Full text |
UE PRECURSEUR , Jeudi 10 Août 1843.
Les chemins de fer étant chez nous la propriété de l’Etat, qui les ad-
ministre, les tarifs ont été souvent modifiés par les divers ministres qui
se sont succédé aux travaux publics. C’est en rapprochant ces tarifs, en
les comparant, que M. Duvivier a examiné et démontré en statisticien
habile leur influence sur les recettes.
Les bases du premier tarif semblent avoir été admises à raison de 10
centimes par kilomètre pour les voyageurs dans les voitures de pre-
mière classe.de 6 centimes environ dans celle de deuxième classe et de
4 à 5 centimes dans celle de troisième classe.
Le tarif de 1841, au contraire avait fixé à 8 centimes par kilomètre et
par voyageur le prix de la place dans les voitures de première classe, 5
centimes dans celle de deuxième classe et 3 centimes dans celles de
troisième classe.
Sous l’empire du premier de ces tarifs, la Belgique ne comptait que
540 kilomètres livrés à la circulation. Il y eut dans le courant de l’année
1840, un mouvement de 2,199,519 voyageurs quidonnèrent une recette
de 4,046,950 fr.
Sous l’empire du second tarif, on a obtenu en 1841, sur une étendue
de 575 kilomètres, un mouvement de 2,639,744 voyageurs et une recette
de 4,113,754 fr. 78 cent.
Le tarif mis en usage en 1842, espèce de juste milieu entre le pre-
mier qui avait paru trop élevé et le second dont les effets n’avaient pas
répondu à l’attente du Gouvernement, a donné en somme les résultats
suivants pendant l’année :
Sur une étendue de 455 kilomètres, le chemin de fer a transporté
2.724,104 voyageurs qui ont produit une recette de fr. 4,684,315 54 cen.
La moyenne du mouvement progressif des voyageurs et des recettes
s’est répartie pendant ces trois années de la manière suivante:
«840.
VOTAGBURg.
Voitures de 1"> classe ... 10 0|o
» 2« » ... 30 »
■ 5« » ... 60 »
RECETTES.
26 0|0
25 »
49 »
«84*.
VOYAGEURS. RECETTES.
Voitures de 1™ classe ... 7 0|o 22 0(o
. 2» » ... 27 • 57 »
» 5° • ... 66 » 41 *
En 1842, sous l’empire du tarif combiné avee les deux premiers, le
mouvement a été :
VOTAGEURS. RECETTES.
Voitures de l" classe ... 9ü|o 23 Ojo
» 2c b ... 25 » 25 »
b 3e b ... 66 o 52 »
Ici l’auteur trace un série de tableaux présentant le mouvement des
voyageurs et des recettes par mois et par classe de voitures pendant les
trois années 1840, 1841 et 1842, ce qui permet d’observer minutieuse-
ment et pas à pas l’influence sur les recettes, des différents modes de
tarification. •
Voici maintenant le chiffre des recettes générales :
Voyageurs et marchandises :
En 1840 5,355,167 fr. sur un parcours de 340 kilomètres.
1841 6,226,555 • b b 575 b
1842 7,461,553 b b b 455 «
La Belgique a donné au monde un grand exemple en couvrant de
Voûtes de fer un pays déjà si riche en canaux. Peu de temps encore et
elle va se trouver en communication directe avec la Prusse. Ses voisins
peuvent sincèrement l'admirer, car avec de faibles ressources elle est
parvenue en quelques années, à relier entr’elles toutes les provinces
et le royaume entier avec les pays qui l’entourent. Une pareille activité
peut et doit servir d’enseignement à mainte grande nation.
Compagnie de colonisation.
Voici le résumé des différents rapports adressés par le conseil co-
lonial au président du comité des directeurs de la compagnie belge de
colonisation :
Le20 mai le Théodore est arrivé à Santo-Thomas après une traversée
de deux mois. L’équipage et tous les colons étaient en bonne santé.
Dans l’attente de l’arrivée de la Louise Marie et de la L'aie de Bruxel-
les, dont l’absence les prive des matériaux de construction qui sont à
bord de ces navires, les colons aidés de 20 caraïbes s’occupent à con-
struire des cases provisoires et à déblayer le terrain du premier cam-
pement.
Lé Ü2 mai, le R. P. Walle, confiant la direction ad intérim au capitaine
Philippot, part, selon ses instructions pour Guatiraala.
Ije R. P. Genou reste chargé du service spirituel, beaucoup de Caraï-
bes et d’indiens viennent assister à l'office et font baptiser leurs en-
fants.
Pendant les travaux préparatoires, des exploration» sont faites sur
divers points de la baie pour trouver l’emplacement le plus convenable
à l’établissement définitif.
Le 7 juin la goélette la Louise Marie jette l’ancre dans le port et ap-
porte la triste nouvelle de la mort de M. Simons, qui est reçue avec une
profonde douleur ; cependant la conscience de l’ceuvre à laquelle ils
sont appelés et les paroles des chefs rendent la confiance aux colons.
Un emplacement plus favorablesiluésur une hauteur à 50 mètres au-
dessus du niveau de la mer. à l’embouchure du Rio-de-Maria, est choisi
pour l’établissement définitif.
La ^ille de Bruxelles, partiele lOavril d'Anvers, arrive le 9juin après
une heureuse traversée de 55 jours.
L’ingénieur Delwarde, élève et compagnon de M. Simons, travaille
avec énergie et courageàl’établissemenl des maisons que la compagnie
a envoyées.
Les services se régularisent, et quoique la saison des pluies ait déjà
commencé, les colons travaillentsans inconvénients 6 heures par jour.
Le thermomètre marque une moyenne de 22° Rheaumur. Du matin
jusqu’à 10 heures 18° à 2U° ; de 10 heures à midi, 20 à 23°; de midi à 3
heures, 23° à 26°; de 3 heures à minuit de 20 à 17°. La brise de mer souf-
fle régulièrement à midi et tempère la chaleur, qui est très supporta-
ble; il pleut après midi et la nuit, les matinées sont sèches.
Les habitants d’Izabal. d’Oraoa et les négociants de Belize apportent
et envoyent des offres de service.
La population témoigne la plus vive joie de l’arrivée de l’expédition.
Le R. P. Walle écrit deGuatemala avoir reçu partout l’accueil le plus
bienveillant et de vives marques de sympathies pour la Belgique.
M Martial Cloquet, consul étM. T’Kintde Rodenbéeck, commissaire
Spécial de la compagnie partent le 14 juin pour Guatemala.
Depuis le 20 mai, jour de l’arrivée du Théodore jusqu’au 15 juin date
du dernier rapport, tous les colons jouissaient de la meilleure santé,
malgré les travaux et le premier campement dans la partie basse; un
seul cas de fièvre s’est présenté, il a été guéri en trois jours de traite-
ment.
Tous lesrapportsde MM. Cloquet,T’Kint, Philippot, deBulow, Brouez,
et du R. P. Genou s’accordent sur la salubrité de la baie, la beauté ra-
vissante du site, la fertillilé du sol, la facilité des défrichements, la
beauté et les avantages du port, et la sympathie des habitants pour l’é-
tablissement de la colonie.
Le court séjour de la Louise-Marie, qui n’est resté que 8 jours dans
la baie, et l’activité incessante des travaux ont empêché de donner au
rapport toute l’étendue désirable.
On annonce le prochain départ du Théodore avec une cargaison de
bois de teinture et de mahony.
Tous les rapports sont unanimes sur la réussite de la colonie si on ne
la laisse pas manquer de moyens nécessaires.
Signé : Le président du comité des directeurs.
Comte DE HOMUESLH.
P. S. Dans l'absence d’un rapport de M. le docteur Fleussu, qui man-
quait au paquet, nous donnons l’extrait d’une lettre du docteur adres- i
sée à M. le notaire Rampt, son beau-frère et qui vient de nous être com-
muniquée :
« Nous sommes arrivés à Santo-Thomas le 20 mai. La'Louise-Marie
» est venue nous annoncer la mort de M. Simons. Nous sommes logés;
” nous avons des cases couvertes de palmier, des cases indiennes con-
11 struites par les Caraïbes, nos voisins. L’état sanitaire de tous est on
* ne peut plus favorable; à part trois individus qui ont eu des fièvres
11 personne n’a été malade, jamais je ne me suis mieux porté et tout me
* porte à croire que nous nous acclimaterons facilement. Le pays est
* riche en productions de tous genres, en bois de teinture, d’ébéniste-
* rie, de plantes inédécinales, etc., eie., etc. b
Corres|ionilnnre. — Police locale.
Monsieur le Rédacteur,
Vous avez la louable habitude de recueillir dans votre estimable jour-
nal, tout ce qui peut intéresser la chose publique ; je viens donc sou-
mettre à vos observations les faits suivants :
Mon état de flâneur m’avait conduit jeudi passé à l’audience du Tri-
bunal de simple police en cette ville. J’y ai entendu dame Thémis,
condamner avec un sérieux sublime, une marchande à l’amende, parce
que l’étalage de sa boutique avait dépassé de trois pouces celui permis
Par les réglements.
Commej’avais grande envie de faire connaissance avec ces réglements
pour ne pas être exposé à pareil déboire, je me rendis successivement
chez tous les libraires de la ville, afin de faire l’emplette de ces ordon-
nances, mais j’y fus pour mes peines; car ces réglements, quoiqu’ap-
pliqués peut-être plus de 50 fois dans chaque séance du tribunal à de
malheureux contrevenants, ne peuvent d’aucune manière s’acquérir
fut-ce au poids de l’or; et les employés seul» les gardent dans leurs
cartons (vraies boites de Pandore) pour en faire l’application.
Cet état des choses peut faire le eompte de quelques administrateurs,
mais à coup sûr ne fait pas celui des administrés.
Je sais fort bien que I habitant est censé connaître les réglements de
la localité qu’il habite, cela est de droit,mais nullement équitable si l’au-
torité ne met pas le public à même de pouvoir se procurer la connais-
sance de ces réglements.
Si donc l’autorité locale ne veut pas suivre l’exemple louable d’autres
villes du Royaume en faisant un réglement général de police en har-
monie avec nos habitudes, il est au moins rationnel qu’il fasse réimpri-
mer les vieilles paperasses qui nousgouvernent, pour que les subordon-
nés sachent au moins jusqu’à quel point peut aller le bon plaisir des
employés de la police.
A propos de bon plaisir des agents de police, ne vous semble-t-il pas,
M. le rédacteur, que ces Messieurs ne sont nullement tracassiers et
qu’ils accordent une parfaite égalité à tous les habitants de cette ville,
lorsqu’ils mettent à l’amende une marchande, dont l’étalage dépasse de
5 pouces la mesure prescrite et qu’ils tolèrent en même temps que cer-
tains cabaretiers barrent impunément tout le trottoir devant leur de-
meure par des canapés qu’ils placent de travers comme des cloisons à
une saillie d’une dixainede pieds et semper bene ?
Agréez, etc. votre adonné.
Dernier courrier de Paris.
Bayonne, 8 août 1843.
Les généraux Concha et Figueras sont nommés lieutenants-généraux.
Le 1°r est nommé inspecteur-général de l’infanterie, le 28 inspecteur-
provisoire des milices provinciales et capitaine-général de Séville.
Le général Coucha est entré à Cadix le 51. Le Malabar était encore
dans la baie ayant à bord le Régent malade
— Le Phare des Pyrénées du 6 publie une lettre particulière de Ma-
drid du3, d’après laquelle ce serait le général Van Halen (don Juan),
frère du comte de Pcraeamps, qui aurait était fait prisonnier. Le géné-
ral Van Halen qui a bombardé Barcelone et Séville se serait réfugié à
bord du Malabar avec Espartero.
Bourse de paris du 9 août. — 3 0|o 81.20. — 5 0|o français 122.70.
— Belges 105 5(8. — 1840, 107 1(2. — 1842,107 5[8. — Naples 106.80.
— Romain 106 1(2. — Ardoin 28 5[8.
VARIÉTÉS
Un plat tare.
Frédéric de S"'', récemment attaché à l'ambassade de France à Con-
stantinople, traversant un jour, vers deux heures de l’après-midi, la
petite place fangeuse où est situé le marché des esclaves, aperçut de-
vant la porte d'une boutique, surmontée d’un auvent, un gros Turc qui,
les bras nus jusqu’au coude, et armé d’un grand couteau de cuisine
ne cessait d’interpeler les passants en frappant du plat de son couteau
sur un mouton fraîchement écorché, suspendu par un croc au dehors
delà boutique.
— Quel est cet homme, demanda Frédéric au drogman de l’ambas-
sade qui l’accompagnait ; et que veut-il dire avec ses cris et ses gestes
singuliers?
— Oh ! oh! diable! ne vous moquez pas , répondit le drogman ; cet
homme, tel que vous le voyez, tout couvert de plaques de graisse et de
sang, est le meilleur cuisinier, le restaurateur le plus achalandé de la
vieille Stamboul; si vous avez faim,entrons chez lui, nous y mangerons
ensemble un plat de kibàuds.
— Des kibauds! qu’est-ce que cela ? reprit Frédéric d’unë voix assez
dédaigneuse, car l’extérieur du logis n’était guère plus engageant que
celui du cuisinier.
— Vous le saurez si nous entrons, répartit le drogman; ne faites point
de façons, croyez-moi, je vous jure que vous serez bientût revenu de
vos préventions.
Ce ton d’assurance, sans persuader complètement Frédéric, le décida
néanmoins àtenter l’avenlure; etaussitêt son compagnon,se dirigeant
avec lui vers la boutique, aborda familièrement l’homme au grand cou-
teau , lequel, à son approche , s’était mis à gesticuler et à crier de plus
belle.
— Bonjour, Kara-Oglu ! lui dit-il, voici un Franc de mes amis que je
t’amène, à qui j’ai parlé de l’excellence de ta cuisine : prépare-nous ton
meilleur plat de kibauds.
Le visage de l’homme , à ce compliment, s’épanouit d’orgueil et de
plaisir. Il invita d’un air triomphant Frédéric à pénétrer dans la salle
de sa maison ; après quoi, taillant une tranche énorme de chair sur le
flanc de son mouton , il la coupa par menus morceaux , enfila les mor-
ceaux à une longue brochette de fer et les disposa devant le feu.
Cependant Frédéric et le drogman s’étaient assis, les jambes croisées,
sur une estrade assez haute, dressée tout autour de la salle. Le restau-
rant était déjà plein de monde ; les yeux de Frédéric erraient avec cu-
riosité sur ses voisins, afin de juger par avance ce que pouvait être ce
bienheureux plat de kibauds ; mais les assiettes, presque vides, té-
moignaient partout hautement de l'appétit des visiteurs, et le drogman
souriait avec malice dans sa barbe.
Enfin parut Kara-Oglu portant, dans un reluisant plat d’étain une
vingtaine de grillades fumantes de mouton, parsemées de feuilles de sa-
lade, mêlées avec des tranches de pain à croûte dorée. Il posa le plat aux
pieds deses hôtes sur un escabeau de bois, de six pouces de hauteur,
puis il leur fit une grave salutation et se retira vers le fond de la salle,
où était le brasier devant lequel il avait cuit le mouton.
— Ah ! voici les kibauds ! s’était écrié le drogman ! bravo ! tu t'es sur-
passé. Kara-Oglu.
A ces mots, enlevant une des grillades sur ses doigts, il se mit en de-
voir de dîner.
L’odeur savoureuse qui s’exhalait du plat avait réconcilié Frédéric
avec le mets qu’on lui servait. Toutefois il était lort embarrassé : il n'y
avait là ni couteaux ni fourchettes, et comme il était novice encore dans
la manière de manger des Orientaux, son appétit s’éveillant, il fallait
bien, bon gré mal gré, qu’il prit enfin le parti de se brûler au feu les
doigts.
— Eh bien! dit le drogman, tout en dévorant les morceaux, que vous
semble de la cuisine de Kara-Oglu ?
— Délicieuse ! dit Frédéric, et j’espère bien être une de ses pratiques
les plus assidues. .
Quand le plat fut achevé,Kara-Oglu revint chargé d'un bassin de cui-
vre plein d’eau,oû nageaient deux tablettes de savon parfumé à la rose,
pour que ses hôtes fissent les ablutions. Frédéric et le drogman s’es-
suyèrent la bouche et les doigts à une petite serviette brodée ; ensuite
un large verre d’eau à la glace termina le repas.
— Maintenant allons au café, reprit le drogman, car ici vous ne trou-
veriez absolument quedes kibauds ou peut-être du moutonau riz... .A
propos, combien pensez-vous que tout cela nous coûte ?
— Ma foi ! je ne sais pas, répondit Frédéric.
Le drogman rappela Kara-Oglu, et,au grand ébahissement du restau-
rateur, stupéfait de tant de munificence, il jeta deux piastres sur l’es-
cabeau.
Or, la piastre turque vaut un peu moins de quinze sous.
Concours universitaire de 1§13-1844.
Programme des questions à traiter à domicile.
Le ministre de l’intérieur ,
Vu le procès-verbal du tirage au sort des questions à désigner pour
être traitées à domicile par les élèves qui prennent part au concours
universitaire de l’année académique 1845-1844 :
Déclare que les questions suivantes sont proposées pour le concours
universitaire de 1845-1844, savoir :
faculté de philosophie et lettres.
Première section. — Sciences philosophiques et historiques.
Question : — Donner l’histoire de la lutte entre les Patriciens et la
Plèbe à Rome, depuis l’abolition de la royauté jusqu'à la loi Elcinia, par
laquelle les Plébéiens eurent accès au cousulat ; on indiquera la posi-
tion politique des deux parties, aux principales époques de cette lutte.
deuxième section. — Philologie.
Tracer l’histoire abrégée de la langue et de là poésie provençale et
dire quelle fut leur influence sur l’Espagne, ainsi que sur une partie
de l'Italie durant le onzième et le douzième siècle.
FACULTÉ DES SCIENCES.
Première section. — Sciences physiques et mathématiques.
Question : - Pour voir nettement à diverses distances, l’oeil a besoin
d'éprouver une certaine modification On demande en quoi elle consiste
et les preuves en faveur de celle opinion. On exige aussi l’exposition
et la discussion des principales idées émises à diverses époques par les
savants pour rendre compte de cette faculté de l'organe delà vue.
Deuxième section. — Sciences naturelles.
Il est généralement connu que l’eau joue, dansles composés à radical
simple, le rôle de base d’acide, de sel ou d’eau de cristallisation. On de-
mande:
1° D’exposer les moyens auxquels on a eu recours pour constater les
différentes fonctions de Peau ;
2° D’énumérer les genres de composés dans lesquels l’eau joue deux
rôles différents ; •
5° De faire voir comment on envisage les différents composés dans
lesquels l’eau entre comme principe constituant.
FACULTÉ DE DROIT.
Première section. — Droit romain.
Question : — Exposer les règles du droit romain sur l’extinction des
servitudes par prescription.
Deuxième section, Droit moderne.
On demande un exposé méthodique des causes de justification d’a-
près les principes généraux et les dispositions de notre législation cri-
minelle. • . , i,
FACULTÉ DE MÉDECINE.
Première section. — Matières générales.
Question : — De la gymnastique comme moyen de diriger et d’en-
tretenir la santé.
Deuxième section. — Matières spèciales.
Question : — Indiquer les différentes préparations antimoniales, leur
action sur l’organisation, les cas pathologiques où leur emploi est
indiqué.
Bruxelles, le 4 août 1843. Notuomb.
Tribunal correctionnel.
Audiences des 7, 8 et 9 juillet.
Les condamnations suivantes ont été prononcées :
— Louis Maes, chansonnier, demeurant à Gand, à lOjours de prison,
et à être conduit au dépot de mendicité, pour mendicité et vagabondage.
— Jean Kersmaekers, à 2 moisde prison et 16 francs d’amende, pour
coups et blessures.
— Pierre-Jean Huysmans, Henri Flebus et Gommaire Reusens, gar-
çons de ferme à Contich.le 1" à 5 francs d’amende, le 28 à 1 mois d’em-
prisonnement et 16 francs d’amende, et le 3° à 5 mois de prison, pour
coups et blessures.
— Edouard Mattern, matelot, né à Brême, Jean Beek, matelot, né à
Cruyningen, le 1°> à 2 mois de prison et 16 francs d’amende, et le 28 à
4 mois d’emprisonnement et 16 frs. d’amende, pour coups et blessures.
— François Sibick. à 10 jours de prison, pour coups et blessures.
— Joséphine Scheerens, née à Maestricht, Marie-Josephe Antonis-
sens, née à Rupelmonde et Pierre Scheerens, chacun à 16 francs d’a-
mende, pour coups et blessures réciproques.
— Charles De Hondt, à 2 mois de prison, pour outrages.
— Jean Goossens, né à Gand, à 10 jours de prison et à la disposition
du gouvernement, pour vagabondage.
— Elisabeth Theys, à 6 semaines de prison, pour vol.
— Rodolphe-Théodore Slerkenfels, à 15 jours de prison et 16 francs
d'amende, pour coups et blessures.
— Henri Smits, à 5 jours de prison et 16 francs d'amende, pour coups
et blessures.
— Pierre De Vries, à 5 jours de prison, pour coups et blessures.
— Jean Matthyssens, à 8 jours de prison,ipour coups et blessures.
APPEL A LA CHARITÉ.
L'aide-maçon qui est tombé du haut de l’Eglise de Borgerhout, et
qui est mort le même jour des blessures occasionnées par cette chute,
laisse une mère infirme, une femme en état de grossesse et deux enfant»
en bas âge. . . , ,
Les pe’rsonnes bienfaisantes qui voudraient contribuer au soulage-
ment de ces malheureux, dépourvus de tout, sont priées de vouloir re-
mettre leurs dons au bureau du Précurseur.
Total dés recettes au 9 août : fr. 55-63. — Un anonyme, fr. 10-58 ;
M. D., fr, 1-50. — Total jusqu’à ce Jour francs «ï-Tl.
On recevra les dons au bureau du Précurseur jusqu’au 15 août.
COMMERCE. .
Place «B Anvers tlu ÎO août.
La seule transaction un peu saillante citée à la bourse de ce jour con-
siste en 63 caisses sucre Havane beau blond à prix inconnu.
r Vente publique.
CAFÉ. — Environ 500 balles Brésil plus ou moins avarié de31 1 (2à38
centimes, par 112 klg. en consommation.
MARCHÉS.
Revue des ninreliés des grains.
La hausse a continué la semaine dernière sur les céréales. Le prix
moyen régulateur du froment s’est élevé de 21 fr. 10, à 21-91, la hausse
a donc été de 81 centimes. Le prix moyen régulateur du seigle est
monté de 3 centimes : de 17 fr. 23 à 17-26.
Sur le froment, la hausse, très générale, a été de 4 centimes à Bruxelles,
de 20 à Hasselt, de 26 à Bruges, de 48 à Louvain, de 5) à Mous, de 74 à
Namur, de 75 à Arlon,de79 à Gand et de 1 fr. 50 à Liége.Le cours d’An-
vers n’a pas été coté.
Sur le seigle, les variations ont été très fortes. Ainsi il y a eu baisse
de 04 centimes à Gand, de 1 fr. 55 à Bruxelles, de 2 fr. 60 à Bruges et de
2 fr. 61 à Anvers ; mais sur ces marchés les ventes ont été peu considé-
rables, tandis qu’elles ont été très importantes à Louvain et à Hasselt,
où il y a eu hausse de 35 centimes, et à Liège, où la hausse a été de 79
centimes. Les courses d’Arlon, Namur et Mons n’ont pas été cotés.
Les ventes conservent leur importance habituelle. On a vendu seule-
ment 100 hectolitres de froment de moins et 200 hectolitres de seigle de
plus que la semaine précédente.
Londres, 4 août. — Fin de la revue de la semaine.
Cafés : Le marché des cafés admissibles à la consommation, semble
vouloir s’améliorer.Toutes les qualités pures des Indes-Occidentales ont
joui d’une demande active ; les prix onthaussé de2à4 s. pour moyen,
et de I s. par cwt. pour les autres sortes.
Les prix des cafés des Indes-Orientales ont une tendance à la hausse,
et la demande augmente. — Le Ceylan a été recherché à une avance de
1 s. par cwt. — Le Moka est recherché par contrat privé , et des prix
plus élevés ont été alloués : le moyen a obtenu de 62 à 65 s. par cwt. —
Les autres descriptions sont demandées dans les prix suivants: Padang
de 23 à 26 s., Sumatra de 20 à 21 s., Java Singapore de 27 à 51 s.
Il y a fort peu d’ordres pour les cafés étrangers, et les prix tendent
insensiblement vers la baisse — Le Rio s’est fait par petits lots de 24
à 29 s. pour bas et beau ord. ; St.-Domingue de 25 à 29 s. ; Laguayra
bonord.de 28 à 30 s.; et ord.de 26 à 27.—A l’encan,55 sacs Savanillase
sont payés 33 s. par cwt.
Indigos: L’opinion que l’on émet sur les indigos des Indes Orienta-
les, est généralement favorable. — Plusieurs lots Bengale ont trouvé
leur application, tant pour l’exportation que par spéculation , et dans
certaines circonstances, il a été accordé une légère avance sur les prix
établis à la dernière vente trimestrielle. — Les Oude, Madras et Kur-
pah sont beaucoup demandés à de pleins prix. — Depuis la dernière
vente publique, les opérations ont été de 700 caisses.
Liverpoot, 7 août.
Cotons -c Les ventes consistent en 6,000 balles, y compris 2,000 Amé-
rique à l’exportation. — Le marché est ferme et en faveur des ven-
deurs.
Marseille, 4 août. — Revue de la semaine.
Huiles d’olive a fabrique : La liquidation de fin juillet s’est effec-
tuée aux prix de fr.108 à 108 501’hect. et après plusieurs jours de calme
sur ce liquide, notre fabrication ayant manifesté quelques besoins il
s’est fait des affaires en disponible avec un peu de faveur dans les prix.
Un chargement de Melazzoa trouvé preneurs à fr. 107 80 et 108 20. Les
Métélin que l’on offrait à fr. 107 80 ont été placés à fr. 108 60 au débar-
quement, et deux piles ont même obtenu le prix de fr. 109 57 1 [2.
A livrer, les affaires n’ont pas été animées, faute de vendeurs; les 5
derniers mois sont demandés à fr. 107 50 et Ies3 et 6 premiers mois de
1844 à fr. 107.
Huiles comestibles : On a réalisé 24 fut. Naples, qualité n. 2, dans les
prix de fr. 143 74 à 146 85 l’hect.,96 heet. dito n. 5 à fr. 140 60,4 fut.Tos-
cane , qualité de choix et goût de fruit à un prix resté inconnu, et 10
fut. Toscane demi-fine à fr. 154 37.
Les huiles de Provence ont eu aussi quelques acheteurs pour des
mangeables du Var, aux prix de fr. 131 25 à 154 37 l’hect. et des surfines
des BOuches-dù-Rhône à fr. 91 90 les 50 kil.
La demande se soutient pour l’huile de sésame à froid^mangeable et
des ventes se pratiquent journellement de fr. 55 80 à 56 35.
Huiles lampantes : D'Olive. — Nous n’avons à signaler cette semaine
que des affaires de peu d’importance en lampantes d’olive. Quelques
petites parties seulement en provenances de Naples, Levant etSicile, se
sont placées pour la consommation dans les prixdefr. 107 85àll090L’h.
On a fait également diverses ventes en lampantes de Corse en maga-
sin de fr. 110 95 à 112 50.
De Colza. — Ce liquide est mieux tenu par suite de la rareté du dis-
ponible, on a réalisé quelques petits lots de fr. 91 40 à 92 90 l’hectolitre
suivant le mérite. . ....
Savons : I! n’y a eu cette semaine aucun changement dans la situation
de cette pâte sur notre place. La demande est toujours languissante et
ne donne lieu qu’à des ventes sans importance. On a réalisé environ 7
à 800 caisses savon bleu pâle, en diverses coupes, aux prix de fr. 56 à 39
50 les 50 kil. acquitté, et 250 à 300 caisses à l’entrepôt de 27 à 51 suivant
les qualités. .
Les blancs se placent de fr. 45 50 à 47 consommation, et de fr. 35 50 à
56 50 entrepôt. . .. , , „„„„
On a écoulé également environ 2,500 caissons savon recuit de fr. 2950
à 31 50 entrepôt.
Les expéditions pour les ports de l’Océan, pendant le mois de juillet,
n’ont atteint que le chiffre de 9,800 caisses. |