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Jeudi
Trente-quatrième année. — N. 2M.
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pelles, l'Office de Publicité,
dam et tous les Directeurs
‘'■"i nch Lane Cornhifr et A.
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réffanUgnométre. Les titres se
paient d’après l’espace quils oc-
cupent.
LE PRÉCURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire,
CHEMIN DE FER SHAKO CENTRAL SSLGE. [Ligne de Rolland*. ~ üapait
Anvers a 7-SS h.. 10-20 matin ; 3-37. (5-15 soir vers Brada et Moardyk.
il Août 1869.
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CHEMIN DE FER DK L’ETAT. -D’ANVERS : Pr Malines et Bruxelles à 6h.,7-15 E.3cl.
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et 3 cl. (Ninovo). — Bruges, Ôstende 6, 9-50,3-45. 4-50 Ë. 1,2 et 3 cl. — Çourtrai, Mouscion,
Tournai et Lille 6,9-50, 12-38. 345. 4-50 E. 1,2 et 3 cl. - dalais 6, 12-38, 3-45 k l et 2 cl.,
4-50 E. 1 et 2 cl. — Louvain 6, Ó-15 Ë. 1, 2 et 3 cl., 9-50,12-38, 4-50, LE. 1»2 et 3 d., 8-^, 10 E.
1 et2 cl. — Tirleinont, Liège et Verv. 6, 9-15 E. 1,2 et 3 cl., 9-S), tó-38, 4-50,7, (8-25 jusque Tir-
lemont), 10 E. 1 et 2 cl. -landen 6, 9-50,12-38,4-50.- % 6, 9-15 E. 1, 2 e£ 3 cl., 12-38,
Aix-la-Chap. et Cologne 6, 9-15 Ë. I ci., 9-50 EL1_ cl._, 12-33,_4-50d0 E. 1 cl.— Gladb.,
P. A. DELA MONTAGNE,
DIRECTEUR-GÉRANT,
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Dusseld., Crefeld et Ruhrorth (9-15 et 9-50 E. 1 cl.), 12-38 Gladbacb, 10E. 1 el.
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Turnhout) 1-43, (4-54 Lierre et Turnhout), 545, 7-50 soir.
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ChapeUe 7-25, 1-46, 5-45 soir. •
CHEMIN DE FER DU PAYS DE WAES. - D’Anvers 5, 7-80, 9, 11, 2, 4, 6 et 8-30 -
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Les Etats-Unis.
Brésil et Indes.
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PAIEMENT PAR ANTICIPATION
ÉTOILE-BELGE.
Pour la ville et la banlieue:
Le prix de l’abonnement, à
l'Etoile Belge, par l’entremiBe du
Précurseur est de -a francs pai
trimestre.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
t es nouvelles de Paris continuent à briller par leur
Lwnce Le Temps constate en ces termes le peu
3’evancément des travaux relatifs au sénatus-consulte
et l’incertitude qui règne encore sur le choix d’un
^L^commission du sénatus-consulte tient décidé-
-LJU' , -, _____....__ 1 ^„4-,-,,, « ^4- il A mi i Aitr
occupe une maison à titre principal est seul tenu de
l’impôt, sauf son recours contre les occupants secon-
daires s’il y a lieu ; que c’est l’impôt tel qu’il est dû à
l’Etat qui règle la capacité électorale; qu’ainsi dans
l’espèce, c’est l’avocat Rul et non Coremans qui doit
être considéré comme possédant la base de l’impôt
mis au nom de ce dernier ;
Attendu que dans les circonstances de la cause, la
ii i. _:___„„i. ! f nnrt PAiiAmoriij n'ûot
„.„ni a nmcéder avec une sage lenteur, et il devient collaboration qui est posée en fait par Coremans n’est
*nen j—«avaIi. la An Ha a nu travaux. Si Ton j pas de nature à changer la qualité qui vient dêtre
««pV difficile de prévoir la fin de ses travaux. ............................... . _ ,
s’en rapporter aux bruits qui circulent, elle reconnue à Rul et que dès lors la preuve offerte par
insnn’à. m’ésent plus de questions ajournées l’intimé est irrélevante;
sait, d’autre part,que 1 Par ces motifs,
porteur serait nommé hier ; mais il paraît que j La cour, ouï M. le conseiller Maus en son rapport
compte jusqu â présent plu® >»“ i.*?
nne de questions résolues. On pensait, d’autre part,que
1p rapporteur serait nommé hier; mais il paraît que
\r De anffie a décliné par l’organe de M. Rouher, et ---------------,------ — , , , ..
nonr raison de santé, ces fonctions, auxquelles il sem- J offerte des faits articulés par 1 intimé, lesquels faits
éPiii- devoir être appelé. On prétend maintenant que sont déclarés irrélevants ; ■
1p« pliances se reportent sur M. de Maupas, dont le Met au néant la décision dont il est appel. Emendant
pho'x offrirait un contraste assez piquant avec la part dit que Coremans (André Edouard) sera, raye de-la
au’i'l a prise au Deux-Décembre. » liste des électeurs communaux de la viüed Anvers
q Ou trouvera dans notre correspondance particulière | pour l’année 1869.
de Paris quelquès considérations relatives à -la pré- _
sence des noms de M. Ollivier et d’autres membres du Le pays peut juger une fois de plus de la valeur
tiers-parti sur la liste des présidents, vice:présidents des jl0mmes d’Anvers. Après cela, que Y Escaut et le
et secrétaires des conseils-genéraux, qui vient de I journal d'Anvers sè répandent
des
paraître au Journal officiel
Les nouvelles d’Espagne font défaut. La situation
reste la même. Les dépêches télégraphiques confir-
ment l’avortement du mouvement carliste. Il n’y au-
rait plus en campagne qu’un petit nombre de bandes,
très-faibles numériquement, et qui ne trouvent aucun
appui dans ia population. Selon la Correspondance par-
ticulière, au contraire, la plupart des provinces sont |
soulevées, mais les assertions de la feuille carliste ne
font que partir du vide pour y retomber,
Un détail cependant à noter : c est que le départ du
général Prim pour Vichy a de nouveau été ajourné.
La législature suisse a ratifié, dans sa dernière ses-
sion les arrangements suivants, conclus par le gouver-
nement fédéral avec les puissances allemandes :
„______„________ sè répandent en attaques contre
la nouvelle loi électorale eten injures contre la
magistrature ; ils restent dans leur rôle. Leur
rage même prouve la nécessité de cette loi. Ainsi
que le fait remarquer la Meuse, grand nombre de
décisions ont été rendues en faveur des libéraux,
et la presse cléricale n’a pu ni osé en attaquer
aucune. Ce sont là des faits, etils ne prouvent que
trop qu’il était temps de mettre fin aux abus pro-
venant de la partialité des députations penna
nentes cléricales.
Premier aveu de Y Escaut à propos du fameux
boni constaté dans le compte administratif dq re
MH __________„„ r_________________________ ceveur communal ! Les droits de navigation ont rap-
p Un traité de commerce et de douane avec le Zoll- ,10rlé 240,000 francs au delà des prévisions.
verein; , Ce que nous avions avancé tout d’abord se véri-
2° Une convention avec la Confédération de 1 Aile- fle Le développement de la prospérité maritime,
magne du Nord, relative à la protection de la pro- 0L,jet de l’hostilité de nos édiles, ^extension prise
priété littéraire et artistique • 1 •' ..... ^
3» Un traité d’établisseme
Wurtemberg, I voilàce qui sauve en partie la ville malgré elle
D’après la Correspondance du Nord-Est, nne circulaire même.
de M. de Beust en date du 6 août et adressée aux agents combien il a fallu d’insistance pour arracher
austro-hongrois à 1 etranger, constaterait 1 attitude ,, ; - - i fpnjup de l’Hôtel de Ville !
réservée du cabinet de Vienne en face des attaques de ce«e
plus en plus violentes de la presse prussienne. nest pas tout. 41 „
Le chancelier prévoit que la matière manquera Deuxieme aveu. Il y a un excédant sm les
bientôt à cette discussion ; par conséquent, il aime prévisions budgetaires d environ ôO,uuu
mieux s’abstenir et faire parler les actes de sa poli- francs quant à l'emmagasinage du pétrole.
tique, . i Tout le monde sait combien l’ineptie et le mau-
Par une dépêche télégraphique d’hier, nos lecteurs vais vouloir de nos administrateurs, dans cette
ont vu, du reste, le succès obtenu par M. de Beust au question du commerce de pétrole , ont suscité
sein de la délégation du Reichsratn, qui a voté le bud- 1 H’ernbarras et de pertes à nos négociants. Avec
w . qui 1
get des affaires étrangères, après avoir écouté avec une
faveur marquée les libérales déclarations du chance-
lier sur le maintien de l’ambassade autrichienne à
Rome, et ses explications sur les rapports diplomati
ques avec la Saxe.
d’embarras et de pertes ;
un peu d’activité,. d’initiative et d’intelligence,
nos édiles eussent assuré à cette branche nou-
velle et importante une prospérité sans limites.
Ils ont préféré en contrarier le développement.
, , „ ^ „ . . , . et le Précurseur n’a dû que trop souvent se join
Les correspondances de Buçharest fournissent de d mécontentement public pour protester
fâcheux renseignements sur la situation financière + lps mesures malencontreuses prises à
qu’elles comparent à celle de 1866, devenue si funeste [ f ^ vanter^ des
\ gouvernement du prince Couza. ce sujet. Osera-t-on maintenant ^ ***** 1
Le ministre des finances, M. Alexandre Golesco, a I ressources apportées quand meme par une n
exposé l’état des finances en dégonflant, un peules chif- ' nT1 ° 1 ARSnT’ -
1res de revenus imaginaires que le ministère précédent
avait fait reluire devant les Chambres, La recette
pour 1868 sera de ôSetnon pas de 75 millions de francs;
la dette flottante est de 26 millions et demi; le déficit
se monte, en chiffres ronds, à 50 millions.
M. de Montalembert et le Concile.
Pour faire plaisir à la Gazette de Liège, nous
reproduisons ici un article du Journal de Gand à
propos d’une lettre écrite par M. de Montalembert
sur le mouvement qui s’est produit en Allemagne
par rapport au prochain Concile :
« La Gazette de Cologne publie les principaux pas-
sages d’une lettre de M. de Montalembert; selon scs
désirs, ils ont été communiqués aux signataires de
l’adresse de Coblence :
» La lettre que je vous adresse, et que je commence en
ce moment dedicter, sera probablementl’une des dernières
de ma vie. Mon triste état a considérablement empiré, et
depuis quelques semaines je me suis vu deux fois au bord
du tombeau, sans cependant trouver la délivrance à la-
quelle j’aspire et que le bon Dieu me fait si longtemps
attendre. En tout cas, la fin de mes souffrances ne saurait
plus être éloignée, et, dès à présent déjà, je crois pouvoir
juger des choses et des hommes d’ici-bas avec cette impar-
tialité et ce calme qui sont un des privilèges de la mort.
Bien que mon corps ne soit plus’qu’une ruine, mon âme a
cependant encore conservé une certaine vigueur, et c’est
avec une joie intime et vive que mon uœur et mon esprit
se portent vers ces bords du Rhin, où se développèrent
mes premières impressions d’étudiant, et où seul j’observe
en ce moment quelque chose de consolant pour un lutteur
politique et religieux. Cette consolation, c’est à vous et vos
amis que ie la dois ; je la trouve dans l’excellente Volks-
zeitung, ae Cologne, dans le savant et courageux Liftera-
turblatt, de Bonn, mais surtout dans l’admirable adresse
des laïcs de Coblence à l’évêque de Trêves, adresse dont
tous m’avez envoyé un exemplaire. Je ne saurais vous
dire combien j’ai été touché et réjoui par cette magnifique
manifestation ; elle est irréprochable par le fond comme
par la forme. J’aurais de grand cœur souscrit à chacune
de ses lignes. , . ,
» Ce qu’elle m'a fait éprouver, est comme uu trait de
lumière que j'aurais vu luire au milieu de la nuit obscure
et comme si j’entendais enfla retentir une parole virile et
chrétienne à travers les déclamations et les flagorneries
dont on nous assourdit. Permettez-moi d’aiouter que je
me sens quelque peu humilié en songeant que c’est vous
autres, Allemands du Rhin, qui, cette fois, avez pris l’imtia-
tive d’une démonstration, qui eût été si conforme à 1 an-
cienne activité des catholiques français, ainsi qu’aux con-
victions qui, daus la première moitié du 19e siècle, nous
avaient valu l'honneur de nous voir mis à la tête des défen-
seurs de la liberté religieuse sur le continent. ••
« Comme nous n’avons pas, ajoute le Journal de
Gand, le texte français de cette lettre, dont les frag-
ments sont publiés en allemand dans la Gazette de Co-
logne, nous devons avertir le lecteur qu’il n’en a qu’une
traduction sous les yeux. Mais une telle lettre a trop
d’importance pour qu’on ne la fasse pas connaître, et
nous serons heureux, si nous en provoquons par là la
publication complète. Il est intéressant de voir que,
comme M. de Chateaubriand, comme J. de Maistre,
M. de Montalembert, à l’heure où l’homme se recueille,
se range parmi les partisans de la liberté et condamne
le joug qu’on veut faire peser sur les catholiques.
dustrie dont on a empêché l’essor
D’autres aveux suivront. Nous les attendons.
L'Indépendance, après avoir publié notre article
sur le jeune détenu V. D., ajoute :
« Ainsi le Précurseur reconnaît le fait de l'acquittement,
mais ii parle d’une requête en grâce, qui, d après lui,
explique tout. Nous avouons, pour notre part, ne rien
comprendre à une demande en grâce après un jugement
qui acquitte le prévenu. »
Nous savons que la mise à la disposition du
ouvernement, après qu’un prévenu, âgé de moins
seize ans, a été acquitté pour avoir agi sans
. . z . discernement, n’est pas une peine dans le sens reel
. Après la lôctüre de 1 arrêt si clair1, Si logique et J scientifique du mot ; nous savons que ce n est
L’honorable M. Coremans ! Arrêt de la Cour d’ Vppcl
de Bruxelles,
Voici la réponse la plus directe et la plus écra-
sante à l’épître sottement audacieuse que M. Co-
remans nous a ’ ' ‘
si équitable de la Cour d’appel de Bruxelles, la
cause de ce piètre représentant et jurisconsulte
sera jugée auprès de tous les honnêtes gens
comme elle l’a été devant la justice.
Laissons parler celle-ci ;
qu une mesure de police destinée a amener
l’amendement du jeune délinquant.
Mais la mise à la disposition du gouvernement
pour un certain temps qui ne peut dépasser sa
majorité, est incontestablement la privation de sa
liberté et la tutelle de l’Etat substituée à celle de
Yu lès pièces produites’:
Attendu que pour détruire la présomption qui résulte I ses parents. .
en faveur de Coremans de son inscription au rôle de I Or, si ce n’est pas une peine, 1 Indépendance
la contribution personnelle en 1868 et 1869 et pour éta- I av0uera que cela en approche beaucoup,
blir que cet intimé ne possède point la base de cet im- I ru cUaaue jour nous pouvons affirmer ce fait
ôt, l’appelant soutient que Pavocat Rul a seul pris en Jeg pare^ts de l’individu privé ainsi de sa liberté,
verdy’ I adressent des demandes en grâce au Roi,pour ob-
tenir que l’administration dé la personne de 1 en-
fant leur soit maintenue,
location de la dame Delahaut, la maison rue
n°35
Qu’une clause expresse du bail interdit au preneur |
la faculté de sous-louer san3 l’agréation de la dame
bailleresse et qu’en juillet 1868, Coremans a, pour lui-
même, sollicite de celle-ci cette agréation qui lui a été
formellement refusée ;
Attendu que ces faits sont pleinement établis par les
documents versés au procès
C’est ce qui a eu lieu pour le jeune V. D.
Et avant que le Roi ait statué, le détenu reste
dans l’établissement Où il était séquestré.
C’est en ce sens que l’exécution de la mesure
— * * 6st susoendue par application des circulaires
Attendu qu’à son tour Coremans prétend qu’il est miuistérielles qui suspendent l’exécution de toute
I pehie pendant l’instance en grâce.
La cour d’appel de Bruxelles a encore admis en
son audience dRier les actes d’appel formules par
MM. Capatte, Mathieu Doerkens, De Groot et
Marsilly.
Nous lisons dans Y Echo du Parlement :
La cour de cassation, par arrêt du 9 août, a décidé
a produit, en Mai 1869, à l’appui de cette allégation un
acte sous seing privé par lequel Rul, locataire princi-
pal de cette maison, comme le porte cet acte, l’a sous-
louée à Coremans, moyennant un loyer de 755 francs,
plus les contributions personnelles, en se réservant
son bureau au rez de chaussée ;
_ Attendu que cet acte daté du 1er Janvier ï®66,est
écrit sur certain timbre de 45’centimes, au filigrane de
D 1866 qui, d’aprèsdes renseignements émanés de l’ad-
ministrationdes finances n’a dû être mis en circula- i u» .r— 4;- , ;. ,,
tion qu'à partir du mois de septembre 1866, ie sorte qu’au I que l’acte d’appel en matière electorale et 1 exploit ae
jour de la date du bail, le timbre sur lequel ce bail est I notification de cet acte ne devaient à peine ae nut 1
écrit n’était pas encore à la disposition de Rul et de I indiquer devant quelle cour1 appelant se pourvoit.
Coremans- Lacour saisie d’un appel électoral avant le 10 juillet
Attendu que l’état matériel de cet acte prouve donc 1869 a pu juger la cause avant cette date meme en
à l’évidence qu’il est antidaté ; qu’il est en outre à re- I l’absence de l’intime. Rapp, “
marquer qu’il n’y a pas de traces de cet acte dans les | concl. conf., M. Faider, avou—
décisions intervenues en 1868 entre Coremans et Bo- L’officier qui transfère son habitation réelle au lieu
siers sur la même question que celle en litige actuel; I de sa garnison et déclare renoncer à son aomicue a
qu on ne comprend pas que Coremans aurait négligé | térieur dans la localité qu il quitte, est cense avoir pi s
d invoquer une telle pièce s’il avait déjà pu le faire à I domicile dans la première de ces communes ava 1
cette époque ; qu’il est donc rationnel de croire que cet } même d’y avoir fait la déclaration qu u ^ F® , “f
acte, produit en mai 1869, n’existait pas en 1868 et que, cile. Cour de Bruxelles, première chambre, rappor
------ ~ ■ ’ teur, M. le conseiller H. Casier. PL, Me Orts.
Ainsi jugé par réformation djMidtojiMidaçon-
Principes économiques des cléricaux.
La Gazette de Liège prend en main, au point de vue
social, la défense des ordres contemplatifs. Laissant de
côté, cette fois, le thème usé du catéchisme , elle
appelle à son aide la science économique. Elle réussit
dfune curieuse manière. Nous allons laisser juges nos
lecteurs. Après un pittoresque mélange de citations
empruntées à M. de Montalembert et à des feuilles
ultra-radicales (combinaison fort au.goût de nos feuilles
cléricales' depuis' quelque temps), la Gazette de Liège,
s’adressant au„x riches, s’écrie :
« Si les couvents doivent encourir la déchéance de tous
droits pour leur prétendue inutilité sociale, la vôtre, sou-
vent trop réelle, ne vousyaudra-t-elle pas, bien avant eux,
une dépossession épouvantable et complète. Vous con-
sommez, à coup sur, plùs et. avec moins de profit pour la
société Vos festins doivent exciter bien plus 1 envie que le
ieûne et le poisson des carmélites ; vos fêtes ruineuses, vos
concerts vos bals insensés, votre luxe criminel doivent
attiser la cupidité et soulever les protestations de la misère
bien plus que là vie pauvre et retirée, la psalmodie lamen-
table les durs et courts sommeils, les veilles pénibles, la
pénitence et les macérations d’une religieuse contempla-
tive ! »
D’abord nous ferons remarquer au pieux organe
Monseigneur de Liège que le poisson est un des mets
les plus excitants connus, et que si l’usage en est aussi
général dans les couvents de capucins.de carmélites et
autres qu’il veut bien le dire, cela excuserait presque
les faits peu avouables qui s’y passent et dont une
faible partie seulement est révélée de temps en temps
^Ensuite nous demanderons à la Gazet te de Liège où
elle va chercher ses principes d’économie politique
u Vous consommez, à coup sûr, plus et avec moins de pro
fit pour la société. « C’est pour en arriver à cette con
clusion qu’elle remplit deux colonnes de récrimina-
tions ! Peut-elle oublier ou ignorer à ce point 1 échangé
de services qui s’établit dans la société civile entre les
différentes classes ? Toute richesse est le résultat du
travail ; et le luxe du riche assure la rémunération de
l’ouvrier Les couvents consomment, absorbent, ne
produisent pas, et stérilisent ce qu’ils possèdent ou
ne l’emploient qu’au détriment de nos interets les plus
chers- les riches sont un des rouages de ce mouvement
incessant d’activité et de progrès où chacun trouve
son bien et les éléments d’une prospérité croissante.
En termes plus vulgaires, les couvents reçoivent,
reçoivent toujours et beaucoup, et ne rendent rien à la
S°Les riches consomment,mais ils paient, etleplussou-
savoir que ■ M. le bourgmestre den Tex, répondant au
deuxième toast, porté à la ville d’Amsterdam et à son
premier magistrat par M. A. Van Camp, a remercié
celui-ci en termes sympathiques des sentiments libe-
raux qu’il avait exprimés à l’occasion du percement du
canal et des vœux qu’il avait formés pour le succès de
l’œuvre et qu’il a terminé en buvant à la prospérité
de toutes les villes commerciales et d’Anvers en parti-
culier.
Aujourd’hui les jurys de classe se séparent.
Tir inîcrnalional de Liège.
On écrit de Londres, 10 août :
« Une réunion préliminaire du comité anglo-belge a eu
lieu hier pour recevoir les communications ae M. Andri-
mont, bourgmestre de Liège, accompagné de M.Wich, vice-
consul de Belgique. Le colonel Thompson, qui présidait, a
fait remarquer qu’il ne s’agissait pas cette fois d’une visite
nationale dans toute l’étendue du terme, mais d une invita-
tion de la part de la garde civique et du peuple de Liège
pour assister à une fête d’un caractère purement local.
Cela étant, le comité a cru de son devoir de procéder aux
préparatifs nécessaires de ce côté du détroit. Le président
a donné ensuite lecture d’une lettre adressée au bourgmes-
tre en réponse à son invitation, dans laquelle on lui annon-
ce que le comité anglo-belge se met à la disposition du
comité belge et accepte l’invitation si cordiaiemet faite par
les habitants de la ville de Liège.
» M. d’Andrimont a dit que cq n était pas lut comme
bourgmestre qui faisait l’invitation, mais qu il avait été
choisi pour président du comité en sa qualité de chef de la
ville. Il a donné, au nom do ses concitoyens, 1 assurance
que les tireurs anglais seront reçus aussi cordialement,
sinon aussi splendidement, que les Belges l’ont été en An-
gleterre. Il a fait connaître le programme des fetes, en an-
nonçant que le roi des Belges a gracieusement consenti à
faire trêve à son chagrin et à paraître en public pour la
première fois en faveur de la circonstance. Le gouverne-
ment belge a décidé de donner aux visiteurs toutes sortes
de facilités. Des billets à prix réduits leur seront remis
pour tous les endroits qu’ils voudront visiter.
» On est à peu près convenu de limiter à 500 °u 600 le
nombre des convives du banquet et celui des médailles.
» Sur la proposition du colonel Carter, on a voté une
proposition portant : “ Que le comité oftre au bourgmestre
de Lié°-e ses remercîments pour l’invitation adressée par
» les habitants de cette ville aux volontaires anglais. » Un
remerciaient personnel a été ajouté en faveur du bourg-
mestre.
« Il a été annoncé que les prix anglo-belges gagnés au
tir de Wimbledon seront distribués sous peu. »
M. le baron Beyens. ministre plénipotentiaire à Paris,
informe que l’appel fait aux gardes nationaux français a
été aussi fort bien accueilli par le généralMellinet, et qu on
peut compter sur le concours des gardes nationaux fran-
çais.
M. le comte Vander Straeten-Ponthoz, ministre belge à
La Haye, fait savoir que L'invitation adressée à la garde
civique néerlandaise a reçu le meilleur accueil et qu un
grand nombre se rendra en notre ville à 1 occasion de la
:?ête internationale.
Congrès international de statistique.
La commission organisatrice de la septième session du
Congrès international de statistique nous informe que I ou-
verture de la session est fixée définitivement au 6 septem-
bre prochain. ,
A partir du 3 septembre un bureau d inscription sera ou-
vert dans le palais de la Seconde Chambre des htats-Géné-
raDans *ce bureau seront distribués les billets d’admission
les programmes, les comptes-rendus, étc.
Association libérale et consiitationnelie d’Anvers
SOUS-COMITÉ DE LA 4mB SECTION.
Réunion des membres aujourd’hui jeudi, 12 , et
demain vendredi, 13 courant, à 9 heures du soir, au
Lion d'Or, rue Haute.
Ordre du jour : Elections communales.
Commerce, marine, etc.
Yoici la statistique ofllciellè du mois de juillet pour
ce qui concerne les entrées, les sorties et les existences
actuelles des marchandises ci-après désignées, dans les
Entrepôts Royal, St-Félix et Rubens :
désignation
des
MARCHANDISES
Marchand, div.
EXISTENCE
au fr juillet.
Poids.
EXISTENCE
au fr août,
Poids.
Dans les chiffres ci-dessas les marchandises ci-après figurent
pour les quantités suivantes :
vent largement.
; en mai 1869, n’existait pas en 1868 et
sous ce rapport, Coremans ne peut en argumenter vis-
a-vis de 1 appelant pour l’année 1868 ; que dans tous
les cas d’ailleurs, Coremans ne peut ici se prévaloir
dune sous-location, que, dans les conditions prérap-
pelées, Rul n’avait pas le droit de lui concéder ;
Attendu que l’acte prémentionné se trouvant ainsi
écarté, il y a lieu, aujourd’hui comme en 1868, de dé-
cider que si Coremans après avoir été naguère sta-
giaire de l’avocat Rul, continue à travailler avec son
ancien patron dans les bureaux de la maison rueEver-
dy n° 35, c’est ce dernier qui doit être réputé le princi-
pal locataire et le principal occupant de cette maison
. L11 e,s(: Preneur et où il a, ses bureaux;
Attendu qu’en se faisant inscrire Je 20 juillet 1869
ffmmn Artrv»; ____ tn___t ____/s _____________s___:„4.
seil communal
Anvers en cause du colonel d’artillerie
u’ici la cour à
Dussillon et par voie d évocation
Il est assez curieux d’observer que jusqu ici la cour a
réformé toutes les décisions de 1 autorité locale d An-
vers refusant d’inscrire des électeurs liberaux, dont
elle s’est saisie par voie d’évocation apres avoir an-
nulé la fameuse remise en bloc prononcée par la dépu-
tation permanente le 10 juillet.
Il est peu de lois qui ont été plus vivement critiquées
par la droite que la nouvelle loi sur la révision de.
listes électorales. L’opposition blâmait surtout la dis-
UU CIL SÖ IcUbdUG înscilie J&IU Juiuei îou» ij ÎWW» cicutuiai^o. l’armol liûô HÂ-
comme domicilié rue Èverdy n°35, Coremans n’a point position qui attribue aux couis d appel lappei aes ae
par là changé le caractère et les conséquences fiscales 5 cisions des députations permanentes enmatieie ae
de 1 occupation de Rul ; j pourvois électoraux. . .
Attendu que cette môme occupation n’a pas non plus f Cette loi est aujourd’hui en vigueur. Les ti’ois
été modifiée par la circonstance qu’en 1867, Coremans j d’appel du pays ont eu à statuer sui un grand nombre
a fait assurer des livres et autres objets placés dans la ; d’affaires électorales. Or, comme ‘e &
maison dont il s'agit; • ; Meuse, de toutes ces decisions, les journaux catnoii
Attendu en conséquence que, d’après la combinaison ï ques n’en ont pas encore attaqué une
des articles 6, 28 et 7 de la loi du 28 juin 1822, celui cjui t certainement digne d’être constate. (Etoile belge).
On sait quel tapage les feuilles épiscopales ont fait
parce que la loi sur la milice n’exemptait pas les moines,
et obligeait les congrégations à leur mettre desrem:
plaçants. C’était une violation des lois de 1 Eglise, qui
a horreur du sang, disait-on, et qui ne permet pas à
des moines de porter les armes,ni meme d être désignés
pour la milice avec la faculté de se faire remplacer.
Or comme le fait observer la Vérité, que voyons-
nous en Espagne ? Les moines, les curés, les chanoines
se mettent à la tête des bandes carlistes. Ilsnesefont pas
faute d’attaquer et d’exterminer leurs adversaires. Or,
pourrait-on citer une seule décision de 1 Eglise qui ait
excommunié ou même répri mandé les prêtres espagnols
oui dans tant de circonstances, se sont fait les chefs
des’insurgés et ont montré une fureur guerrière des
moins évangéliques.
Exposition unixerseilc d’Amsterdam.
(Correspondance particulière du, Précurseur).
Amsterdam, 10 août.
Hier a eu lieu, par les soins du Comité d’organisa-
tion et de son président M. Van der Vliet, une excur-
sion des plus intéressantes. Conduits par le president
de la Compagnie M. Jetta et par un de ses directeurs
M.Boelen, les étrangers ont visité en detail les impor-
tants travaux entrepris pour relier Amsterdam à la
Mer du Nord plus directement qu elle ne 1 est aujour-
d’hui. Le nouveau canal aura un tiers de la longueur
de l’ancien et une profondeur de six mètres.
Cette œuvre considérable a été vivement admirée,
Le Précurseur en donnera sans doute la description
tout au long. A 6 heures un banquet a ete offert, aux
visiteurs dans la ville de Haarlem, une des plus pitto-
resques delà Hollande.. M le bourgmestre den Tex,
présidait, ayant à sa droite M. A. Van Camp, x 1ice
président de la commission belge, et
kay- à sa gauche M. le baron de Watteville, president
delà 6* classe et M. Vander Vliet; je ne vous rapporte-
rai pas tous les toasts qui ont été portés au dessert, le
temps me faisant défaut, mais il vous interessera de
Cacao........
Café.........
Corinthes....
Cuirs salés—
Cuirs sec3....
Chanvre......
Coton........
Etoupes......
Farines......
Froment......
Graines......
Graisses.....
Huile d’ol.etc
Haricots....
Houblon.....
Laines......
Lins........
Miel........
Orge........
Poivre......
Peaux demoul
Riz........ ■
Résines.....
Seigle...,
Sucre exotique
[demde better.
Salpêtre.....
Tab. en feuilles
Thé......
Vesces—
353293
1243643
476517
822988
214049
37478
310543
636420
270097
357417
132379
49985
123485
7411.'"''I
105312
15285
15115
213716
1141120
239714
2630
2789486
1947911
211359
1811235
336526
4714
14602
120000
2<'<9
11" --V,
23194
57466
18423
852011
178470
15921
77743
1053912
109006
583777
9>Y649
69320
1S1098
37 1140
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14 '13.
1"8:<,;
7116
117037
126062
11484
97743
87651
197.V.
,nï73
887093
27532
3994
98731
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64271
150
077V-8
876709
58523
283695
1 :-T. ■'
311981
314918
2549712
1361509
282868
t‘3194
30229
Le Bureau Tell communique la depeche suivante : la
compagnie de l’ancien câble transatlantique réduit son
tarif Les dépêches ordinaires sont taxées à raison de 30
shillings pour dix mots ; les journaux payeront moitié prix.
Actes oiciels.
Congrès international de statistique de la haye. -
Par arrêté de M. le ministre de 1 intérieur,MM. Quetelet,
Heuschling et Visschers ont été désignés pour assister,
en qualité de délégués de la Belgique, au cçngrôs interna-
tional de statistique de La Haye, qui s’ouvrira le 6 septem-
bre prochain. , ...
— Etrangers. — Domicile. — Par arrêté royal a été
admis à établir son domicile en Belgique, le sieur F.-J.-Ç.
Aerts, commissionnaire public, demeurant à Anvers, né le
27 juin 1830 à Bergeyclt (Pays-Bas),
— Conseil de perfectionnement de l’enseignement
moyen - Par arrêté royal, M E. De Laveleye, professeur
ordinaire à la faculté de droit de l’université de Liège, est
nommé membre du conseil de perfectionnement de 1 en-
struction moyenne.____________________
NOUVELLES ETRANGERES
SUISSE. „
Dernièrement, nous avons reproduit d’après ie Con-
stitutionnel de Paris, quelques détails d ensemble sur
md.
complète qui suit et qui est due à la plume d un ancien
officier d’état-major, actuellement collaborateur de ce
journal :
Nous avons promis à nos lecteurs de leur faire con-
naître l'armée suisse et le fusil Martini-Henry qui vient
de remporter tous les premiers prix au grand tir national
anglais de Wimbledon.
Pour l’armée suisse, l'analyse des documens contenus
daus les dernières livraisons des Revues militaires suisse
et française suffira amplement à donner une idée(de son
ingénieuse organisation.
Quant au fusil Martini-Henry, nous le décrirons d après
les pièces les plus officielles, car nous venons de recevoir
une épreuve de la traduction du rapport du small arm's
comittee sur les armes de guerre se chargeant par la
culasse. . ,.
A ce propos, réparons une omission en annonçant que le
national rifle a été gagné parle champion de l’Ecosse avec
le fusil Henry, c’est-à-dire une arme ayant la cartouche,
la culasse, le canon et la rayure du système Henry.
Nous commencerons aujourd’hui par l’armée de la Con-
fédération helvétique. Celle-ci se compose#de vingt-cinq
cantons, unis entre eux plus encore par la communauté dés-
intérêts que par la Constitution qui les régit. Son organi-
sation politique et militaire, unique en Europe, mérite d’ê-
tre étudiée. .
La nation suisse comprend si bien les avantages de son
rôle purement défensif que la loi fondamentale de 1848 a
rejeté en principe l’existence d’une armée permanente.
L’armée a été remplacée par une milice dont l’organisation,
réglée par la loi du 8 fnai 1850 et par les lois cantonales, a
pour bases les principes vivants.
De vingt à quarante-quatre ans, tout citoyen est soldat,
sans pouvoir se faire remplacer, mais la loi admet des cas
d’exemption. .
L’armée se divise en trois parties : l'élite, composée
d’hommes de vingt à vingt-huit ans ; la réserve, d’hommes
de vingt-huità trente quatre ans ; la landwehr, d'hommes
de trente-quatre à quarante-quatre ans.
L’élite et la réserve constituent l’armée active ; la land-
ehr n’est en réalité qu’un deuxième ban de la réserve.
La loi fédérale fixe les cohtingens, le matériel et l’argent
„fournir par les cantons; mais ceux-ci jouissent dune-
telle latitude, qu’elie a fini par dégénérer en confusion.
L’effectif normal du contingent est fixé à 4 1/2 0/0, dont
„ pour l’élite, le reste pour la réserve. Mais, vu l’accrois-
sement rapide de la population et la modicité des dépenses
militaires,le contingent total, fixé à269,000 hommes se trou-
verait être, cette année,-de 200,000. Cet excédant de 31,000
hommes constitue les surnuméraires.
En ce moment encore,vu la faiblesse de certains cantons,
. unité tactique est peu considérable. Souvent la compagnie
sert aux énumérations; il existe aussi des demi-bataillons.
Sur le pied de guerre, l’armée suisse comprend :
105 bataillons à 4 compagnies.
20 demi-bataillons.
22 compagnies isolées.
74 compagnies de chasseurs à pied.
51 compagnies de cavalerie, dragons et guides.
Il batteries attelées de 8 rayé, se chargeant par lacu-
.ssa. .
30 batteries attelées de 4 rayé.
24 compagnies d’artillerie de positionne parc, train,etc.
18 compagnies de sapeurs du génie etde pontonniers.
La partie active, élite et réserve, donne 136,463 hommes
avec lesquels on forme, en cas de guerre, neuf divisions
d’armées, trois brigades isolées, plus l’artillerie et la cava-
lerie de réserve. , ....
L’infanterie est ou va être armée du fusil à répétition
Vetterli. L’artillerie, très nombreuse, car elle dépasse le
chiffre de 17,000 hommes, a un bon matériel et des officiers
instruits, chez lesquels l’étude des sciences militaires et
mathématiques a toujours été en honneur. On peut en dire
autant de l’état-major et du génie.
La Revue militaire française dirige contre cette orga-
nisation certaines critiques d’ensemble qui nous paraissent
peu fondées. Après avoir reconnu la rapidité avec laquelle
peut s’exécuter la mobilisation, la bonne volonté, l’esprit
militaire et le patriotisme des soldats, la force redoutable
d’un pays abrupte, tourmenté, habité par un peuple juste-
ment fier de son indépendance et de sa mâle énergie, elle
fait ressortir les défectuosités d’organisation et les élé-
ments de faiblesse suivants : ...
Sur ses deux millions et demi d’habitants, la Suisse mobi-
lise 8,33 0/0 de sa population. Un pareil effort suspendrait
la vie publique de la nation et entraînerait des charges
énormes. Dans ce gouvernement économique par excel-
lence, le budget militaire de l’année dernière, y compris les
impositions cantonales, n’a pas dépassé 2,301,000 fr. ; la
mobilisation pendant deux mois seulement entraînerait
une dépense de 40 millions au moins.
Après la question financière, vient le tour du personnel.
Beaucoup d'officiers connaissent peu leur métier, les SQUSr
officiers expérimentés font complètement défaut. Au mo-
ment d’une mobilisation, les chefs de corps et de division
ne connaissent pas leurs soldats.
Comment remplacer les officiers tués? comment combler
les vides faits par la guerre dans les rangs de la troupe,
avec des élémens ayant peu de cohésion et manquant
d’exercice? car la première année ils sont astreints à ur.
mois de réunion, plus tard à trois jours dans l’élite, à deux
jours dans la r éserve, enfin à un jour dans la landwehr.
La Revue s’empresse, il est vrai, d’atténuer la portée de
ses critiques en admettant que l’armée suisse doit être ca-
pable, à un instant donné d’un effort considérable.Sa véri-
table force, dit-elle, réside dans son patriotisme, dans les
robustes qualités de son infanterie, composée de monta-
gnards aux jarrets d’acier et dont l’habileté dans leur est
devenue une gloire traditionnelle.
Nous répondrons qu’une dépense de 40 millions embar-
rasserait fort peu la Suisse qui a couvert en un clin d œil
l’emprunt d’une vingtaine de millions destinés à modifier
l’armement, et cela à des conditions surprenantes de bon
marché qui prouvaientlepatriotismedes capitalistes sous-
cripteurs. Ce patriotisme ne lui ferait pas défaut en. cas de
guerre, et notre conviction est partagée par quiconque con-
naît cette vaillante nation.
La Revue se trompe également en se figurant que les
chefs ne connaissent pas leurs hommes, et que les rempla-
cements d’officiers seraient difficiles. Elle oublie que le
grand tir fédéral et les nombreuses sociétés de tir canto-
nales ont établi entre tous les citoyens des relations qui, à
force de se renouveler, leur permettent de se connaître et
de s'apprécier réciproquement. De plus, le peuple suisse
n’a de rival que les Etats-Unis d’Amérique pour [univer-
salité de l’instruction : il ne saurait donc être embarrassé
pour le recrutement de ses cadres.
Les personnes qui ont pu observer de près la prodigieuse
rapidité avec laquelle se sont organisées, en 1830 et en 1848,
les gardes nationales de l’Alsace, leur aplomb dans les
manœuvres et la bonne constitution de leurs cadres, sont
certainement de notre avis. On oublie facilement que, si
des populations ignorantes, généralement esclaves de pré-
iueés absurdes, divisées par des haines politiques ou reli-
gieuses absorbées par des intérêts matériels mesquins,
sont difficiles à grouper et rebelles aux sacrifices qu exige
la défense de la patrie: les nations instruites, partant In-
tel1 igentes, ont cet esprit d’ensemble, ce sentiment profond
de "leur s droits, et celui plus noble encore de leurs devoirs,
ui produit les grands mouvements et donne les moyens
e les soutenir et de les continuer jusqu au but final.
M le conseiller Welti a soumis, l’année dernière, aux
appréciations du conseil fédéral, un projet de réorganisa-
tion qui remédie à quelques-unes des imperfections si-
nalées, mais un peu exagérées, par la Revue militaire
En ce moment il est encore à l’étude, et nous allions le
faire connaître d’après les documents officiels publiés par
la Revue militaire suisse, lorsqu’on nous apprend que
le département militaire fédéral se trouve saisi d un autre
projet, d’une nature toute politique et qui ne tendrait a
rien moins qu’à un changement dans la constitution fédé-
rale. Il est donc utile d’attendre que la commission se soit
prononcée pour l’un ou l’autre projet.
AUTRICHE.
La Gazette de Vienne publie : 1° l’ordonnance su r
vante du ministre des cultes etde fi-
que, et du ministre de injustice, en date du 7 juin 1869.
^incarcération de prêtres dans une maison dererreç-
incarcératfon d’tm prêtre dans un pareil établissement, et
la surveifiance exercée sur lui pendant son séjour dans la
maison de correction ne constituent pas des mesures de
coercition,Cd’où il suit qu’une pareille prescription épisco-
pale n’est valable qu’auiant que le pretre qu elle frappe s y
soumet volontairement. . ... ____
En conséquence, les organes du pouvoir public ne sont
nas autorises, en raison ae l’état actuel de la législation ci-
vile, à arrêter et à faire transférer dans une maison de
correction ecclésiastique un Drêtre condamné par son eve»
que à l’incarcération di
ans un tel établissemen
! n.-
l-V.3-V.-t
' 'UNI
-|K"I -7
14.300
797333
767442
215
71 7 1.
416 |