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dant la brigade topographique, pour le régiment (2e ba-
taillon.)
Le capitaine en premier Beaudrihaye, au régiment du
génie, pour prendre le commandement de la brigade topo-
graphique.
Le capitaine en second de lro classe Giron, de l’état-ma-
jor du génie, adjoint au commandant de la brigade topo-
graphique, pour le régiment.
Sont désignés pour passer :
Le médecin de garnison Dechange, de l’hôpital de
Bruxelles, à l’hôpital de Louvain.
Le médecin de garnison Pontus, de l’hôpital de Louvain,
à l’hôpital de Tournai.
Le médecin de régiment Raymond, du 2e régiment de
lanciers, au régiment des guides.
Le médecin de régiment Vanderlinden, du 7e régiment de
ligne, au 28 régiment de lanciers.
Le médecin de bataillon de lra classe Barbière, du 12e ré-
giment de ligne, au 7e idem.
Le médecin de bataillon de l™ classe Dereine, du 10 régi-
ment de ligne, au 12e idem (dépôt J
— Démission. — Un arrêté royal accepte la démission
offerte par le sieur H. Peemans, de ses fonctions de bourg-
mestre de Louvain.
NOUVELLES ETRANGERES
AUTRICHE.
Dans sa séance du 6 août, le conseil communal de
Vienne a terminéses délibérations concernant la ques-
tion des couvents. La proposition tendant à solliciter
auprès du gouvernement la suppression absolue des
cloîtres a été repoussée par 32 voix contre24. Par con-
tre, la proposition de n’exempter de la suppression
que les couvents dont les membres se dévouent au ser-
vice des malades a été approuvée par 31 voix contre 30.
FRANCE.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Paris, 10 août. — Il y a toujours disette d’événe-
ments. — On en est réduit à parler sans cesse de ce
ui se passe dans la commission du Sénat qui s’occupe
u sénatus-consulte. — Que peut faire au public le ta-
bleau des Pères Conscrits qui seront pour ou contre le
projet d’annexe à la Constitution impériale? — Il n’y
a provisoirement qu’une conclusion à tirer de ces faits,
c’est que nous sommes forcément à la paix et que, de
longtemps encore, le parti de la guerre ne relèvera la
tête. — En dehors de cette constatation, disons que les
choses n’ont nullement changé depuis hier.
Le prince Napoléon, qui était au Havre, est revenu
afin de pouvoir prendre part à la discussion du sénatus-
consulte. — Au gré de cette Altesse, le projet actuel
n’est pas encore assez libéral. Tout le monde sait que
le prince Napoléon est excellent orateur. On s’attend
à lui voir prendre la parole dès les premières séances
-et à se prononcer dans le sens du Message. La petite
presse a répandu un mot qu’on lui attribue :
— Je voudrais pouvoir étrenner les rappels à l’ordre
de M. E. Rouher.
Tout concourt, comme vous voyez, à donner de
l’intérêt et de l’importance aux premières séances pu-
bliques qui auront prochainement lieu au Sénat.
Hier je vous disais que M. Sainte-Beuve, même ma-
lade, se ferait transporter en chaise à porteurs au pa-
lais du Luxembourg, afin d’y prendre la parole. Il en
est de même, dit-on, pour M. Prosper Mérimée, le
même qui a passé pour mort au commencement de
l’été. M. Désiré Nisard, autre académicien sénateur,
n’a pas de sentiments si exaltés ; il sera, paraît-il, du
petit nombre des mécontents qui exprimeront le regret
qu’on n'ait point jugé à propos de laisser la Constitu-
tion impériale de 1852 telle qu’elle était sans y rien
changer.
On continue à prétendre que la haute assemblée
serait prorogée durant trois semaines , à cause de la
session des Conseils-Généraux. — Cependant il n’y a
encore rien de certain à cet égard. -- D’après d’autres
on dit, l’Empereur modifierait le Sénat d’une manière
considérable. D’après cet autre projet, cinquante
sénateurs seraient choisis et nommés parmi les mem-
bres desdits conseils généraux. — On sait qu’il y a
parmi ces derniers les plus forts propriétaires fonciers
de France.
En attendant, tout cela marche avec infiniment de
lenteur. — M. Béhic, ancien ministre des travaux pu-
blics, serait, paraît-il, le rapporteur qui serait le plus
du goût du gouvernement ; M. le president Delangle
serait plus conforme aux vues de M. E. Rouher. La
majorité du Sénat, habituée à obéir, n’ose pas afficher
de prédilection. — On ne pense pas, s’il n’y a point de
prorogation, que la loi puisse être votée le 25 août ni
tout-à-fait prete le 31 du même mois.
La santé du maréchal Niel, ministre de la guerre, a
grand’peine à se rétablir. On nie que le docteur Néla-
ton ait brisé une sonde en sondant le maréchal. C’est
le mal lui-même qui, sans cette circonstance, a pris
un développement des plus fâcheux.
J’ai oublié de vous dire hier que donEmilio Castelar,
l’orateur du parti républicain en Espagne, était en ce
moment à Paris. Tous les journaux ont déjà raconté
qu’il avait dîné dimanche rue Pauquet, chez M. Emile
de Girardin, rédacteur en chef de la Liberté. Le hasard
voulait que cette maison hospitalière fît face à l’hôtel
qu’occupe Isabelle II, mais heureusement l’ex-reine
d’Espagne parcourt en ce moment les côtes de la Nor-
mandie. Si bien que la monarchie n’a pas été attristée
par la vue de la république à demi-victorieuse. —
M. Arthur de La Guéronnière assistait à ce dîner avec
un très petit nombre de politiques et de journalistes.
— M. Marfori se retire décidément en Italie, la terre
de ses pères.
M. de Kisseleff, ambassadeur du czar auprès de Na-
poléon III, est arrivé à Paris, hier, venant de Saint-
Pétersbourg.
M.Frère-Orban est également arrivé à Paris. On an-
nonce que le chef du cabinet belge doit avoir prochai-
nement une entrevue avec le prince de la Tour d’Au-
vergne avant de continuer sa route pour les Pyrénées,
où il va prendre les eaux, à Cauterets, à ce qu’on ra-
conte.
Bonne nouvelle. — M. Gustave Flourens, le, blessé
de l’île de Croissy, va de mieux en mieux.
A Marseille, à propos du duel entre M. F. de la Pon-
terie et de M. Gustave Naquet, il y a eu échange de
huit balles. Aucun des deux combattants n’a été blessé.
L’événement d’hier était le discours que M. Bour-
beau, le nouveau ministre de l’instruction publique,
prononçait à la Sorbonne, au grand concours, en qua-
lité de grand-maître de l’Université. En lui-même, ce
morceau n’a rien de remarquable. Cependant on est
heureux de constater qu’il ne s’y trouve pas une ligne
indiquant un haut fonctionnaire rétrograde! — C’est
déjà quelque chose.
Dans l’intimité, M. Bourbeau affirme sans cesse être
très libéral, — En 1848, quand il était membre de la
Constituante, il se donnait pour républicain. — Qu’il
ne soit pas clérical, c’est tout ce qu’on lui demande.
On annonce que M. F. Ducuing se retirerait de '
{'Universel en cédant son journal à M. Alphonse de
Calonne, le directeur de la Revue contemporaine, lequel J
apporterait avec lui de nombreux capitaux. — Jusqu’à,
ce jour T Universel avait été l’organe d’une portion im-
portante du haut commerce de Paris.
M. Victor Considérant, ancien représentant du peu-
ple et chef de l’Ecole phalanstérienne, qui, depuis le
coup d’Etat, vivait au Texas, revient décidément en ;
France et habitera Paris. Z. Z. Z.
BELGIQUE.
Bruxelles, 10 août.
Dernière semaine des représentations de Patrie! au
Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles. — Dimanche 15
août, clôture définitive et sans remise, pour les adieux des
artistes du Théâtre de la Porte Saint-Martin au public de
Bruxelles.
— Aujourd'hui, à 10 heures du matin, ont eu lieu dans la
paroisse de St-Gilles, a.u milieu d’un grand concours de
monde, les funérailles avec service solennel, les corps pré-
sents, des trois victimes de l’affreux accident survenu sa-
medi chaussée de Charleroi.
Les trois cercueils ont été portés à bras par des ouvriers
de St-Gilles et du hameau de St-Job, à Ueele ; on se ferait
difficilement une idée de la profonde et douloureuse im-
pression causée sur les habitants par le passage de ce triple
cortège funèbre.
— M. le docteur Strousberg, le grand industriel prussien
et le célèbre entrepreneur des chemins de fer roumains-
hongrois et autres, vient de passer par notre ville, se ren-
dant en France.
On sait que ce grand entrepreneur de travaux publics
a commandé en Belgique cent vingt millions de kilogram-
mes de rails, ponts, charpentes, etc., et que c’est principa-
lement à ces commandes considérables qu'est due lagrande
activité de nos grands établissements industriels.
On assure que M. le docteur Strousberg a eu occasion,
pendant son séjour à Bruxelles, d’examiner degrands pro-
jets qui intéressent la Belgique et dontl’âttention publique
sera bientôt appelée à s’occuper.
M. le docteur Strousberg a eu une longue entrevue avec
îe Roi au château de Laeken. {Communiqué.)
tIndépendance.)
ANVEK®, 11 Août.
MM. les notaires sont priés de nous faire parvenir leurs
annonces le vendredi clans l'après-midi pour paraître le
samedi.
Nous ne pouvons pas garantir l'insertion des annonces
qui nous parviendraient dans la matinée de samedi.
Ce matin le Roi est arrivé avec une petite suite à j
Anvers.
S. M. a pris place dans une berline de la Compagnie
du chemin de ter Grand-Central Belge et est partie à
10 heures 20 minutes, pour Eeckeren où des voitures-
poste envoyées d’Anvers, l’attendaient. Le Roi se
rend au Polygone de Brasschaet pour y assister à
de nouvelles expériences de tir d’artillerie.
On nous écrit d’Eeckeren :
Le Roi s’est rendu au camp de Brasschaet. Quoique
les habitants de la commune d’Eeckeren n’eussent été
prévenus qu’otficieusement du passage de Sa Majesté,
une foule considérable s’était rendue à l’arrivée du
convoi. Le Conseil communal, les membres du clergé,
tous les fonctionnaires et' tous les notables s’y trou-
vaient. Le Roi a répondu delà manière la plus gra-
cieuse aux discours qui lui ont été adressés. Au dé-
part l’harmonie a fait entendre l’air national aux cris
mille fois répétés de Vive le Roi !
A partir du 10 août la taxe du câble Anglo-Améri-
cain vià-Yalentia entre l’Angleterre et New-York est
réduite de 50 francs (40 shellings) à 37 fr. 50 (30 shel-
lings) avec une taxe additionnelle de 3 fr. 75 (3 shel-
lings) par mot.
Même réduction de 10 shellings, respectivement 1
shelling pour les autres taxes.
Institut supérieur tle commerce.
Ainsi que nous l’avons annoncé les examens de sortie
(élèves diplômés) ont commencé lundi à 81/2 heures du
matin et ont été terminés hier soir. Quant à l’épreuve
orale, à laquelle le public est prié de vouloir assister, elle
a commencé ce matin à la même heure et sera conti-
nuée les jours suivants jusqu’à samedi inclusivement.
Le jury tient deux séances par jour : à celle du matin
les récipiendaires donnent lecture de leur travail écrit;
à celle de l’après-midi, ils sont interrogés par les mem-
bres du jury.
Nous indiquerons ici les matières dans lesquelles
sont prises les questions, désignées par le sort, qui
forment le fond de l’examen. Le public y reconnaîtra
l’importance des études qui se font dans cet établisse-
ment.
Les trois pays désignés cette année par la commis-
sion administrative de l’Institut pour faire le sujet du
rapport ôtaient : la Belgique, I’Espagne et ses colo-
nies, le Chili et le Pérou. Le sort a amené la Bel-
gique. Des questions importantes ont été posées sur les
sujets suivants : . -
I. Commerce et correspondances. — II. Banque et
arbitrage. — III. Géographie commerciale. — IY. His-
toire du commerce. — V. Droit commercial. — VI.
Economie politique. — VII. Armements maritimes. —
VIII. Législation douanière. — IX. Droit des gens. —
X. Histoire des produits commerçables.- XI. Rapport
commercial, industriel et agricole.
Ecole deMnaique. - Résultat des examens.
Mardi.
Le jury était composé de M T' :: it président,
Mm,B S.... S.... et Lemaire, îico Aua-is Durand, et MM.
D’Hane-Steenliuyse, chevalier Léon de Burbure, Gustave
De Deken et Alphonse Lemaire, membres ; Alphonse Goo-
vaerts, secrétaire.
classe de chant. — Professeur M. Jorez.
MUSIQUE DRAMATIQUE. — HOMMES.
Une première mention particulière à MM. Auguste Pot
et Constant Verdickt, qui ne seront plus tenus de fréquen-
ter cette classe, pour mieux pouvoir se préparer â passer
un examen complet.
Une première mention à MM. Louis Van Ishoven et Eu-
gène Bloem.
DEMOISELLES.
U ne première mention particulière à MUe Adolphine
Biemans, qui pourra également quitter cette classe, pour
s’adonner aux études indispensables pour subir un examen
complet
Une première mention, ex-œquo, à Mlle Marie de Lincé
et à M>“ Emilie Liber.
ORATORIO. — MUSIQUE RELIGIEUSE. — HOMMES.
Un e première mention particulière à MM. Pot et Ver-
dickt, qui pourront quitter également cette classe.
Une première mention à MM. Van Ishoven et Bloem.
DEMOISELLES.
Vue première mention particulière à M11'- Ad. Biemans
qui pourra aussi quitter ce cours.
Une première mention à MUe De Lincé et à M“« Liber.
M"* Valentine Le Delier, ayant obtenu l’année dernière
une mention toute particulière, n’a pas pris part aux
examens.
instruments a cordes ; classe d’ensemble.
Professeur, M. Dumon.
Le jury composé des membres précités, ainsi que MM.
Joseph Vander Plassche, Jean Vanden Dries et Théodore
Schmidt, est unanime à constater les beaux résultats qu’a
obtenus l’application du système Meerts.
M. Auguste Vergouts, de Borgerhout, que nous avons
eu tout récemment l’occasion de féliciter sur ses succès
universitaires, vient de les couronner brillamment en
passant avec distinction son dernier examen de docteur
en médecine, chirurgie et accouchements.
Nous enregistrons avec plaisir ce résultat.
La deuxième liste de cette année, pour le ballottage
des candidats qui sont présentés pour être reçus mem-
bres de la Société royale de Zoologie d’Anvers, accuse
un nombre de cent soixante-six. Un tel empressement
est sans précédent dans les annales des sociétés d’agré-
ment de la Belgique.
Nous recevons enfin le programme des prochaines
fêtes communales, mais trop tard pour l’insérer dans
le numéro de ce jour.
LIBERALE VLAAMSCHE BOND.
Afdeeling der 3e wyte.
Heden avond, juist om 9 ure, vergadering in het ge-
woon lokaal : au Palais Royal, op den hoek van de Meir
èn de Lange Clarastraat. — De leden wordén dringend
verzocht deze vergadering bij te woonen.
Afdeeling der 4d8 wijk.
De leden worden dringend verzocht de zitting bij te
woonen welke zal plaatshebben morgen donderdag,
12 dezer, om 9 uren ’s avonds, in het Café Orlelius,
Steenhouwersvest. — Dagorde : Gemeente Kiezingen.
Afdeeling.dor 5de wyk.
De leden worden dringend verzocht de vergadering
bij te woonen welke zal plaats hebben op donderdag
12 dezer, om 8 1/2 uren ’s avonds, in het lokaal de Lelie,
Carnotstraat, 85.
Dagorde : Gemeente Kiezingen.
Hier soir , vers 6 1/2 heures, un orage des plus
violents a régné sur la ville. Nous n’avons pas appris
qu’il ait causé des accidents.
— Cette nuit une vigilante, dans laquelle heureuse-
ment ne se trouvait pas de monde, a été entièrement
démantibulée. Le cheval et la voiture étant tombés
dans une profondeur causée par un éboulement du
pavé dans la rue de l’Offrande, occasionné par les
grandes pluies. Le cocher et le cheval ont été blessés.
— Un journal annonce que c’est un garde du chemin
de fer à Gand, le nommé Kools, qui est l’auteur du vol
commis au préjudice de l’administration des chemins
de fer, dont nous avons parlé hier. La somme enlevée
est d’une dizaine de mille francs. La famille de Kools,
domiciliéà Anvers, l’a suivi, abandonnant son mobilier.
— M. C. Ghyselinck, aîné, vient de lithographier,
avec beaucoup de succès, pour une maison de commerce
de notre ville, une jolie étiquette pour caisses de ci-
gares de la Havane. Elle a un cachet réellement artis-
tique et représente un homme et une femme indigènes
se détachant sur un fond de paysage et de tentes.
— 98 veaux ont été présentés en vente au marché de :
ce jour. Ils ont été vendus sur pied à 80 centimes par
kilogramme.
— Oratorio De Schelde. — Demain, le 12 courant.,
répétition, savoir : A 6 1/2 heures pour les dames et à
8 1/2 heures pour les messieurs.
Renseignements météorologiques transmis par l'observa-
toire de Paris.
Matinée du 11 août, j
La hausse barométrique fait de nouveaux progrès ;
en Irlande. N.-N.-O. fort ou assez fort sur la Manche
et la mer du N. Le vent du Nord est général en Angle- 1
terre, les brises du N. ou N.-O, doivent continuer à
souffler. — 41 Stockholm, Riga; 55 Nairn, Bruxelles, 1
Vienne, Livourne, Lésina, Greencastle, Brest, la Co-
rogne; 70 Valentia.
FAITS DIVERS.
On nous écrit d’Ostende, le 10 août :
La nuit dernière le vent d’ouesta été très fort. Les ba-
teaux de pêche échoués à l’ouest, (ju port, ont été en partie
réduits,en pièces par la furie de la mer. Gn les a vendus
publiquement, l’uup pour 200, l’autre pour 150 francs !
On nous écrit de la même ville, le 10 août : ■"1 ' '
Aujourd’hui, vers le milieu de l'après-midi, il a été trouvé
sur la plage, à proximité, de notre ville, une bouteille que
la mer venait de rejeter de son sein. Cette bouteille était
bouchée, et après qu’on l'eut brisée, il en est tombé Un petit
feuilletée papier comme un. feuillet de carnet ordinaire.
Sur ce billet est écrit au crayon ce qui suit, — je l’ai sous
lès yeux et je copie textuellement :
“ A bord de la Belle Elise.
- Nous coulons:—Adieu Pecriau.
» Gustave Wanderpepen,
» Bourgmestre de Binche
» (Hainaut). »
Est-ce que ce bout de papier résume une effroyable vé-
rité? Mais alors, le bourgmestre de Binche qu’allait-il
donc faire dans cette galère ? Est-il au contraire l’œuvre
d’un farceur quelconque; dans ce dernier cas celui-ci est
bon apprenti, il a de précieuses prédispositions pour aspi-
rer bientôt au titre de faussaire.
Tous les ans à pareille époque j’ai à signaler de pareilles
fredaines, et à quoi bon ? à faire rire pendant quelques
instants leurs auteurs, qui après coup n’oseraient sans
douie pas se vanter de leurs hautes œuvres.
Figurez-vous, lecteurs wallons, qu’on en fasse de même
pour vos charbonnages, et que de temps à autre un intrus
répande le sinistre bruit d'une explosion de feu grisou, et
le trépas de quelques victimes ? Et n’en est-il pas de même
en Belgique pour les naufrages qui s’accomplissent sur le
littoral! — Assez de calamités! Ne les ridiculisez pas.
- Nous prenons dans l’Union libérale Ae Verviers l’ex-
trait suivant du compte-rendu de la fête fédérale de
gymnastique qui a eu lieu en cette ville :
Nous venons d’assister aux fêtes organisées par la
Franchimontoise. Ces fêtes, quoiqu’un peu contrariées
par le temps, feront époque dans notre cité : Toute la po-
pulation y a pris part.
Dès samedi déjà, toute la ville se préparait à la fête du
lendemain, on pavoisait, on ornait ; dimanche matin pres-
que toutes les maisons étaient décorées. Parmi les dra-
peaux arborés, on remarquait place des Récollets, chez le
président de la Franchimontoise, U.le docteur Lambert.y ;
le magnifique étendard de la société, hommage des dames
de la ville. Ce drapeau blanc et vert, surmonté du lion
belge, porte d’un côté les armes de Verviers brodées en or
enrichies de pierreries, de l’autre côté le titre de la société,
tout d’un dessin élégant, riche et gracieux, qui fait hon-
neur à l’artiste chargé de sa confection. •
A dix heures et demie, la Franchimontoise, membres et
élèves tous en costume, est parti du local précédée de
l’harmonie Vieuxtemps, et s’est arrêtée en face de la maison
du président où a eu lieu la remise du drapeau. Le cortège
s’est ensuite dirigé par les rues Spintay, Hodimont et de la
Station. Entre onze heures et onze heures et demie les
trains, dont plusieurs spéciaux, nous amenaient, outre des
flots de visiteurs étrangers, les sociétés de gymnastique,
qui étaient accueillies par des vivats prolongés.
Vers midi, le cortège s’est formé dans l’ordre suivant :
Un peloton degendarmes achevai, la compagnie des pom-
piers, la société d’harmonie Vieuxtemps, puis venaient les
sociétés de gymnastiques d’Aix-la-Chapelle, Eupen, An-
vers, Bruxelles, Gand, Dison, Ensival, Liège, Pepinster, la
Léotard de Verviers, etc. Un second corps d’harmonie
précédait la Franchimontoise qui terminait le cortège.
Celui-ci, long de près d’uu kilomètre, a été accueilli- dès
son entrée en ville par des décharges de mousqueterie, et
ar les acclamations d’une foule énorme rangée le long
es trottoirs. Le canon mêlait sa voix sonore aux clameurs
de la foule.
C’était un spectacle charmant que ce cortège. Chaque
Société se distinguait par son costume: toques rouges,
bleues, blanches, vertes, vestes ou chemises de toutes cou-
leurs, de toutes formes, et au-dessus de toutoela; les rayons
d’un beau soleil qui se jouaient au milieu de ces couleurs
et en fesaient ressortir l’éclat.
L’Hôtel-de-Ville avait une décoration spéciale. La vaste
salle dos Pas-Perdus était transformée en salle de récep-
tion, l’arcade centrale du grand escalier avait été dissimu-
lée par des draperies qui encadraient le buste du roi. Une
estrade qui avançait de quelques mètres, était disposée
pour recevoir les autorités.
M. le bourgmestre, les éçlievins, des conseillers, le se-
crétaire communal en costume officiel avaient pris place
sur l’estrade. Le défilé commença : les diverses sociétés
de Gymnastique entraient par la porte de gauche et sor-
taient par la porte de droite, laissant leurs délégués dans
la salle. Quand le défilé fut terminé, M. le bourgmestre
souhaita la bienvenue à MM. les étrangers ; après ce dis-
cours, souvent interrompu par les vivats de l’auditoire,
le vin d’honneur circula. M. le docteur Lamberty, répon-
dit à M. le bourgmestre ; M. Defrance, secrétaire fédéral,
délégué de Liège, prit ensuite la parole, puis ce fut le tour
d'un délégué d’Auvers ; enfin M. le docteur Anstein, pré-
sident de la Turn- Verein d'Aix-la-Chapelle, répondit en
Allemand au discours de M. Ortmans. Dans leurs discours
les orateurs ont fait preuve de sentiments très-élevés : la
gymnastique est un lien qui réunira les peuples ; elle est
appelée à réaliser le cosmopolitisme et à cimenter l’al-
liance des peuples M. le docteur Anstein — un penseur
aussi celui-là — fait le plus grand éloge de notre pays.
C’est d’après lui le coin de terre le mieux placé pour la
fraternisation générale. Le caractère hospitalier du peuple
belge, les libertés dont il jouit, son intelligence, tout lui
fait voir en la Belgique le soldat de la fédération cos-
mopolite. Cet orateur et les précédents remercient tous
M. le bourgmestre de la réception qui leur est faite à
Verviers.
Ensuite a eu lieu au local de la Franchimontoise la ré-
ception des gymnastes.
A trois heures, le cortège s’est reformé pour se rendre
au local de la fête fédérale, dans l’ancien jardin de l’école
industrielle.
La Franchimontoise n’aurait jamais pu choisir un ter-
rain mieux situé pour une fête de ce genre. Ce jardin, me-
surant plus de deux hectares, était entouré de tous les
côtés par des gradins en amphithéâtre qui permettaient à
cinq mille spectateurs d’y trouver place, des mâts ornés de
banderoles, des arcs de triomphe de verdure entremêlésde
draperies aux couleui’s nationales, la tribune officielle des-
tinée à l’administration et aux autorités invitées, un kios-
que dans le fond où l'Harmonie Vieuxtemps jouait avec
le talent d’exécution qu’elle possède. Les montagnes der-
rière les Récollets encadrant admirablement la lice, four-
millaient de curieux qui n'avaient pu trouver place dans
la partie du jardin destinée au public non payant, tout
cela formait un tout harmonieux qui ravissait l’œil du
spectateur.
Lorsque les gymnastes firent leur entrée dans l’arène au
nombre de cinq à six cents, le coup d’œil était féerique, les
gradins étaient occupés par une foule élégante composée
en grande partie de dames aux fraîches toilettes, dans le
fond et fesant face à la promenade des Récollets un océan
de têtes, et enfin la promenade elle-même depuis le bas de
la montagne jusqu’au faîte, partout où la verdure permet-
tait aux regards de plonger sur la fête, des milliers de per-
sonnes étaient disséminées par groupes. C’était grandiose
féerique et digue en tous points d être reproduit par la
photographie.
Les exercices d'ensemble, commandés par M. Dressen
directeur de la Franchimontoise, ont commencé et c’était
merveilleux de voir l’ensembte et la précision des manœu-
vres. On n’entendait qu’un seul coup, on ne voyait qu’un
seul mouvement. Les applaudissements, les vivats d’une
foule composée de plus de dix mille personnes couvraient
chaque exercice.
Le travail en sections a réussi et tous les appareils
quoique des plus nombreux ont été occupés à la fois par
les diverses sections qui â tour de rôle venaient répéter
les exercices de leurs chefs.
Malheureusement au moment où l’on passait au travail
à volonté, un vent violent, précurseur d’un orage subit, s’est
élevé faisant voler des nuages de poussière. Comme per-
sonne ne s’était muni de parapluie, il y a eu une mite
presque générale ; la plupart des gymnastes aussi, ont obéi
à la panique ; bref en un quart d’heure les gradins se
trouvaient presque évacués. Cependant après une légère
averse le temps s’est remis et les exercices ont continué,
mais l’animation s’était envolée, pour se retrouver dans
les rues qui étaient aussi animées qu’aux jours de la. fête
communale.
A 8 heures a eu lieu le banquet offert aux gymnastes.
Un toast au Roi, proposé pa.r le bourgmestre, a été ac-
cueilli par une triple acclamation.
M. Lamberty a bu ensuite à l’administration communale,
au bourgmestre. Ce toast a aussi été accueilli chaleureu-
sement.
Voici les autres toasts qui ont été portés : A la Gym-
nastique par M. Defrance, secrétaire fédéral ; au président
de la Franchimontoise. par M. Cupérus, secrétaire de la
Société de gymnastique et d’armes d’Anvers. M. Cupérus
a eu un mot très-heureux que nous tenons à reproduire.
Parlant à M. le docteur Lamberty, il a dit que jamais
président ne pourrait mieux représenter la Franchimon-
toise ; blanc, il est resté vert, s’est-il écrié. On devine les
applaudissements qui ont accuelli cette pointe spirituelle.
Puis M. Keybets, secrétaire de la Franchimontoise, a bu
à la paix, à la fraternité des peuples ; M. Devigne, se-
crétaire de la Société gantonise, ci l'Allemagne-, M. le doc-
teur Anstein, au peuple belge ;-M. Mallar, aux gymnastes
étrangers-, M. Lamberty, à la femme. M. Lucien Olivier a
clôturé la série de toasts par quelques couplets de circon-
stance, composés par M. Paul Philippe; ils ont pour titre :
La Franchimontoise. Tous ces toasts et couplets ont été
couverts d’applaudissements M. le bourgmestre et les
membres d’honneur de la Société : MM. Lobet, Renkin-
Hauzeur et P. Grandjean assistaient au banquet comme
invités.
Pendant le banquet, le local de la Franchimontoise s’il-
luminait et faisait ressortir la belle décoration delà façade.
Beaucoup de maisons particulières s’éclairaient à leur
tour, et bientôt nos rues présentaient un aspect féerique.
Malheureusement de nouvelles ondées d’orage ont vers
dix heures contrarié l’illumination et forcé la foule despro-
meneurs à se retirer.
Le soir, le bal donné au Châtelet, local d’été de la Fran-
chimontoise, a été très-animé et on y a dansé jusque bien
avant dans la nuit.
— On écrit d’Ypres, le 8 août :
L’inauguration de notre antique salle échevinale, com-
plètement restaurée, a eu lieu aujourd’hui, à midi.
L’administration communale avait convié à cette fête
toutes les autorités, et un grand nombre d’habitants de la
ville. Des artistes d’Anvers, qe Bruxelles, de Gand et des
artistes ét pomme? de lettres français s’étaient rendus à
Ypres pour assister à cettp solennité artistique.
M- Ie ministre de I intérieûr,empêché de se rendre à l’in-
vitation quilui avait été adressée, était représenté par M.
Van Sous,t de Borkenfeld, inspecteur des beaux-arts.
La réunion a eu lieu dans la grande Halle qui, seule, pou-
vait contenir les invités, les curieux et les belles curieuses
qui s’étaient empressés à la fête inaugurale,
M. Beke, bourgmestre d’Ypres et membre de la Chambre
des représentants, a prononcé un excellent discours ; l’ho-
norable et populaire magistrat a été vivement applaudi ;
il n’en pouvait être autrement pour l’homme de cœur, chef
de l’échevinage moderne, parlant à des bourgeois d’Ypres
du passé glorieux de leur cité dans ces mêmes halles qui
rappellent encore sa splendeur.
Après le discours du bourgmestre, les invités ont été in-
troduits dans la salle restaurée.
Je ne ferai pas ici la description de la salle restaurée —
le temps me manque ; —je me borne à vous envoyer une
note descriptive et historique rédigée pour la circonstance.
Je me garderai aussi de juger les œuvres importantes
de peinture et de sculpture qui décorent aujourd’hui notre
antique chambre échevinale ; d’autres , plus compétents
que moi, en diront bientôt le mérite ; mais je constate, dès
à présént, que l’aspect de la salle est grandiose, imposant,
et qu’il produit sur tous une impression d’entière satisfac-
tion, en un mot, que c’est une œuvre parfaitement réussie.
L’admiration des visiteurs s’est manifestée par de nom-
breux applaudissements, et par les félicitations les plus
chaleureuses et les plus unanimes adressées à MM. Guf-
fens et Swerts, auteurs des splendides peintures murales,
àM. Malfait, auteur de la cheminée monumentale, des
riches lambris sculptés et d’une foule de figurines et orne-
ments en bois de chêne, à M. Dobbelaere, auteur de la belle
verrière donnée à la ville d’Ypres par M. Vandenpeere-
boom, son ancien bourgmestre.
M. Diegerick, le savant archiviste de la ville, qui a four-
ni aux artistes tous les renseignements historiques dont ils
ont fait un si bon usage, M. l’architecte Van Isendyck, au-
teur des plans définitifs, enfin, notre administration com-
munale, si amie des arts, ont aussi reçu de vives félicita-
tions, et c’était justice.
Après le premier moment d’enthousiasme, l’honorable
M. Vandenpeereboom.surl’invitationdeM. le bourgmestre,
a pris la parole et, dans une improvisation pleine de pa-
triotisme et de cœur, a annoncé que le Roi, ce juge éclairé,
cef ami du beau, accessible à toutes les nobles aspirations,
avaitvoulu que les deux peintres qui venaient de décorer
la salle du magistrat, reçussent, comme le soldat sur le
champ de bataille, la récompense de leurs efforts en pré
sence même des œuvres de leur pinceau.
Lecture fut donnée ensuite d’un arrêté royal portant que
sur la proposition de M. le ministre de l’intérieur, MM.
Guffens et Swerts sont promus au grade d’officier de l’ordre
de Léopold.
La restauration intérieure de lasalle du magistrat d’Ypres
ayant pour principal élément la peinture monumentale, est
la première œuvre de ce genre qui ait été complètement
terminée et inaugurée en Belgique, depuis 1830. Honneur
à la petite ville flamande qui a su mener promptement à
bonne fin cette œuvre si grande.
L’exemple donné par la modeste cité sera, j'en suis con-
vaincu, bientôt suivi par d’autres villes. La vue de notre
salle du magistrat fera comprendre qu’il est possible d’ac-
corder aux belles salles de nos hôtels de ville leur légitime
réhabilitation archéologique et artistique, et le grand art.
la peinture historique et la sculpture monumentale, au-
jourd'hui trop oubliées en Belgique, trouveront encore
l’occasion de produire des chefs-d’œuvre.
On assure qu’à Ypres même, un nouveau travail impor-
tant de ce genre sera entrepris bientôt ; ce travail est con-
fié à M. De Groux. Il ne s agit de rien moins que de cou-
vrir de peintures murales toute la paroi nord de l’aile
orientale de notre halle, c’est-à-dire un mur qui a plus de
50 mètres de long sur 7 à 8 mètres de haut, soit 400 mètres
carrés ! !
Le contrat entre le gouvernement, la ville et M. De Groux
est signé depuis plusieurs années. Espérons que ce gigan-
tesque travail pourra être commencé bientôt et être ter miné
sans trop de retard.
Après la cérémonie d’inauguration, la salle restaurée a
été ouverte au publie, et elle a été encombrée par la foule
jusqu’à la nuit tombante.
Un banquet—en Flandre toute fête bien organisée se ter-
mine par un banquet — a réuni chez M. le bourgmestre les
artistes qui ont pris une part si brillante aux travaux de la
restauration, les anciens bourgmestre et éche vins, les mem-
bres du conseil communal et quelques amis des arts.
— On écrit de Boussu :
Un accident est arrivé hier vers dix heures et demie
du matin dans cette commune. La Société de Saint-Pierre
au Bois-de-Boussu venait d’assister à l’enterrement d’un
camarade et en revenant on était entré pour se rafraîchir
au cabaret de François Monesse. Le nommé Sanssez, Jean-
Baptiste, ayant aperçu un fusil sur la cheminée et croyant
sans doute qu’il n’était pas chargé, mit en joue le nommé
Debralle, Maximilien. Le coup partit et le malheureux
Maximilien atteint par la charge a eu le crâne fracassé.
L’auteur de ce triste accident a été arrêté.
— On lit dans l’Eclaireur, de Saint-Etienne :
« A Bourg-Argental, les maçons sont en grève, les me-
nuisiers sont en grève, les papetiers en grève, les tisseuses
en grève.
— Voici un moyen de faire grossir les poires, em-
prunté à l'Echo de la Lys :
« J’ai vu l’hiver dernier, dit M. Van Lil, un superbe fruit
du poids énorme de 1,500 grammes, obtenu par un cultiva-
teur de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), sur un espalier de
bon-chrétien d’Espagne. Voici le procédé très simple mis
en pratique pour l'obtention de ce fruit monstrueux. Quel-
ques jours après que ce fruit fut noué, le cultivateur l’in-
troduisit dans un grand globe de verre très clair, en ayant
soin d’y verser en même temps une petite quantité d’eau,
qu’il renouvelait chaque fois qu’elle s’était évaporée. Pen-
dant les journées très chaudes, elle s’évaporait très vite ;
alors il en versait plus qu’à l’ordinaire. Quand il fut ques-
tion de cueillir la poire, il fallut briser le globe, qui était
presque rempli. C est l’addition de l’eau qui mérite de fixer
ici l’attention. »
Le journal d’Aire oublie de dire à ses lecteurs, com-
bien, avec ce procédé, coûterait le fruit obtenu.
— Voici, d’après un journal français, d’intéressantes
observations sur les mœurs des centenaires :
— Annibal Camoux, mort à 121 ans et qui figure dans un
tableau d'Horace Vernet, buvait beaucoup de vin et vivait
d’aliments très-grossiers. Le chir urgien Polotiman, mort à
140 ans et qui, la veille de sa mort, pratiqua l’opération du
cancer avec beaucoup de dextérité n’a jamais passé un
jour sans s’enivrer.
» La paysanne Obst, morte à 155 ans et qui travailla aux
champs jusqu’au dernier moment, buvait ordinairement
deux verres d’eau-de-vie dans la journée. En se pressant
un peu de conclure, on pourrait donc ériger l’ivrognerie en
brevet de longue vie. Mais voici Eléonore Spicer, morte à
121 ans, qui n a jamais bu de liqueur spiritueuse ; Grandez,
mort à 126 ans, qui n’avait jamais bu de vin; Jean Efflng-
ham, mortàl’âgede 144 ans, qui ne connaissait les liqueurs
que de vue.
» Denis Guignard, mort à 123 ans, habitait uné caverne
ereusée dans le tuf. Drahakenberg, mort à 146 ans, avait
été pris par des corsaires et avait supporté pendant quinze
ans toutes les souffrances d’une dure captivité. Jean Laf-
fitte, mort à 136 ans, avait pris, dès sa première jeunesse,
l’habitude de se baigner deux ou trois fois par semaine et
l’avait conservée jusqu’à la fin de sa vie.
» Jean Causeur, mort à 137 ans, faisait un grand usage
de laitage. Jean d’Outegro, mort à 146 ans, se nourrissait
de blé de Turquie et de choux. Thomas Parr, mort à 152
ans et 9 mois, et qui, âgé de 101 ans, avait séduit une jeune
fille dont il eut un enfant, se nourrit toute sa vie de pain,
de vieux fromage, de lait, de petit lait et de petite bière.
Enfin, Pierre Zortan, mort, dit-on, à 185 ans, vivait unique-
ment de légumes. »
— Dernièrement il y a eu dans le canton d’Appenzell
(Suisse) deux cas de suicide. Le gouvernement de ce petit
Etat fort catholique a pris sur lui de rendre cette fois une
décision de l’autorité civile en matière de sépulture, afin de
mettre un terme aux procédés ecclésiastiques usités en pa-
reil cas. Il a ordonné que ces deux malheureux seraient
inhumés dans le cimetière ordinaire du bourg d’Appenzell
et non hors de son mur d’enceinte (ainsi que cela s’était
pratiqué en pareil cas), et que la cérémonie aurait lieu le
matin de bonne heure, mais en plein jour, au lieu de se faire
à minuit, comme s’il s’agissait d’un acte que l’on dût cacher
dans les ténèbres.
— On écrit de Mendrisio (Tessin), en date du 4 août :
« Un phénomène extraordinaire a jeté l’alarme dans
presque tout le district de Mendrisio.
— Depuis une dizaine de jours, une immense quantité de
chenilles noires fait invasion dans les maisons habitées ;
elles grimpent sur les murs et se glissent dans les chambres
par les fenêtres. Une fois entrées, ces insectes se répandent
partout, même dans les lits, et causent par leur contact des
enflures douloureuses.
y.» Celui qui vous écrit ces lignes, obligé de se. défendre
contre ces petits animaux, ne croit pas exagérer en disant
qu’il en détruit près d’un millier dans la journée.
» Plusieurs personnes, pour se préserver de ces visites
inopportunes, ont fait de petites barricades de long des
maisons avec des traînées ae soufre, mais c’est en vain.
Dans diverses localités, onyaajouté des prières, mais tou-
jours sans résultat. A Chiasso tous les matins le son de-
cloches invite la population à faire cette chasse rebutante.
» Personne jusqu'à présent ne peut dire d’où sortent ces
chenillles. J'ai remarqué qu’elles sont soyeuses ; j’en ai en-
fermé quelques-unes dans une boîte pour les laisser faire
leur cocon et pour assister à leur métamorphose; je vous
écrirai, s’il y a lieu, le résultat de cette expérience zoolo-
gique. »
— Une dépêche télégraphique annonce qu’un crime hor-
ribLe a été commis vendredi dans la nuit sur la ligne du
chemin de fer romain. Quand le train parti jeudi soir de
Florence pour Rome et Naples fut arrivé à Isoletta, sta-
tion voisine de la frontière romaine, on a trouvé une dame
seule assassinée à coups de revolver dans un wagon. L’as- 1
sassin n’est pas encore découvert, mais il existe des ria
de nature à mettre l’autorité sur la voie. C’est, ln. i<,i^,“Q1Ces
sassin ]
nature a mettre l autorite sur la vole. C’est la ialrm.Z“;HS
aurait été la cause de ce crime atroce. Cette dame s»
mait Armanda Cattanea Sartoris di Ribrachi. non>-
— Nous lisons dans l'Italia de Naples du 5 :
Nous avons reçu par le dernier courrier des détail,
la mort du chef de bande De Martino. a s s®‘
De Martino, comme on sait, était un des plus sauva
brigands des Abruzzes ; il avait avec lui une femme1n?es
sauvage encore, qui le suivait constamment dans les em Us
prises les plus risquées. ure-
Depuis quelque temps nos détachements avaient du sm v
de plus près les traces de Ce chef de bande, car on a v •?
appris que, sur le territoire de Paglietta, il s’éloignaitYT
vent de sa bande et se livrait avec sa maîtresse à des or-vi '
infâmes dans une vallée presque cachée et encaissée Y,
les plis des montagnes. Mais toutes les recherches de ïf
braves soldats demeuraient vaines. Désespérant nresm
du succès, on était sur le point d’ahannonner l’entreiX*
Heureusement, un détachement mixte de troupes et h
carabiniers parvint à découvrir dans un fourré un 1!'
buisson qui paraissait construit artificiellement L’un h ,
plus hardis s’approcha en se traînant sur les mains et i»s
pieds, et crut entendre du bruit. Il revint sur ses nas «
avertit ses compagnons. *ns e|
Alors la force cerna le buisson et, soupçonnant qne
bandit s’y trouvait caché, elle le somma de sortir UnevniT
répondit : « Faites place, si vous voulez que je sorte Je Z
désarmé. » Les nôtres s’écartèrent un peu. Mais un oonU
de fusil partit et le carabinier Caruso tomba blessé erièvl
mentàune jambe. Le coup mit le feu au buisson et les flamniM
se propagèrent si rapidement qu’il n’était possible ni d»
s’en approcher, ni d’en sortir. On entendait des cris d»
désespoir. ue
Quelques instants après, on vit une femme se frayer n»
chemin, et tomber, toute brûlée, après avoir fait deux Z
trois pas. On la reconnut pour la maîtresse de De Martino
Elle ne pouvait parler, mais elle faisait entendre par rW.
signes qu’une autre personne était au milieu des flammes
Nos soldats auraient voulu s’approcher, mais c’était im
possihle. Il fallut attendre que le buisson fût détruit toot
entier. On vit alors le corps du chef de bande De Martine
horriblement déformé ; à côté de lui se trouvaient les ca
nons de son fusil et la lame d’un poignard. Le feu aval!
consumé les parties de ces armes qui étaient en bois On
avait entendu, avant la fin de l’incendie, de nombreuse»
détonations. C’étaient les cartouches du brigand qui W
laient.
Sa maîtresse a cessé de vivre au bout d’une demi-heure
et l’on a enseveli les deux cadavres dans le lieu où eett»
scène terrible s’était passée.
— Lorsqu’on pense à la responsabilité qui pèse sur la tête
des typographes, les cheveux se hérissent d’horreur
M. Harrisson, éleveur de chevaux de profession, vient
AicY International de Londres, d’intenter à un journal ni
procès en diffamation pour un article commençant en ces
termes :
“ M. VL. H. Harrison, the icell-hnown house-breaker ,
Ce qui veut dire :
« M. W. H. Harrison, le voleur avec effraction bien'
connu... »
Diable ! c’était roide ! et l'on se fâcherait à moins1 En
apprenant que M. Harrison venait de porter une plainte
devant les tribunaux, l’éditeur du journal incriminé a dm.
testé de son innocence.
Après vérification, on a prouvé que la copie envoyée ani
typographes ne portait pas house-breaker, voleur avec
effraction, mais bien horse-breaker, éleveur de chevaux
ce qui est bien différent.
On espère que tout s’arrêtera là,
— La municipalité de Manchester vient de commander
une statue de Cromwell qui sera érigée dans l’hôtel de ville
Un fait à remarquer, c’est qu’il n’existe jusqu’à présent et
Angleterre aucune statue du lord protecteur.
Conversation sténographiée au vol sur le boulevardMont-
martre :
— Oh ! oh !... tu as un paletot neuf, je vois ?
— Tout neuf, mon cher.
— Je ne t’en fais pas mon compliment : il est affreux.
— N’en dis pas de mal, il n’est pas payé.
— Parbleu ! c’est pour ça qu’il n’est pas considéré!.
Chronique judiciaire.
Le tribunal de Nivelles, jugeant en matière correction-
nelle, a, par son jugement du 6 août courant, condamné le
nommé Leclercq, ci-devant notaire et bourgmestre à Jodoi-
gne, à 10 années d’emprisonnement et 1000 francs d’amende
et aux frais, pour détournements et abus de confiance.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Vienne, 9 août.
Séance de la délégation cisleithanienne. — Discussion
des articles du budget des affaires étrangères. — Les ar-
ticles relatifs à la direction du contrôle et aux fonds se-
crets sont adoptés.
Plusieurs délégués demandent la suppression des léga-
tions près les cours de plusieurs petits Etats allemands ei
la nomination d’un chargé d’affaires à Rome au lieu d'un
ambassadeur.
Le baron de Beust explique la nécessité de maintenir les
ministres près les petites cours allemandes et déclare
qu’aucune communication ne lui est parvenue au sujet de
l'intention attribuée au gouvernement de Saxe de suppri-
mer sa légation à Vienne.
M. de Beust combat la proposition relative à Rome.
Il dit que les gouvernements protestants se placent vis-à-
vis de Rome sur la même ligne que les Etats catholiques.
Il a été reconnu que la réponse à l’alioeution a été diplo-
matique. Mais il est sûr qu’à Rome il se prépare une meil-
leure appréciation des choses.
En terminant, M. de Beust déclare que la non-occupa-
tion des postes à Vienne et à St-Pélersbourg n’a aucun but
politique.
La proposition de la commission tendant à supprimer
les légations à Hambourg, Lubeck, Brême, Oldenbourg et
Brunswick, est adoptée.Toutes les autres propositions sont
rejetées.
Lesdépensesdiplomatiques ainsi que les dépenses ex-
traordinaires sont adoptées sans modifications.
Florence, 11 août.
La Gazette officielle dit qu’aussitôt qu’ils connurent
les faits de Sebenico, les gouvernements italien et au-
trichien ont échangé des explications, afin qu’après
avoir éclairci les faits les coupables fussent punis.
Le gouvernement autrichien a, en outre, expriméau
gouvernement italien ses regrets au sujet de ce déplo-
rable événement.
Madrid, 10 août.
Seize prisonniers, parmi lesquels se trouvaient cinq
prêtres, sont arrivés à Madrid.
Ils ont été assaillis par la foule, deux d’entre eux ont
été blessés malgré l’escorte.
Madrid, 10 août.
Il n’existe, pas actuellement une seule bande carliste
dans toute l’Espagne.
La bande existant dans la province de Soria a fait
sa soumission. Pas un seul soldat espagnol n’a passé
aux carlistes.
Lisbonne, 10 août.
La Chambre des Pairs a voté une motion de blâme
contre le ministère par 25 voix contre 13. La Chambre
des députés a approuvé la concession du chemin de fer
du Sud par 50 voix contre 46.
Le bruit court que la chute du ministère est immi-
nente.
DERNIERES NOUVELLES.
Bare-.u tëlégr&phsquï® SSavüaH-aUMlIïo*’-
KkeMfcei*.
SOUTHAMPTON, 10/8 aOÙt.
Le steamer Leipzig, vient d’arriver de Baltimore.
Bulletin des Bourses.
Amst«i-(lam, io août. — Les fonds hollandais sont sans
affaires et dépréciés en valeur. Les actions de la Société de com-
merce, par contre, sont en hausse de 1 0/0 par suite d’ordres
d’achats assez importants.
Des fonds etrangers les Autrichiens, Espagnols et Portugais
sont calmes et en faible tendance. Les Turcs et Egyptiens, par
suite dés avis de l’étranger, se sont traités sur place à prix
réduits.
Paria, lo août. — La rente, qui fermait hier à 73-30, est
descendue à 73-15 et remontée â 73 30. Le foncier reste très-ferme
à 1,760. Il a même fait 1,765. En clôture, la rente fléchit de nou-
veau et arrive à 73-15; le foncier reste au contraire très-ferme ;
il est coté 1,767-50; l’Italien est â 56-25.
Loudi-ea, io août. — Les fonds anglais sont dépréciés.
Les Consolidés valent actuellement 92 5/8 à 3/4 au comptant et
92 3/4 à 7/8 sur terme. Les 3 0/0 réduit et nouveau valent 92 7/8
à-93. Les fonds étrangers sont également en tendance plu»
faible.
Dépêches télégraphiques.
BRUXELLES, 11 août.
(Cours d’ouverture).
Métalliques........I 497/16
! VIENNE, Il août.
I (Cours d’ouverture;.
Nouv. métalliquf
Bons Amér. 1882
Langrand
853/4
; Crédit mob. Autr. ! 307 80
! Lots de 1860 ...j 101 50
(Napoléon d’Or____j 0 SB
i Autr. rente.
;j
LONDRES, 11 août.
Consolidés angl..
5/20 b. Àmér. 188:
C.deferlllin.Act,
Consol.Turcs 5 0/0.
Esp. nouv. 30/0...
5 0,0 Italiens...
FRANCFORT. 11 août.
Emprunt national.
Emp. Anglo-Autr.
Lots d’Autr. 1860..
Lots d’Autr. 1864..
(Cours d’ouverture).
927/8 à 93 —i Chemin de fer:
831/8 » 833/8 Sambre et Meuse.
941/2 » 95 — Rotterdam-Anvers
191/4 . 193/4 Namur-Liége.....
m îïfo/tiiNauiur-JUitsge
441/2 » 44 3/41 Luxembourg.....— -
287/8 . 29 -(Lombards..........211/4 • 2234
553/8 . 555/8 Cable.... “
(Cours d’ouverture). Ferme.
571/4 ,Cred. mobil. Autr. | 298 ■—
677/8 i5/20bonsAmér. 1882, 881/2
833/8 î Autr. rente arg— 591/4
1181/2 I » . pap....l 515/8 |