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ME PRECURSEUR , Uisndt 4 Janvier fl $41
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visiter les places de Médéah et de Miliania. Une colonne, aux ordres du
général Changarnier, ira dans le courant de janvier visiter ces deux
garnisons.» .
— M. Lamennais, condamné à un an de prison par la cour d assises, et
qui n’a pas cru devoir recourir à un pourvoi de cassation, se constituera
prisonnier après-demain. _
Il doit occuper la chambre que vient de laisser libre M. de Lostauge,
gérant de la Quotidienne. >
— Les travaux entrepris par la liste civile au château d'Henri IV
avaient été, sinon entièrement suspendus depuis plusieurs mois, du
moins.poussés avec tiédeur.La plupart desouvriers avaient été retirés.
On nous assure aujourd’hui que des ordres pressants viennent d être
expédiés de Paris pour la réouverture des ateliers, et pour que les tra-
vaux soient repris avec la plus grande vigueur, quant à ce qui concerne
surtout les appartements du premier étage. On affirme que le roi s est
décidé irrévocablement à venir prochainement visiter te midi de la
France, et que c’est au mois de mai qu’a été O sée l’arrivée à Pau du roi
des Français avec la reine et la princesse Adélaïde.
(Mémorial des Pyrénées).
— On écrit de Carcassonne, 24 décembre : Nous avons dans la contrée
un homme qui menace de devenir aussi redoutable que le brigand Tra-
gine. Sourgues fut arrêté au commencement de cette année sous la pré-
vention de coups portés à sa mère. 11 s'évada avant son jugement, pro-
fita de sa liberté pour assommer une femme qui avait déposé contre lai,
et fut condamné pour ce fait à quatre ans de prison. Repris bientôt
après, il fut condamné par la cour d’as-.ises à cinq années d’emprison-
nement, dans lesquelles a dû se confondre U première peine. Depuis sa
condamnation,il s’est encore évadé avec bris de prison, et au péril de sa
vie. Rendu à la liberté, il est retourné dans sp commune, où il a volé
un de ses voisins. Le tribunal l’a condamné à un an de prison pour l'é-
vasion, et cinq ans pour le vol. Depuis, ayant rencontré un des témoins
de son affaire, il l’a abîmé de coups. Il a de nouveau été condamné a
quatre années de la même peine. Toutes ces dernièrescondamnations,
quoique prononcées par défaut, sont devenues définitives, faute d'op-
position dans les délais légaux. Cst homme ne va jamais qu’armé jus-
qu’aux dents, et trouve,dans la terreur qu’il inspire, un auxiliaire puis-
sant pour se soustraire aux recherches de la gendarmerie, »
bulltin de la BOURSE. — O il disait que le discours adressé au roi par
M. d’Appony était conçu en termes pacifiques et conciliants, en sorte
que les cours de la rente d’abord assez faibles ont éprouvé une forte
amélioration à la fin de la bourse.
La rente 5 p. c. a ouvert à 70 SG pour la fin du mois et l’on a monté à
70 80.
Le 5 p. c. a ouvert à 110 50 et il ferme à 110 80.
C’était aujourd’hui jour de liquidation, elle s’est faite assez facilement
et elle a donné lieu a peu d'affaires, attendu que la plupart des opérations
étaient déjà balancées.
Les actions de la banque de France ont monté à 5250.
On disait que le différend entre l’Espagne et le Portugal avait été ajus-
té, ce qui a fait monter la rente active d’Espagne à 25 3/3 et la passive
à 0.
BEUGIQUE.
Bruxelles, 4 janvier. — Dans le discours que M. Meeus a adressé au
roi à l’occasion du nouvel an, on a pu voir que la société générale a ter-
miné par une transaction les différends qui existaient entre elle et le roi
Guillaume-Frédéric, à raison de ses intérêts personnels.
On assure que par cette transaction le roi Guillaume cède à la société
générale huit mille six cents actions au taux de 700 florins.
— M. Gachard, qui avait été chargé par M. le ministre de l’intérieur
d’explorer les archives de l’ancienne chambre des comtes de Flandre
conservées à Lille, et de lui signaler les documents intéressants pour
l’histoire de la Belgique, dont il importerait de faire prendre des copies
ou des extraits, est de retour de cette mission avec une moisson abon-
dante de renseignements, de particularités et de faits curieux inédits.
M. Gachard doit adresser un rapport à M. le ministre de l’intérieur sur
les résultats de ses investigations : nous espérons que ce rapport sera
livré à la publicité ; c’est le meilleur moyen de rendre fructueux pour
ceux qui s’occupent d’études historiques les travaux auxquels le di-
recteur de nos archives s’est livré à Lille.
- La première représentation de la reprise de la Muette a produit
2,500 francs.
— La première représentations de la reprise de la Muette a en lieu
vendredi avec un très grand succès. Mm® Colon-Leplus a chanté admi-
rablement son grand air du premier acte.
M. Laborde a été beaucoup applaudi dans le rôle de Masanieilo. L’en-
semble était très remarquable.
ASTEBS) -% .5AAAIES8.
MO» Meerti poursuit son voyage en Hollande, en visitant successive-
ment les grandes villes de ce pays. Partout où elle se fait entendre son
beau talent excite l’étonnement et provoque les applaudissements de
son auditoire. M Avondbode, journal d’Amsterdam, ne tarit pas en éloges
en rendant compte de la soirée musicale que notre compatriote el M11»
Janssensy ontdonnéele 50 décembre dernier. Le G de ce mois >î1 ! Meerti
se fera entendreà La Haye, le 7 à Rotterdam et le 11 à Utrecht. Des en-
gagements 1’appeHent encore dans quelques autres villes.
— Le dégel des trois derniers jours a occasionné la débâcle des glaces
du haut de l’Escaut. Les glaçons étaient si considérables ce matin de-
vant la ville que pendant environ une demi-heure, la rivière s’est
trouvé prise et que même quelques imprudents se sont hasardés sur
la glace.
— L’art. 21 de l’arrêté royal du 2uin 1839, contient ce qui suit :
“ Notre ministre des travaux publics publiera, chaque année, dans le
Moniteur, l’état de tous les accidents arrivés, pendant Tannée qui vient
de s’écouler, aux machines à vapeur de chaque système. Cet état men-
tionnera le nom du fabricant delà chaudière et celui du propriétaire de
la machine, les effets produits par l’accident, et les causes reconnues
on présumées auxquelles on l’attribue. »
En exécution de cette disposition, le ministre des travaux publics fait
connaître qu’il résulte des rapports qui lui ont été transmis, que, du-
rant l’année 1840, aucun accident n’a été signalé.
Après six mois d’existence, le journal VHebdomadaire vient de ces-
ser de paraître. C’est le deuxième journal anversois que 1840 aura vu
naître et mourir.
— On nous écrit de Verviers, 2 ,janvier : Hier, la maison habitée par
M. Servais-Raway, à Jalhay, est devenue la proie des flammes. On ne
connaît pas encore les causes de cet incendie. La maison était assurée
par la Compagnie Générale de Bruxelles.
Le ministre del intérieur vient de publier le Tableau général du com-
merce de la Belgique avec les pays etrangers, pendant Tannée 1838. Cet
important travail fait suite aux documents de même nature annuelle-
ment publiés depuis 1851. Nous y remarquons néanmoins de nouvelles
et importantes améliorations, qui sont dues aux nombreux renseigne-
ments fournis au départements de l’intérieur par l’administration des
douanes.
Une série de tableaux résumant le commerce de la Belgique avec les
pays étrangers, de 1831 à 1S38, précèdent, dans ce volume, les états de
développement pour cette dernière année. ’
Le chiffre du commerce général, importations et exportations, en
marchandises réunies, s’élève à 431,652,179 fr.. plus25,506,502 fr. en nu-
méraire; total 456,938,541 Ir. Le commerce spécial, importations (mises
*n consommation), et exportations (marchandises belges), s’élève à
-o58,055,435 fr.; plus 25,504,670 fr. en numéraire. Total 383,360,105 fr.
Lespaquebots de Rio du 17 octobre nous apportent des lettres de
Buénos-Ayres du 24 septembre. A cette date (comme nous l’avons an-
noncé par la voie du Havre) l’escadre française était arrivée devant Bué-
nos-Ayres. L’amiral Mackau n’avait pas encore fait connaître ses inien-
Uons. Rosas réunissait des forces considérables pour parer toute attaque.
On fit dans la correspondance parisienne delà Gazette d'Auqsbourq :
M. Guizot a eu ces jours derniers des pourparlers avec les ambassa-
deurs des quatre puissances alliées. 11 désire que, pour ce qui concerne
l’Orient, il soit conclu un nouveau traité auquel la France prendrait
part, lors même que ce traité ne serait que la reproduction de celui du
15 juillet et qu il sanctionnerait les événements survenus depuis; et cela
probablement afin de pouvoir dire que quelque chose de nouveau a été
lait, et satisfaire ainsi la nation française.
Les cours d Autriche et de Prusse paraissent accueillir assez favora-
blement cette proposition; mais la Russie exige l’adhésion pure et sim-
ple de la Eranceaux stipulations du traité du 15 juillet. L’Angleterre ne
s est pas encore prononcée à cet égard; on présume qu’elle demandera
que la France exprime son fiat sur tout ce qui a eu lieu jusqu’à présent,
c est-a-dn e que, simultanément avec les autres puissances, elle garan-
tisse, ou du moins elle reconnaisse l’état actuel des choses en Orient.
TSiéàtre d’Anvers.
Hier a eu lieu à notre théâtre la première représentation du Perre
d’Eau, comédie de Scribe. Nous avons compris en assistant à la repré-
sentation , l’immense succès qui vient d’accueillir cet ouvrage à Paris.
Il se distingue parles qualités et les défauts de toutes les comédies du
même auteur: intrigue habilement nouée; dialogue vif,incisif, piquant
étincelant d’esprit, style qui saute d’épigramme en épigramme ; princi-
paux caractères habilementtracés,mais aux dépens de la vraisemblance
de certains personnages; fable tissue avec habileté, mais dans laquelle
les convenances et la vérité Historique sont sacrifiées à l’intérêt. Telle
nous a semblé la nouvelle comédie,autant qu’une seule représentation
nous a permis d’en juger.
Nous ne ferons pas ici l’analyse de cet ouvrage remarquable,ce serait
en ternir le principal attrait aux yeux de ceux qui ne Tont pas encore
vu et qui recherchent au théâtre le plaisir de la surprise et de la curio-
sité satisfaite autantjquedes études de mœurs, un beau style et une œu-
vre bien conduite. Nous dirons seulement un mot de l’idée principale
ou de la moralité de l’œuvre. Dans le Verre d'Eau ou les effets et les
causes, l’auteur s’est attaché à faire ressortir le principe général que les
grands effets tels que les guerres,les révolutions desempires, etc., dépen-
dent toujours de causes infiniment petites. C’est le grain de sable dont
la Providence s’est servi, selon Pascal, pour tuer Cromwel et arrêter la
révolution d’Angleterre; c’est le fameux collier de la reine, petite cause
prétendue de la grande révolution française; c’est un peu d’eau épan-
chée sur la robe de la reine Anne qui aurait, par le rappel du duc de
Marlborough, pacifié l’Europe en feu et sauvé l’indépendance de la
France compromise par les armes de ce général, agréablement chan-
sonné depuis par ses ennemis. L’histoire de cet accident et les intrigues
de cour auxquels il aurait donné lieu sont le sujet delà pièce de M.Scribe.
A une époque où la politique entre comme éléinentdans nos mœurs,la
comédie moderne devait s’en emparer,mais doit-on en louer M.Scribe ?
N’est-ce pas un abus qu’il en fait ? N’y a-t-il pas dans cette philosophie
de l'histoire professée par Voltaire et où les progrès de l’humanité sont
attribués à d’infimes accidents qui ne dépendent absolument que d’un
hasard aveugle et dont profitent les habiles pour parvenir à leurs fins
ambitueuses , n’y a-t-il pas un odieux fatalisme contre lequel on ne
saurait trop s’élever ? M.Scribe ne reconnaît pas de morale politique ni
d’événements providentiels. D’un autre côté les hommes d’état qu’il
meten scène, sont toujours taillés sur le patron de feu Talleyrand. Cet
auteur envisage,du reste,les hommes et les choses sous le même hideux
aspect que Lesage, et comme à ce dernier,les vices humains lui sont un
sujet de plaisanterie plus que de blâme. Il en rit et il a le talent difficile
d’en faire rire ses contemporains, car on ne peut résister aux séduc-
tions de l’esprit qu’il a jeté à pleines mains dans ses compositions.
Ainsi de Bertrand et Raton, satyre aussi spirituelle que fausse de la ré-
volution de Juillet, ainsi de la Camaraderie où l’auteur a celte fois tracé
un tableau plus fidèle des mœurs corrompues de la société parisienne
actuelle. Ainsi du Verre d'Eau,ouvrage non moins remarquable que ces
derniers.
Celte pièce a été généralement bien jouée. L’espace ne nous permet
pas d’apprécier le jeu de chaque arliste en particulier: ils méritent beau-
coup d éloges et un peu de blâme. Nous reviendrons sur leur sujet.
11 nous serait pénible de terminer par un reproche à la direction: que
ce soit un simple conseil. Pourquoi persévère-t-elle à faire représenter
des vaudevilles qui ne conviennent pas à la majorité du public. Hier,
quelques dames ont cru devoir se retirerpendantqu’onjouait Vert-Vert.
La direction pourrait renoncer àcegenre qui fait lesuccèsdu théâtredu
Palais-Royal à Paris et ne fournir au publicaucun motifni prétexte qui
justifie son indifférence. Plusieurs beaux ouvrages sont à l’étude, il est
vraijeton ne peut représenter chaque fois de nouveaux vaudevilles, mais
nous préférerions dans l’intérêt de tout le monde que le spectacle fût
plus court et plus convenable.
Nouvelles diverse».
On se demande souvent quel peut être le travail d’une locomotive et
quelle est sadurée. Voici les renseignements qui nous sont donnés sur
la première locomotive qui a été reçue au chemin de fer. Cette locomo-
tive est la Flèche. Elle est entrée en serv ice en mai 1835 ; depuis et jus-
qu’au 30 novembre dernier, elle a parcouru 16,569 lieues de 5,000 mè-
tres, deux fois le tour du monde, et n’a dû subir qu’une seule répara-
tion, qui a coûté 9,361 francs.
— Un grand malheur vient d’arriver à Stockheim. M. le docteur De
la Brassine, veuf et père de plusieurs enfants en bas âge, étant sorti, il
y a quelques jours, avec son fusil pour aller à la chasse des canards sur
les bords de la Vieille-Meuse, n’a plus reparu depuis. Toutes les recher-
ches qu’on a faites pour le retrouver mort ou vivant ont été vaines jus-
qu’ici. On suppose que la glace se sera rompue sous lui et qu’il aura été
entraîné par le courant. Ce jeune médecin est regretté par tous ses
concitoyens et laisse ses enfants inconsolables de sa perte.
— Nous avons encore à signaler un accident bien malheureux sur-
venu hier au chemin de fer, près de Louhau : Il y a deux mois environ,
une mine chargée avait résisté à tous les efforts tentés pour la faire écla-
ter ; force fut donc de l’abandonner. Hier, deux ouvriers en foraient
une nouvelle, mais la direction qu’ils lui donnaient ia lit se rencontrer
avec l’ancienne ; une élinceiie jaillit produite par le choc du fer contre '•
la pierre; la mine éclate et les deux malheureux sont atteints. L’un est
blessé au bras, l’os frontal est brisé et Ton a des fortes craintes qu’il ne
perde entièrement la vue.La blessure du second,également atteint dans
la figure, est heureusement inoinsgrave. De prompts secours leurs ont
été donnés. (Journal de Verviers).
— On nous écrit de Flobecq, le 1er janvier : M. le baron Lefebvre,
propriétaire à Tournay, qui a déjà répandu tant de bienfaits dans la
classe ouvrière, vient encore de faire remettre au bureau de bienfai-
sance de la commune de Flobecq, où il a de grandes propriétés, une
somme de 600 francs pour être distribuée aux pauvres dudit lieu. Cet
acte de haute philanthropie, à une époque où la misère est si grande,
fait honneur à M. le baron Lefebvre et prouve qu’il méritait à plusieurs
titres la récompense honorifique que S. M. a daigné lui conférer il y a
quelques jours, en le nommant chevalier de l’ordre Léopold.
— Le défaut d'écoulement de ses produits ayant encombré les maga-
sins de faïence de Nimy, la centaine d’ouvriers qu’elle occupait vient
d’être renvoyée jusqu’à nouvel ordre. A celte fâcheuse nouvelle nous
avons à ajouter qu’on s’attendà ce qu’une semblable mesure sera inces-
samment prise à la filature de Saint-Denis, qui compte trois cents ou-
vriers au moins. (Modérateur de Mons.)
— Un accident est arrivé aux travaux du chemin de fer, au fond de
iiuyff, entre Dolhain et la frontière de Prusse. Deux ouvriers qui tra-
vaillaient dans une excavation non blindée ont été surpris par un
éboulement ; ils en ont été promptement retirés ayant les jambes
plus ou moins endommagées. 11 paraît du reste que ces blessures
offrent peu de gravité.
— On lit dans le Journal des Débats An 1er janvier :
« M. Lisfranc, le célébré chirurgien de l’hôpital de la Pitié, a offert
son amphithéâtre à M. le docteur Philips (de Liège), pour y faire quel-
ques opérations de strabisme. Après une leçon qui a été accueillie par
des applaudissements de la part des nombreux élèves qui étaient venus
pour 1 entendre, cet opérateur a mis aussitôt à exécution les préceptes
qu’il avait posés.
« M. Pinel-Grandchamp, chirurgien de l’hôpital Saint-Louis, s’est
aussitôt livré au scalpel de M. Phillips qui lui a redressé l’œil droit qui
louchait fortement.
« Cette preuve de confiance est un véritable honneur pour le jeune
chirurgien belge. »
— Voici, sur les amusements divers en Chine, quelques détails cu-
rieux publiés par un journal anglais :
Vam Braam, qui a fait partie de l’expédition hollandaise à Canton,
peu de temps après l’ambassade de lord Macartney, nous donne sur les
amusements de l’empereur de la Chine et de sa cour, durant les hivers
rigoureux à Pékin, les détails suivants: L’empereur s’est montré dans
une espèce de traîneau, supporté par quatre figures de dragons. Cette
machine était mise en mouvement par plusieurs mandarins, les uns ti-
rant pardevant les autres poussant par derrière ! Les quatre ministres
d’état se faisaient aussi trainer sur la place, dans leurs traîneaux, par
des mandarins d’une classe inférieure.
Venaient ensuite de grandes troupes d’officiers civils et militaires, les
uns en traîneau , les autres avec des patins; d’autres jouaient à la balle
avec les pieds, celui qui relevait la balle était récompensé par l’empe-
reur; on suspendait ensuite ia balle à une espèce d’arche et plusieurs
mandarins lui tiraient des flèches en courant avec des patins sous l’ar-
che. Leurs patins étaient coupés court sous le talon, et la partie de de-
vant était contournée à angle droit. Ces plaisirs sont plus dans l’esprit
des Tartares que dans ceux des Chinois, dont les habitudes sont plus
efféminées et plus sédentaires.
La chambre de commerce et des fabriques d’Anvers informe le com-
merce qu’elle a reçu de M. le ministre de l’intérieur, une lettre conte-
nant des renseignements sur l’influence que la crû extraordinaire du
Nil et les événements politiques ont exercée sur le commerce en
Egypte.
Ce document est déposé au secrétariat, à l’inspection de ceux que la
chose concerne.
Anvers, le !«>■ janvier 1841. Le secrétaire.
Ta cl Dif.rc.xsens.
Ulironiijue Industrielle, Agricole et Commerciale.
Voici le relevé du produit du chemin de fer d’Amsterdam à Harlem,
pendant le mois de décembre 1840 :
Stations. Nombre de
voyageurs.
Amsterdam............... 6,620. . . .
Harlem.................. 6,076. . . .
Total.......... 13,296.
Montant du janvier au 31
décembre................... 336,698.
Produit des voya-
geurs et marchan.
fl. 3,552,50.
5,253,97.
... fl. 6,606,47.
... fl. 102,226,85.
Total général. . 349,994.................fl. 168,833,30.
— Pendant Tannée 1840 il est arrivé à Hambourg 2484 navires, et les
départs ont été de 2410.
Théâtre Royal «l’Anvers.
AVIS. — A partir de mardis courant, les jours de représentations au-
ront lieu les mardi, jeudi et dimanche.
Mardi, 5 janvier : la Mère et La Ville, comédie nouvelle en cinq actes,
en prose, du Théâtre français, par MM. Mazère et Empis; les premières
armes de Richelieu, vaudeville en 2 actes, de MM. Bayard et Dumanoir.
Incessamment, au bénéfice de M. Alphonse RENÉ : ^
La Salamandre, vaudeville en 4 actes et à grand spectacle; le Bûcheron
de Salerne, ou les Souhaits, vaudeville féerie en un acte et 6 tableaux;
le Dépit Amoureuse ; comédie en 2 actes, de Molière.
Gysnnase Equestre Frauconi.
M. Franconi a l’honneur de prévenir le public que la clôture est fixée
au 17 courant.
Lundi, 4 janvier : Contredanse militaire et villageoise. — Scène et
danse Mozambiques, par M. Adrien Berg et M»» Victor Franconi. —
L’Amazone, par M.»* Laurent Franconi. — Yorek, cheval dressé. —
Groupes chinois. — La Poste Royale, par M. Antonio. — Exercices au
rebours, par M. Emile. — Exercices sans selle, par M. Gillet. — Intermè-
des des Clowns. — Exercices divers.
Théâtre ®fl»ai«n«e.
Sous la direction de M. E Hemberg, près du marché au Poisson.
Lundi, 4 janvier : Représentation brillante de Tableaux, jusqu’à pré-
sent inconnus au public d’Anvers.
On commenceraà 6 heures, et le bureau sera ouvert à 5 heures du soir.
La salle sera bien chauffée.
Bjgf.iagmimiMmmeiamKammamiMamaKaamaÊamBÊnmmmmBBmtmMasmiMBmammÊÊsmm
COMMERCE.
Place «l’Anvers «lu 4 janvier.
CAFÉ. — Il s’est traité samedi après midi et aujourd’hui environ 350
balles Brésil en divers lots dans les prix de 28 à29 3[8cents consommation.
COTONS. — Ce lainage continue à fixer l’attention des acheteurs.
Nous avons appris aujourd’hui qu’il s’était traité environ 600 balles des
Etats-Unis, dont 5 0 balles Mobile et Géorgie par divers navires et 272
balles dito par Cahaivba.
On n’a pu décliner positivement les prix payés, mais on nous assure
qu’ils sont de nouveau en avance sur la cote de samedi. Des offres ont
été faites pour sortes parties, mais on n’a pu conclure,attendu la grande
fermeté des détenteurs.
SUCRE. — Sans affaire en sucre brut. En raffinés il s’est fait 16,000
klg. lumps et pains et environ 10,000 klg. candis à divers prix.
Ventes Publiques.
CAFEi. — ICO balles triage de 19 1[2 à 28 centimes par Ij2 kil.
RIZ. — 60 tiereons Caroline suranné de frs. 17 à 19 42 par 50 kil.
Sïevwe commerciale «l'Anvers, «lu S© «Séc. an S jaaav.
Bois de Teinture. 11 ne s’est rien fait cette semaine qui soit digne d’atten-
tion , la demande étant demeurée fort calme pour toutes les espèces.
Cacao. Cette fève s’est fermement maintenue avec la hausse que nous
avons signalée la semaine dernière ; on a obtenu le plus haut prix de la
cote pour quelques petits lots de Maragnan. Notre provision s’est sensible-
ment réduite et ne comporte plusaujourd’hui qu’environ 500 balles de toutes
sortes, contre 1300 hall. Tan dernier à la même date.
Café. La dernière huitaine n’a amené aucun changement dans la position
de notre marché pour cette fève. Le mouvement a été des plus restreints et
nos prix néanmoins restent soutenus. Les ventes de la semaine se réduisent
à env. 450 sacs Java et St.-Domingue dans les prix cotés , 600 halles Brésil
ordinaire avec fève noire à 27 cents et 300 balt. dito bon ordinaire à verdâtre
de 28 à 29 cents consom1”.
Notre approvisionnement au 1er Janvier consistait en 55500 balles envi •
ron, reparties comme suit: même date 1840
18900 sacs Java............contre 19300 sacs.
900 » Sumatra........... s 1800 »
15200 » St-Domingue----- > 22800 »
19700 • Brésil ........... > 18300 .
800 j divers............ » 1400 »
55500 sacs................. contre ....... 64000 sacs.
Céréales. Les prix du froment et du seigle indigènes ont encore haussé
cette semaine sur nos marchés de l’intérieur et le seigle a été très recher-
ché pour la consommation. Nous avons eu beaucoup d’affaires pour l’inté-
rieur dans ce dernier produit, avec amélioration de 1/4 à 1/2 fl. L’orge et l’a-
voine se sont mieux tenues; les autres articles n’ont pas varié.
Les froment et seigle étrangers ont été sans affaires, mais bien soute-
nus; on a refusé l’offre de f. 5 3/4 pour partie de seigle de Dantzig. En orge
il s’est fait pour la consommation seulement 28 lasts de Frise d’hiver à fl. 5
1/2 et 15 lasts dito d’été à fl. 5 1/4. L’avoine est demeurée calme. Les grai-
nes oléagineuses sont toujours ferme, mais elles n’ont pas provoqué d’affaires
cette semaine, et la cote n’en est ainsi que nominale, par suite de l’interrup-
tion de ia navigation et les faibles prix que nous avons eu sur les huiles. On
a fait seulement 10 lasts graine de lin d’Archangel 112 liv à fl. 13 1/4 pour la
consommation La graine de lin àsemeréprouveun peu plus de demandes de
fl 271/4à 27 1/2; environ 120 barils se sontplacés de fl. 27 à 27 1/2 On offre,
à livrer, fl. 26 i/2 pourcellequisetrouveàFlessingueetron tient à fl. 263/4.
Broits d’entrée : Froment fr.37 l;2,.sriÿlefr.211/2 et 16 °/„ add. par 1000 k.
Canelle. Point de variation à signaler. Il s’est traité dans la huitaine
environ 123 caisses de Chine à de prix qu’on n’a point laissé transpirer.
Nous restons aujourd’hui avec un approvisionnement d’environ 800 caisses.
Les 24 fardelles de Ceylan exposées lundi aux enchères ont été retirées, fau-
te d’amateurs.
Cotons. Pendant la semaine qui vient de terminer l’année il s’est encore
fait quelques affaires tant pour la spéculation que pour la consommation ,
les acheteuis s’étant décidés à souscrire aux prix demandés par les propriétai-
res, suite de la fermeté qui continue à exister sur les marchés voisins. On a
débouché depuis samedi 510 balles Mobile et Géorgie, tant en iTC qu’en 2m«
main, dans les qualités c’e très ordinaires et bas à courant de 29 à 551/2 cents,
ce qui constitue de nouveau une faveur de 1 à 1 1/2 cents sur les cours de
la huitaine précédente. Ce sont les qualités de ordinaire à petit courant qui
ont le plus particulièremenr attiré lesdemandes Les bons cotons sont moins
voulus et n’éprouvent pas une amélioration aussi progressive dans les prix.
Les autres sortes restent stationnaires; un seul petit lot de 20 balles Bengale
s’est écoulé à la cote.
Nous commençons ainsi Tannée avec une opinion généralement favorable
; à l’article et tout fait présager que des opérations suivies s’engageront dans
j iecourantdece mois,nos fabriques de l’intérieur se trouvant aujourd’hui pres-
! quedépourvues.
| Comme nous l’avons dit précédemment, Tannée dernière a été la plus re-
I marquable que nous ayons eue pour les importations, aussi nous reservons
I nous d’en donner les comparaisons dans une de nos prochaines revues. Il a
été importé 12231 balles de la NouvelleOrléans, 14096 de Charleston, 10258
de New-Vork , 6572 de Mobile, 43 de Boston, 398 de Richmont et Virginie,
44 de Philadelphie, 246 de Haïty, 1172 deLiverpool, 973 du Hâvre, 6247
de Londres et 64 balles de Smyrne, total 52364 balles.
Provisions au 1" Janvier 1840. 6660 »
59024 balles.
Débouchés réels. 36934 »
reste 22090 balles.
de provisions sur place suivant recensement général fait au 31 Décembre
dernier, dont voici le détail : 20312 bail des Etats-Unis, 426 balles des In-
des, 1028 halles Egypte, T18 balles Maragnan, 35 balles Manille, 152 halles
Smyrne et 19 balles Surinam.
Malgré ces existences assez importantes pour notre place on ne présente que
peu de chose au marché pour alimenter les hésoins qui se font sentir, puis-
que moitié au moins de ce que nous possédons se trouve dans les mains de
la spéculation et descommissionnaires,et c’est tout au plus s’il se rencontre
quelques lots disponibles chez les importeurs et encore à des prix en faveur
sur la cote.
Cuirs. Nous avons eu un calme prononcé cette semaine, sans cependant
qu’il en soit résulté quelque variation apparente dans la position de i’arti- |