés.
» Pour que les lois soient efficaces, pour qu’elles soient tou
x> jours un instrument de protection et jamais d'oppression,
b il faut que ceux qui se dévouent à leur loyale exécution
» soient investis de l’autorité suffisante pour les faire respec-
b ter : il est juste aussi qu’ils soient soutenus par la confiance
» publique. Votre union est un puissant moyen de la leur as-
• surer ; votre union fondée, non pas sur des engagements
b antérieurs, mais sur vos convictions, sur votre indépen-
» dance individuelle, sur la conscience de vos votes. Nul,
b plus que moi, ne désire ce résultat si précieux pour la sta-
b bilité de nos institutions, et pour la conservation de ces li-
» bertés si glorieusement conquises et si glorieusement dé-
« fendues. Nous l'obtiendrons, grâce à votre concours et à
» celui de tous les bons Français ; nous préserverons ainsi no-
» tre pays -des maux qui pourraient encore le menacer, el
« nous lui assurerons ces avantages qui sont l'objet de vos
b vœux et des miens Uni de cœur et d’âme avec la chambre
b des députés, j'aime è lui répéter combien je suis ému des
b sentiments qu’elle vient de m’exprimer pour ma famille et
b pour moi. b
(Presque toute la chambre s’était jointe à la grande
députation; el les paroles de S. M. sont accueillies par
des cris réitérés de FIve le Roi.)
Le Moniteur publie en outre les harangues adressées
à S. M. par JM. Pasquier, au nom de la chambre des
pairs, cl par M. Teste au nom du conseil d’état.
PAYS-BAS.
La Haye, 3 janvier. — Par arrêtés de S. M. du 13
décembre, n°* 121 et 122, MM. les officiers de la schut-
tery gueldroise, mobile et du réserve, ont été licenciés
honorablement et remerciés des services qu’ils ont ren-
dus au roi et à la patrie.
— Le 31 décembre, S. Exe. le comte Van den Bosch
a cessé ses fonctions de ministre des colonies et, le len-
demain, M. le conseiller d’état J. C. Baud a pris, ad
interim, le portefeuille de ce département.
Esprit «les jonrnnux Itollaiulais.
Voici comment l’Arnhemsche courant rend compte
de l’impression produite sur la seconde chambre par la
lecture des projets de révision de la loi fondamentale :
« Quand ces projets furent communiqués à la cham-
bre, celle-ci était si curieuse d’en connaître le contenu
que tous les membres s’étaient groupés autour du pré-
sident pour mieux en entendre la leclure.Nous n’avons
pas besoin d’ajouter que la curiosité devint moins vive
quand le message royal eut été connu. Cette pièce pro-
duisit une grande impression. A l’exception du sieur
Boddaert, chaque député sembla frappé d’une commo-
tion électrique. On pourra se faire une idée de l’effet
produit sur chacun , quand on saura que l’assemblée
tout entière s’est levée pour s’opposer à un ajourne-
ment. Un sourire était sur toutes les lèvres. Nous
croyons que l’expérience prouvera que le gouvernement
se trompe sur l’esprit de nos représentants et que ceux-
ci apprécieront ses projets à leur juste valeur. »
Dans un autre,article publié un jour avant la présen-
tation du projet de révision de la loi fondamentale ,
l’Arnhemsche courant disait qu’il était généralement
connu à La Haye que le projet soumis au conseil d’état
avait été jugé insuffisant parcelle assemblée.
Le Journal de Luxembourg publie l’arrêté royal
grand-ducal suivant, concernant la perception des con-
tributions de l’année 1840, dans le Grand-Duché :
« Nous Guillaume, etc., etc., etc.
» Considérant qu’il n’a pas encore été possible de ter-
miner les travaux préparatoires nécessaires pour mettre
serait. L'higorrotte, afin de pouvoir sans Inspirer de méfiance
pénétrer dans tous les endroits où les blancs se réunissaient,
et passer de cette manière tonte la population blanche en re-
vue, prit l’habit des esclaves de don Pablo,s'attacha à sa per-
sonne et le suivit dans tous les lieux où il pouvait rencontrer
un grand concours de monde, soit à l’église , soit sur le port
lorsqu’arrivait quelque nouveau bâtiment, soit sur la place
où les négociants se rassemblent pour parler de leurs affaires.
Pendantquelque temps toutes cos démarches demeurèrent
inutiles, et déjà on pensait que le crime avait du être commis
par un matelot de quelque navire reparti depuis pour l’Eu-
rope, lorsque la famille Heredia fut invitée à une fête donnée
par le capitaine-général. Qfohu , ainsi que les esclaves qui
avaient porté le palanquin de son maître, était resté près de
l’entrée du palais. Tout-à-coup il se mit à trembler en disant
qu'il venait de voir l’assassin. Il avertit don Pablo et lui dé-
signa parmi les personnes invitées à la fête celle à laquelle
il attribuait le meurtre. Il ajouta qu’il la reconnaissait par-
faitement, et qu'il en avait les traits gravés trop profondé-
ment dans la mémoire pour qu’il fût possible de s’y mépren-
dre.
La personne désignée par lui était don Benito Galdiano,
âgé de 28 ans. Issu d'une famille pauvre ; il était né à Aguilar
de ta Frontera, province de Cordoue, avait étudié la méde-
cine à Cadix, et après avoir été reçu docteur, il était venu
Chercher dans les Philippines une fortune que l'ancien monde
ne lui promettait pas : ii avait donné des soins â don Pablo
dès le commencement de sa maladie, et lorsque Mara-Maz était
Venu pour traiter ce mal que lui il avait déclaré incurable, il
avait suivi avec l'anxiété la plus vive tous les progrès que fai-
saient les remèdes du lampa-anzar ; il avait assisté à tous les
pansements, et s'était efforcé de deviner le secret de cette
guérison ; mais il n’avait pu reconnaître la plante que l’In-
dien employait. On ne pouvait croire cependant que le dépit
d’avoir été surpassé par un sauvage, eût pu le déterminer à
commettre un assassinat. Il était en généra! modeste, d’un
caractère doux, et la seule passion qu’on lui connût était celle
de la science et l’amour de son art- On hésita donc à prêter
foi aux paroles de l’Indien ; mais celui-ci fut si constant et si
ferme dans l'accusation qu’il dirigea contre don Benito, que
les institutions administratives et financières de la par-
tie du grand-duché de Luxembourg, rentrée sous notre
gouvernement, en harmonie avec les circonstances dans
lesquelles se trouve actuellement ce pays ;
» Considérant qu’il est cependant nécessaire de créer,
en attendant, les moyens d’assurer la continuation ré-
gulière du service ;
» Ordonnons :
» Que les impôts établis pour les six derniers mois
de l’année courante, continueront à être levés de la mê-
me manière, et sur les mêmes bases, pendant l’année
prochaine 1840.
» Dans le cas où les circonstances rendraient néces-
saire d’introduire quelques modifications , nous nous
réservons de statuer ultérieurement à cet égard.
» La Haye, le 28 décembre 1839. »
BELGIQUE.
Bruxelles, 4 janvier. —Hier, le roi a reçu le cardi-
nal-archevêque de Malines.
Le prince de Chiraay a été reçu par S. M.
— La reine a assisté avant-hier à l’église de St.-Jac-
ques-sur-Caudenberg à un grand service funèbre que
S. M. a fait célébrer pour l’anniversaire de la mort
de sa sœur, S. A, R. Mmo la princesse Marie de Wur-
temherg.
Cette solennité funèbre avait attiré beaucoup de
monde. La reine était en grand deuil.
— Après cinq jours de débats, l’affaire en cause des
bourgmestre et échevins de la ville de Bruxelles contre
l’ancienne société concessionnaire de Féclairage au gaz
de la ville, a été terminée à l’audience de ce jour.
Sur la plaidoirie de M° Duvigneaud, pour la ville, et
de M® Dollez pour le sieur Demot, partie intervenante
comme nouvel adjudicataire, et d’après les conclusions
de M. l’avocat-général de Bavay, organe du ministère
public; la cour, après une délibération de 2 heures, a
prononcé un arrêt par lequel l’appel principal de la so-
ciété appelante d’un jugemenldu tribunal de Bruxelles,
est mis au néant et par suite les prétentions des anciens
concessionnaires repoussées, en s’appuyant sur des
motifs analogues à ceux du lor juge; mais la cour a
admis l’appel d’incident concernant l’estimation de la
valeur industrielle. L’ancienne société a été condam-
née aux dépens et à l’amende.
AJVVERS , 4 JANVIER.
Parmi les 16 passagers, arrivés hier par le bateau-à-
vapeur anglais Soho, se trouvait un officier russe,
porteur de dépêches; aussitôt son débarquement
il s’est mis en route pour St -Pétersbourg. Le major
Hodgson du 19° régiment d’infanterie britannique est
arrivé parle même navire.
— Par arrêté royal du 2 janvier, le nombre des huis-
siers, près la cour d'appel de Bruxelles, est fixé à treize.
— La Gazette de la Marine et de l'Armée , de Lon-
dres dit que le mariage de S. M. la reine Victoria est dé-
finitivement fixé au 16 février prochain.
— Le Moniteur a publié un réglement pourla bourse
de Bruxelles, que nous reproduirons demain ensonen-
licr.
— Voici ce qu’on écrit de Liège sous la date du 3
janvier :
« La douce température dont nous jouissons agit tel-
lement sur la végétation, qu’on a cueilli hier des fraises
nouvelles dans des platesbandes qui entourent la cour
d’une maison, située au centre delà ville.»
L’hiver de l’année 1840 semble vouloir donner un
démenti à tous ces prophètes de malheur qui nous l’a-
vaient dépeint sous de si terribles couleurs.
— On écrit de Gand, 3 janvier :
Les fâcheuses collisions qui ont eu lieu avant-hier
aux environs de la plaine Saint-Pierre, entre des bour-
geois et des soldats de la garnison, ont dicté à l’autori-
té militaire des mesures de prudence qu’on ne saurait
qu’approuver. De fortes patrouilles ont circulé hier en
ville jusqu'à une heure avancée. Bon nombre de caba-
rets ont été visités et des punitions ont été infligées. II
est à désirer que la police communale se joigne à l’au-
torité militaire pour prévenir ou du moins réprimer
promptement toute tentative désordonnée.
— On lit dans \e Politique:
Les sollicitationsqui ont été faites à M.Van deWeyer
pour lui faire accepter le portefeuille des affaires étran-
gères sont demeurées sans résultat.
On s’est adressé depuis pour le même portefeuille à
M. le sénateur Henri de Mérode qui, dit-on, a également
refusé.
l’alcade-mayor ordonna de l’arrêter et d'instruire son procès.
Lorsque les alguazils vinrent pour saisir don Benito, il se
troubla etlaissa échapper celte exclamation : » Je suis perdu ! b
Néanmoins, devant le juge, ii nia long-temps avoir pris part
au meurtre qu’on lui imputait. Mais il demeura prouvé d'une
manière évidente qu'à l’époque de la mort de Mara-Maz, il
s’était absenté de Manille et lui-même enfin pressé par les
charges qui s'élevaient pour le convaincre, peut-être aussi cé-
dant au cri de sa conscience, se détermina à faire des aveux.
D. Vous reconnaissez donc, lui disait l'alcade, avoir été dans
la case de Mara-Maz?—R. Je n’y allais pas dans l'intention de
lui donner la mort.
D. Quel était donc votre but? Il n'était certainement pas
très bienveillant, car vous vous étiez fait assister par deux
bandits malais armés de leurs crics? — R. Je n’avais cepen-
dant que de bonnes intentions. Je voulais seulement obtenir
de Mara-Maz l’aveu de son secret pour le rendre public, et
pour achever cette entreprise méritoire, j'étais bien décidé à
le lui arracher, s’il le fallait, par la violence.
D. Est-ce pour lui arracher son secret que vous lui avez
donné la mort de la manière la plus horrible? — R. J’ai com-
mencé par lui offrir tout ce que je possède, et même une som-
me bien plus considérable que celle que je puis avoir, s’il con-
sentait à me faire connaître l'herbe qui guérit la lèpre. Mais
il m a répondu que jamais il ne révélerait ce secret à une peau
blanche. J ai en vain prié; j’ai en vain tenté de lui faire com-
prendre tout ee qu'il y avait de cruauté à laisser tant de ses
frères périr d’une maladie affreuse, lorsqu'il suffisait d’un mot
de sa bouche pour les sauver. Il m’a répondu que les visages
pâles et ceux qui n’adoraient pas l’esprit de Zannaar n'étaient
pas ses frères; que ceux-là n’avaient qu’à s’adresser à leur dieu.
Je me suis efforcé de l’éblouir par des promesses; je lui ai
parlé dhonneur. de richesses; il m’a répondu qu’il dédaignait
les honneurs: qu’il ne voulait pas d'autre richesse que son
hamac, etqu'il lui suffisait de reposer sa tête exempte de tout
remords et de toute inquiétude sur son oreiller fait avec cette
mousse rouge que nous rappelons de la laine de bois (lana
do palo).
D. Tout cela n’était pas un motif pour lui donner la mort.—
Un journal de Bruxelles a parlé de l’entrée de M. Le-
beau au ministère ; ce bruit est entièrement dénué de
fondement.
— Par arrêté royal du 2 janvierl840, le sieur Gode-
froid Henri, ancien juge au tribunal de St.-Hubert, est
nommé substitut du procureur du roi près le tribunal
de première instance de Dinant, en remplacement du
sieur Demonge, appelé à d’autres fonctions.
— Par arrêté royal de la même date , le sieur Jean-
Michel Weustenraad,avoué à Tongres, est nommé gref-
fier près le tribunal de première instance de Louvain,
en remplacement du sieur Truyen, décédé.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Florian-
Albert Wyvekens , docteur en droit à Bruxelles, est
nommé avoué prés la cour d’appel de cette ville, en
remplacement du sieur Pins, démissionnaire.
— Par arrêté de la même date, le sieur Maximin
Joseph Develette , avocat à Dinant, est nommé avoué
près le tribunal de première instance de cette ville, en
remplacement du sieur Warzée, appelée à d’autres
fonctions.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Deve-
lette est nommé juge suppléant près le tribunal de pre-
mière instance de celte ville, en remplacement du sieur
Warzée, appelé à d’autres fonctions.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Pollet-
Liénart, négociant àTournay, est institué juge supplé-
ant près le tribunal de commerce de cette ville.
— Par arrêté royal de la même date, le sieur Benoit-
Constantin Vanderstraeten, commis-greffier de la justi-
ce-de-paix du canton du nord de Gand, est nommé
huissier près le tribunal de première instance de cette
ville, en remplacement du sieur Vandenabeele, décédé.
—Par arrêté royal de la même date, sont nommés
huissiers près le tribunal de première instance deTour-
nay:
1° Le sieur Albert Midavaine, employé au bureau de
l’enregistrement des actes judiciaires à Tournay ;
2° Le sieur Jean-Baptiste-Joseph Delannoy, clerc d’a-
vouéen la même ville.
— Par arrêté royal delà même date, le sieur Hippo-
lyte Rindt, huissier près la justice de paix du canton
d’Ooslroosbcke, est nommé en la même qualité près le
tribunal de première instance de Courtray. -
— Par arrêté royal de la même date, la démission
du sieur Charles Nalinne, de scs fonctions d’avoué près
le tribunal de 1" instance de Charleroi, est acceptée.
— Par arrêté royal de la même date, la démission
du sieur Jean-Joseph Foubert, de ses fonctions d’huis-
sier près le tribunal de première instance de Dinant,
est acceptée.
— corsulats. — Par autorisation ministérielle, en
date du 30 décembre 1839, le sieur Auguste Van Ise-
ghem a été admis à exercer les fonctions de vice-consul
des villes anséaliques à Ostende.
— Le sieur Edouard de Wolff, major dans la légion
de la garde civique du canton de Rœulx (Hainaul), est
nommé colonel commandant cette légion, en rempla-
cement du sieur Charles de Wolff, décédé.
— Le sieur Jules Pelegrie est nommé capitaine quar-
tier-maître de la légion de la garde civique du canton
de Renaix, Flandre orientale, en remplacement du sieur
A. Moudet, décédé.
— Le sieur Henri de la Croix-d’Orgimon, capitaine
dans la légion de la garde civique du canton de Celles
(Hainaul), est nommé colonel commandant cette lé-
gion.
— Les sieurs N. et P.-F. Bauwens, fils de I.ievin
Bauwens, de Gand, sont autorisés à ajouter à leur nom
le prénom de leur père. (Moniteur,)
— Des arrêtés royaux promulgent les projets de loi
suivants, adoptés récemment par les chambres :
1° La loi qui ouvre au ministère de la guerre un cré-
dit provisoire de deux millions de francs, pour faire face
aux dépenses du mois de janvier 1840 ;
2° La loi qui fixe le contingent de l’armée pour 1840
aux maximum de cinquante mille hommes;
3“ La loi qui fixe le budget du département de la
justice pour l’exercice de 1840, à la somme de six mil-
lions quatre cent cinquante-deux millecinq cent soixante
dix-sept francs;
4° La loi qui assure au département de la justice
un crédit de 36,400 fr., applicable aux dépenses qui
restent à liquider pour le service du Moniteur en 1837,
ainsi qu’au solde de travaux de construction dans les
prisons, autorisés en 1837, et qui n’ont pu être payés
avant la clôture du budget du même exercice.
Il est agréable de pouvoir annoncer que nos assureurs
ont eu le bonheur de ne pas éprouver des perles par les
R. Je l’ai d'abord menacé. Il m'a répondu que puisqu'il avait
rendu service à un blanc, il devait s’attendre à toute sorte
d'ingratitude et d’infortunes, qu’il y était résigné d’avance.
Alors, à l’aide des Malais qui m'avaient accompagné, je l'ai
attaché et j’ai commencé par lui couper quelques bandelettes
de peau sur les jambes et dans les endroits les plus sensibles
du corps. J’espérais que. pour faire cesser le supplice, il se
déterminerait à parler. Mais il supportait tout avec courage,
et j'ai été dans la nécessité de lui enlever de nouvelles lanières.
0. Comment pouviez-vous concevoir une pareille atrocité?
— R. C'est dans l'intérêt de l'humanité que j'agissais. Mais je
n'ai pas pu parvenir à lui faire pousser une plainte, et se)
membres étaient en partie écorchés lorsque la douleur luis
fait perdre connaissance.
D. Alors vous l’avez tué dans la crainte qu’il ne vous accu-
sât et que les tortures que vous lui avez fait endurer ne vou)
fussent rendues.Vous avez voulu cacher votre premier crime
par un assassinat.—R. A Dieu ne plaisse qu’une pareille pen-
sée soit entrée dans mon esprit. Je voulais rappeler Mara-Maz
ii la vie et lâcher d'obtenir son secret par la douceur. Mais les
Malais étaient persuadés qu'il était un grand sorcier, et que,
pour se venger d’eux, il leur jetterait des sorts, ou, comme
ils disent, des mouchaves. Alors, sans que j’aie pu le prévoit
ni l’empêcher, ils lui ont donné dans le cœur un coup de leut
cric : ensuite ils m'ont quitté pour aller s'embarquer sur un
pirate de leur nation.
D. C’est ainsi que, pour votre compte, vous récompensiez
les sauvages de nous avoir appris l’usage du quinquina et
l'emploi du moxa ? — R. Le moxa__Ah ! mon Dieu 1 Je n y
ai pas pensé, sans cela je lui eusse mis un bon moxa sous cha-
que ongle, et il aurait parlé, car la douleur eût été atroce....
Quel bienfait c'eût été pour l’humanité.
Après les aveux de don Benito, sa cause était difficile â dé-
fendre. aussi a-t-il été condamné, par l’audience royale, à la
peine du garrot.Mais le capitaine-général des Philippines, at-
tendu les bons antécédents et la franchise des aveux du cou-
pable, a commué sa condamnation en dix années de détentioà
au préside de La Gomera.
risques <
cette anr:
Yandesti
rivée ici
attendu i
fait, l’im
barils et
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