Full text |
suivit la révolution de 1847, ait fait sensation à
Washington, ce qui n’a pas empêché le gouverne-
ment américain de donner les honneurs de la publi-
cité à cette attaque à fond contre un pays avec
lequel nous entretenons des rapports d’amitié.
On ne tient en thèse générale qu’en médiocre estime
aux Etats-Unis les émigrés allemands de 1848,
dont la plupart, quoique fort estimables, n’étaient
que des hommes de science peu pratiques qui
dans la politique allemande de 1848-49 n’ont
mené à bout absolument rien d’utile. Sauf Cari
Schutz, aucun d’eux, que je sache, n'a fait carrière
aux Etats-Unis. Cette critique, venant d’un homme
de 1848, est donc suspecte dès l’abord, et le mieux
que le gouvernement allemand peut faire, est de ne
point s’en Offenser ét d’étouffer l’affaire dans l’œuf
par un silence dédaigneux. Il peut y avoir quelque
chose de vrai dans plusieurs assertions de M. Muel-
ler, mais si d'un côté il y a du vrai, il y a d’un autre
côté beaucoup d’exagération, dont un homme né
allemand, amnistié, aurait dû se garder par simple
déeatesse, sinon par patriotisme. Au surplus il lui
sied mal de criiiquer le système fiscal allemand, si
aux Etats-Unis nous gémissons sous un système
mille fois pis. Se plaindre de ce que dit M. Mueller,
le docteur do 1848, serait une fauté politique, car on
en ferait un martyre: peut-être n'est-ce qu’à cela
qu’il vise, pour en faire un capital politique lorsque
on l’aura congédié et qu’ii rentrera dans la ville de
l’Ouest où il a végété dans l’obscurité jusqu’ici.
FRANCE,
Le parti bonapartiste.
Le prince Victor a quelque peu attendu les compli- '
mentsde bonne année des comitésjbonapartistes.C'est
hier seulement que M. do Cassagnac les lui a pré-
sentés, avec un remarquable laconisme. Au reste, si
les particuliers ont tout le mois de janvier pour re-
cevoir et rendre les politesses d’usage, c’est le moins
que les partis prennent quinze jours pour s’acquitter
de leurs devoirs envers leurs chefs, surtout quand
l’accomplissement de ces devoirs suppose mille pré-
cautions délicateset infmimentde politique.Or, c’était
le cas. Le prince recevrait-il, ou ne recevrait-il pas?
On se l’est demandé plusieurs jours durant. Quand la
réception a été décidée, il s’est agi de convenir
de la teneur des paroles qui s’y débiteraient. M. de
Cassagnac a soumis son petit speech à la censure
préalable, ce qui n’a pas dû le chagriner, d’ailleurs,
car c’était un hommage aux traditions de son régime
favori. La censure a biffé des mots. Le président des
comités voulait d’abord dire au prince 'qu’il était
maintenu à leur tête par “ sa volonté ». Cette lo-
cution césarienne a, dit-on, effarouché les pudeurs
démocratiques de l’héritier du trône, qui l’a effa-
cée, et qui dans sa réponse a spécifié que M. de
Cassagnac tenait son mandat « des libres suffrages
des comités. » Il paraît qu’il y a là tout un monde.
Si le prince Victor avait laissé M. de Cassagnac
parler de « sa volonté, » plus de doute : c’était l’em-
pire qu’il affirmait. Au contraire, en l’empêchant de
dire ce mot, et en parlant lui-même “ des libres
suffrages des comités, » c’est simplement de la sou-
veraineté du suffrage universel que le prince se
recommande. D’où il appert qu’il se tient prêt à être
'président de la République au premier signal que lui
feront ses concitoyens, et qu’il ne confond pas le
bonapartisme avec l’impérialisme. Pourvu qu’on le
prenne comme Bonaparte, le prince Victor sera
content. Nul besoin de lui jeter sur les épaules la
pourpre impériale. Il se contentera du même appa-
reil simple et modeste que M. Grévy.
Les commentateurs subtils ou intéressés vont en-
core plus loin. Ils font remarquer que, si le prince
Victor s’est tenu dans cette réserve calculée, c’est
qu’il entendait faciliter la réconciliation avec son
père. En somme, que dit M. le prince Napoléon à
ses rares amis ? 11 leur dit qu’il est la meilleure des
. républiques Le prince Victor, sans se prononcer
aussi formellement pour les institutions actuelles,
évite pourtant de parler d’empire. Et le Pays de
M. Robert Mitchell d’exuller. “ C’est avec intention,
dit-il, que le prince a établi ces graves distinctions. *
Pauvre Pays, qui voit déjà le fils tomber dans
les bras du père, et le père reconquérir ainsi les res-
sources qui lui manquent pour le moment ! Mais aussi,
pauvre M. de Cassagnac, qui va être obligé de se
remettre en quête pour trouver ailleurs le prétendant
prêt à monter à cheval et à occire tous les républi-
cains qu’il appelle depuis si longtemps ! Le prince
Victor semble d'humeur trop pacifique pour se livrer
à pareil exercice. Pauvre parti, dont les fidèles,
poussés tantôt à hue, et tantôt à dia, ne savent plus
trop de quel côté tirer, pour désembourber les roues
du char, nous allions dire du corbillard !
à interjeter appel de la décision de la chambre du
conseil. . , „
Dupleix a été remis en possesion de toutes les malles
qui avaient été saisies.
BELGIQUE.
Bruxelles, 12 janvier.
Le départ de l’aviso, la Ville d! Anvers, fixé d’abord
au 20 janvier, a été remis au 23 du même mois. La
visite du ministre des chemins de fer, postes et télé-
graphes aura lieu ce même jour.
La Gazette annonce que la question du tir national
est résolue en principe, paraît-il. Les ministres de l’in-
térieur et de la guerre sont tombés d’accord, dit-elle,
pour Tinsta)lation*du tir à grande distance proposé par
M. le général Maréchal.
La commission mixte, composée d’officiers de l’armée
et de la garde civique, chargée de régler les détails de
cette installation, sera nommée dans quelques jours.
Les devis présentés par l’inspecteur général ae la garde
civique ne seront pas dépassés. Une nouvelle caserne
d'infanterie sera élevée sur l’emplacement du Tir ac-
tuel. Les deux départements sont d’avis qu’il faut mettre
immédiatement la main à l’œuvre, et l’on espère pou-
voir inaugurer le nouveau Tir lors des prochaines
fêtes nationales.
La question du Tir national,dit VEtoile, a.en effet, fait
yn grand pas vers unesotution,mais cm’est pas,comme
le dit la Gazette.le projet du général Maréchal qui serait
adopté. On se rappelle que l’inspecteur général des
gardes civiques du royaume proposait d’établir le
nouveau Tir chaussée de Cortenbergh. Le projet à
l’étude et auquel se sont ralliés les ministres de l’inté-
rieur et de la guerre, a été présenté dès 1870 par la
commission permanente du Tir national.
Ce n’est pas non plus la « commission mixte » propo-
sée par le général Maréchal, qui est chargée des études
définitives de ce dernier projet, mais le ministre de
l’intérieur, « voulant reconnaître les services rendus
par la commission permanente du Tir national, l’a
chargée des études de toutes les questions qui se ratta-
chent à ce projet. - Le ministre a adjoint à cette com-
mission M. Besme, inspecteur-voyer, chargé des pians
et devis nécessaires ; M. Mignot, sénateur ; M. Leemans,
directeur-général, et M.le lieutenant-général Maréchal.
De son côté, M. le ministre de la guerre prenant en
considération les intérêts que présente pour l’armée
l’établissement d’un tir à longue distance a désigné
pour faire partie de la commission : MM. les colonels
Brewer, directeur des opérations militaires; Renson,
commandant le régiment des carabiniers ; le major
Rousseau, du génie, et le lieutenant Bihin, du même
corps.
Le vicomte Dupleix de Cadignan a comparu hier,
assisté de son avocat M« Alphonse Stocquart, devant
In, 5* chambre du tribunal dé première instance de
Bruxelles, présidée par M. Lucien Jamar et siégeant en
chambre du conseil dans le cabinet de M. le juge d’in-
struction Lenaerts.
Après que Me Stoquart eut fait valoir devant la
chambre du conseil les raisons qui militent en faveur
de la mise en liberté immédiate de son client, celui-ci
a demandé la parole et a lu la déclaration suivante,
dont il demande — par entremise de son avocat —
la reproduction pour répondre aux ’ détails qui ont
été publiés lorsqu’il a quitté Bruxelles. Voici cette
déclaration :
Permettez-moi d’ajouter quelques mots aux con-
clusions de mon conseil, M° Stocquart :
» Je proteste contre mon arrestation; je proteste
contre ma mise en prévention, parce qu’elles sont ba-
sées sur des faits dont d’autres que moi doivent être
rendus responsables,s’ils sont irréguliers ou délictueux.
» Les engagements que j’avais vis-à-vis des plaignants
n’étaient pas échus au moment de mon arrestation.
» J’avais d’ailleurs de quoi les payer, comme j’ai en-
core de quoi les payer, et bien au delà. Vous avez plus
de 30,000 francs et je ne dois qu’environ 15,000 francs.
» Mais ce qui prouve que je suis un honnête homme,
c'est que je veux, j’entends payer.
- Car mes engagements,qui ne sont que commerciaux
et civils, ne sont pas valables. J'ai un conseil judiciaire
et j’ai agi sans son intervention.
» Or,la seule personne, à Bruxelles, qui le sût c’est
celle qui m’a conduit chez la plupart des fournisseurs,
celle qui m’a fait avoir mon premier crédit, et c’est
celle-là cependant qui depuis a organisé le système de
plaintes qui m’a conduit ici.
» Cette personne vous la connaissez, messieurs, c’est
elle surtout que j’entends rendre responsable de ce qui
m’arrive.
» Je n’en dirai pas plus pour le moment.
» Je fais appel à la conscience de M. le procureur et
de M. le juge d’instruction qui sont édifiés aujourd’hui
sur tous les faits pour mo faire accorder ma mise en
iiberté.
« (Signé) vicomte mti.f.ix nu cadignan. »
•* chambre du conseil, après délibération, a confirmé
->at d’arrêt, le ministère public s’ôtant engagé à
-iraitre Dupleix de Cadignan la semaine
• et ses juges compétents.
'•'tte affirmation, Dupleix a renoncé
AJSrVBKS, 1S Janvier.
Société de Symphonie. — Une confusion de
date nous a fait annoncer pour hier le concert de
la Société de Symphonie. C’est le lundi 18 que cette
intéressante soirée aura lieu.
La Société Anversoise pour la protection
des animaux prie instamment toutes les personnes
de cœur, de bien vouloir jeter la pâture aux oiseaux
privés par ce temps de neige, de toute nourriture.
Bourse d’Anvers. — LaCommission de laBourse
d’Anvers pour la formation de la cote officielle du
change et des fonds publics, vient d’élire son bureau
pour l’année 1886. Ont été élus : président, M. Albert
Oboussier; adjoints, MM. Patrice Suys et Louis
Duquesnoy; trésorier, M. LouisKeusters; secrétaire,
M. Paulin Baelde.
Concours de bestiaux gras. — La pesée offi-
cielle des bestiaux présentés aux concours par les
bouchers de cette ville, aura lieu le vendredi 22 de
ce mois, le malin à 11 heures, sur la Grand’place.
Il sera procédé le mardi 26, le mercredi 27 et le
jeudi 28, au local Kleine Gulden Poort (marché au
Bétail), à l'expertise des diverses espèces de viandes
grasses.
Le jury est composé de MM. II. Crabeels, L. Bas-
tiaens, J. Van Gieiie, L. Joris, H. Sluyts, J. Mets,
J. Tyck et H. Villers.
Accident d’arme à feu. — Hier après-midi une
femme nommée Elisabeth Hendrickx, demeurant au
Kiel, a été victime d’un accident d’arme à feu. En
balayant la cuisine et la petite cour de la maison,
elle renversa un fusil chargé, placé contre le mur.
Le coup partit par la secousse et la charge lui broya
le pied droit. La blessée a été transportée à l’hôpital.
Incendie. — On nous mande de Breendonk, que
le 9 courant à midi un incendie a détruit dans cette
commune Thabitalion du journalier Egide Teck avec
tout son contenu mobilier. Les pertes, qui s’élèvent
à 2700 francs, sont couvertes par l’assurance.
Accident. — Ce matin, vers 5 heures, un ouvrier
ineonnu, a été écrasé, dans la rue de Londres, par
un train de manœuvres. Le s restes mutilés de ce
malheureux ont été transportés à l’hôpital de Stui-
venberg.
Navigation. — Nous apprenons par dépêche que
le steamer postal belge Sioüzerland, de la Red Star
Line, est parti samedi de New-York pour Anvers,
Une drôlerie assez amusante que la Fédération
artistique a trouvée dans un journal américain; en
ce temps de pianistés à tour de bras la plaisanterie
est d’actualité :
Nos fabricants de pianos avaient en vain jusqu’aujour-
d’hui, cherché un remède pour préserver leurs pianos
des injures que leur font subir sans vergogne les
pianistes trop musculeux, peu éhontés et véritables
tapeurs de pianos, pour ne pas dire démolisseurs.
Le dialogue suivant expose une idée lumineuse et
digne du XiXesiècte.
Le facteur. — De la dynamite ! Vous n allez pas expé-
rimenter avec un pareil agent destructeur?
L’inventeur. — Oh! rien qu’en amateur. Je rumine
une invention nouvelle, qui sera un bienfait pour le
genre humain en entier. C’est le piano dynamite.
Le facteur. — Bonté du ciel, qu’est cela ?
L’inventeur. — Rien autre que le piano ordinaire.
Mon invention consiste cependant à charger les mar-
teaux de dynamite ; seulement l’explosion sera protégée
par une forte plaque.
Le facteur. — Une simple plaque, merci pour cette
protection. .. , . . .
L’inventeur. — Comprenez bien. Ln bon pianiste
pourra se servir sa vie durant d’un pareil piano, sans
s’apercevoir qu’il est chargé.
Le facteur. — Mais alors, a quoi votre idée est-elle
bonne? ' , , „
L’inventeur. — Dès qu’un casseur de marteaux frap-
pera un de ses rudes coups sur l’instrument, la plaque
cédera et le piano protestera d’une façon péremptoire.
Le journal le “ Cosmos » publie les renseigne-
ments suivants, assez intéressants et peu connus de
la masse du public, sur les pêcheurs à cheval qui
exercent leur métier à Coxyde, près de Nieuport :
C’est un coup d’œil étrange pour le voyageur qui passe
sur ces rivages par une belle nuit éclairée par la lune
que l’aspect d’cmbres bizarres et de formes fantastiques
qui semblent surgir des flots et s’approcher lentement du
rivage. Il ne peut se défendre de rêver monstres marins
extraordinaires en quête de leur proie. Ces formes, ce
sont les pauvres pécheurs de Coxyde, portant leurs
engins de pêche et montés sur leurs maigres chevaux
munis de deux hottes, où le produit de leur travail est
déposé. Ils choisissent la nuit, non certes par amour du
pittoresque, mais parce que à cette heure la pêche est
plus productive. Ils s’avancent aussi loin qu’ils peuvent
pousser leurs montures,jettent leurs filets etrecueillent
ce que la mer veut bien leur abandonner, spécialement
des crevettes et des soles.
Si lè mauvais temps ne les chasse pas. ils ne re-
viennent que lorsqu’ils ont complètement chargé leurs
paniers. Il est facile de comprendre combien un tel mé-
tier est pénible ; les hommes qui l’exercent passent
souvent les longues heures des nuits d’hivers ainsi ex
posés aux embruns des eaux glacées de la mer du Nord
Mais il n’est pas seulement pénible, il est aussi dan-
gereux ; ces alluvions marines n’ont pas toutes la
même stabilité, et le pêcheur est exposé à disparaître
dans les fosses boueuses que son expérience ne suffit
pas toujours à lui faire éviter; les mauvais temps sont
fréquents, et quelquefois leur arrivée est très brusque ;
malheur alors à ceux qui se trouvent au loin ; la fuite
ne peut être rapide dans cette eau et sur ce sol peu
consistant, et les vagues ont bientôt enveloppé leurs
victimes. Enfin, la mer monte avec une rapidité fou-
droyante sur ces plages unies, et il ne faut pas que
l’appât d’une pêche abondante ou que le désir de com-
pléter un trop maigre butin fasse perdre un seul instant
de vue le moment de son évolution.
Au matin, les pêcheurs vpnt, à Nieuport, vendre le
prodnitde leurtravaii; à peinegardent-ilsquelques soles
qui, séchées et fumées, font la base de leur nourriture
U e annonce anglaise. — Les journaux anglais
publient en ce moment une curieuse annonce, ainsi
conçue :
IMMENSE FORTUNE. — Aujourd’hui même M. R
Robson, cultivateur,va toucher à la Cour de chancelerie
la somme de 250,000 liv. st. (six millions cinq cent mille
francs) qui s’y trouvait en dépôt depuis cent quarante
et un ans. C’est le Catalogue des successions non ré-
réclamées publié par MM. X... et C° qui a conduite. M.
Robson à cette mise en possession. Jusqu’au jour où
il a eu ce catalogue en main, il n’avait pas le moindre
soupçon de ses droits M. Robson n’est pas, tant
s’en faut, le seul héritier légal qui laisse ainsi dor-
mir son bien dans les offres de la chancellerie. Ces
coffres ne contiennent pas moins de cent millions de
livres sterling (deux milliards et demi de francs) non
réclamés, et qui appartiennent sans nul doute à des
gens de toute classe, depuis le paysan jusqu’au pair du
royaume. Le caissier de la chancellerie ne demande
qu’à payer ces sommes à qui de droit. Il y a présente-
ment des milliers de gens qui vont et viennent, ou tra-
vaillent durement à gagner leur pain, sans se douter
qu’une fortune provenant d’ascendants éloignés attend
seulement qu’ils daignent la réclamer. Et que faudrait-
il pour qu’ils le sachent ? Simplement qu’ils consultent
le catalogue et apprennent ainsi qu’ils ont des titres à
faire valoir. On ne saurait donc mieux faire que d’ache-
ter notre catalogue de 50,000 noms et prénoms de per-
sonnes ayant des titres à ces immenses richesses.
Franco, par la poste : 1 shelling 6 pence.
(Suivent le nom et l’adresse de l’éditeur, et, comme
spécimen, quatre colonnes de noms de famille en
petit texte, par ordre alphabétique).
Cette annonce n’est pas du tout un attrape-nigaud,
comme on pourrait le croire, ou du moins autant
qu’on pourrait le croire. La prescription n’existant
pas en Angleterre peur les dettes de l’Etat, il est
parfaitement certain que de grosses fortunes en dés-
hérence peuvent être réclamées et obtenues après
une très longue suite d’années ou même de siècles, si
la filiation est bien établie. D’autre part, les colonies
anglaises étant très vastes, le tempérament national
fort aventureux, et, grâce au droit d’aînesse, les for-
tunes plus considérables que partout ailleurs, il
arrive souvent que des sommes importantes restent
ainsi indéfiniment à la disposition des héritiers in-
connus.
Plusieurs études de gsns de loi vivent exclusive-
ment, à Londres, des recherches et procédures moti-
vées par des revendications de cet ordre. Il est
même vraisemblable que ces offices sont à peu
près seuls à en tirer profit, par les honoraires et
dépôts de fonds qu’ils extorquent d’avance aux
prétendants. Car, en tout état de cause, les forma-
lités judiciaires sont prodigieusement longues et
coûteuses dans le Royaume-Uni. Mais enfin, il arrive
de temps à autre un cas comme celui de M. Robson.
Il n’en faut pas plus pour rendreespoir mis plaideurs
et graisser les rouages des agences do m xi-Of-Mn,
comme on appelle ces offices de réel krelies spéciales.
Un des musées humains les plus curieux de Londres
est la salle des archives de Somerset-House, où sont
déposés tous les testaments authentiques du Royaume-
Uni et où tout le monde peut venir, au prix d’un
shilling, consulter les registres. On y voit souvent
de pauvres hères qui se sont probablement passés de
dîner pour un shilling, s’il faut en juger par l’état de
leurs bottes.
SPÉCIALITÉ DE BURES DE MÉNAGE.
La meilleure bière de ménage, la
plus économique, celle fabriquée exclusivement de
malt et de houblon, se trouve a la brasserie anver-
soise sciiux. et ci0. — Prix : 12 centimes le litre. Bière
de ménage extra 15 centimes le litre, franco en cave,
en fûts de 50 à 60 litres. — Pour les commandes s’j
adresser par carte correspondance. 26 ’
Chronique théâtrale.
THEATRE ROYAL. — La seconde représentation
de Mme Caron, donnée hier soir, a vu s’accentuer le
grand succès que cette excellente artiste avait ob-
tenu vendredi. Il y avait, cette fois encore, une salle
superbe, et non seulement Mme Caron a été rappelée
après chaque scène, mais elle a reçu, sous forme de
bouquets composés de fleurs rares, d’intéressants
témoignages de l’admiration des Anversois. Comme
on rejouait Faust, nous n’avons pas à insister autre-
ment sur cette belle soirée, sinon pour constater que
c’est M. Barbe qui a remplacé M. Cossira, indisposé.
M. Barbe s’est honorablement tiré d’affaire et a été
applaudi en conséquence.
Il y a eu, l’autre soir, à Paris, une représentation
théatrale tout a fait bizarre, organisée par le citoyen
Maxime Lisbonne, qui a été successivement acteur co-
lonel de fédérés, directeur des Bouffes-du-Nord, rédac-
teur en chef d’un journal « révoiutionnaire-maratiste-
et, en dernier lieu, cabaretier. Il exeiçait cette dernière
profession a la Taverne du Bagne, boulevard de Clichy
mais le préfet de police a introduit un référé tendant a
l’obliger à quitter le local qu’il occupe.
En attendant une solation, M. Lisbonne est redevenu
acteur et même auteur dramatique, comme Shakespeare
ou Molière. r
Le public était convoqué à assister samedi soir, au
concert des Folies-Rambuteau, à la première représen-
tation d’ “ En joue !... Feu !... » pièce en un acte, du
citoyen-M. Lisbonne, qui devait remplir le principal
roje de son œuvre. On était averti, en outre, que le
service de la salle serait fait par des « rois do France »
Et de fait, on pouvait voir, dès huit heures, les Dago-
bert, les Louis XI, les François I«\ les Louis XIV riche-
ment costumés et assez ressemblants, ma foi! courir
avec leur serviette en guise de sceptre, empressés et
un peu empêchés aussi, pour satisfaire la fouie très
nombreuse qui avait complètement garni la salie du
concert Rambuteau.
Quant aux réclamations, elles devaient être adres-
sées. disait une affiche, non plus aux gérants,mais aux
“ régents de France. »
Enfin la pièce a commencé. Elle a eu un beau succès
de tumulte. A la première scène, le tapage a commencé
lorsqu’un personnage, parlant d’un imbroglio assez
obscur, a dit qu’il était « clair comme une dépêche ton-
kinoise. » Il na lait que croître lorsque le citoyen
Lisbonne a paru en scène. Finalement, les acteurs ont
dû s’interrompre devant un vacarme indescriptible Le
citoyen Lisbonne, profitant d’un moment d’accalmie, a
déclaré qu il était lier qu’on fit à sa pièce l’accueil que
reçut naguère « un ehef-d’œuvre incomparable » de
Louise Michel. Les cris n’ont pas cessé pour cela, bien
au contraire : on a même échangé par-ci par-là quel-
ques coups de poing.
Le public s’est écoulé lentement en brisant pas mal
de verres, afin de marquer son mécontentement. Seuls,
au milieu de ces ruines, les « rois »demeuraient,comme
il convient à des majestés déchues, corrects et impas-
sibles. uniquement préoccupés de réclamer le « paye-
ment de la liste civile » — lisez le prix de leurs con-
sommations — à quelques retardataires.
le réalisme du théâtre. — Un drame authentique
s’est accompli tout récemment àValparaiso. dans un
milieu réservé à la Action, c’est-à-dire sur les planches.
Une troupe italienne, ayant à sa tête M. Pandofini, re-
présentait la Théodora de Sardou au théâtre chilien
Le personnel d’artistes étant insuffisant, plusieurs
jeunes amateursse présentèrent pour combler les vides,
entre autres un jeune homme du nom de Enrico Sa-
lambo à qui fut assigné le rôle du bourreau.
Pour le malheur d’Armida Bellocca. interprète du
rôle de Théodora, elle inspira une violente passion à
Enrico Salambo. Celui-ci, offensé des dédains d’Ar-
mida, résolut de se venger, en jouant pour tout de
bon vis à vis d’elle le rôle de bourreau. Un soir quand
vint le moment de mettre le lacet autour du cou de
Théodora, Salambo serra si fort la corde qu’Armida
faillit être réellement étranglée. La malheureuse artiste
poussait des cris terribles. Impitoyable, le bourreau
serrait de plus en plus la corde, et le publie, ne com-
prenant pas la vérité, applaudissait avec frénésie,
comme dans le Tabarin de Gabriel Ferrier, cet épisode
dramatique interprété avec tant de sauvage énergie.
Sur la scène on ne tarda pas à s’apercevoir que Salambo
en voulait sérieusement a la vie de « Théodora. » On lit
brusquement baisser le rideau, et on arrêta le bour-
reau, tandis qu’on ramenait chez elle la malheureuse
Armida évanouie. Aux dernières nouvelles la victime
était dans un état désespéré, et Salambo était sur le
point de comparaître devant la justice chilienne, sous
l’inculpation de tentative d’assassinat.
et que le témoin a pu se tromper dans la constatation
du délit, alors qu’une foule énorme sifflait et huait les
ouvriers qui avaient continué à travailler.
M. Janssens, substitut du procureur du Roi, a fait
remarquer lamodération delà police et du parquetdans
ces graves circonstances et, sans demander une sévère
condamnation, a estimé qu’il fallait un exemple.
Les prévenus ont été condamnés, chacun à huit jours
de prison. *
Ce soir, MM. Vignaux et Sehæffer ont joué ensemble.
M. Sehæffer a gagné, grâce à une su per ce sér-e de 187
points, laissant son adversaire à 671. M. Vignaux a fait
une série de 109 points.
Chicago, le 25 décembre. — La deuxième partie de la
troisième série du tournoi international de billard a ôté
jouée ce soir entre MM. Vignaux et Slosson. L’assis-
tance était des plus restreintes car l’intérêt du public
commence à se lasser de cette lutte interminable
La partie a été longùe et monotone ; vers la fin elle . „
s’est animée <-t la victoire, chaudement disputée, est acta sanctorum. — Le révérend docteur Gironelle
restée à M. Vignaux par 800 points contre 7>0. La plus était un saint homme aux yeux de tous —et en meme
belle série de M. Vignaux a été de 85 points, celle de temps secrétaire de l’archevêché de Barcelone. ’
Slosson de 73. Jamais le jeu des deux adversaires n’a Mais depuis quelque temps, il négligeait les devoirs
été aussi faible: ‘ de sa charge à tel point que son patron, l’évêque, le lit
Demain, MM. Sehæffer et Slosson joueront ensemble, surveiller. Cette surveillanceamena la découverte d’une
Chicago, le 26 décembre. — La dernière partie met- charmante petite intrigue amoureuse entre le révérend
tant definitivement fin au tournoi de billard, a été et Tune de ses plus jolies pénitentes. Grand scandale de
gagnée par M. Sehæffer contre M. Slosson. M. Sehæffer sacristie, comme vous le pensez ! L’évéque voulut
est arrivé à ses 8c0 points par des séries dont les plus étouffer l’affaire, car la pénitente était mariée, et le
fortes ont été de 110, 148 et 158 laissant à 529 points M. mari était un bien pensant. Aussi les journaux de Bar-
Slosson dont la plus belle série n’a été que de 79. celone ne purent-ils dire un seul mot du fait, qui
Voici donc le résultat définitif du tournoi : transpira cependant assez pour que son héros tonsuré
1er, M. Sehæffer, 2», M. Vignaux et 3», M. Slosson. «n perdît complètement la tête.
ttn ___„„„ . , , T--. Et l’aventure, commencée en comédie, se termina en
Un fait divers parisien queiaconte le Figaro : tragédie. Le révérend Gironelle, au lieu de profiter de
Au grand galop, casque en tête, ceimure au ventre, Toccasion pour jeter le froc aux-orties, préféra se faire
les pompiers arrivaient, traînant leur pompe. j sauter la cervelle.
Derrière eux, les gamins couraient. Et les grandes | Il habitait Sarria, un faubourg de Barcelone, dont la
personnes aussi. Ils arrivèrent rue de Lyon. Mais, dans 3 population est essentiellement carliste. Aussi, pour ne
la maison devant laquelle ils s’arrêtèrent, on ne voyait \ pas provoquer de fâcheuses manifestations, dùt-on em-
nulle trace de fumée. Où donc était le feu ? s ployer les plus grandes précautions pour conduire le
Du feu ? Il n’y en avait point — ou du moins ce n’était j suicidé au cimetière ; et la chose sé lit nuitamment et
point un de ces feux qui s éteignent avec des pompes. Ce civilement.
FAITS DIVERS
Une tentative de meurtre a été accomplie à
Bédée sur un sieur Thébault, à dix heures du soir,
dans les circonstances suivantes :
Thébaut, qui avait passé une partie de la soirée dans
le cabaret tenu au bourg par les époux Daniel, sortit
pour regagner la demeure de ses maîtres. Il passait de-
vant l’auberge Renault quand un individu, qu’il ne
pat reconnaître, bondit sur lui et lui enfonça son
couteau dans le côté gauche.
— Je suis trahi ! s’ècria-t il en voyant tomber Thé-
bault. Ce n’est pas toi que je voulais frapper...
Thébault resta longtemps sans connaissance. Quand
il reprit ses sens, il entendit marcher sur la route et
appela au secours. Deux cultivateurs, les sieurs Vitre
et Aubault, qui rentraient tranquillement, entendirent
les cris de Thébault et s’élancèrent pour lui porter
secours. Transporté dans une maison voisine, le blessé
raconta l’agression dont il avait été victime et montra
le couteau du meurtrier qu’il avait lui-même arraché
de sa blessure.
Ce couteau fut reconnu pour appartenir à un sieur
Tertrais, âgé de trente et un ans, charretier au bourg.
Quand on lui présenta ce couteau, il le reconnut aussi,
mais nia avoir attaqué Thébault. Il rentrait, à dix
heures, quand, près de la porte de son hôtel, il avait été
accosté par deux individus qui l’avaient dépouillé de
sa blouse. Son couteau était dans la poche de cette
blouse et avait pu tomber pendant qu’il se débattait.
L’état du blessé étanttrès grave, le parquet de Mont-
fort s’est transporté à Bédée pour les constatations
légales. Après une minutieuse enquête, les charges
qui pèsent sur Tertrais paraissant très graves, le juge
d’instruction a ordonné l’arrestation de cet homme.
Un drame. — Un jeune garçon de seize ans, nommé
Victor Ayriiithe.demeurant rue de l’Union, 19. à Clichy,
était allé rendre visite, dimanche matin, à sa tante.
Mmo Marie Ayrinthe, rue de Neuilly, 80, Paris.
Que se passe-t-il entre eux ? On l’ignore. Toujours
est-il que le jeune Ayrinthe, dans un accès de fureur,
s’arma d’un couteau et en frappa sa tante de deux coups
à la poitrine,
Informé par des voisins du drame qui venait de se
dérouler.M. Archer, commissaire de police, ouvrit im-
médiatement une enquête. Il se rendit chez le meurtrier
pour l’arrêter. Mais celui-ci avait cessé de vivre. Son
I forfait accompli, il était rentré dans sa chambre et avait
avalé le contenu d’un flacon d’acide sulfurique. La
mort avait été instantanée.
Au Japon, quand arrive Tannée nouvelle, on orne
les maisons de branches d’oranger, de prunier, de
bambou, de pin, chacune desquelles, placée à l’entrée
principale, prend une signification symbolique. L’oran-
ger, appelé dai-dai, veut dire perpétuité ; on souhaite
ainsi que dai-dai (génération après génération) per-
pétue le nom de la famille; le bambou signifie con
stance, son bois ne changeant jamais de couleur. L’arbre
de pin, joie perpétuelle ; le prunier, qui fleurit dans le
temps froid, encourage l’homme à supporter les jours
d’ennui, en espérant des jours meilleurs.
Joli, n’est-ce pas ?
Le roi de Bavière. — Les ministres bavarois vieil
nent d’adresser une lettre collective au roi de Bavière,
le priant de les mettre en rapport avec ses conseillers
pour délibérer sur les difficultés de la liste civile et pour
chercher quelles sont les meilleures mesuresà prendre.
Il faut en effet concilier à la fois les intérêts du Roi et
les intérêts du pays.
Le premier ministre, M. Lutz, est l’auteur de cette
lettre.On attend avec une grande impatience la réponse
du Roi.
Le tournoi de billard.— La première partie du nou-
veau tournoi de billard, qui se joue actuellement à
Chicago,a été gagnée par M.Slosson contre M. Vignaux.
Le champion français avait une avance de 102 points
sur son adversaire lorsque Slosson a fait une série de
159 et a finalement gagné la partie qui était de 800
points, laissant M.Vignaux à 745.Le résultat des autres
partie sest donné par les dépêches suivantesîdelChicago:
Chicago, le 22 décembre. — La deuxième partie du
nouveau tournoi de billard a été jouée ce soir entre
MM. Vignaux et Sehæffer. M. Vignaux a gagné faisant
ses 800 points en 36 coups et laissant son adversaire à
686. La partie a duré trois heures cinquante minutes.
M. Vignaux a terminé sur une série de 152 points, la
plus belle de la soirée. M. Sehæffer a fait une série de
105 points.
Chicago, le 23 décembre. — La troisième partie du
tournoi de billard a étéjouée ce soir entre MM. Sehæffer
et Slosson et gagnée par M. Sehæffer qui a terminé ses
800 points, laissant son adversaire à 668. Les plus belles
séries ont été. de 108 points parM. Slosson et 122 par
M. Sehæffer. Chacun des trois rivaux a donc gagné une
partie, et le second comme le premier laisse indécise la
victoire et le titre de champion du monde.
Chicago, le 24 décembre. — Le tournoi do billard ter-
miné hier n’ayant donné.aucun résultat, de nouvelles
séries de parties ont été reprises et seront continuées
jusqu’à ce que l’un des trois champions, ayant gagné
ses deux parties dans une série de trois, soit proclamé
vainqueur.
qui brûlait, c’était le cœur d’une épiciôre. .
Mais, pour l’intelligence de l’histoire, remontons au
commencement :
M. X... — ne le nommons pas, le malheur a droit au
respect — est, ou plutôt était épicier. Il n’est pas très
bel homme, mais ce n’est point sa faute. En revanche,
sa femme est mignonne au possible. De plus, elle est
beaucoup plus jeune que lui...
Vous devinez déjà. M. X... a un cousin — oh ! cas
cousins !.. Il le présenta dans sa maison — un grand On trouvera ci-après la traduction du programui
tort. Et M™0 X... trouva Edouard — il s’appelle Edouard '■ publié par l’académie royale des beaux-arts de Ber
— beaucoup mieux que son époux .. .. , „-------— ------------—jg
Comme épilogue, une neuvaine est ordonnée pour le
repos de l’âme du pécheur; la pécheresse entre au
couvent, et le mari est envoyé aux Antilles avec une
mission spéciale.
‘8.8.
Lettres, sciences et
On trouvera ci-après la traduction du programme
r .iblié par l’académie royale des beaux-arts de Ber-
| lin, à l’occasion de l’exposition internationale des
Si bien qu’un jour la belle épiciôre planta là son mari beaux-arts qui aura lieu dans cette ville, en 1886.
et s’en alla louer, rue de Lyon, une chambre sur le jj Nous croyons inutile, dit le Moniteur, de signaler à
meme palier qu Edouard. De cette façon, ils pouvaient : rn» l’inièpôi éveentionnel rie relie exposition
autre et discuter tout
coloniales... ou autres... A la
dre alerte, chacun regagnait sa chambre et... rien à
dire; aucune preuve en tout cas
de rappeler, à cette occasion,
que nos maîtres ont toujours trouvé en Allemagne.
Le gouvernement belge prendra, en ce qui le co.n-
Màis— comme dans ia chanson des Bons gendarmes ! cerne; les mesures nécessaires pour surveiller le
’Odry — * l’épicier n’était pas béte. » ff éventa ia transport des ouvrages. Les envois seront reçus du
mèche. ! 15 février au 15 mars, au palais des beaux-arts, pour
— Puisque mon honneur est tombé dans la mélasse, j êire expédiés en bloc
la®mopfarde.^llons^pré^^irlecomm1s^ired™pdic^ ,psontPriés de yüuloir bienreproduil'e
Et, à 10 heures du soir, certain,giâce à un espionnage I le I)I LSelu avlb-
savamment organisé, que sa moitié se trouvait dans la j I. L’exposition de l’académie royale des beaux-arts,
« chambre du crime, » il alla requérir M JoanneDela- I qui aura lieu en mémoire de.la fête séculaire d« ses
marre de lui prêter assistance pour le flagrant délit. expositions, comprendra
— Au nom de ladoi. ouvrez ! prononça le commis-
saire en frappant à la porte.
On ne répondit pus tuut d’abord. Il fallut menacer
d’enfoncer Ta porte. Enfin la belle épicière apparut,
vêtue d’un élégant peignoir.
— Vous pouvez entrer, messieurs, dit-elle en sou-
riant avec ironie. Vous constaterez facilement que je
suis seule ici.
Personne, en effet.
Et pourtant, pourquoi M™>X... avait-elle tant tardé
à ouvrir ?
Le commissaire et son secrétaire se mirent à exa-
miner partout. L’un d’eux eut l’idée d’ouvrir la fenêtre.
Le toit mansardé y donnait presque à pic. MaisTamour
fait faire tant de prodiges !... Juste, en haut du toit;
blotti contre une cheminée, -le bel Edouard, dans un
costume plus que sommaire, grelottait sous la bise de
janvier...
On lui cria de descendre. Il ne bougea pas. Une se-
conde, une troisième sommation n’eurent pas plus
d’effet.
C’est alors qu’on envoya chercher les pompiers. .
Mais,comme ils arrivaient,suivis de toute une foule,
la lucarne qui éclaire le palier s’ouvrit tout à coup, et
le bel Edouard, transi de froid, tomba d’une hauteur de
quatre mètres .. entre les bras du commissaire !...
Il était pris. Et pourtant il essaya de nier.
— Je me promenais, dit-ii, est-ce que c’est défendu ?
Mais cette promenade, par un pareil temps et en che-
mise, n’a nullement convaincu le magistrat qui a bel et
bien dressé son constat ..
Et les pompiers congédiés se sont rattelés à leurs
pompes et, casque en tête, ceinture au ventre,, sont re-
tournés à leur caserne, suivis de la foule des curieux. »
Remiehampagne, par Hompré ; le 29 septembre 1885.
Par suite d’excès de travail, je souffrais d’une forte
oppression d’estomac, perte complète d’appétit et fai-
blesse extrême ; j’avais comme une barre au bas de
l’estomac, et c’était très douloureux. Par l’usage des
Pilules suisses à fr. 1 50 la boîte, j’ai été guéri radicale-
ment, après cinq mois de souffrances continuelles. J’au-
torise M. Pélérin, pharmacien, 12, rue de l’Ecuyer, à
Bruxelles, à livrer la présente à la publicité, Grégoire
Miette. Légalisation de la signature par M. le Bourg-
mestre de Hompré. i4i
Cbronique judiciaire.
Un troupier qui suit les femmes. — A la der-
nière audience du conseil de guerre, un militaire
était prévenu d’avoir abandonné son poste de senti-
nelle.
Le fait avait eu lieu un dimanche soir. Il y avait
bal dans toutes les bastringues avoisinant la caserne
où le prévenu était de garde. De ces dorados du
plaisir, des harmonies d’orgue ou d’orebestrion
se répandaient dans l’air et arrivaient comme
des accords célestes aux oreilles de l’infortuné,
sevré pour toute une soirée de ces déüces paradi-
siaques ; à travers les vitres, des splendeurs de gaz
ou de lampe-soleil illuminaient la rue ; et chaque fois
que s’entrouvrait la porte de ces édens un bruit
joyeux de verres entrechoqués, des éclats de voix,
où dominait la note perlée des rires de femmes, lui
taisaient éprouver le supplice de Tantale...
Le pauvre troupier, perdu dans un rêve mélanco-
lique, accusait le destin, — lorsque soudain il s’en-
tend interpeller.... Au son de voix bien connu,il lève
la tête, son visage s'éclaire. Deux sirènes de carre-
four, en quête d’un cavalier, s’efforcent de l’entraî-
ner, le pressent, le supplient.
Au lieu d’invoquer le grand St-Antoine pour éloi-
gner la tentation, le malheureux prête l’oreille aux
appels séducteurs du Malin; il se défend mollement ;
plus qu’à moitié gagné déjà, grâce aux petits verres
ingurgités peu d’heunes auparavant : ainsi préparé,
il devait succomber infailliblement. Il se laisse donc
emmener, franchit la seuil du sanctuaire de Momus,
avec l'intention de ne tondre de ce pré que la largeur
de la langue....
Le temps de faire un tour de valse; puis notre
homme, s’arrachant, le cœur saignant, aux bras de
terpsichore, s’en va vite rejoindre son poste...
O fatalité, à ce moment psychologique, un supé-
rieur était venu, avait constaté l’absence de notre
troupier, et voilà comment nous le trouvons aujour-
d’hui, contus et repentant, sur les bancs du Conseil
de guerre. ’
Me Dyckmans a fait valoir les circonstances atté-
nuantes qui se rencontrent dans la cause ; le prévenu
du reste s’est toujours très bien conduit, et vingt
huit jours de prison militaire sont une punition suffi-
sante pour ce moment d’oubli.
Le conseil n’a pas partagé cet avis, et a appliqué
impitoyablement à l’inculpé la peine requise par le
ministère public : une année d’incorporation dans
une compagnie de correction !
Le vicomte Dupleix de Cadignan a comparu hier
devant la chambre du conseil, qni Ta maintenu en état
d’arrestation.
Hier a été appelée au tribunal de commerce, toutes
affaires cessantes, la demande d’interprétation du con-
cordat,. demande formulée par le nouveau Conseil d’ad-
ministration delà Banque des Travaux publics.
Cette demande d’interprétation porte notamment sur
les points suivants : droits des liquidateurs de disposer
de l’actif social, apport de tout ou partie de cet actif
à une société nouvelle, intentement de l’action en res-
ponsabilité à l’ancien collège des administrateurs,
payement à la commission spéciale des actionnaires
d’une somme de 8,500 fr., étant le solde de ses dépenses.
Un créancier important a formé un acte d’interven-
tion, soutenant que le texte du concordat est clair et
précis, qu’il n’y a pas lieu à interprétation ; il demande
donc que l’action des nouveaux administrateurs soit
déclarée ni recevable ni fondée, et que le concordat soit
exécuté en sa forme et teneur.
Cette demande a été développée par M° Paul Janson.
Les liquidateurs concordataires, MM. Jones et Mar-
tiny, ont déclaré s’en référer à la justice à raison de la
qualité que leur donne le concordat.
La demande a été combattue par M» De Becker, au
nom d’un fort créancier, soutenant que le concordat
voté au profit de la Banque est très clair, que partant
il n’y a pas lieu à interprétation ; il a conclu au rejet
de la demamle.
Au cours des débats, il a été constaté que plusieurs
auti'es créanciers consultés se sont prononcés contre la
demande du nouveau Conseil d’administration, en disant
qu’ils n’auraient pas voté le concordat s’il eût été autre
que ce qu’il est.
Il sera prononcé à une très prochaine audience. En
présence d’interprétation du concordat, le tribunal a
sursis à statuer sur le rapport de M. le juge délégué
Van Keeroerghon, présenté jeudi dernier et concluant
à la mise en faillite en présence du refus de l’adminis-
tration nouvelle d’exécuter le concordat.
UES GRÉVISTES DE G AND DEVANT Ï.A CORRECTION-
NELLE. — Deux des grévistes, A. Timmerman et F
Gillet, ont comparu hier matin devant........
i tribunal de
A. Ouvrages d’artistes vivant en Allemagne et à
l’étranger en tant que ces ouvrages appartiennent au
domainede la peinture.dela seu!pture,de l'architecture
et des arts graphiques, ainsi que les produits remar-
quables de l’art décoratif, qui seront exposés sous le
nom de leurs auteurs.
B. Ouvrages qui donnent un aperçu du développement
des arts en notre patrie, depuis les .jours de Tnlustre
fondateur de nos expositions, le roi Frédéric le Grand
jusqu’au temps moderne. .
II. L’exposition aura lieu dans le nouveau palais
d’exposition, situé près-de la gare de-Lehrte, et durera
depuis la mi-juin jusqu’à la mi-octobre 1886.
III. Les dispositions suivantes régleront l’exposition
des ouvrages d’artistes vivants :
§ lr. On n’admettra à l’exposition que les ouvrages
envoyés par les artistes eux-mêmes ou par leur ordre ;
on exclura les ouvrages anonymes, les contrefaçons
purement mécaniques et les copies, en exceptant toute-
fois de ces dernières les dessins faits pour la gravure.
Les ouvrages qui ont déjà été vus à Tune des exposi-
tions antérieures de l’académie des beaux-arts à Berlin
ne seront admis qu’avec l’autorisation du sénat aca-
démique.
§ 2. Aucun artiste ne pourra exposer plus de deux
ouvrages de même nature, et des exceptions à cette
disposition ne pourront être admises par le sénat que
dans des cas particulière. Une représentation cyclique
sera regardée comme un ouvrage. Plusieurs ouvrages
d’art ne pourront être compris sous un numéro que
lorsqu’ils se trouvent placés dans le même cadre.
§ 3 . Un jury décidera de l’admission des ouvrages
d’art envoyés. Pour les ouvrages des artistes allemands
ou pour ceux qui appartiennent à l’Asscciation des ar-
tistes allemands, on formera des jurys locaux dans les
villes de Berlin, Dusseldorf. Munich. Dresde et Vienne,
qui serviront en même temps de dépôts, S’il survient
des difficultés concernant la place,le Sénat soussigné se
réserve le faculté de traiter cette question avec chacun
des jurys locaux.
Les ouvrages des artistes étrangers seront soumis au
jury de Berlin.
' Seront exclus du jury: les membres de l’académie
royale des beaux-arts à Berlin et les porteurs des mé-
dailles de première classe, obtenues dans une des expo-
sitions allemandes des beaux-arts.
§ 4. Une commission spéciale prendra soin d’assigner
leurs places aux ouvrages d’art.
§ 5 Les ouvrages devront être envoyés contre récé-
pissé dans les bâtiments de l’exposition à partir du 1"
mars 1886 (mais pas plus tôt) jusqu’au l“r avril inclus,
entre 9 heures du matin et 6 heures du soir. On recom-
mande aux artistes étrangers les commissionnaires de
transport Phaland et Dietrich, à Berlin, rue Oranien-
burger, n° 13.
§ 6. Chaque ouvrage devra pour être reçu, porteries
noir., prénoms et titres éventuels de l’artiste, son domi-
cile et l’indication exacte du sujet représenté; tout cela
devra être mis au do» des tableaux et des dessins et à
un endroit convenable et visible. On ne tiendra pas
compte des ouvrages qui ne seraient pas conformes '
ces dispositions.
§ 7. A chaque ouvrage d’artenvoyé, on devra joindre
deux avis conformes qui. outre les données du § 6, in-
diqueront encore si l’ouvrage est a vendre et à quel
prix.
Les artistes domiciliés à Berlin devront envoyer ces
avis en trois exemplaires conformes, dont l’un, revêtu
du timbre de l’académie, sera rendu comme récépissé.
Les modèles de ces avis seront délivrés gratis par
l'académie royale des beaux-arts à Berlin, et cela par
l’intermédiaire de la Société des artistes- de Berlin,
ainsi que par toutes les académies des beaux-arts en
Allemagne et parles réunions locales de l’Association
des artistes allemands.
§ 8. A côté du catalogue ordinaire, on publiera un
catalogue illustré, et MM. les artistes sont priés défaire
parvenir au Sénat soussigné les dessins ou photogra-
phies des ouvrages qu’ils désirent voir figurer au cata-
logue illustré, et cela, si possible, jusqu au 1er et. au
plus tard, jusqu’au 15 mars 1886. — Les dessins peuvent
être reproduits d’une manière technique quelconque
mais doivent être faits sur papier lisse.
En outre, on publiera pendant la durée de Texposl
tion une édition magnifique, qui reproduira par séries
les œuvres distinguées du salon. .
§ 9. Le déballage et l’emballage des objets d'art se
feront en présence d"S délégués de l’Académie.
§ 10. L’académie royale assurera contre l’incendie
dans les salles de l’exposition les objets qui lui seront
envoyés pour être exposés ; mais elle ne s’obligera à
aucune garantie concernant les dommages d’une autre
nature. Pour l’assurance contre l’iucendie,, il est né-
cessaire d’indiquer aussi la valeur des ouvrages d’art
qui ne seront pas à vendre.
§ 11. Il faudra emballer les ouvrages d’art, chacun
dans une caisse propre à cet effet et faite de bois fort
Les tableaux et les couvercles devront être attachés
seulement avec des vis.
§ 12. L’académie royale des beaux-arts se chargera
des frais de transport à petite vitesse pour tous les
ouvrages d’art admis à l’exposition par un des jurys
établis aux susdits dépôts, en tant qu’ils viendront du
siège des jurys respectifs ou, en Allemagne, de l’en-
droit d’expédition. Les frais du transport de retour ne
seront payés par l’académie que si l’ouvrage d’art est
renvoyé à l’endroit d’expédition.
Pour les frais de transport des ouvrages d’art dont le
poids dépassera 500 kilogrammes, il faudra en tout cas
s’entendre auparavant avec le sénat soussigné. Les
vitesse envois par la poste et à grande ne seront reçus
que1 francs de port. On ne bonifiera point les rembourse-
ments sur caisses, emballage assurance et autres frais.
§ 13. Un bureau spécial sera chargé de la vente des
ouvrages d’art qui seront exposés ; une déduction de 5
p. c. sera faite au prix de vente dé tous les ouvrages
vendus par son intermédiaire. Avec l’autorisation du
gouvernement royal, on organisera une loterie pour
accroître les chances de vente des ouvrages d’art.
§ 14. L’académie ne sera pas responsable de tous les
ouvrages des artistes berlinois qui ne seront pas retirés
des salles de l’exposition au 31 décembre 1886, de même
que de ceux envoyés d’autres villes et dont l’expéditeur
n’aura pas disposé jusqu’au même jour.
§ 15 Toutes les réclamations, de quelque nature
qu’elles puissent être, devront être transmises au sénat
de l’académie royale des beaux-arts jusqu’au lr févr
1887 au plus tard.
§ 16. Tous les avis et informations concernant l'ex-
position devront être adressés jusqu’au 1° mars 1836 au
bureau de l’académie royale des beaux-arts, rue de
l’Université, n» 6, I ; à partir de ce jour-là. au bureau
de la commission de l’exposition dans le palais d'expo-
sition, près de la gare de Lehrte, N. W.
Convocations et Informations.
Association libérale et constitutionnelle. — Sous-
comité de la 2’ section. — Aujourd’hui mardi 12 cou-
rant, à 9 heures du soir, réunion au local Pont St-Jean,
Place St-Jean.
Ordre du jour : Renouvellement da Bureau.
Sous-comité de la 6” section ;Sud). — Réunion ex-
traordinaire, aujourd’hui mardi 12 courant, à 9 heures
du soir, au local ordinaire Café Ducal, Boulevard
Léopold.
Sous-comité de la 6e section (nord). — La réunion,
annoncée pour jeudi, aura heu aujourd’hui 12 courant,
Gand. Hs étaient prévenus d’avoir porté atteinte à la j a la meme heure- ....
liberté du travail. I Sous-comité de 7° section. — Réunion, jeudi 14 cou-
Un seul témoin a été entendu, un agent de police. 1 rant. à 8 h. du soir, au local Café du Grandcentral,
Leur défenseur, M0 Vandenbossche, a plaidé que leur j rue Ellerman, 8, chez le sieur Jan Van der Vliet,
conduite ne tombait pas sous l’application du Code pénal | Ordre du jour : Communications divers.
Jeune garde libérale d’Anvers. — Sous-comité de
la f6 section. — Aujourd’hui mardi, 12 cornant, à 8 1/2
h. du soir, réunion au local Het Nieuw Voshen, Plaine
Falcon, 16.
Ordre du jour : Renouvellement du Bureau. Com»
munications importantes.
Exécution de - Mors et Vita ». — Ce soir mardi
12 à 8 h. très précises et vendredi 15 à la même heure
Rép étitions d’ensemble à l’Athénée.
Société royale de Géographie d’Anvers. — Séance
jeudi 14 janvier 1886, à 8 1/2 heures du soir, à l’Hôtel
de Ville (Salle des Serments).
Cercle Artistique. — Mercredi 13 à 8 1/2 h., Confé-
rence par M. Franck Geraldy, ingénieur des ponts et
chaussées tie France.
Sujet : Le Roman scientifique.
Jeudi 14 à 8 1/2 h., Conférence néerlandaise par M. J
Sabbe. prof, à .l’Athénée de Bruges.
Sujet : Drie Jubeldagen (Roosebehe 158t. Yperen
1583 en Antwerpen 1585). *
BüUefcin de la Bourse.
ANVERS, 1» janvier. — S 1/4 heures. —
La grande préoccupation du marché est Je cours de
l’Uruguay. Au début on fait 39 1/2 pour une ou deux
pièces, mais on ne tarde pas à tomber à 38. En ce
moment,, il y a oimlriues timides acheteurs à 38 1/2
mais force vendeurs à 39.
Les valeurs uu uj me paraissent assez lourdes : on
fait 322 1/2 a 323 en Egyptienne.
Le Turc se traite à ’ 13 5/8 et il y a des demandes de
lots a 34 1/2, vendeurs à 35. L’Espagmole fait 53 1/2.
Reaction en 3 p. c. Belge qui descend an cours moyen
de 91 7/8 ; le 4 p. c. stationnaire aux environs de 103 1/4:
l’annuité a 90 3/4 et 90 7/8.
Peu de variations pour les autres Valeurs.
Dépêches télegraphiqiies,
BRUXELLES, 12 janv. — Cours d ouverture.
Métalliques..,.i-- à Lots Turcs......i 341/2
üspagnol40/0,. 1 535S | Belge 30/0. I ——
Turcs nouv__î 13 97 *
PARIS. 12 janv.
Rente 3 0/0....
» 41/2 0/0..
ùanq. de Paris,
Créait mob. fr.
» fonc.Egyp.
Egypte 7 0/0...
Gordbard .....
A'fa...........
ÜJsp- 4 0/0....
•i- o, T , 4 0/0, oi
Italie ,rente50/0
3231/8
280
140 -
537/8
96 30
recette.- 170 (ICO fr
LONDRES. 12 janv
üonsolid. ?§7)8
Turcs nouv. ,
v-pagnol 6xi
i l'ali en....
Rongr 4 0/0, or
Pérou 1870.....
Autr. 4 0/0, or..
5 0/0 Russe 1870
Egypt., unifiée.
! ' ugu&y, 13*3.
4 0/0 Américain
40/0.....S--------
— Cours d’ouverture.
^ Turcs nouv....
| Lots Turcs....
- Mobilier Esp...
î Ch. de fer Autr.
t » Nord Esp.
S Saragosse.....
! Crédit foncier..
/ Rio-Tinto.....
1 Panama........
‘ Banq. ottomane
Sue
...12185
•I !
33/4
535:8
951/4
lû 5,8
89 ■-
951 2
635/8
40 -
1257/8 ■
— Cours d'ouverture.
19
Portugais 3 0/0.
Banque ottom.
Action Suez....
Varna.........
Central Pacific.
831/2
951,8
831/2
101 -
445/8
91/4
863/8
51/2
44 -
BERLIN. 12 janv. •
Créd. mob. aut. i 490 - -
Autr. Mét. pap. 66 90
» National, i 67 20
4 0/0 Hongr.. or\ 10 90
Russe 1880,4 82 40
VIENNE. 12 janv.
Autr. Mét. pap. J 83 90
Créd. mob. aut. 297 —
6 0/0 Hongr., or! 101 -
. Cours d’ouverture
0,’.Russe,2«ém.| 61 20
Cil. de fer autr.) 426 —
Soc. pommand. 201 —
Turc* nouv.... 13 90
Lots Turcs..... s 32 90
- Cours d ouvertui e.
Marknoten.....ï 62 20
3....1
Napoléons.
10 05
MADRID, 11 janv.
4 0/0 Espagnol 55 39.
4| 0/0 Espagnol intérieur 55.40 ■
Lots de 1864.... 1 232 -
» 1866.... 2153/4
Emprunt 1873.. 151 —
Impériales..... j 8 33
SAINT-PETERSBOURG, 11 janv.
Act. ch. russes, t 247 —
II, Ercp.Orient. I 981/4
III, » » 981/4
Escompte.....I 5—0/0
NEW YORK. 11 janv. La Bourse aux
faible et en baisse ; plus tard le marché es
ferme et clôture à prix soutenus.
Funded Loan 187L 4 0/0..........
N.-Y. Laite Erie Wst. shares....
Canada Pacific bonds ord........
Wab. St-Louis et Pac. bonds priv.
Missouri Kansas Texas shares...
Union Pacific shares............
Central Pacific shares..........
Illinois Central...............
St-Louis et S. Franc, act. priv...
Lake Shore shares..............
Chicago North West priv......
Canada South shares........
uouisville et. Nashville Railroad.
Chicago Miivr. et St-Paul......
N.-Y. Ontario et Western .......
Denver Rio-9rande..............
Chicago Burl. et Quincy shares..
Atehison Topeka et Sauta Fé....
St-Paul et M. Manitoba shares...
Michigan Central sharos........
Taux ae l'arg. sur fonds de l’Etat
» » autres valeurs....
Change sur Londres à 60 j ours...
» x Paris (par « en or)...
• » Berlin....
9 janv.
123 -
261/2
21 -
311/4
54 -
431/8
1131/2
106 -
1401/4
47 7/8
87 3/4
1363/4
415,8
43 7/8
941/2
20 -
19 —
1391/4
945/8
m -
73 -
11/20/0
11/20/0
4 851/2
5 171/2
951/2
JJ janv.
123’J/8
251/J
20 —
301/2
535/8
43 —
1131/2
104 7/8
1391/2
471/2
86,1/2
1361/2
401/2
427/3
93 -
201/4
19 -
138 -
95 -
1111/2
T31/2
11/20/0
5 171/2
951/2
Lots de S»ai>is à fr. 400 de 1 87 1.
Au 57e tirage au sort, qui a eu lieu le 11 janv., les 170
séries suivantes, de 10 pièces chacune, sont sorties :
671 à680 437191 à200 7849UÙ920 981711 à720
6131 140 447U1 150 786431 440 992791 800
40 449081 090 793251 260 996021
11031
15561 570 460641
25651 660 470931
28411 420 474751
650 799281 290 1003511 520
940 821431 440 1010811 820>
760 822331 340 1024981 990
35391 400 475361 370 826771 780 1029181 190
54911 920 478931 940 832381 390 1044641 650
65311 320 481 31 640 837531 540 1060231 240
66111 120 482691 700 841461 470 1067721 730
83661 670 489191 200 844601 610 1070241 250
85011 020 493951 960 849661 670 1081661 67Ô
91)561 570 501331 340 85103L 040 1084811 820
91871 880 507881 890 852141 150 1096301 310
92331 340 513221 230 854451 460 1111361 370
97361 370 516411 420 869961 970 1115661 670
106021 030 538531 54Ô 877971 980 1130211 220
880021 030 1141301 310
1155361 370
109271 280 53967.
115601 610 583664 670 881891
150411 420 589561 570 899341 350
162041 050 591801 810 902331 340 1165521
174711 720 613251 260 903781 790 1165881
020 1173071 080
570 1179241 250
980 1199761 770
760 120O991 1201000
800 1209*81 890
177281 290 614181 190 904011
177691 700 615021 030 912661
204941 950 616821 830. 918971
213631 610 617071 080 919751
246231 240 635691 700 925791
259881 890 637351 360 925841 850 1211301 310
274861 870 639171 1*0 939771 780 1211921 930
289281 290 666481 490 940101 110 1218331 340
303361 370 672411 420 941391 400 1219301 310
322011 020 7U251 260 94>11 320 1228-51 760
322421 430 71657L 580 952081 090 1248241 250
324491 500 724711 720 958291 300 1248771 780
326551 560 729941 950 960421 430 1256941 950.
367611 620 742551 560 961121 ISO 1263451 460
379991 38Ó00 748561 570 962481 490 1271441 450
394171 180 762531 540 969301 310 1279411 420
412561 570 772061 070 971121 130 1281741 750
423321 330 775421 430 974771 780 1283361 370
426671 680 778781 790 977701 710 1283341 350
427201 210 784181 190 980491 500 1287231 240
Le tirage des primes aura lieu le 20 janv. prochain.
Dette unifiée de l’Uruguay de 188#
TIRAGE DU 1er JANVIER 1886.
4 Obligations remboursables chacune à L 1000.
35 267 294 1418
11 Obligations remboursables chacune à Ü 500.
1819 2442 3484 6573 8955 9340
2023 2952 6468 7204 9224
58 Obligations remboursables chacune à i. fOt.
9532 17915 27157 30390 34978 39201 44778 57197
12261 19195 28586 31410 35555 39248 45674 58046
135U0 21635 28842 31827 36168 39933 45898 58754
13993 21638 28860 32887 36487 4ol01 47317 59215
14159 22790 28937 34417 36895 41181 50576 59846
15058 25786 29869 34418 37811 42639 50770 62433
16126 26969 29871 34423 38707 44544 52658 63436
17802 27150
Le remboursement se fera à partir du lp avril 1886.
Maisons recommandées
Henri Otto, carrossier, magasin de voitures, rue
St-Martin. 4, près la rue d’Aremberg.
VOS CHEVEUX
ne tomberont plus si vous employez la Pommade Che*
veuline du Dr Ramognino, qui en favorise la crois-
sance. On voit les cheveux repousser à flots chez les
personnes qui en font usagé pour leur toilette. Le POT :
2 fr.; le 1/2 POT : fr. 1 25. — Dépôts à Anvers: Pharm.
De Beul, longue rue Neuve, 57 (gros et détail) ; Van
Neck, Klapdorp, 10 et principales pharmacies. 112
T H YÔÎüil T10 U E H-mS w "mi 1
Le Domicile du Docteur Léon DESGUINT est trans-
féré rue Léopold, 39. 93
fonds a débuté
it devenu très
» » obligat...........
New-York Central shares......
309151 160 688291 300 944501 510 1224651 660
318971 980 699851 860 >945041 050 1227401 410
|