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L’EMULATION.
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Cours du soir communs aux deux écoles
Construction. — Professeur M. Van Mierlo
2 heures par semaine dans chaque année.
La première année. Les matériaux, leur formation ou leur fabrication ;
éléments de physique, de chimie et de géologie nécessaires.
La deuxième année. Leur emploi, leur résistance; dimensions à don-
ner aux divers éléments d’une construction. Eléments de mécanique et
de statique nécessaires.
Coupe des pierres. •— Professeur M. B... (à nommer).
1 heure par semaine dans chaque année.
La première année. Murs droits, en talus ; ouvertures, voûtes simples.
La deuxième année. Voûtes biaises, trompes, conoïdes, etc., les
escaliers, en pierre et en bois ; la charpenterie, etc.
Perspective théorique. — Professeur M. B... (à nommer).
1 heure par semaine dans chaque année.
La première année : La perspective linéaire.
La deuxième année : La perspective ombrée et les procédés expéditifs.
Ces cours, comme les cours oraux précédents, comporteront des
devoirs à faire à domicile et, au besoin, le dimanche matin à l’école.
TROISIÈME DEGRÉ
Comprenant deux années d’études
Ecole des Aris Décoratifs
ARCHITECTURE
Enseignement artistique
Cours pratiques et théoriques
Cours du soir. — Prof. M. H...
(à nommer).
Etude raisonnée et comparée
des divers styles d’architecture
considérés au point de vue de la
décoration, dans leurs dispositions
générales et leurs détails.
Compositions architecturales dé-
coratives de différents styles, sur
programme donné.
6 soirées de 2 1/2 heures par se-
maine.
Académie des Beaux-Arts
ARCHITECTURE
Enseignement artistique
Cours pratiques et théoriques
Cours du jour
Professeur M. Laureys
Première année. Grandes compo-
sitions dans les styles antiques et
étude des éléments des styles ogival,
roman et de la renaissance.
Deuxième année. Compositions ro-
manes, ogivales et renaissance.
6 jours de 4 heures par semaine.
Cours du soir (7).
Dessin à main levée de frag-
ments et figures du moyen âge et de
la renaissance pendant la première
et la deuxième année.
4 soirées de 1 1/2 heure par se-
maine.
Les deux autres soirées seraient
consacrées à des études graphiques
relatives aux métiers.
Cours oral. — Prof. M. X...
(à nommer).
Histoire et théorie de l’archi-
tecture : Moyen âge et renaissance,
en deux ans, à raison de 2 heures
par semaine dans chaque année.
Construction (6). •— Professeur
M. Van Mierlo.
Emploi du fer. — Grandes con-
structions métalliques, en une an-
née à raison de 3 heures par se-
maine.
Devoirs à domicile.
Tocs LES COURS SONT OBLIGATOIRES.
Aucun élève ne sera admis ni à l’Académie ni à l’école s’il ne prouve,
par une épreuve, qu’il possède au moins les matières enseignées dans les
écoles primaires et qu'il a suivi les cours pratiques et théoriques de l'en-
seignement élémentaire du programme approuvé par le Conseil de per-
fectionnement de l’enseignement des arts du dessin dans sa session
de 1874.
Aucun élève ne peut passer d’un cours à un cours supérieur, s’il n’a
obtenu la moitié des points sur l’ensemble des travaux d’atelier et la moi-
tié des points sur l’ensemble des branches scientifiques de sa classe.
Les élèves du degré supérieur de l'Académie des Beaux-Arts seront
initiés aux applications à l'art décoratif de la branche de l’art qu’ils
auront choisie.
Les concours de fin d’année comprendront des applications des trois
arts aux métiers qui en dérivent.
A leur sortie de l'école, les élèves a}'ant suivi avec fruit les cours com-
plets de l’école des arts décoratifs recevront un certificat d’études équiva-
lant à un diplôme de contre-maître.
Ceux de la section d’architecture de l’Académie ayant obtenu, dans le
cours de 6e année et à l’examen final, la moitié des points sur l’ensemble
des matières de cette 6e année, obtiendront un diplôme d’architecte,
auquel seront attachées certaines faveurs, par exemple, un subside
pour voyager à l’étranger.
Il est évident qu’ainsi compris, l’enseignement de l’archi-
. tecture sera beaucoup plus complet ; les architectes formés à
l’académie de Bruxelles connaîtront du moins les éléments de
l’architecture du Moyen âge et de la Renaissance, dont il
n’était aucunement question — chose vraiment incroyable —
dans l’ancien programme.
Ils auront suivi un cours complet d’histoire et de théorie
de l’architecture, qui sera donné d’une manière intuitive en
mettant successivement sous leurs yeux, en même temps qu’ils
entendront les explications du professeur, des reproductions
fidèles, en relief ou photographiées, des monuments de tous les
styles, de l’antiquité, du moyen âge et des temps modernes.
Ils auront reçu un cours rationnel et raisonné de géométrie
descriptive, cette base de tout dessin architectural — cours
indispensable qui n’existait plus depuis plusieurs années—et auront
étudié ses multiples applications à la coupe des pierres, à
la perspective, au tracé des ombres, etc.
(7) Des visites aux ateliers et manufactures et des grands monuments
ou des chantiers seront organisées par les élèves des 2e et 3e degrés, le
dimanche et autant que possible dans la semaine. Une ou deux fois par
an, les élèves les plus méritants feront, aux frais de la ville, un voyage à
l’étranger.
Ils auront aussi des données exactes, théoriques et pra-
tiques sur la nature, la composition, la stabilité et la résis-
tance des matériaux. Ils posséderont du moins des notions
suffisantes pour, avec un peu d’expérience, devenir des con-
structeurs capables.
Ils auront enfin des ateliers constamment ouverts où, sous
la direction et avec les conseils de professeurs architectes de
talent, ils pourront, au lieu de végéter longtemps dans un
bureau quelconque, se livrer à des études pratiques sur les
matières indiquées ci-dessus, sur l’art et la construction.
Tout cela est loin d’être la réalisation complète du pro-
gramme de notre école spéciale d’architecture annexé à notre
requête aux Chambres législatives, dont nous attendons pa-
tiemment les résultats. Néanmoins, il est incontestable que
ce projet renferme des améliorations notables, et nos futurs
confrères qui feront leurs études â l’Académie de Bruxelles, y
recevront certainement un enseignement moins incomplet
qu’auparavant.
Mais cela concerne Bruxelles seule, et Bruxelles, si elle en
est la capitale, le cœur et le cerveau, comme l’a dit un jour
un de nos hommes politiques les plus en vue, n’est pas toute
la Belgique.
C’est donc au gouvernement qu’incombe le soin de créer,
où il voudra, — car nous ne réclamons pas cette faveur pour
la capitale, — cette école spéciale que nous demandons. Cet
institut supérieur d’architecture serait, aux académies et écoles
de dessin du royaume dans l’enseignement artistique, ce que
sont les universités aux athénées, aux collèges et aux écoles
moyennes dans l’enseignement scientifique.
C. N.
La conservation des Monuments historiques
ous signalions au gouvernement, dans notre
dernière livraison, le puissant intérêt d’acheter,
pour les préserver d’une ruine complète, l’abbaye
de Villers et le château de Mariemont.
Nous appelons l’attention de l’administration
communale de Tournai sur letat déplorable dans lequel se
trouve l'ancien Couvent dos Célestines, à moitié ruiné et servant
actuellement de hangar. Cette construction, traitée en pierre *
et brique, est un type des plus purs de l’architecture flamande
du xvie siècle; elle comprend vers la rue une façade à deux
étages, couronnée d’un pignon, et vers la cour, une façade
latérale percée de 9 fenêtres à meneaux à chaque étage et
décorée de trois importantes lucarnes ; il en a été publié deux
planches (travée, pl. 3o, et maison et pignon, pl. 45) dans
l’ouvrage Documents classés, de Van Ysendyck. Nous espérons
que la Commission des Monuments appuiera notre vœu de
voir restaurer à bref délai l’ancien couvent des Célestines de
Tournai.
Une découverte archéologique
A Rome, des terrassiers, qui creusaient le sol de la via
Nationale, ont découvert une maisonnette datant du 111e siècle
après Jésus-Christ. La plupart des murs de cette maisonnette
sont recouverts de peintures représentant, pour la plupart,
des sujets bibliques. Sur quelques murs on aperçoit aussi des
sujets mythologiques : Pégase sur le mont Hélicon, Esculape
avec le serpent, quelques Muses, etc. Dans la maisonnette
même, on a trouvé un squelette dans son cercueil. Cette der-
nière découverte est d’autant plus intéressante qu’au 111e siècle
il était expressément interdit d’inhumer des cadavres dans les
limites de la ville de Rome. |