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La fête eut l'ordonnance traditionnelle: revue de l'armée.
fournée inoubliable, disent très justement MI. Henri
Te Deum, banquets, spectacle gala. Mais, outre cela, deux
et Louis Hymans. Les banales formules qui servent décrire
cérémonies originales et nouvelles: la manisestation des
es ovations et les mpanisestations ordinaires de la Sympathie
femmes belges, et la manisestation de l'enfance
des soules ceraient démodéés ici. L'enthousiasme qui Salua le
Le 20 août, les femmes déléguées par toutes les communes
roi est de ceux qui laissent une ineffacable impression, où l'on
de Belgique surent reçues au Palais. Mne Jules Anspach, en
Se donne tout entier, où le coeur monte aux lèvres et s'épanche
leur nom, adressa la reine une allocution et lui remit une
irréSistiblement. Ce que l'on acclama et c'ost ce qui mérite
couronne royale et une imposante traine en dentelle:- Chex
toujours, dans nos cérémonies belges, d'être noté et mis en
es peuples les plus libres, dit-elle sa Majésté, régnent les
eliesce surent la sois le Souverain et l'avenir même de la
Souverains les plus aimés., Et la reine répondit cette simple
patrie remis entre Sos mains. Cest en quoi ces manisestations
phrase;: Il ne m'a pas sallu vingt-cinq ans pour être Belgt
ne sont point des marqués de servilisme, mais l'attestation du
de coeur et d'ame. se le dis avec bonheur, je suis une femme
sentiment le plus profond de l'amour national.,
belge comme vous. 7
LéopoId Il entra eur le territoire de Bruxelles, comme son
Me-
M6.éivier.
QDE CIVOUE UT DE LARMEE11SS6.
EVUE
La manises tation de l'enfance fut ravissante. Vingt-trois mille
père trente-quatre ans auparavant, par la porte de Laelen
ensants des écoles communales défilèrent devant le roi et la reine
A cheval, la tête d'une troupe éclatante de princes et de
pur la place des Palais. On ne peut s’'imaginer tableau char
généraux, il traversa tout le centre de la ville, par la rue
mant, plein de vie, de mouvement, de gaieté, comme celui-l
Neuve, la place de la Monnaie, la rue de la Madeleine, la
Les fillettes, tout de blanc vêtues, avec de larges ceintures
(ontagne de la Cour et la place Royale. Les ovations ne
tranchant en vis sur les robes de mousseline ou de percale
s'interrompirent point; toutes les fenêtres flottaient les
s'avangaient en rangs Serrés, les figures épanouies, roses, les
orifsammes tricolores. Dans la rue, la garde civique hissait les
bouches ouvertes, criant de toutes leurs forces: Vive la reine
Schalos au bout des baionnettes et les brandissaient fébri
les mollets nus au vent, les cheveux sur le dos, avec de
lement. Les officiers agitaient leur épée. De la soule jaillis
grands chapeaux de paille protégeant les teints clairs contre
Saient des bouquets que les chevaux piétinaient
le brulant soleil d'août qui embrasait la large place, Au pied de
Au palais de la Nation, la Scène eut un caractère grandiose
ostrade royale, encombrée d'uniformes, de toilettes étince-
Le nouveau roi prêta le cerment constitutionnel et prononce
lant la lumière, un entassement de bouquets s'amoncelait
une harangue admirable, qui restera comme un modèle d'élo-
jetés au passage par les onfants; et de toutes ces sleurs et de
quence patriotique, Après quoi, les troupes défilèrent devant
toute cette jeunésse, montait dans l'air un parfum enivrant
le Palais, et Léopold il montra la soule son jeune fils, le
Le peintre lan Verhas s'est ins piré de cette admirable Revue
comte de Hainaut, qui, hélas: devait mourir quelques années
des écoles, dans un tableau qui ost resté Sa meilleure ceuvre
plus tard, laissant le roi Sans héritier direct.
1880
Cette année vit renaître la gloire d'un grand anniversaire
Une sSeule fête, cette année-l mais absolument charmante;
cette sois plus important encore que ne l'avait été le premier
les noces d'argent du roi et de la reine, célébrées le 28 août
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