Full text |
l.iC Prétiirstur.
«
moins bien. — Le 3 p. c. à 83-05, après avoir fait 85-15 et le 5 p. c. à 120
70 comptant cl fin janvier, après avoir été à 121-05. Les actions de la
banque au même prix qu’hier à3.300. La Vieille Montagne également
sans variatipu à 7.100. — Les obligations de la ville, dont le tirage a été
fait hier, sopt cotées, coupon déUcljé, à 1.395-00-85. En baisse de 15 fr.
Les autres valeurs négligées.
Chemins de fer. — Lés cliemios de fer sont moins fermes qu’hier, ils
étaient soutenus hier par les achat! de liquidation Le Nord a baissé de
5 fr à 770 : l'Orléans de Î3 ; Rouen ip ; Havre 10 ; Avignon 7-50 ; Bor-
deaux 10 ; Boulogne 10 ; Dieppe 2 50.
Les déflnilifs ont suivi le mouvement de baisse des chemins : Paris
Lyon, en baise de 7-50: Tours-Nantes en baisse de 5 fr.; Avignon-Lyon
en baisse de 7-50; Strasbourg en baisse de 5 fr
Fonds étrangers. —■Jâmais les affaires ‘en fbnds ëtràhgers n’ont été
plus nulles. Ón dite sans changi ment l’emprunt romain à 104 3/4 Le 5
p. c. belge (1810) 100 I 4, 5 p. c (184F)-à 103 Banque 780 et piémontais
1,235. La rente de Naples a monté de 15 c. à 102-25. En piastres on ne
fait rien. La dette inférieure seule est à 32 1/2'ex-div. fin janvier.
Chninhre des Députés.
Séance du 3 janvier.
A deux-heures la séance est ouverte.
m. i/e Mivisr ne dus usa vers donne lecture de l’exposé des motifs
pour lebud.ietde 1840. Deux circonstances principales oui dû fixer l’at-
tention du gouvernement pendant l’année qui vient de s’écouler : 1°
l’état des subsistances ; 2" la situât ion du crédit.
Relativement à la première, il a dû recourir à des mesures transitoi-
res ; heureusement que les résultats ne pouvaient être aussi graves en
France que dans un pays voisin. Par la variété de ses cultures, eile est
à l’abri de toute crainte. Tous les rapports recueillis par le gouverne-
ment sont rassurants.
Relativement à la question du crédit, le mode d’adjudication pour
les chemins de fer avait des inconvénients auxquels on ne pouvait
échapper. De nombreuses compagnies se sont formées, des fonds con-
sidérables ont été déplacés, toutes les valeurs ont été affectées ; la gêne
a été générale.
Mais bientôt la réaction s’est prononcée Les capitaux disposés à la
suite des adjudications ont afflué, et l’équilibre s’est rétabli. Les va-
riations qu’on pouvait redouter n’ont pas dépassé les limites qu’on
pouvait déteymiiierd’avance.En résultat, elles ont été en France moin-
dre qu’en Angleterre. En effet le 3 p. c. français n’a pas varié au-delà
de 2 fr. 50, tandis que le 5 p c anglais a varié o8fr.
Néanmoins, comme on pouvait le prévoir, Fipférêl de l’argent a aug-
menté. Aussi, malgré rengagement que nous, avons pris 1 année der-
nière de vous présenter line mesure pour le remboursement du 5 p c.
nous sommes forcés de différer et d’attendre des circonstances plus
opportunes. Si la situalion financière n’est pas absolument satisfaisante
sur tons les points, il faut reconnaît; e. cependant, qu’elle n'a rien de
fâcheux, rien d’inquiétanl. Celte situation, même après les efforts faits
par le crédit public pour tes confections des ehemins de fer, est encore
meilleure que dans La plupart de*.Etats voisins.
M. le ministre entre èltsuiie dans le détail des déficits signalés par les
budgets antérieurs depuis 1815, et démontre qu’ils son! allés constam-
ment en décroissant, malgré l’exigence des crédits supplémentaires
sur quelques points. L’équilibre serait aujourd'hui complet entre les
dépenses et les receltés, si les derniers armé ment s de l’Algérie n’avaient
nécessité de nouveaux sacrifices.
L’avenir se présente donc sous l’aspect le plus rassurant.Les travaux I
publics se continueront incessamment ; pour ceux confiés au gouver- j
nement, 1rs fonds abondent, pour ceux confiés au ci édit public, ils sont
en pleine aelivilé. (Très bien ! )
M. i.e ministre de i.A marine dépose un projet de loi ouvrant un
crédit extraordinaire de 93millions pour les constructions nàvalès'êt ;
les approvisionnements des arsenaux et un rapport présenté au roi, à
la suite d’une enquête faite sur l’incendie de Maurillon npltn bloqua
m. liikriiette demande tu parole. (Bruit) Messieurs, dit-il. les octes
sont personnels. La chambre «lleonêine ne peut assumer toute In èë'âü J
ponsabilité des paroles de son président. Néanmoins comme elle pârtè
par la bouchedeson président dan, une fonte de circonstances, efleà
le droit de contrôler les paroles prononcées en son nom u.bnoq
L’orateur cite alors qùclqnes-iitïes des;paroles prononcées le D jan-
vier, par M le président, en présence du Roi. Ji le président, dit-il, ne
pouvait représenter l’assemblée nationale un pays connue réunie sur
les marches du trône. C’est un manque de convenance, un rôle sans
dignité qu’on, a fait jouer à la Chambre. Lu Chambre li’esl pas une
cour... (Bruit).làajins obnamab sou s aotici
M. ee président. Votre président ne peut souffrir plus longlemps
l’interprétation prêtée à ses paroles. Tl a la conviction d’être resté dans
son droit, dans un devoir cooitilo tiounel. A l’époque du P janvier les
rapports qui doivent exister entre tes pouvoirs de i’Ktat, ont toujours
pris une forme plus affectueuse; et qui est parfaitement dans les con-
venances. Votre président s’est conformée aux précédents II a la con-
fiance que sa conduite sera approuvée par la majorité de la chambre
(oui, oui.) comme il a anssi la conviction qu’il a été fidèle au dépôt sa-
cré de votre dignité. (Très bien )
M. Lherbelte prononce encore quelques paroles au milieu du bruit,
et descend ensuite de la ttibiutè faute d’être écouté.
Après une discussion sur l’élection qui est annulée pour vice de for-
me la séance est levée. __________
NiimrElm il'.t lit c, ico.
Nous avons des nouvelles jusqu’au 25 décembre. Deux nouveaux
combats ont été livrés dans la province d’O. <m par la colonne de M le
général Korte, et ont été suivis de razzias et de soumissions. Les Ara-
bes ont perdu beaucoup de monde!} aniitefl 00S , b b Z ü é£\l A 9b ,eiutu
La colonne du général Korle a du rentrer à Sûli-bcl-Abbisde 27 ou
le 28 décembre pour y être organisée. De nouvelles troupes remplace-
ront les anciennes. Le 18 décembre, la colonne de M. le général Be-
deau a eu un engagement très vifthezles Beni-Djaud, sur la rivegau-
ctfM«)IWMNt »H'*o èfi a miel, inobdul noiJsrntnoeooo al ob ■>an > {">i. >
tem,!, % Ms»E,fiimbà3ÔTq aànaa’l ab oiiel
AMSTERDAM, 4 JANVIER. — Soriéîé île* KITc-t* politie». — Les
affaires en général calmes Aux prix notés on n’a fait que de petites
parties. Intégrales 2 12 p. c (>17 8 13/10. 3/4. — Ardoius 23 7/16 ; dito
coupons 25 1/2 ; 3 0,0 de l'intérieur 34 7 10, 5 8.
Bruxeu.es. 4 janvier. — M. lé ministre des finances ne donnera pas
audience mercredi prochain 7 de ce mois.
— La foule des curieux continue à se porter an faubourg de la porie
de Namur pour visiter le théàl ré de l’acejd ni survenu vu mln di. Il n’y
a qu’une voix pour exprimer l’élotrneineut qiiè chacun éprouve à la
vue des traces d’un désastre aussi effroyable, mais qui par un hasard
Vraiment miraculeux n’a frappé aucune vifctiinr*
Plus de trente ouvriers vitriers travaillent coniimiollemenl à rem-
placer les centaines do carreaux de Vitré que l’explosion a détruits à la
fois dans quatre ou cinq rues différentes.
Des experts désignés parla société continentale d’éclairage au gaz
et par l’autorité ont exploré minutieusement toutes les localités du fau-
bourg de Namur qui ont.soufferl de l’explosion. On a également visité
avec soin tous les embranehemenls des ouvrages hydrauliques récem-
ment achevée pour rétablissement d’unégoûi à grande sections.
La commotion paraît avoir étendu considérablement ses ravages en
dessous comme au-dessus du sol. On craint de devoir démolir et recon-
struire entièrement quelques-uns des embranchements souterrains de
la voie publique, et un grand nombre de petits égouts de décharge
établis par les particuliers On évalue dès à présent le montant des
pertes et dégâts à plus de 25,000 francs. Il est plusieurs maisons où une
partie du mobilier a été plus ou moins abitnée, indépendamment d’au-
tres préjudices essuyés par les habitants
— Une dame qui demeure à t’extrémilé du faubourg de Schaerbeek
et qui revenait seule dans une vigilante d’une soirée eu a ille. a man-
qué avant-hier soir d’être victime d’un guet-apens. Arrivé à la Placé de
la Reine, le cocher arrêta sa voiture, éteignit ses lumières et déclara à
cette dame qulfltfi était impossible d’aller plus loin, parce que ses
chevaux étaient harassés de fatigue ; il 1a priait, comme elle n’élüil plus
loin de sa demeure, de faire à pied le court chemin qui IV» séparait.
Cette dame, richement parée,comprit à l'instant l’imprudence qu’elle
avait commise de retourner ainsi seule ; elle refusa de descendre.; mais
comme décidément le cocher ne voulait plus avancer, il fallut bien sor-
tir de la voiture. Elle descendit en effet, mais ce ne fut point pour re-
tourner chez elle, car elle apercevait dans l'obscurité deux hommes qui
pouvaient bien avoir été appostés là pour lui barrer le passage. Elle se
mit à courir d'un antre côté pour sonner à la premièrè porte venue,
lorsque heureusement deux jeunes gens vinrent à passer, auxquels
elle exposa ses craintes en les suppliant do raccompagner jusque chez
elle. Ces messieurs court)relit aussitôt au cocher, le forcèrent oie con-
duire la dame Jusqu’à sa demeure sous leur surv. illance, et, après
avoir pris sou‘numéro, allèrent, lé lendemain matin, faire leur déposi-
tion chez le commissaire de police.
Un arrêté royal eu date du 29 décembre, apporte quelques modi-
ftCalions aii trace de ht roule de Bferchëin à Burgerhout.
— Par arrêté royal en date du 27 décembre 1845, il est accordé à
Scheerlings (H.), matelot du pilotage à Anvers, une médaille en argent,
en récompense d’un acte de dévouement.
— Nous avons annoncé il y a trois jours, qu’un crime avait été cour
mis à Rolleghem, le 1er ffe ce mois. Voici quelques nouveaux détails
que nous empruntons à la Chronique de Caurlrai :
i Ce fut pendant que le fermier Ghesquière était à la grand’messe
que sa malheureuse sœur tombait sous les coups meurtriers d’un mal-
faiteur et éjait inhumainement asspssipée. Après la grand’messé, lés
premièrespersoniies qui rentrèrent à la ferme furent saisies d’épou-
vante à la vue du sang, répandu sur les dalles, et dont les chaises, la
tablé, 1rs murs de la cuisine étaient également tachetés. A l’instant
même, l’idée d’un meurtre se présenta à l’esprit ; l’on appela et l’on
chercha en vain l’inlorliinée fermière. On ne la retrouva plus vivante,
mais horriblement mutilée, noÿécdâns l’étang de la ferme Une (rainée
de sang y avait guidée lés recherches et fait décou vrir qu l’auteur de
sa mort, après avoir ebuimis son crime, avail jelé le coda. re à l’eau.
Tout fait présumer qiie è’el 'as&çssinal n’a été commis qu. p„r un seul
individu, car l'inspectiondç'S lieux indique visiblement que la victime,
avant de succomber, â fait une vigoureuse résistance, et s’est défen-
due jusqu’au dernier moment. Les médecins-légistes ont constaté que
la victime a eu la poitrine écrasée à coups de talon. Un côlé de la
tête était horriblement fractur é, le crâne brisé et la figure affreusement
mutilée. Elle avait aussi trois côtes cassées. Ce spectacle élait effrayant
à voir.
On pense que la sœur du fermier a tenté d’abord de se défendre à
l’aide d’une espèce de sarbacane en fer. dont on se sert à la campagne
pour souffler le feu, car c’est près de Pâtre que la lutte semble avoir
commencé, la sarbacane portant à l’un de ses bouts couvert de sang
quelques cheveux blonds, et la victime n’a pas une semblable chevelure.
Le meurtrier a brisé et fracturé quelques armoires cl a emporté une
somme de 250 francs en argent, une chaîne, des pendants d’oreille et
des bagues eu or. On se perd en conjectures sur l’auteur de ce meurtre
et sur les motifs qui ont déterminé l’assassin à noyer la fermière qui
élait certainement morte avant d’avoir été jetée à l’eau. Cette circons-
tance fait présumer que l’assassin était connu de sa victime, et qu’il a
voulu complètement être assuré qu’elle était bien morte, et ne pour-
rait le nommer.
De graves soupçons planent sur un individu de Waereghem. nommé
Chrixliaens, et connu sous le sobriquet de Tistjc II est âgé de 22 ans et
a les cheveux blonds. Il a demeuré chez le fermier Ghesquière, où il
aurait déjà commis un vol. Dernièrement, il a été condamné, par dé-
faut, par le tribunal correctionnel de Court rai à 15 mois de prison
pourvoi. Il est presque certain que cet individu a été vu, jeudi, à
Court rai. vers midi II aurait même acheté, rue de Tournai, dans la
boutique de l’épouse François Huysentrnyl, garde-convoi du chemin
de fer. une blouse neuve, et on a remarqué qu’il a sorti de sa poche un
mouchoir ensanglanté. ca police se livre à de minutieuses recherches.
Si l’assassin avail pu fracturer une commode, renfermant une som-
me de 1,600 fr. eu or el en pièces de cent sous, il eût pu les emporter
également ; mais le temps semble lui avoir manqué. Les traces à l’inté-
rieur comme à l’extérieur de la ferme ne font soupçonner que la pré-
sence d’un seul individu, comme auteur de cet assassinat accompagné
de vol.
P. S. On nous annonce que cet assassin vient d’être amené devant
les magistrats de notre parquet. Il a été arrêté ce matin à Wareghetn.
Il est en aveu completel fournit à la justice tous les détails de sou crime.
Il y a seulement 8 jours qu’il est sorti de la prison de Saint-Bernard.
- On lil dans VAbeille de Lorient du dimanche 28 décembre :
Le brick brésilien Reslaurador Bahiano, portant la flamme et le pavil-
lon français, sous le commandement de Al. Le Dret, enseigne de vais-
seau, est entré avant-hier dans la rade du Port-Louis.
Ce navire, considéré comme pirate, a été capturé le 10 août par le
brick de l’état, la Mulouine. près du cap Negro, sur la côte d’Afrique.
Les papiers du bord n’étaient pas réguliers ; ce brick, de 137 tonneaux
avait 90 pièces à eau el beaucoup de farine de maïs ; tout porlelà croire
que le Reslaurador était allé sur la côte d’Afrique, pour y faire la traite;
on dit même que le surlendemain du jour où il a été pris, six à sept
cents nègres devaient y être entassés pour être transportés à Bahia.
L’équipage, composé de marins de diverses nations, était de dix-
neuf hommes ; quinze ont été mis àbord de la Malouine qui les a rem-
placés par des Francais. Le capitaine et trois hommes de l’équipage
sont restés détenus à bord. Ce bâtiment se rendait à Brest ; les vents
contraires el les avaries graves l’ont forcé de relâcher à Port-Louis.
Le Reslaurador. parti de Corée le 17 oclobreen patente nette, n’ayant
aucun malade à bord, a été admis en libre pratique par l’intendance
sanitaire.
— On lit dans l'impartial du Rhin :
« On a démoli récemment l’ancienne église d’Urbach qui date des
premières époques du moyen-âge et qui menaçait ruine, afin d’en
élever une autre à.sa place. Après avoir abattu les murs du bâtiment
jusqu’à la hauteur des lucarnes . on a découvert au milieu du mur du
chœur, dont l’épaisseur est de quatre pieds, un cercueil en marbre
long de 9 pieds 4 pouces et orné de figures en relief d’une très habile
exécution. Ce cercueil a été enlevé avec les soins les plus minutieux ,
et on l’a ouvert en présence de l’autorité ecclésiastique. Celle opéra-
tion a été difficile, car les joints avaient été recouverts d’un ciment
qui avait acquis la dureté du marbre ; il a fallu briser le cercueil du
côté des pieds. Lesassistants out été saisis à la vue du corps qu’il ren-
fermait : ce corps parfaitement conservé, recouvert d’habits sacerdo-
taux. paraissait être celui d’un homme mort la veille. La couleur de
l’épiderme, la fermeté des chairs. les cheveux et les ongles étaient
dans un état de conservation parfait. La chair cède sous le doigt
comme de la cire molle, les membres ont gardé leur flexibililé et leur
souplesse, les dents sont au complet, bien rangées et blanches comme
de l’ivoire; les yeux même, que les paupières ne recouvrent qu’à moi-
tié . ont conservé une partie de leur éclat.
■ Le mort porte une soutane en soie bleu-clair, entremêlée de fils d’or
pur, et une aube en toile de lin d’une finesse extréme et garnie de den-
telles. Tons ces vêlements sont si bien conservés qu’ils paraissent tout
neufs Les mains jointes sur la poitrine sont entourées d’un rosaire en
perles blanches.moulées sur fil d’or.auquel est al tachée une petite cap-
sule en forme de médaillon faite avec un métal dont la composition est
inconnue Ce médaillon contient sur une de ses faces 1 inscription sui-
vante qui paraît, à en juger par l’écriture, dater du onzième siècle :
Olto hnpealor Paracho Irbichiano sculptori excelUntissimo. En fran-
çais : « L’empereur Olhou au curé dlrbich (Urbach) sculpteur éminem-
ment distingué » Sur le revers on voit la figure du bon pasteur. En
ouvrant la capsule ou a trouvé un parchemin ployé qui contient un
texte en lettres or et outremer. Cette écriture ancienne est assez diffi-
cile à lire : elle nous apprend que le prêtre en question, l’un des grands
artistes de l’époque, est l’auteur des merveilleuses sculptures repré-
sentant autant de sujets tirés de l’écriture sainte qui se trouvent sur
la face principale du muitre-uulel et qu’un lui doit la belle chaire cise-
lée qui a fait le plus bel ornement de l’église.
» Ce curé artiste doit avoir été-par sa taille, l’un des hommes les plus
grands de son époque : son corps mesure, depuis le sommet de la tête
jusqu’à la plante des pieds. 7 pieds 11 pouces en mesure rhénane. Ses
pieds recouverts presqii’enlièrement par la soutane, reposent sur un
volum • in-folio en parchemin, dont la première feuille porte ce titre
Cc/iooiuctm.neculi LKl II est. à désirer que cette merveilleuse trouvaille
devienne de la paî t des hommes instruits l’objet d’un x nVr n minu-
tieux ; rien ne s’oppose à ce que l’autorité accorde cette autorisation. »
l*®r4 «l’Sïsîemïe.
Etat comparatif des navires entrés et sortis au port d'Ostende
pendant le mots de décembre 1844 et 1845.
1844.
PAVII.I.OÜS.
Beiges......
Anglais.....
F l ançais ...
llanovriens .
Hollandais...
Mécklen bourg
Totaux.....
18
13
’ ni
4
6
1
Tonn.
1845.
Nav. Tonn
2251
2766
188
534
185
190
44 i 6112
8
16 .
5
1
«
788
2403
554
54
1844.
1845.
50 3379
Nav.
Tonn. Nav.
10
13
2
riî
6
32
1177 5
2028 15
158 ' 1
190 I »
184 ; »
4337 21
Tonn.
242
2100
154
2496
N B Dans ces totaux ne sont pas compris les chaloupes de pêche, ni
les bateaux à vapeur des malles belges et anglaises, ni les bâtiments de
la marine royale anglaise.
Pendant le mois île décembre, les bateaux à vapeur ont débarqué à
Ostende, eu 34 voyages, 597 passagers, venant de la Grande-Bretagne,
BMPjr : Xi £), é Bô AHURI «
Ceux de la société anglaise de Londres, en 9 voyages, 114 passagers.
Ceux de la société de la malle belge de Douvres, en 8
voyages. 157 passagers
Ceux de la malle poste anglaise de Douvres, en 17
voyages, 126 passagers.
Les bateaux à vapeur ont embarqué à Ostende pour la Grande-Bre-
tagne, en 32 voyages, 554 passagers.
Les 50 navires entrés au port d’Ostende pendant le mois de décem-
bre 1845, doivent être classés comme suit :
Navires à voiles pour Ostende............. 13
» Pour ®rl,ffes- K ; h •n'D1'r J •linvîhTiiniamoo «h
» » en relâche............................5
Navires à vapeur avec passagers et marchandises . . 9
Total des navires entrés. . 30
Les 21 navires sortis du port d’Ostende ayant pris charge dans ce
port à Bruges ou à Gand, se classent comme suit :
Navires à voiles chargés. . . wtnUWni» w iicn, •„n 2
Id. Id. en lest................................... 8
Id. Id. en relâche................................3
Id. à vapeur avec passagers et marchandises. . . , . 8
Total des navires sortis.
21
Pendant le mois de décembre 1845, il a été exporté d’Ostende par ba-
teaux à vapeur de la société anglaise pour Londres savoir ;
Beurre 45.940 kilogrammes.
En volaille, pour 12,732 francs.
» Gibier, » 22,344 »
« Œufs, .i 4,854 .
l/eHren, arlM et sciences,
Un de nos officiers les plus distingués, M. le lieutenant-général Lan-
german, vient de publier en quelques pages, et sous ce litre : / ellre A
SI. le baron de Stassart, directeur de l’Académie, etc., un opuscule que
nous nous plaisons à recommander à nos lecteurs, et qui résume en
peu de mots tous les points principaux d’une question qui, pour avoir
été controversée pendant des siècles, n’en est pas moins et plus que
jamais à l’ordre du jour de la politique européenne. 11 s’agit, non pas
seulement de la question des armées permanentes , mais encore du
droit et de l’utilité de la guerre,soit qu’elle ait lieu entre peuples civi-
lisés, soiL surtout qu’elle se fasse par les peuples civilisateurs, au profit
des idées et des besoins des sociétés nouvelles.
Nous n’avons pas la prétention de croire que M. le général Langer-
man ait dit le dernier mot dans ce grave débat qui présente à l’argu-
mentation tant de faces diverses. Mais nous pensons qu’il n’a rien
oublié de ce que , aux yeux delà philosophie même, peut justifier
jusqu’à l’esprit de conquête, et jeter une vive lumière sur cette vé-
rité que le temps n’est pas encore venu,s’il doit venir, où les peuples,
an lieu de remettre simplement l’épée dans le fourreau, doivent jeter
à la fois l’épée avec le fourreau, et marcher désarmés vers l’avenir de
paix que leur prêchent les socialistes et les utilitaires. Otium cum di-
gnilate, la paix armée, voici l’attitude qui convient aux générations
nouvelles, et il est de ces vérités hardies qu’il faut savoir dire même
à notre époque de trafic ardent et de quiétude ultra philosophique.
C’est que la paix armée n’est peut-être pas encore la véritable altitude
qui convienne aux peuples appelés par leur position à peser , à un
jour plus ou moins prochain, sur les destinées du monde.
Ce n’est pas seulement dans un but de civilisation que la France
étend et consolide, au milieu de fortunes diverses , ses conquêtes au
nord de l’Afrique ; et l’Angleterre el la Russie ne sont pas seulement
préoccupées de la pensée d’agrandir leur territoire, au prix du sang
et de l’or qu’elles répandent dans l’Inde ou sur les versants du Cauca-
se. Ces puissances sentent égalemenUa nécessité d’entretenir chez elles
l’esprit et les habitudes militaires ; et. lMffrique pour la France , l'Asie
pour la Russie et l’Angleterre , sont de véritables champs de manœu-
vres, où s’exercent des années qui peuvent-être destinées à se revoir
encore sur des champs de bataille moins lointains , et pour qui d’ail-
leurs, le meilleur moyen d’écarter les chances d’une guerre européen-
ne. est de n’avoir point à s’en effrayer, si elle devenait inévitable.
Nous savons bien toutee qu’ily a de rassurant pour la paix du monde
dans l’extension indéfinie des rapports qui s'établissent de peuple à
peuple; nous savons bien que plus les masses sont appelées, soit par le
jeu des institutions politiques, soit par le mécanisme des rouages du
commerce el du crédit public, plus les risques de troubles intérieurs
s’éloignent et plus disparaissent, avec ces risques, les probabilités des
grandes guerres. Mais l'établissement môme de cette conviction ne
peut que modifier le système de nos institutions militaires, sans per-
mettre de les supprimer.
Il doit conduire à utiliser les loisirs des troupes qu’on croit encore
devoir tenir rassemblées et en étal d’instruction et d’exercice, étal qui
contribue 5 améliorer l’aptitude des hommes appelés à payer leur tri-
but à la chose publique. Le passage sous les drapeaux d’une partie no-
table des populations européennes est encore pour ces populations un
éléineul de perfectionnement moral qui, sans doute, n’est pas aussi
complet qu’ou pourrait souhaiter. Mais, nous le répétons, c’est à amé-
liorer cet état de choses qu’il faut tendre par tous les moyens possibles
sans songer à bouleverser, en face d’une paix de quelques années, de*
institutions que des siècles ont suffi à peine à perfectionner. (Poliliq.)
— On écrit de Liège, 3 janvier :
En faisant les déblais de la nouvelle rue près du palais, on a dé-
couvert, à une grande profondeur, des piliers d’une conservation
parfaite et des chapiLeaux de colonnes, de style roman d’une pureté
admirable. Les connaisseurs supposent que ces chapiteaux provien-
nent de l’ancien monastère de St-Pierre, qui fut brûlé et ruiné par les
Normands en l’an 882. L’autorité devrait faire surveiller ces travaux
par un homme de l’art ; il serait intéressant de faire constater la date
et l’origine exactes de ces débris de monuments qui, bien étudiés,
suppléeraient peut-être au silence de* nos historiens de cette époque.
diroiii<{iie jaitEiciaice.
La 4' chambre de la cour d’appel de Bruxelles, sous la présidence d«
M. Jouet, vient de casser l’arrêt,rendu par le tribunal correctionnel de
Louvain, dans une affaire des plus bizarres. Ils’agissait d’un créancier,
le sieur François Sch..., agent d’affaires et propriétaire à Diest, payé
à coups de bâton par ses debiteurs el accusé par eux du crime de ten-
tative de viol sur la foi d’apparences préparées avec un art infernal.
C’est ta ôr cause semblable fournie depuis quelques années par la lo-
calité de Diest.
Les plaidoiries dans cette singulière affaire de guet-apens, out été fai-
tes, du reste, d’une manière remarquable par M. Orts, fils.
— On nous écrit de Douai, 30 décembre :
u Une affaire d’un grand intérêt pour l’arrondissement de Valen*
ciennes a occupé les quatre dernières audiences de la Cour royale (pre-
mière chambre). Il s’agissait de savoir si un notaire est responsable
envers ses clients du préjudice qu’il leur a causé par son impulsion à
des spéculations hasardeuses . dont les résultats ont été désastreux.
Le notaire poursuivi civilement du chef de cette responsabilité est M.
Beauvois, notaire à Valenciennes. M. Delerue, propriétaire à Rais-
inés, réclamait de lui 300,000 fr, de dommages-intérêts, somme qu’il a
prêtée en 1834 et 1855 à M. Downs (dont la faillite déclarée par le tribu-
nal de Tournay en 1858 a remonté en 1833). Ces prêts faits d'après ht
conseils du notaire Beauvois et par acles passés eu son élude, avaient
pour garantie une inscription hypothécaire sur la plus-value de la fo-
ret de Bohain acquise par M. Doorns de M . le duc Maximilien de Bavière,
déjà grevée de 1.500,000 fr., prix d’acquisition et de 364 008 fr mou
tant d’un prêt antérieur.
» Ayant, d’après les conseils de M. Beauvois , par acte passé en son
élude, donné main levée de son inscription hypothécaire sur le quart
de la superficie vendu 500,000 fr., et le sol et les trois autres quarts de
la superficie ayant été adjugée au prix de 1.586,000 fr., M. Delerue a
perdu la totalité des sommes qu’il avait prêtées.
» Il avail pris, par acte passé chez M Beckoz, notaire à Qoiévrain,
inscription hypothécaire sur les propriétés de Dooins situées en Bel-
gique; mais tous ces biens ayant été revendiqués avec succès par le
gouvernement belge, la garantie devint complètement illusoire. C’est
alors que M. Delerue s’est décidé à intenter cette action, qui, si elle eût
été couronnée de succès, eût été, assure-l-on, suivie d’un grand nom-
bre d’autres.
» Devant le tribunal de Valenciennes, le procureur du Roi avait
conclu contre le notaire Beauvois ; le tribunal avait donné acte au
ministère public de ses réserves de poursuites disciplinaires : mais il
avait décidé qu’il n’y avait pas lieu à responsabilité.
» Les intérêts de M. Delerue. appelant de ce jugement, étaient dé-
fendus devant la Cour par un avocat distingué du barreau de Paris,
dont la parole brillante, incisive, spirituelle, a obtenu les suffrages de
tous, ceux même des deux avocats de la partie adverse.
» Ces débats oui occupé les trois audiences de la semaine dernière.
» A l’audie ce d’hier, 51 Roulland. procureur général, qui siégeait
eu personne, a donné es conclusions. Tout en blâmant sévèrement
51 Beauvois d’avoir manqué à ses devoirs de notaire, on prêtant son
ministère- à des spéculations hasardeuses, tout en évaluant à 200,000
francs environ le préjudice causé à 51. Delerue, l’organe du ministère
public u pensé que le notaire Beauvais n'avait pas, d’après les termes
delà loi, encouru la responsabilité invoquée par son adversaire; il a
donc conclu à la confirmation du jugement du tribunal de Valencien-
nes, avec réserves de poursuites disciplinaires.
SORTIS. |