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Lundi
Trente-quatFième année. — N. H.
Il Janvier 4869.
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du Précurseur est de fr. ”4 pw
trimestre.
Anvers, il janvier.
La seconde réunion de la conférence est fixée à
demain Rien n’a transpiré sur les résultats de la
première. Tantôt on attribue à la Turquie une attitude .
plus raide que jamais, tantôt on la dit se prêtant de ;
très-bonne grâce à la conciliation. Un fait qui milite ;
en faveur de cette dernière appréciation , outre la .
modération incontestable dont a fait preuve le gou- !
vernement tare jusqu'à présent, c’est le peu de rigueur »
des conditions faites aux volontaires qui viennent de j
se soumettre en Crète,
Ces conditions sont : lCl tous les volontaires, sans j
distinction de nationalité ni de profession pourront j
s’embarquer. Leur vie et tous leurs effets seront ga- j
rantis; 2° les volontaires déposeront leurs armes, mais
Gêllês-ci leur seront rendues à leur débarquement en
Grèce; 3° le lieu d’embarquement sera indiqué par j
l’autorité ; 4° les volontaires seront nourris et logés
aux frais du gouvernement jusqu’à leur départ.
Des conditions analogues sont faites aux insurgés
crétois, mais ceux-ci sont tenus de rendre leurs armes.
Déjà un premier détachement de volontaires grecs
qui se sont soumis à ces conditions, est arrivé à Svra
le 31 décembre. Il paraît que les habitants ne se mon-
trent pas très charmés de l’arrivée de ces compatriotes
agitateurs.
La cessation des hostilités en Crète doit avoir re:
froidi l’ardeur du parti ^belliqueux à Athènes. Ce qui
augmente l’embarras dïi 'gouvernement hellénique,
c’est la pénurie du trésor, devenue telle que la banque
d’Athènes elle-même refuse obstinément de prêter au
gouvernement la somme de dix millions de drachmes,
malgré l’offre de la compensation d’une émission dou-
ble de billets à cours forcé.
Du côté de la Grèce, tout continue donc à faire pré-
voir l’impossibilité de persister dans sa résistance. En
ce qui concerne les dispositions de la Turquie, il ne
faut pas trop s’arrêter aux rumeurs pessimistes qui
arrivent de Vienne.Les nouvelles reçues de Berlin con-
firment au contraire l’espoir d’une issue favorable de
la conférence.
' La Correspondance de Berlin, feuille officieuse, assure
même que la Porte a consenti à substituer à son ulti-
matum une déclaration équivalente, signée par les
puissances et obligatoire pour l’Etat hellénique. Elle
ajoute qu’on peut être convaincu du succès de la confé-
rence, et que l’entente préalable des* puissances en est
la garantie.
Les nouvelles de Berlin mentionnent un incident
qui s’est élevé à propos du budget, au sein de là Cham-
bre des députés de Prusse. Il s’agit de l’ancien duché
de Lauenbourg qui, on le sait, avait été cédé par le
Danemark à l’Autriche et à la Prusse, en vertu du
traité de paix conclu à Vienne en 1864. Dans la con-
vention de Gastei n de L865, l’Autriche rétrocéda sa
part du duché à la Prüsse, moyennant une somme que
le roi de Prusse, à défaut de fonds-votés par les Cham-
bres de Berffn, paya sur la cassette de la couronne.
D’après ce mode d’acquisition, le duché dé Lauen-
bouEg constitue, à l'heure qu’il est, un domaine de la
couronne de Prusse et.non une province fie. la monar-
chie prussienne. C’est cet état de choses, ce désaccord
avec la législation des temps modernes, que le parti
libéral de la Chambre de Berlin voudrait faire cesser,
en demandant5 lâ fusion pure et Simple du Lauenbourg
dans le royaume de Prusse. M. de Bismark a écarté
cette question comme n’ayant pas un caractère d’op-
portunité ; mais il a fait entendre que l’incorporation
s’effectuerait d’elle-même etque le gouvernement n’était
pas très éloigné de s’eh occuper.
La polémique entre la presse prussienne et la presse
viennoise n’est pas encore arrivée à sa fin. La Omette
de l'Allemagne du Nord, dans un article contre la poli-
tique de M. de' Beust; revient sur les documents di-
plomatiques contenus dans le Livre Rouge autrichien,
et déclare, au sujet fie la dépêche de Berlin relative à
l’incident Usefiom.que le fait délivrer à la publicité des
dépêches qui n’ont pas été communiquées officiellement,
doit .conduire, dans la suite à une rupture fies relations
diplomatiques et que la responsabilité de pareilles
provocations retombera sur l’Autriche impériale. Cette
fois, il ne doit plus rien y avoir à ajouter après une
sortie semblable. Mais les feuilles viennoisesme senti-
ront-ellespas lebesoinde lancer un nouveau javelot dans
cette ayènéd'iîrdente discussion? Ce ne sont certes pas
les éléments qui manquent, êt voici la Nouvelle Presse
libre, de Vienne,qui envisage cqtte querelle comme sus-
citée par M. de Bismark lui-mènie, par M. de Bismark
irrité de voir la politiqtle.de M, de Seust contrecarrer
directement ses efforts pour captiver les bonnes grâces
dp cabinet des Tuileries-, et désappointé de voir ce
dernier persister, malgré le remplacement de M. de
Moustier par M. de La Valette, dans la ligne politique
qui consisterait à faire, le cas échéant, du passage du
Mein un cas de guerre avec la Prusse.La Nouvelle Pres-
se libre .suppose une autre intention à M. de Bismark
en favorisant cette querelle de journaux; oelle de pro-
YQqBêr.des'indisçrétiofisaur ce qu'il pourrait y avoir
dé vrai dans t’aÏÏiaàce supposée de la. Erance et de
l’Autriche, Enfin le journal termine'en disant que M.
de Bismark , ayant reconnu que le gouvernement
autrichien n'a aucun engagement envers l’Empire
■français, la polémique ne tardera, pas à cesser, et
qù’on verra s’opérer un rapprochement entre Vienne
et Berlin.
. Nous rapportons ces considérations pour ce qu’elies
Valent, Convaincu queM. de Bismark na pas dû atten-
dre jusqtfâ ôô moment pour, savoir quelle était laûgne
politique qu’il avait à suivre.
Les nouvelles d’Espagne continuent à être confuses.
Il doit y . avoir fies.mouvements ,da,ns le Nord, car la
Epoea mentionne, à la daté dff a.lb bruit défia formation
d’un capps.ffarmée d’opérations; dans les provinces du
Nord,-sous lé çQffiffiaiffigment du général Milans dél
Bosch, qui serait remplacé daiis Te gouvernement, uti-
litaire de Madrid par le général Pavia. Ce corps d’ar-
mée serait charge de surveiUèr la frontière et de pré
venir toute tentative de soulèvement.
La Epoea, sans blâmer le gouvernement des précau-
tions qu’il a jugé x convenable de prendre, ajoute
cependant que ses correspondances des provinces
basques ne cessent d’assurer qu’iTn’y a pas d éléments
de guerre civile, ni d’intention delà provoquer:——
Documents parlementaires.
On vient de distrfbùër le rapport fait par M. Hÿmans,
aajiom de la section centrale chargée de l’examen du
budget de l’intérieur pour Fexerciee 1869.
Voici les observations principales que nous trouvons
dqns ce rapport : '
garde civique. — La 2* section appelle l’attention de la
sectiop centrale sur le point de savoir s’il ne conviendrait
pas dp supprimer 1 inspection générale de la ga’fie civique,
ou bien de la rendre plus efficace et plus complète, en
BommanVpour l’exercer, un officier général
, Cette question, a été portée déjAdevant la Chambre lors
de la discussion du budget dël’intérieur, dans la séance du
18 novembre 1860. A cette époque, l’on contestait à (inspec-
teur général, nommé à vie, le droit fie se faire remplacer;
on soutenait que tout autre inspecteur devait être muni
d une'délégation spéciale émanantduToi et couverte par la
responsabilité ministérielle.:: -.
M. le ministre de l'intérieur répondit que l'inspection se
taisait au nom du ministre* qui pouvait déléguer des fonc-
tionnaires à cet effet, « Ls droit du gouvernement est ab-
s10lui t honorable M. Rogier. Le gouvernement a le droit
veut re inspecter Pâr n’împ’of tri qui, de déléguer qui il
- Aucune décision formellé'de ia Chambre n’esùintçrveiiue
en 1869, mais on peut conclurefio'son silence qu’elle se
j ,ara satisfaite.déo explications,données par le ministre
(te UUtérmur „ . . . • ,,
-.geiua-ci. r., •>nr,;.;t toutefoisqu’U pouvait y avoir certains
j Illeri,ts Vaire inspecter la garde par un simple co-
-oijei, dans les localités où il existe un commandant d’un
grade supérieur. Mais, en fait, l’inspection n’a pas lieu dans
ces localités (Bruxelles et Gand), où les commandants su-
périeurs sont d’anciens généraux de l’armée, et où l’on
suppose que le service se fait d’une manière plus sévère
que partout ailleurs.
La seètion centrale, après examen, est d’avis que la si-
tuation actuelle est irrégulière. En effet, l’art. 59 de la loi
.de 1853 exige que l’inspecteur général soit nommé par le
Roi. Dans l’intérêt du prestige de l’institution et en vue de
prévenir des conflits fâcheux, ellè émet le vœu que l’in-
specteur général,ainsi nommé,soit revêtu d’un grade assez
éie ré pour que, d’après les règles de la hiérarchie militaire,
il puisse inspecter toutes les gardes civiques du royaume.
Comme il est question d’une réorganisation de la garde,
le gouvernement pourrait tenir compte de. ces observations
dans le projet de réforme qu’il soumettra probablement
aux Chambres législatives.
fêtes nation ales. — La 6® section exprime l’avis qu’il
serait convenable de reporter au 21 juillet, anniversaire de
l’inauguration du premier roi des Belges, la célébration des
fêtes nationales ae septembre. La 6° section fait valoir à
Tappui de son opinion l’utilité qu’il y aurait à supprimer le
souvenir de nos démêlés avec la Hollande. — La section
trat également approuvé par décision ministérielle
et à charge par lui de fournir 300 exemplaires du
volume,, dont 50 sont mis à la disposition du dépar-
tement de l’intérieur et 9 .envoyés aux autres dépar-
tements d’administration générale...................
» c. Pour frais extraordinaires de remaniements,
Corrections; changements,etc., par approximation..
» d. Pour révisionlittéraire, à 25 francs par feuille,
suivant décision ministérielle —....................
Le Bien Public trouve mauvais que la presse
, 0. libérale veuille faire interdire aux prêtres catholi-
ques la pratique de certaines opérations qui peu-
500 tént Occasionnerlamort. L’arguinentqu il emploie
_ est trop amusant pour en priver nos lecteurs. La
Total........fr. 7,250
A ce chiffre, il y aura à ajouter,
lequel le volume sera en cours d’impression : à le traite
mentde l’employé de la commission; b. l'indemnité allouée
à l'employé et aux messagers de l’Académie ; c. la dépense
(ju’entraiueront, en indemnités de déplacement et jetons
Pourquoi les feuilles du libre examen si promptes à s'at-
r notir le tomns nenffant : taquer au culte catholique, laissent-elles d’autres cultes, le
Mmoression I le culte Israélite, par exemple, en dehors du débat ?...
V oiG. 1 Tout le monde sait que la circoncision est pratiquée chez
israélile,
Tout le mondé sait que la circoncision est pratiquée chez
les juifs, sur les entants nouveau-nés. Voilà donc bel et.
bien une opération chirurgicale, délicate , dangereuse
même, et faite sur vin-être vivant par le premier rabbin
venu ! Ce n’est pas un cas exceptionnel, c’est l’ordre géné-
ral : on circoncit dans le culte îraélito, comme on baptise
o présence, les assemblées de l'açommission; cl. les frais
de bureau et de port do lettres : de sorte, qu’en faisant
» Ad3M —41 serait difficile, pour ne pas dire impossible, i Bisshofsheim,sènateur de Belgique, ont très-probablement
centrale ne partage lus ce scrupule. Elle pense qu’une na- I D!oü S cependant que la presse libérale ne s’émeuve
tDlteesueja, la j p,;na| mi’nn n'interneltc. nas la maffistratnre né’on ne erie
glorieuses de son histoire, ne peut songer à s’offenser
a’une manifestation patriotique qui n’est plus qu’un pieux
hommage rendu à fa mémoire des citoyens qui ont versé
leur sang pour l’indépendance nationale. — Jamais aucune
plainte ne s’est produite à cet égard, et il n’y a pas de rai-
son sérieuse pour supprimer une coutume respectable, à
laquelle beaucoup de patriotes attachent une légitime im-
portance.
enseignement moyen. — La 2* signale la position des
professeurs des classes inférieures des athénées des gran-
des vilies, qui sont placés dans l’alternative de conserver
un trop grand nombre d’élèves dans leurs classes, ou de
perdre, par le dédoublement, le produit d’une partie des
minervale'i. — Cette remarque a déjà été faite il y a six ans
(11 février 1863, Ann. parlem., p. 361), dans cette enceinte,
à l’occasion du budget de Tintérie.ur. On faisait remarquer
dès lors cette singularité que,le nombre des élôves aug-
mentant dans une classe, et celle-ci devant être dédoublée,
le traitement du nouveau professeur incombait àla caisse
des minervalas. — Cette question des minervales est très-
délicate et mérite d’attirer toute l’attention de M. le minis-
tre de l'intérieur. L’administration se fondant sur le texte de
l’art. 17 de la loi de 1850, qui dit que le traitement du per-
sonnel des athénées se compose d une partie fixe et a’un
casuel, soutient que le casuel n’appartient pas en entier
aux professeurs. Or, la répartition des minervales et les
imputations qu’ils subissent sont des causes permanente*
de difficultés. '. ,. .
La sollicitude du gouvernement pour le corps professo-
ral n’est pas douteuse, et une longue série de mesures in-
spirées par les intentions ies plus bienveillantes en fournit
la preuve. Mais ces mesures, si justes qu’elles paraissent,
rencontrent parfois dans l’application de sérieuses diffi-
cultés.
Ainsi la Chambre a voté, au budget de 1868, un crédit
pour suppléments de traitement, à titre d’encouragement,
aux professeurs des athénées, et il s’agit aujourd’hui
d’étendre cetteffiesure aux professeurs des écoles moyennes.
Le but de la .mesure est excellent. On veut permettre aux
professseurs, comme l’idéé eu était émise, il -y a six ans, .à
la Chambre, d’obtenir une amélioration de position, sans
qu'ils aient obtenu de promotions ou subi des déplace-
ments. On veut prévenir ainsi les mouvements trop fré-
quents dans le persohnel, retenir des professeurs doués i
d’aptîtufies spéciàtes dans des chaires inférieures, et enfin
offrir à ceux qui jôuissent du.traitement le plus éievé qu’ils
puissent atteindre, la perspective d’un avantage ultérieur
qui stimule leur zèle.
C’est là uu principe équitable, mais qui peut donner lieu
à des ànomalies dans l'application, en ce seps que le pro-
fesseur qui aura été promu dans le même athenée, ou a'un
athenèe à l'autre, en raison même de son mérité, peut se
trouver exclu d’une faveur réservée au professeur qui aura
été le titulaire d’une chaire unique pendant un certain nom-
bre d’années.
On peut répondre à cette objection que le supplément ne
doit pas être accordé, qu’il ne sera donné que pOUrrécom- *
penser des services réels et dûment constatés. — On peut ;
répondre aussi d^e la promotion qui supposeune augrnen- '
tation dé traitement constitue un avantage supérieur ou !
tout au moins équivalentau supplément que peuveniespé-
rar tes professeurs Stationnaires. — Mais s'il faut en juger
par des 'réclamations qui se sont produites dans lapre.sse
et ailleurs, il y aurait dans le sein iu corps professoral une
tendance à préférer^ l'ancienneté des services rendus âl’an-
cienneté du traitement. Dans tous les cas, cette question
mérite d’être examinée comme celle des minervales.
Un troisième point a été soumis à la section centrale par
la 4* section. Cefle^ci voudrait Voir le gouvernement mis à
même de répondre aux vœux exprimés par des conseils
provinciaux, et notamment par celui du Luxembourg, qui
demandent la création de nouvelles écoles moyennes.
Pour satisfaire à ce désir, il y aurait lieu de modifier la
loi de IS50 sur l’enseignement moyen. C’est là une ques-
tion délicate, mais on ne peut nierque les besoins de l'in-
struction moyenne aient grandi depuis dix-huit ans, qu’on
a dû souventy pourvoir indirectement par la loi du budget,
sous forme d'encouragements et do suppléments, et qu’il
serait plus régulier fi aborder de front les difficultés re-
connues, et de les résoudre par la voie de changements à
la loi organique. L’enseignement moyen sa trouve dans
uné jioâitton spéciale, borné en quelque sorte par des cré-
dits limitatifs, et ce serait une œuvre utile au pays, d’en
élargir la sphère et l’influence si éminemment salutaire.
lettres ei scunces. — La section centrale a désiré
savoir quelle était, l’étendue des engagements pris par
l’Etat en ce qui. concerne la publication d’une Biographie
nationale-. . .
M. le ministre de l’intérieur lui a fait parvenir la réponse
suivante : .
« La publication d’une biographie nationale a été décré-
tée par arrêté royal du l" décembre l845.L’art U dp règle-
ment, sanctionné .par arrêté ministériel, en date du 29 mai
1860, établit qu’uné allocation spéciale sera mise pour;cet
objet à la disposition de l’Académie royale des sciences,
des lettres et des beaux-arts. , -
» La copie ci-jojate d’un rapport adressé au département
de l’intérieur, sous la date du 30 novembre dernier, don-
nera à la section centrale tous les renseignements qu’elle
réclame'. . . . ......... -
Gand, le 30 novembre 1868.
« Monsieur le ministre,
» La commission a l’honneur de satisfaire à la dépêche,
en date du 16 novembre, division générale des beaux-arts,
I etc., n° 2374, par laquelle vous lui demandez un-aperçu : "
» 1*. Des.dépenses faites depuis le commencement de ses
travaux jusqu'à la date de la publication du 2e volume de
la Biographie nationale ;
• 2® Des frais auxquels donnera lieu, approximativement,
chaque nouveau volume de cet ouvrage;
» 3° Du nombre présumé de volumes que comprendra
la publication complète.
» Ad 1“. — La commission à l’honneur de mettre sous
vos yeux, ct-joint süb. A. un relevé formé par catégorie fie
dépenses, de toutes celles qui ont été faites et soldées, à
partir du principe de ses travaux jusques et y compris la
publication de la lr* partie du tome H fie la biographie.
_» Le chiffre total en est de fr. 41,072-69.
» Cette sommé, monsieur le ministre, pourra, au pre-
mier aperçu, vous paraître considérable, mais vous ne la
trouverez pas trop élevée, si vous voulez bien considérer
qu'il a fallu poser les bases, discuter et fixer les principes
de la grande publication nationale que le gouvernement a
confiée aui soins de l’Académie, ce qui à entraîné l’obliga-
tion d'assembler fréquemment la commission dont, vous le
savez, -là plupart fies membres résident hors de Bruxelles ;
que des recherches'et des travaux préliminaires longs et
difficiles ont été nécessaires pour la rédactiqb des listes
des personnages susceptibles de figurer dans la Biographie,
listes qui ,ne contl&énnënt’ pas moins do onze mule cinq
i cents noms ; enfin que bien des dépenses extraordinaires,
et qui ne se renouvelleront plus, ont été inévitables dans
les premières années.
j f3 Afin que vous puissiez apprécier, dans leur ensemble,
j les travaux de la commission, nous joignons, sub litt. B,
Ile recueil imprimé de ses prpcôs-verbaux; sub litt. C, la
I; première liste provisoire des noms destinés à figurer dans
! jaiôioÿ»-apAi’enafi'oaafe,avee l’iiidicatiûn dessources ; sùb
' lut. D, la liste provisoire revisée et rectifiée (1).
• 7 Ad 2ra . — Chacun des volumes à venir coûtera :
® «-.Pour lioporaires de rédaction, calculés à raison de
<, <rân<is par wyuff 011 5. francs par colonne, tarif qui
a été fixé par décision ministérielle, et à raison aussi de
, 30 feuilles ...................................fr. 4,§00
» b. Pour indemnité à l’imprimeur, suivant con-
vient
Pénal, qu'on n’interpelle pas la magistrature, qu’on ne crie
j pas à lamutilation et à la barbarie?... La chose est bien
! simple ; il n’y a pas de catholiques en jeu.
, Est-ce-à dire que nous voulions interdire aux juifs la
pratique de la circoncision ? Nullement. C’est aux soi-disant
amis ae la liberté que s’adressent ces lignes ; nous deman-
P. S. La commission ne croit pas inutile de placer en- dons d êlre logique-
la liste générale, d'après celles qui out été publiées déjà,
commission pense que l'ouvrage complet pourra former 15
à 16 volumes.
» La commission vous prie, etc.
» Le Secrétaire, Le Président,
« (Signé) Edmond'De Busscher. (Signé) Gachard .
core sous vos yeux, sub. litt. E, la liste des collaborateurs
du 2* volume de la biographie. Elle vous fera voir, monsieur
le ministre, que eette publication nationale se fait aveo le
concours d’écrivains qui, dans l’Académie ou hors de son
sein, occupent un rang distingué parmi les littérateurs et
les savants du pays. »
« Relevé des dépenses faites et soldées par la commission
académique de là Biographie nationale, jusques et y
compris la publication de la première partie dru
deuxième volume (1860-1867) :
k 1® Indemnités de déplacements et jetons de présence
payés aux membres delà commission (quinze membres),
pour soixante séances, ainsi qu'à ceux du comité de révi-
sion pour quatre séances, de 1860 à 1868,inclus, fr. 8,694 —
- 2° Emoluments, ou indemnitésaux employés.
(Il est àremarquer que dans le principe une in-
demnité de 600 francs par an avait été allouée au
secrétaire-adjoint, et que celui-ci y a renoncé
(ultérieurement, tout en continuant ses fonctions.
» 3u Indemnité au messager et à un employé
.de l’Académie pour devoirs particuliers (1861-67
» 4° Impress0" des procès-verbaux des séances,
Sirts annuels, circulaires, instructions, avis,
es spécimen, ete......................... 2,265 65
» .5® Port de lettres et de paquets, affranchis-
sement de manuscrits..................... , 280 —
•• 6® Ecritures particulières faites à Gand,
Luxembourg et Bruxelles....................... 515 —
»7° Ouvrages et brochures biographiques pour
l’usage de la commission.....................
. a 8° Reliure, registres, listesprovisoires inter-
foliées, carton, papier, bulletins pour la rédac-
tion des listes provisoires, etc..............
» 9® Impression des tirés à part des listes pro-
visoires insérées au Moniteur................
10° A rimprimeür-éditeur de la Biographie
pour changements et suppressions d’articles et
corrections extraordinaires...................
11° Au même pour l'impression des deux
premiers volumes y compris les exemplaires des
bonnes feuilles pour les membres de fa commis-
sion et l’exemplaire relié sur grand papier pour
Sa Majesté..................—................
12° Pour honoraires fie rédaction.........
13° Pour la révision littéraire des deux vo-
lumes, à raison de 25 fr. par feuille........
13,490 -
1,025 —
190 —
998 54
2,924.95
8,031.31
Le Bien Public n’avait pas besoin, pour trouver
des exemples, d’entrer dans l’intimité de MM. Hy-
mans et Bisshofsheim. Jésus a été circoncis,
parfaitement circoncis, à telle enseigne que la
•circoncision est une fête catholique. Mais sur les
millions de juifs circoncis, 1 eBien Public en pour-
rait-il citer un qui soit mort de l’opération ? Pour-
quoi donc la presse libérale s’émouvrait-elle ? Cej
n’est .pas parce qu’il n’y a pas de catholiques en
jeu quelle se tait, mais parce qu’il n’y a pas de
victimes et qu’en réalité l’opération n’offre aucun
danger. A l’opération césarienne, au contraire, on
ne survit que rarement ; on n’y survit jamais quand
elle est mal faite. Chaque fois donc que le prêtre
catholiquë découpe, il risque de se faire meur-
trier. Faut-il laisser au prêtre la liberté du
meurtre ?
(1) On croit pouvoir s’abstenir de joindre ces pièces.
iNote de l'administration.)
Total.... fr. 41,072.09
La section centrale se gardera avec soin de contester
l’utilité d’une Biographie nationale, et bien plus encore de
S’ériger en Académie pour juger des travaux littéraires.
Mais il est de son devoir de faire ressortir les proportions
exagérées d’un recueil de ce genre, contenant la biogra-
phie de onze mille cinq cents personnages, dont quelques-
uns sont d’une illustration fort douteuse, et un grand nom-
bre totalement inconnus. Le but du gouvernement, en
créant uae biographie nationale, n’a pu être fie créer à
tout prix des grands hommes.
On ne comprend pas, du reste, que le gouvernement,
payant larédaction et l'impression d un ouvrage, soit tenu
d'en payer les exemplaires à l’éditeur, au delà du chiffre
de 59 que l'Académie veut bien mettre à sa disposition.
La section centrale attire l’attention du gouvernement et
de la Chambre sur le chiffre exagéré des dépenses préli-
minaires, et sur la nécessité de réviser le contrat avec l é-
ditour, en ce qu’il .accorde à l’Académie la, propriété de
l’ouvrage.
acta sanctorum. — La section centrale, dans sa séance
du 2 décembre 1868, a voté, par quatre voix contre trois,
la suppression du subside de 0000•francs, alloué âilx BÖ1-
landistes-pour la publication des Acta Sanctorum. Mais
ayant appris ultérieurement queM. le ministre de l’inté-
rieur avait l’intention dé proposer, d'accord avec les RR.
PP. Bollandistes, la réduction de ce subside, en vued’arri-
Ver à sa suppression totale, elle est revenue sur son vote,
préférant voir résoudre la question â l’amiable et à la sa-
tisfaction défions lès intéressés.
beaux-arts. — Le gouvernement sollicite un crédit de
25,000 francs pour l’organisation de pette exposition. Le
département des travaux publics se chargera, des frais du
locai.
Là note explicative du budget des beaux-arts se termine
pariin relevé des sommes à payer sur plusieurs budgets
poüf acquisition d’œuvres d’art. — A propos des achats
qui pourraient être faits dans l'avenir pour le musée mo-
derne, la section centrale émet le vœu que le gouverne-
ment s’adresse, autant que possible,aux artistes eux-mêmes
et non pas à des marchands; les artistes et le frésor n'au-
raient qu’à se féliciter d’une semblable mesure.
La section centrale émet également lé vœu que le gou-
vernement se “montre fort sobre à l’avenir de commandes
de peintures murales. A quélques rares et brillaûtes ex-
ceptions près, lés résultats obtenus n'ont pas été à la hau-
teur dcs'dèpenses effectuées, et la sagesse -en ceci, comme
en toute autre matière, conseille de tenir coinpte de l’expé-
rience. , ,
Par suite des amendements proposés par le gouverne-
ment aux allocations votées en 1868, le projet de budget est
fixé à fr. 13,075,427t03; il est augmenté de fr. 428,073-36 ;
mais il ne diffère du budget de 1868 que de fr. 9,435-34.
Le budget des travaux publics, présenté en mars 1868,
a été soumis à une révision complète, pour le mettre, au-
tant que possible, en rapport avec les besoins probables de
l’exercice 1869. besoins qui sont à peu près connus aujour-
d’hui. Cette révision a mis en évidence la nécessité de quel-
ques modifications, peu importantes du reste, puisque le
budget soumis à la Chambre ne présente avec celui qu’il
r0n1pla.ee qu'une différence en moins de 3,628 ft*. Ce qu il y
a de certain, c’est qüe le département des travaux publics,
avec son budget de 39,469.000 fr., coûtera309,138 fr. de plus
qu’en 18Ö8.
Le gouvernement a soumis à la Chambre un projet de
convention avec les Etats-Unis , destinée à définir les
droits et attributions dont les consuls jouiront récipro-
quement dans la territoire respectif des deux nations
contractantes. La France a fait dès 1853 une convention
de ce genre et son exemple a été suivi par plusieurs au-
tres Etats ; aujourd’hui, les conventions consulaires sont
considérées généralement comme le complément usuel,
sinon obligé, des traités de commerce et de navigation.
La Belgique s’étâit abstenue jusqu’ici d’entrer dans cette
voie, se bornant à insérer dans Ses traités une ou deux dis-
positions concernant l’arrestation des marins déserteurs,
l’administration des naufragés, plus une clause stipulant
réciproquement pour les consuls le traitement général de
la nation la plus favorisée. Ce régime n’a pas toujours
fonctionné d’une manière aussi satisfaisante qu’on pouvait
le désirer ; en maintes circonstances; les consuls des Etats-
Unis, notamment, se sont plaints des entraves dans l’exer-
cice de leurs fonctions,-et,à l’occasion du rachat du péage
de l’Escaut par une déclaration annexée à la convention
additionnelle du 20 mai 1863, il fut convenu avec le gouver-
nement américain que Jôgouvernement belge pousuivrait
l'examen de la question précédemment soulevée concer-
nant les attributions consulaires, *< avec la sincère inten-
tion u’arriver â un accord le plus tôt possible. »
Clest en exécution de cet engagement, q u'a été conclue la
convention soumise à la Chambre et dont nous publierons
le texte demain
(Correspondance particulière du Précurseur).
Brüjc^i.i.es, 10 janvier.
Le fait qui domine la situation est la grève des typo-
graphes. Il faut se garder d’en exagérer l’importance.
La.grève est loin d'être générale. Non seulement dans
tous les journaux, — sauf le Moniteur qui est une
entreprise à part,et où il n’y a contestation que sur l’or-
ganisation du service des Annales parlementaires, — le
travail et le capital vivent en parfaite intelligence ;
mais même parmi les maisons de labeur, il en est où il
n’y a pas eu un seul instant conflit entre les ouvriers
et les patrons ; il en est d'autres où il a suffi de quel-
ques pourparlers pour apaiser à l’amiable tout dissen-
timent ; enfin il n’en reste aujourd’hui que six ou sept
où la grève continue ; ce sont, si je suis bien informe,
les imprimeries de M. Baertsoen (imprimerie de la ville
chargée de la publication du Bulletin communal),
Brabant-Christophe et C® (l’imprimerie juridique qui
publie le Bulletin usuel des lois, et qui a la spécialité
des ouvrage» de droit ; — et encore, si je suis bien in-
formé, le travail reprendra demain dans cet établisse-
ment) ; Delevingne et Callewart, Guyot, A- Lebègue
(Office de publicité, —j’ai oublié de le compter parmi les
journaux, mais comme il a paru ce matin, il y a lieu de
croire que la grève n’a pas dans cet établissement, un
caractère bien redoutable) ; enfin la maison de MM. Ch.
et A. Vanderâuwera, imprimeurs du Journal du Jeudi
et de plusieurs journaux hebdomadaires, notamment
de la Lanterne. Ici encore la grève n’est pas bien
effrayante, puisque dans le dernier numéro du Journal
du Jeudi MM. Vanderauwera ont pu glisser un ax’ticie
dirigé Contre Y Association libre des compositeurs-typo-
jgraphes.
Cette association que, dans une lettre récemment
publiée, le Cercle des imprimeurs accuse do « faire peser
la plus odieuse tyrannie sur un grand nombre d’ou-
vriers intimidés, * compte près de 500 membres; mais
i les Belges ont le droit de s’associer ils ont aussi le
„roit de ne pas s’associer, et ce droit négatif appartient
aux ouvriers comme aux autres citoyens; d’où il
suit que tous les compositeurs typographes né sont
pas membres de VAssociation. Certains patrons en-
gagent de préférence des ouvriers non associés. Il
est même une maison où les ouvriers ne sont
admis qu’à la condition de ne pas faire partie de
VAssociation ; je ne sais trop si cette condition doit être
considérée comme une odieuse tyrannie, mais évidem-
ment il est difficile derla prendre pour une mesure ab-
solument libérale. Vous croyez peut-être quelespatrons
gagnent quelque chose à jeter ainsi l’interdit sur
Y Association. Détrompez-vous. Je sais une maison de
labeur où les ouvriers sont en majorité étrangers
à Y Association ; non-seulement'ils recevaient, même
avafrt la grève, lin salaire supérieur à celui dés ate-
flers où l’on occupe des ouvriers associés, — la pro-
messe de ne pas s associer, cela s’achète, — mais mal-
gré cet avantage pécuniaire l’établissement auquel je
fais allusion n’a pas échappé aux conséquences-de
la situation actuelle; bien plus, il les a subies avant
les autres ateliers ; c’est là que la grève s est tout
d’abord déclarée, en dehors de toute ingérence de
l'Association et sans son concofirs. Ce que voyant, je
directeur d’une autre imprimerie, qui ne veut pas de
compositeurs appartenant à Y Association, a immédiate-
ment augmenté le salaire de ses ouvriers, quoique déjà
la voir s’élever à propos des propositions faites aux
patrons par les ouvriers pdîtr 'là régiemerffatlonAu
travail.
Je Iis, il est vrai, dans un document qui porte les
signatures de deux chefs d’imprimerie, que les patrons
ont reçu non pas des propositions mais de véritables
sommations. S’il en était ainsi, les ouvriers mérite-
raient un blâme ; on ne procède pas par des coups
d'autorité à la solution de questions de ce genre, et si
un patron est dans son tort lorsqu’il prétend imposer
sa loi aux ouvriers sans les.consulter, les ouvriers ne
sont pas plus excusables de lie tenir aucun compte ni
des observations peut-être fort justes du patrov ni de
ses intérêts peut-être très légitimes, et de couper coui c à
toutes les objections en se borpant au sic volo, sicjubeo,
sit pr-j ratione volant as. Seulement, comme les ouvriers
protestent hautement contre ce r<- proche, comme à
1 appui de leur protestation, ils citent une circulaire
adressée par eux aux patrons le 15 décembre 1868 il y
a lieu de croire que les signataires du document
patronal, dont je viens de parler, auront commis
une légère erreur de mémoire.
Voici ies deux passages les plus saillants de la cir-
culaire de la commission administrative de l'Association
typographique :
•• La bienveillance avec laquelle vous avez toujours
accueilli toute demande tendant à l’amélioration du
sortd,es compositeurs-typographes nous fait espérer
que cette fois encore vous daignerez exaucer noâ véeûx
en adhérant à une légère augmentation des salaires et
en adoptant les quelques modifications apportées au
tarif de la main-d’œuvre typographique....
” Les délégués de l’Association dés compositeurs-
typographes se permettront de venir demander votre
avis sur les réformes introduites dans notre tarif et
adoptées à l’unanîmité des membres dans la'séance gé-
nérale et extraordinaire du IQ décembre 1868. »
Par cette même circulaire, la commission se décla-
rait prête à fournir aux patrons toutes les explications
désirables. Malgré l’adhésion de la plupart des patrons
au nouveau tarif, la commission ne s est pas départie
de son attitude à l’égard des autres, et un pas a été
fait dans la voie de la conciliation, par la forma-
tion d’une commission arbitrale composée de cinq
ouvriers et de cing patrons, et présidée par M. le
bourgmestre de Bruxelles. Ce n’est là encore qu’un
projet des ouvriers, mais il faut espérer que le con-
cours des patrons ei du bourgmestre en assurera la
prompte réalisation.
Je ne connais pas tous les détails du règlement pro-
posé par Y Association des typographes, mais si j’en juge
d’après ce qu’en dit _ le Cercle des imprimeurs dans une
lettre qui a été publiée par plusieurs journaux, — on
ne me reprochera pas de puiser à uile source suspecte —
ce règlement, qui est seul en question, supporte beau-
çpup mieux la critique, que l’élévation du salaire quo-
tidien qui p’est pas contestée. Comment s’étonner, par
exemple, que les ouvriers demandent à être payés du
moment que leur temps est pris, alors même qffils ne
travaillent pas ? Il est plutôt étrange que ce voeu ne
soit pas déjà réalisé. Dans un journal, lorsque des
ouvriers supplémentaires sont convoqués en vue d'un
travail spécial et argent, un discours du trône par
exemple, il arrive parfois que le travail ne peut pas
être exécuté, — soit que le discours prévu n’ait pas été
prononcé, ou que le télégraphe n ait pas rempli son
office. —Dans ce cas les ouvriers convoqués sont pavés
exactement comme s’ils avaient composé, et'öëlaróür
une bonne raison : le journal a disposé de leur
temps, qui a évidemmentune Valeur, puisqu’ils auraient
pu le mettre à profit, s’il s avaient été libres. C’est ainsi
au moins que les choses se passent à Bruxelles, mais
naturellement alors même que le travail annoncé fàit
défaut, le directeur du journal, pour ne rien perdre,
s’arrange de manière à occuper à une autre besogne le
temps dont il a disposé. Pourquoi n’en sèraît-il pas de
même dans les maisons de labeur ? CeIa ne serait que
juste, et si telle est là cause dé là résistance de quel-
ques patrons aux réclamations des ouvriers, si telle
ést l’origine de la grève, avouez que o’est à o’y rien
comprendre.
Il .me serait impossible de discuter toutes les ques-
tions que soulève ce conflit. Ce Sera l’affaire de la
commission arbitrale, et si les ouvriers ööt tört sur
quelque point, jé fie doute pas que lés patrons ne
réussissent aisément à le leur faire comprendre. Ijs
sont faits pour s'entendre, puisqu’ils ont au fond les
mêmes intérêts. C’est ce que je lis, sous une autre
forme dans un journal éphémère , intitulé Grève des
Typographes, une feuille à laquelle un accident a dônàè
naissance, et qui ne demande pas mieux que de n’avoir
plus de raison d’être. Les membres de Y Association qui
rédigent ce journal protestent contre cette idée - que
» les ouvriers veulent la ruine de leurs patrons, qc ib
'> déclarent la guerre au capital. >.
Us. disent au contraire : “ Les typographes savent
“ qùe la prospérité de leurs maîtres constitue la leW.
- Les typographes comprennent que, dans leur intérêt
» surtout, maîtres et ouvriers doivent rester unis'. -
C:ést parler sagement;
L’opinion publique ne s’est pas émue de ce conflit.
Les typographes sont trop intelligents èt trop instruit»
pouT que leurs réclamations éveillent des inquiétudes
bien vives, et pour que Je badaud même le plus timoré
redoute les conséquences- de leurs contestations avec
leurs patrons. L instruction est presque toujours un
gage de modération. Vous" suivez' qüe Y Association libre
des compositeurs typographes n*a jamais voulu s’affilier à
Y Association, internationale des travailleurs. C’est ce qui
faisait dire à un membre de Ylnternationalè ; *;Lç«
typographes sont les doctrinaires de la classe o$h-
Nous lisons dans le journal la Chronique d’hier :
- La grève dès ouvriers typographes appartenant au
Moniteur belge se continuant, le gouvernement fait dres-
ser des listes de tous les soldats et caporaux," connaissant
—üaUttii ^ dans
avant la grève ils touchassent le salaire qui vient ! la typographie, qui sont actuellement sous les arme*
d’être mis en vigueur, depuis le lBr janvier seulement, : les diverses garnisons du pays. 'J
u eu o vu ©M. . ’ ■»____... -fl.____- T .«s nrivriem Hit Mnn.it.Kur resté* fldéle* «ont
dans la plupart des imprimeries de la capitale;
La cause de cette grève est assezdifflcileà expliquer.
Elle ne gît pas dans une contestation sur le taux du
salaire ; en effet, dans les journaux par exemple, le
salaire quotidien qui était de 4 francs a été augmente
de 50 centimes sans la moindre difficulté, et il resuite ,
des documents publiés par les adversaires, de 1 Associa- s
taon libre des compositeurs typographes que cette augmen-
tation a été consentie par les patrons des maisons fie j
-Les ouvriers du Moniteur restés fidèles sont àoitsX
nombreux pour faire face aux besoins du journal jusqu’au
12 courant, jour de larentrée des Chambres*, mais il est à
peu près certain qu’à cette date, si les ouvriers n’ont pas
fait de concessions, les défenseurs de la patrie vont aban-
donner le fusil Albini pour le composteur. » ‘ *n
Le dernier bulletin relatif à l’état de santé du
Laeken, 10 janvier.
» Il ne s’est rien présenté de nouveau dans l’état du
prince. ... , •
- Dr Wimmkr.
- Dr Henriette. -
labeur, et même par les chefs des ateliers où la grève prince royal est ainsi conçu
s’est déclarée. Comme je ne suis pas plus mal disposé ;
envers les ouvriers qu’envers les patrons, il me sera
permis de dire franchement ce que je pense aux uns
et aux autres. Je vous avouerai donc que cette éléva-
tion du salaire à fr. 4-50 est ce qui me paraît le plus
discutable dans les réclamations des ouvriers.
Lorsque le salaire a été porté à 4 francs par jour, —
il y a de cela trois ou quatre ans, la date est incer-
taine; les ouvriers disent quatre ans, les patrons, qui
avaient d’abord dit un an et demi, avouent maintenant
trois ans, mais peu importe à mon argument — les
ouvriers étaient en droit d’invoquer l’augmentation du
prix des choses les plus nécessaires à la vie, et de sou-
tenir qu’un salaire inférieur à 4 francs ne leur per-
u.ü_____J - j.:.-.-- donc îiiio vrillû OA17im A
La cour de Queen’s Bench a continué avant-hier 1 an-
quête judiciaire au sujet de l’affaire des banquiers Ore-
rCLes mfincipaux laits sur lesquels cette enquête a poné
jusqu’à présent sont d'abord le transfert dune somme de
près de neuf millions de livres, qui se composait de la
---------------------- I - réunion de diverses créances non recouvrables dues âl an-
mettait pas de se tirer d’affaire dans une ville comme banque, au crédit do la compagnie nouvelle, pais
_ .. 1 -rn r • % J , n Vt.- AAiil Aivionr : VjAV/i I . e _ 1 ra . lna mAmaa A,xrn1 itinno iv’linM
Bruxelles Mais après trois ou quatre ans seulement ensujte le transfert, dans les mêmes conditions, d une
une nouvelle augmentation neut-elle être Justifiée , somme de i25,oo<> byrespoimjes ^téreu
non ntxc mom/ac: r*nnQifltirniS? T
Esæôsa.’iîi
taux des loyers se sont-ils élevés encore dans cc çourt pa-
espace de temps, au point de rendre îndispensanià uq , jîait certain, en effet, que presque toutes les sommes qui
nouvel exhaussement du minimum du salaiie. Je cro gontentrées dang ies caisses de la compagnie pendant les
aue cela pourrait être sérieusement conteste, mais neuf mojg qu’elle a travaillé, en sont sorties îmmédiâte-
cette discussion serait oiseuse, puisque les patrons ont mont pour payer des dettes contractées par lancienn*
“SflLtatt. séance a «i iét. à ve.drrfi prochain. |