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1854. — i\° 167.
ANVERS, Mardi i5 Juin
Dix-Neuvième année.
MARCHANDISES
BESTIAUX.
Taureaux et bœufs...........
Vaches .....................
T'aurilions,bouvillons et gétiiss.
Veaux ......................
Agneaux et moutons..........
Cochons.....................
GRAINS.
Froment...................
Seigle....................
Avoine....................
Blé noir ou sarrasin......
Fèves, féverolles et vesces.
Orge et escourgeon........
Farines...................
Pommes de terre
Riz..........
Tôles-
3U
i 108
220
16î»
2177
992
Kil.
0089820
3091302
164212
171297
571426
14252*4
186398
36116
840835 J
Têtes.
202
757
33
1026
1344
3997
Ki 1.
2178310
2230646
118645
242806
1453014
378687
85199
Ki).
4303431
336394
»
55983
9277
484936
79342
63543 2485400
Nouvelles de la guerre.
On nous écrit de Riga 27/8 juin :
Ces jours derniers il est entré Irojs payircsi. Les rapports des
capitaines coïnciden! avec ceux que nous recevons de nos côtes
et constaienl que dans tout le détroit il ne se trouve pas un navire
de guerre-
D’après les anciens usages et ies droits des gens reconnus et
proclamés de nouveau par la Suède et le Dansrnarck à l’qççasion
de la guerre actuelle, on ne considère comme pnrtj placés sôus le
régime du blocus effectif, que ceux-là qui sont placés sous la sur-
veillance réelle d’un ou de plusieurs navires de guerie des puis-
sances belligérantes, et à la surveillance desquels on ne peut se
soustraire sans (tenger.
Notre port n’est donc jusqu’ici pas bloqué de fait, mais seule-
ment fictivement, en iani que par des publications successives on
éloigne les navires de notre port et que quelques-uns, fesani
route pour ici, ont élé empêchés de continuer leur voyage p.ar les
croiseurs de la Baltique sous le prétexte que (Vga est bloqué.
On écrit de Vienne aujourd’hui par le télégraphe , dit le
Moniteur :
« La translation du quartier général du prince Paskiewiich à
Jassy es! continuée par tomes les nouvelles de la frontière. La
concentration en Moldavie ries corps russes qui marchaient sur
le Danube paraît également authentique. Ces nouvelles mesures
semblent une réponse aux mouvements de l’Autriche sur la bon-
tièie de Transylvanie. On assure que le prince Gorichakofl conser-
vera le commandement supérieur de toutes les troupes {je la rive
dt oite du Danube. Le 7 juin, le siège de Silislrie continuait sans
événements importants. »
Par convention, conclue entre le gouvernement et le sieur Van
i derstraeten-Dumonl, fabricant à Audenaerde, ce dernier s’est en-
gagé a maintenir en activité l’atelicr-modèle qui a été établi eu
cette ville pour la fabricatin des batistes et linons.
Par convention conclue entre le gouvernement et le sieur Van
Welter (Félix), fabricant à Grammonl, celui-ci s’est engagé à
reprendre et à maintenir, pendant une année, et à litre d’essai,
l'atelier d’apprentissage fondé en ladite ville, et à y faire fabriquer
les toiles d’après les procédés perfectionnés, des étoffes en laine
et en coton, des étoffes dites bewerlen, des cuirs anglais, etc.
Cette convention stipule, notamment, que le sieur Van Welter
procurera du travail à domicile aux ouvriers qui auront fait leur
apprentissage dans l’atelier, et qu’il fera donner b ces ouvriers
toutes les indications nécessaires pour dresser et pour monter les
métiers. •”
Par convention conclue entre le gouvernement et les sieurs Noël
frères et DevyMer, fabricants à Alost, ceux-ci s’engagent b conti-
nuer, après le lr janvier 1854, à diriger pour leur compte privé, el
à leurs risques et périls, l’aielier modèle d’apprentissage de qua-
rante métiers, fondé en ladite ville pour la fabrication de divers
tissus de lin, de coton el de laine.
Tous les industriels du p3ys, munis d’nne autorisation de M. le
ministre de l’intérieur, de M.’ le gouverneur de la province ou de
leurs délégués, seront admis à visiter les ateliers auxquels se rap-
portent les conventions mentionnées plus haut.
Commerce i!e la Belgique avec les pays étrangers,
pendant la periode du 10 au 51 mai 1854, en ce qui
concerne le bétail et les principales denrées alimentaires.
13 Juin.
BULLETIN POLITIQUE.
La nouvelle du jour estTenvoi d’une note du roi de Prusse
i l’empereur de P.ussie, portant sommation d’évacuer les prin-
cipautés.
Une dépêche télégraphique de Berlin, lundi 12 juin, annonce
en effet que le colonel Manteuffel, fils du président du conseil,
*e rendra prochainement à Saint-Pétersbourg, avec la mission d’y
apporter une note du gouvernement prussien,appuyant la som-
mation envoyée au czar par l’empereur d’Autriche, d’avoir à
évacuer les principautés danubiennes.
Le bruit avait couru qu’une entrevue devait avoir lieu entre
le roi Frédérit-Guilaume el le czar. Cette nouvelle est con-
trouvée.
Nous trouvons dans les lettres de Berlin, du 9, quelques détails
sur l’entrevue de l'empereur d’Autriche et du roi de Prusse. C’est
dans un château appartenant au comte de Thun, et situé aux en-
virons de Teschen, que l’entrevue a eu lieu, el c’est le général
autrichien Mayerhoffer, en ce moment en mission b Berlin, qui a
fait les premières ouvertures. Le prétexte officiel a été le désir
manifesté par l’empereur d’Autriche de présenter au roi de Prusse
la nouvelle Impératrice Le roi, ayant répondu b ce désir de la
manière qu’on pouvait aitendre, reçut immédiatement par le té-
légraphe une invitation officielle pour Tescheu. L’invitation por-
tait que le comte BuoI accompagnait l’empereur d’Autriche, cl
que la présence de M. de Manteuffel ne serait pas hors de propos.
J.e correspondant, qui croit l’Autriche décidée b agir de concert
avec les puissances occidentales, pense que l’entrevue avait pour
objet d’accélérer l’exécution de la partie militaire de la convention
austro-prussienne. Nous avons déjà dit qu’on attribuait un but
semblable b la mission du général Mayerhoffer.
Ce sont les tendances séparatistes et les sympathies r usses ma-
nifestées b Bamberg par quelques Etats secondaires de l'Aliemsgue
qui auraient déterminé l’empereur d'Autriche b hâter, par une
action personnelle, la conclusion d’une complète el définitive
entente entre les deux grandes puissances germaniques.
Telles sont ies impressions de ces correspondances. Nous les
rendons purement et simplement.
Nous devons aussi noter comme un fait important que le prince
de Prusse a repris b Berlin l’exercice de toutes ses charges et
fonctions. La Gazelle de Postes de Francfort annonce que le mi-
nistre de la guerre de Prusse aurait jugé que le moment était
venu de réaliser l’emprunt de H2 millions de francs voté par les
ehambres, el que le roi aurait été du môme avis.
D'après la Gazette de Breslau, enfin,l’empereur François Joseph
aurait donné au duc de SaxeCobourg, lors de son passage b
Vienne, sa parole d’honneur qu’il déclarerait la guerre b la Russie
dans le cas où celle-ci n’évacuerait pas les principautés. Sur la
demande du duc s’il pouvait faire connaître celle parole de l’em-
pereur, S. M. aurait répondu qu’il pouvait le faire sans difficulté.
Les correspondances particulières des Provinces danubiennes,
du 25, rapportent un fait qui vient b l’appui de l’annouce de (a
nouvelle altitude prise par le prince Paskewitch.
A cette date, tous les intendants de l’armée russe avaient reçu
l’ordre de changer la direction des approvisionnements et d’éta-
blir b Jassy, et sur d’autres points de la Moldavie rapprochés de
celte ville, les magasins généraux et les magasins du quartier-
général.
La Gabelle de Vienne et d’autres journaux autrichiens commen-
cent b parler des gxcursiousdes Monténégrins dans l’IIerzegowine,
qu’annonce aussi le Moniteur français, mais sans entrer dans de
plus amples détails.
Une correspondance particulière des côtes de la Crimée, du 22,
annonce qu’un officier attaché b l’état-major du général comman-
dant b Tiflis venait d’arriver b Sébastopol, pour demander des
renforts. A celle date, on regardait Tiflis comme très gravement
menacée par les tribus caucasiennes
Une lettre de Roslock, du 4, nous donne des détails sur l’effet
produit par la présence dans la Baltique, de la flotte française. De
toutes les parties du Mecklembourg les populations sont accou-
rues çt se sont rendues b l’embouchure de la Warnau, qui se jette
dans la Baltique, pour apercevoir an loin les vaisseaux français, j
— Mais la direction du vent les a retenus pu large et n’a pas I
permis de les découvrir de la côte ; les pécheurs qui les ont vus
en mer en ont fait un tableau admirable,qui a produit uné grande
impression dans le pays.
A Madrid, les bruits alarmants sont b l'ordre du jour II ne serail
rieu moins question que d’un prochain soulèvement b Madrid.
Ou annonçait môme qu'il devait éclater le 8 au soir. Ces rumeurs
aussi ridicules que coupables n’effrayaient personne et surtout les
capitalistes qui, dans une réunion qui a lieu le 6 b la Banque, ont
offert leurs fonds pour ie paiement du second semestre.
Nous lisons dans le Parlementa du 9 qu’on lui écrit de Gènes,
b la date du 7 juin, que, d’après des lettres de Messine, une exjié-
dilton pâme de Malte, sous les ordres de Jean Inierdonato, aurait
débarquéen Sicile près de Fiumc-di Nisi.Lb.elIe auraitété entourée
par les troupes royales,et b la suite d’un combat sanglant, aurait
échoué, mais Jean Interdonalo et son frère auraient réussi b
'échappai-. Leurs anus auraient été tués ou pris. Toute la famille
Interdonalo aurait élé emprisonnée et la Sicile serait mise en état
de siège, li est b notre connaissance, dit le journal sarde, que des
cousins d’Interrtonato, qui habitent te Piémont, n’oul reçu aucun
avis de ce fait,que nous rapportons d’après notre correspondance,
sous toutes réserves. »
Des lettres de Rome, en datedu 4juln, parient encore du procès
des assassins du. comte Rossi. Si le jugement a été confirmé en
révision, ou n’en reste pas moins b Rome dans l’incertitude sur le
sort des condamnés, flest dans les usages de la cour de Rome
que chaque fois qu’un verdict emjiortant peine de mort est pro
nonce par le tribunal suprême, toutes les pièces du procès sont
portées au souverain, qui, après les avoir examinées, les renvoie
au tribunal si le jugement doit recevoir son exécution. Les pièces
du procès Rossi, portées au Vatican, n’ont pouit encore été re-
mises au tribunal ; aussi croil-ou généralement à une commuta-
tion de peine
Sur le bruit de la présence d’un bâtiment suspect dans les para-
ges de l’île Giglio, le gouvernement pontifical a envoyé quelques
soldats pour garder le littoral entre Cometto et Terracine. Les
deux petits navires de guerre qu’il possède ont aussi reçu l’ordre
de croiser sur ies mômes côtes.
Le steamer Europa est arrivé dimanche au soir b Liverpool ve-
nant de N vv-York, qu’il a quillé le 31 mai; il avait b bord 110 pas-
sagers el S 700,000 en espèces.
L'Europe a rencontré le lr cl. 1 'Asia pour New-York et le 4 le
Niagara pour Boston. 1
Des troubles ont eu lieu b Boston b l’occasion de la fuite d’un
esclave; les iroupes ont dû intervenir el il régnait encore une vive
agitation. ,
Ou organisait b New-York une expédition éventuelle pour l’inva-
sion de Cuba.
Nos dépêches de Washington nous annoncent que M. le minis-
tre de France a eu une longue entrevue avec le ministre d’Etat,
b propos de l’arrestation de M. Dillon, le consul de France b San
Francisco. M. Marcy, ainsi qu’il devait le faire en vertu des traités
existants entre la France et les Etats-Unis, a hautement con-
damné la conduite des juges Californiens et toute satisfaction sera
donnée b M. Dillon.
Dépêche télégraphique.
Londres, 13 juin au matin.
Consolidés 91 ; Espagnols 19 5[8.
Elections, — Résultats.
{Par télégraphe.)
Bruges. — Elus : MM. Devaux, Coppieters et Smave, candidats
libéraux.
dixmude.— Elu :M.de Breyne.
ostenbe. — Elu : M. Van Iseghem
rollers. — Elus ; MM Rodenbach et Dumortier.
n'amiir.—Elus : MM. Lelièvre, Moncheur, candidate libéraux
et YVasseige, candidat catholique.
neufcijateau. — Elu : M. De Moor, candidat libéra’.
BUVANT. — Elus : MM. Thibaut et de Liedekerke.
rmnpi'Eville. — Elu : M. De Baillet-Latour.
---------------------------------—
Douanes, — Pays de provenance,
Uu arrêté royal du 8 juin porte ;
L'Empire d’Autriche est considéré de plein droit comme pays
de production pour les fruits dénommés ci-après :
Amandes, citrons, limons et oranges, figues, corinfî.es et autres
raisins.
Ateliers d’apprentissage daus les Flandres.
Par convention, avenue entre le gouvernement et 1e sieur Jean
Denvs, celui-ci s’est engagé b établir b Thourout un atelier d’ap-
prentissage et de perfectionnement, comprenant vingt-quatre
métiers, pour la fabrication des toiles cl des articles coton pur
laine et coton mélangés.
Celle convention stipule, notamment, que les ouvriers qui au-
ront été formés b l’atelier, continueront b être occupés b domicile.
Par convention, avenue entre le gouvernement et les sieürs P.
et E CQvimoni, fabricants b Bruxelles, ceux-ci se sont engagés b
transférer dans la commune de Nazareth (Flandre orientale) l’ate-
lier modè'e d’apprentissage établi b Grammonl el destiné b la fa-
brication d’étoffes et do châles de lait e pure et de laine mélangée
de coton. Ces industriels se sont obligés à remplir les mômes cour
(filions d'tntérôt général qui avaient été déterminées pour l’atelier
de Grammont.
Par convention, conclue pour le terme de trois ans, entre le
gouvernement et !e sieur A Vermeersr ti, fabricant b Saint-Nico-
las, ce dernier s’est engagé b établir b Evergem (Flandre orientale)
un atelier comprenant vingt métiers au moins, jiouria fabrication
d’étoffes de lame pure el de laine mélangée de coton.
Celte convention, destinée b introduire dans la commune pré-
citée la fabrication de tissus divers, stipule, entre autres condi-
tions, que les ouvriers qui auront tailleur apprentissage b l'ate-
lier, continueront b dire occupés b domictlî.
RESULTAT DES ÉLECTIONS.
VILLE.
CAMPAGNE.
VOTANTS. . . .
Candidats ponr la Chambre
des Représentants.
MW. Ch. Rogier.........
Fr. Loos...........
C*. Veydt..........
Cnteaux-Waltel . .
Désiré Vervoort . .
Baron J.-J.-U. Osj .
AIp. Délia Faille .
Emile (Seelhand . .
Théodore De Cock .
Candidats pour le Sénat.
MM. Corneille David. .
Ed. Cofels.............
En conséquence ont été proclames :
Membres de la Chambre des Représentants, MM. Fr. Loos.
LA Veydt.
Désiré Vervoort.
_ . Baron J.-J.-R. Osy.
Membre du Sénat.................... M. Ed. Cogels.
165
173
172
158
304
277
266
257
262
155
276
81 !
335 !
89
352
2178
2428
II y a ballotage entre MM. Ch. Rogier et Alph. Délia Faille.
On écrit de Serajevo, le 24 mai. au même journal :
« Les Monténégrins ont envahi le district de Galzko. Leur plan
de campagne est l’œuvre du colonel Kowalewski el des officiers
russes qui se trouvent parmi eux. Il consiste b se porter en forces
sur les districts dégarnis de troupes, b les ravager et à enlever
les convois de vivres ou de munitions mal escortés. Les Monté-
négrins ont ainsi pris près de Névessim, et b cinq heures seule-
ment de Mostar, quelques charges de munitions qu’ils ont pillées,
et iis ont massacré les cavas qui les escortaient. Ce dernier fait
prouve qu’ils poussent leurs incursions jusqu’au cœur de l’Herze-
gowine.
» Il a été décidé qu’outre les deux bataillons partis il y a quel-
ques jours de Sarajevo pour Fotcha, et celui qui doit se rendre de
Travnik b Cognitza, un quatrième bataillon partirait immédiate-
ment pour te môme point.
» La population chrétienne de la Bosnie montre un esprit d’or-
dre et de modération qui ne s'est pas démenti un seul jour depuis
le commencement de la crise ; et en ce moment;elle n’est pas plas
émue |>ar les événements dont l’Herzegowme est le théâtre, qu’elle
ne l’a été par l’insurrection de la Thessalie et de l’Epire. Aussi,
quelque tournure que puisse prendre l’agression des Monténégrins,’
on croit généralement que les Slaves de Bosnie ne donneront b la
Porte aucun sujet de crainte ou d’inquiétude.
On écrit de Scutari, dit encore le Moniteur:
« Le 21 de ce mois, 400 Monténégrins se sont avancés veis Pod-
goridza, jusqu’à un endroit appelé le Pont du vizir. Us ont atta-
qué un corjis d’Albanais, qui les a repoussés après un combat de
quelques heures. Le lendemain 22, un autre parti de Monténégrins
fort de 800 hommes, a passé la rivière Moratcha et assailli’une
métairie fortifiée, dans le but d’enlever les bestiaux qui s’y trou-
vaient. Cette fois encore les Monténégrins ont été repoussés, et
iis ont laissé sur la place cinq des leurs; les Albanais n’ont perdu
qu’un seul homme. »
Voici, d’après le Moniteur de l’Armée, en quels termes
M. le maréchal do Saint-Arnaud a témoigné sa satisfaction
aux troupes de l’armée d’Orient et remercié le général Can-
robert :
ORDRE GÉNÉRAL.
« Le maréchal de France, commandant en chef, est heureux
d’avoir à exprimer sa satisfaction aux troupes de toutes armes
qu’il a passées tuer en revue de Gallipoit à Bouiaïr.
» Leur attitude toute militaire, leur marche assurée, témo;-
gnentdela confiance qu'elles ont en elles-mêmes et de l’influence
heureuse que les habitudes du bivouac ont déjb exercées sur les
corps qui n’étaient pas encore familiarisés avec elles. Le comman-
dant en chef n’a pu voir sans une vive émotion ces braves soldats
avec lesquels il a déjb combattu, ceux avec lesquels il va bientôt
combattre, tous pénétrés d’uu commun sentiment de patriotisme
et d’honneur, qui sera l’origine et qui est le présage du succès de
nos armes.
» Pour l’assurer, ils rivaliseront d’ardeur avec les troupes de
l’armée anglaise, dont l’histoire militaire offre, comme la nôtre,
de si belles pages ; avec l’armée turque, que rem! si respectable b
nos yeux l’invincible énergie avec laquelle elle défend, dans une
lutte inégale, son droit et ses foyers.
» La discipline de l’armée est parfaite. Elle sera maintenue
moins, j’en suis assuré, par une répression sévère que par ie'bon
esprit des soldais eux mêmes. lisse rapjieilerom que partout
mais particulièrement dans un pays allié déjà apjiauvri par là
guerre, la discipline, d’où naît le respect de la pronriêté et de la
personne des habitants, est la preuve de ce qu’on pourrait appeler
l’honorabilité des armées, comme elle fait ieur force amour do
combat,
« De grands travaux ont été exécutés, de concert avec l’armée
anglaise,pour asseoir la base de concentration. De grands efforts
ont été farts pour réunie ei constituer solidement les divers élé-
ments de l’armée venus de tous ies points des côtes de France et
d’Algérie. Cés résultats importants font houneur b l’activité et b
l’habileté du général Canrobert, chargé par intérim du comman-
dement, et je suis heureux de saisir celle occasion de lui expri-
mer, devant tous, mes remercîments et ma satisfaction la plus
entière.
« Il a été parfaitement secondé par les généraux sous ses ordies
et par ies chefs des différents services ; celui du génie a droit b
des éloges particuliers.
« Le présent ordre sera lu b la troupe assemblée sous les armes
b trois appeis consécutifs.
» Au quartier-général, b Gallipoli, le 28 mai 4834.
» Le maréchal de France, commandant en chef »
» A. »E SAINT-ARNAUD. »
MESSIE,
FINANCES DE LA RUSSIE.
Le Moniteur universel vient de publier l’article suivant :
D’après les derniers documents officiels publiés en Russie, le
total général de la dette intérieure el extérieure de cet empire
s’élevait, au te janvier 1853, b 401 millions de roubles argent
(1,604 millions de francs), savoir ;
„ , ROUBLES ARGENT.
Quote part de la Russie dans l'ancien oinprunt —
de Hollande......................................33,100,000
Deuxième emprunt de Hollande.................. 24.049,000
Dette intérieure b terme......................Il0,867.0b3
Rentes perpétuelles intérieures et extérieures . 223/861,476
Autres dettes diverses........................... 5,280,000
, , . 401,552,fil
La Russie a encore a sa eharge d’autres obligations, qui sont ;
1° Le remboursement des billets dits de crédits, payables b
présentation, circulant sans intérêt, garantis par la réserve de
métaux précieux déposée dans la forteresse de Saint-Pétersbourg,
et qu’on peut considérer comme une espèce de papier-monnaie ;
2° Le remboursement des billots dits de série, émis successive-
ment suivant les besoins du trésor, payables au bout de huit ans
de date, et rapportent, penJam cet intervalle, un inlérôt de 4 3/4
p. c. ;
3° La garantie donnée parle gouvernement b tous les établisse-
ments do crédit public, tels que les Lombards de Moscou el de Sl-
Pétersbourg, les banques d’emprunt et les banques de commerce
de Saint Pétersbourg, Moscou, Riga. Odessa, Kharkoff et autres
places, garantie qui établit une solidarité complète entre le crédit
de ces établissements el celui de l'Etat.
Le sorvice de la dette en renies perpétuelles constitue une
charge insignifiante pour ie trésor, puisque te capital de cette
dette n’atteint pas un ch.ffre de plus de 223 millions de roubles
d’argent (892 miilons de francs); mais l’importance et surtout la
nature des autres dettes, semblent créer pour les finances russes
un danger certain dans, les circonstances actuelles.
Ainsi, l’émission des billets de crédit, s'élevait, le 45 janvier
1853, b 53 4 millions de roubles d’argent (1,244 millions de fr.),
dont ie remboursement était garanti par un dépota la forteresse
de 446 millions de roubles (3S4 mtlions de francs), proportion
saltsfesanle. En mars 4854, cette réserve métallique n’était plus
que de 1 IG millions de roubles (464 millions de francs), et depuis
elle a dû être encore réduite, niais il est difficile de déterminer
cette diminution, ainsi que l’augmentation qui a pu avoir lieu de-
puis dix-huit mois dans la circulation des billets de crédit
Lesfiillets de séné,sortes de bons du trésor,s’émettent toujours
par série de 3 millions de roubles d’argent. Au lr janvier J853, il
y en avait dix-neuf séries en circulation, soit pour 57 millions de
roubles (228 millions de francs.) Depuis, il en a élé émis une
première fois six nouvelles séries, et tout récemment deux aulres
séries, soit 24 millions de roubles (96 millions de francs) b ajou-
ter aux nombres précédées, fesant une somme tetalede81
militons de roubles (324 milUQr.s de francs), sons formelle billets
remboursables b des échéances déterminées. L’émission de ces
billets a lieu par ukases publics, tandis que celle des billets de
crédit augmente ou diminue sans qu’il en soit donné connaissance
par notification officielle.
L’éventualité la plus périlleuse résulte, sans contredit, de la
garanlie donnée aux établissements decrédit public.Ges établisse-
ments nombteux et importants, et qui sont administrés sous la.
surveillance de l’Etat, acceptent des dépôts dont le remboursement
est exigible b court délai. Le montant des sommes ainsi déposées
b titres divers était, au lr janvier 1853, de 896 millions do roubles
d’argent (3.224 millions de fr.) Le danger de cette situation pro-
vient non-seulement de la masse de capitaux exigibles, mais de
ce qu’une partie noiable de ces capitaux se trouve immobilisée
par suite des placements qu’en font les caisses publiques au de-
hors, sous forme de prêts sur immeubles, remboursables par an-
nuités. Les Lombards, dont le mécanisme fonctionne depuis 125
ans en Russie e t lient ijou do Mout-de-Piété, de Caisse d’épargne
et de Caisse de cvç-;!H foncier, ont ainsi prêté 483 millions de rou-
bles (l,8!jâ tRiliions de fr ), hypothéqués sur 5,200,000 têtes de
paysans et sur un certain nombre de maisons.
Pour résumer la situation financière en ce qui concerne les trois
catégories d’obligations dont il vient d’être question, nous rappel-
lerons ; 4» Qu’au 4' janvier de l’année dernière, les biîiets de cré-
dit en circulation s'élevaient b 311 millions de roubles d’argent
97
105
100
79
582
355
522
322
310
TOTAL
4636 VOTANTS.
MAJORITÉ ABSOLUE
2319 voix.
84
98
91
81
407
555
358
531
331
2293
2449
2420
2151
4198
2475
2247
2194
2245
LE PRECLIISEL
|U„ • iln DÉPARTS D'ANVERS : Pour Matines et Bruxelles, à6 13. 7-JS
uDfflDffl uB rbl. 9-40 Expres, 11-15, 2 î»0 E., 4-30, 7-30, 9 E. —Terra, et (iand,
(MÖ 9-'*0 2 50 £.. 4-30, 7-30. — Alost, 6 15, 9-40 E., 4-30. — Bruges, Ostende,
Cou'tra*, Moiiscron, Tournai et Lille, O-15 9-40 E , 2-.50 E., 4-30. — Ca'ais, 6-15,
'l 10 E.. 2-50 £., 4-30. — Louvain, 6-15 E.t 7-15,11-15 *4-30, 7-30,9 E. — Tiriemont,
li 15 £.,7.15,9-10 E.. H 15,2 50, £.,4 30,7-30,9 £.-Landen, St-Trond el Hasselt,'
7-15, 11-15, 4-30. - Liège, 6 15 £., 7-15, 9-40 E., 11-15, 2-50 E., 4-30, 9 E. — Ver-
riers, 6 15 E.. 7-15, 9-40 B., 2-50 E., 4-30, 9 E. — Aix-la-Chapelle, 6-15 £., 9-40
£..«-50 E., 5,9 E. — Cologne„6-15 E., 9-40 E., 2 50 £.,9 E.
rM,T„ Àn Wanè • D’Anvers par Beveren, St-Nicolas, L keren et Gand, 6 30,9,11,
raYS QB WaBS . a tn k t L n» CahH a_ha q.ia * i A-.NA fi_NA
Journal Politique, Commercial, Maritime et Littéraire.
2-30,5,1. — De Gand, 6-20, 910, U, 2-15, 4-80, 6-80.
Paix.— - Progrès.
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jique, franc de port, fr. 15. Pour la Hollande et la France, fr. 17. Pour l’Auele-
terre, fr. 15 ; les Etats-Unis, le Brésil, les Indes, etc., fr. 27-50.
Ou S’abonne i Londres chez M. W. Tnomas 19, Catherine Sireet,«tr»nd.et ehe»
M. E. Dumonner, 5 Tooks Coart Chancery lar ■
Ivskrttons. «5 centimes lq _ Hgr
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I1' Bureau.
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Situation de len-;
Irqrit d'Anvers,
an 10 mai.
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