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2° Une ordonnance, signée à la fois par le ministre
des cultes et de l’instruction publique, le ministre de
l’intérieur et le ministre de la justice, en date du 7
août 1869: ■
Achats pour la loterie : Van Kuyck, intérieur d'écu-
rie;Simonau, Rue à Obersteitt (Prusse), aquarelle; Devaux,
J eune fille de Sehêveningue, dessin ; Pagliana, Pour le
trousseau ; Mm* de Franchimont, Fruits ; Scampheleer,
Le Canal de Leydefi ; De Braeheleer, La Pileuse ; De Ko-
ninchx. Les Confetti (souvenir du carnaval de Rome).
. . , Achats du roi : Alex. Robert, l’Amour de l’or ; Lagye,
ment à 1 exécution de sentences épiscopales condamnant ; l’infidèle ; Artan, le Retour de la pêche ; Em. Breton, Ef-
un prêtre à l’incarcération dans une maison de correction fet de lune, M11® Collart, Premiers jours de printemps ;
ecclésiastique, est applicable à tous les membres du clergé ; Emile Wauters, Souvenir de l’église Saint-Marc à Venise;
régulier des deux sexe3, en sorte qu’aucune personne ap- j Cleynhem, Intérieur de laMaison des Brasseurs, à Anvers;
Le principe exprimé dans l’ordonnance du ministre des
cultes et de l’instruction publique du 7 juin 1869, relative-
partenant à une communauté régulière, et qui, pour une
cause quelconque, est détenue en prison par ordre de son
supérieur, ne peut y être retenue contre sa volonté.
Comme toutefois les égards commandés par l'humanité
rit j----1> j-----x **--~<g ausgi à pjjj -
être
ement
Comme .
et des motifs de santé doivent être observés‘aussi à l’égard
des personnes qui, appartenant à la profession de pr<“—
séculier ou à un ordre religieux, subissent volontairen
la prison à laquelle ils ont été condamnés par leurs su
rieurs, il devra être transmis sans délai au ministre ucs
cultes et de l’instruction publique les listes des prêtres sé-
culiers et réguliers qui se trouvent de fait en détention vo-
lontaire, avec indication du nom, de l’époque depuis la-
quelle leur détention dure, de la durée pour laquelle elle a
été prononcée, de la nature du lieu do détention sous le
rapport de la grandeur, de la lumière, de l’air et de l’amé-
nagement, ainsiquede l’entretien des détenus ; et, à l’avenir,
ces listes devront être complétées immédiatement dès qu’il
se présentera de nouveaux cas de l’espèce indiquée.
Dans le cas où les évêques ne se chargeraient pas de
dresser de pareilles listes, relativement au clergé séculier
et régulier de leur diocèse, et les faire parvenir aux chefs
de l’administration provinciale, avec des garanties suffi-
santes pour l’exactitude complète de toutes les indications
y contenues; les capitaines des districts auront à dresser
eux-mêmes ces listes, en tant qu’elles concernent les
prêtres séculiers, et relativement aux! prêtres réguliers, à
les exiger directement des supérieurs des couvents et con-
grégations, à les vérifier minutieusement et à les présenter
aussitôt que possible.
Cette ordonnance sera communiquée à tout membre qui
entrera dans un ordre ou dans une congrégation avant
qu’il prononce ses vœux, et la preuve de cette communica-
tion devra être régulièrement fournie au chef du pays dans
chaque cas spécial.
La présente ordonnance entre en vigueur le jour de sa
publication.
FRANCE.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Paris, 11 août. — Toujours la même atonie en fait
de politique intérieure. — Le Sénat siège sans siéger,
sa commission discute les termes du sénatus-consulte
mais elle y met le temps. On a beaucoup parlé du dis-
cours prononcé dans les bureaux par M. F. de Persi-
gny, celui qui dit de lui-même : « Je suis le seul bona-
partiste sincère. » M. F. de Persigny, n’étant plus
ministre ni ambassadeur depuis longtemps, a deux ou
trois moyens de faire parler de lui. Tantôt c’est par un
discours prononcé au conseil général de son départe-
ment, tantôt c’est par une lettre à l’Empereur com-
muniquée à M. Emile Ollivier ou à tout autre homme
d’Etat en expectative. Au fond, n’étant que fort peu
lettré, l’ancien conspirateur de Strasbourg n’a rien de
bien élevé, ni rien de bien téméraire, ni rien de bien
neuf à faire entendre. S’il produit quelque sensation,
c’est parce qu’on sait qu’il n’a pas cessé d’être le favori
de 1 Empereur.
Cela étant expliqué, faut-il que je répète tous les
échos du Luxembourg qu’on répand en ce moment sur
Paris? Voilà huit jours que je chante ce même refrain ;
il n’y a pas de raison pour que cela finisse. Mais qu’est-
ce que ces bruits, toujours les mêmes, apprendront au
lecteur? — En bonne conscience, il vaut mieux passer
à autre chose.
Paris, d’ailleurs, est une ville si frivole, que pour le
moment, on n’y pense qu’à la fête du 15 août, le cente-
naire de Napoléon Ir. Sans être un séditieux, on peut,
on doit même vous dire que la fête en question n’est
Pomj; du tout populaire. Mais que voulez-vous? Il y a
une telle disette d’événements, on a si peu de thèmes
de conversation courante, qu’on saisit un peu par-
tout cette actualité semi-politique aux cheveux. —
Pour commencer, le Journal Officiel dresse la liste
des croix que S. M. a cru devoir décerner à cette occa-
sion tant dans le civil que dans le militaire. Les spec-
tacles gratis, les cantates, les divertissements en plein
vent, à 1 usage du peuple, les fêtes d’Ajaccio et le
voyage de l’Impératrice en Corse et en Orient, voilà
ce dont on parle. — Paris voudrait bien pouvoir varier
ces motifs à causerie.
Les distributions de prix aux lycées sont finies.
Voilà les vacances commencées. Ainsi que je vous
lavais mandé d’avance, on n’a pas renouvelé pour
M. Bourbeau, le grand-maître actuel de l’Université,
1 équipée qu on avait faite en Sorbonne, l’an dernier,
sous la présidence deM. Y. Duruy. Le prince impérial
na pas paru et il n’y a rien eu d’analogue, par consé-
quent, à ce qui s’était passé à propos du fils du général
Cavaignac.
M. E. Rouher se regarde, parait-il, comme un exilé.
Le qui le fâche le plus, ce. serait moins de ne plus être
ministre dEtat et vice-empereur que l’humiliation
a assister du haut de son fauteuil curule à l’avènement
lent, mais certain, de M. Emile Ollivier, son rival. On
a une promesse d’appeler aux affaires le
député du Var, mais il y a même mieux. Suivant la
constitution de 185?, l’Empereur nommeles présidents
et vice-presidents des conseils-généraux. Eh bien, en
parcourant les listes de cette année, on y trouve non-
seulement les membres les plus influents du tiers-parti,
mais encore M. Emile Ollivier lui-même.
Lisez bien, en effet, et voici les noms que vous ren-
contrerez dans le journal, qui est l’organe avoué du
gouvernement impérial.
M. Emile Ollivier est nommé président du Conseil-
géneral du Var ;
“ Buffet, vice-président du Conseil-général des
Montigny, l’Hiver; Bouvier, le Crépuscule ; J. Stevens,A
la brume... : C- Meunier le Baiser de Judas.
Achats par divers amateurs : Chabry, Pluie d’au-
tomne ; Gabriel, Les derniers rayons ; Washington, Cava-
lier arabe, aquarelle ; Harpignies, Vue de St-Pierre, prise
du mont Palatin, aquarelle , Fraihin, Buste de Raphaël
enfant; marbre ; CarHer-Belleuse, Flore, buste, marbre:
Clays, Calme aux environs de Dordrecht ; Goupil, L’heure
du Rendez-vous ; Springer, Vue du marché et de l’ancien
hôtel de ville de Brunswick ; Alf. Stevens, Nonchalance;
Van Muyden, Mère et enfant; Boulenger, A. Josaphat;
H. De Braeheleer, La jeune Ménagère; De Loose, Pen-
dant la récréation ; Paternoster, Chasseur français en
vedette.
ANVEES, 12
MM. tes notaires sont priés de nous faire parvenir leurs
annonces le vendredi dans l'après-midi pour paraître le
samedi.
Nous ne pouvons pas garantir l'insertion des annonces
qui nous parviendraient dans la matinée de samedi.
On nous écrit du polygone de Brasschaet :
Depuis hier matin la petite garnison du polygone a
été en mouvement. On attendait la visite du Roi ; les
drapeaux flottaient partout et une foule de monde des
villages environnants était accourue au camp. Il était
11 heures quand S. M. arriva. M. De Puydt, lieutenant
colonel au lr régiment d’artillerie, qui commande la
garnison composée de 4 batteries de siège et de 2 batte-
ries montées, avait placé ses hommes en bataille. A
l’arrivée de S.M. les cris de Vive le Roi! furent poussés
par la troupe ainsi que par la foule des curieux. Après
que le Roi eût inspecté la garnison, les expériences
de tir d’artillerie commencèrent et durèrent jusqu'à
1 1/2 heure. Alors S. M. complimenta les officiers et
les soldats, et fit distribuer à ces derniers une somme
de mille francs. A deux heures a eu lieu dans le salon
des officiers un déjeuner dinatoire auquel tous les offi-
ciers ont assisté. A 4 heures S. M. avec sa suite quitta
le polygone et se rendit en voiture de poste à Eecke-
ren où l’attendait le convoi royal. A 5 heures 10 m. le
train passa parla gare de la station de l’Etat à Anvers.
Le Roi voyageant incognito, aucune réception ne fut
faite, mais le personnel de la station qui s’était rangé
sur le passage du train, fit retentir les cris de Vive
le Roi ! S. M. était de retour à Bruxelles à 6 heures.
Nous recevons la lettre suivante •
Monsieur le Rédacteur du Précurseur,
Dans le n° d’hier de votre estimable journal vous
publiez un article relatif aux examens de l’Institut
supérieur de commerce et rappelez les diverses ma-
tières sur lesquelles des questions importantes ont été
posées. J’avais lu dans un autre journal que le bourg-
mestre d’Anvers, à la distribution des prix de l’Athé-
née, déclarait que dans une ville comme Anvers, pri-
vée d’université, l’enseignement moyen formait le
point culminant des études. Celles de l’Institut n’ont-
elles donc rien de supérieur à celles de l’Athénée, et
M. le bourgmestre, président du Conseil d’administra-
tion du premier établissement, peut-il ignorer son
existence? Je ne cherche pas à expliquer, mais Vos
lecteurs, M. le Rédacteur, constateront avec moi que
de la part du premier magistrat, cet écart de mé-
moire est au moins singulier.
Agréez, etc.
L’Académie d’archéologie de Belgique vient de nom-
mer une commission chargée de prendre les disposi-
tions nécessaires pour l’érection d’un monument à la
mémoire de feu M. Louis Torfs, historiographe d’An-
vers. Ont été désignés pour en faire partie : MM. le
baron J. de Witte, le chevalier L. de Burbure, L. P.
Gachard, archiviste général du royaume, le baron
Kervyn de Lettenhove, A. Casterman, Th.Van Lerius,
C. Broeckx et Gustave Van Havre, membres de l’Aca-
démie.
En dehors de ce corps savant ont été choisis : MM.
Mathot et Gerrits, conseillers communaux, Florent
Joostens et D. Van Spilbeeck, directeur de la revue :
De Vlaamsche School,
et-LoireUVet’ président du Conseil-général de Maine-
dé^ artementV*Ce"^r^S^ei1^du Conseil-général du même
,PoW 0e11? fini se flattent de savoir lire couramment
Y*'11,?,1 avenir cela signifie que ces quatre messieurs,
ost,ens,lbles des 116, qu’on a si longtemps fait figu-
de-S ■ à époque de la transformation du
™mistere: seront assurément les ministres d’une
combinaison projetée. Voilà, paraît-il, un nouveau
coup porté au credit de M. E. Rouher. Voilà l’indice
a un grand revirement dans la politique napoléonienne.
Ce qui prouve encore que M. E. Rouher est décidé-
es,1/ IaP-ddreT]a 4aiite situation qu’il occupait auprès
de Napoleon III, c est qu on se met à le chansonner et
à le cribler d epigrammes. La chose vient souvent
d hommes qui ont obtenu des faveurs au temps où il
Snn<iUt'pulSSan.t- V°ici’ Par exemple, un quatrain
nonique un quatrain place dans un album de séna-
^r’mau'dessous de la photographie de l’ex-favori, et
Sf;nSSeZ peu 11% du reste> sont de M. Théodore
mn ™ Poete de cour, un Tyrtée à tout vent
% %uher,’ falsait des cantates officielles
rc,!?v fraies fêtes et qui, à cause de cela, obtenait
cfter°Ieffuatrain^10n d lonneur' Mais 11 est temPs de
Devant le Masséna
Rouher dit à Malausséna :
«Le coup que César m’asséna
» b ait que je suis mal au Sénat. -
Toujours un mieux sensible dans la santédeM. Gus-
\a™ Ffourçns- - Toujours le même affaiblissement
dans 1 état du maréchal Niel, ministre de la guerre.
Une nouvelle qui ne manque pas de gravité. — Hier,
nürfre^£f+la coium'ssion du Sénat, M. E. Rouher a
donne lecture d une lettre de M. Delangle par laquelle
aDier Se désiste de toute candidature aux fonc-
de rapporteur, par ce motif qu’il est trop souf-
flant pour accepter une tâche si laborieuse. — S’agit-
les?dÇlle ou d’un expédient? Dans tous
filni+lL t? démission anticipée va aplanir bien des dif-
■~11 pafait fiue M- Belangle, bien que présenté
^P^°^teuf P!ar Ie gouvernement, n’était pas du
goût de la majorité du Sénat. — Après tout on ne
manquera pas de candidats. ’
on,s'ar?use de plus en plus à faire courir
deo bi uits absurdes à propos de l’Egypte. Sous le gou-
vernement du vice-roi actuel, la terre des Pharaons
voudrait devenir indépendante. Cela veut dire qu’ehe
^fcherait à ne plus payer à la Sublime-Porte le tri-
but de 24 millions quelle lui envoie tous les ans •
elle n aurait plus pour le Sultan ni un vaisseau ni un
homme, et ce qui est plus bizarre, elle auraitla Russie
pour auxiliaire dans 1 execution de ces projets —
Croyez bien qu’il y a beaucoup de fables là-dedans et
même il ne s y trouve, je crois, que des fables.
,1a1;; F' Ç-ac'?in,^ai-t démentir le bruitqu’on a répandu
r^AiSo0rtle d? ' Universel et, par conséquent, de son
par M- A- de Calonne, le directeur de la
jxevue contemporaine.
LIBERALE VLAAMSCHE BOND.
Afdeeling der lst0 en der 7de wyk.
De leden dezer wijken worden dringend verzocht de
zitting van dezen avond om 9 uren juist bij te woonen,
Ouden Haan, St-Pietersvliet.
Dagorde : Gemeente kiezingen ; — mededeelingen.
Afdeeling B der 2de wyk.
De leden dezer afdeeling worden dringend verzocht
de vergadering bij te woonen welke zal plaats hebben
morgen vrijdag 13 dezer, om 9 ure ’s avonds, in het lo-
kaal de Ster, Huikstraat. — Dagorde : Zeer gewichtige
mededeelingen ; — gemeente kiezingen.
Afdeeling der 4de wijle.
De leden worden dringend verzocht de zitting bij te
woonen welke zal plaats hebben heden donderdag,
12 dezer, om 9 uren ’s avonds, in het Café Ortelius,
Steenhouwersvest. — Dagorde : Gemeente Kiezingen.
Afdeeling der 5de wyk.
De leden worden dringend verzocht de vergadering
bij te woonen welke zal plaats hebben lieden donderdag
12 dezer, om 8 1/2 uren ’s avonds, in het lokaal de Lelie,
Carnotstraat, 85. — Dagorde : Gemeente Kiezingen. ’
Dans sa séance d’hier la direction du Liberale Vlaam-
sche Bond, corps politique et littéraire, a résolu de
déléguer son président et quatre membres au XL-
Congrès de langue et de littérature néerlandaises, qui se
tiendra prochainement à Louvain.
Dimanche 15 août, étant la kermesse de Boom le
steamer Wm Wilford, cap. E. Muys, fera les traversées
suivantes :
francs placés déjà chez un banquier anglais. Rouis était
nanti du restant de la somme. »
— On écrit du canton d’Eghezée à l'Organe de Namur :
« Monsieur le rédacteur,
<• Permettez-moi de vous communiquer des renseigne-
ments sur un objet qui n’est pas sans rapport avec l’évé-
nement du jour.
» Le fait, dont s’occupent tous les journaux, c’est-à-dire
la triste découverte de l’m pace des carmélites de Craco-
vie, est le pendant d'un fait arrivé en Belgique au couvent
de La Ramée, près de Jodoigne, à Jausselette. Lors de la
suppression des couvents, cette sainte maison était habi-
tuée par des Bernardines ou des Bénédictines, je ne sais
pas au juste. Ces filles de Dieu avaient aussi séquestré une
dè leurs chères sœurs.
» Aussitôt après le départ des réligieuses, un vieux jar-
dinier qui avait eu vent de la séquestration prévient les
magistrats de Jodoigne, qui se rendirent sur les lieux. A la
suite de perquisitions minutieuses, ils finirent par trouver
un réduit où gisait une pauvre malheureuse enchaînée,
n’ayant pour tout vêtement que des haillons sordides qui
suffisaient à peine à couvrir le corps de cette infortunée.
La victime était accroupie surune poignée de paille fétide,
où elle faisait ses ordures. L’odeur qui régnait dans ce
tombeau anticipé était de nature à compromettre la santé
et même la vie d’une personne condamnée â y rester seu-
lement quelques jours. La religieuse était privée de tout
sentiment, entre la vie et la mort. Pourtant, on parvint, à
force de soins, à la rappeler à la vie pour quelque temps.
» La martyre parla et recouvra même assez d’idées pour
expliquer qu’elle se trouvait dans ces affreuses oubliettes
depuis un grand nombre d’années, ne recevant qu’une
nourriture insuffisante, malsaine et dégoûtante.
» L’abbesse lui avait infligé ce terrible châtiment pour
une faute bien involontaire. Vaici ce qu’elle raconta: Un
jour certain abbé d’un monastère très rapproché était venu
rendre visite à l’abbesse avec laquelle il eut une conférence
secrète dans un cabinet. La religieuse, qui ignorait cette
circonstance, eut le malheur d’entrer dans ce lieu sans
crier gare !... C’en était assez pour être punie de la plus
plus affreuse torture ; la coupable fut ainsi enterrée vive ;
ce n’était pas trop pour expier un tel forfait.
» Ces faits sont établis officiellement au procès-verbal
dressé par les magistrats de Jodoigne qui doit se trouver
dans les archives de la commune. Les traditions sur cet
événement sont encore vives à Jodoigne, où les plus âgés
l’ont entendu raconter par leurs pères.
» Il y a quelque vingt ans, on a fait sur tout cela une
brochure ; à cette époque deux des personnes qui avaient
signé le procès-verbal vivaient encore.
» Si vous désirez avoir des renseignements plus com-
plets sur cette lugubre affaire, adressez-vous à l’adminis-
tration de Jodoigne, et tout le monde sera édifié.
» Croyez-vous que ce qui se passait dans les couvents il
y a 75 ans soit impossible aujourd’hui ? Je n’oserais l'af-
firmer. »
« — On écrit de Montigny-sur-Sambre:
Hier vres 11 1/2 heures du matin, une explosion de gri-
sou, probablement occasionnée par une imprudence, jetait
l’alarmedans le voisinage du charbonage du Pays de Liège,
à Montigny-sur-Sambre.
Heureusement, le trait ne s’était pas rendu ce jour-là au
travail, pour cause de réparations à l’extérieur, et il n’y
avait, au moment même de l’explosion, d’autres ouvriers
dans la fosse qu’un maçon de Montigny, un ouvrier mon-
teur de Gilly, occupés tous deux à l’orifice du puits et un
homme avec un enfant soignant les chevaux dans le fond.
Un instant après la détonation on,vit sortir de la bure les
deux premiers atteints de brûlures graves ; on suppose que
les deux autres auront dû gagner le puits du Résolu du
même charbonnage.
Un pan de mur, une cheminée et une partie de la toiture
sont enlevés.
Nous apprenons a,u dernier moment, que l’état de l’ou-
vrier monteur ne laisse pas de donner quelque inquiétude.
— On écrit de Bruges :
A la suite de l’orage qui a éclaté hier soir vers 9 heures,
l’église de St-André a été incendiée. On suppose qu’un coup
de foudre aura frappé la tour et que de là le feu aura en-
vahi la toiture. Ce n’est qu’à onze heures que les flammes
ont été vues.
Les ornements et les vases sacrés sont sauvés ainsi que
le magnifique tableau de Rubens évalué â 20,000 fr. Lés
orgues sont détruites. — Le tout était assuré.
— On lit dans la Gazette de Breslau :
» Le feu grisou vient également de faire plusieurs vic-
times dans les mines de Kattowitz. L’explosion a eu lieu ce
matin, à huit heures, près d’une digue formée auprès d’un
ancien puits. Un ouvrier a été tué immédiatement par un
waggon lancé sur lui. Six autres ont été grièvement blessés
et on désespère de les sauver. »
— Il vient d’être fait, en Amérique, à Cambridge (Mas-
sachusetts), des expériences à l’aide du fil électrique entre
Cambridge et San Francisco. La distance entre ces deux
points est de 4,500 kilomètres. Il s’agissait d’apprécier
d’une façon très précise le temps employé par l’électricité
pour franchir ces onze cent vingt lieues.
On s’est servi d’un fil de retour au moyen duquel la se-
conde, battue à San Francisco par le courant de Cambridge,.
venait se répéter à son point de départ.
La motié du temps observé entre l’émission du courant
à Cambridge et l’instant où l’on y entendait la seconde bat-
tue par le courant de retour de San Francisco indiquait
l’heure exacte au même moment aux deux stations.
On a trouvé que l’électricité avait fait 9,000 kilomètres
(aller et retour) en un peu moins de 0,8 de seconde.
Z. Z. Z.
BELGIQUE.
, , , BRUXELLES, Il août.
De Tamise à Anvers.
D’Anvers » Tamise.
» « Boom .
De Boom » Anvers.
7 heures avant-midi.
9 » du soir.
10 » avant-midi.
2 » après-midi.
12 « du midi.
7 » du soir.
A cause du mauvais temps le train de plaisir pour
F lessingue et Middelbourg annoncé pour dimanche
prochain 15 août est remis au dimanche 29 courant
— Cette nuit on s’est introduit dans une maison de
campagne de la 5e section et on y a volé toute une gar-
derobe d une valeur de fr. 300.
— Ce matin à 4 heures les veilleurs de nuit ont trou-
vé couché à la Place de Meir un ouvrier qui avait été
frappé hier soir d’une attaque d’apoplexie. Ils l’ont
transporté à l’hôpital. .
— M. Willems, propriétaire du Café Royal, Boule-
vard Léopold, est le seul agent-dépositaire pour Anvers
et ses environs de l’excellente bière de Westphalie de
la brasserie à vapeur de MM. Muser, frères, à Lan-
gendreer. 2223
Renseignements météorologiques transmis par l’observa-
toire de Paris.
Matinée du 12 août.
50 Christiansund, Skudesnas, Stockholm; 60 Férol
Amsterdam, Vienne, Palerme; 65 Dublin,Havre Stras-
bourg, Marseille, Barcelone, Bayonne.
Hausse barométrique rapide de 7 à 8 mm sur la mer
du Nord, vent modéré de N. ouN.-O. sur laMancheN.-E.
modère sur le golfe de Gascogne, le temps est caime
dans 10, et le N.-O. de l’Europe; le baromètre baisse
et les vents reviennent jau S.-O. en Irlande.
faits divers.
On nous écrit d’Ostende, le 11 août :
_V if,iard?rc2nvoi H,ub,eP,t Kools, auteur présumé du
vol de i 3 mille francs de billets de banque, perpétré à
la station de Gand, a été arrêté aujourd’hui à Douvres,
par M Wynants, inspecteur en chef de police des che-
mins de fer belges et M. Dickschen, commissaire-adjoint
de police à Ostende, assistés d’un inspecteur de la
police anglaise. _
» Des 13 mille francs dérobés, un peu plus de 12 mille
irancs ont été ressaisis par nos agents, dont dix- mille
Chronique judiciaire.
Affaire du curé Dionis. — Empoisonnement d*un
liommo par sa femme. — Complicité du curé.
Ce procès, dont l’instruction a été fort longue, présente
une gravité qu’indiquent assez la nature même du crime et
la qualité de i’un des accusés. La victime ^t le sacristain
de la paroisse de Baux dont l’abbé Dionis était curé. L’ac-
cusation d’empoisonnement pèse sur la femme du sacristain;
le curé aurait été le complice de cette dernière. La femme
avoue son crime et accuse le curé de l’avoir excitée à le
commettre ; ce dernier se débat contre cette terrible accu-
sation.
Voici un résumé de l’acte d’accusation sur lequel ie débat
va s’engager :
Le io février dernier décédait aux Baux, arrondisse-
ment d’Arles, après une courte maladie, un sieur Tougay,
horloger et sonneur de l’église. Des bruits étranges cir-
culèrent immédiatement au sujet de sa mort. On accusait
sa femme de l’avoir empoisonné, de complicité avec le
curé des Baux. Ces bruits arrivaient bientôt jusqu’à la jus-
tice ; mais ils étaient trop graves pour qu’elle pût y ajouter
créance et se livrer à des investigations, sans avoir vérifié
d’abord quels étaient les motifs qui avaient pu déterminer
l’opinion publique à murmurer une pareille accusation.
Apolline Rubriel, veuve de l’homme dont la mort don-
nait lien à toutes ces préoccupations,était une femme d’une
immoralité notoire.
Au printemps de l’année 1868, on avait vu tout à coup la
femme Tougay entrer au service du sieur Dionis, curé des
Baux.
Une plainte fût adressée à l’archevêché par un grand
nombre des habitants des Baux. L’abbé Dionis, cédant à la
pression publique, renvoya sa domestique vers la fin de no-
vembre ; mais l’opinion se répanditdans le pays que ses re-
lations avec le curé continuaient clandestinement. Le 20
janvier 1869, M. le premier vicaire général lui notifia sa
nomination de curé à Saint-Antonin en l’invitant à se ren-
dre immédiatement à son nouveau poste.
L’abbé Dionis refusa, et le 9 février, veille de la mort de
Tougay, il quittait les Baux pour se retirer provisoirement
dans le mas du Blanchon. Le 15 mars, plus d’un mois après
la mort de Tougay, il fut procédé à son exhumation et ses
entrailles, recueillis avec beaucoup de soin, furent soumises
à l’examen des chimistes et des médecins éminents de la fa-
culté de Montpellier. Plus tard ces savants ont constaté
l’existence dans les viscères d’une quantité de cuivre con-
sidérable devant provenir de l’absorption par le défunt de
préparations cuivriques, telles que le vitriol, substance
que chacun sait être vénéneuse et de nature à causer la
mort.
Le jour même de l’exhumation de son mari, la femme
Tougay avait été interrogée : elle avait protesté contre les
accusations dont elle était l’objet et avait cherché à porter
les soupçons de la justice sur son ancien amant,qui, disait-
elle avait fait boire à son mari, un mois avant sa mort, un'
verre d’un certain vin dont il n’aurait pas bu lui-même.
Cette insinuation n’était pas sérieuse ; d’ailleurs la justice
apprenait bientôt que, quelque temps auparavant, la femme
Tougay avait acheté chez un épicier de la mort-aux-rats,
et qu’après la mort de son mari, elle était allée supplier le
marchand de garder un secret absolu sur sa démarche.
Ces ré vélations ne permettaient guère à la femme Tougay
de persister dans ses dénégations premières ; elle perdit
contenance et s’écria en pleurant : « Mon Dieu ! mon Dieu !
si je le dis, je vais le détruire. » Elle raconta alors avec de
longs détails, que depuis l’époque où elle était entrée au ser-
vice de l’abbé Dionis, elle était devenue sa maîtresse. Elle
ajouta que le jouroù.sous la pression de l’opinion publique,
Dionis avait été obligé de la renvoyer, leurs relations avaient
continué en secret. Lorsque l’abné comprit qu’il allait être
changé de paroisse, dominé par son attachement pour cette
femme, il lui offrit de l’emmener avec lui, si son mari vou-
lait l’y autoriser par un billet. Elle déclara que c’était im-
possible. C’est alors qu’il lui proposa de se débarrasser de
Tougay par un empoisonnement.
Comme elle paraissait effrayée des difficultés que pré-
sente un empoisonnement, il lui répondit que rien n’était
facile comme d’acheter chez un épicier du vitriol, de la
mort aux rats, et de les administrer à petites doses pour
amener la mort lentement et sans donner de soupçons à
personne. Il lui promettait enfin, lorsque la mort de son
mari serait oubliée, de la rappeler chez lui, dans le pay3
où il se trouverait et de la reprendre à son service en la
faisant passer au besoin pour sa cousine. Il renouvela
souvent ses sollicitations, et elles devenaient plus pres-
santes à mesure que l’éventualité d’un déplacement parais-
sait plus imminent.
Enfin, le 20 janvier, il recevait l’ordre de se rendre à St-
Antonin, et à la même époque la femme Tougay se décidait
a acheter chez deux épiciers de Maussanne de la pâte phos-
phorée ou mort-aux-rats et du vitriol en pierre. Conformé-
ment aux instructions que lui avait données l’abbé Dionis,
elle fit soigneusement dissoudre une petite quantité de cha-
cun de ces poisons dans in® tasse de café bien chaud et
bien sueré qu’plie fit prau.-. a à son mari le 6février au ma-
tin*. au moment où il pariait pour aller faire une tournée
dans la campagne. A peine sorti du village le malheureux
Tougay était pris de vomissements et de douleurs si fortes
qu’ii était obligé de sef rouler à terre. Les personnes chez'les-
quelles il se rendait le soignèrent de leur mieux, mais le
soir il rentrait dans un état de prostration complet et se
mettait au lit. Le soir et le lendemain matin la femme Tou-
gay eut des entrevues secrètes avec le ouré ; elle était un
peuébranlée, mais il l’exhorta à ne pas reculer. D’après
son conseil, elle se rendit à deux reprises chez M. Préchier,
médecin à, Maussanne, pour lui parler de lamaladie de son
mari et lui demander des purgations, mais ên ayant bien
soin de l’empêcher de venir pour s’assurer lui-même de
l’état du malade. En même temps elle administrait à ce
dernier, le 8 et le 9, soit dans de la tisane, soit dans une in-
fusion, de nouvelles potions empoisonnées, et Tougay ex-
pirait ie lendemain.
Telles étaient les graves révélations par lesquelles ia
veuve Tougay, réduite àse reconnaître coupable,confirmait
ce que le public avait pressenti. Elle indiquait en même
temps qu elle avait jeté dans un ravin, près de la cure, le
pot contenant le reste de la pâte phosphorée, et caché sous
des pierres, dans un coin de l’Esplanade, le reste du vitriol.
Ces différents objets furent retrouvés par la justice dans
les lieux indiqués. Après avoir recueilli et contrôlé tous ces
détails dans plusieurs interrogatoires successifs,aprèsavoir
interrogé Dionis et constaté, dans ses explications, plu-
sieurs mensonges et les maladresses qu’il s’efforçait
en vain de rétracter après qu’elles lui avaient échappé,
le 3 avril M. le juge d'instruction mit en présence les deux
accusés. La femme Tougay renouvela avec véhémence
toutes ses déclarations antérieures à la face de Dionis, qui
osait à peine lever les yeux sur elle. Vainement il affirmait
qu’il n’avait pas un péché véniel, pas même une simple im-
modestie à se reprocher, qu’il avait pu avoir un certain
attachement pour cette femme, mais toujours une inclin ation
selon Dieu, que jamais elle n’avait eu l’honneur d’être sa
maîtresse, bien qu’il eût compris qu’elle l’aurait désiré.
« Elle répondait : « Je m’étais attachée à vous alors que,
jamais de ma vie, je n’avais eu d’attachement pour aucun
homme.Vous m’aimiez aussi avec passion ! Vous me disiez
que vous donneriez votre sang pour la femme aimée par
vous. Le jour où votre changement fut connu, vous pleu-
riez en me parlant de votre chagrin de me quitter. Je pleu-
rais aussi. Si vous voulez être sincère un instant, vous re-
connaîtrez que tout cela est vrai. « Et au sortir de cette
confrontation, Dionis disait aux gendarmes chargés de le
conduire : <• Pauvre femme, si je pouvais causer un seul
instant avec elle, elle se rétracterait; j'ai compris qu’elle
m’aime toujours. »
L’instruction procéda à ces vérifications avec tout le soin
possible, et elle constata bientôt que la plupart des affir-
mations de la veuve Tougay, qui pouvaient être contrôlées
par des témoins étaient conformes à la vérité. Toutes les
allégations de Dionis ont été démontrées fausses.
Pendant que l’instruction suivait son cours, la veuve
Tougay restait en prison en face de ses propres pensées et
des sollicitations qui poavaient arriver jusqu’à elle. Appe-
lée de nouveau devant le juge d’instruction le 18 mai,
après plusieurs mois d’intervalle, elle s’exprima ainsi :
« Pourquoi vous ai-je parlé de ia complicité de l’^bbé
Dionis : je voudrais bien métré tué, car je ne me sauve pas,
et je perds une famille tout entière. Moi, je suis seule ; j’ai
ma fille, il est vrai, mais quoi qu’il advienne, je sais que je
ne la reverrai plus de ma vie. L’abbé Dionis, au contraire,
a de nombreux parents et je plonge toute cette famille dans
la. désolation. J aurais dû me taire aussi , à cause de la
religion. Ne puis-je revenir sur mes déclarations ? j’accep-
terais pour moi seule la responsabilité de ce qui s’est fait. »
Il ne fut pas très-difficile de deviner sous l’empire de
quelles influences ces rétractations partielles se produi-
saient. Le juge d’instruction apprit bientôt,en interrogeant
les femmes détenues avec la veuve Tougay, que la femme
du gardien-chef lui avait reproché de perdre un prêtre, et
que l’accusée trouvait en elle-même des sollicitations bien
plus puissantes encore. Elle conservait pour Dionis un
véritable amour, et tout en l’accusant de tout le mal qui
était arrivé, elle exprimait sans cesse le regret de l’avoir
compromis et le désir de le sauver à Aix.
Enfin, la nuit, lorsque les gémissements de Dionis arri-
vaient jusqu’à la chambre des femmes, la veuve Tougay se
levait, s’appuyait à la porte pour entendre et se mettait à
pleurer. Dominée toujours par le même sentiment, dans un
dernier interrogatoire, elle a essayé de faire des rétracta-
tions presque complètes. Mais ses paroles se contredisaient
et. la force de la vérité l’emportant, elle reconnut qu’elle
tentait vainement de sauver un coupable, et que tout ce
qu’elle avait dit dans son précédent interrogatoire était
vrai. Mais en présence de Dionis, elle lui demanda pardon
de quelques exagérations ou inexactitudes qu’elle avait
antérieurement et spontanément rectifiées, et maintint
énergiquement tout le reste.
Nécrologie.
Ce matin ont eu lieu les funérailles de M. P. Steenlet,
au milieu d’un immense concours de monde. Dans le
cortège la finance et le commerce ôtaient représentés
par tout ce que notre ville compte de notable. Tous
ceux qui avaient connu le défunt, avaient tenu à cœur
de lui donner une dernière marque de sympathie et
d’estime.
Ce matin aussi a eu lieu à Mortsel l’enterrement de
M. Tarte, notaire à Berchem. Ici également il y avait
une grande affluence de monde. Les coins du poêle
étaient tenus par M. Ferd. Coosemans, bourgmestre
de Berchem, M. Dhanis, notaire à Anvers, secrétaire de
la chambre des notaires de l’arrondissement, M. Hol-
stery, de Mortsel, et M. Van Endert, vice-président de
l’Association libérale de Berchem, dont le défunt était
trésorier.
Des discours ont été prononcés sur la tombe par
MM. Dhanis et Van Endert.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Londres, il août.
La session du Parlement a été close aujourd’hui par
un discours du trône.
II est dit dans ce discours que la Reine est heureuse
de pouvoir annoncer au Parlement qu’elle continue à
recevoir de toutes les puissances les assurances les
plus fortes de leurs dispositions amicales.
La confiance dans le maintien de la paix a continué
à se fortifier pendant cette année.
Les négociations avec les Etats-Unis ont été suspen-
dues de commun accord.
La Reine espère que ce délai servira à maintenir les
relations amicales sur des bases durables.
Le reste du message fait allusion aux mesures prin-
cipales prises pendant la dernière session.
Vienne, 11 août.
La délégationcisleithanienne aterminé la discussion
des budgets des ministères des affaires étrangères et
des finances. Ces budgets ont été adoptés.
La Presse annonce qu’il vient d’être nommé une
commission composée de membres des divers minis-
tères chargée de la rédaction d’un projet de loi ten-
dant à soumettre les couvents à la loi sur les associa-
tions, loi qui sera complétée à cette fin.
Madrid, 11 août.
Lorsque toutes les bandes carlistes qui s’étaient for-
mées en Espagne avaient été ou s’étaient dispersées, le
cabecilla (chef de bande) Estartus est entré en Catalo-
gne par la frontière française, et est allé se joindre à
une bande de 300 hommes armés.
Madrid, il août.
On lit dans la Gazette de Madrid :
« La bande carliste signalée hier près de Vich, a été
rencontrée par les troupes du général Baldrich et dis-
persée sans combat.
» Une bande de vingt à trente hommes mal armés,
signalée dans la province de Guadalajara, est vivement
poursuivie par les troupes.
La bande de Polo est complètement internée dans
les montagnes de Tolède. »
New-York, il août.
Dans les élections de l’Alabama, quatre démocrates
et deux républicains ont été élus.
Le bruit court que le cabinet aurait décidé de ne pas
relâcher les canonnières espagnoles.
Bulletin des Bourses.
Amstert*m, 18 août. — Les fonda hollandais. Espas'tmt
Portugais et Autrichiens sont calmes et avec peu d’affairâ p ’
actions de la Société de commerce seules il s’est lait beauèn,
” “ et les cours sont en hausse ultérieure ‘ ul|l’
iï»ai-ie, il août. — La Bourse offre aujourd'hui une
fermeté. La rente, qui fermait hier à 73-lo, s’est élevée autour
grande ferinetf
Tien Sfi-fin
d’hui â 73-35. La Bourse conserve en clôture une ______
La rente est cotée 73-45; le/oncier 1,772-50 ; lTtaîien 56-5Ö!
i.oiuSi-es, il août. — Les fonds anglais restant déprtV,,;,
Les Consolidés valent 92 5/8 à 3/4 ati comptant et 92 7/8 â 93
terme. Les 3 0/0 nouveau et réduit se cotent 93 à. 93 Ts'im
fonds étranger» sont sans variations ; Espagnols 3 o. c nnu/®
ferme 28 7/8 à 29 1/8 ; Péruviens 5 p. c. 79 3/4. ' ’v-
BJépêclies téïégraipSiiïtjisea.
BRUXELLES, 12 août.
(Cours d’ouverture).
Métalliques
Nouv. métalliques —
499/16
VIENNE, 11 août.
(Cours d’ouverture).
Crédit mob. Autr. | 307 80‘
Lots de 1860 .... 101 50
Napoléon d’Or.... I §89
Autr. rente......!-----
PARIS, 12 août. — ! Cours d’ouverture).
Rente 3 0/0 à terme I 73 6 5
Crédit mob. franç.---------
Crédit mob. espag.j
Emprunt italien.
Nouv. emp. autrie.
Ch. de fer Lomb.. | 561
60/0 Amér. 1882...
3 0/0 Espag. intér.
3 0/0 » extér.
Société Générale..
943/8
241/4
287/8
648 ~
(Cours cî’ouverturej.
56 50
Consol. Turcs 5 0/0 45 35
Ch. de fer Autrich.l 848 —
LONDRES, 12 août,
Consolidés angl...|927/8 à 93 -
5/20 b. Amér. 1882 . 831/8 » 833/8 Sambre et
C.deferIUin.Act.. 941/4 » 943/4 “
. Erie » 1191/4 » 193/4'
Consol.Turcs 5 0/0.144 3/4 » 45 —
Esp. nouv. 30/0... 29 — » 291/4
5 010 Italiens....|557/8 «------
FRANCFORT, 12 août; — (Cours d’ouverture).
Rotterdam-Anvers
Namur-Liége....
Luxembourg.....
Lombards.......
Cable..........
103/4 ,
221/2 ,
Empruntnational. 571/4
Emp. Anglo-Autr. 67 7/8
Lots d’Autr. 1860.. 831/8
Lotsd'Autr. 1864..I 1181/2
jCréd. mobil. Autr.l 2983/4
|5/20bonsAmér. 1882 -----
|Àutr.rentearg....| 595/K)
I » » pap— ! 513/4
DERNIERES NOUVELLES.
Öurer-u ÊélégrapMsjuie Mavais-SSulilar»
IkeMtex*.
Queenstown, 12 août.
Le steamer Virginia vient d’arriver de New-York
avec 85,400 dollars.
SOUTHAMPTON, 12 août.
Le steamer Copernicus vient d’arriver avec les malles
du Brésil.
L’insurrection dans le Bunda oriental (Uruguay) est
terminée ; les insurgés ont été battus.
Washington, 12 août.
Hier, la réunion du cabinet pour la question cubaine
été ajournée à quinzaine. Des dépêches importantes
du général Sickles sont attendues.
. Madrid, 12 août.
L’entrée de Cabecilla Estardus par la frontièrefran-
çaise n’est pas confirmée. La bande de Catalogne n’at-
teint pas le nombre de 400.
Les évêques commencent à répondre favorablement
à la circulaire du ministre contre les prêtres Insurgés.
Calcutta, 10 août.
Un télégramme de Peshawur (?) annonce qu’un coup
de feu a. été tiré sur Sliere Ali <jui a été blessé.
VILLE D’ARJVERS.
KERMESSE DE 1869
PROGRAMME.
Les Bourgmestre et Echevins, vu la délibération du Con-
seil communal, en date du 14 juin dernier, arrêtent comme
suit le Programme des fêtes et réjouissances publiques qui
auront lieu à l’occasion de la kermesse :
Samedi St Août.
Concert populaire.
A 8 heures du soir, au kiosque de la place Verte qui sera
brillamment illuminée, Concert Populaire sous la direction
de M. Van der Aa, professeur à l’Ecole de musique de la
ville.
Programme.
1» PARTIE.
1° Grande marche.................... Van Buggenliout,
2° Fantaisie sur II Trovatore....... Verdi.
3° Souvenir de Wimbledon,grande valse. Van der Aa.
4° Potpourri sur la Grande Duchesse_ Offenbacli.
2e PARTIE.
1° Ouverture........................ Van der Aa.
2° Mélange de motifs de Jérusalem,..Verdi.
3° Polka de concert................. Sacré.
4° Potpourri populaire.............. Van derAa.
HMmaxictie SS Août.
Concours des Sociétés.
1° Arc à la perche : Société La Renaissance, près delà
Station du chemin de fer de l’Etat.
2° Arc au but : Société La Fidélité, local Nieuwen Buiten,
chaussée de Boom.
3“ Grande arbalète : Société les Francs Tireurs, rue de
Moulin, passage Leemans.
4° Petite arbalète (10 mètres) : Société le Comte ie.
Flandre, local Schippershof, rue du Bateau.
5° Petite arbalète (6 mètres) : Société de Valkoog, local
de Arend, rempart des Tailleurs de pierre.
6° Arbalète à jalet : Société la Bonne Espérance, m
des Images, 7. .
7° Jeu de quilles : Société les Amis de l’Ordre, local
Aengenamen Hof, rue de la Nacelle.
8° Jeu de boule : Sociétés de Boule réunies, local St.-
Jean, rue St.-Gommaire.
9° Carabine : Société de Scherpschutters, local de Koop
handel, rue Carnot, 23.
10° Jeu de Palets : Société de Vereenigde Vrienden,
chaussée de Boom, 14.
11° Jeu de tonneau : Société de Wilde Schijf, rue du
Livre, 47.
12° Pigeons : Sociétés colombophiles réunies, rempart
des Tailleurs de pierres.
13° Jeu de balle : Société les amateurs du Jeu de Balle,
avenue de Keyser, 15.
14° Canaris : Sociétés réunies, local de H. Geest,M'arclié
du Vendredi, 21.
15° Pinsons : Société Vinhengalm, rue dès Images, 40.
Les diverses Sociétés se réuniront le matin, à 9 heures, dans
leurs locaux respectifs, pour se rendre de là à la Place-
Verte, drapeaux déployés et précédées de corps de mu-
sique.
A 10 heures précises, elles se rendront toutes ensemble
à l’Hôtel de Ville par la rue St-Pierre, le marché au Lait,
canal au Fromage et la Grand’Place.
Après avoir reçu de l’administration communale les prix
alloués par la Ville, les Sociétés se dirigeront en cortège
vers la place de Meir par la rue Haute, la rue Reynders,le
marehé aux Souliers, la rue des Menuisiers, la courte rue
de l’Hôpital et la rue des Tanneurs.
A la place de Meir, les Sociétés se sépareront pour se
rendre dans leurs locaux respectifs, où les concours com-
menceront immédiatement.
.Exposition de Fleurs.
A 10 heures du matin, s’ouvrira dans la grande salle de
la Société Royale d’Harmonie, place de l’Ancien Canal,
l’Exposition de plantes et de fleurs d’été, organisée par les
soins delà Société Royale d'Agriculture et d'Horticulture.
L’Exposition sera ouverte le dimanche, de 10 heures du
matin à 5 heures de relevée, pour les membres de la So-
ciété et les étrangers introduits par eux.
Le lundi, le salon sera ouvert pour les membres, de 10
heures du matin à 3 heures de relevée, et le public sera
admis le même jour, de 3 heures de relevée jusqu’à 7 h. du
soir, moyennant un prix d’entrée de 50 centimes par per-
sonne, ainsi que le mardi, de 10 heures du matin à 7 heures
du soir, moyennant un prix d’entrée de 10 centimes par
personne.
PROCESSION.
A il heures, sortira de la cathédrale la célèbre Proces-
sion de Notre-Dame.
Concert populaire.
A midi, au kiosque de la Place-Verte, concert de sym-
phonie sous la direction deM. J. Odufré, professeur à l'Ecole
ae musique de la Ville.
nsoessîAsasïB s
Bach.
C.M.vonWeber.
1° Alliance. Marche...................
2° Ouverture d'Obéron.................
3° Les Amours duDiàble. Transcription
fantastique..................... Albert Grisar.
4° Les Fauvettes, polka pour 2 petites
flûtes.......................... Jullien.
5° Fantaisie sur l’opéra Rigoletto.... Verdi.
6° Potpourri populaire................ Bach.
Festival de chant.
A'2 heures de relevée, se réuniront à la station du che-
min de fer de l’Etat les Sociétés qui viennent prendre part
au festival de chant, organisé par les soins de la Société
chorale de Gildebarden.
Les Sociétés, s’étant toutes réunies, se rendront en cor-
tège, et drapeaux déployés, à l’Hôtel de Ville où aura lieu
la réception par l’administration communale ; elles par-
courront l’itinéraire ci-après : place de la Station, rue
Breydel, rue de la Commune, place de Ta Commune, mar-
ché St-Jacques, rue Kipdorp, canal des Récollets, longue
et courte rues Porte aux Vaches, canal au Fromage et
Grand’Place.
Après la réception, le Cortège se rendra au Parc, où a
lieu ie Festival, et passera par les rues suivantes : vieux
marché au Blé, rue de la Place Verte, marché aux Souliers,
pont de Meir, place de Meir, rue Leys, place Teniers, ave-
nue dés Arts, avenue Louise-Marie, Parc.
Concours dramatiques flamands.
A 5 heures de relevée, commenceront au Théâtre Royal
les concours internationaux pour Comédies et Vaudevilles
flamands organisés parle Comité Provincial de Lecture.
Des affiches spéciales feront connaître le tour des So-
ciétés inscrites et le titre des pièces à jouer.
Les cartes d’entrée pour ces concours seront distribuées
gratuitement parles soins du Comité prénommé,
Société Royale d’Harmonle.
A 7 heures du soir, grande fête champêtre au local
d’été de la Société Royale d’Harmonie, Chaussée de Ma-
tines.
Société Royale de Zoologie.
A 7 heures du soir, grand concert d’harmonie dans le
jardin de la Société.
A 9 heures du soir, grande fête de nuit dans les salles
réunies du Théâtre des Variétés.
Bons Amér.
Langrand..
8513/16 |