Full text |
Le Précurseur,
ÏU
intiment. Le maire et le sous-préfet s'étalent déjà ren-
us sur le lieu de l'événement.
» Grâce à la célérité avec laquelle on a fermé toutes
les issues au feu qui avait gagné une partie de la car-
’aison, on a pu se rendre maître de l'incendie, en l’é-
.ouffant, en quelque sorte, sous une masse d'eau ; mais,
«pendant, malgré tous les efforts possibles,le feu n'a pu
lire complètement éteint qu’au bout de six heures du
mai! le plus pénible. Toutes les précautions, du reste,
vaient été prises pour isoler ou pour couler le navire
temps,dans le casoù il aurait fallu recourir à celle ex-
rcinité pour ne pas compromettre la sûreté des autres
aviresel des maisons qui environnent le Vieux-Bassin.
,e temps était, au surplus, fort calme, et celle circon-
itauce n'a pas peu contribué à rendre cet événement
oins dangereux qu'il ne l'eut été avec un vent violent.
» On ignore encore quelle a été la cause de l’incendie ;
uis on peut assurer que le feu n'a pu provenir de la
iiachine. Il est même probable , aujourd'hui , que les
lalières qui sont entrées en combustion contenaient le
erine de l’incendie avant d'être arrimées dans la cale,
Jt ce qui nous semblerait prouver ce fait, c’est que le
logement de l'équipage, sous lequel le feu s’est d’abord
[manifesté, a éprouvé beaucoup moins de dommage que
Iles autres parties intérieures du navire. Le bâtiment,
idu reste, a essuye si peu d’avaries qu’il repartira sous
[très peu de jours pour continuer son service entre le
avre et Londres. »
__ U y a en ce moment à bord d’un bâtiment arrivé
Liverpool, un tombeau de pierre égyptien très ancien,
récemment importé d’Alexandrie et qui va être trans-
lorté dans le musée britannique. Ge tombeau a 8 pieds
6 pouces de longueur et 5 pieds 6 pouces de profon-
deur. Il est couvert de curieuses figures humaines, de
hiéroglyphes, et île divises emblématiques. Il a été dé-
couvert dans l’intérieur de l'Egypte et a été envoyé en
Angleterre par le consul anglaisa Alexandrie. Un assure
lr«,| que le prix du transport dépassera 1000 iiv. sterling
:fei (iS.000 francs) à cause du manque de route eu
tnifr Egypte* et de la nécessité d'employer des hommes
pour l'extraire et le traîner.
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Pbocés de M. Gisqukt combe t« Messager.
Une affaire des plus scandaleuses, la plainte en calom-
nie de M. Gisqnct contre le journal le Messager, vient
dese terminera Paris.(uoi> Chronique et bruits Je salon)
et occupait depuis quelques jours tous lesorganes de la
presse française. L’abondance des matières nous a em-
pêchés de "reproduire les débats de ce procès. Cepen-
dant voulant donner une idée des tristes révélations de
la Cour d’Assises de la Seine , nous allons en présenter
l’analyse impartiale, d’après les preuves de l’attaque et
les aveux de lâMcfense.
M. Gisquet. ancien préfet de police, aujourd'hui conseiller
d’Etat et député de St-Denys. fut accusé dernièrement par
le Messager d'avoir trafiqué de In concession de voilures pu-
blique». enrichi des parents et des amis, et entretenu ouver-
tement des relations coupables avec une daine mariée, au pro-
fil île laquelle, il aurait stipulée dés conditions honteuses avec
lesentrepreneurs favorisés; SL Gisquet s'empressa de tout dé-
mentir dansé une IcUrè'qirif lit iitséfer dans le Messager ries
Chambres Quelques jours après, il porta plainte, et le aérant
du journal; appelé devant ta justice, fut condamné par defaut
à l'emprisonnement et a l'amende. La cause n reparu la se-
maine dernière devant la cour d’assises pour les plaidoiries
contradictoires. L’opinion publique se prononça (l’abord con-
tre le Messager , qui paraissait aioir hasardé , sans preuves
des reproches calomnieux ; en effet on ne pouvait croire à
l'existence de faits aussi graves que ceux qui avaient été arti-
cules eonlre l'ancien préfet de police ; et quoique l'adminis-
tration de celttr-cr n'eût pas inspiré une grande sympathie en
sa faveur, on espérait qu'un fonctionnaire investi de la con-
fiance du roi des Français. parviendrait aisément à prouver
son innocence. U n’en a pas été ainsi. L'audition d'une foule
de témoins, pris parmi les connaissances et les anciens subor-
donnés de M. Gisquet lui-même, aconstalè chez le conseiller-
d'état une conduite aussi opposée aux lois qu'a la morale.
Il parait bien établi que M Gisquet n gagné ou laissé ga-
gner par d'autres une somme totale de 775,000 fr., par des
manœuvres plus ou moins scandaleuses.
Entrons dans quelques détails :
Le service des omnibus et autres voilures semblables est
organisé â Parissur une vaste échelle, et rapporte aux entre-
preneurs des bénéfices considérables Chaque entreprise des-
sert une seule ligne de l'une barrière â une autre, de manière
h éviter des désordres qui seraient inséparables d'une con-
currence de ce genre dans une ville aussi peuplée que Paris.
I appartient au préfet île police d'accorder les concessions,
de régler le nombre des voitures, les rues qu’elles peuvent
parcourir, rtc. Ces concessions sont gratuites, et avec raison,
puisqu'on définitive c'est dans l'intérêt do public que les ser-
vices d'omnibus sont organisés. Mais M. Gisquet trouva le
moyen de faire tourner à son avantage, personnel une partie
drs attributions dont il était investi. El voici comme il agis-
sait : Tantôt il concédait une ligne à son frère Charles, ou à
II. Hédiard, son secrétaire, qui vendaient leur concessions â
des tiers â des prix fort élevés. 100.000, — 200 000, —
iOO.OOO francs par exemple : tantôt il stipulait qu'une cer-
taine dame de Nieul recevrait gratis la sixième ou la douzième
partie des actions. Cette dame vendait ses actions en bourses,
et en recueillait jusqu’à 50.000 francs en un jour. Tantôt
enfin M. Gisquet se laissait faire de riches cadeaux dans
l’ombre. Inutile de dire que les personnes étrangères à cette
coterie corrompue n'obtenaient rien. Quand les amis ne se
mettaient pas sur les rangs M. Gisquet laissait les conces-
sions ouvertes pour deux et trois ans ; lorsque c'étaient ses
itBilés ou des spéculateurs bien en cour qui sollicitaient des
'iveurs. M.Gisquet les accordait trois jours après la demande,
A vrai dire. M. Gisquet ne donnait pas de l'or à ses parents,
fses amis et â sa complice . mais il leur donnait des conces-
sions; ainsi la concession des parisiennes valut 200,000 fr. ;
— des hirondelles 300,000 ; — des Joséphines 140,000 ; —
les dames françaises 13.000 ; — des Sylphides 100.000 ! La
’oncession d'un bain chaud rapporta 400,000 fr. à deux amis
le M Gisquet. Le silence du mari de Mm'de Nieul fut acheté,
lit on , par des faveurs semblables.
M Mauguin, défenseur du Messager, a fait remarquer que
IL Gisquet. dépourvu de furtuneel tntré dans les fonctions
è préfet de police apré» avoir suspendu les paiements d'une
lanque qu'il tenait en 1830 avec M. Casimir Périer, a fait
“es dépenses énormes pendant les cinq années qu'il est resté
ln place II donnait des repas splendides. était prodigue en-
'ers ses amis et ses serviteurs, et ne refusait rien à M”'de
vieul. D’après ses propres aveux , cette dame lui coûtait
10,000 fr. par an.
Nous n'avons pas le courage de reproduire dans tousses
êtails le honteux procès que M. Gisquet. par une imprudence
oconi evable , a eu la hardiesse de provoquer . Mais nous
daindrons hautement le gouvernement de Louis-Philippe et
“îlela société française décompter de pareils hommes par-
1 ceux qui sont chargés de veiller aux destinées du pays,
ods déplorables soupçons ne fait pas naitre dans tous les
Prils tant de démoralisation jointe à tant d'impudence ! Que
os»r d'un ministère qui compte cet homme parmi ses ton-
ers? Oue peuser enfia d’une pressa ministérielle qui a
présenté longtemps cet homme comme un des soutiens les
plus dévoués et les plus inlègrerdu système suivi par le cabi-
net des Tuileries depuis la mort de M. Casimir Périer ?
VARIÉTÉ.
DE LA SCIENCE ET DES BEAUX-ARTS EN CHINE.
La géographie du céleste empire est restée stationnaire,
depuis l’expulsion des jésuites. C’est toujours la meme
inexactitude, ou se croirait encore sous le règne du roi
Hu, qui vivait au temps du déluge. Une carte publiée
dernièrement par l’ordre de l’empereur représente
l’Afrique, la Russie et l’Angleterre comme des petits
étals qui ne sont séparés que par des détroits de peu de
largeur.
L’histoire naturelle, dans toutes ses branches, est
aussi très négligée ; presque tous les livres chinois que
possède la Société asiatique,qui traitent de celle science,
abondent eu fables absurdes cl en descriptions diffuses;
à peine peut-on déterminer les espèces d'animaux que
l'on y trouve mentionnées. Voici pourtant quelques
détails qui sont peuconnussurleshamashus moschifera:
Un le trouve au Thibet, dit l'auteur, dans la Tartarie
occidentale et les provinces adjacentes de la Chine;
c'est une espèce d'antilope de la grosseur d’un cochon
de moyenne taille; sa tète est petite, ses membres dé-
licats, et il'n’a point (Je queue; deux crochets recour-
bes partent de la mâchoire supérieure, et de longs
crins, semblables aux poils du porc-épic, lui couvrent
le corps. Le musc est une sécrétion formée dans une
petite poche auprès du nombril; celte poche se trouve
sur les mâles. Au Thibet, cet animal est regardé comme
une propriété de l’elal, et on ne peut le chasser qu’avec
une permission du gouvernement. Cet animal se plaît
dans les régions froides, où il peut braver les pour-
suites des chasseurs. Lorsque l’animal est vivant, cl
qu’on veut lui enlever le musc, il est nécessaire de re-
fermer la poche avec le plus grand soin, car autrement
le musc est absorbe par 11 chair.et iiedonne plus d’odeur.
Dans un autrepassage ou trouve les détails suivants
sur le cormoran-pécheur :
Le cormoran-pécheur qu’on élève pour attraper le
poisson porte autour de cou un anneau en fer qui l’em-
pêche d’avaler sa proie. Ou l’élève aussi aisément que
le faucon ; il revient à son maître et lui rend sa proie.
On le nourrit avec les viscèresdu poisson.
La science de la statistique est aussi fort arriérée. A
en croire le dernier recensement fait par les ordres de
l’empereur, le chiffre de la population actuelle de la
Chiuesc!èveraità36l,000,000 imlividi ». Si les chiffres
sont exacts , il eu résulterait que la population de la
Chine formerait leticrsde la population lotalcdu globe.
Le céleste empire, comme toutes les contrées du
monde, renferme dans son sein nombre de sectes reli-
gieuses. La plus remarquable , par sa puissance et par
la haine qu’ellea vouée au gouvernement, est la célèbre
société Triade. L’objet de cette association est de ré-
sister aux actes du gouvernement. Ses assemblées se
tiennent au milieu de la nuit, dans la cimetières, ou
dans les montagnes : là on allume un grand feu, les
assistants s'inclinent, et chacun prèle serment de fidé-
lité à ses frères. Dans le cours de cette cérémonie, les
a-si ciés se fout une piqûre à line veine du bras, et leur
smg recueilli dans une coupe circule à la ronde ; cha-
cnn doit y porter les lèvres; et malheur à celui qui di-
vu g serait le nom de ses l'reres, sa mort est certaine.
Les membres de cette société repoussent le culte des
idoles ; le principal mystère de leur croyance consiste
dans l'explication de quelques symboles inintelligibles
dans lesquels le nombre trois se répète sans cesse.Comme
les francs-maçons , ils se reconnaissent par des signes
particuliers et doivent se prêter assistance mutiielle.En
1823 on les accusa d'avoir été les principaux meneurs
qui attaquèrent le palais impérial. Cette entreprise
échoua, et un grand nombre d’entre eux furent déca-
pités , mais bientôt ils acquirent une grande forcedans
d'autres provinces. Dans la province de Keangsee, ils
se rendirent si redoutables que , surpris dans le ciini-
tière de Macao, au milieu de leurs cérémonies noctur-
nes, ils ne furent point poursuivis.
Les livres chinois sont chers en raison du peu de ma-
tière qu'ils renferment et en raison du prix peu élevé
que l’on paie aux artistes et aux auteurs. M. Mcdhuosl,
dans son ouyrage sur la Chine, rapporte qu’il paya 9
pences les six volumes de Confucius. C’est lisaos doute
un prix contre lequel il n’y aurait rien à objecter si cet
ouvrage avait la grosseur des livres publiés en Europe,
mais ces six volumes ne contiennent que 400-pages im-
primées d’un seul côté, ce qui représente la matière
d’un in-octavo ordinaire. Un doit ajouter que cette
somme de 9 pences est le gain d’un artiste pour une
journée et demie.
Les beaux-arts , bien que quelques voyageurs se
plaisent encore à donner une grande célébrité au céleste
empire, laissent aussi beaucoup à désirer. L'imprimerie
chinoise, comparée â l’imprimerie européenne, est en-
core dans l'enfance. La stereotypie est le seul genre d’im-
primerie qui soit pratiqué en chine.
Voici comment procèdent les typographes chinois :
le bloc sur lequel on imprime est en bois, après l'avoir
uni, on couvre d’une pâte glulineuse; on applique en-
suite le papier manuscrit, qu'on frappe dans toutes ses
parties avec une brosse , pour qu'on laisse l’empreinte
des caractères sur sur la pâle. Ou retire ce papier lors-
que la pâte est sèche, et l'on étend , sur l'empreinte
qu'il a laissée, une couche d’huile, ce qui faits ressortir
les caractères eu leur donnant une couleur plus vive. Ici
commence le travail du graveur: la première opération
consiste à ôter les blancs qui séparenL les lignes et les
lettres ; la seconde est de graver toutes les lignes hori-
zontales, puis les lignes obliques , et enfin les lignes
perpendiculaires; par ce moyen, l’artiste n’a pas besoin
de tourner le bloc pour chaque lettre. Un ouvrier lait
environ cent lettres par jour, et reçoit six penses pour
prix de son travail ; une page contient en général cinq
cents lettres. Lorsquele graveur a terminé, l’imprimeur
s’empare du bloc et le place au milieu d’une table ;
d’un autre côté se trouvent unrpotd’enere et une brosse,
de l’autre une pile de papier; en face et une pièce de
bois enveloppée de matières fibreuses est destinée à pas-
ser sur le papier.} L’impression opère eusuite de la
manière ordinaire.
Comme on le voit, ce procédé ne peut lutter avec les
inventions nouvelles dont le génie européen a enrichi
l’imprimerie. Dans quelques parties, cependant, le gé-
nie du peuple cliiuois ne le cède eu rien à celui des peu-
ples de l’Occident. Les porcelaines chinoises sont tou-
jours magnifiques. Les matières qui entrent dans la
composition lie ces porcelaines sont deux espèces de
pierres, l’une est le pelun-lsze, dont la couleur est
grise; l’autre le kaouli, dont la couleur est blanche. Ces
pierres, après avoir été pulvérisée dans un mortier,
sont passéesau tamis et réduites en une pâle ductile que
l’on roule ; cette pâte est mise aussitôt dans les mains du
potier, qui la passe dans un moule ou sous une roue , et
puis il lui donne la forme de vases ou d’assiettes. Ainsi
préparée, la porcelaine est séché, peinte avec de l’huile
minérale, et reçoit alors ces belles couleurs qui lui dou-
nenlun si grand prix.
Chronique Industrielle, Agricole et Commerciale.
Le Journal du Havre publie quelques détails sur le com-
merce et la navigation de ce port pendant l’année 1838.
Il est arrivé dans ce port pendant le courant de l’année
1838, 4559 navires, jaugeant environ 603,00U tonneaux. Il en
est sorti 4336 navires jaugeant environ 7z6 000 tonneaux.
Les calculs auxquels nous nous sommes liv rés pour obtenir
les quantités approximatives des marchandises arrivées dans
notre pori en 1838.nous donnent pour le chiffre total des va-
leurs entrées, le chiffre énorme de 200 millions de francs,
dont 95 millions ont été introduits sous le pavillon français et
102 millions sous pavillon étranger.
Les moyens nous manquent pour constater ici les quantités
considérables de uiarchandis. s fabriquées et de produits fran-
çais qui nous arrivent de toutes parts pour être expédiées par
les navires que reçoivent nos bassins; mais nous pouvons as-
surer cependant sur des indices trop vagues, il est vrai pour
former les bases d'un calcul, mais assez certaines encore pour
donner lieu a une appréciation générale. Nous pouvons assu-
rer, disons-nous, que ce mouvementen quelque sorte inférieur
a présenté un accroissement considérable d’expéditions
d'outre-mer.
COMMENCE.
BOURSE B’ANVERS , DU 6 JANVIER
On n'a pas fait d'affaires aujourd’hui. — L'icttve espagnole
est 16 3|8 0(0 cours.
MARCHÉS
THIELT, 3 janvier. — Toiles : Notre marché de ce jour
était passablement fourni ; il n'y avait que très peu d'ache-
teurs de Lille ; les prix ont fléchi un peu; il y avait vers les
1800 pièces.
LONDRES. 4 janvier. (Revue de la semaine. ) Sucres : Les
Importeurs des qualités des plantations britanniques, ayant
refuse de se soumettre u de plus bas prix, la demande a décliné;
les transactions ont été limitées. Le Demerari bon moyen
jaune a été payé 62 s 6 d. ; l'Antigua moyen de 60 à 61 s.;
Si.-Vincent bas moyen gris de 58 s. 6 d. à 59 s. 6 d.. brun
moyen £5 s. 6 d. - loO boucauts Barbades seront vendus pu-
bliquement mardi prochain. — Les arrivages de l'année der-
nière comportent 16,747 bouc. — Notre avoir â la fin de dé
cembre consistait en 10,777 bouc, et tierç. de plus qu'à la
même époque de l’année précédente; les exportations pen-
dant l'année 1838 ont été de 4,000 caiss. de moins qu'en 1837.
A la fin de décembre les prix étaieul 5 s. 6 d. au-dessous de
ceux de 1837.
Cet après-midi, le marché ne fut guère vif ; toutefois il y
eût une meilleure demande et quelques petites affaires se sent
contractées. Les vente» de la seinaiue tout de 1500 boucauts
et iierçous.
Raffinés ; Pour l'exportation il y a eu quelques ordre»
pour de petits lots à 36 s. ; mais les ralfineurs refusant de cé-
der au-dessous de 40 s., les affaires n'oul pu être nombreuses.
Indes-Orientales : Il s’est fait en vente publique 4710
sacs Bengal beau blanc de 69 a 7us.;bon moyen à bon de 67 s.
d. a 63 s. 6d ; moyen de 65 s. 6 d a 66 s. ; jaune de 66 s 6
d. à 67 s. ; moyen de 64 a 66 s. ; brun ordinaire de 53 s. 6 d.
«54s; bon de 55 a 56 s. Les arrivages de l'année dernière
ont excède ceuxdefannée précédeutede 31. oui» sacs; le stock
a la fin de décembre était de 4.fuo sacs de moins qu'en 1837.
Puur les Mauille.il y a eu une demande extensive, et de meil-
leurs prix ont été obtenus ; les venu s privées depuis l'auuée
passée sont de 8,uoO sacs bon bruu de 22 s. 6 d. a 23 s. et
2ooo sacs bon jaune à 24 s. 6 d. par cwl. 400 caisses Java ont
été déclarées a l'encan pour mercredi prochain. Lesarrivages
de Siam et de Manille durant l'aunée 1838 ont été de 100,000
sacs de plus qu'en 1837.
Maurice : Les importeurs demandentjde pleins prix pour
les qualités brunes et jaunes; les transactions depuis nos der-
niers avis ont été peu saillantes. Rien n'a été offert à l'encan.
Notre approvisionnement se composait à la fin de décembre
dernier de 22. 454 sacs de plus qu'a la même époque 1837.
Lesarrivages peudaut 1838 furent de 62,000 sacs de plus que
l’année précédente.
Etrangers : Le Brésil sain est ferme, bas et bon blanc de
26 a 30 s.; beau de 32 a 34 s. ord. et bon jaune de 23 à 24 s.
6 d.; brun de 18 s. 6 d. à 22 s. Les ventes privées en sucre
Havane se sont bornées depuis notre dernière revue à 150
caisses de 28 a 29 s.
Cafés : Il y a eu une meilleure demande de la part des
détenteurs pour les qualités des plantations britanniques. On
a amirauté eu vente publique 128 sacs. 180 balles et birils,
qui pre,que tous se sont faits dans les prix suivants : Jamaïque
fuir moyen de 112 s. 6 d. a 113 s., bas moyen de 107 à 107s.
6 d. beau ordinaire de 96 à 103 s. ; Berbice, bon moyen vert
de 107 s. 6 d à 108 s., inférieur triage de 103 à 103 s. 6 d. ;
Demerari impur bon ordinaire a été payé 90 s. Notre avoir à
la fui de 1838 était de 760 bouc, et 4uo sacs de plus qu’en
1837. Les arrivages durant l'année dernière ont été de 275
boucauts et 2690 barils et sacs de plus qu'en 1837. 199 bques
et 150 sacs ont été déclarés à l'encan pour mardi prochain, et
50 bques et 100 sacs pour mercredi.
Coton : Les prix sont fermes pour les qualités des Indes-
Orientaies; mais il n'y a eu qu'une demande limitée. — Les
opérations depuis notre dernière revue se composent de 2200
balles aux prix de la cote.
962 balles Surate ont été offertes cet après-midi à l'encan;
500 seuleineut ont trouvé preneurs à de bous prix.
PARTIE MARITIME.
(extrait sus registres du lloyd-belgb.)
SINISTRES.
BRIXHAM-TORBAY, 2 janvier. V.O -N.-O. — Entré en
relâche: le navire Polydora, c. Huckfield.allant de H; mbourg
à la Havane, avec perte de voile et de la grande vergue
de hune.
DARTMOUTH. 2 janvier. — Le brick brêmois Auguste et
Meline, cap. Meyer, dont nous vous avons annoncé ta relâche
dans notre numéro d'hier, aura à débarquer une partie de son
chargement pour faciliter le navire â être mis sur la baie pour
l'inspection des œuvres-vives , afin de voir si elle» n'ont pas
souffert lors de sou éebouement.
— D’après des lettres du Texel du 4 courant. Il paraît
qu'un petit navire se serait perdu sur le banc Eyerland; plu-
sieurs débris sont venus échouer entre Horst et Vlieland,
parmi lesquels on a trouvé deux futailles de genièvre marquées
8 » 25 et 28, un baril de beurre marqué II, 40 sacs avoine,
un compas et un cauot.
— On écrit d'Honfieur, 2 janvier :
Hier soir, ia goélette l'Elisa, c. Floch, venant de Morlaix,
â destination de Rouen, a touché sur le banc, à l'ouverture du
port, et a coulé. Le capitaine et les matelots se sont sauvés dans
leur canot.
Le capitaine s'occupe à transborder les marchandises à bord
du sloop l'Actif, capitaine Pognon.
— On apprend la perte du navire le Navarin, c. Colsy,
sorti du Havre pour St-Domiogue. Ce navire a fait eût#
sur file de la Sauna, â trente lieues de Sl-Domingua.
Deux hommes de l'équipage ont été noyés.
NOUVELLES DE MER.
Il a venté durant la nuit violemment de l'O. variable as-
S. par grains, mêlés de grêle.
— D'après des lettres de la Havane du 28 novembre, la
trois-mâts belge Jean Key, cap. Htntens. avait été affrété par
le gouvernement espagnol pour Porlorico , et comptait Taira
voile le premier décembre avec un transport de troupes,soul
l'escorte d'une frégate espagnole.
OSTENDE . 5 janvier, vent S. O. bonne brise. — Arriva-
ges du 4 : Gazelle . cap Vivien, du Havre, ch. de div. mar-
chandises; ia malle anglaise de Douvres.
Départs du 5 : la malle anglaise à Douvres; Herstelling;
cap Breiner, ali. â Einden, sur lest; Sisters, cap. Rose, ail.
a Huit, ch. de lin et éloupes ; Union, cap. Rommers, alt, â
Londres, ch. de tourteaux, etc.
TEXEL, 4 janvier. — Arrivage : Goede Vrede, c. Zaal,
de Surinam.
TERSCHELLING. 29 déc. V. N.-O. — Arrivage : Con-
coidia.c. De Boer, de Riga.
HELVOET, 4 janvier. V. O.-S.-O — Arrivages: le 3,
Amsterdam, c. Abraham», de Surinam; Elida-Maria. c. La-
moen. de St -Malo; Dunkerquois, c. Rose, de Dunkerque;
Kosack, c. Korueck, de Riga.
— Le brick russe Lowe.c. Racbau a été remorqué le 22 dé-
cembre de Vedbeck. jusqu’à Falslerboparle bateau à vapeur
Princesse Wilbelmina.
LONDRES, 31 janvier. — Arriv. Jubilé , cap. Spincer,
d'Anvers.
MARSEILLE.28 déc. — Déclaré à la sortie : Joséphine,
cap. Vallin, pour Anvers.
RAMSGATE, 3 janvier, vent O. N.-O. grand frais : Entré
en relâche pour vent» contraire: Louis Elise.cap.Varnier, p.
Honfleur et la Poule, cap. Breltevillois, p. Cherbourg
DEAL, 3 janvier. — Arrivé au mouillage: John Broderick
cap. Dalmehoy, ail. de Blylh au Havre; Hero. cap. Matthews,
de New Castte, au Havre ; Good Huop, cap. Debocr de Chat-
ham à Rotterdam.
DOUVRES. 3 janv.V. O. N.-O passé au large de It rade »
la goélette norw. Spéculation, cap. B. G. Jacobsen , ail. de
Bordeaux à Bergen.
PENZANCE. 2 janvier.— Entré: le brick français Adolphe,
c. Caulois, ail. de La Rochelle à Liverpool avec un charge-
ment de céréales.
— Le 28 décembre entât. 47° 54' N. et long 7° O. te na-
vire Pen Sylvaoie a été hété dans son voyage de Brême i
Baltimore.
—Le navire San Juan Baptista, c.De Basterre estarrivéte
11 novembre à ta Havane, venant de Brême.
— Notivellesdes baleiniers français naviguant dansles mers
du Sud. jusqu'au 22 septembre dernier, reçues par la Reine-
Rose, arrivé de Valparaiso à Bordeaux :
Héva. c. Lelièvre .avait 1.200 barils ; Fanny, c. Hattbe
way. 1.700: Aglaé.c Digard. 750 ; Courrier-des-lndcs, c—
Billard, 1,200; George, e Cnsper, 1,600 ; Samalandre, 909 .
Colon, c. Benouf. 800 ; Rubens, c. Rorie , 1.200 : Grètry, c.:
Foulon. 1,600 ; Océan de Nantes) , c. Coste . 1,000 ; Louise
(de Nantes) c. Pasquier, 2,700 ; Duc-d'Orléans,c. Fouquet,
8à 900 ; Ajaix, c. Letellier, rien.
Le Ruben», le Grétry du Havre, et la Louise, de Nantes,
sont ceux qui ont le mieux tiré parti de la concession que le
consul de France a obtenu pour eux, de pouvoir pécher dans
la baie Saint-Vincent. La ils sont pendant la morte saison de
l'été et la plus mauvaise de l’hiver, tranquillement, et contt-
nuent leur pèche sans fatiguer leurs équipages ni leurs navi-
res. Les trois navires ci-dessus y ont pêché chacun 700 barils.
MOUVEMENT DU PORT D’ANVERS.
ARRIVAGES DU 5 JANVIER.
Après-midi. La goélette belge Marie-Antoinette, e. Brai
barder, de Liverpool. ch de sel.
Du 6 au matin Le koff hanovr. Landhorst, c. Nordenhalf,
de Cette, ch de vin. eau-de-vie et bois de liège.
La goël. prussienne Victor, c. Scharmbos, de Céphalonle,
ch. de corinthes.
DÉPARTS DU 6 JANVIER.
Au matin. Le bateau à vapeur angl. Soho, c. Whitcombe,
pour Loudres, ch.
MARÉES DU 7 JANVIER.
Haute à 9 1 (4 b. du m. - Basse à 3 1[2 h. de l'ap.-mtdi. --V. O
Chargements des navires déjà annoncés.
CHARLES (belge) de la Havane et Matanzas. — 947caissea
sucre, 7 id cigarres, lt futailles miel.Cateaui Wallet et
comp , consign. ; 2 caisses cigarres. Van de Vin Maus ;
3 id. id . Osy et comp. ; 4 id. id., 4 id. cire. Ch. Pirlot
et Simonis ; 4 id. cigarres. Ch Loyaerts ; 350.000 td.,
221 baltes tabac. 104 caisses sucre. 1 sacs café, 42caiss«l
cigarres. 9)2 id. id., 90)4 id. id., 1 id. tabac, à ordre.
HANNE (dan.) de Messine. — 986 caisses citrons, 958 id.,
oranges, 50 balles noisettes. Marchai Frères et comp.,
consign. ; 50 caisses citrons, 50 id. oranges, 15 caisse#
manne, 13 colis marchandises, à ordre.
MARASL1 (russe) d Odessa — 1000 tcbetwertz froment, .A
D. Huyvelter. consign.
SOHO (angl.) de Londres. — 8 patres ronea, 1 fut. onvrage*
en fer. I wagon. Luning Gogel et comp.; 16 fut. cuivre*
H. Van der Linden ; I partie sacs vides, J. M. Fraser e*
comp. ; 2 wagons et accessoires. Administration du cha*
min de fer ; 2 surons indigo. 1 roue en fer, I panier*
plantes, 5 colis mareb., à ordre.
JUNO(hanov.) de Marseille, à la consignation de M. F. H.
Nieberding. — 1 chargement froment, à ordre.
GERMANIA (pruss.) de Riga. — 1 chargement bois ds con-
struction , 50 barils graine de Itn, 10 nattes, à (ordre- |