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Le Précurseur.
È
je ne veux susciter au gouvernement aucun embarras. Le but que M. le
président du conseil vient d’exprimer, ia pacification du pays, je veui comme
fui l’atteindre.
Ce ne sera donc point moi qui ranimerai nos anciennes discussions.
Je ne pense pas que ce qui vient d'élre dit à la tribune, soit par l’honorable
M. de Sade, soit par M le président du conseil, suffise, dans l’état actuel de»
affaires, pour résoudre ia question qui occupe le pays.
Je ne pense pas que notre situation, que la situation de la Chambre et du
pays soit par-là suffisamment éclaircie ni pour nous ni pour le pays lui-même.
(Très bien ! très bien I) J appelle donc et j’espère une discussion plus ap-
profondie. Mais je désire n’intervenir que lorsque je verrai devant moi no»
véritables adversaires.
Je ne les aperçois point. Le débat n'a point encore été élevé par eux. Je
me rasseois donc en ce moment, satisfait des paroles de M. le président du
conseil, que je trouve parfaitement analogues à celles qu’il avait prononcées
dans l’autre Chambre. (Approbation nou-équivoque dans les rangs de la ma-
jorité.)
m. GABNtER-rAGÈs monte à la tribune. Il témoigne d’abord son étonnement
de ce que personne dans la majorité nouvelle n’est venu contredire les paro-
les de M. le président du conseil. Le ministère dit qu’il n’a pas de système; la
Chambre doit savoir au contraire, d’après les hommes qui composent le cabi-
net, quel doit cire le système. Eh quoi ! dit-il, vous voyez parmi les ministres
ceux qui ont appuyé les lois de septembre, et vous leur demandez ce qu’ils
veulent ! Vous voyez ceux qui ont présenté les lois de déportation et d’apanage
et vous demandez ce qu’ils veulent 1 Voas voyez ceux qui ont rapporté la loi
de disjonction, et vous demandez ce qu’ils veulent ! (Approbation à gauche.)
L’orateur soutient que dansles dernières élection», le gouvernement cons-
titutionnel a été faussé par l’intervention de l’administration dans les élec-
tions, et cependant il en est résulté, selon lui, que le corps électoral a repoussé
le passé et qu’aux termes du voeu manifesté par le corps électoral, M. barrot
devrait être ministre ou président du conseil; il soutient que si le corps élec-
toral avait été consulté plus librement, il en serait sorti une majorité de gau-
che pure : il termine en priant la chambre de ne pas faire une adresse ambi-
guë comme celle de 1834; il veut qu’on s’explique sur la conversion des rentes
et sur le système politique du cabinet.
m. saint-marc girardin. rapporteur de la commissien d’adresse Et moi
aussi, pour mon compte, j’ai hâte de sortir de tous ces commentaires et de
toutes ces réticences auxquelles a donné lieu te projet soumis en ce moment
à la chambre. Je parle ici plutôt encore comme député que comme rapporteur.
(Interruption.)
On nous a demandé si pour nous l’amnistie n’était pas le point de départ
d’une politique nouvelle; nous n’avons pas cru que l'amnistie eût pou résul-
tat d’effacer le passé et de faire disparaître tout ce qiii a été fait de glorieux
pendant une période de sept années ; quant aux lois de septembre, nous n’a-
vions pas à nous en occuper; les lois eiistent. elles font partie de nos codes,
elles ne sont plus en délibération ; c’est aux magistrats qu’il appartient de les
appliquer, et ils les exécuteront si les circonstances l’exigent.
Quant à ce qu’on nous demande, si nous avons voulu adopter ou répudier
le passé, je réponds qu’il y a un beau et glorieux passé auquel ont pris part
ceux qui ont fondé la révolution de juillet en la sauvant de ses propres excès;
te passé là appartient à l’histoire. Quant à ce passé qui date de l’époque où
le parti constitutionnel s’est divisé en fractions, il est trop récent pour que
nous ayons voulu le juger, et nous avons pensé qu’une chambre libre de tous
engagements ne devait pas s'associer à ces funestes divisions en portant sur
elles un jugement.
La séance est levée à cinq heures et demie.
—Dans la séance du 9 jauvicr, M.Salvert a présenté un amendemen ten-
dant à étendre l’amnistie aux contumaces. (Jet amendement a été rejeté et le
paragraphe 1" adopté. — Dans cette séance . il a été beaucoup question de la
part que le gouvernement a prise dans les dernières élections.
—------- m«« ■ imnfUMWH --■-
BELGIQUE.
BRUXELLES, 10 janvier.
Un courrier anglais, venant de Berlin, a traversé hier après-midi
cotre ville, se rendant à Londres. •
— On lit dans la Gazette des Théâtres :
On dit que Mme Casimir se dispose à prendre dans les Huguenots le
rôle de Marguerite, si malheureusement rempli par M11' Buitel.
Les répétitions du Luthier de Tienne se poursuivent ^activement.
C'est l'ouvrage quiservit de début à M,neDainorean à l’Opera-Comique,
On va mettre à l'élude Sarah, petit opéra de la composition dé notre
compatriote Grisar.
On repète en ce moment la Marquise de Senneterre, comédie en
cinq actes du Théâtre-Français.
Il est question de remettre les Petites Danaïdes pour le bénéfice de
Mm" Thénard. Renaud serait chargé du rôle du Père Sournois, et M.
«t Mm* Thénard de ceux de M. et Mmo Pincé. L’idce est heureuse.
Ragucnot, notre premier ténor, vient d'être engagé à La Iiaye et va
tenir Ta place d'Albert Domange, qui vient à Bruxelles.
— On dit qu'il y a eu une personne gelée dans un wagon décou-
vert : cela ne nous clonne pas plus que le retard qui a clé causé par la
congélation de l’eau dans le tuyau de jonction de la locomotive au ré-
servoir d’eau. Voilà un de ces aocidens qui arriveront souvent sur les
chemins de fer de la Russie, si l’on ne prend la précaution d’embarquer
(le l’eau chaude.
—_ - -,----- ■«■■nim.jmswr .— -----
ANVERS , 11 JANVIER.
L’Administration du Pilotage a commencé hier à faire lever les
bouées de l’Escaut à cause des glaces que cliaric la rivière.
— Le navire Tille de Bruxelles , en destination de New-York , a
descendu l’Escaut ce matin et non hier comme l’annonçait le Journal
d'envers. Il n'était pas remorqué par le bateau à vapeur de passage,
comme le disait ce journal, toujours si bien informé.
Les navires de la marine marchande qui stationnent dans le petit
Bassin, n’ont pas le droit de faire du feu et ils ne peuvent en obtenir
la permission : on demande pour quel motif les canonnières qui sont
entrées hier dans ce même bassin , peuvent faire ce qui est défendu
•ux antres bâtimens? Si c'est pour raison de sécurité publique que
cette défense a été faite, il nous parait que le danger existe aussi bien
pour les canonnières que pour les navires marchands.
Nota. Nous apprenons à l’instant que la régence a accordé aujour-
d’hui. à midi, la permission de faire du feu à bord des navires daus le
petit bassin.
On nous écrit de Dunkerque, le 9 janvier, que c’est à la négligence
d’un ouvrier ivre que doit ètreattribuc l'incendie dont nous avons parlé •
hier. Le feu qui avait commencé le 8, à 7 heures du soir, n’a été maî-
trisé que le lendemain matin vers les dix heures. J.a rarelé des incen-
dies dans notre ville fait que les pompes se trouvaient dans le plus
mauvais état ; outre cela, l’eau s’y gelait, tant la température était
froide.
Le bâtiment principal est entièrement détruit ; les deux ailes sont
sauvées ; le dommage est estimé de 140,000 à 150,000 francs.
Les marchandises (l’étaient pasassurées; mais les bâtimens l’étaient
depuis quelques jours par l’Union, le Phénix et lescompagnies Royale
et Générale de Paris. ‘
A six heures du soir, les travaux continuaient encore parce qu'on
craignait que le feu qui se trouvait encore dans les caves, ne prit de
l'extension.
Les journaux anglais du 8 janvier ne parlent guère que du Canada,
où l’on continue à envoyer quelques troupes qui, selon la Gazette mi-
litaire (Unitedservice Gazette), ne s’élèvent pas à 3,900 hommes.
On avait reçu à Londres des nouvelles de Lisbonne en date du 81
décembre. Rien d’important n’était arrivé en Portugal depuis les der-
nières correspondances. Le ministre des finances n’avait pas encore
réussi à faire adopter par les Cortès, ses divers projets financiers. On
croit même que les .Cortès s’ajourneront avant d'avoir rien statué, et
dans ce tas un changement de ministère parait inévitable. Il y a lieu
de craindre que les libéraux exaltés ne reviennent aux affaires.
— Les journaux anglais du U, u’élaieut pas arrivés au moment (Je
Battre sous grosse.
CHEMIN DE FER DE PARIS A BRUXELLES.
Cest une grave question que celle de savoir si le chemin de fer de
Paris à Bruxelles suivra la direction de Saint-Quentin ou celle d’Amiens.
L’administration française a fait éludier les deux traces, et il résulte
du travail de M. Valée que la ligne de Saint-Quentin présente dans la
somme des dépenses une économie de 5 initions. En suivant celle di-
rection, une autre ingénieur, M. Cordier, a fait un tracé qui diminue
la pente et la dépense. La pente n’excèdera pas un millimètre par
mètre, et la dépense ne sera pas d’un million par lieue, et le tracé
sera plus court de onze lieues que celui de Paris à Bruxelles par
Amiens.
Cependant l’adminislraiion, déterminée sans doute par l’intérêt
apparent de faliciter la création d’un embranchement d’Amiens à
Boulogne, a constamment préféré et imposé, dans tous ses projets, la
ligne de Paris à Bruxelles par Amiens. Les habitans de Saint-Quentin
et les villes voisines, voyant leurs plaintes repoussées par le gouverne-
ment et leurs intérêts sacrifiés, ont résolu d’en appeler à la justice des
chambres. Le 24 décembre dernier, les délégués de Compiègne, Noyon,
llarn, Chauny, La Fére, Lion, Soissons, Riems, Guise et Cambrai se
sont réunis à Saiiil-Quentien sous la présidence du maire de celle ville.
Les envoyés de Valenciennes n’ont pu se rendre à l'assemblée. Le
congrès municipal a reconnu que le chemin de Paris à Bruxelles et à
la nier par Compiègne, Saint-Quentin, Cambrai, Valenciennes et Lille,
est la ligne dont il faut provoquer l’exécution , parce qu elle satisfait
mieux qu’aucune autre aux intérêts généraux du pays. Des commis-
saires ont été délégués par l’assemblée pour faire valoir ces avantages
auprès des chambres et du gouvernement.
A l'appui de ces démarches , la commission municipale de Saint-
Quentin vient de publier un travail statistique, qui donne une haute
opinion de l’activité industrielle dans cet arrondissement. La produc-
tion annuelle des manufactures de Saint-Quentin cl des environss’élève
à 82,000.000 de francs; elle emploient plus de 123,000 ouvriers. Eu
ajoutant aux produits de Saint-Quentin ceux des établissemens de
Chauny, de Saint-Gobain, de Vervins, de Zolembray et des 40 sucre-
ries qui avoisinent Saint-Quentin, on verra que l’industrie locale peut
verser sur un chemin de fer qui suivrait cette ligne une masse de
transports égale à 130,000 tonneaux. Ce sont là de,s faits graves qui
appellent l'attention de la presse, des chambres et du gouvernement.
LE CAPORAL MORIO.
L’empereur Napoléon, après avoir gagné la bataille de Wagram,
avait établi son quartier-général à Schœnbrun, et pendant les négocia-
tions , dont le but principal était de mettre une archiduchesse d’Au-
triche dans son lit, il passait des revues et distribuait à ses soldats les
récompenses qu’ils avaient si bien méritées.
Un beau régiment d’infanterie de ligne était en bataille dans la cour
du palais; l’empereur parait, les tambours battent aux champs, et des
acclamations plus prolongées que de coutume annoncèrent que Napo-
léon et ce régiment se connaissaient depuis long-temps. En effet, ils
avaient clé ensemble à Lodi et aux Pyramides. Quand l’empereur eut
passé devant le front des trois bataillons, ils les fit formeren colonnes,
et entra dans les rangs pour faire les promotions. Jamais il ne s’était
montré plus généreux; c’était surtout à ses Egyptiens, comme il les
appelait, qu'il accordait abondamment des grades et des décorations;
mais les récompenses, quelles qu’elles fussent, restaient toujours au-
dessous des services, ainsi que la dit notre immortel générai Foy.
La revue durait depuis cinq heures ; avant de la terminer, l’empe-
reur dit au colonel • « Pèésenlez-moi le plus brave soldat du régi-
ment, « et comme le colonel était embarrassé du choix, les solda s se
mirent à crier ; Le capotai Morio! le caporal Mario! Celte désigna-
tioo de l'opinion ayant reçu l'approbation du chef de corps, oii vit
s’avancer au pas accéléré , ia pointe dujpied basse et le jarret, tendu ,
un petit caporal de voltigeurs, bien piaulé, bien paquelé, bien lustré,
décoré de trois chevrons et de la croix de la Légion-dTionneur.
Ce joli soldat s’arrêta devant l’empereur, mil les talons sur la môme
ligne et présenta les armes. Napoléon, ^près l’avoir considéré un mo-
ment, lui dit: «Combien as-lode service? — Quinze ans, mon empe-
reur, seize campagnes, dix blessures, sans compter les contusions. —
Combien d’actions d’éclats? — C’est moi que je vous suivais au pas-
sage du pont d’Arcole ; c’est moi que je suis entré le premier à Alex-
andrie en Egypte ; c’est moi que je vous ai prêté mon sac pour vous
servir il’oreiller au bivouac d’Ulm , pendant que quarante mille Au-
trichiens capitulaient ; c’est moi que j'ai pris cinq hussards prison-
niers avec leurs chevaux, avant que le soleil d’Austerlitz n’cùt châsse
le brouillard ; c’est moi que j'ai servi de cible... — Bien , très bien !
dit l’empereur : caporal Morio, je vous nomme baron de l’empiré , et
je joins a ce titre une dola.ion héréditaire de cinq mille fr. de rente.
— Ah! mon empereur, c’est trop pour moi, mais je vous jure de ne
pas placer à usure les revenus de ma dotation; les voltigeurs du ré-
giment boiront crânement à la sanie de votre majesté.
Après cette nomination, le caporal Morio, à l’imitation du brave ma-
réchal Lefebvre, pouvait dire aussi : Moi, je suis un ancêtre. Les
Montmorency qui, dit-on, descendent du premier baron chrétien, n'ont
pas eu assurément une origine plus glorieuse.
Le caporal baron Morio n’a quitté l’armée qu’au licenciement de la
Loire ; malgré nos désastres, il a conservé sa dotation, et si l’on doit
en croire la renommée, il ne place point ses revenus à intérêt : les
vieux soldats du département où il s'est retiré, en parlant de leurs
hauts faits, boivent souvent à la mémoire de Napoléon.
CHBOWIQCE mBUSTBIEIiLE BT COKBBBCIUE.
LOTS DE VIENNE DE EL. 250.
Tirage du 2 janvier 1838. — Quelques grands prix.
N° 21345, fl. IOOOoO. - N" 132199, fl. 50000. - N» 123586, fl. 25000. —
No 5415 . fl. 12000. — N05 48891 , 107746, 0. 9000. — N>>* 106752, 108259,
137200, fl. 45j0. — N»* 9143, 20740, 80612, 108820, 130313, fl. 2500. — Nü»
24199, 39025, 61538, 87055, 89199, 132650, 141282, fl. 2000. — N°* 25846,
4 3595,74112, 71104, 89396, 89819,116562, 116665, 116070, 143343.0. 1500,
— 36368, 45663, 48013, 57961, 58805,63294, 74572, 76426, 79516, 83225 ,
C8533, 101750, 103113, 124024, 134471, fl 1000.
ERRATA. — Deux fautes d’impression se sont glissées dans notre jour-
nal d'hier: 1° dans l’article sur les élections communales, hsez dans toute
l'acception politique tic ce mol, au lieu de dans l acceptation. 2° dans l'arti-
cle sur l’éclairage par le gaz, lisez c'était la dixième fois peut-être, au lieu de
la douxiàttie fois. *
COMMERCE,
PL ACE D’ANVERS, du 11 janvier.
CAFÉ. — Depuis les transactions que nous avons rapportées, le Batavia a
principalement fixe l’attention des acheteurs. On a réalisé depuis hier 800
balles ord. à 29 1|4 c.. et environ 250 balles, dans les prix de 29 1|4 à 30 1|2 e.
Aucune affaire marquante n’a été citée aujourd’hui dans les autres espèces.
CUIRS. — On a de nouveau traité envirou 2000 cuirs Montevidéo secs de
poids et pril divers.
RIZ. — Le Bengale continue à attirer la demande. On a fait aujourd'hui
200 balles dans les prix de f. 8 S|8 à 8 3(4.
SUCRE BRUT. — Les ventes publiques qui ont eu lieu ce matin ont donné
un bon résultat. Environ 800 caisses Havane blond avarié, mises aux enchè-
res, ont été payées de fr. 33 à 41 par 50 kil, suivant dégré d'avarie. Les 80
caisses Havane blanc ont été retirées, faute d'offres suffisants. On n'a cité
aucune vente par contrat privé.
SUCRE RAFFINÉ. —Environ 12000 klg. mélis sans papier pour couper
out été payés f. 17 eutrepôt — SIROP, 32 esc. par 100 liv.
MARCHES.
BRUXELLES, 10 janvef. — Graine de colza sans affaires: celle de lin de-
inaudèe ; l'huile est ferme ; les tourteaux de colza 78, dito de lia très deiuau-
m
dés à 126. Froment nouveau 4 5 à 4 12 ; seigle nouveau 2 16 à 2 18 ; tfroln
I 17 à 2 1.
LOUVAIN, 8 janvier. —Affaires trèscalmes.on a fait par balster dont les 5
font un hectolitre et demi : Froment 2 15 à 2 18.Seigle 1 15 à 1 16. Orge 1 11
à 1 14. Avoine 1 3 à 1 7. Sarrasin 1 9. Graines de colza 3 8. Il y a peu de
mouvement en tout, sauf que l’huile est tenu plus élevé par les détenteurs qui
espèrent un prix plus favorable basé sur la gelée forte et subite qui intercepte
déjà la navigation. Le genièvre dix degrés s’est vendu 7 sous et demi à 7 sous
3|8 le pot : il y a une légère amélioration dans le prix.
DANZIG, 2 janvier. — Depuis les froids, toutes les affaires en céréales
ont cessé sur notre marché; les arrivages par terre ont été payés plus chers,
la farine de froment est demandée, on a traité 30,000 livrable à l’ouverture
de la navigation. U est arrivé de la Pologne par les douanes-frontières de
Thorn : Froment 26899. Seigle 7024. Orge 53. Avoine 14. Graine de lin 1181,
de colza et navet 147 lasts. Potasse 254 tonneaux. Cendres brutes 6050 sch.
Prix des céréales: Froment blanc pol. 100 à 120, mêlé et louge 90 à 95,
ordinaire du pays 80 à 85. Seigle de 120 à 125 liv. et de 116 à 118, 65 à 70.'
Orge 45 à 55. Avoine 30 à 35. Graine de lin 100 à 110; de navettes 110 à
125. Farine superflue angl. 19 sch. sterz. N» 1 superfine 17 sch. sterz.
BRESLAU, 3i décembre. — Par suitesdes fêtes il y a eu peu d'affaires sur
notre place ; les arrivages en céréales étaient peu considérables, et les der-
niers prix se sont soutenus ; Froment bon jaune 33 3|4 à 34. Seigle 28, franc
à bord. Graine de trèfle blanc 1r« qualité 9 114 à 3(4. Zinc 4 1(2, livrable au
printemps. On a traité quelques parties de Graine de lin de Riga i 9 11(12.
NEW-YOBK, 16 décembre. — Cotons: Les nouvelles d'Angleterre ont
continué à exercer une favorable influence sur notre marché, Les exporteurs
encouragés par la teneur des dernières lettres reçues par les paquebots, ont
opéré sur une échelle plus large que dernièrement ; quoiqu’aucune hausse
n’ait été établie, une amélioration sensible a eu lieu dans plusieurs circons-
tances Les ventes du 13 au 15, ont été de 1,100 balles Upland. de 9 1|2 à
II 1(4 ; 300 Mobile de 10 I|2 à 13, ce dernier prix pour fine, 250 Floride de
10 à tl 1112, et 350 New-Orléans, de9 à 12 1|2 c.
Total des ventes de la semaine, 3,600 balles.
Importations depuis le Ie' courant, 10,553 balles. Exportations du l«rau
14, 1,780 balles.
Potasses : La demande continue à être bonne, et comme, par suite de la
fermeture de la navigation par canaux, de nouvelles provisions ne peuvent
plus arriver sur notre marché pendant cette saison, les potasses et perlasse»
ont éprouvé une hausse de 12 l|2 cents. Il s’est vendu 200 barils potasse, de
p. 5 62 1 [2 à p. 5 75, principalement au premier prix; les premières sortes
sont toujours fort rares. 100 barils potasse ont été traités de p. 6 12 1(2 à
6 25 ; ce dernier prix est aujourd’hui le cours du jour.
cafés : La demande continue à être limitée aux seuls besoins delà consom-
mation intérieure, et les prix sont faiblement soutenus. Les ventes ont étéjde-
puis trois jours, de 300 sacs Brésil, de 10 à 10 M*. 300 Cuba, 9 1(4 à 10 3|4 ;
70 Sumatra, à 10, et 200 sacs St-Dômingue.de 3 1(2 à 9 cents.
fanons ; La seule affaire que nous ayons à annoncer, est une nouvelle ven-
te de 6000 Ibs à 24 cenlsarg.nl, pour l'exportation.
Riz : Cet article est peu recherché, et seulement pour notre consommation
intérieure et à des prix réduits Nos cours actuels sont de 4 1(4 à 4 1(2.
cire: Il s’est traité 200» Ibs cire jaune de 26 1|2 à 27 cents
fret : On prend le coton pour le Havre, à 7(8 pour balles carrées et 1 1(8
pour balles rondes, c'est à ce cours que charge à présent un navire affrété
pour le llavrc.
Changes : France. 5 fr. 25 c. demande active.
_____ Londres. 10 1 j2 A 11 1(4 prime.
^PARTIE MARITIME. '
SINISTRE.
(Correspondance particulière du préccrsïfr.)
Ramsgale , 7 Janvier.
Le 3 mâts Wester-Noorland, cap. Gjotgstrom. allant de Sundwall à Mar-
seille, chargé de poutres , s'est jeté sur le Goodwin-Sand dans la nuit du 5
courant. Après s'être débarassé de sa surcharge , le navire a été renfloué lo
lendemain et conduit en ce port.
Falmoulh , 4 janvier.
Il a venté violemment du S. O. à l’Ouest dans les journées des lr et 2 cour.
Tous les navires avaient été obligés de(mo;iiller leur seconde ancre.
Dans les coups de vents de décembre, un brick français, qui s’était refugié
dans ce port, a été désemparé dè sès 3 ancres et est allé s’échouer dans la
fond de la baie.
Du 6. — L'atmosphère nous promet sous peu un changement de temps et
si les vents passent à l'Est, un grand nombre de navires appareilleront.
— Le navire américain Mariposa, de Hambourg à New-York, est entré en
relâche à Livcrpool , avec une forte voie d’eau et perte d'embarquation et
œuvres mortes endommagées.
— Le Cari Joban, c. Melchel, allant de Cardiff à Hambourg, a été aban-
donné par suite d’une forte voie d’eau dans la mer du Nord.
— Le brick l’Emma, cap. Decoster, parti de Dunkerque le 5 courant, arec
un chargement de blé en destination de Marseille, ayant touché sur le Win»
Sand a été obligé de gagner le port de Ramsgale où il est entré le 6, avec
trois pieds d’eau dans sa cale. On s'occupe à le décharger.
NOUVELLES DE MER.
Tems couvert avec apparence de neige , vent S. E., l’air est moins vif
qu’hier. — 2 heures après-midi : les vents ont passé au N.-O. faible brise.
(Correspondance particulière du Precbrszur).
Torbay , 4 janvier.
Le navire Auguste et Julie, ail. du Havre à Liverpool, et qui avait reçu des
avaries le 15 novembre dernier en abordant contre l’Estacnde, a repris son
chargement et -e trouve depuis quelques jours.cn rade, en attendant les vent»
favorables pour continuer son voyage.
Du 5. V. S.-E. — Ont mis en mer : Le navire américain Silvie de Grasse,
c. Wiedcrhold, entré ici hier eu relâche , pour New-York : Ulysses, c. Galt,
pour Baltimore ; Auguste Julia, pour Liverpool : Flora,c. Artizan, pour Saint-
Ubes.
Plymouth, 5 et 6 janvier. V S.-E. â E.-S.-E.
Le brick Margaret, c. Henley. a débarqué et réembarqué son chargement
en moins de 8 jours. Ce navire est venu de Hambourg et s'est déclaré au-
jourd'hui en douane pour la sortie.
Douvres, 6 et 7 janvier. V. E.-S.-E. variable à E.-N.-N.
Entré en relâche : Irma. c. Langlois, venant de Honfleur ; a mi» en mer-t
Cyrius, c. Witlles, pour Bordeaux
Liverpool, 7 janvier. V. S.-Ë.
Ont mis en mer : Tyro et Fredcrica, pour Anvers. Francis, p. Ostemle.
Zorg en Vlyt, pour Rotterdam. Warrior, pour Vénise. Sophia, pour Bahia.
Kingstown Bay-of-Dublin, 4 janvier.
Entrés en relâche pour vent contraire : les navires George, c. Bonnet ; Mi-
randa, c. Cogiu, pour Dunkerque ; Sarah, c. Doyle, pour le Havre
Leith , 4 janvier. V. O. variable au N -O.
Entré : Le navire Hambourg Packet, c. Biddelt, venant de Hambourg.
Slromness. 28 décembre.
Le New-Brunswich, cap. Brucs, entré ici le 19, a continué son voyage le
20 décembre de Gothenbourg à Liverpool.
Bahia , 17 novembre.
41 pièces de bois de ccdre et 3 barils d’huile ont été mises à terre ici, pré-
venant du navire naufragé Medora cap. Tweedle.
— L’Elizabeth , cap. Sinclair, est arrivé de l’ile de France à la pointe de
Gale (Ceylon) le 24 juin et a continué son voyage le 16 août pour Zulocozen.
— Le 3 mâts barque Marion se trouvait en charge le 25 novembre à Apa-
lachicola pour le Havre.
— Le navire hollandais Koninginder Nederlanden, a été hélépar le traver»
de Dungeness par un des bateaux pilotes de ce dernier port. Ce navire était
parti le 12 septembre de Batavia, en destination de Dordt. Ses hauts et son
gréement paraissaient avoir souffert dans la traversée.
Lisbonne, 30 décembre.
Ont mis en mer le 21 décembre , Louis# Sophia et Johanna Caesar, tos»
deux pour Rio-J meiro.
Hambourg 6 janvier.
L’Elbe continue à charrier ; ce qui empêche l'entrée et la sortie de» *a-
vires.
Mouvement die Port d'Anvers.
ARRIVAGE DU 9 JANVIER.
Le schooner norw. Eenigheden, cap. Krok, ven. Riga. ch. de 560 barils
graine de lin, pour MM. J. L. Lemméet corap., parti le 18 novembre.
DEPARTS DU 10 JANVIER.
La galiote belge Ville de Bruxelles, cap. Zorgdrager, ail. à New-York. cb.
de seigle, huile de lin, amidon et munition.
Le schooner belge Léopold 1er, cap Pienschke, ail. à Liverpool, cb. d'écor-
ces et lin brut.
Le brick américain Porcia, c. Spreat, ail. 4 Leith, cb. d’écorce»- |