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la cause de la paix. Il avoue être un des sectateurs de ce préjugé qui
repousse la guerre toutes foisquela guerre est injuste. Dans une guerre
faite pour les intérêts du pacha d’Egypte, ajoute-t-il, nous n’aurions pas
la conscience de notre droit. L’orateur attaque ce préjugé qui lie la
cause de la civilisation sur les bords du Nil avec la civilisation sur les
bords de la Seine. Il s’indigne de ce que l’on ait représenté comme un
grand homme, un régénérateur, ce Méhémet-Ali qui ne fait en Egypte
qu’une sanglante parodie de la civilisation européenne cl appelle nos
institutions en aide au despotisme le plus brutal qui jamais ait pesé sur
les malheureux Egyptiens.
Au départ du courrier l’orateur parlait encore.
IBEINCâlQÏTE.
Bncxri.i.iîs, 19 novembre. — L’espèce de tempête qui règne depuis
plusieurs jours sur Bruxelles, a atteint la nuit d’avant-hier son plus
haut degré de violence. Beaucoup d’habitations ont subi des dégrada-
tions considérables; dans la campagne on rapporte que les dégâts sont
nombreux; de gros arbres ont été déracinés.
Entre minuit et une heure, alors que le vent souillait avec le plus
d’intensité, le feu s’est déclaré rue delà Montagne, n° H, au rez-de-
chaussée, dans la maison attenante à l'estaminet de la Cour Royale, et
habitée par M. Debeve-Maillard, qui y tient un magasin de modes.
En peu d’instants les marchandises consistent en articles de mousse-
line, soieries, dentelles, etc., qui se trouvaient dans la boutique y sont
devenus la proie de l’incendie, malgré la grande promptitude des se-
cours, car au premier signal, les voisins , les pompiers de l’IIôtel-de-
Ville, et des agents de la force publique étaient accourus sur les lieux.
Le bâtiment n’a été heureusement que faiblement atteint parles flam-
mes, dont on s’est rendu tout-à-fait maître an bout d’une heure, grâce
au zèle empressé et à l’activité des assistants. La vitrine de boutique,
qui, paraît-il, étaitde grand prix, est entièrement perdue et les dégâts,
y compris ceux des marchandises, s’élèvent à plusieurs milliers de francs.
La maison, qui appartient à M. de Viron, gouverneur de la province,
est assurée. Nous ne savons si les marchandises elles meubles de la
boutique l’étaient également.
Chanihre «Iets Bepi'ésentnnts.
Séance du 18 novembre.
(présidence de m. falloh. )
La séance est ouverte à midi et demi par l’appel nominal et la lecture
du procès-verbal.
Les pétitions sont analysées et renvoyées ù la commission chargée
d’en faire le rapport.
m.debrouckere demande la parole pour la présentation d’un rapport.
Messieurs, la commission chargée d’examiner le projet de loi présen-
té par M. le ministre de la guerre, pour l’obtention d’un crédit de
4.550.000 fr. pour parfaire les dépeuses de la guerre de 1840, s’est réu-
nie ce matin.
La commission a vu avec plaisir que, se rendant au vœu unanime de
la chambre, M. le ministre est entré dans la voie des économies.
En effet, le budget présenté par son prédécesseur, se montait à
32.790.000 fr., et il a économisé 2,120,000 fr., de telle manière que les
dépenses ordinaires de la guerre ne montent plus qu’à 50,070,000 fr.,
d’où peut-être il faudrait déduire 250,000 fr. dont le prix élevé des cé-
réales a augmenté le pain et les fourrages.
Le ministre n’a donc dépassé que de 1,440 fr. la somme de 30,000,000
fr. que nous avons tous accordée pour 1840.
Il n’y aurait aucune difficulté à lui accorder sa demande, si elle ne se
compliquait d’une demande de crédit supplémentaire de 780,000 francs
pour remonte de l’artillerie.
Après avoir été entendu dans la commission, M. le ministre a réduit
la demande à 270,000 fr. pour l’achat de 600 chevaux. En déduisant
40.000 fr. pour solde, ration et fourrages, le crédit n’est plus nue de
230.000 francs.
La commission propose donc d’ouvrir au ministre un crédit de 400,000
fr. pour parfaire les dépenses de la guerre de 1840.
La chambre demande qu’elle s’occupe immédiatement de ce projet.
m. DEMORTiER propose d’ajouter: Au moyen de celte allocation et des
crédits précédemment votés, le budget de la guerre est fixé pour l’exer-
cice 1840, à la somme de 51,000,000 fr.
Cette proposition est adoptée.
m. DEMORTIER demande, par motion d’ordre, que la section centrale
s’occupe du'budget des dépenses.
mm. raikem, de garcia et DEi.ANGiiE pensent qu’il faut attendre que
l’on soit en possession du budget des voies et moyens.
Après une assez longue discussion la proposition de M. Dumortier
miseaux voix n’est pas adoptée.
La chambre s’occupe des naturalisations. (Nous reviendrons sur cette
partie de la séance.)
La chambre met à l’ordre du jour de demain la discussion du projet de
loi relatif aux chambres de commerce.
La séance est levée à 5 1 [2 h. — Demain séance publique à midi.
ANVERS, fSÎ NOVEMBRE.
Hier, après-midi, la police est parvenue à opérer l’arrestation du nom-
mé Louis Lepaige, complice du vol commis à la foire de Lierre et qui au
moment d’être arrêté hier matin avait sauté de la fenêtre d’un second
étage et avait pris la fuite. Lors de son arrestation il a opposé une vive
résistance aux agents de la force publique, et c’est avec beaucoup de
peine qu’on est parvenu à l’écrouer à l’amigo. Ce matin quatre gendar-
mes l’ont conduit chez le juge d’instruction.
— Le 16 de ce mois, on a trouvé pendu dans le grenier de la veuve
Dils à Bouchout, le cadavre du nommé Godefroid Vanderlee, garçon
tonnelier, âgé de 40 ans. On attribue ce suicide à un accès de jalousie".
— M. CopesVan Hasselt, président de la commission d’Anvers pour
la navigation de l’Escaut, est de retour à La Haye.
On ditquebeaucoup de plaintes ont été faites pardes états de l’union
des douanes allemandes, touchant l’objet des travaux de cette commis-
sion.
— On écrit deCourtrai, 17 novembre:
Le peintre De Keyzer, dont les productions sont tant recherchées,
est arrivé hier soir en notre ville, de retour avec son épouse de leur
voyage de noces à Paris. Ils sont descendus à l’hôtel du Lion d’Or, où
notre société de musique leur a été donner une brillante sérénade. M.
De Keyzer a vivement remercié les exécutants.
— Par arrêté royal en date du 7 novembre 1840, démission est ac-
cordée, sur sa demande, au sieur Olivier O’IIara, de ses fonctions de
vice-consul de Key-West (Floride orientale, Etats-Unis de l’Amérique
du Nord).
— Par arrêté royal en date du 12 novembre 1840, sont nommés, sons
les ordres de M. Charles Auzé, consul à Mobile (Etats-Unis de l’Amérique
du Nord), les sieurs Charles-W. Wills, vice-consul à Key-West, en rem-
placement du sieur Olivier O’Hara, et William-G. Porter, vice-consul à
Opalachicolas (Floride occidentale.)
— On écrit de Liège, 18 novembre :
Un vent, d’une violence extrême, a régné une grande partie de la
nuit, et a occasionné beaucoup de dégâts à notre ville. Des murs en
construction, des cheminées, des parties de toit ont été enlevés; des
arbres ont été déracinés. Nous ignorons si l’on a des accidents plus graves
ù déplorer.
La pluie qui ne cesse de tomber depuis plusieurs jours fait craindre
des inondations pour les endroits riverains de la Meuse et de l’Ourthe.
MadeinoiselEe Mees-ti n ÆïiBStcrfîaai».
On nous écrit d’Amsterdam, le 18 novembre :
« Mil Meerti vient de faire sa première apparition dans un concert
donné par la société de Félix Merlus; c’est un triomphe de plus qu’elle
aura à ajouter à tous ses triomphes. — Elle a chanté le duo de Tancr'ede
avec MH» Janssens avec une perfection rare. Tout l’auditoire était en
extase. Ces deux voix fraîches et métalliques, pures comme il n’est pas
possible de l’être davantage,ont produit un effet électrique dans la salle,
et tout le monde est tombé d’accord pour convenir qu’on n’avait jamais
entendu mieux que cela.
» Lundi prochain, 23 du mois courant, ces deux intéressantes artis-
tes donneront ensemble un concert qui ne manquera pas d’être très
brillant. Elles devraient réellement ne plus jamais se séparer. »
Ce dernier vœu de notre correspondant, nous l’avons déjà formé
maintes fois, tant nous sommes convaincu qu’il résulterait des avanta-
ges immenses de leur association.
Notre correspondant de La Haye exprime un certain dépit de ce que
les Rotterdamois et les Amsterdamois ont eu les prémices des ovations
qui attendent MIL Meerti partout où elle se fera entendre, et principa-
lement à La Haye où elle est vivement attendue, car déjà des offres lui
ont été faites pour venir chanter à la cour du roi Guillaume II.
a Plusieurs bateaux qui se trouvaient en rade de Lillo furent désan-
crés et jetés dans les polders inondés avec une violence extraordinaire;
la force de la tempête, l’obscurité , l'impossibilité de leur porter aucun
secours, tout contribuait à rendre ce spectacle imposant et terrible; un
de ces bateaux, celui du sieur Rombaut, beurtman de Lilio, après avoir
élé longtemps en,bulle à toute la fureur des flots fut entièrement sub-
mergé. Les cris de ceux qui se trouvaient à bord, furent heureusement
entendus par les matelots de la patachel’-Jrf/requi,n’écoutant que leur
courage, s’élancèrent dans leur canot, et,bravant les dangers immi-
nents auxquels ils s’exposaient, parvinrent, après des efforts inouïs, à
atteindre cette embarcation et à sauver d’une mort certaine deux mal-
heureux qui se trouvaient suspendus aux cordages des mâts.
» Le soussigné , qui a été témoin d’une partie des faits mentionnés
ci-dessus, se fait un plaisir de rendre un hommage public au courage
et au dévouement dont ont fait preuve, en cette circonstance,les mate-
lots de la patache V Je tire, et à être l’interprète des sentiments de gra-
titude et de reconnaissance qu’ont hautement exprimé les deux infor-
tunés qu’ils ont sauvés, n
II. Leeosst.
Nous recevons un avis de la Société Générale annonçant que In sous-
cription pour lesquatre millions de l’emprunt, mise par elle à la disposi-
tion du public, était plus que remplie hier à midi, et qu’aucune autre
demande nouvelle ne peut par conséquent être admise.
On nous écrit de Lillo, le 18 novembre 1840 :
« L’ouragan de la nuit dernière a failli renouveler une de ces scènes
de désastres malheureusement si communes dans les fastes maritimes.
CosT'esjsoEBdSssEae'P.
Un de nos abonnés "nous adressela lettre suivante : elle signale un
fait dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs, à savoir, l’opposition
faite par la Régence au débarquement de 500 barils poix et goudron
d’un navire se trouvant depuis plusieurs jours dans nos bassins. Cette
opposition, quoique fondée sur le réglement existant sur la police des
docks, n’en peut pas moins être regardée comme arbitraire, puisque de
nombreux antécédents avaient pu faire croire que l’article d’un vieux
réglement, qui prescrit la défense de ce débarquement, était tombé en
désuétude. Dans tous les cas, on aurait pu agir avec moins de rudesse
et ne pas exposer les intéressés à des pertes énormes. Voici la lettre :
Anvers, le 18 novembre 1840.
Monsieur le Rédacteur,
Dans un Pays où les intérêts du commerce sont bien compris, des
lois sages, en rapport avec ses besoins, laissent à son action toute la
liberté possible, et les autorités, pénétrées de la vérité quela loi est toute
de protection, et du sentiment de leurs devoirs, rivalisent de zèle pour
atteindre ce but. Dans notre Pays, surtout à Anvers, les diverses admi-
nistrations semblent se donner la main pour arriver au but contraire,
parce qu’il est difficile de faire un pas sans rencontrer des entraves, je
dirai sans éprouver des vexations de toutes espèces, bien faites pour
éloigner les affaires ; mais sur lesquelles je ne m’étendrai point ici, mon
intention,en écrivant ces lignes.étantde parler uniquement du seul fait
qui vient d’avoir lieu avec la régence au sujet du navire Niord, capitaine
Maltsson, arrivé de New-York. — Comme intéressé dans la cargaison,
je dois chercher à éclairer la question, si la régence est sans reproches
d’avoir agi comme elle l’a fait; voici les informations que j’ai recueillies:
Le navire est arrivéet entré au bassin leiu de ce mois; mais parce
qu’il a chargé une partie de 300 barils poix et goudron, la régence l'a
forcé d’en sortir pour opérer le débarquement dans la rivière à quai,
malgré les instances faites et les raisons bien plausibles opposées à cette
mesure. Elle s’est fondée sur l’article 16 du réglement du port, portant
en effet : que les navires chargés de poix et goudron on résine, ne pour-
ront entrer dans les bassins ou canaux ; mais seront placés le long des quais
afin de pouvoir prendre facilement le large, en cas d'incentlie. Mais lors-
qu’on fera attention que le débarquement d’autres articles, offrant tout
au moins autant de danger, tels que soufre, salpêtre, térébenthine,
spiritueux, chaux,etc., a toujours lieu aux bassins, alors, on aura la con-
viction que le dit article est au moins une déception ; lorsqu’on saura
que les navires chargés de résine n’ont jamais été obligés de sortir des
bassins, et que la quantité de celle matière arrivée pendant le courant
seul de cette année, s’élève à environ 3,000 barils ; que le navire Maria-
Jnna, capitaine Klasen, arrivé de Bayonne en mai, et Emelie, capitaine
Yanden Kerckhoven, arrivé de Londres en juin dernier, ont débarqué
dans les bassins, et celasansdoute à la connaissance des autorités com-
pétentes, puisque l’annonce en a été faite publiquement, le premier 00
barils poix et goudron, et le dernier 200 barils poix ; lorsque, dis-je, l’on
a permis le débarquement de plus d’une autre partie de poix et goudron,
dans des circonstances moins impérieuses que celles dans lesquelles se
trouve le Niord, ne sera-t-on pas autorisé alors de qualifier la conduite
de la régence, au moins, d’arbitraire.
Une affaire de cette nature peut entraîner les conséquences les plus
graves ; par exemple : pour moi, qui suis assuré à l’étranger, mon assu-
rance finissant le lendemain de l’arrivée du navire, en cas de sinistres,
par qui serai-je tenu indemne? D’autres consignataires, ainsi que l’ar-
mement peuvent être dans la même position. Mais la régence, en mécon-
naissant en tant d’occasions le réglement sur lequel elle prétend s’ap-
puyer aujourd’hui,a donné la solution de la question: elleaprouvé qu’il
n’existait plus, ou qu’il était tombé dans une complète désuétude; mais,
dans tous les cas, l’on ne fait pas un jeu de la loi pour l’exécuter par
bon plaisir, de sorte que, sous le point de vue moral, la régence est loin
d’être à l’abri du reproche, et doit être passible des suites de son incon-
séquence, pour ne rien dire de plus.
Une circonstance est venue compliquer l’affaire, celle que l’adminis-
tration des douanes refuse maintenant le débarquement de la cargai-
son ailleurs qu’aux bassins, et,dans cette situation,le navire sera obligé
de rester en rade pendant le conflit des opinions des deux administra-
tions jusqu’à ce que l’une cède enfin aux vaines prétentions de l’autre,
exposé aux plus grands dangers, peut-être à une perte totale,dont il n'a
pas été bien éloigné la nuit passée, ayantété constamment poussé contre
le quai, ce qui lui a fait éprouver d’assez fortes avaries.
Nos voisins, ainsi que les autres villes maritimes de la Belgique, où
l’on fait les plus grands efforts pour attirer les affaires, ne pourront
qu’applaudir aux fautes de nos gouvernants.
Agréez, monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.
Note de la Rédaction. — Depuis ce matin, le déchargement de ce na-
vire a commencé au quai.
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COMMERCE
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Place d'Anvers iSn 19 novembre.
CAFÉ. — Les transactions citées aujourd’hui comportent 3 à 400 bal-
les Brésil ordinaire de 27 l[2à 27 5(4 cents consommation.
CUIRS. — Un renfort de 17,000 cuirs secs et 1700 salés vient de nous
parvenir par Christian, de Montevideo. Aucune transaction n’est par-
venue aujourd’hui à notre connaissance.
RIZ. — Quelques demandes se sont fait sentir pour ce grain; on a
réalisé environ 400 sacs Java et 200 balles Bengale aux cours du jour.
. SUCRE BRUT. — 11 s’est traité 100 caisses Havane blond ordinaire à
f. 15 pavillon étranger.
Marché*.
Revee des marchés de grains : C’est encore de la baisse que nous
avons à annoncer sur les céréales et on ne peut que s’en féciliter, tant
sont précieuses les conséquences qui peuvent en résulter pour l’indus-
trie, tant il est essentiel pour elle qu’à présent que la fièvre des spécula-
tions est calmée, elle puisse marcher dans une voie normale. Or,la mo-
dération des salaires, suite de la modicité du prix des grains, doit lui
être pour cela d’un très grand secours.
Pendant la semaine qui vient de finir, le prix moyen régulateur du
froment est tombé encore de 56 centimes sur celui de la semaine pré-
cédente; il a été coté 19 fr. 48 au lieu de 20 fr. 04, ce qui porte au-delà
de trois francs la baisse survenue depuis le commencement d’octobre.
Il faut remonter jusqu’au mois de mai 1838, pour retiouver une mercu-
riale au-dessous de 20 fr. Sur le seigle la baisse est moins forte; elle n’est
que de 12 centimes (lt fr. 59 au lieu de 11-71), maisc’est que ce grain
touche presque au prix qu’on peut réputer normal, tandis que le fro-
ment en est encore éloigné. En 1857, la moyenne générale du froment
a été de 16 fr. 64, trois francs de moins qu’à présent; tandis que la
moyenne du seigle a été de 11 fr. 05 ou seulement 56 centimes de moins
que la semaine dernière.
Sur le froment, il y a eu baisseà Bruges de 1 fr.52 c.,à Anvers de 1 fr.
28 c., à liions de 1 fr. 19 c., à Louvain de 1 fr. 05 c., à Namur de 78 c., à
Liège de 52, à Arlon de 51, à Gand de 38, et à Hasselt de 10. Il n’y a eu
hausse que sur un seul marché, à Bruxelles, de 51 c.
Sur le seigle, les fluctuations ont été moins sensibles, sauf à Bruges
cependant, où la baisse a élé de 1 fr. 60 c.; il y a eu baisse de 56 c. à Na-
mur, de 41 à Lpuvain, de 17 à Mons, et de 5 à Hasselt. Par contre, il y a
eu hausse de 50 c. à Arlon, de 49 à Anvers, et de 10 à Bruxelles. A Gand
et à Liège, les prix n’ont pas varié.
Quoique moins considérables que l’année dernière à pareille époque,
les ventes continuent à être assez importantes; pour le froment, elles
ont même dépassé de 500 hectolitres celles de la semaine précédente;
mais on a vendu en moins 700 hect. de seigle.
AMSTERDAM, 18 nov. — Secres : Il a été exposé hier aux enchères
1 '93 krarijangs Java, dont la marchandises saine a obtenu de f. 30 Ij2 à
55, celle avariée de f. 23 1(4 à 51 1(4. — Il s’est encore réalisé en vente
publique 160 boucauts Surinam dans les prix de f. 27 3(4 à 51 1(4.
Cafés : Les 1204 balles Java avarié, exposées hier publiquement, se
sont vendues à 29 c. pour marchandise saine.
ROTTERDAM, 17 nov. — Tabac : Le chargement de 524 boucauts Ma-
ryland du navire Traube, arrivé ces jours derniers dé Baltimore, a été
offert au marché ; 254 boucauts en ont trouvé acheteurs à 26 c. Ii s’est
aussi placé 30 boucauts Ohio par Colchis, à prix non cité.
BREME, 15 nov. — Rente de la semaine. — Tabac : Amérique du Nord-
A pleins prix, on a réalisé en Maryland 50 bouc. ord. et scrubs moyen.
294 d»' brun bon ord., d° moyen et fin. En Virginie 50 boue, bon orït. et
moyen. En Kentucky 50 d& ord. et moyen. Notre approvisionnement est
de 752 bouc. Maryland, 494 d<> Virginie,652 d" Kentucky, et 1855 d» côtes.
— Indes Occ. et Amérique du Sud : Les St-Domingue nouvellement ex-
posés aux marchés se sont bien placés. Les Havane offerts en vente ont
obtenu de bons prix pour bonne qualité. On a fait 59 sui ons de 19 1(2 à
71 gr. Il nous est arrivé de Liverpool 59 caisses Cuba. De Porloricco il
nous est parvenu 1,750 paquets. Notre stock en premières mains com-
porte env. 840 surons Havane, 632 d« Cuba, 985 d° St-Domingue, 2,250
paquets l'oiiorieeo et 775 paniers Varinas en rouleaux, *83 d° en feuilles
et 20 paquets Columbia.
ST.-PETERSBOURG, 5 novembre. — Le chiffre des navires français
qui ont fréquenté nos parages s’est élevé, cette année, à 60, y compris
les 2 paquebots du Havre, qui sont arrivés et repartis régulièrement
deux fois par mois. En 1839, le nombre avait éîé de 74;cn 1858, de 102.
On n’a chargé pour France que25 navires étrangers, en graine de lin
chanvre, noir animal et planches.
Lés chargements de suif pour l’Angleterre continuent. En peu de
temps on en a enlevé de grandes quantités, notammentdu 14 au 15 oc-
tobre 500 futailles ont changé de main, si bien qu’il n’en reste que de 6,
à 7,000 à vendre. L’article s’est bien maintenu pendant toute la saison.
De 130 R. auquel prix on a obtenu les premières qualités à l’ouverture
des cours, on a monté assez rapidement à 145, et la majeure partie des
affaires a eu lieu dans les environs de ce prix. Ce n’est qu’au commence-
ment de ce mois que les prix s’établirent enfin à 135, 135 et 157 suivant
qualité. Ils paraissent devoir tomber encore, lorsque les achats anglais
sont venus leur donner un nouvel élan.
Les prix restent nominaux de 134 à 156 roubles par berkowketu, sui-
vant qualité.
Les ex péditions qu’on estimait devoir s’élever de 145 à 150 mille fut»,
ne sont encore que de 159,000 fûts contre 140,569 en 1839, 140,685 en
1838, et 153,262 en 1857.
D’après un relevé, il est certain maintenant que la Francen’a tiré qu’à
peu près la moitié de la quantité qu’elle a reçue en 1839, savoir : 119,515
pouds brut contre 216,970 d“.
Les Russes ont commencé depuis deux mois à faire entre eux des af-
faires à livrer en 1841 aux prix de 135 à 140 R le Berk. avec 10 R. d’ar-
rhes. Dernièrement encore 500 fûts environ ont été traités ainsi,tant par
des Russes que des étrangers à R. 125; mais tout argent payable d’avan-
ce, pour livraison des suifs en mai et juin prochains, il est encore bien
tôt pour songer à des marchés de ce genre. Toutefois, les prix payés
peuvent donner une idéedece que quelques-uns de nos faiseurs pensent
de l’avenir de cette graisse.
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(EX-TRAITS DES REGISTRES DU LLOYDS BELGE.)
Sinistre*.
ENKHUYSEN, 17 nov. - Le navire danois Vrouw Catharina, c.Kope-
ke, parti d’Amsterdam p. Hambourg,en lest, s’est échoué dans la nuit
du 15 au 10 près de ce port. L’équipage est sauvé.
MARGATE, 16 nov V. S. Grand frais. — Entré en relâche forcée pour
voie d’eau : Marianna, c. Cooper, parti de New-Castle p.Fécamp.
RAMSGATE, 16 nov. V. O. S.-O., grand frais. — Entrés en relâche
forcée : Enyo, parti de Dantzig p. Jersey, avec perte de voiles, pavois et
4 hommes de son équipage,enlevés du pont par un coup de mer dans la
nuit du 14 c*. (Ce sont les nommés W. D. Slater, cap., James Helm.
Charles Ross, matelot, et John Moldown, mousse; un h-, le nommé
R. Branjsfleld, mortellement blessé) ; Maria-Bertha,c. Tap, parti d’Edam
p. Cardiffe, avec perte d’un homme enlevé par un coup de mer; Drie
Gebroeders, c. Ekhoff, parti de Tetenbulspiker p. Caen, avec perte de
voiles; Coquette, c. Murray, p. la côte d’Afrique, perte de voiles et pa-
vois; Countess-Kinnoul, c. Hicks, p. Rouen, avec perte d’ancre et cables;
Brilliant, c. Jule, de New-Castle à Marseille, avec perte de voiles ; José-
phine, c. Pognon, de Sunderland à Bordeaux, avec perte d’ancres, ca-
bles et voiles ; Flora, c. Hanter, ail. d’Alloa à la Havane, avec perle de
sa grande verguede hune, et beaupré endommagé; Catharina, c. Clunda,
de Liverpool a Dordt, avec perte de voiles et agrès.
L’Eliza, de notre port, a perdu deux hommes dans la nuit du ven-
dredi au samedi.
— Plusieurs débris de navires ont été vus an large de Beachy-Head.
Le couvercle d’une malle garni en cuir, et portant les lettres J. W. en
clous de cuivre, a été trouvé flottant dans ces mêmes parages.
DEAL, 16 nov. V. O. S.-O., grand frais. — En retâche sur rade : le
3 mâts-barque autrichien Catharina, c. Canovich, parti de Trieste, et en
dernier lieu de Covves p. Londres, ayant perdu une ancre et chaîne sur
rade de Folkestone.
BRIXHAM-TORBAY, 15 nov. V. S.-O. — Du 14 : Entrés en relâche
forcée : Armide, c. Bidont, parti du Havre p. Nantes, avec perle de voi-
les; Perle, de Fécamp, avec perte de son grand mât de hune.
HARWICH, 16 nov. V. O-S-O. — Entré en relâche : le 3 mâts-barque
russe Théodore-H einrich, c. Paulsen, d’Odessa à Londres, avec perte-
d’ancres et, chaîne sur la rade de Deal.
PLYMOUTH, 15 nov. — Entré en relâche forcée avec perte de beau-
pré et autres avaries majeures : Justitia, c. Clarke, parti de Rio-Janeiro
p. Covves à ordre.
FALMOUTH, 15 nov. — Le brick françaisFrederic, c. Carrel, du port
de Fécamp, vient d’entrer sur rade en relâche forcée avec perte de son
gouvernail. Il vient du Banc de Terreneuve; depuis 51 jours il a été
forcé de gouverner au moyen d’un de ses cables.
— Le navire russe Alexandre-Brandt, c. Kohnke, parti d’Archangel
p. Londres a été conduit le 16 courant à Deptfort, par l’assistance du
bateau à vapeur Soho, c. Whiteombe, parti d’Anvers p. Londres qui l’a
rencontré en détresse, entre les bancs du Gunfleet, à l’embouchure de
la Tamise, avec perle de son gouvernail, ancres et chaînes et 5 pieds
d’eau dans la cale.
— Le brick belge Constant, c. Van Schie, venant de Liverpool. se
trouve échoué en rivière sur un des Bancs au large du fort Marie. Des
allèges ont été envoyées sur les lieux du sinistre, pour transborder une
partie de sa cargaison de sel.
TRIESTE, 4 nov. — Le navire Ampliion, c. Kock, parti de Hambourg
pour notre port,se trouve échoué sous Prindisi.
CONSTANTINOPLE, 21 octobre. — Nous commençons à ressentir les
t ristes effets de la saison. Dans la nuit du 14 au 15, un terrible coup de
vent de S.-E. a souillé dans la Mer-Noire, et a causé plusieurs sinistres;
le navire anglais Dranhen-Moor, c. Scharp, chargé de graine de lin, et
venant d’Odessa, s’est perdu totalement près Osmanli dans la Romélie.
Le capitaine et huit hommes de l’équipage ont péri; trois hommes ont
été sauvé. La goélette russe Caterina, c. Ciaco, venant de Varna, avec
produits de ce pays, a fait naufrage près de Ignada; l’équipage a été
sauvés par le capitaine Persick, du brick autrichien Ida. Le capitaine
Orebich, du brick autrichien Waterloo, venant d’Odessa, a fait jet à la
mer d’une partie de sa cargaison et s’est réfugié à Sisopoti.
On dit que plusieurs autres navires ont eu des avaries, que quelques-
uns ont dû jeter à la mer une partie de leurs cargaisons, par suite de
voies d’eau et même qu’un navire a chaviré sur la côte de Romélie. Ces
bruits, quoique vraisemblables, méritent pourtant d’être confirmés, il
est vrai cependant que le brick anglais du capitaine Meyer, allant de
Hambourg à Trébisondé, s'est perdu sur rite de Papa, près Calemnios.
Le brick autrichien Arabo-Felice, c. Tripcovich, qui charge de l’orge
pour ce port, sera prêt à partir vers la fin de la semaine. Les bricks au-
trichiens Bisagno, c. Sirovich, et Genitore, c. Budinick, seront prêts
sous peu de jours.
FLESSINGUE. 16 nov. — Entré en relâche par suite de mauvais temps:
le bateau à vap. français Dunkerquois, c. Salomé , parti de Rotterdam
p. Dunkerque.
Ont mis en mer le 16 : Henriette Augusta, c. Raesb, et Hoffnung, p.
'aventure.
TEXEL, 17 nov. V. O.-N.-O. : Arr. : Surinam, c. Vander Mey, de Suri-
nam; Antje, c. Devries, de la Havane; Twee Gebroeders, c. de Koot, de
Londres; Dorp-Gaastmeer, de dito; du 16, Scotia,c.Welch, de Baltimore.
En relâche : Hermann, c. Kuter, parti de Hambourg p. Rouen. |