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Après un interrogatoire sommaire, M.a- été re-
laxé, mais malgré l’alibi qu'il a de nouveau invoqué,
comme, du reste, il l’a fait dans chacun de ses précé-
dents interrogatoires, V... n’en persiste pas moins à
reconnaître eu lui l’individu qui se trouvait vers 4
heures et demie, le jour du crime, avec la petite Marie
Walsehaert.
M. le juge d’instruction Ketels est arrivé, à 9 heures
du soir, au commissariat de police. 11 en est reparti à
9 heures 20 sans rien avoir appris de nouveau.
ANVERS, 5 Janvier.
Concours de bétail gras. — La pasés officielle
des bestiaux présentés au concours par les bouchers
de cette villa, aura lieu le vendredi 19 de ce mois,
le matin à 11 heures, sur la Grand’plaoe.
Il sera procède le mardi 23, le mercredi 24 et le
jeudi 25, au local « kleine Gulden Poort « (marché
au Bétail), à l’expertise des diverses espèces de
viandes grasses. , , . .
Le jury sera présidé par un membre de 1 adminis-
tration communale et composé de MM. F. Dider.-
hoven, J. Soetewey, H. Crabeels, L. Bastiaens, J.
Van Gierle, J. Herman, Fr. Bollens, L. Joris et H.
Villers. *
Le jury décide sans appel et à la majorité des
voix. .
Il juge de même toutes les contestations qui
pourraient s’élever à l’occasion du concours.
Ne seront admis au concours que les bestiaux
d’origine belge, et ceux de race étrangère qui au-
ront été engraissés dans le pays depuis six mois.
Les concurrents devront faire inscrire les bes-
tiaux quïis veulent présenter, avec le nom du pro-
priétaire, la description de l’animal, son origine,
les lieux où il a été élevé et engraissé, en indiquant,
s’il est étranger, par quel bureau de douane il a été
introduit,-et depuis combien de temps il se trouve
dans le pays. v
L’inscription aura lieu chez le sieur Villers, se-
crétaire du jury, rue de l’Eglise n° 187, 5® son :
Pour le bétail d’origine étrangère- les 12 et 13
janvier ;
Pour le bétail indigène, du 13 janvier jusqu’à 7
heures du soir de la veille de la pesée pour les porcs,
et jusqu’à 8 heures pour les boeufs.
Les intéressés pourront prendre inspection de la
liste d’inscription, et faire valoir leurs réclama-
tions, les 15 et 16 janvier pour ce qui concerne le
bétail d’origine étrangère, et jusqu’au jeudi 18 au
soir, quant au bétail indigène.
Art. 6. Les bœufs inscrits pour prendre part au
pesage devront être livrés au jury la veille, de 5 à
8 heures du soir, et les porcs de 5 à 7 heures, afin
d’être ètablés sous sa surveillance à la Belle Vue,
Poids de Fer, où les dits animaux devront rester
sans boire ni manger jusqu’à l’heure du pesage, aux
frais et sous la responsabilité de leurs propriétaires.
Pour ce qui regarde les bœufs et les porcs ache-
tés sur d’autres marchés du pays la veille du con-
cours, on devra donner immédiatement avis de cet
achat au secrétaire du jury au moyen d’un télé-
gramme indiquant l’heure de l’arrivée à Anvers,
afin qu’à leur descente du train les dits animaux
puissent être immédiatement remis entre les mains
du jury, par les soins duquel lisseront établés.
Tous moyens frauduleux employés pour augmen-
ter le poids dts animaux présentés au concours,
auront pour conséquence l’exclusion du dit con-
cours. ___
Le crime de la rue de l’Été — L’enterrement
de l’épouse Faes, la victime de ce crime, a eu lieu
hier, à trois heures de l’après-midi. Personne ne
s’est présenté à l’hôpital pour conduire à sa der-
nière demeure la dépouille mortelle de cette infor-
tunée qui a succombé dans des circonstances si
tragiques.
Deux voitures inoccupées suivaient le corbillard.
Dans la rue Gérard cependant, à une centaine de
pas de l’hôpital, un monsieur a fait arrêter la fé-
condé voiture, où il est entré furtivement. Puis le
triste cortège s’est dirigé vers le cimetière du Kiel.
Statistique cléricale. — Nous savons, d’après
des chiffres récemment fournis par le Moniteur,
que la Belgique est dotée de 25,000 religieux, qui
concourent par leurs rêveries au développement de
la prospérité nationale, tout en occupant des p: o-
pr.étés magûiiliues. *
Le Bien public s’empare du tableau officiel et
essaye de prouver que les 805 hectares possédés
par les bous religieux représentent à peine la sep-
tième partit de la part qui leur reviens et qu’il
leur manque un peu plus de 11,000 hectares. En
moyenne, dit il, chaque Belge est propriétaire de
45 ares de terrain, représentant un revenu cadas-
tral annuel de 30 francs, tandis que chacun des
25,000 religieux en question ne jouit que de 3 ares
avec un revenu de 23 centimes!
r,mines à ce prix, c’est pour rien, et l’on
aurait tort de s en priver.
Le malheur, c’est que le Bien public se sert
duntabeau de la-propriété territoriale qui date de
1864, époque où on ne signalait encore que 18,000
religieux. Ensuite, le chiffre de 805 hectares est
emprunté à la statistique des biens de main-morte
dressée en 1866, statistique qui, d’ailleurs, ne
mentionnait que les biens des congrégations recon-
nues des personnes civiles.
Or, qui ne sait que les congrégations reconnues
ne forment qu’une infime fraction de l’armée des
couvents ? Qui ne sait que, grâce à la liberté d’as-
sociation, l’ancienne main-morte s’est reconstituée
plus puissante que jamais ?
Le Bien public se tait naturellement sur tous
ces points.
La Belgiqùedébitrice des moines,c’est charmant;
la ville de Bruges redevable envers les couvents
qui ont sucé sa vitalité, c’est épique. Farceur de
Bien public, va! Il n’en dit jamais d’autres.
L’Alimentation.—Lorsqu’on songe à quel point
l’alimentation constitue pour les oiasses moyennes
et ouvrières la plus indispensable comme la plus
forte dépense, on ne saurait assez regretter l’igno-
rance où se trouve le plus grand nombre de per-
sonnes sur la valeur nutritive dos aliments. Nous
croyons donc faire chose utile en résumant quel-
ques données sur cet intérêt de premier ordre.
Bien qu’un grand nombre d’éléments soient in-
di?oeasabies à la conservation de notre existance,
la ipluuart d’entr’eux tels que le phosphore, le fer,
le potasse, etc..., ne sont requis par notre orga-
nisme qu’en quantités si minimes qu’ils nous sont
toujours fournis en proportion suffisante par une
nourriture ordinaire. Nous n avons donc pas à nous
e.n occuper ; mais deux éléments sont réclamés par
notre organisme en quantités beaucoup plus consi-
dérables, et de leur eniretien régulier dépend la
con- ervation de nos forces et de notre santé.
Eu effet, tout homme adulte perd chaque jour,
par le fait même qu’il vit, 20 grammes d’azote et
près de 300 grammes de carbone.
Cette perte ne peut être compensée que par l’ali-
mentation ; d’où la nécessité absolue de retrouver
ces éléments dans notre nourriture, et ceau moins
de frais possible.
Or l’azote et le carbone se trouvent très diver-
sement répartis dans nos aliments ainsi qu’il ressort
du relevé suivant, où, pour la plus grande facilité
du lecteur, nous réduisons toutes les quantités au
kilo, pris comine base générale.
Un kilo de : contient : Azote.. Carbone.
pommes de terre,qui n’occupent en fait que le der-
nier degré de l échelle.
Il n’y a pas d’aliment qui sous un petit volume
nourrisse autant que les haricots et coûte relati-
vement aussi peu. — Si parfois on trouve les hari-
cols indigestes, c’estqu’on en mange trop, oubliant
combien ils. sont nourrissants.—U taudrait absorber
15 kilos de pommes de terre pour représenter la
valeur nutritive d’un kilo de haricots.
Rappelons encore combien il est utile, indispen-
sable même, de varier sa nourriture, — et le
tableau ci-dessus montre heureusement combien
cela est laciie à peu de frais; — enfin nous ne
saurions assez recommander l’usage du sel de pré-
férence à tous autres digestifs, tels que le poivre,
le vinaigre, ou tous autres, souvent malsains et
encore plus souvent falsifiés par suite de leur prix
élevé; tandis que le sel doit à son bon marché de
pouvoir presque toujours être obtenu pur. C’est
d’ailleurs le condiment par excellence, le plus utile
à la digestion et le plus sain pour notre corps, qui
privé de sel serait bientôt envahi par l’anémie et
la maladie.
FAITS DIVERS.
les inondations. — On écrit de Namur :
« Les eaux continuent à baisser considérablement.
Tout danger semble avoir disparu. »
La Ve s dre, l’Onrtbe et l’Amblève ne baissent un jour
que pour hausser plus fort le lendemain.
L’ûurthe et ses affluents, qui avaient baissé nota-
blement mardi, ont remonté nier do 29 centimètres a
Cbênée, 19 à Esneux, 20 à Aywaille, 10 à Comblain et
3 à Bornai. C’est donc l’Amblève qui a principalement
grossi. .
Ce matin,à 7 heures,Cbênée accusait une diminution
de 34 centimètres depuis hier soir.
Sur la Meuse,la baisse est depuis hier soir de 16 cen-
timètres à Hastières, 15 à Namur, 14 à Huy, 15 a
Jemeppe et 13 à Liège. Pendant la journée d’hier, la
baisse avait été presque nulle ; 5 centimètres seule-
ment, par suite de la crue de l’Ourthe.
On signale de Flémalle-Grande le dévoûment dont
MM. Robert Hiard, entrepreneur, et Henri Graindorge
ont fait preuve lundi dernier pour sauver un enfant de
8 ans, fils de Noël Pagnodl, qui était tombé à l’eau en
traversant un pont provisoire, construit au-dessus des
eaux d’inondation, pour relier les maisons Niz6t avec
le chemin de fer des charbonnages des Artistes et
Xhorré. ,
Ces courageux citoyens ont réussi dans leur œuvre
de sauvetage, mais ils ont couru les plus grands dan-
gers. Espérons que leur belle conduite sera récompen-
sée comme elle le mérite,
La Seine remonte avec une rapidité extraordinaire
depuis la nuit d’avant-bier.
Dans la journée de mercredi,elle s’est encore élevée
de 15 centimètres.
Les nouvelles de la Haute-Marne et de l’Yonne an-
noncent une montée subite et considérable sur ces deux
affluents dont la coïncidence des flots détermine en ce
moment la recrudescence brusquede la Seine.
La Seine, à Paris, aura atteint probablement dans
la journée d’hier le maximum atteint le 7 décembre
dernier.
On télégraphie de Lyon, 3 janvier :
Ce matin, une peur panique s’est répandue dans
Lyon. Une dépêche de Bellegarde annonçait une crue
subite et extraordinaire de dix mètres. Cette crue
épouvantable a été produite par la rupture d’une digue
naturelle, formée par des rochers écroulés et des
sables amoncelés. Cette digue avait retenu pendant six
heures les eaux, qui avaient formé une espèce dé lac
sur la ligne du chemin de fer rompue.
Des dépêches plus rassurantes sont ensuite venues.
On annonce que les eaux se sont répandues dans les
plaines, et on espère que l’accroissement fourni aux
eaux du fleuvene déterminera pas, ici, une crue de
plus de deux mètres. Néanmoins, les mesures de pru-
dence commandées par les circonstances ont été prises.
La Saône a atteint aujourd’hui exactement la hau-
teur de la grande crue do 1856 ; mais, grâce' aux^tra-
vaux exécutés depuis cette époque, la ville estai abri
des inondations, si toutefois la crue n’augmente pas.
Les nouvelles de la Haute-Saône annoncent un com-
mencement de baisse.
Les plaines au-dessus de Lyon sont tranformées en
immenses lacs.
On écrit de Chalon, 3 janvier.
L’inondation de la Saône ne sera pas aussi désas-
treuse qu’on ne le craignait.
A Chalon. la Saône a déjà baissé de 20 centimètres.
Plusieurs villages sontsous l’eau; quelques chaumières
se sont écroulées. , •
On craint que, par Suite d’au trop long séjour des
eaux, beaucoup des récoltes ne soient détruites.
On écrit de Chambéry, 2 janvier :
La voie ferrée de Saint-Pi erre -d’Albigny à Al b
ville est coupée sur une longueur uo 4U métrés, par le
torrent qui coule au hameau de la Briadère-sur-Fre-
terive.
Une brigade de poseurs travaille activement au ré-
tablissement de la voie.
On écrit de Lyon, 3 janvier :
On télégraphie de Bellegarde, 4 h. 20 du soir, qu’un
nouvel éboulement est imminent en aval de Collonges.
Un nouveau barrage et une nouvelle crue sont pos-
sibles.
Viande de bœuf.
Lard...........
Graisse................—
Lait...................7
Beurre.................7
Fromage (de Hollande) 45
Œufs. ................25
Morue salée . . . . 50
Raie..................40
Harengs salés. ... 30
Saumon................20
12
10
30 grammes 110 grammes
13
710
830
80
830
400
135
16P
120
230
160
300
Pain de seigle. .
« froment.
Haricots. ..... 45 » 420
Pois....................40 » 410
Pommes de terre. . . 3 >• lio
Bière forte.............10 « 45
Vin ordinaire. ... 15 » 40
Si on compare les chiffres de ce tableau on ne
duetassez s’étonner de l’absence detoute proportion
entre les prix payés pour nos divers aliments et
leur valeur nutritive réelle. — Cette disproportion
peut s’expliquer pour quelques uns d’entr’eux par
un goût plus fia, qui lts fait rechercher par la
classe riche ; mais pour le plus grand nombre ce
motif n’existe même pas, et d’ailleurs pour la classe
peu aisée, la plus nombreuse, l’essentiel est d’être
bien nourri et au meilleur marché possible.
Rappelons donc qu’un kilo de bœuf, malgré tous
ses mérites, nourrit moins qu’un kilo de lard oude
graisse et même moins qu’un kilo de morue, de raie
ou de hareng ; que le pain de seigle est plus nour-
rissant que le pain de froment ; enfin que la palme,
comme qualités nutritives , revient à l’aliment
presqu’exclusif de nos ancêtres, — qui ne nous
étaient inférieurs ni en force, ni en santé, — aux
haricots et aux pois ; dont la place dans l’alimen-
tation générale a été envahie bien à tort par les
On télégraphie de Genève, 3 janvier :
Un accident arrivé sur la ligne de Paris-Lyon-Médi-
t srranée s’est produit devant le fort de l’Ecluse, près
de Bellegarde. Sur le territoire français, uu tunnel et
la ligne, sur une longueur de cent cinquante mètres,
ont été précipités dans le Rhône, dont le cours a été
obstrué pendant plusieurs heures.
Les communications directes entre Paris et Genève
seront interrompues pour longtemps.
assassinat a roNT a celles. — Un épouvantabl
assassinat a été commis samedi, vers 6 1/2 henres du
soir, au lieu dit Eicliaux, a Pont-à-Celles, prés de Char-
leroi, sur la personne du nommé François Baudart, dit
Mézières,vieillard de 80 ans.
La sœur de François Mézières se trouvait seule à la
maison. Elle entendit du bruit à une porte de derrière
qui était fermée à clef et que l’on essayait d’ouvrir.
Est-ce vous, François? demanda la femme. On ne
répondit que par une espèce de grognement; la porte
resta fermée.
En ce moment arriva François Mézières, qui revenait
de sa journée. Le malfaiteur qui était là lui asséna sur
la tête un terrible coup de bâton, Mézières tomba ;
l’assassin se précipita sur lui et lui scia le cou avec un
couteau de boucher.
La femme voulut sortir pour courir chez lés voisins
appeler du secours. Elle reçut aussi un coup de bâton
qui l’étendit sans connaissance sur le sol. Sans doute,
1 assassin crut qu’elle était morte, ou bleu il fut dé-
rangé dans l’execution ds son œuvre abominable. Tou-
jours est-il qu’il abandonna ses deux victimes dans
l’état où il les avait mises.
Ce n’est que dimanche matin, au sortir de la messe,
qu’on a découvert le cadavre de François Mézières.
L’assassin l’avait couché au-dessus de la rigole où
avait coulé le sang qui s’était échappé à flots d’une
affreuse blessure.
La gendarmerie de Manage et le parquet de Charle-
roi se sont rendus sur les lieux du crime.
L'assassin jusqu’ici est resté inconnu. On suppose
qu’il était au courant des habitudes des gens de la
maison.
Voici de nouveaux détails, quo nous apportent les
journaux de Charleroi sur cet horrible assassinat :
Les vrais noms des victimes seraient François et
Eugénie Boudard. « Mézières » n’est qu’un sobriquet.
Eugénie travaillait chez elle, vers 5 Heures et demia;
elle entendit du bruit dans la cour; quelqu’un était là
qui voulait entrer, mais elle n’ouvrit pas parce qu'elle
pensait, que ce ne pouvait être son frôra Quelque
temps après ou frappe de nouveau. Ce doit être Fran-
çois qui rentre. Elle prend sa lampe d’une main et
tire, de l’autre, le petit morceau de bois qu’elle plaçait
dans la serrure, en guise de Verrou. Mais la porte est
à peine entrebâillée qu'une main la saisit à la gorge et
qu’un rude coup de bâton l’étourdit, pas assez cepen-
dant pour l'empêcher de crier au secours.
Que s’est-il passé alors? Elle ne peut plus s’en rendre
compte, mais elle se souvient bien d'avoir eu la force
de remettre le loquet et dese traîaer jusqu’à son lit.
Voici, parait-il, comment on pourrait reconstituer
le crime : L’assassin rôdait dans le jardin, vers 5 1/2
heures ; c’est à ce moment qu’Eugénie l’a entendu, mais
qu’elle h’a pas ouvert sa porte. Vers six heures, quand
François est arrivé il l’a frappé; le coup de bâton a
défoncé le crâne et le coup de couteau a été donné de
telle sorte qu’on jurerait voir le coup dont sont égorgés
les moutons à l’abattoir.
Quelque fort qu’il fût, l’assassin n’était sans doute
plus tranquille après ce premier crime. Il dut prendre
les sabots de François pour faire croire à son pas, et
les quitta à la porte; quand Eugénie ouvrit, il s’em-
pressa de lui porter un coup de bâton, mais d’une
main moins ferme et moins assurée, peut être aussi
heurta-t-iHe chambranle de la porte,car il laissa tom-
ber sa massue avant de s’enfuir et on l’a retrouvée
dans la chambre. Une véritable massue, en effet, faite
d’un énorme coudrier noueux, en bois vert très-
soigneusement approprié à l’usage auquel on le desti-
nait.
Ayant manqué son second coup, il n’a pu songer à
profiter de son crime et à fouiller la maisqn, dans la-
quelle il n’aurait, d’ailleurs, pas trouvé grand’chose et
il s’est enfui èn entendant crier celle qu’il comptait
bien avoir assommée d’un seul coup.
Nous avons dit que le mobile de ce forfait n’est pas
bien établi. Le vol est le plus probable. Cependant,
rien n’à été enlevé, pas même la montre que portait la
victime Quant à tous autres motifs ils sont absolument
inadmissibles. François Boudard n’avait pas d’ennemi.
Il ne fréquentait pas les estaminets et passait tout le
temps que lui laissaient ses occupations à la ferme.
Eugénie Boudard est relativement bien en ce mo-
ment. Le bâton n’a pas entamé le cuir chevelu, mais
un;afflux de sang a marqué de noir le front et le tour
des yeux.
Les recherches de la justice n’ont abouti jusqu’à
présent à aucun résultat.
une église a l’index. — On écrit de Spa à la Meuse :
Vous n’ignorez pas sans doute que M. Peltzer, notre
bourgmestre, a pris un arrêté interdisant de faire
servir encore, à partir du 15 janvier prochain, l’église
de Spa à la célébration des offices divms.Ce monument
menace ruine.
Lundi, 1" janvier, pendant la grand’messe, un jeune
homme occupé au jubé fit tomber une pierre-qui, per-
çant le plafond du jubé, vint se briser sur le pavé de
l’église. Un cri d'épouvante retentit : l’église s’écroule !
dit une voix. Aussitôt les nombreux fidèles réunis dans
le temple se précipitent tumulteusement vers toutes
les portes. Le prêtre officiant emporte le saint ci boire.
Les gémissements dès personnes qui sont bouculées,
renversées, écrasées S6 mêlent aux cris de la foule.
C’est un tohubohu indescriptible.
On n'a. nous affirme-t-on, aucun accident grave à dé-
plorer. Une peur réellement effroyable et de nom-;
breuses contusions, voilà le bilan de cet événement qui
a mis toute notre ville en émoi. ' _
On va procéder à la démolition de l’église et jusqu’à
la construction d’un nouvel édifice, la messe sera dite
au Pouhon. »
drame sanglant. — L’avant-dernière nuit, vers
onze heures et demie du soir, boulevard de la Villette,
à Paris, en face du n® 198, un9 dispute s’est élevée
entre deux ouvriers au sujet d’une femme. .
Des amis essayèrent de les séparer, mais l’un des
adversaires se dégageant tiéa la lame d’une canne à
épée et se jetant sur son rival l’en frappa en pleine
poitrine.
Ce malheureux, qui se nomme Eugène Eteinger, âgé
de vingt ans, laveur de voitures, tomba à terre baigné
dans son sang. ■
Pendant ce temps son meurtrier prenait la fuite et
a pu jusqu’à présent échapper aux recherches de la
police. _
C’est un nommé Jean Schmitt, teinturier, demeurant
6, passage Masseliar. 1
Le blessé a été transporté à la pharmacie Jonquet,
rue-Secrétan, n° 14, où il a reçu les soins du docteur
Baucbet.
M. Pajot, commissaire de police du quartier, a fait
transporter Eteinger à l’hôpital Lariboisière, où il a
été admis d’urgence salie Saint-Honoré, lit n° 2.
brûlé vif, — Des cris déchirants attiraient, hier
matin, vers quatre heures, l’attention des locataires
de la maison portant le n° 70bis de l’avenue de Clichy,
à Paris. Ces cris partaient d’une chambre située au
cinquième étage et habitée par un sieur Rousselet,
tailleur de pierres.
On y courut. On trouva Roussqlet, à demi asphyxié
près de la porte, tandis qu’au milieu de la chambre,
un homme à demi nu et entouré de flammes, se roulait
à terre en hurlant.
On commença par éteindre l’incendie et par donner
des secours au malheureux. Puis Rousselet, étant
remis, raconta ce qui s’était passé. Il était rentré quel-
ques instants auparavant avec son ami nommé Cha-
zette, auquel il avait offert l’hospitaliié. Tous deux
ôtaient fortement émus à !a suite de nombreuses liba-
tions. Rousselet s’était jeté sur son lit, tandis que Cha-
zette s’étendait sur la table, assurant qu'il y dormirait
admirablement.
Or, à cetie table était fichée une chandelle ahumée,
et, en se remuant, Chazette ne tarda pas à mtttre le
feu à ses vêtements. Réveillé en sursaut par la fumé
Rousselet avait couru' à la porte, mais il n’avait pu
l’ouvrir, et il avait crié au secours, ainsi que son ami,
qui pendant ce temps brûlait tout vif.
Le malheureux chazette dont l’état est très grave, a
été porté à l’hôpital Beaujon. Rousselet a été gardé a
la disposition de M. Massard, commissaire de police.
une fugue.—Le 25novembre dernier, Mm® X...,
femme d’un médecin plusieurs fois millionnaire et ha-
bitant le quartier de la Madeleine, disparaissait, em-
portant tous les papiers que renfermait le coffre-fort
de son mari, sans oublier une somme de 80,000 francs
en titres de rente, qui s’y trouvait aussi.
Avant de partir, elle avait écrit à un ami de son
mari, une lettre dans laquelle elle annonçait sous une
forme incohérente et pouvant être considérée comme
émanant d’une folle, qu’elle ne pouvait plus vivre dans
une maison où était morte sa fille,
M“e X... avait perdu, quelques mois auparavant,
une petite fille de quatre ans.
Le mari était absent : une machination de sa femme,
qui n’est nullement folle et qui, voulant avoir le temps
de préparer sa fuite, avait su l’éloigner de Paris.
En apprenant à son retour ce qui venait dé se passer
chez lui, le mari fit toutes les démarchés pour retrou-
ver sa femme, mais ss ns y réussir.
Les recherches auxquelles il s’ost livré lui ont tou-
tefois fait connaître que sa femme est partie avec un
notaire d« province, son amant, qui est venuja cher-
cher à Paris. ' , .
Ce notaire avait quitté furtivement son étude, lais-
sant un déficit de plus de 600 mille francs.
La police recherche activement ce couple qui, tout
récemment,aurait été signalé dans une ville de Suisse.
Plusieurs agents de la police française sont d’ailleurs
sur la piste de Mme X... et son amant, et se croient
assurés de les découvrir. ^
Nuu» ajuutoruus uuiuiue details quo M1”0 X..ost la
fille d’unrichepropriétairedu département do Maine;
et-Loire. Indépendamment de la dot considérable qui
lui avait été donnée, elle venaitencore de recueillir de
son grand-père-un héritage important.
Le personnage avec lequel elle s’est enfuie était le
notaire de sa famille. Plusieurs clients angevins de
cet honnête officier ministériel se trouvent complète-
ment ruinés par sa déconfiture. ‘
Ajoutons encore queiemari de Mm* X— praticien
distingué, est le parent d’un médecin, dont le nom a
été souvent prononcé dans ces derniers temps, en
raison des soins donnés par lui à un illustre client.
crime mystérieux. — Un garde forestier de la forêt
d’Arques, prés de Dieppe, en faisant hier sa tournée,
a trouvé sur uu amas de bruyères le cadavre d’une
jeune fille fort bien vêtue. Le chapeau, qui était à en-
viron deux mètres du cadavre, était en paille noire
avec des brides grenat ; une polonaise en drap brun
foncé couvrait le corps ; les pieds étaient chaussés de
bottines usées.
Le garde forestier fit sa déclaration au procureur de
la république Une enquête fut Aussitôt commencée.
Les investigations de la justice ont établi que la
mort paraît remonter à une quinzaine de jours ; (que
la victime du crime est une belle fille d’environ vingt
ans; qu’elle a reçu cinq coups de couteau sur la tête,
qui ont fait de profondes blessures et que. pour l’em-
pêcher de crier, l’assassin lui avait empli la bouche de
terre; il l’avait dé plus bâillonnée avec un tampon
d'herbes sèches qui maintenait les mâchoires disten-
dues.
On ignore comment cettejeunefllle.qui paraît étran-
gère à la région,s’est trouvée amenée dans cette partie
de la forêt, qui est assez éloignée des grandes routes.
On ne sait quel est le mobile de ce crime ; on n’a
trouvé dans les vêtements de la victime qu’une pièce
de 10 centimes et quelques papiers qui aideront sans
doute à faire connaître son identité.
un crime affreux, dit la National suisse, a été
commis au Cachot, près de la Chaux-dn-Milieu, dans
la nuit de jeudi à vendredi.
Les époux Fuchs, vieillards, agriculteurs, le mari
âgé de près de 65 ans, la femme âgée de 60 ans, ont été
trouvés assassinés dans leur demeure. La femme, la
gorge coupée, étendue en chemise au pied du lit, dans
la chambre, baignant dans son sang. Le mari, égale-
ment en chemise et le cou coupé, gisait dans la rigole
de l’écurie; détail atroce, un trident était planté dans
la tête, du côté du visage ; quand on l’a retiré, un œil
est sorti de son orbite avec l’une des pointes ; l’autre
pointe entrait dans la bouche, la troisième au sommet
de la tête.
Les coupures du cou étaient horribles ; la tête du
mari ne tenait plus au tronc que par quelques muscles.
On croit qu’elles ont été pratiquées par un instrument
aratoire dit fossoir. Un couteau se trouvait à côté du
mari, mais non maculé de sang. Il n’a pu servir au
crime. Le mari, attiré dans l’écurie, aura-t-il voulu
s’en servir contre le meurtrier qui l’attaquait ? On bien
le meurtrier i’aura-t-il posé près du cadavre pour si-
muler un suicide, absolument inadmissible eu égard
au trident planté dans la tête ? Quoi qu’il en soit, le
couteau était en trop mauvais état pour servir à tran-
cher l’artère carotide.
Les malheureux époux demeuraient seuls dans uns
ferme sitnée au bord de la route. Une pareiite du voi-
sinage, qui se rendait chez eux, a trouvé leurs cadavres
vendredi après-midi. Effrayée, elle appela du secours.
Le ou les criminels (on croit qu’il n’y en avait qu’un)
ont accompli cette horrible action dans l’intention évi-
dente de voler l’argent quo pouvaient passé 1er las
vieillards. En effet, un tiroir du secrétaire a été trouvé
ouvert et les porte-monnaies qu’il ronfermait étaient
vides. Ces pauvres gens devaient avoir récemment,
nous dit-on, réalisé une certaine somme en vendant du
bétail. Ce fait aurait éveillé la cupidité de l’auteur du
crime, et celui-ci a pu être accompli d’autant plus aisé-
ment que les deux vieillards étaient incapables de se
défendre et.se trouvaient hors de portée de tout se-
conrs( Dans une autre partie du sec étaire on a retrou-
vé de l’argent que l’assassin n’a pas réussi à découvrir.
La population du quartier du Cachot est évidemment
surexcitée par ce douloureux événement. Les victimes
jouissaient dans la contrée d'une excellente réputa-
tion. Il faut espérer que l’enquête commencée aboutira
à l’arrestation du criminel.
Le bétail des époux Fuchs est naturellement resté
vendredi matin sans être fourragé, puisque la consta-
tation dn crirpe n’a eu lien que l’après-midi. Du. reste,
on n’a trou vé aucun objet dérangé dans la maison, au-
cune porte fracturée, aucun carreau brisé. Il est pro-
bable que l'assassin s’était caché dans l’habitation
quelques heures avant le crime, alors que la porte
d’entrée était restée ouverte. »
une légende parisienne qui a joui d’une vogue de
plusieurs siècles et qui a trquvé un nombre infini dp
gens crédules, pendant les trente premiôrfg années du
dix-neuvième siècle, est celle des filets de gt-Cloud.
L'existence de ces filets, considérée comme authen-
tique par le plus grand nombre des écrivains qui ont
vécu sous la Révolution, sous l’Empire et sous la
Restauration, a été contestée par les auteurs qui ont
écrit sur Paris et ses enviions après la révolution de
Juillet.
L’opinion de cas derniers est basée sur ce fait que les
archives de la préfecture de police ne possèdent aucun
arrêtô.aucune ordonnance concernant les filets et qu’à
ia mairie de Saint-Cloud on ne trouve aucune tiace de
pièces administratives qui en fassent mention.
La mystification, si c’en est une, a. dans tous les cas,
usé et abusé de ia crédulité du public. Depuis la con-
struction du premier pont en pierre' qui remonte au
milieu du seizième siècle, tous les étrangerset provin-
ciaux qui sont venus à Paris se sont empressés d’aller
à Saint-Cloud pour voir ces fameux filets. Il n’y a pas
cinquante ans que l’on croyait encore à l’existance de
ces lugubres engins et que l’on n’allait à Saint-Cloud
que ppur les voir.
En 1825, Dulaure a publié dans son Histoire des en-
virons de Paris : « C’ost au pont de Saint-Cloud qu’on
attachait autrefois ces fameux filets afin d’arrêter les
objets et les cadavres que le courant de la Seine en-
traînait à la mer. » . _
On lisait dans les Curiosités de Saint-Cloud, éditées
en 1815 : Le pont ayant été réparé il y a quelques an-
nées, le moulin que l’on voyait sur la culee de la rive
droite a été démoli et les filets ont cessé de fonction-
ner. »
Mais la légende n’en persistait pas moins à mainte-
nir leur existence et c’était à qui voulait comtempler
les épaves prises dans les mailles du lugubre appareil.
On croira facilement qu’au siècle- dernier, l’engoue-
ment pour le pont de Saint-Cloud atteignit ses der-
nières limites quand on lira l’extrait suivant d’une
brochure ayant pour titre ; Voyage à Saint-Cloud
par eau qui parut en 1754.
« Un voyageur pria le meunier chargé de garder le
filet lugubre de lo lui montrer. Celui-ci ouvrit une
armoire remplie d’une fpule de choses qui avaient
appartenu à des noyés ou qui étaient arrivées flot-
tant sur l’eau dans le courant de l'année. Le voyageur
remarqua surtout un tas de perruques de méde-
cins et de procureurs. Il cçmpta 212 calottes, 129
bonnets d’actrices de l’Opéra, 16 petits manteaux
d’abbés, 18 habits, 22 redingotes, 150 frocs de moines,
54 maillots à faux mollets, 80 tricornes, 25 ombrelles,
72 cannes, etc., et un nombre considérable de livres
jetés par-dessus les quais par deslectearsjmécontents.
New-York est en train de faire une révolution dans
les habitations et les constructions des villes. Le sys-
tème qui consistait à construire des maisons pour une
seu'e famille est tout à fait abandonné. On construit
maintenant d’immenses bâtiments, une véritable cité
qui peut loger la population d’une petite ville. L’un
de ces bâtiments, le Navarre Block, a 130 mètres de
front et 70 de hauteur, a 7 étages sur le devant et 12
sur le derrière, avec des cours, des jardins, etc.
Cette immense maison a coûté quinze millions.
Chroïiiq»!© tiaé&tral©.
Ou compte que le Mefistofele de Boïto passera à
la Monnaie du 15 au 18 janvier.
Yoici quelques détails que donne un journal à
propos de cet opéra ;
A propos de Mépliistophélês, plusieurs personnes se
sont demandé si le livret de l’opéra de Boïto était le
meme que celui du Faust de Gounod. Des différences
notables distinguent les deux scenario : dans l’ouvrage
du compositeur italien, le personnage de Méphisto-
phélés acquiert une importance plus grande et la
légende de Marguerite ne forme qufon des épisodes du
livret. Le rôle d'Hélène appartenant au second Faust
de Gœthe est presque aussi développé que le premier.
En Italie et à Londres la même cantatrice est char-
gée de représenter successivement la jeune fille et la
reine. A Milan ce fut Erminia Borghi-Mamo, à Londres
Christine Nilsson — au théâtre de Sa Majesté — puis
l’été dernier l’Albani, lorsque la pièce fut représentée
à Covent-Garden.
A Vienne on distribue ce rôle complexe à deux ar-
tistes différentes.
On avait cru un instant que l’honneur de créer ce
double rôle aurait été partagé à la Monnaie ; mais la
direction en a décidé autrement et ce sera Mms Duvi-
vier qui revêtira tour à tour la tunique blanche de la
douce Gretchen et le péplum de la superbe Hélène.
Les autres emplois seront confiés à M. Grosse (Mé-
phistophélès), à M. Jourdain (Faust) et Mlle Dechamps
(Marthe et Pantalis).
M. Massart se tiendrait prêt à remplacer M. Jour-
dain en cas d’indisposition.
La représentation du Cycle du Nibelung, à la Mon-
naie, aura lieu les 23,24, 26 et 27 janvier. .
Le 23, on donnera le Reingold, le 24, la TŸalhure,
le 26, Siegfrid, le 27, le Gotterdamrung.
Le bureau de location pour ces quatre représenta-
tions extraordinaires sera ouvert à partir de lundi
prochain, 8 courant, pour les personnes qui désirent
retenir des places pour les quatre représentations ;
et à dater du samedi 13, les places restantes seront'
mises à la disposition des personnes qui ne désireront
assister qu’à la représentation d’un des ouvrages pré
cités. Pour le prix do places, voir les affiches.
Ou lit dans l’Evénement :
« Nous disions récemment,à propos de certains actes
judiciaires dont nous avions connaissance, que la si-
tuation pécuniaire de M5™ Sarah Bernhardt était assez
embarrassée pour le moment ; mais nous ajoutions
que les créanciers de l’éminente tragédienne n’avaient
point à se décourager, en présence des ressources con-
sidérables dont leur débitrice peut disposer, pour peu
qu eue couseutea mettre de l’ordre dans ses affaires.
Une nouvelle nous arrive qui nous force à revenir
Sur ce sujet délicat.
Mm® Sarah Bernhardt vient de perdre quatre cent
mille francs, déposés par elle à l’étranger chez un sien
parent.
Mm® Sarah Bernhardt avait, avant son mariage et à
son retour d’Amérique, confié à une maison de Banque
cetie somme de trois cent ou quatre cent mille francs.
Elle voulait, soit, qu’on fit fructifier cette somme, soit
qu’on la lui gardât -pendant quelque temps jusqu’à ce
qu’elle pût désintéresser tous ses créanciers.
C’était une sorte de « bas de laine » dont elle désirait
faire la surprise à ses fournisseurs, un jour ou l’autre,
La comédienne, qui adore les coups de théâtre, rê-
vait de payer toutes ses dettes un beau matin, sans
crier gare.
Mais ia maison de Banque a sombré, paraît-il, et les
fonds appartenant à Mma Sarah Bernhardt ont été en-
gloutis.
11 ne servirait à rien de faire lo silence sur cette nou-
velle, qui serait publique demain et qui nous arrive-
rait des journaux étrangers.
' Notre devoir est de dire la vérité et d’assurer plus
que jamais aux ayants droits que Mm8.Sarah Bernhardt,
qui a toujours fait honneur à sa signature jusqu’à pré-
sent. continuera à combler ses déficits et ne fera pas
perdre un sou à qui que ce soit.
Elle a des engagements considérables pour cette
année. U ne tient qu’à elle d’en contracter de nouveaux.
En moins de dix huit mois, elle peut gagner quinze
cent mille francs si elle veut, somme de beaucoup su
périeure à ses dettes.
L’heure du gaspillage est passée.
Mrae Sarah Bernhardt saura,par une sage administra
tion de ses biens, thésauriser assez pour sauvegarder
les intérêts de .tous les commerçants qui ont eu con-
fiance en elle, et nous pouvons affirmer que ces der-
niers seront intégralement payés dans un délai rela-
tivement court, »
M. Pailleron travaille, paraît-il, en ce moment, à une
comédie en trois actes destinée au Théâtre-Français
Cette pièce contient, aflirme-t on, six personnages seu-
lement, dont un seul rôle d’homme et cinq de femmes.
Lettres, sciences et. art».
PRIX QUINQUENNAUX ET DÉCENNAUX. — CLAS-
SIFICATION DES MATIÈRES. — RÈGLEMENT GÉNÉ-
RAL. — Un arrêté royal du 20 décembre 1882 a
institué de nouveaux prix quinquennaux et décen-
naux en faveur de certaines branches des études
nationales ; un arrêté du 30 décembre détermine
les programmes de ces nouveaux concours, revise
les programmes et complète la classification des
matières des concours institués par les arrêtés
royaux des lr décembre 1845 et 6 juillet 1851.
Art. F. Le programme de chacun des concours
quinquennaux et décennaux est fixé comme suit :
A. — Prix quinquennal d’histoire nationale, in-
stitué le 1er décembre 1845. — Histoire politique
du pays, tant interne qu externe. — Histoire des
provinces et des communes, — Histoire diploma-
tique. — Histoire de l’industrie, du commerce, des
finances, eic. — Histoire des sciences, des lettres
et des beaux-arts. — Histoire religieuse, histoire
militaire. — Recueils de documents analysés et
annotés. — Ethnographie, géographie et statisti-
que historique. — Archéologie nationale, numis-
matique belge, études biographiques, généalogi-
ques, etc. (auxiliaires de l’histoire).
B. — Prix quinquennal de littérature française,
institué le 6 juillet 185). — a) Poésie (à l'exclusion
de la poésie dramatique, qui fait l’objet d’un con-
cours triennal), b) Romans, nouvelles et autres
compositions purement littéraires, telles que por-
traits, tableaux de mœurs, recueils de pensées,
morceaux d’éloquence.
C. — Prix quinquennal de littérature néerlan-
daise, institué le 8 juillet 1851. — a) Poésie (à l’ex-
clusion de la poésie dramatique, qui fait l’objet
d’un concours triennal), b) Romans, nouvelles et
autres compositions purement littéraires, telles
que portraits, tableaux de mœurs, recueils de
pensées, morceaux d’éloquençs.
B. — Prix quinquennal des scienees physiques et
mathématiques, institué le 6 juillet 1851.— a) Phy-
sique et chimie expérimentales, b) Mathématiques
pures, comprenant l’analyse et la géométrie., c)
Mathématiques appliquées, comprenant la mécani-
que, l’astronomie, la géodésie, la physique mathé-
matique, ia mécanique appliquée et la mécanique
Céleste, etc.
E — Prix quinquennal des sciences naturelles,
institué le 6 juillet 1851. — a)Sciences zoologiques.
Morphologie animale divisée en : 1° zoologie des-1
criptive et paléontologie animal-e, anatomie et em-
bryologie, et 2° physiologie animale, b) Sciences
botaniques. — Morphologie botanique divisée eu :
1° botanique descriptive et paléontologie végétale,
anatomie végétale, et 2° physiologie botanique, c)
Sciences minérales. — Minéralogie. — Géologie. —
Applications'de la paléontologie à la géologie.
F. — Prix quinquennal des sciences historiques,
institué le 20 décembre 1882. — a) Histoire dans
1 acception la plus large du mot, savoir ; Histoire
universelle; histoire particulière des nations étran-
gères et de ieurs institutions ; histoire des religions,
des mythologies, des croyances populaires, des
mœurs et des coutumes ; études comparées sur les
civilisations. — Histoire des sciences, des lettres et
des beaux-arts (pays étrangers.)— Histoire de l’in-
dustrie, du commerce, des finances (id.). — Géogra-
phie, ethnographie, statistique historique (id.). —
Autres études auxiliaires de l’histoire; paléogra-
phie diplomatique, épigraphie, numismatique,
chronologie, etc. — o) Antiquités politiques, judi-
ciaires, administratives, etc. — c) Critique histo-
rique et littéraire ; critique d’art.
G. — Prix décennal des sciences philosophiques
(institué le 20 décembre 1882.) Métaphysique,
logique, psychologie, philosophie morale, philoso-
phie du droit-, philosophie, du langage, philosophie
de l’éducation, esthétique, philosophie de la na
ture, philosophie de l’hhtoire, histoire de la phi-
losophie.
H — Prix décennal de philologie, institué le
20 décembre 1882.Linguistique; philologie (orientale
classique, germanique, romane, etc.). s
I. — Prix quinquennal des sciences sociales, in-
stitué le 20 décembre 1882* Sciences juridiques en
général, législation et droit, etc. Economie politi-
que. Bienfaisance.Hygiène. Education. Instruction
La nomenclature des divers programmes n’est
pas limitative.
L’ordre de succession ainsi que le commencement
et la fin des périodes pour les cinq premiers de ces
concours sont maintenus tels qu’ils ont été établis
par les règlements antérieurs pour le prix quin
quennal desjsciences morales et politiques, remplacé
par trois concours nouveaux, seront appliqués au
concours quinquennal des sciences historiques insti-
tué par l’arrête royal du 20 décembre 1882, dont la
première période quinquennale prendra fin le 31
décembre 1882, dont la première période quinquen-
nale prendra fin le 31 décembre 1885.
Le premier concours quinquennal pour le prix
des sciences sociales, comprendra les ouvrages
publiés depuis le lr janvier 1882 jusqu’au 31 décem-
bre 1860. Le premier concours décennal pour le
prix des sciences philosophiques, comprendra les
ouvrages publiés depuis le lr janvier 1878 jusqu’au
31 décembre 1887. Le premier concours pour le prix
décennal de philologie, comprendra les ouvrages
publiés du F janvier 1880 au 31 décembre 1889.
Un voyageur anglais, M. Maudslay, a lu au der-
nier meeting de la Société de géographie de Lon-
dres un intéressant récit de ses explorations dans
le Guatemala et de ses découvertes archéologiques
à Tikal et à Usumacinta en 1881 et en 1882. De ces
deux cités indiennes, l’une, Usumacinta, n’avait été
visitée avant M. Maudslay que par un Allemand,
M. Rockstroh, |qui en avait découvert les ruines
pendant une expédition topographique à travers la
région sauvage et peu connue de la rivière Usuma-
cinta, mais n’avait pas eu le temps de les étudier.
Avant de se rendre à Usumacinta, M. Maudslay
explora la contrée située au centre du golfe Doler
sur la côte del’Atlantique.Il débarqua à Livingstone
et traversa les montagnes de Mico afin d’examiner
quelques ruines dans la forêt près de la rivière Mon-
tagua. Parmi ces ruines on remarque des pierres
très grandes, couvertes de belle sculptures repré-
sentant des animaux sacrés, semblables aux « ar-
midillos » ou tortues.
L’une de ces pierres qui a une profusion d’orne-
ments sculptés pèse dix-huit tonnes. Elle a été
mesurée et photographiée en même temps que les
autres ruines et de nombreuses tables d hiéro-
glyphes et d’écriture figurée, qui ont évidemment
une signification symbolique, dont la clef est encore
à trouver. Il n’y avait pas de restes de maisons
dans le voisinage et l’on ne rencontre dans le pays
aucun Indien.
M. Maudslay croit que Fernand Cortez, le con-
quérant du Mexique, a dû passer à vingt milles
d’Usumacinta et qu’il prit la direction du Sud,
comme il le raconte dans une lettre à Charles
Quint. Il croit aussi avoir reconnu l’emplacement
d’une autre ville voisine également décrit par
Cortez. Cette ville-est Chacujai. En parcourant la
contrée aux environs pour y découvrir les raines
de Chacujai, M. Maudslay a trouvé des ruines
qui se rapportent tout à fait à ia description de
Fernand Cortez. Elles étaient cachées dans la
forêt sur les bords d’un cours d’eau, qui s’appelle
encore rio Pueblo-Viejo.
Après avoir quitté le rivage de l’Atlantique, le
voyageur anglais gagna la ville de Guatemala.
Ayant visité sur sa route les ruines de Copan.il
traversa les forêts centrales jusqu’au lac Peten et
la ville de Flores qui s’élève sur une île où l’on ne
voit plus aucune trace des temples et des édifices
en pierre décrits par Cortez. Il s’avança ensuite
dans des régions sauvages pour aller examiner la
cité antique de Tikal, que n’avait visitée avant lui
qu’un seul explorateur, le docteur Bernuli.
Pendant son exploration, M. Maudslay a occupé
plus de vingt Indiens à abattre les arbres et à en-
lever les broussailles, afin de pouvoir prendre des
photographies et des dessins.
Toutes les maisons de Tital sont construites en
pierres, recouvertes en plâtre, et les rues sont per-
cées suivant un plan rectangulaire. Les édifices les
plus imposants sont cinq temples élevés sur les fon-
dations en forme de pyramide.
M. Maudslay a également décrit son expédition
à la rivière Usumacinta à la recherche de la cité
antique dont lui avait parlé M. Rockstroh. Des ca-
nots et des Indiens furent engagés pour le voyage
sur ce cours d’eau ; les ruines se trouvent dans les
forêts de l’Usumacinta à l’endroit le plus éloigné
qu’eût jamais atteint une embarcation en descen-
dant la rivière.
Depuis les ruines jusqu’à Tenosique, la rivière
n’avait jamais été'explorée; elle est remplie de
rapides, mais, depuis Tenosique jusqu’à son em-
bouchure dans la baie de Campêché, elle est de
nouvel u nav gable.
M. Maudslay a décrit les mœurs et les usages des
Indiens Lacandones qui habitent ces contrées sau-
vages. Ils sont païens et offrent de l’encens dansles
temples en ruines de leurs aneêtres. Le 18 mars
1882, le voyageur anglais arrivait dans cette ville
qui est beaucoup plu3 petite que Tikal et dont les
constructions diffèrent beaucoup de celles de cette
dernière cité mais dont les façades et les sculptures
sont d’une grande beauté.
en Laye. actuellement sans domicile connu, et de trois
autres administrateurs de ladite société.
Edgar de Valcourt est prévenu de faux, d'usage de
faux et de contravention à l’art. 132 de la loi du 18
mai 1873.
Les trois administrateurs sont prévenus de contra-
vention à l’art. 134 de cette loi en admettant comme
faits des versements qui n’auraient pas été réellement
effectués.
L’affaire viendra très probablement dans les pre-
miers jours du mois de mars devant le tribunal cor-
rectionnel.
INFRACTIONS A LA LOI SUR LA CHASSE — On S0 SOU-
vient du bruit que fit à Bruxelles, au mois d’août de
l'année dernière, peu de jours avant l’époque légale de
l’ouverture de la chasse, la mise en contravention, à
la suite d’une descente du parquet, de viDgt deux mar-
chands de l’agglomération bruxelloise, pour avoir
vendu ou exposé en vente, colporte, etc., du gibier
à poils et à plumes en temps prohibé.
C’est mercredi que le tribunal correctionnel.6® cham-
bre, présidé par bl Drugman, était appelé à examiner
ces préventions diverses.
Quatre avocats étaient chargés de la défense des 22
inculpés, M® Robert,membre delà Chambre des repré-
sentants, Van Der S nissen, Lepoutre et Lebel.
Les débats ont révélé d’assez piquantes particularités
dont la défense essayait de bénéficier en s’appuyant
sur la bonqe foi de ses clients. Ainsices derniers n’au-
raient pas cru contrevenir à la loi en recevant du gi-
bier vivant d’Allemagne, où la chasse était ouverte
avant qu’elle le fût en Belgique. C’était là évidem-
ment une erreur dans laquelle ont versé même des pre-
mières maisons princiôres de ia capitale auxquelles
du gibier avait été expédié £e l’étranger. On a même
cite le nom d’un'magistrat qui se serait trouvé dans le
même cas.
Lo.tri bunal a condamné les comparants à des amendes
variant de 50 à 200 fr. et aux frais,tout en ayant égard
aux circonstances atténuantes. Coïncidence à noter,
c’était précisément mercredi, 3 janvier, la fermeture
principale de la chasse.
Trois Français, Jules-Alexandre Leroy, âgé de 25
ans, Florent Merney, âgé de 21 ans, et Charles Marten
âgé de 66 ans, comparaissaient-il y a quelques jours en
compagnie d’une compatriote, Julie Denes, âgée de 22
ans, devant le juge de Bor-street à Londres, sous la
prévention de détention illégale de trois aquarelles.
Leroy était de plus prévenu de coups envers la police.
Depuis longtemps déjà la police française, allemande
etTbelge se plaignent d’escroqueries commises au pré-
judice de divers artistes du continent. Les artistes
dont les œuvres avaient du succès dans les expositions
d’art, recevaient des lettres de soi-disant marchands,
disant qu’ils avaient vu leurs tableaux, et priant l’ar-
tiste de bien vouloir indiquer le prix, parce que plu-
sieurs de leurs clients anglais désiraient les acquérir.
Plusieurs tableaux de valeur furent ainsi envoyés à
des adresses différentes, mais aucnn ne fut retourné à
son propriétaire, et sur les plaintes envoyées aux
autorités anglaises deux inspecteurs furent chargés
de faire une enquête qui aboutit à l’arrestation des
prisonniers au Redford Head Hotel, Tottenham court-
road.
Au moment de leur arrestation. Merney montrait à
ses'complices les aquarelles en question. ,
Pendant que le détective Licken menait lès préve-
nus au poste. Leroy lui sauta tout à coup à la gorge,
le terrassa et l’empêcha de poursuivre ses com-
pagnons. Finalement il s’enfuit lui-même, mais il fut
arrêté par un passant qui le maintint jusqu’à l’arrivée
de la police. Il était porteur d’un « coup-de-poing. «
Le juge a remis la cause à une autre audience en or-
donnant un supplément d’instruction contre les autres
prévenus.
Convocation» et information».
ASSOCIATION ROYALE DES EX-SOUS-OFFICIERS DE L’AR-
MÉE belge. — Réunion extraordinaire pour tous les
membres, qui aura lieu le samedi 6 janvier, à 9 heures
du soir, au local Café du Longchamp.
Chronique judiciaire.
C’est mardi prochain, 9 janvier, que sera appelée
devant la troisième chambre correctionnelle l’af-
faire du curé d Hemixem, lesieur Pierre Cautereels.
L’odyssée criminelle dece saint homme est des plus
mouvementées. On se rappelle que l’an dernier, un
abus de confiance d’une somme de 13,000 francs,
commis au préjudice de la Ve Sobry, d’Hemixem,
fut mis à charge de Cautereels. Il comparut alors à
l’audience, et ses conseils soulevèrent un incident
tendant à la non audition des témoins. Le tribunal
rendit un jugement ordonnant cette audition ;
celui-ci fut frappé d’appel et confirmé par la cour.
C’est de ce chef qu’il a été renvoyé devant le tribu-
nal correctionnel mardi prochain. Entretemps le
fameux curé commettait un vol d’environ 10,000 fr.
au préjudice de la fabrique d’église de son village !
Sur le point d’être arrêté, il prit son vol vers
TAmèrique du Nord où il a actuellement choisi
comme lieu de résidence la petite ville de De Pere
(Etats-Unis) où se trouvent également plusieurs
de ses compatriotes. Il est la collaborateur à
un journal flamand et un des chefs mili-
tants d’une société instituée pour la propagande
de la foi catholique ! Il paraîtrait qu’il vient en-
core d’y commettre un nouveau vol d’une somme
d’environ 1600 francs au préjudice d’un ouvrier
belge. Si ce dangereux filou fait donc connaissance
avec la justice anglaise, il est à supposer que nous
aurons la satisfaction de le revoir dans nos murs,
dûment escorté et gratifié de quelques années de
prison qui le mettront pour longtemps dans l’impos-
sibilité de nuire, comme beaucoup de ses collègues
ejusdem farinae 1
L’instruction du crime de la rue de l’Eté &e pour-
suit activement. Il semble établi que les deux indi-
vidus arrêtés sont les auteurs du crime. Ce n’est
ias par strangulation mais bien par asphyxie que
a victime a perdu la vie. Les médecins-légistes ont
découvert dans son estomac une grande quantité
d’eau boueuse qu’elle a dû avaler lorsqu’on l’a jetée
la tête en avant dans le terrain vague où son corps
a été découvert. Les meurtriers présumés nient
toute participation au crime,
L’instruction ouverte à la suite de la déconfiture de
la Société Forestièreottomane vient d’aboutir au renvoi
devant le tribunal correctionnel de Bruxelles du sieur
Edgar de Valcourt, sans profession, né à St-Geraain
Bulletin météorologique.
Observatoire de Bruxelles.
Journée du 5. — 2.3 h. — La dépression gagne le
Nord. La pression est élevée sur Scandinavie et
l’Europe centrale.
Avis pour les ports. — S. très fort, Irlande, Ecosse
Norvège S. E. modéré Baltique.
Pressions : Iles Hébrides, Irlande ; 770 mer du Nord
Bavière, Dantzig, Finlande; 780 Nord Norvège, dé-
pression gagne Nord.
Bulletin de la Bourse,
Anvers, li janvier. — 2 1/4 heures. —
Le calme le plus complet régne an marché à terme.
Au comptant, il se traite quelques affaires. Les Métal-
liques sont assez demandées et atteignent 63 1/2 et
63 9/16, elles restent demandées à ce taux. Les Na-
tionales font 64 1/4 à 64 1/2.
Quelques affaires en 4 1/2 Brésil 1879 assez recher-
chés de 88 5/8 à 89 1/8.
L’Uruhuay en reprise à 36 1/4 et 36 3/8 demandé.
On a, paraît il. traité l’Egyptienne à 357.
Le Turc perd le cours rond de 12 à 11 7/8. .
Bépéche» télégraphique».
BRUXELLES, 5 janv. - Cour» d’ouverture. — Métal-
liques—Turcs 11.91 à —; Espagn. nouv. 621/8
à —; Lots Turcs
PARIS, 5 janv.
79 22
114 87
1035 -
Rente 30/9.....
» 5 0/0...
Banq. do Paris.
Crédit mob. fr..
Autr. rente or..
Egypte 70/0....
Lombard........
Esp. ext. 1 0/0.
» 4 0/0......
Italie,rente50/0
Russe orient...
LONDRES, 5 janv.
Consolid. augL} 101j3/8
5/20 b. Am. 1885 ---
Emp. Turc 5 0/0
Banque Ottom.
Otttom. 1869...
Espagnol» 4 0/0
Italiens 5 0/0...
Emprunt 1871..
Argentine 6 0/0.
4 0/5 Américain 123 —
BERLIN, 5 janv.
Egypte
Cours d’ouverture.
Turcs 5 0/0.....
Lots Turcs....
Mobilier Esp...
Ch.de fer Autr.
» Nord Esp.
Saraeosse.....
Crédit foncir..
I Rie-Tinto.....
i Panama.
Suez.
Cours d’ouverture.
157/8
Pérou.........
Aut. rente or..
. . pap.
Varna.........
Hongr. rente or
5 0/0 Russe 1873.
Egypt., unifié.
Mexic. (51)...
. (64)...
Uruguay 1871..
713/4
82 3/8.
703/4
£41/4
113/4
.iCours d’ouverture.
65 - I Ch. def. autr.-.
66 I » Lomb.
8130 [ Italien5 0/o....
180 — I Soc. command.
499 — l Forg.de Laura.
VIENNE, 5 janv. — Cours d’ouverture.
Aut. rente pap.) 76 70 1 Ch. de fer Aut.
" ' b.Aut.l 284 — I" " '
Cred. mob. Aut,
88 10
188 —
125-
Napoléons d’or.| 9 481/2
SAINT-PETERSBOURG, 4 janv.
Lets de 1864... .1 2131/4
» 1886.... 2081/2
impériales..... 8 31
Aet. eh. russes.I 2521/4
Act. eréd. fone. |---
IT.Emp.Orieat.-------
III, • - 883/4
Escompte.....,| 61/2 0/0
NEW-VORK, 4 janvier,
Amér.4 0/0..1 1193/4
Ch. de f. Erié.. 40 —
St-Louis....I 521/2
Centrale pas... | 871/8
Chicago................
Illinois....... 1433,4
Lettre» «le gage <le Hfeinlngen.
Emprunt à 4 OIO de 1871.
Au tirage dea primes, qui a eu lieu le 2 janv., lai
principaux prix ont été gagnés par les n01 suivants ;
Série 3136N°I3 mk 105000
3032 » 19 »
46 » 24 »
66 » 13 »
235 » 1 »
385 » 5 »
587 » 12 »
628 » 9 »
1792 » 9 »
1915 » 9 »
2422 » 13 »
30000
. 3000
3000
300Û
3000
3000
3000
3000
3000
3000
Serie 3032N°14. mk 3000
» 182 » 12. » 1500
- 235 » 7.
» 1091 » 15.
» 1173 » 9.
1915 » 12.
1500
1500
1500
1500
2367 » 16. » 1500
2743 » 16. »
2792 - 16. »
3178 » 25. »
1500
1500
1500
Voioi les n°> remboursables chacun par 600 mk :
Série 46 N® 19. — S. 66 N°* 3, 20. — S. 127 N°* 6, 9, 24.
— S. 182 N® 1. — S. 235 N°» 4, 9. — S. 385 N®> 3, 15. -
S. 469 N» 2. — S. 530 N® 8. — S. 628 N® 8. — S. 751
N°“ 6, 13. — S. 793 N® 3. — S. 1794 N°» 8, 20. — S. 1918
N® 20. — S. 1951 N®« 13, 18. — S. 2253 N® 17. — S.2367
N® 22. — S. 2422 N® 4. — S. 2490 N® 9. — S. 3132 N®
17. — S. 3504 N® 9 — S. 3734 N® 10.
Le paiement se fera à partir du F février 1883.
Obligations du chemin de fer
DE STUHLWEISSENBURG-RAAB-GRAZ.
Au 24® tirage au sort, qui a eu lieu le 2 janv, les 16
séries suivantes, de 10 pièces chacune, sont sorties :
63 2966 3874 4510 5069 6887 7491 8676
2872 3502 4084 4727 6603 7072 8235 11487
Le tirage des primes aura lieu le F avril 1883,
ETAT-CIVIL.
Déclarations de décès du 4 janvier.
SEXE MASCULIN.
G. Ghys, auvrier ébéniste,16 ans, Champ Vleminckx.
— L. Stoops, journalier, 20 ans, rue de l’Ecole. —A.
Da Mulder, cocher, 27 ans, époux de M. De Clerok, rue
de l'Alouette. — G. Broumels, commis, 25 ans, époux
de C. Thiénpondt. courte rue d’Hérenthals. — E. Lee-
mans. artiste-peintre, 43 ans, rue Van Immerseel. —
A. Weber, sans prof., 70 ans, longue rue d’Argile.
3 enfants au-dessous de 7 un», 0 mort-né.
SEXE FÉMININ.
J. Delrue, journalière,19 ans, Neefsteeg. — C. Lanen,
sans prof., 66 ans, veuve de J. De Vry, Fossé aux Gé-
635/8
89 15
MADRID, 4 janv. — 1 0/0 Espagnol intérieur —- ;
4 0,0 Kapagn. 63.40. . |