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1§40. — ï¥.° 384. AM FERS, Jeudi 19 IVoTcmlire. CEiifgnièntc Année
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LE PRÉCURSEUR
On s’abonne : à Anvers au bureau
du PRÉCURSEUR, Bourse Anglaise,
N.o 1040 ; en Belgique et à l’étranger
chez tous les Directeurs des Postes.
JOURNAL POLITIQUE,
COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
PAIX. — LIBERTÉ. — I-ROGUÈS.
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vince, IK frs. ; pour l'étranger,20 frs. )
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19 Novembre.
(IMII »Ki: DES REPRÉSENTANTS.
INDEMNITÉ.
Nulle discussion qui mérite d'ôlre rappelée n’a eu lieu à la Chambre
des Représentants. M. de Brouckère a présenté le rapport de la com-
mission chargée de l'examen du projet de loi sur la demande d un cré-
dit de 4 millions, applicable aux dépenses de la guerre pendant 1S40.
Le rapporteur félicite M. le ministre d’être entré dans la voie des éco-
nomies et propose l'adoption du projet- La loi proposée est adoptée
unanimement, sauf un changement de rédaction.
La Chambre a passé ensuite à la discussion des moyens d’expédier
au plus vite ses travaux. C'est la manière de voter le budget par les
voies accélérées qui l'a principalement occupée. Plusieurs membres
ont exprimé le désir que ce résultat fût obtenu avant le 1er janvier.
Est-ce afin de pouvoir consacrer sans interruption le reste de la ses-
sion aux nombreux et importants projets dont la Chambre est saisie !
Nous voulons bien le croire, malgré l'insouciance coupable d’une partie
de MM. les représentants :car les appels dans la séance d’hier n'ont
pu constater que la présence de 54 membres, c’est-à-dire environ de la
moitié de la Chambre. ...
De nombreux rapports de pétitions ont été lus : pétitions mises
à l'ordre du jour, déposées au bureau des renseignements ou ren-
voyées aux divers ministres. Quelques-unes méritent cependant une
grande considération. Voici le rapport de l’une d'elles : « 27 habitants
d’Anvers dont les propriétés ont été totalement incendiées par le bombar-
dement de la citadelle, supplient la chambre de ne pas différer davan-
tage le vote delà loi relative aux indemnités.»—Déposé au bureau des
renseignements.
Quels renseignements a-t-on besoin de prendre? La notoriété pu-
blique n’esl-elle pas là ? le bon sens, la justice et la loi ne sont-ils pas
d’accord ! A quel grand examen et à quelles méticuleuses recherches
a-t-on besoin de se livrer pour découvrir enfin que tout débiteur est
obligé de payer! L’urgence de l’indemnité n’est-elle pas démontrée ?
La ruine et la misère ne la prouvent que trop.
Nous n’ajouterons qu'un mot- Plusieurs départements français
viennent d’être inondés par des événements qui ne dépendent aucune-
ment de la volonté des hommes. Cependant, en France, le gouvernement
et la Chambre s’empressent de voler et d’accorder une indemnité
aux victimes de ces désastres. Il est peu glorieux pour l’honneur belge
que l’humanité de nos voisins aille plus avant que notre équité et nous
donne l'exemple de la justice.
La discussion du projet de loi sur les Chambres de commerce est
renvoyée à demain.
Projet de budget «tes voies et moyens
pour t ournée 1841.
M. le ministre des finances a présenté à la chambre des représen-
tants, dans la séance d’avant-hier, le projet de budget des voies et
inovens que nous reproduisons ci-après. Il y est proposé des modifi-
cations à l’assiette de la contribution foncière, au tarif des douanes, à
l’impôt sur les boissons distillées, à la restitution des droits sur les su-
cres. Parmi les changements apportés au tarif des douanes, celui qui
nous a le plus frappé est l’augmentation énorme des droits d’entrée sur
le café: ce droitest porté de 8 francs à 20 francs les 100 kilogrammes.
Adopter un tel projet de loi serait anéantir d’un seul coup le commerce
du café sur la place d’Auvers et, par suite, dans tout le pays. Le gou-
vernement croit-il sérieusement augmenter les recettes des douanes eu
frappant cette denrée d'un droit aussi exorbitant ? Ne prévoit-il donc
pas que celte mesure fiscale ne servirait qu’à activer la fraude sur les
frontières de la Hollande, en anéantissant pour la Belgique les débou-
chés existants.
Nous croyons être bien informé , en annonçant qu’aucune des
Chambres de Commerce du royaume n’a été consultée par le ministère,
ni officiellement ni officieusement sur les projets de changements
à apporter au tarif des douanes. Espérons que notre Chambre de Com-
merce prendra l'initiative pour réclamer énergiquement contre un
projet de loi qui porte atteinte à une des branches les plus importantes
de notre commerce.
Nous sommes ici l’organe des principales maisons de notre place, et
nous déclarons hautement, que, les Chambres, en adoptant le projet
FEUILLETON.
NE LISEZ PAS SI VOUS AVEZ PEUR DU CAUCHEMAR.
Il y a, dans Paris, des hommes qui sc sont conquis, à force de mérite
et de travail, les quatre bonheurs tes plus enviés ici-bas : la science, la
considération, la renommée et la fortune. Presque tous n’ont pu arri-
ver à ce but qu’après avoir traversé les premières périodes de l’âge mûr.
Tous allez croire sans doute qu’ils jouissent paisiblement de ces victo-
rieux moyens de bien-être, et qu’arrivés au sommet des désirs humains,
ils s’arrêtent pour se reposer.
Ecoutez-moi bien : Je connais un de ces hommes, — et c’est là l’his-
toire de presque tous ; — il se fait éveiller à quatre heures du matin,
afin de trouver deux heures, durant lesquelles il puisse écrire les idées
hardies et puissantes amassées dans son cerveau. S’il ne prenait point
avec tant de courage sur son sommeil, le jour oû la mort te frapperait,
il ne resterait de sa science rien qu’un nom; ses immenses travaux de-
meureraient perdus pour sa gloire; chaque jour on en recueillerait les
bienfaits sans savoir à qui on les doit. Ces deux heures, on les lui dis-
pute, et la plupart du temps il faut qu’il les cède. Avant qu’il fasse jour,
souvent même au plus profond delà nuit, on accourt chez lui, on l’éveille,
on l’appelle à grands cris, avec du desespoir et des larmes. Alors il quitte
tout, repos et travail, car là où on l’appelle, il y a des souffrances à sou-
lager et du bien à faire. Le voilà donc qui se jette dans sa voiture et qui
court, au plus vite galop de son admirable attelage, porter le soulage-
ment et la vie au chevet d’un mourant. Tandis qu’avec le merveilleux
diagnostic, qu’il doit à son organisation supérieure plus encore qu’à ses
études, il reconnaît la cause du mal et indique les moyens de le combat-
tre, on est venu plusieurs fois l’interrompre et l’appeler. D’autres créa-
tures qui souffrent réclament son aide. 11 ne peut faire un pas sans que
l’on sache d'où il vient et où il va; on le poursuit, on le réclame partout.
La matinée se passe ainsi : quand arrive l’heure de son cours à l’hô-
pital qu’il dirige , souvent il n’a point encore pris d’aliments. Le savant
docteur qui prescrit d’admirables règles d’hygiène, les néglige pour
lui-méme. N’importe! 11 s’essuie le front et il déjeune debout et à la
hâte. Tout en allant de lit en lit, ses élèves le suivent et recueillent avec
respect ses moindres paroles, car chacune d’elles jette une puissante
présenté sur les cafés, agiraient au détriment du trésor public, tout en
portant un grave préjudice et au commerce et à notre marine mar-
chande. Nous serons bientôt à même de revenir sur celte matière.
Voici le projet du ministère :
Art. 1". Les impôts directs et indirects existant au 51 décembre 1840,
en principal et centimes additionnelsordinaires et extraordinaires, tant
pour le fonds de non-valeurs qu’au profit de l’état, ainsi que la taxe des
barrières, continueront à être recouvrés pendant l’année 1841, d’après
les lois et les tarifs qui en règlent l’assiette et la perception, sur les mo-
difications apportées parla présente loi.
Art. 2. Le montant du contingent en principal de la contribution fon-
cière des sept provinces entièrement cadastrées, est rétabli pour 1841 tel
qu’il existait en 1851, à la somme de 14,486,489 francs.
Art. 5. Les augmentations des revenus résultant de changements
survenus dans la manière imposable depuis la loi de péréquation du 51
décembre 1835 (Bult. off., n<> 865), par suite d’aliénation de propriétés
foncières qui n’étaient pas antérieurement soumises à l’impôt, ou de
nouvelles constructions devenues imposables, accroîtront proportion-
nellement le contingent en principal de la contribution foncière.
Art 4. La quotité de l’accise sur la fabication des eaux-de-vie est fixée,
pour chaque jour de travail, et sans égard à la nature des matières, à
soixante centimes par hectolitre de la capacité brute des vaisseaux
mentionnés à l’art. 2 de la loi sur les distilleries du 27 mai 1837, et non
spécialement exemptés.
Art. 5. Les taxes municipales sur la fabrication des eaux-de-vie, ne
pourront en aucun cas excéder le tiers du principal de l’impôt de l’état.
Art. 0. Sauf abrogation des §§ 1 et 4 de l'article 5 de la loi du 27 mai
[Bulletin officiel, il" 145) est maintenu dans toutes des dispositions.
Art. 7. Le droit d’accises sur les bières et vinaigres établü aux art. 1,
23 et 55 de la loi du 2 août 1822 (tournai officiel, n» 52) est porté à un
franc quatre-vingt centimes.
La déclaration mentionnée à l’art. 20 de ladite loi est fixée à 18 centi-
mes.
Le taux de la décharge du droit accordée parles art. 5 et 59 de ladite
loi, est fixé à 1 fr. 67 centimes.
Art. 8. La loi du 2 août 1822 {Journal officiel, n° 32) est maintenant
dans toutes les autres dispositions.
Art. 9. L’art. 20 de la loi du 27 juillet 1822, Journal officiel, n° 21, est
abrogé.
Les sucres raffinés placés en entrepôt public en vertu de l’art. 35 de la
dite loi pourront être transcrits au nom d’un négociant exporta-
teur, moyennant maintien du dépôt des sucres sont les conditions éta-
blies par ledit art. 55.
Art. 10. Le gouvernement est autorisé à accorder la décharge des
droits d’accises sur les sucres raffinés en pains ou en lumps, exportés
par terre ou par rivières, après avoir été pilés ou enmassés dans un des
entrepôts publics à désigner à cet effet.
Art. 11. La décharge des droits ne sera pas accordée lorsque chacun
des colis dont se composera la partie de sucre à exporter ne sera pas du
poids brut de 180 kit. au moins, les colis devront être en bois sciés et
entiers, et conditionnés de manière à ce que les plombs qui y seront
apposés assurent l’intégrité de leur fermeture.
Art. 12. Indépendamment des formalités auxquelles l’exportation des
marchandises d’accise avec décharge des droits est assu jettie par les lois
en vigueur et notamment par la loi du transit du 15 juin 1816 (bulletin
officiel, n» 32), les colis porteront l’empreinte d’un fer ardent qui dési-
gnera l’entrepôt dans lequel les sucres auront été pilés ou concassés, le
millésime et le nn du permis qui en autorise l’exportation.
Art. 13. La quantité et la qualité des pains et lumps à piler ou concasser
seront vérifiées avant leur admission dans les entrepôts. Les sucres qui
ne réuniraient pas les qualités spécifiées aux paragraphes A et B de l’art.
2 delà loi susmentionnée du 8 février, ne pourront être emmagasinés.
Art. 14. Sans préjudice à l’application des pénalités établies par les
lois en vigueur, la décharge des droits d’accises sera refusée pour les
sucres dont l’identité n’aura pas été constatée au bureau de sortie, ou
dont la réimportation frauduleuse aura été tentée.
Art. 15. Le raffineur ou négociant auquel la décharge des droits d’ac-
cises aura été refusée, ou donL les sucres auront été saisis à la réimpor-
tation frauduleuse, pourra être privé, pardes dispositions del’adminis-
tration, delà faculté d’exporter des sucres pilés ou concassés.
Art. 16. Le gouvernement pourra autoriser sous l’accomplissement
des conditions qui précèdent, l’exportation par mer des sucres qui au-
ront été pilés ou concassés dans les entrepôts publics situés dans l’inté-
rieur du royaume.
Art. 17. Les lois du 27 juillet 1827 (Journal Officiel, n» 4), sont mainte-
nues dans toutes celles de leurs dispositions qui ne sont pas contraires
à la présente loi,
Art.18. Par modification au tarif des douanesactuetlement en vigueur,
les droits d’entrée et de sortie sur les articles dénommés dans le tableau
qui suit, sont établis ainsi qu’ils y sont indiqués. Voiei ce tableau :
Amandes de toute espèce, les 100 kil., 15 fr. à l’entrée; 05 centimes à
ta sortie.
Café, 100 kil., 20 fr. à l’entrée ; 05 centimes à la sortie.
Canelle de Ceylan, le kil., 2 fr. à l’entrée; 05 centimes à la sortie.
Candie de la ChineetCassia,Lignea, 100 kil., 20 fr. à l’entrée; 05 cen-
times à la sortie.
Epiceries, Macis, noix muscades, clous de giroffles, antollles de girof-
clarté dans la science chirurgicale.Un Spartiate s’étonnerait devant son
laconisme qui dit tout avec le moins de mots possible. La clinique ter-
minée, il professe une courte leçon, et, entouré de personnes qui vien-
nent réclamer ses soins pour dés malades, il traverse la cour de l’hos-
pice suivi d’une véritable foule. 11 écoute, comprend, répond, promet,
prescrit, s’élance dans sa voiture et se rend chez lui, où son anticham-
bre, son salon et sa salle à manger regorgent de personnes qui l’atten-
dent avec anxiété. Il reçoit tour à tour dans son cabinet chacun des
clients, et malgré les maladies étranges,diverses, opposées qui viennent
successivement lui présenter leurs symptômes multiples et mystérieux,
jamais son attention ne se fatigue, jamais la netteté de son coup-d’oeil
ne s’obscurcit. Et pourtant voilà que de toutes parts, on vient le récla-
mer et l’arracher à sa consultation. Il ne se trouble point, il ne s’effraie
point ; il reste calme, patient, serein et lucide. Enfin, à quatre heures,
il remonte en voiture. L’attelage que l’on met à cette voiture est le
troisième qu’il va fatiguer depuis le matin. 11 recommence à courir
Paris. Je n’ai jamais pu découvrir à quelle heure et comment il dîne :
ni la famille, ni les affections, ni le bonheur d’une soirée au coin du feu
ne lui sont possibles. Il va, il va toujours, il va sans cesse, juif errant
poussé par les impitoyables mains de la science et de la charité. Minuit
sonne souvent quand il rentre chez lui, heureux si quelqu’un ne l’at-
tend point à la porte pour lui dire :
— Monsieur, si vous ne venez pas, ma mère va mourir.
Alors il sent une larme qui mouille ses yeux, car la bonté de son cœur
égale son immense savoir. Il repart avec le pauvre fils éploré et ne re-
vient que long-temps après, mourant de fatigue, brisé, affamé de repos
et de sommeil !... Et je vous l’ai dit, son domestique a reçu l’ordre de
l’éveiller à quatre heures du matin, n’importe l’heure à laquelle son
maître s’est couché i n’importe comment ! n’importe quelles plaintes
jette le pauvre endormi. Le domestique ne peut s’éloigner qu’après
avoir vu le médecin hors de lit, enveloppé dans sa robe de chambre,
assis devantson bureau et en face de sa lampe qui brille. Puis la victime
de la science recommencé comme elle a fait hier, comme elle fera de-
main. Il a des amis qu’il aime tendrement, qui lui portent une affection
fraternelle, et il ne les voit que lorsqu’ils sont malades, lin jour, l’un
d’eux, a recouru à la ruse innocente d’une maladie supposée pour de-
viser un quart d’heure avec lui. L’excellent homme rit de la plaisante-
rie, s’en réjouit, fil à la hâte un joyeux petit déjeuner où il s'amusa
comme un enfant, puis en partant il dit :
— JS’use plus de ce moyen ; donne-m’en ta parole, car si tu devais y
fles, sans distinclion d’origine, (valeur) 10 p. c. à rentrée ; 1i4 p. c. à la
sortie.
Fer, fonte de fer en gueuses, quelle que soit sa forme et telle qu’elle
se trouve à la sortie des hauts-fourneaux, 1000 kil., 50 fr. à l’entrée; 05
centimes à la sortie.
Fonte ouvrée, ouvrages et ustensiles de fer coulé, tels que plaques
de cheminée, poêles, poids, vases, enclumes, 1,000 kil., 150 fr. à l'entrée*
05 cent, à la sortie. ’
Fer mulot, en fonte épurée, façonnée ou en forme de gueuse brute.
1,000 kil., 155 fr. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Clous et vis, 1,000 kilog. 150 à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Ouvrages en fer battu, fer en tôle, chaudières, plaques laminées, chau-
dières de saline ou à vapeur, tôle noire, 1,000 kil., 225 fr. à l’entrée*
05 cent, à la sortie. ’
Fil de fer ou fil d’archal, 1,000 kil., 100 fr. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Machines et mécaniques à l’usage de fabriques et manufactures, ma-
chines à vapeur et parties d’icelles, non compris les chaudières, 1,000
kil.. 150 fr. à l’entrée; 05 cent, a la sortie.
Figues, 1,000 kil., 5 fr. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Fruits verts et secs de toute espèce autres que ceux tarifés, 15 p. c. à
l’entrée; 114 p. c. à la sortie. (Le reste de l’article Fruit comme au tarif
actuel.)
Huiles d’olives, l’hectolitre, 10 fr. à t’entrée: 05 cent, à la sortie.
Huiles de poisson, de baleine et de chien-marin, par navires de la
pèche nationale, l’hectolitre, 2 fr, 12 c. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Idem non provenant de cette pèche, l’hectolitre, 5 fr. à l’entrée; 05
cent, à la sortie. (II sera accordé pour le coulage de l'huile de baleine,
1 2 p. c. et pour le lard de baleine, 0 p. c., sans distinction des lieux d’où
ces marchandises viennent.)
Le reste de l’article Huiles comme au tarif actuel.
Mercerie, quincaillerie, et jouets d’enfants, 15 p. c. à l’entrée; 1|4 p.
cent, à la sortie.
Miel, 100 kil., 10 p. c. à l’entrée; 40 cent, à la sortie.
Piment, 100 kil. 10 p. c. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Poivre, 100 kil., 5 francs à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Prunes et pruneaux, 100 kil., 10 p. c. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
Raisins, 100 kil., !0 fr. à l’entrée ; 05 cent, à la sortie.
Raisins de Corinthe, 100 kil., 10 fr. à l’entrée; 05 cent, à la sortie.
(Le reste de l’article raisins comme au tarif actuel.) .
Riz, 100 kil., 5 fr. à l’entrée, 40 cent, à la sortie.
Tissus de soie. (La disposition particulière inscrite sous ta lettre F au
tarif annexé à la loi du 7 avril 1838, Bull, officiel, n° 40, ne sera plus ap-
pliquée à l’égard des tissus de soie de toute espèce.)
Art. 19. Le droit d’inscription des créances hypothécaires postérieu-
res au 51 décembre 1840 est fixé à deux pour mille du montant de cha-
que créance inscrite.
Le droit de transcription desactcsemportant mutation d’immeubles,
d’une date postérieure à l’époque fixée par l’article précédent,est porté
à 1 p. c.
Art. 21. L’amende d'une somme égale au droit, prononcée par l’art.
4 de la loi du 3 janvier 1824, Journal officiel, n« 2t, à défaut de présen-
tation des actes à la transcription, dans les délais qu’elle détermine, est
réduite au demi-droit.
Art. 22. Les mutations antérieures à la loi du 3 janvier 1824 dont la
transcription serait requise ne donneront ouverture qu’au droit de 1
pour cent.
Art. 25. La loi du 5 janvier 1824 (Bulletin officiel, n" 1), est maintenue
dans toutes celles de ses dispositions qui ne sont pascontraires à la pré-
sente loi.
Art. 24. La disposition de l’article 15 de la loi du 29 décembre 1835,
n°859, est renouvelée pour l’exercice 1841, à l’égard des provinces qui
n’ont pas contracté d’abonnement pour le service administratif de la
poste rurale.
Art. 25. Le droit extraordinaire de tonnage établi temporairement
par les arrêtés du 18 août 1818, n» 7, du 29 octobre suivant litt. à 1|2 et
du 27 mai 1821, n" 104 à charge de navires entrant dans le port d’Osten-
de est supprimé.
Art. 26. D’après les dispositions qui précèdent, le budget des recettes
de l’état pour l’exercice 1841 est évalué à la somme de 100,408.643 fr., et
les recettes pour ordres à celles de 1,514,000 fr., le tout conformément
au tableau ci-annexé.
Art. 27. Pour faciliter le service du trésor pendant le même exercice,
le gouvernement pourra, à mesure des besoins de I état, renouveler et
maintenir en circulation ou créer des bons du trésor dans les formes
établies par la loi du 16 février 1825, n" 157, jusqu’à concurrence de la
somme de vingt trois millions cinq cenl mille francs.
Sauf à restreindre cette circulation en raison du montant de la som-
me principale à rembourser par la Banque de Belgique à-compte du prêt
qui lui a été fait en vertu de la loi du 1" janvier 1859.
Art. 28. La présente loi sera exécutoire le l,r janvier 1841.
BOURSES. — COTE B»ES EFFETS PUBLICS.
Le Moniteur contient aujourd’hui un arrêté royal qui règle la cote
des effets publics sur les différentes Bourses du royaume. Le rappor! au
roi du ministre de l’intérieur, qui précède cet arrêté, explique suffisam-
ment les motifs qui ont porté le ministère à prendre cette sage rne-
recourir encore, dans le doute je ne pourrais plus venir te voir. Je n’ap-
partiens qu’à ceux qui souffrent.
Et il partit au galop des chevaux.
Depuis ce matin là, c’est-à-dire depuis un an, tes deux amis ne s’étaient
point vus. L’autre jour l’écrivain flânait paisiblement sur le boulevard,
rêvant au soleil, s’arrêtant aux vitres de chaque magasin ; s’extasiant
devant les charmantes femmes si mignonnement parées qui passaient
devant lui. et rêvant à je ne sais quelle pensée d’étude fermentée dans
son cerveau. Il voit une voiture qui accourt de loin; il en distingue ta
forme, la livrée, les magnifiques chevaux et le voila qui fait signe au
cocher de s’arrêter. Le cocher qui reconnaît un malade de son maître ,
obéit; la portière s’ouvre et voilà lesdeux amis l’un à côté de l'autre qui
se pressent la main, échangent de bondes paroles et se racontent gaie-
ment les mille chosesfolles qu’ontàse dire deux personnes qui s’ai nient,
lorsqu’elles ne se sont point vues depuis long-temps. Cependant la voi-
ture allait, allait toujours et l’écrivain étonné qu’elle parcourût un si
long espace et ne s’arrêtât point devant le logis de quelque malade,s’en-
quit enfin du lieu vers lequel on l’emmenait.
— Dans le faubourg Saint-Germain, chez un docteur américain arrivé
depuis peu de jours à Paris et témoin d’expériences curieuses faites à
Lancastre, sur la vie de l’homme. Cela doit vous intéresser. Venez assis-
ter à cette conférence. .
La voiture s’arrêta enfin. Us moulèrent un de ces larges escaliers du
dix-huitième siècle que l’on ne trouve plus que de l’autre côté de l’eau,
et on les introduisit dans un appartement meublé avec une exquise
recherche. Ce fut un jeune homme d’une grande be’auté et d’une extrê-
me distinction de manières qui vint au-devant d’eux. Il s’exprimait
avec facilité en français; et il dit en peu de roots l’admiration enthou-
siaste que lui inspirait l’illustre médecin. Cependant, ce dernier était
impatient d’aborder le sujet d’entretien qui lui avait fait abandonner,
durant une heure, ses malades, et il le fit avec la naïve et bonne brus-
querie qui le caractérise.
— Vous avez fait de curieuses expériences sur un condamné ? dit-n.
L’Américain passa sa main blanche, et qu’eût enviée une femme, dans
les boucles dorées de ses cheveux blonds, sourit avec grâce et rougit un
peu, mais seulement par la timidité qu’il éprouvait en présence d’un
glorieux maître de la science médicale.
— Oui, docteur, répliqua-t-il. Le condamné se nommait Henri Coblcr.
C’était une espèce de sauvage, moitié peau rouge et moitié Européen.
Il avait commis seize assassinats, et parlait de ses crimes avec l’aisance |