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Vendredi 10 Janvier.
ABONNEMENTS '.
18110. — Cinquanlecinquièine année. — iV 10.
Vendredi 10 Janvier.
• yas |los bureaux et chez tons los Directeurs de
- poste (franco do port), pour
Anvers........... par trimestre, Kr. 13.50
i » » » 16.—
L,.-. Belgique... » semestre. » 30.—
» an, • eb.—
Tout almuémeut se poursuit Jusqu'à relus
formel.
PAYEMENT par anticipation.
o\ S'ABONNE : A PARIS, à l'Agence Havas,
Pl-ire de la Bourse; A l.OMini'.s, chez MM. iiaviks
Jç, ’i pin,-h La ne, Cprnliill, et A STlivsiioiiKG,
cliez M- aug. ajimül, libraire, 5, rue Brulé.
l’rix dn numéro : 20 centimes.
(Les manuscrits ne sont pas rendus).
CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT.
Journal Politique, Commercial, Maritime, Littéraire et Artistique.
5 <£ 6.03E.C*i, «^(W.
10.4-1 A., 11.<o h. jKHir Bruxelles et Pans (coït. dir.). - 12.31, 1.10 E., 3.07 ƒ?.,;).as f 20 (5 00
correspondance directe 3- cl. Paris), Luxemliourg-Suissn-Italie, 5.50, 6.4-1 H 26 /■' 0 23 10 18
*• (;mri;esp Pans R et 2» classe). - Pour Tormondc et «and 5.40, 6,55, 8.23, 0.24 ’ V 14 2 3S
■111), <15, 7.42 par Boom : '.) .)6, 3.:!8 par Mal. - Pour Alost. (par Tcvmmde) '.1.56, 3.3? (par
Ilrnxe 1rs) 5.00, 6.27, 0.10, .0.56, 0.41 E„ 12.31, 1.10 E. 3,07 F.., 4.20, S.ri. -’P ir
• - “ s « ‘ A in 11 ■ 3, 11.45 Ê. par Bn.x„ 1.10 E., 3.38; 4.25, 5.00 7?., 6.44 7?.;
liruxcttes-F'^-'11 " oo io »a v
Louvain 5.00, 5.38 h., 6.27, tl.io,
0.23,^0.18 E. — Pour Ninove, Orammont, Lessines et Atli (par llruxclles-Nord) 5 00. 10 44 e"
12.31, 3.38, 6.44 E. — Pour lieront, et Turnli. nar Contich 6.07, 8.00, 10 46 2 41 5 50 7 2ti 10 ()5
jusqu'à Lierre. — Pr Bruges, Ost,ondc (par Mal.) 0.56, 5.00 7?.; (par Jlrux.Yÿ 56 ’lO 44’ E ____
Pour Court rai Mouseron, Tournai et Lille 5.00, 0.53, 12.30, 4.20, 5.00 E. — Calais o m 12 31
6.41 7?. - Tirl., Liège et Verv. 5.(7), 6.27, 0.10, 12.3], 1.10 7?. 3.3«< 4.25 5 00 F 5 5Ô 6 44 7-’’
in lil V 1 r.iv\ n rj- ’ A or. K s’ «- ,■ . ’ y.” * '■ ■ >
jusqu’à Lierre. — P> Bruges, Ostende (
Pour Cour Irai.
6.4} E. - Tirl.,______UM---------------------- ...... ...
10.18 E. — Landen 5.00, 9.56,12.31, 4.25, 5.00 7?., 5.45, 6.-14 7?. — Pour Sua 5 (K) Ô ’itY’Ô
12.31, 1.10 E., 4.25,5.007?. — Pour Allem. 5.ÖÖ,5.38/?., 6.27,0.10, 0.56, 12.31, 4.25, 5’00 e! ï(j lé
■F. — Pour Boom 5.40, 6.55, S.23, 0.24, 11.05, 1.14,'. .50. 2.38, 4.46,7.15, 7.42,10 ^ - 0010.5
3.20, 6.06, 6.’« « 's o m _ Iva «>------------------------«?. .«.
.03,10.04, 11.35, 4.18, 7.07, 8.16.,— Retour : 4.48,
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4.50,7.43,0.20,0.40, 12.20, 12.23, 2.57,3.20,6.06, 6.33.8.58 0.14. - b’Anvers (Sud) à Boom5 40
,, ... . ... - — - - ..........., 6,15, 7.55,10.39, 2.31, 4.33, 7.28. — D’Anvers
P. A. DELA MONTAGNE
DIRECTEUR-GÉRANT.
BUREAUX : Rue de l’Amman 1, et
Place du Musée, Anvers.
De anu\GU,E3 pour Anvers 3.20 E. 1»et 2 cl.. 5.10, 6.27 E.. (c
9.30 E-, 10.01,10.53 /?., 12.07 /?.. 12.49.' 2.31 /?., c.orr. >1
4-37 7?.), 4.43 E. pour Anvers-Sud, 4.50,5.19 E., 5.23 E., 6.33, 8.2
à Eeckoren, Cappell., Calmpth., Esschon et Roosend. 6.08, 7.47, 10.11,12.10, 2.30, 4.52, 6 47 S 13
— Pour Essclien, Roosendaal, Rnttcrd., La Haye et Amst. 6.08, 7.35 E. 1« et 2-' cl’., 10 35 E
3.28 E., 6.47.-----En outre pour Rotterdam 8.13 soir.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
On attend toujours la solution de la crise minislé-
r olie espagnole, L'idée de constitue!’ un cabinet
d HT tires semble abandonnée. M. Canovas lui-même
a déclaré à la régente qu’il n’y avait que deuxsolu-
lé.v.-s ;i.dsiU/'s un cabiniH libéral ou un cabincl
e msei'valeur. Les présidents des Chain bras et alu-
sieurs maréchaux consultés par la régente ont été
unanimes à déclarer que l’entrée des conservateurs
au pouvoir serait prématurée, et que M. Sagasla
seul était assez maitre des majorités au Sénat et à
la Chambre pour assurer le vole du budget et du
suffrage universel. 11 est probable que lit régente
chargera de nouveau M. Sagasla de former un cabi-
net libéral homogène. Eh prévision de cette solu-
tion, hier MM. Sagasta, Puigcorvcr et Gamazo se
sont mis d’accord pour arrêter les bases d’un pro-
gramme économique et budgétaire qui permettra
l’entrée des dissidents protectionnistes dans le futur
cabinet.
On mande de Vienne que la conférence tchèque
allemande continue dé discuter la question des écoles
et surtout l’enseignement des deux langues. U sera
difficile d’arriver à une enten le sur ce point, et la
solution qui interviendra sera peut-être celle préco-
nisé par l’Empereur, c’est à dire l’enseignement obli-
gatoire des deux langues, dans toutes les écoles de
Bohême.
Le journaux jeunes-tchèques ont commencé leur
campagne contre la conférence. Ils assurent que les
idées et les opinions de la nation tchèque ne sont
pas aussi optimistes, que celles des délégués, et
qu’on n’accepterait pas un arrangement qui ne serait
piis soumis à une discussion publique parlementaire.
Le Tagnblatl, de Berlin, a reçu de Zanzibar la
dépêche suivante, qui donne des détails sur la dé-
faite infligée récemment par le major Wissmann à
Bana-Chéri ;
Le eaffip de B ina-Chôrl était disposé sur une hau-
teur à 10 kilomètres ne Saadani et était fortement, dé-
fendu par des.palissades. Il était occupé par trois mille
hommes, qui opposèrent d’abord une résistance vigou-
reuse. Ils allèrent au combat, après avoir fait la prière.
Le major Wissmann ouvrit la lia taille par unecanonnade
et tin l'eu de mousqueteric bien nourri. L’ennemi sup-
porta ce feu a vec beaucoup de courage. Après qu’on
eût. lancé dans le camp 170 grenades, Wissmann donna
l’ordre de monter à l’assaut.. L’ennemi, conduit par
Bana-Chéri, abandonna alors ic camp en emportant ses
morts et blessés. On no trouva au camp que quatre ca-
davres ennemis. Une grenade ayant éclaté dans la
bouche d’un canon tua potre'sous-officier Tànner.
L’ennemi n’a pas -été poursuivi. Quand les troupes
allemandes se mirent en marche, il se montra (je nou-
veau et engagea avec elles une fusillade très vive. Le
médecin Stulilmann fut. alors blessé à la. cuisse.
Dans la soirée, l’ennemi fit encore son apparition de-
vant Saadani et nous envoya quelques coups de feu.
Les Arabes ne sont- nullement démoralisés ; leur fana-
tisme ne fait que s'accroître.
Ce dernier renseignement indique que le major
Wissmann n’en a pas fini avec ses adversaires, et
que d’autres engagements sont attendus.
Post-scriptum.
I,a maladie du roi d’Espagne.
Les nouvelles qui nous arrivent sur l’élat du petit
roi d’Espagne ne sont pas rassurantes. Un corres-
pondant nous envoie cc matin la dépêche suivante :
Madrid, 10 janvier.
« Le dernier bulletin médical constatant une
certaine diminution dans les forces du roi a produit
une vive émotion. On craint que la vie du petit
malade ne soit sérieusement menacée. Une issue
fatale pourrait avoir de graves -.conséquences, pour le
royaume. Ou admire le courage de la Régente,-qui
trouve la force, dans ces tristes circonstances, de
s’occuper de la crise ministérielle et de conférer avec
foules les notabilités politiques. Le reste de son
temps, la reine le passe au chevet de son fils. »
Le journal officiel d’hier annonçait que le petit
roi avait pu reposer un peu la nuit précédente, la
fièvre ayant diminué. Vers 5 heures de l’après-midi,
il s’était mis sur son séant, et avait demandé ses
jouets.
Les dépêches émanant d’une source officielle sont
assez circonspectes. Les télégrammes privés sont
défavorables. Le correspondant du Central-News
représente la situation comme à peu près désespérée.
L’avant-dernière nuit, tous les symptômes auraient
pris un caractère d’une gravité extrême. C’est au
point qu’à 2 heures du matin, à la suite de convul-
sions, on avait cru que tout était fini. La vie ne
serait [dus entretenue que par des moyens artificiels.
D’après le Central-News, on dissimule à Madrid la
situation réelle.
Madrid, 10 janvier.
Le dernier bulletin officiel du Palais dit que. les
phénomènes reflexes qui accompagnent, l’état d’abat-
tement du roi font craindre qu’ils ne se localisent
dans les centres nerveux.
En raison de ces circonstances douloureuses, le
conseil des ministres a décidé d’agir comme si le
cabinet n’était pas démissionnaire.
Londres, 10 janvier.
Le Standard estime que la situation en Espagne
est fort ti'istc, et que la régente aura besoin de tout
son courage pour se maintenir à la hau teur des cir-
constances.
Toutefois, dit le journal anglais, il n’est point
d’hommes sensés qui puissent douter que le salut du
pays ne soit dans sa fidélité au principe monarchique
et dans sa confiance dans la reine Christine, son
meilleur représentant
nULLÜTIIV TÉLÉGRAPHIQUE.
[Service ‘particulier du Précurseur).
Paris, 10 janvier.
Une dépêche de. Zanzibar, reçue à Paris, porte que
dix navires de guerre anglais se trouvent actuelle-
ment à Zanzibar. Une grande surexcitation règne en
ville. On se demande pour quelle raison une escadre
aussi imposante se trouve rassemblée.
Quelques journaux du soirpublient une dépêche de
Panama dans laquelle il est dit que la commission
d’étude a commencé ses travaux. L’opinion de la
commission est favorable au projet d’un lac intérieur
permettant l’achèvement du canal.
Berlin, 10 janvier.
Le Reichstag allemand a discuté, hier, en seconde
lecture, le budget de la marine.
Le président du Reichstag, M. de Levetzow, a
déposé, hier, .au nom du Parlement, mie couronne de
ruses et de camélias blans sur le cercueil de l’Impé-
ratrice douairière.
Sofia, 10 janvier.
Le budget de la Bulgarie pour 1890 s’élève à
80,731,219 fr. pour les dépenses, et à 72,544,030 pour
les recettes. Le déficit sera couvert par le recouvre-
ment des arriérés et la vente de la récolte de 1889.
Paris, 10 janvier.
Le Gaulois attribué à une intervention person
nolle de la reine do Portugal auprès de la reine
d'Angleterre, la détente qui s’est produite entre le
Portugal et la Grande-Bretagne, au sujet de l’inci
dent Serpa Pinto.
La République Française condamne vivement
le langage et l'attittufo de la presse anglaise à l’égard
du Portugal.
Paris, 10 janvier.
On mande de Marseille au Soleil :
Le Taurus de la Freycinet, courrier du Ga-
bon, du Congo et du Sénégal,estarrivé «aujourd’hui.
Une grave nouvelle circulait au départ du paquebot.
On prétendait que M. BayoJ, gouverneur des rivières
du sud, avait été retenu prisonnier par le roi de
Dahomey, alors qu’il était auprès de lui pour obte-
nir su signature à des conventions spéciales. Une
compagnie de tirailleurs sénégalais serait partie
pour aller le délivrer.
Berlin, IO janvier.
Hier matin, après un service funèbre, qui a été
c déliré dans la chapelle du château, el la bénédiction
de la dépouille mortelle de l'Impératrice, la transla-
tion du corps a eu lieu au château.
Un escadron de la garde du corps servait d’escorte.
L’Empereur, le grand duc de Bade et la grande
duchesse suivaient à pied.
Le cercueil était porté par 12 sous officiers du
régiment de l'Impératrice défunte. Des porteurs de
torches éclairaient le cortège. Les cloches des églises
sonnaient. L’Impératrice et la princesse héritière do
Saxe Meiningen se sont rendues au château.
Londres, lOjanv.
Le correspondant viennois du Times télégraphie
que M. Rb an galie, le nouveau ministre hellénique à
Saint-Pétersbourg, qui va rejoindre son poste dans
quelquesjours, emportera des instructions spéciales
pour conférer avec le gouvernement russe sur la
question Cretoise.
On parait compter à Athènes sur l’appui de la
Russie.
Londres, 10 janvier.
Le Standard est informé que les négociations on
vue d’un traité de commerce entre la Serbie et la
Bulgarie sont rompues.
La rupture est due à des considérations écono-
miques eten partie «aux représentations de la Porte,
qui s’opposcrait àla conclusion-d’un traité séparé.
Paris, 10 janvier.
Le Journal officiel publie le produit des impôts
et revenus indireets pour l’année 18.89, qui présente
une plus-value de fr. 20,804,000 sur les évaluations
el de 15,400,600 comparativement à 1888.
Zanzibar, 10 janvier.
Le contre-amiral Freeman s a mis son pavillon sur
le Boadicca. On pense qu’il partira demain pour
Pemba où il établira une petite station de charbon.
Mombassa doit être aujourd’hui relié télégraphi-
quement avec Zanzibar.
Londres, 10 janvier.
Une dépêche d’Alexandrie au Morning Post
signale la satisfaction qu’a causée parmi les fellahs
l’abolition de la corvée.
La récolte du maïs serait superbe et celle du coton
très satisfaisante.
Le Kaloria, qui amène Stanley et ses officiers,
est attendu lundi à Suez.
Le gouvernement égyptien leur offrira un grand
banque t le 12.
Un télégramme de Vienne au Standard dit que
l’empereur François-Joseph étudierait l’augmenta-
tion de la cavalerie de la Landwehr.
Le mouvement ouvrier eu Angleterre.
Notre correspondant de Berlin nous écrit :
Un grand nombre de sociétés industrielles d’Alle-
magne se sont entendues pour nommer une com-
mission chargée de se rendre en Angleterre à l’effet
d’y étudier la sit uation ouvrière au point de vue des
intérêts allemands. Cotte commission, après avoir
longtemps tardé do faire connaître les résultats de
ses observations, vient enfin de satisfaire aux récla-
mations réitérées de l’opinion publique et de publier
ses rapports, qui ont paru à Berlin, chez Mitscher et
Rocstell.
Il résulte de ce travail,qui contient plus d’une page
remarquable, mais peu de propositions pratiques,
que le monde ouvrier anglais se divise en quatre
espèces d’associations : 1° les Friendly Sociolies, ou
sociétés de secours mutuels, dont les membres s’as-
surent réciproquement contre certaines éventualités
et qui renferment également des gens de la classe
bourgeoise, voire même des classes élevées ; 2° les
Cooperative Soeicties, dont le type vous est parfaite-
ment connu en Belgique; 3° les Building Sociétés ou
caisses d’épargne qui prêtent à leurs membres les
fonds nécessaires pour bâtir ou acheter des maisons
et 4° les fameuses Trade-Unions.
Ces dernières associations sont en lutte continuelle
avec les socialistes. Reproduisons à ce sujet un pas-
sage intéressant du rapport de la commission alle-
mande :
« Les socialistes prétendent que par les trade-
unions les misères du système industriel actuel
doivent se perpétuer. Les trade-unionistes, do leur
côté, reprochent au socialisme de se complaire en des
utopies irréalisables et de plonger l’ouvrier dans le
malheur. Les socialistes, disent-elles, en déclarant
la guerre au capital, ressemblent à celui qui scie la
branche sur laquelle il est assis.
» Il semble, d’après les renseignements que nous
avons pris de tous côtés, que jusqu’à présent les ou-
vriers des trade-unions ne manifestent aucune ten-
dance socialiste. Nous avons entendu partout con-
damner vivementpar les représentants des ouvriers
la tendance socialité de semer la discorde entre les
capitalistes et les travailleurs. Les plus intelligents
et les plus importants des industriels anglais °nous
ont assuré que l’industrie anglaise ne courait aucun
danger de la part du socialisme. Quant à nous, nous
avons fait la remarque qu’en Angleterre la grande
majorité des ouvriers ne se sentent pas portés pour
le sochilisine international.
” Nous «avons entendu tous les représentants des
ouvriers affirmer la nécessité d’une collaboration pa-
cifique du capital et du travail. Il est juste, nous
disaient-ils, que l’industriel ait ses bénéfices et il est
dans l’intérêt de l’ouvrier que ces bénéfices soient
faits, sinon le capital anglais se retirera des affaires
ou s’emploiera ailleurs. Les ouvriers doivent se con-
tenter d’une situation qui leur assure une bonne
existence, à l’abri du bèsoin. Ont-ils obtenu cette
aisance, relative, ils doivent admettre que l’indus-
triel gagne de l’argent, qu’il en gagne même beau-
. directe de Paris), 7.15, 8.15,
, „ -----------. .. dir.Paris, 3.41, (mercredi soûlera.
Anvers-Suil, 4.50, 5.19 E., 5.23 E., 6.33, 8.21 E., 9.0t, 10 /?., 11.05 E., 12.1..
,„CHEMIN DE FER grand CENTRAL BELGE. - D’A.vviîrs pour Lierre 6.12, 7.11, 9.22
1.17, 3.09, 0.17, b.38. — Aerscliot, Louvain 7.11, i. 17, 5.17, 7.07. — Ofctiirnios
Flourus, Lodelinsart, 7.11, 9.22, 1.17, 5.17. - Charleroi 7.11, 9.22, 1.17. - Ber/.oe, Wiilcourt,
Manenb., Vireux 7.11,1.17. —Diôst, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Chapelle 7.11, 9.22 1.17,5.17.
LIGNE D’ANVERS-GLADBACH. — D’Anvers pour Hérenthals, Giieel, Moll, Noerpelt,
fturemonde, Ol.adbacli 6.12, 10.53,3.02,6.38. ’ ’ 11
LIGNE D’ANVERS A CONTICH. —D’Anvers (Sud) pour Hoboken, Wilryck Vieux-Dieu,
Contich et Lierre i).o2, 8.57, 3.18,7.20 soir.
«3YAES- D’Anvers pour Ganl 6.02, 7.12, 8 E., 9.15 E. 1« et 2» cl., 10.53,
vT.'.-fV,'^•7 40>,S• ,i!)§• .tus'iu’à St-Nicolas seulement.— De GUI!)pour An-
xors 5.02; 7.O.), 8 E., 9.03 E. b et 2» cl., 10.5), 1.0J E., 2.22, 4.20 E. b et 2' cl., 5.25, 7.19
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mètre. — Les titres se paient d’après l'espace,
qu ils occupent. On ne peut garantir les dates
d’insertion.
coup, car le luxe des capitalistes augmente les res-
sources du travail. M
La commission allemande constate cependant
qu’une agitation socialiste se manifeste au sein
même des trade-unions et elle le constate d’une
façon qui paraît contredire ses premiers renseigne-
ments. Les socialistes reprochent aux Iradc-unio-
nistes de n’accepter parmi eux que l’élément intel-
ïfgftui t)p kï classe ouvrière, que î’unskilled man, ou
le travailleur inhabile, le journalier, leur est indiffé-
rent et trouvent que celui quis’adonne aux ouvrages
grossiers devrait inspirer autant d’intérêt que l’ar-
tisan. Il faudrait, pour contenter l’es socialistes, que
les t rades-unionistes .conseiltissent à prendre égale-
ment en main la défense des plus humbles parmi les
travailleurs.
John Bums, membre d’une -des plus importantes
des trade-unions, celle des amalgamaled engineers,
s’efforce d’établir une enlenlo entre le trade-ur.io-
nisine et le socialisme. Voici ce que dit la commission
allemande de ce célèbre agitateur :
« John Burns a pour principal objectif de trans-
former les trade-unions en sociétés socialistes et de
parvenir par leur puissant concours à réaliser peu à
peu son programme socialiste. Naturellement les
éléments socialistes qui existent déjà dans les.trade-
unions secondent ses. efforts et le temps seul peut
nous apprendre s’il ne réussira pas enfin à obtenir la
majorité dans le congrès des trade-unions. Burns
veut allier l’enihousiasny; socialiste et l’esprit pra-
tique des trade-unionistes, et là gît ie danger dans
lequel cet homme peut jeter l'industrie anglaise, car
le mécanisme des trade-unions fonctionne si admi-
•ablemênt- qne si les chefs des différentes unions se
mettaient d’accord avec lui, on verrait, du jour ait
lendemain, toute l’industrie anglaise frappée d’imme-
' dite.»
Mais ce sont là des conjectures et des frayeurs qui
ne concernent que l’avenir. En attendant que Burns
échoue ou triomphe, contentons-nous de constater
que les hommes compétents et impartiaux que l’in-
dustrie allemande a envoyés en Angleterre ont en-
tendu « partout » les chefs des ouvriers - pratiques «
condamner « la tendance socialiste de semer la dis-
corde entre le capital et le travail. ■> .
Ce matin nous recevons ici de Londres, la nouvelle
que le mouvement commercial d’Angleterre a été,
en 1889, de 55 millions de livres storliugs supérieur
celui de 1888 ! ci nous recevons en même temps de
New-York cette autre nouvelle que, l’année pas-ce,
le capital anglais s’est engagé au moins pour 20 mil-
lions de livres sterling dans l’industrie américaine !
On voit, par là combien est justifiée la crainte des
ouvriers « pratiques » des Trade-Unions (pii veulent
que le patron «anglais fasse des., bénéfices pour qu’il
n’aille pas faire produire son argent ailleurs.
Il y a toujours des gens qui veulent se mon-
trer plus catholiques que le pape. Dans un.
meeting flamand catholique, qui a eu lieu
lundi au Neder du itsche- - Bond, M. Victor
Jacobs a. été cruellement malmené par un
coreligionnaire politique, à propos de la ques-
tion flamande. La séance a été ouverte par le
président, M. J. I. De Beucker, qui, dit l'Es-
caut, a prononcé un « énergique discours -.
Voici un extrait de ce discours., emprunté au
compte-rendu du même journal :
Pourquoi M. Victor Jacobs s’est-il tu quand il en-
tendit M. Woeste trahir notre cause? Pourquoi ne
pas faire valoir là un peu de ce talent que le grand
Turc a pu apprécier? Avez-vous oublié, ô Victor
Jacobs, que chaque acte politique, chaque parole de
nos représentants sont médites et jugés? Vous un
avocat si éminent, comment avez-vous oublié que le
peuple que Dieu vous confia, méritait d’être détendu
par vous?
L'Escaut ne proteste pas contre ce langage.
Au contraire, il signale l’importance du mee-
ting, qui avait pour objet de protester contre
la conduite de certains députés flamands à
l’égard du dernier amendement dû M. Core-
mans, et il accentue la portée du discours de
M. De Beucker en notant de « longs applau-
dissements » et même une « triple salve a’ap-
plaudisscments -. M. De Beucker s’est montré
tout aussi dur pour M. Devolder, qui complote,
a-t-il dit, avec ie parti de la France,-mais qui,
heureusement, n’est pas député.
M. Pccters-Verellen, prenant la parole à
son tour, a fait le procès de M. Woeste, en con-
statant, d'ailleurs, qu’il n’y avait rien à ajouter
- au discours si substantiel» de M.De Beucker.
Enfin M. Heuvelman.s a traité M. Woeste de
« rusé renard », ce qui ne l’a ptis empêché de
dire ensuite que le député d’Alost, avocat à la
Cour de cassation, n’avait « débité que des
sottises » à la Chambre.
On sait que M. Woeste, qui admet la con-
trainte, en matière flamande, pour les écoles
officielles, la repousse pour les institutions
libres. Il en résulte, clair comme le jour, que
les établissements congréganistes préfèrent
1’enseignoment français. M. Coremans, consé-
quent en cela «avec lui-même — la loyauté
nous fait un devoir de le constater — voulait
faire cesser cette situation. La droite s’y est
opposée, de peur de nuire à l’enseignement
catholique. La chose n’est-elle pas caractéris-
tique ?
Le Patriote n’a pu en croire ses yeux en
lisant dans Y Escaut le compte-rendu du mee-
ting. Il accuse les orateurs préc tés de « mé-
connaître d’une façon grotesque les plus purs
dévouements. » L a Patriote ajoute que l'amen-
dement Coremans était dirigé contre la bour-
geoisie flamande, attendu que si l’état de
choses réclamé par M. Coremans était dans les
vœux des pères de famille flamands, il y a
longtemps que les séminaires et les collèges
libres l’auraient établi d’eux-mêmes. Que dira
Y Escaut de ces «aveux si nets ?
Le Patriote, qui déclare parler «au nom des
pères de famille catholiques, termine en di-
sant que le meeting d’Anvers, où l’on a abusé
de « l’intimidation et de l’outrage », aura pour
effet d’obliger bon nombre de députés du pays
flamand à secouer un joug devenu insup-
portable;
Nous racontons, nous ne commentons pas.
Mais tout ceci n’est-il pas hautement inté-
ressant ?
VEscaut, après avoir suspendu pendant
quelques mois le cours de ses filandreuses
dissertations sur la situation financière de la
ville, espère avoir plus de succès en le repre-
nant aujourd’hui et en lançant ou rééditant
au hasard contre le chiffre” du budget com-
munal les reproches les plus bizarres. Il tient
par la route de Lanaeken, au moyen de deux wagons
accouplés, entre Mannheim (Louis de Hesse), d'une part,
et les localités desservies par le chemin de fer Grand
Central Belge, d’autre part, Seront, à l’avenir, taxés
d’après leur poids réel avec minimum de 10,000 kilo;
par expédition.
Bulletin des Bourses.
Dans notre correspondance de Bruxelles,
publiée hier sous <hs MPWt-liûus avons dit que
« la Société du 'Sud-Ouest de KussTe ne Æ.si ri-
bucra probablement pas de dividende ». Il y
a là une erreur qu’il importe de rectifier, il
faut lire Superdividende au lieu de Divi-
dende.
surtout à un découvert de six millions qu’il
prétendait avoir trouvé clans l'e C-hap. XI du
budget de 1889, Rappels, comprenant les dé-
penses allouées au budget de LS88 ou y figu-
rant pour rappel et qui n’ont pu être soldées
. a clôture du compte, ou qui ont été
difterees pour divers motifs. Le total en est de
29,500,000 fr., et Y Escaut prétendait dans sa
dernière polémique que pour y faire face la
ville n avait que 22 à 23 millions. Il nous
.manque^ donc six millions, affirmai t-Ù. A
moms;s’écrie-t-il aujourd’hui,que vous n’ayez
trompé le cônkeiJ te public c» faisant figu-
rer dans les 29,500,000 fr. dès postes fictifs.
Quand nous aurons établi une fois de plus
combien Y Escaut patauge ' dans sa manière
d’envisager cette question, nous aurons donné
iwææ&sr T"ut sai>0l'imi'1,,<!en NOUVELLES ÉTRANGÈRES
Personne, pas même lui, ne conteste ce
chiffre de fr. 29,500,000.
t Seulement parmi les diverses dépenses qui
s’y trouvent rencontrées, il en est, comme
dans tout budget, qui ne constituent que
des précisions. Ainsi que M. l’échevin des
finances l’a dit, il n’y a E engagements de la
part de la ville que pour fr. 15,'000,000. Bien
que la ville ne soit pas obligée de faire tes
autres dépenses, elle tient a constater dans
son budget qu'elle [)osscde tes ressources né-
cessaires pour les couvrir éventueltefnent.
L'Escaut voudra bien reconnaître que la
cession du terre-plein de la citadelle du Nord
et les travaux maritimes et autres se trouvent
compris dans le chiffre ci-dessus.
Il «appert dé l’exposé de M. l’échevin dés
finances qu’il a été payé en 1S89 ;
A l’Etat, à v.îloir sur te coût du terre-plein
do la citadelle, . . . . . . Fr. 1,773,000
Et pour travaux divers . . » 1,150,000
Fr. 2,925,000
En déduisant cette «somme de fr. 29,500,000, il
reste fr. 20,575,000.
Or, cc même exposé porte (pie la ville dis-
pose de fr. 25,900,000, indépendamment d’un
fonds de réserve do 22,000 lots d’Anvers.
Où donc est le découvert de fr. 0,000,000?
Encore ]e double jeu du gouvernement.
Nous n’avons cessé de dire combien il est
désirable qu'industriels et ouvriers par-
viennent «à se mettre d’accord sur une diminu-
tion des heures de travail, et nous «avons émis
les mégies vœux en.’ faveur des esclaves que le
gouvernement l’ait travailler lïS, 14», 1T et
1P4 heures p«ar jour.
M. le gouverneur du Hainaut, avec; une
bonne volonté dont il faut lui savoir gré, est
intervenu par des conseils auprès des sociétés
de ch«arbonnages, mais tandis que le gouver-
nement le faisait «ainsi «agir pour se donner
des airs de bienveillance auprès des ouvriers,
il continuait à imposer à ses esclaves lés cor-
vées, contre lesquelles l’opinion publique a si
souvent protesté.
Ces réflexions nous sont suggérées par une
lettre particulière de Charleroi, du 9 janvier,
qui nous «apporte une bonne nouvelle :
Il m’empresse de vous annoncer que le premier pas
en fiiveurjd’unè, réduction des heures de travail vient
d’être fait. Le charbonnage du Centre de Gilly est décidé
à accorder une réduction d’une heure, au moins à titre
d’essai. L’annonce sera faite demain aux ouvriers do
sorte qu’on peut espérer qu’on recommencera à travail-
ler samedi dans” cette division'; et il faut espérer que
l’exemple sera suivi à moins que les ouvriers, se déela
rant solidaires, ne refusent do’ travailler tant que la
mesure ne sera pas générale.
Lïntervontionflu Gouverneur a été mal vue parles
Directeurs dos charbonnages, èt on a été bien prés de
lui répandre que l’Etat était mal venu' à recommander
une diminution des heures de travail, lui qui fait tra*
vailler ses machinistes et ses çhauffeurs pendant des
18 heures par jour.
Quoi qu’il en sàit, il faut espérer que l’initiative prise
par le Centre dé Gilly sera suivie — car la misère
commençait à devenir grande.
Il s’agit de poser aux yeux des ouvriers des
autres : nos ministres sont prêts. Il s’agit de
soulager le triste sort de;ceux qu’ils font tra-
vailler comme ailleurs où no ferait pas tra-
vailler des. bêtes : ils restent insensibles !
AFRiQUE-CENTRALE.
Une nouvelle lettre de Stanley.
Lé comité anglais qui avait organisé l'expédition
de M. Stanley a communiqué aux journaux de
Londres une nouvelle le t tre de l'explorateur, adres-
sée à M. Alexandre Bruce,, gendre de Livingstone.
Cette lettre datée d’Ugôgo, au mois d’octobre 1889,
constate les grands progrès du christianisme dans,
l’Afrique centrale et raconte en détail les événements
qui se sont passes pendant l’année dernière dans le
royaume d’Uganda.
Le roi Mw«anga, (lit Stanley, celui-là qiôme qui avait
ordonné le meurtre de l’évèque Hanni ngton a fini par être
déposé, grâce à une alliance conclue entre les indigènes
•hrétiens et les musulmaus.
Leurs forces réuniss’emparôrentdesesdeux capitales
Rubuga et ülagalla, et le roi, ayant pris la fuite, se ré-
fugia étiezlc$ missionnaires français, à Ulumbi. Ceux-ci
lui donnèrent asile et manifestèrent ainsi beaucoup de
grandeur d’«àme, car Mwànga les avait jadis expulsés
brutalement'de ses possessions. ... . «j---T—...........
Les missionnaires profitèrent de cette occasion pour t.ôngo et celui de .M. Johnston. - En tous cas,
convertir le roi fugitif, et Mwanga embrassa la religion s eme-t-il, 1 histoire montre ou montrera que, si ces
catholique. ' deux arrangements ont avorté, ce n’est lias la faute
Pendant ce temps, Kiwewa fut nommé roi d’Uranda, 1 —1
mais il ne pouvait s’entendre avec les indigènes chré-
tiens et dut bientôt abandonner le pouvoir. Survint
ensuite un conflit entre les chrétiens et les musulmans,
qui s’étaient alliés pour renverser Mwanga, et actuelle-
ment le royaume d’Uganda est divisé en 'doux.
Les "musulmans reconnaissent comme roi Karoma,
qui occupe les capitales du royaume, tandis que les
indigènes chrétiens, ayâut appris que Mwanga avait
embrassé lé Christianisme, se sont retournés de son
ôté; il a été proclamé roi des lies du lac et réside à
Jddu.
ROYAUME-UNI.
Le conflit anglo-portugais.
Le correspondant de Lisbonne du Times envoie à
son journal une très longue et très remarquable dé-
pêche dans laquelle il insiste tout particulièrement
sur t état des esprits en Portugal reiativementau
différend anglo-portugais. H explique que les feuilles
poriugaises les plus n; ..i soutiennent lev.m-
vernementet que cette attitude de leur part indique
combien est profond ie sentiment qui anime la nation
et à quel point toutes les classes de la société dans
Jotaes Tès'i ï i iViv Jes-Aïqurme t les villages du Por-
tugal s9nt convaincues cIëTa7iHfÏreTÏHroiGlS«8&___
H estime que la situation est «assez grave pour nue
on n en lasse pas secret, et qu’il est nécessaire nue
les deux peuples «anglais et portugais soient mis au
faits, ce qui lui parait le plus sur moyen..
d éviter une rupture. II exprime aussi l’opinion
quon Aug eterre comme en Portugal on ne peut
croire que les deux gouvernements désirent une rup-
ture, et il est clairement d’avis qu’il faut profiter de
ce sentiment.
Le correspondant du Times reconmait néanmoins
— et ceci est a noter,—que, à Lisbonne, ü y a des
Anglais et des[Portugaisqui croient que le gouver-
nement anglais a, dès le début de la querelle,eu pour
but de provoquer une rupture «afin d’avoir un pré-
texte pour s'emparer de là baie de Delagoa ou de
Quuiimane et aussi pour affirmer sa souveraineté
sur le Mashonaiand et les territoires du nord du
Zambeze jusqu’àl’Albert-Nyanza et il ajoute ; « Mais
i! faudrait avoir des preuves de ce double jeu con-
traire au caractère anglais «avant (Rajouter' foi à ce
qui parait être l’invention malveillante^’un pessi-
misme trop soupçonneux. »
Le même correspondant dit encore qu’il a vu
M. de Barros Gomez lundi et que. celui-ci l’a assuré
de nouveau que le Portugal ne demande qu’à arriver
aune entente avec l’Angleterre. Il confirme lui-
même cette déclaration en disant que de J 882 à 1884
ie Portugal a donné à diverses reprises des preuves
dosa sincérité, notamment eil négociant le traite du
M. Stanley ajoute que le roi Mwanga lui avaiten-
voyé une députation pour le prier de lui prêter son
assistance, de l’aider à déposer Karoma et à rede-
venir roi de tout l’Uganda :
Je lui ai répondu, dit M, Stanley, que je ne croyais
pas à sa conversion ; qu’un bandit comme lui n'avait
pu devenir tout à coup un chrétien pieux et sincère, et
que l'assassinat de l’évêque Hanilington ôtait un crime
si atroce que je ne pouvais prendre surina responsabi-
lité île prêterai! roi déposé un appui quelconque.
GRECE.
La situation ministérielle,
La situation commence à devenir critique pour
le ministère. M. Tricoupis n’a plus qu’une majorité
chancelante, et l’on parie plus que jamais de la né-
cessité de faire appel au corps électoral. C’est le vœu
de l’opposition; mais le gouvernement a des raisons
de redouter, à l’heure où nous sommes, le verdict
du suffrage universel. Au défaut d’avoir trop duré, à
celui d’avoir soumis ses partisans à une discipline
qu’on trouverait trop rigoureuse, même dans un
camp prussien, M. Tricoüpis vient d’ajouter l’humi-
liation de Candie et le mauvais état de la sûreté pu-
blique, qui est la résultante d’une mauvaise admi-
nistration.
Les leaders de l’opposition ont déclaré qu’ils so
proposaient de traduire les ministres devant la haute
cour le jour où ils auront la majori té nécessaire
pour taire nommer une commission parlementaire
d’enquête. Vous voyez d’ici la situation de M. Tri-
coupis. Comment s’en tirera-t-il, môme avec l’appui
du roi? C’est ce qu’un prochain avenir nous ap-
prendra.
Chronique électorale.
Il parait qu’on avait parlé d’opposer M. Lejeune,
ministre de la justice, à M. de Sélys-Longchamps
pour l’élection législative rendue nécessaire à Dî-
nant, par suite de la mort de M. de Licdekerke.
L'Ami de l'Ordre se rebiffe. Il peut convenir à
M. Beernaert, dit-il, de choisir ses ministres comme
il l’entend, mais les électeurs ont «aussi le droit de
choisir leurs mandataires comme il leur plaît et de
ne p.as les recevoir tout faits de Bruxelles. »
Chronique (les Expositions.
Exposition Universelle de Paris de 1889.
Beaucoup d'exposants et collaborateurs récompen-
sés à Paris, s'adressent à la Commission belge à
Bruxelles pour obtenir le diplôme qui leur a été' dé-
cerné.
La Commission nous prie de faire connaître aux
intéressés que ces diplômes ne lui parviendront pas
avant le mois de septembre, par suite d’un accident
survenu à Paris, et qu’elle ne peut, par conséquent,
donner suite, pour le moment, aux réclamations
dont il s’agit.
Elle rappelle également que les récompenses con-
sistent uniquement en diplômes et non en mé-
dailles. _________
Conseil communal d’Anvers.
Séance du lundi iô janvier, d 2 7/2 h. de relevée.
1. Hommage à M. Jos. Scliadde, «areliitecte.
2. Taxes. — Rôles. — Approbation.
3. Mont-de-Piété. — Budget pour 1890. — Rapport.
4. Hospices civils. —Cession ao terrain à Wuestwezel.
5. Seconde église évangélique protestante.— Demande
de reconnaissance.
Commerce, marine, iinances, etc.
Chemin de fer Grand Central Belge. — Avis.
Les transports de bois longs à effectuer directement
PORTUGAL.
Les funérailles de l’impératrice du Brésil.
Mardi ont eu lieu à Lisbonne, à l’église Saint-
Vincent, les funérailles de dona Teresa, impératrice
du Brésil, dont le corps était arrivé d’Oporto dans la
matinée. Carlos Ier s’est fait représenter à la céré-
monie par son frère, dom Alfonso. Les ministres et
le corps diplomatique occupaient des tribunes réser-
vées.
La messe a été dite par le cardinal-pajriarche de
Lisbonne. Après l’absoute, le cercueil, qui était porté
par les domestiques du palais et suivi par la famille
et les personnages officiels, a été transporté à quel-
ques pas plus loin dans le Panthéon royal où il occu-
pera une place immédiatement à gauche de l’entrée.
Avant de se retirer, l’empereur dom Pedro a em-
brassé le cercueil en pleurant.
Dom Pedro et la famille impériale partiront de-
main, à 8 b. 1/2 pour Pau et Cannes.
ALLEMAGNE.
Les funérailles de l’impératrice Augusta.
La dépouille mortelle de l’impératrice est exposée
en ce moment dans la chapelle du Palais. Un public
respectueux défile devant le lit de parade ou elle
repose. La tète de la défunte, couverte d’un bonnet
blanc, est inclinée sur le côté droit; l’expression de
la figure est très paisible. Sur l’épaule gaucho est
posée une rose the en plein épanouissement; sur lu
poitrine, des roses, des guirlandes de fleurs. C’est la
grande-duchesse de Bade qui a procédé elle-même à
ces détails de la toilette.
Les obsèques ont lieu demain. Le corps sera trans-
porté à Charlottenbourg par les Linden et in Sie-
gesallée, suivant le cérémonial accoutumé. Ce seront
les corps de métiers de la capitale qui feront la liaie
dans la ville. ,
L’impératrice Frédéric est arrivée do Rome avec
ses deux filles.
Les cours allemandes délégueront presque toutes
des personnages princiers pour assister à la cérémo-
nie funèbre. ,
Le testament de la défunte a été ouvert en pré-
sence du ministre de la justice, M. de Schelling, du
ministre de la maison de l’Empereur, M. de Wedell,
du représentant à Berlin du grand-duché de Bade,
le baron de Marschalk II contient de nombreux legs
pour des œuvres de bienfaisance.
Visite de la reine d’Angleterre au continent.
On nous mande de Ilombourg que la reine Vic-
toria passera une partie du printemps prochain dans
cette ville d’eaux, on vue d’une cure pour les dou-
leurs rhumatismales dont elle souffre. La Reine y
occupera une villa et aura pour voisine su lifle,
l’impératrice Frédéric, qui a acheté une villa prés
de ilombourg l’année dernière.
du Portugal.
Il y a mieux encore, le correspondant du 'Times
pprend, de source anglaise, que, depuis les négo-
ciations Johnston, le Portugal s’est montre disposé
faire de nouvelles concessions pour arriver à une
entente avec 1'; Angle terre et que le major Serpa-Pinto
n’a été envoyé en Afrique que lorsqu'on a su à Lis-
bonne quel était le but de la mission ,1c M. Johnston
dans les territoires qui font l’objet de la dispute • il
blâme leForeign Officedenepass’ètreexpliqué clai-
rement à ce sujet avécié gouvernement portugais et
d’avoir déclaré qu’une intervention portugaise sur le
haut Shiré serait considéré comme un casus bclli.
Il faut, conclut, le correspondant, que l’on sache
et que l’on pèse ces choses en Angleterre avant d’en
arriver au pire, et c’est là une raison de plus pour
trouver une porte de sortie qui soit honorable pour
les deux parties ; c’est là une chose dont on ne sau-
rait exagérer l’importance. »
Voilà une correspondance des plus sages et qui
contraste avec les articles violents des jours, passes.
Un député sans byas ni jambes.
On signale la mort de AI. Arthur Kavanagh, qui
avait été jadis membre de la Chambre des Com-
munes. Voici ccqne racontent, à son sujet, les jour-
naux anglais :
M. Kavanagh, venu au monde sans bras ni
jambes, se créa néanmoins une situation; des plu^
importantes dans son pays, devint député, fuTïm
chasseur «au renard el un cavalier distingué et était
undes causeurs lès plus entourés dans les salons.
Pour monter à cheval, il s'était fait construire une
selle de son invention, du haut de laquelle il dirigeait
son cheval en tenant la bride entre les dents. Pour
écrire, il tenait la plume entre les dénis.
» Son entrée au Parlement nécessita un change-
aient au règlement, l’entrée de la salle des séances
étant interdite à toute personne qui n’est pas député.
M. Kavanagh ne pouvant gagner sa place que dans
une chaise roulante ou à dos de-son domestique, le
Parlement décida qu’il serait permis au domestique
du nouveau député do traverser la salle pour porter
son maître à sa place ou pour le reconduire- à sa
voiture.
» Dans son pays nakal, on faisait circuler une lé-
gende au sujet de l’infirmité horrible du défunt.
Quelques mois avant la naissance d’Arthur Kava-
nagh, qui appartenait à une famille protestaute,une
voisine fit cadeau à la mère du futur député d'une
madone on plâtre. M“e Kavanagh se mit en colère,
brisa les bras et les jambes de l’image, jetant ensuite
le tronb dans un coin. A la vue de cet acte de sau-
vage fanatisme, la voisiné effrayée dit : - Malheu-
reuse ! je vous l’avais «apportée pour votre enfant.
Priez Dieu qu’il ne vous punisse pas en lui ! »
BELGIQUE
Bruxelles, 10 janvier.
Le Roi compte s’installer dès samedi dans le pavillon
d'honneur de Laekcn, aménagé en toute hâte selon l'ex-
presse volonté de Sa Majesté.
AJSTVJSTIS, IO Janvier.
REVUE COMMERCIALE. — Avis. — Nos
abonnés sont informés que la Revue Commerciale et
le Prix-Courant hebdomadaire qui leur étaient remis
avec le journal de samedi, leur parviendront à par-
tir-de ce jour avec le n° de vendredi.
Celte publication étant noire propriété, la
reproduction en est interdite.
Cercle Artistique. — Le sujet traité avant-hier
soir par M. H. Van Duyze, sous le titre de Bibelots et
Truquages, est vaste et complexe. Aussi le confé-
rencier ' s’est-il borné à l’effleurer, élaguant avec
beaucoup de tact tout ce qui aurait pu paraître pé-
dantesque ou trop technique.
Tout amour-propre national à part, il nous semble
que nos compatriotes saisissent mieux sous ce rap-
port la juste mesure que leurs émules parisiens. Ces
derniers élaguent tant et si bien que, sous les sédui-
santes broderies de leur entretien, il ne reste ordi-
nairement plus grand’chose.
M. Van Duyze a traité très rapidement le côté
historique de la question. Ce n’est pas au commence-
ment du siècle dernier qu’il faut reporter l'originê
des collections, mais aux débuts mêmes do la civili-
sation et de l’art. Elle est née du désir naturel à
l’homme de ne pas borner son existence au court-
moment présent, mais de l ivre par la pensée, ét le
souvenir, dans les siècles écoulés. Ceci, bien entendu,
ne s’applique qu’à l’élite intellectuelle des collection-
neurs. Le reste obéit tout simplement à l’instinct
d’imitation et au besoin de secréer une occupation et
un but.
Le vandalisme jacobin, et la colère aveugle des
logiciens intolérants et bornés de la Révolution contre
tout ce qui rappelait le passé, interrompirent la
manie des collections. Elle reprit de -plus belle
lorsque le grand mouvement intcflccmcl Je i~3o eut
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