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ïendruli 12 Janvier.
1883. — Ooaraole-hniüème année- — N° il,
Vendredi 12 Janvier.
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CHEMIN DE PER DE L’ESTAT. — D’Anvers pour Maiines 5.40 m., B., 3.30 a., B., — Pour
Bruxelles .3. ta, 6.3J, 7.29 B., a.la B., 9.50, 10.50 B., 12 B. 12.22, 1.15 B., 3.15 fi., 3.5s, 4.35 fi.,
4.45, 5.54,6.506.. 8.20 fi., y.lSt 10.15 fi. - Tormonde et Gand 5.50, 8.27, 1.23, 1.50,7.23, B. —
A'ost (par Termonde) 5.15/9.50, 12.15, 3.54. 4.45, (par Bruxellet) 5.15, 6.50, 7.40 fi.,
9.15, 9.50, 12.15, 1.15, 3.15, 5.54, 6.50 fi., 10.15 fi. — Pour Louvain 5.15,5.40 B., 7.40,
9.15 fi., 9.50, 1.15, 3.54, 4.45. 6.50. 7.28 B., 9. — Ninove, Grammont, Lessinea Ath (par
Bruxelles-Nord) 5.15. lu.50 fi., 12.15, 3.54, 6.50 B. — Brage*, Oatende (par Maiines)
6.40, 9.50,12.15, 3.54. 4.45 S.; (par Bruxelles) 5.15, 6.50,7.40 B., 9.50, 10.50 fi., 12.15.10.15 B.,
a.15 B., 3.54, 4 45. - Courtrai. Mouscron, Tournai, Lille 5.15, 9.50.12.15, 3.54, 4.45. - Cnlaîe
12.15, 4.45 fi.. D et 2» cl. - Tirlemont, Liège et Verviera 5.15, 9.15 B., 12.15, 1.15 fi., 3.54,
4.45 B., 5.55. — Landen 5.15, 9.50, 12.15, 4.45 B., 5.55,6.50 fi. — Spa 5.15, 9.15 «., 9.50,12.15,
4.45 fi. -Allemagne 5.15,5.40 fi., 9.15 fi.,9.50, 12.15, 4.45 B., 10.15 B. - Boom 6.42, 8.25,
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Boom 5.50, 7.06, 10.04, 11.30, 4.17, 7.12 8.15. - De retour à 4.40, 6.21,7.55,10.37,2.30,4.32, 7.14. —
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Journal Politique, Commercial, Maritime, Littéraire Tt Artistique.
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Fleuras, Lodelinsart, Charleroi, 7.03,1.35, 5.02. — Berzee. Waleourt, Marienb., Viraux, 7.08,1.35
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BATEAUX A VAPEUR. — Du 22 Novembre 1882 an 31 janvier 1883. — d'anvers pour Ru-
pelmonde et Tamise 3 h. - De tamise pour Rupelmonde et Anvers 7.15 h. — d'anvers pour
Rupelmende U h. m. — De rupelmonde pour Anvers 12.30. - Les Dimanches et jours de fête
de Tamise pour Rupelmonde et Anvers 7.30 et 12.30 h. — D’Anvers nonr RnnaimnnHe at Tamisa
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RÉSUMÉ POLITIQUE
Le corps de M. Gambetta est parti ce matin pour
La Chambre française a élu hier pour son qua- ; Nice,
trième vice-président M. Spuller, qui a obtenu 192 ] Un télégramme adressé à Y Etoile renferme en
voix contre 145 accordées à M. Boysset, candidat j outre les détails suivants :
de !a coalition de l’extrême gauche et de la droite. Ce matin, à 7 1/2 heures, a eu lieu, au Père-La-
Àu Sénat l’élection du bureau n'a donné lieu à ; chaise, la levée du cercueil qui renferme le corps
aucun incident. M. Le Royer a été réélu président : de Gambetta. Il n’y a pas eu d’apparat quelconque.
sa»:s contestation. j Le gouvernement de la République a fini par
Le vote de la Chambre prouve que ( Union répu- j s’incliner devant la volonté paternelle,
îblicaine, malgré la perte de son chef, demeure le j Ordre avait été donné hier de préparer un train
pivot de 'a majorité républicaine. Au reste, la
République française déclare que le groupe dont
Paris, 12 janvier, j aventures à courir. Notre pays, qui est essentielle-[ surément bon juge en la matière
Dartice matin Dour ! ment conservateur, ne s’y résoudra pas volontiers, i l’écoute pas en Beleriaue. parce on el’n
. on ne
ment conservateur, ne s’y résoudra pas volontiers. : l’écoute pas en Belgique, parce que l’on ne veut
Est-ce parce que le groupe, qui tient en ce moment j pas voir nos évêques changer d’attitude. Mais
l’Association libérale de Bruxelles dans sa main, j qu’il engage les patriciens romains à goute-
j n’a pas l’air de s’en douter que, celle-ci occupe un i nir les écoles catholiques, aussitôt la Belgique
M. Gambetta a été 1 inspirateur ne se dissoudra pas
et ne cessera de poursuivre la politique qu’il a re-
présentée dans la gauche.
Victor Hugo vient d’adresser à M. Gambetta
père une lettre de condoléances où il l’engage à
baisser le corps de son fils à Paris. Cette lettre a été
portée à Nice par MM. Etienne, Quentin et Blech,
qui ont été très affectueusement reçus par M. Gam-
betta père.
Dans cette première visite, M. Gambetta ne s’est
pas rendu aux raisons qui lui ont été exposées.
Cependant aucune résolution définitive n’a encore !
été prise ; ces messieurs devaient avoir hier matin
une dernière entrevue.
L’Union républicaine de la Chambre, dans sa
sôauce d’hier, s’est entretenue de l’érection, par
voie de souscription nationale, d’un monument à
fia mémoire de M. Gambetta. Elle a décidé que
chacun des membres du groupe serait chargé
d'organiser la soncription dans son arrondissement
et d'en centraliser les fonds.
Les ministres français se sont réunis hier, au
ministère des affaires étrangères, en conseil de ca-
binet, sous la présidence de M. Duclerc.
Le conseil s’est plus particulièrement occupé de
la conduite à tenir dans la discussion des projets
de loi qui vont venir en délibération devant les
Chambres et particulièrement du projet sur la ré-
forme judiciaire qui va être mis à l’ordre du jour
de la Chambre des députés et du projet sur la liberté
d’association qui va être mis à l’ordre du jour du
Sénat.
La ministre des finances a prié ses collègues de
lui transmettre ie plus tôt possible leurs proposi-
tions pour les dépenses de leurs divers ministères,
afin qu’il puisse établir définitivement le projet de
budget de 1884, qui doit être déposé sur le bureau
de *.a Ghambre dans le courant du présent mois.
M. l’amiral Jauréguiberry, toujours très souf-
frant d’une affection des voie3 respiratoires, n’as-
sistait pas au conseil.
Les six nouveaux membres du cabinet espagnol
occupent depuis longtemps une place éminente dans
le monde politique en Espagne.
M. Pio Gullon, le nouveau ministre de l’intérieur,
jouit d’une grande réputation littéraire. Il a tou-
jours secondé la politique de M. Sigastaet occu-
g»it le poste de sous-secrétaire d'Etat.
M. Nunez de Arce, ministre des co'onPs, siège à
la Chambre des députes depuis 1845. I! a été quel-
que temps sous-secrétaire d’Etat.
M. Pelayo Cuesta, ministre des finances, a été
sous-secretaire d'Etat du ministère de la justice et
assesseur des finances en 1874. C’est un des juris
consultes les plus estimés de l'Espagne.
M. Giron, ministre de la justice, est ég A ment
jurisconsulte.il appartient au groupe ultra-radical.
Il a été sous-secrétaire de la justice à l’époque où
M. Martos était à la tête de ce département après
le coup d’Etat du général Pavia, le 3 janvier 1874.
Au cours des derniers débats du Sénat, M. Giron a
fait des déclarations favorables à la politique
monarchique démocratique, mais il a refusé de se
joindre au mouvement serraniste.
M. Gamazo, ministre des travaux publics, n’a
jamais occupé de fonction publique. Il est centra-
liste, mais partisan d’une politique plus liberale. Il
s’est aussi fait connaître par des travaux de juris-
prudence.
Le vice-amirial Arias, ministre de la marine, a
déjà occupé ce poste dans le cabinet Sagasta de
1874. Il a commandé l’escadre des Philippines et
était, avant de prendre possession du portefeuille
ministériel, capitaine-général de la province ma-
ritime de Cadix.
M. de Bismarck n’a pas de chance dans les pour-
suites qu’il prétend exercer contre les publicistes
qui lui disent leur façon de peaâer sans y mettre de
formes. Le savant docteur Mommsen, qui avait été
poursuivi pour offenses envers le chancelier, vient
d’être acquitté par la Landgericht de Berlin. On
sait que la cour suprême avait renvoyé l’affaire au
Landgericht.
D’autre part, on mande de Vienne qu’un journa-
liste nommé Ferdinand Gilles, dont les autorités
prussiennes avaient demandé /extradition, égale-
ment pour cause d’offenses envers la personne de
Bismarck, a été mis hors de cause par le tribunal
d’appel, qui vient d’ordonner la misa en liberté du
journaliste en question et de décider que la de-
mande d’extradition n’était pas fondée.
On mande du Caire en date du 11, à l’Agence
Reuter ;
Sir A. Colvin, contrôleur anglais, et M.Ornstein,
secrétaire privé du contrôle, ont donné leur démis-
sion cet après-midi.
Le Khédive a accepté leur démission. Des ordres
du jour parus aujourd’hui contremandent le départ
immédiat d’une partie de l’armée d’occupation bri-
tannique.
Le Times dit qu’Alexandrie a un aspect vrai-
ment désolant. La commission des indemnités tarde
vraiment troo à se réunir, et ce n’est certainement
pas la faute des Egyptiens.
Tout le monde attend les indemnités pour recon-
struire, et les malheureux qui ont perdu le peu
qu’ils possédaient ou leurs moyens d’existence sont
plongés dans la détresse jusqu’à ce qu’il plaise de
les mettre à même de gagner leur vie.
L’attention est toujours fixée sur la restauration
du roi des Zoulou?, Cettiwayo. Une dépêche de
Durban en date du 9 janvier porte que des pluies
torrentielles ont retardé les mouvements des
troupes dans le Zoluland. La partie d? l’e.-.cortequi
marche vers Darnford a dû arriver le 8 dans cette
ville.
De U ulaîasi,le corps, expéditionnairesé
vers Ondine, par la nouvelle route, en teveuant de
la côte vers Etchowo, où le reste de l’escorte, com-
prenant l’infanterie montée, attendra l’arrivée de
Cettiwayo, qui aura sans doute lieu le 13 ou le 14
janvier.
spécial pour transporter le corps de Gambetta à
Nice.
Le train spécial est composé d’un fourgon pour
le cercueil, de deux wagons-salons et deux wagons
de première classe. Il emmènera, outre les 23 dé-
putés, délégués à cet effet par l’Union républicaine,
MM Cazot, le général Campenon, MM. Gougeard
et Weiss.
Le train coûte 6,000 francs. Il part de la gare de
Lyon, à 8 h. 10 du matin. Il s’arrêtera une demi-
heure à Tonnerre et à Lyon, etarrivera à Marseille
a minuit et 20 minutes. Il y aura arrêt d’une hetfre,
A 8 h. 20 du matin, le train funèbre entrera de-
main en gare de Nice. Les obsèques civiles sont
fixées à deux heures.
M. Borriglione, député et maire de Nice, et M.
Léon Renault prononceront les derniers discours.
Lettre de Bruxelles.
{Correspondance particulière du Précurseur.)
Bruxelles, Il janvier 1883,
L’Association libérale de Bruxelles vient d’é-
mettre un vote dont elle n’a pas mesuré la portée
et qui peut avoir de graves conséquences politiques.
Elle a inscrit dans son programme le principe de
la suppression de l’article 47 de la Constitution. Le
motif principal qui a été donné c’est que l’Associa-
tion libérale de Bruxelles est la première du pays,
qu’elle est l’avant-garde du libéralisme et que c’est
à elle qu’il appartient de tracer le sillon dans lequel
l’opinion libérale doit entrer. D’habitude les avant-
gardes sont chargées de protéger le gros de
l’armée ; elles ne vont pas à l’aventure ; elles for-
ment corps avec le reste de l’armée et elles obéis-
sent à une seule et même impulsion. Ici l’avant-
garde va d’elle même dans une direction où elle
risque fort d'être coupée du reste des forces de
l'opinion liberale. Il serait curieux aussi de
savoir en quoi l’Association libérale de Bruxelles
est la première du pays. Elle est, je pense, la plus
nombreuse. Cela tient à des causes spéciales. LAs-
sociation est le véritable champ de bataille élec-
toral de rarrondissementdeBruxelles.il vaut mieux
être membre de l'associationqu’électeur car comme
membre de l'association on participe réellement
à /exercice du droit électoral taudis que ie collège
électoral n’a pour ainsi dire qu’un vote d en-
registrement à émettre. Mais à part son nombre,en
quoi /association liberale de Bruxelles est-elle la
première du pays? Est-ce par son organisation ?
Mais jusque dans ces derniers temps elle ne s’occu-
pait pas même de la révision de» listes électorales.
Ce nést que depuis les élections de juin qu’eile a in-
stitue un comité à cet eflf-t. C’est depuis ia dernière
lutte seulement qu el ;e,a cherché à nouer des rela-
tions avec les communes rurales. Auparavant elle ne
savait même pas à qui elle devait envoyer ses circu-
laires électorales. Il n’est pas sûrqu’eüe lesacheen-
core exactement à l’heure actuelle. Des associations
comme celle d’Anvers sontorgnanisées administra-
tivement avec une comptabilité politique parfaite-
ment tenue. Où est la comptabilité de l’Association
liberale de Bruxelles? Est-ce par les victoires qu elle
a remportées qu’elle serait la première ? Mais elle
a eu les triomphes faciles jusque dans ces derniers
mois. E;le les aurait encore si elle ne s’avisait pas
par toute espèce de moyens de troubler la situation
du liberalisme, soit par des choix de candidats qui
ont un passé politique passablement compro-
mettant, soit par des démonstrations étran-
gement inopportunes. Serait-ce par /esprit poli-
tique qui l’anime que l’Association de Bruxelles
mérite d’être classée au premier rang? Mais il n’en
est pas qui se rende moins compte de i’êtat général
de /opinion publique. Ne l’a-t on pas vu aux der-
nières élections legislatives ? Demandez donc aux
libéraux de Gand, d’Anvers, de Soigaies, de Char-
leroi, de Yerviers et de Liège ce qu’ils pensaient
a ors de l’esprit politique qui règne â /Association
libérale de Bruxelles. Est-ce que ce même esprit
politique ne se retrouve pas tout entier dans le
dernier vote émis par /Association libérale ? Les
politiques en chambre peuvent se permettre la
fantaisie de faire de J’art pour l’art, de la théorie
pour le plaisir d’en faire ; les hommes politiques qui
connaissent ce que c’est que la politique, qui en
apprécient les difficultés, qui savent qu’il faat
compter avec tout, même avec les préjugés, surtout
avec les idées et le tempérament, ceux là ne font
pas de l’art pour l’art; ils ne sacrifient pas à l’idéal,
ils ne se laissent pas séduire par des abstractions,
ils ne font rien d'inutile. En politique tout ce qui
est inutile est une faute. Voici le principe de la
révision de la Constitution inscrit au programme
dé /Association libérale de Bruxelles. Croyez-vous
qu8 cet article lie qui que ce soit? Nullement, j
rang supérieur dans la classification des associa-
tions du pays ?
On écrit de Bruxelles à la Meuse :
« Le vote de Y Association libérale n’a pas causé
grande surprise. On s’y attendait, sachant qu’une
très petite minorité d’antirévionnistes y est joyée
dans le flot des partisans de la politique ventre à
terre. Et cependant on prétend qu’au vote sur /en-
semble la modification aux statuts ne passera pas.
Il faut, pour qu elle soit admise, l’adhésion des deux
tiers des membres de l’Association. Je crois qu’on
se fait à cet égard une profonde illusion, que le
courant, dédaigneux de tout obstacle, emportera
le programme pour finir par emporter /Association
elle même Un Dombre toujours croissant de
citoyens se désintéressera de la politique et l’on
sera très étonné de voir triompher un jour ce qu’on
appelle « l’enuemi commun. » Il y eut un temps où
l’on pouvait impunément se divisçr, où chaque
nuance du libéralisme était assez forte à elle seule
pour vaincre les catholiques. Nous n’en sommes
plus là aujourd'hui ; /élection du mois de juin l’a
suffisamment prouvé. Il faut donc laisser à ceux
qui font de la politique de casse-cou la responsabi-
lité de leur œuvre. Le pays n’aura que trop tôt /oc-
casion d’en recueillir les fruits, car on a beau se
moquer de la province et prétendre qu’elle n’a
rien à voir dans les affaires de la capitale, c’est
chez elle que se produisent tout d’abord les déplo-
rables effets de ces exagérations, qui poussant
d’une façon inconsciente le parti libéral à sa perte.
Une amélioration est signalée dans l’état de
M Bischofïsheim et, grâce aux soîds dont il est
entouré, l’on espère qu’il échappera à la crise qu’il
traverse. L’émotion causée par sa maladie ne peut
se comparer qu’à celle qui s’empara de la popula-
tion de Bruxelles à l’époque où l’on apprit que les
jours de M. Arthur Warocqué étaient en péril. Le
public porte un profond intérêt à ces hommes de
bien qui, sachant user dignement de leur haute
position et de leur grande fortune, sont une véri-
table providence pour les malheureux.
Le lieutenant-général Eenens est mort hier, à un
âge très-avancé, mais dans toute la plénitude de
sus forces intellectuelles- U est mort or> pRilo-
fo lie , s’occupant des moindres détails de son
intérieur et disant à ceux qui veiliaient près son
chevet : * Si ce n’e?t pas pour aujourd hui, ce sera
pour demain. » Vous vous rappelez les ardentes
polémiques auxquelles son nom fut mêlé. Il n’a pas
abandonne jusqu’à la dernière heure ses travaux
historiques, et il préparait de nouvelles publica-
tions sur la Révolution de 1830 quand la mort est
venue le surprendre.
L’année commence fort tristement. Un éminent
avocat à la Cour de cassation, qui porte un nom
célèbre dans nos annales et dont la famille est d’o
rigine liégeoise, M. Louis Leclercq, a été obligé
de renoncer momentanément au barreau par suite
de la fatigue résultant d’un excès de travail. Il est
parti pour Paris, où des membres de sa famil'e
sont allés ie rejoindre. On espère que le repos
ordonné par la Faculté permettra à M. Leclercq
de reparaître prochainement à la barre, où il occu-
pait le premier rang.
Contradiction voulue.
Nos lecteurs se souviennent peut-être d’un
article que nous avons écrit récemment à
propos d’une lettre remarquable adressée par
Léon XIII aux prélats espagnols, et dans la-
quelle il les priait instamment de ne point
mêler la religion à la politique, deux choses
diamétralement opposées.
Nous nous sommes permis de dire à cette
occasion que l’Eglis étant une, indivisible,
les paroles du pape devaient avoir une portée
générale et s’adresser tout aussi bien à nos
évêques qu’à leurs collègues espagnols. Nos-
seigneurs, en effet, n’ont que trop confondu la
religion et la politique, et il faut dire aussi
que, dans la défense de leurs principes, ils ne
se sont pas toujours exprimés avec cette
« mesure, cette modération, » qui leur était
spécialement recommandée par la lettre pon-
tificale.
Les journaux catholiques ne paraissent pas
avoir goûté ce rapprochement. Ils ont repro-
duit l’écrit de Léon XIII, mais ils n’y ont pas
insisté outre-mesure, et dans le peu qu’iis en
ont dit, ils ont naturellement passé sous si-
lence tout ce qui pouvait avoir l’air d’une
allusion.
Nous avons nos raisons pour rappeler ce
précéient. Avant-hier, Léon XIII, recevant
une députation de la noblesse romaine qui
venait lui présenter des vœux do Nouvel An,
arépondupar un petit discours dont les feuilles
catholiques nous donnent le texte français.
Nous le reconnaissons volontiers, le discours
est charmant. Il est difficile de s’exprimer en
meilleurs termes, avec une plus aimable bon
cléricale recueille ses exhortations avec avi-
dité et se les applique en vertu du pri cipa
que « toute parole qui sort de la bouche du
vicaire du Christ a une portée universelle ».
Le Pape se plaint de la situation qui lui a
été créée par le gouvernement italien, mais
nous doutons que celle qui lui est faite par ses
propres défenseurs soit plus enviable. Le
premier lui a enlevé son pouvoir temporel,
les autres, par leur obstination et leur impru-
dence, menacent de compromettre à bref dé-
lai son autorité spirituelle, de sorte que nous
sommes fort en peine de savoir ce qui finira
par lui rester.
A Borgerhoiit,
Nous avons déjà flétri dans les termes qui
convenaient l’acte dont les cléricaux de Bor-
gerhout se sont rendus coupables à l’égard du
docteur Passenbronder qui, après s’être
dévoué pendant près d’un demi-siècle au ser-
vice des pauvres, a été destitué par le bureau
de Bienfaisance de la commune. Le crime de
cet honnête vieillard était d’avoir posé sa can-
didature aux dernières élections communales.
L’indignation soulevée par cette injustice et
cette ingratitude a-t-elle fait peur aux cléri-
caux deBorgerhout? C’est probable, car ils ré-
pandent maintenant le bruit que c’est le dépit
de n’avoir pas été élu qui a décidé le docteur
Passenbronder à abandonner ses pauvres et
à envoyer sa démission au bureau de bienfai-
sance.
C’est une calomnie. Nous sommes autorisé
à déclarer que le docteur Passenbronder était
déterminé, au contraire, à mourir au poste
que lui avait assigné son dévouement.
Poste. --- Réclamations,
Depuis quelque temps, les plaintes sur la
remise tardive de notre journal à nos abonnés
de Metz et de l’Alsace se renouvellent troD
coiw.»*puuiquenousiarcnons plus longtemps
à attirer l’attention de l’autorité supérieure sur
cette anomalie.
Nous recevons, sous la date du 10, une
nouvelle lettre de Metz, dans laquelle l’abonné
se plaint avec raison de ne recevoir notre
journal qu’à cinq heures du soir,le lendemain
de sa publication. Il ajoute avec non moins de
logique que, en ne recevant pas, à 8 heures
du matin, le journal dont les cours du jour lui
servent de base pour ses opérations delà jour-
née, il ne lui est plus d’aucune utilité.
Or, l’intérêt public aussi bien que le nôtre
sont ici en jeu. Nous ne sommes pas plus en
faute que le bureau expéditionnaire d’Anvers,
qui reçoit tous les jours nos journaux pour
1 Alsace avant 4 heures. Ils peuvent et doivent
donc parvenir à destination pour la première
distribution du lendemain.
Nous espérons qu’il suffira d’avoir signalé
ces irrégularités pour les voir cesser au plus
JtÔt.
Commerce, marine, finances, etc,
Le Tribunal de commerce d’Anvers a rendu hier
un jugement que nous croyons utile de signaler à
1 attention du commerce.
Par acte régulièrement passé et publié en février
1879, M. W .. (père) s est retiré de la firme M. & L.
W .. Les affaires ont été continuées sous ia même
firme par M. L. W... (fils) seul et pour compte ex-
clusif de ce dernier.
Depuis la date susmentionnée, M. M. W. n’est
plus intervenu en rien dans les affaires continuées
par son fils et n’y a plus conservé le moindre inté-
rêt. Bien plus, il n’a plus posé le moindre acte de
commerce et a même cessé d’être patenté.
Cependant, par son jugement d’hier, le tribunal
a déclaré le père M. W... responsable des dettes
contractées sous le nom de la firme M. & L. W...
Pourquoi ?
Parce qu’en laissant figurer son nom dans la
firme, M. M. W... a induit les tiers en erreur. En
effet, en voyant le nom de M. W... figurer dans la
firme à côté du nom de son fiis L. W..., bien des
personnes ont pu croire que le père continuait à
faire le commerce sous cette firme, et ont pu faire
crédit à celle-ci à raison de cette circonstance.
On le voit, la question est intéressante, car bien
des anciennes firmes de notre place seraient dans
le même cas. Nous nous abstenons d’en parier plus
longuement, les juridictions supérieures devant
sans doute être appelées à trancher definitivement
la question.
Libre entrée de marchandises de coton. —•
Des enquêtes se font en ce moment à Oidham, à la
demande de manufacturiers beiges, au sujet de la
libre entrée de marchandises de coton en Belgique
et des lettres ont été adressées au sous-secrètaire du
ministère des affaires étrangères anglais, pour la
Ôn est fibre de l’adopter ou de ne pas s’y rallier, j Ce n’est pas là cependant ce qui touche nos i Ho^uduD^'iiSm?r?tahl!i^Ce UQ'Jeb?t 9ui aurRit lieü
i i ia nn on Stro nioiix confrères, car les mêmes finalités se re- i ?R2r e "anemeni neige
On peut être partisan du principe ou en être ; pieux confrères, car les mêmes qualités se re- j le 23 courant
/adversaire ad libitum. Alors ce n’est plus un i trouvaient dans la lettre,d’une portée politique 1 ' _____
programme. Les piogiammes indiquent le but à plus haute adressée aux évêques espagnols, j j_g mlnes au Mexlque _ 0ll Q6 cesse de dé.
poursuivre en commun. Or les commentateurs de j Ce qm les frappe, cest que le souverain pon- ; couvrir de nouveUes minus de toute nature dans la
la modification introduite au programme de l’As- ( tife recommande chaudement 1 œuvre des ; répUb ique du Mexique.
sociation ont déclaré que chacun conservait sa 1 écoles catholiques, qu’il représente comme j n,e règne minerai au Mexique est d’une richesse
liberté d’action. On est libre d’aller jusqu’à la révi- i l’œuvre la plus auguste du siècle. incroyable. Aujourd’hui que les circonstances ont
sion de /article 47 de la Constitution ou de rester Ici l’astuce cléricale éclate dans son plein. : changé, que l’esprit d’entreprise s’est réveillé dans
en deçà-Alors pour moi la modification n’a pas de : Ces mêmes journaux qui refusaient d’associer tout le pays, ces richesses, à en croire YEcho du
raison dêtre. Pourquoi /insérer dans le pro- la cause denos prélats à celle des prélats , Mexique, appelleraient 1 attention des capitalistes
gramme? Pourquoi indiquer comme but à réaliser espagnols, reconnaissent que les recomman- cnmna£mifis s'organiser
une réforme qu’on est libre de ne pas admettre? dations adressées par le Pape aux patriciens
Ce qu’il y a de plus évident dans tout, cala cest romains en faveur des écoles catholiques ont ^acquisition déminés,souvent à des prix fabuleux,
qu’on fournit au parti catholique des armes qu’il un caractère général et que, par conséquent, et se préparer à les exploiter à l’aide de& procédés
utilisera. La pays n’est pas aux changements j la Belgique doit, les méditer. El que disent-ils modernes. C'est pourquoi aussi, le nombre des
constitutionnels. Le parti libéral lui-même est i pour ie prouver ? Précisément ce que nous d>- chercheurs d’or et d’argent ayant augmente, on
dans son immense majorité hostile à la révision de • sions, nous, pour établir que nosseigneurs • découvre journellement de nouvelles mines; ici
dans cette la Constitution. H comprend à merveille que tout i étaient visés dsns l'épure adressée aux évô- un placer d’or, là un filon argentifère des plus
i notre édifice constituiionu:/, to„t /édifice de nos . qv.es espagnols ! Plus lüi5 UQe montagne de f r capable
s, portera i libertés et de nos institutions repose su. ie regime i Cela nous semble prodigieux.et c’est cèpen- fe^f T^/éUto ^dRihvre^du Mercure &dé
venant de électoral, et qu’il est de toute nécessité que la base . dant rigoureusement .rai. Voici , a titre . do nétrole àl marbra du charbon
Post-Scriptum,
Nice, 11 janvier.
La démarche de MM. Lêris, Etienne, Quentin et
Risler n’a pas changé la résolution deM Gambetta,
qui persiste à réclamer le corps de son fils. M.Gam
Le Congo. — Le Diario Illustrado de mer-
credi soir annonce que le traité entre le Portugal
et /Angleterre relativement au Congo sera signé
très-prochainement. Ce traité fixe les limites du
territoire que le Portugal occupera définitivement
au Congo.
Il y a eu à Vera-Cruz, pendant le mois d’octobre,
un mouvement maritime extraordinaire. Il est entré
dans ce port 69 bâtiments, dont 38 vapeur et 31 à
voile, et il en est sorti 46. Le vapeur anglais Ber-
nard Hall a apporté lui seul 23,230 colis de mar-
chandises diverses et de matériel pour les chemins
de fer. Le Yucatan, de la même nationalité, en a
apporté 15,341. A cause de ce mouvement inusité
les droits de douane ont produit un million et demi
de piastres environ qui entreront au Trésor aux
liquidations de novembre et de décembre. Les en-
trées du mois d’octobre ont excédé la somme de
900,000 liv. st.
Pendant le mois de novembre il est entré à Vera-
Cruz 19 navires à vapeur et 34 bâtiments à voile.
Le 10 décembre, il y avait dans la boie de Vera-
Cruz 9 vapeurs et 26 bâtiments à voile. Le port
était très animé, la température agréable, et l’état
sanitaire excellent.
Postes. -- Avis,
Le départ du steamer Hohenzollern, de la ligne
du Norddeutscher Lloyd à Montevideo et Buenos-
Ayres, est fixé au 15 janvier, à midi.
La dernière levée de la boîte au bureau central,
Place Verte, aura lieu à II heures du matin.
NOUVELLES JîTRANGÈRES.
TURQUIE
Un nouveau conflit a éclaté entre /Assemblée
rouméliote et le gouverneur Aleko Pacha. Comme
de coutume, le gouvernement autonome a demandé
pour l’exercice 1883 la somme de 300,000 piastres à
titre de fonds secret pour le gouverneur. Celui-ci,
dans une lettre adressée à l’Assemblée provinciale,
avait déclaré catégoriquement qu'il considérerait
comme un vote de blâme à son égard toute diminu-
tion du fonds secret. Cependant, /Assemblée, après
une vive discussion, au cours. de laquelle de
graves accusations furent portées contrôle gouver-
neur général, ne vota que 100,000 piastres.
ALLEMAGNE.
Le 8 janvier a eu lieu à Berlin le plus nombreux
meeting qui se soit réuni dans la ville depuis la loi
sur les socialistes. Excitée par les discours du
pasteur Stocker et du député socialiste Kayser,
/assistance est devenue si bruyante et si agitée que
la police a dû la dissoudre.
ROYAUME-UNI.
La Pall Mail Gazette publie une lettre adressée
par M. Gladstone à lord Rosebery, dans laquelle
le chef du cabinet, après avoir confirmé la nouvelle
que le docteur Clarck ui a recommandé le repos le
plus absolu pour combattre l’insommie dont il se
plaint, dit qu’il s’est toujours considéré comme tenu
de fournir à ses électeurs du Midlothian /occasion
de comparer ses déclarations d'avant les élections
générales de 1880 avec sa conduite ultérieure. Il
avait déjà été tr ès contrarié d’être obligé de retar-
der sa tournée en Ecosse, â cause de la session
d'automne du Parlement, et il regrette plus encore
d être forcé d'y renoncer, tout en espérant qu’il
pourra donner suite à son projet dans un temps
assez rapproché. La Pall Mail Gazette annonce
également que M. Gladstone s’est fait remplacer
par son fils, W. Herbert Gladstone, pour présider
le dîner annuel offert à ses électeurs.
BELGIQUE.
luoiiieuis Loi mea, aveu uuo piua aimauic i'uu- , v, “-0.“.“,
homie.et en même temps avec plusde dignité. * prier d’user de son influence afin d'obtenir 1 aboli- j
- • • i U»», «nnnn.e UH Ù6bat qUI EUTait lteU 1
au sujet du libre-échange,
riches, plus loin une montagne de _
d’alimenter cent usines pendant des siècles, ail
leurs de l’étain, du cuivre, du mercure, de
.... - quii est ne rouœ nécessité que ia oase ; aam. rigoureusement. vuua , a uwo ramiante> du pétrole, du marbre, du charbon
même de ce régime soit 1 objet des prescriptions , d exemple, la phrase significative qui échappé minéral, etc .Dans l’espace d’une année, de sep-
constitutionnelles, afin qu elles ne soient pas sou- : au Courrier de Bruxelles : j tembre 1881 à septembre 1882, on a fait enregistrer
mises à /action des majorités changeantes et mou- j « Toutes paroles sorties de la bouche du prèS de 500 mines dans le seul Etat “de Durango.
vantes. Il y aura donc toujours un article 47 dans » Vicaire de Jésus-Christ ont un retentisse- . Des ingenieurs envoyés sur divers points, dans
la Constitution. Sion supprime /article actuel il \ » ment universel, et, dans le cas présent plus '
faudra le remplacer par un autre. Quel sera cet ! » que dans aucun autre, elles ont manifeste-
autre article ? | » ment cette portée. » ,
Le régime censitaire n’est pas l’idéal. Il n’est pas, j L’Eglise n’est doue universelle, œcuméni-
aupointdevuedelarigueur.desprincipesd’unebontô i que, pour employer le terme consacré, qn’à
absolue. Il a des défauts et des inconvénients. Mais j condition que les intérêts particuliers y trou-
r______________________L___________________ enfin il existe, on l’a vu fonctionner, on y est habi- - vent leur compte. Que le Pape invite les _______________________ ^_ ________ ^
betta a quitté lesamis de son fiis en les embrassant, i tué ; quel sera ie régime de l’autre article 47, que \ évêques à la modération et leur représente [ j0ur piUS prospères. Plusieurs nouveaux fiions ont
Le préfet, après avoir vu ces messieurs, a télé-1 voudra-t-il, où nous mènera-t-il ? Au suffrage uni-j avec instance que.la religion et ia politique i été mis en exploitation, et les résultat?, qu’on en
les contrées les plus ricùes, ont rendu des rapports
favorables. Les nouvelles parvenues de /intérieur
pendant cette quinzaine nous ont appris que des
compagnies se proposent d’acheter et d'exploiter
d’importante? mines dans le? Eut.s de Miehoacan,
de Durango, de Peublaet de Guerrero.
Il règne à Pachuca un grand mouvement. L's
s mines de l’Etat d’Hidaigo. deviennent de jour en
Bruxelles, 12 janvier.
Le chanoine Bernard, vêtu d’un long pardessus noir
et coiffé d’un chapeau boule, a été extrait, hier matin,
de la prison des Petits-Carmes pour être coudait au
palais de justice et y comparaître devant la Chambre
des mises en accusation, c’est à-dire la 5e chambre de
la Cour, présidée par M. Joly. L’inculpé étaitappelant
cette fois de l’ordonnance rendue le 3 janvier courant
par la chambre du conseil du tribunal de Tournai qui
avait maintenu le mandat d’arrêt, formalité men-
suelle.
M. Bernard, ayant pris place sur le banc des autres
prévenus attendant leur tour de comparution, a em-
ployé ses loisirs a parcourir un ass^z volumineux
cahier d’écritures devant servir, paraît-il, à l’appari-
tion d’un mémoire justificatif •
Ce n’est qu’aprôs l’audience correctionnelle de la
cour, vers midi, que l’appelant, accompagné de M9 De
Mot, son conseil, a pu se rendre dans la salle des déli-
bérations où siégeait la chambre des mises en accusa
tion, avec le ministère public représenté par M.
Raymond Jaussens, substitut du procureur général.
La formalité a duré une demi-heure et a été mar-
quée par nn débat assez vif entre le ministère pubic et
la défense.Celle-ci soutenait qu’il n’y a plus de raiton
plausible pour prolonger une détention préventive qui
dure depuis le mois de juin de l’année dernière, épo-
que de /arrestation a ia Havane.
L’inculpé se plaint amèrement de l’excès de rigueur,
d’après lui, dont il est l'objet, étant emprisonné eu
Belgique depuis le mois de juillet 1882. Il suppliait la
cour de le faire remettre provisoirement en liberté,
promettant de ia façon la plus formelle de se tenir aux
ordres et à la disposition de la justice, en faisant élec-
tion de domicile dans l’arrondissement judiciaire de
Tournai.
Enfin, le prisonnier exprimait l’espoir que la cour le
ferait relaxer, tout au moins pour l’époque de la pro-
chaine comparution mensuelle.
L’honorable représentant du parquet a fait valoir
les considérations d’intérêt' public et l’état inachevé de
l’instruction qui ne permettaient pas a la cour de faire
droit a la demande de Bernard.
Finalement, la cour a repoussé cette demande de
l’inculpé
D’après les ordres donnés, le chanoine Bernard doit
être reconduit aujourd’hui même à la prison de Tour-
nai.
Mercredi après-midi,vers 6 heures, une j eune femme,
très élégamment mise, descendait à VHôtel de la Con-
stitution, place de la Constitution à St-Gilles, et de-
mandait une chambre. Elle s’y fit servir une demi bou-
teille de bordeaux, demanda de quoi écrire et s’assit
à 1» table.
Une heure après, des cris déchirants retentissaient
sur le palier de la chambre qu’elle occupait: la jeuue
femme, chancelante, appuyée au chambraie de la porté
qu’elle venait d’ouvrir, appelait au secours. — Les
gens de l’hôtel accoururent et constatèrent que l’in-
connue. après avoir entr’ouvert son corsage, s’ôtait
tiré deux coups de revolver dans la région du cœur.
La main qui tenait l’arme avait tremblé et au lieu
de se tuer la jeune femme s’était assez grièvement
se jetant dans le canal de Charleroi, d’où elle aurait
été retirée par des agents de police.
Une enquête est ouverte par la police de Saint-
Gilles.
P.-S. La jeune Allemande se nomme Thérèse W..
elle a été la maitresse d’un ingénieur d'origine autri-
chienne, attaché à l’un des grands établissements
industriels des environs de Bruxelles.
C’est Thôrèse W.., qui, il y a quelques mois avait
dans un établissement de Molenbeek-Saint-Jean, me-
nacé d’un revolver /infidèle, qui venait de la quitter
alors.3 C’est elle aussi qui, il y a quelque temps, a tir$
un coup de revolver, dans un appartement que son
ancien amant avait loué aux environs de Charleroi.
graphié au ministre.
I versel, à la république, qui le sait. Il y a là des | n’ont entre elles aucun rapport — et il est as- ■ obtient sont des plus satisfaisants.
Aux questions qu’on lai posa, elle répondit en alle-
mand qu’elle voulait en finir avec la vie parce qu’elle
était abandonnée de l’homme qu’elle aimait.
Elle a refusé de dire son nom. M le docteur Van
deu Bergen, qui soigne la blessée, espère la sauver, et
son état ne permet pas qu'on /interroge.
On se trouve en présence une fois encore d’un drame
de l’amour. La jeune Allemande qui se trouve dans
une position intéressante avait écrit avant de mettre
son triste projet à exécution, une longue lettre a son
1 séducteur. Cette lettre a été retrouvée.
S On nous assure que cette tentative de suicide ne
? serait pas la première et qu’il y a quelques jours la
| même personne aurait essayé d’en finir avec la vie en
-A-N’VETRS, 12 Janvier.
Ville d’Anvers. — Emprunt de 1882. —
L’échange des titres provisoires contre des titre»
définitifs n’aura lieu qu’à partir du l*r février pro-
chain.
Il est rappelé aux porteurs d’obligations que
pour les titres libérés, ceux définitifs participeront
seuls au tirage du 10 mars prochain.
En Flandre. — On nous écrit de St-Nicola»
(Waas) :
“ La misère est très grande en ce moment, dan*
nos Flandres. Plusieurs de nos grands établisse-
ments industriels chômant ont mis sur le pavé, sans
moyens d’existence, un nombre considérable d’ou-
vriers de toute catégorie et de tout tempérament.
Loin de moi la pensée de jeter la suspicion sur
d’honnêtes travailleurs frappés de malheur, en fai-
sant remonter jusqu’à eux la responsabilité des
méfaits qui se commettent depuis quelque temps
dans nos parages et que je me borne à vous signaler.
“ Nécessité fait loi » est un proverbe qui, en
certaines circonstances, peut se justifier ; mais il
sert aussi de prétexte aux larrons pour commettra
d’odieux et d’épouvantables forfaits.
Voici ce qui vient de se passer dans la nuit d®
mardi à mercredi à Kemseke, à une lieue et demi»
de St-Nicolas : Une bande de malfaiteurs,composé»
au moins de 6 individus, s’est introduite dans la de-
meure des nommés Van Rumst, famille composé»
de deux frères et une sœur, trois vieillards qui vi-
vaient ensemble d’une petite fortune péniblement
amassée. Malheureusement, comme beaucoup d®
gens de la campagne, n'ayant pas confiance dans la
capitalisation des intérêts par les intérêts,ils avaient
préféré garder chez eux le magot, plutôt que d®
s’en séparer.
Cette circôustejme n’était peut-être gasjj^pn^g
tention évidente de les dévaliser. — Une fois dans
la place, 1 les coquins ont commencé leur coupable
besogne en saisissant les vieillards qu’ils ont liés
et bâillonnés pour procéder ensuite à la visite d»
tous les endroits qu’ils croyaient pouvoir contenir
l’objet de leur convoitise. Ils n’ont pas tardé à
mettre la main sur l’épargne des vieillards : un
sac contenant de l’or et de l’argent pour une somm»
d’environ dix à quinze mille francs. On a retrouvé
sur les lieux une liasse de billets de banque, dont
on ne s’explique pas l’abandon ; /ont-ils perdue oa
bien ont-ils redouté la trahison par ces papiers I
On /ignore.
Aucun indice, paraît-il, n’est venu mettre jus-
qu’ici la justice sur la trace des coupables, si ce
n’est toutefois que l’un des malfaiteurs a été forte-
ment mordu à l’avant-bras en divers endroits,dans
la lutte qu’un des deux vieillards a soutenue contre
lui avant d'être mis hors d’état de défense.Tous les
trois ont été cruellement maltraités et sont alités.
Cet acte de véritable brigandage a produit dan*
tous les environs une pénible et profonde émotion.
Inutile d’ajouter que la justice, avertie, s’occupa
activement de la recherche des coupables.
Un autre fait de la même catégorie, s’était passé,
il y a peu de jours, dans les mêmes parages : Un
marchand de pommes de terre, revenant d’Anvers
et portant sur lui le produit de la vente de la
marchandise, a été attaqué sur la route par plu-
sieurs individus, dévalisé, puis jeté et abandonné
dans un fossé assez profond et vaseux pour ne pou-
voir en sortir qu’après un séjour assez long et avec
l’aide de passants accourus à ses cris. Les vauriens
étaient, naturellement, au large.
Ce qui prouve l’audacieuse témérité de ces vau-
riens, c’est que dernièrement ils se sont attaqués à
un fonctionnaire public qu’ils devaient connaître.
Seulement, cette fois, ils avaient compté sans leur
hôte. Celui-ci a employé des arguments frappants,
irréfutables, qui ont dû les circonvenir, à en juger
par l’empressement qu’ils ont mis à détaler.
Nous lisons d’autre part :
Le facteur G. Nachtergaele, chargé de la distri-
bution des correspondances dans la commun»
d’Oostacker, a été attaqué vendredi soir, vers 6
heures, au Slotendries, à son retour vers Gand,par
deux gredins, qui l’ont terrassé, lui ont porté des
coups de bâton sur la tête, et, après cet exploit,
ont essayé de lui arracher sa carnassière. Au bruit
dé /arrivée d’une voiture, les chenapans ont pris
la fuite. La justice informe.
Dans la soirée de vendredi, vers sept heures,
trois individus se sont introduits dans /habitation
de Virginie De Pauw, journalière à Melle ; ils ont
liécette malheureuse et lui ont enfoncé un mouchoir
dans la bouche, afin de l’empêcher de crier. Puis
ils sont montés dans la chambre à coucher où il*
ont mis la main sur une somme de 150 francs.
Quand, vers 8 heures 1/2, la compagne de Virginia
De Pauw, qui habite avec celle-ci, revint de son
travail, elle la trouva encore liée et gisant presque
inanimée sur le sol.
Par décret présidentiel du 24 décembre, M. John
W. Hunter de notre ville, vient d'être nommé
chevalier de la Légion d’honneur.
Ainsi qu’ou le sait, la maison Kennedy et Hunter
dont M. John W. Hunter est le chef, a une succur-
sale importante à Paris, et représente à Anvers
plusieurs lignes transatlantiques françaises d»
bateaux à vapeur.
Fête hippique. — Le Sport hippique annonce
pour lundi prochain 15 courant à 8 heures du soir
une fête équestre au local - Manège Deridder » rue
Torfs. Cette fête ne peut manquer d’attirer une
foule de sportsmen.
L attentat dans la 5a section. — La petite
Marie Bruers ainsi que nous l’avons dit a été très
maltraitée et transportée à l’hôpital ; toutefois
l’examen des médecins légistes n’avait pas encore
eu lieu ce matin. L’enfant a encore précisé plus ou
moins le signalement des trois individus qui reste
très vague.
Une personne qui a poursuivi l’auteur principal
jusqu’à Borgarhout, pense qu’il ne portait pas,
comme le croit l’enfant, une jaquette courte mais
une camisole tricotée en laine bleue telle qu’eu
portent les marins et les ouvriers du port, vêtement
qui dans l’obscurité peut ressembler à un veston
court.
Accident de travail. — Hier midi dans un ms-
ga-.id de ia rue des Roses deux ouvriers ont été
ensevelis sous des sacs de salpêtre qui se som effon-
drés sur eux pendant qu’ils s’occupaieii' de les
tasser. Le premier, nommé François Buré, âgé de
52 ans, demeurant rue du Chevalier, retiré sous le
tas, avait la jambe gauche brisée. Son compagnon
plus heureux n’avait que quelques contusions.
am ijaïMaata, *(. «üuï Usa* lus Uiroaumee
poste (franco de port), pour : |