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ABONNEMENTS :
4887. — Cinquante-deuxième année. — N° 10.
Lundi 10 Janvier
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journal Politique, Commercial, Maritime, Litteraire et Artistique.
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.,9.14,110.17 JS. corr. air.Mohsot Paris). Pr Termonde et Gand 5.42,6.58, 8.29, L 20,4.46,7.18
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Ostemle fpor Mal.) 9.53, 4.37 : ipar Brux.) 5.15,6.29. 7.29, 9.53, 10.5Ó fi., 12.28,1.10 fi., 3.07 fi.,
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12.28, 6.43 fi. TiriemoM, Liège et Verviers 5.05, 9.10 fi., 12.28, 1.10 fi., 3.39,,4.37, 5.05, 5.54,
6,43fi„ 10.17 fi,-Lânden 5.0^ 9.53, 12.28, 4.37,5.52, 6.43 fi. - Pour Spa5.05, 9.1L £., 9.52,
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.43,6.58, 8.29, 11.05,1.20, 1.50, 4.46, 7.18, 10.20.-Retour 4 58,7.42, 9.23,12.11,
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Esschen et Roosendaal0.08,7.47, 10.10,2 32, 4.52.6.37, 8.14. - Pour Esschen .Roosend al, Rot-
terdam, La Haye et Amsterdam 6.08, 7.35 fi., 10.36 fi., 3.38 fi., 4 58, 6.37. - En outre pour
Rotterdam 8.14 soir. _ , „ . „ „
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5.26fi., 6.32, 8.08 fi., 9.04,10 fi., 12.17.
P. A. DELÀ MONTAGNE
U1RHCTKUR-GÉIUWT.
BUREAUX : ) UK DH L’An 1AN 1, BT
Place du Musée, Anvers.
CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE. - D’anvéHS
10.52, l.SS, 3.09, 5.36,6.36, 7.08. — Aerschot, Louvain, 7.12,9.
Fleurus, Lodelinsart, Charleroi 7.12, 9.30, 1.35,5.38. ”
îr Lierre 6, 13, 7.12, 9.30,
_______ ..J, 5,36,7.08. -Ottigmes,
. mu.uvueuusaiij, cuariôiui i.u, i.^> ■,.>». — Berzee. Walcouft» Marienb., Virons,
7.12,1.35. Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-ChapaUe 7.12, 9.30, 1.35, 5.3o.
LIGNE D’AN VERS-GLAD BACH. — D’Anvers pour Gtieai, Moll, Neerpelt, Eureraond#,
Gladbach, 6.13. 10.52,3.09, 6.36. .
LIGNE D’ANVERS A CONTICH. - DMNveas (Sud) pour Kobokon, Wilryck, Vieux-Dieu,
Contich et Lierre, 4.53,8.12, 9.20 matm, 3.18 Jusqu’à Contich), 7.20 soir. , „
PAYS DE WAES. - D’ANVERS pour Gand 6.fe,T U, >.22 fi.. D.ÓÓ, 2.03,3.40 5.10,6.24,
8.07 h. - De gand pour Anvers 4.50, 7.05, 8, 9.15 fi., 10.53, 12, 2.20,4.32 S., o.4j, 7.10 8.37
heures, jusqu’à St-Nicolas seulement. - Le train de 12 d. n'a lieu que les Dimanches et jours
fériés.
80CIETB ANONYME DE NAVIGATION £SC4. UT et RÜPSL 4 TA.lffSfi. - Service des
mou le novembre et décembre 1343 al janvier 1887. — D'invîai pur Pantse 3 a «oir le
U«t« poa* Anvers 7.15 d. natta.— Lu Oi o vunst et Jure ta (4ta : D’Anvers pour Tamise
lOh. ra. et3.30h. soir. — Do Tamise pour Aavers 7.3> n. nitin et 12.33 h. soir.
CHEMIN DE PER VICINAL ANVSRS-HOOGSTR.ASrSN-rURMH )UT (Service d’hiver). —
Départs d’ANVERS-zuiiENBORG 7.45, 10, m.: 12.50, 4.15. 6.3/ s. - DJoarcs le HOOSJrRABTflN
(ville) 10.04,11.57 iû.; 3.09, 6. Ji, 9.01 s. - Départs le rURNHOUr (stattoai 8.07, 10, U.oSm.;
Les départs d’Anvers-porte de Turahoatont lieu huit à dix minutes aprè3 les déparia de
Zurenborg.
Les annonces et réclames sont reçues aux
bureaux de H. louis legros, rue de l’Amman, L
ouverts do 9 heures du matir à 6 heures du soit
Pour les annonces de l’étranger on peut égale-
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A paris, à l’Agence Havas, place de la Bourse
SIM. G. L. DAUBE et c*, 81 bit, rue du Faubourg
Montmartre.
a Londres, chez mh. d w ies et C*. 1, Finch,
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Covent Garden.
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EWcVues (Un du journal) 1* ligne.... • 1.53
Fiits-direi”4. la ligne............ « 2.50
Rubrique Àuws, la ligue............ # 3—
Réparation juw‘oiaire, la ligne.... • 3.—
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d’émission et de souscription.
^ Lis annonces sont mesurées au ligne-
mitre. - Us titres se paient d’après Vespace
au-Is occupent. On ne peut garanti* tes dates
d’insertion.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
Le Nor'd, organe de la chancellerie russe, qui Se
publie à Bruxelles, consacre son premier article aux
bruns de guerre qui ont couru ces derniers jours et
se refo.se à croire à la possibilité d une collision
franco-allemande.
» Le danger eût-il même existé un instant, ajoute-,
it-il, le rapprochement de la Russie et de l'Alle-
magne apparaît comme le moyen le plus efficace
<de le conjurer. C’est vainement qu\ln grand jour-
nal parisien présentait ce rapprochement comme
reposant sur les bases suivantes : carte blanche
donnée par le cabinet de Berlin à la Russie pour agir
en Orient, carte blanche d nnée à l'Allemagne par
le cabinet de Saint-Pétersbourg pour agir en Occi-
dent. Tout cel^ — qu’on nous permette une expres-
sion qui so’js notre plume ne saurait ê:re désobli-
geante — ce sont des formules de j. •urnaliste, La
poétique véritable ne procède pas ainsi par blanc. -
slangs, et, si l’entente russo-allemande é-ait appelée
& 'exercer une influence sur les destinées tant de
il’Orient que de l’Ocddent, ce serait, pensons-nous-,
'dans un sens réellement pacifique.
<* Le rapprochement entre la Russie s i l’Allemagne
a fourni au Times l’occasion de publier de préten-
dues révélations sur un traité d’alliance qui aurait
été conclu entre ces deux puissances, révélait! gis qui
ressemblent beaucoup à celles du journal parisien
dont il vient d’être question. Inutile d’ajouter qu’elles
ne sont pas plus fondées dans les colonnes de l’or-
gane de la Cité que dans les colonnes de son confrère
de Paris. »
Les bruits alarmistes concernant les rapports de
l'Angleterre et de la Turquie sont officieusement
démentis. Ces rapports, affirme-t-on, continuent
d’être excellents.
Le Fremdenblatt, parlant d’un Article de la Cor-
respondance, de Buda-Pest, relatif à la nécessité
■d’accumu'er dans les territoires frontières des vivres
et des effets d’habillement, déclare que cette néces-
sité n'existe pas, car aucune nouvelle de nature à
diminuer l’espoir du maintien de la paix n’a été reçue
récemment ùans les cercles politiques.
M, (Je Bismarck est arrivé hier soir à neuf heures
à Berlin. On dit qu’il demandera au Reichstag
l'adoption du projet de loi militaire à titre de vote de
(confiance pour sa politique étrangère. La discussion
'du .projet militaire aura lieu mardi.
En attendant, le Reichstag a discuté samedi le
budfet des affaires étrangères. A propos du chapitre
sur les territoires placés sous le protectorat alle-
mand, M. Bamberger a exposé les mécomptes des
entreprises coloniales en Afrique et a exprimé fss-
ipoir que le peuple allemand se guérira bientôt de ses
velléités coloniales.
On mande de Darmstadt au Temps, que dans
quinze jours le prince Alexandre de Battenberg par-
tira pour l’Evypte. On dit qu’il a résolu de faire un
grand voyage cour bien prouver aux puissances qu’il
ne songe nullement à 'remonter sur le troue de
Bulgarie.
Une dépêche de Berlin annonce que M. Zankoff
un des chefs les p,.us influents du parti russe en Bul-
garie, est parti pour Constantinople sur l’invitation
de la P ortev ?jj a été précédé dans la capitale turque
par Oabd'4îi-Efifendi.
A façon dont le « pays » a été consulté au
L<au service personnel, il semble que les
d'/î|més catholiques aient oublié que tout
rep ésentan représente non seulement ses
êleeteu rs, mais la nation elle- même. Le nom bre
(des Belges majeurs qui ne votent pas est plus
{grand que celui des citoyens qui participent
-dîrectementà lasouveraineté publique; cepen-
dant on affecte de ne pas tenir compte de*
vœux qu’ils expriment, et de ce qu’il n’ont Da^
le pouvoir de faire valoir directement, Jeu r s
revendications, on conclut trop souvent une
ces revendications n’ont aucune Valeur Le
député ne s’inquiète que de ^ mandataires
attitrés et le reste n est pr,ur jui qu-un
pecus Cette mamere voir est très fâcheuse
et peut entraîner de;x conséquences graves,
lasses qui ne votent pas ont profité de
' ,«u’.t^avail pour faire entendre leurs
pa^îculier on a pu voir combien
1 in<iKaliié qui règne eu nta-
xere («Alitâtce; elles pot- réclamé le service
pm Virtuel avec une force et une miauiüiUéqui
*tous ceux que l’égoîsmé n’aveugle
l.^s. Mats pour les catholiques, ce mouvement
na pas de signification; il paraît que les inté-
resses, cest-à-dire ceux qui servent le pays et
«e servent seuls, « Ont pas voix au chapitre,
•et qu il n y a d’autre avis à prendre, dans cette
question, que celui des privilégiés qui ont pu
se soustraire, moyennant un sacrifice pécu-
niaire, a l’impôt du sang. Si l’on soumettait le
cas a un étranger impartial, il constaterait
probablement que l’on fait juste le contraire
<!nrCn, et le Iugi(lU0 exigent.
Sur leb 110,000 électeurs généraux que nous
possédons, combi* n y en a-t-il d’hostiles au
service personnel! Pour notre part, nous
croyons qu il n’y en a pas tant que les catho-
hqnés se wiïiaginèftt; même de leur côté, il
existe -des partisans convaincus de cette ré-
iormc>, et il suffirait de poser carrément la
question pour opérer, parmi les récalcitrants,
conversions nombreuses. Mais ce qui est
certain, c’est que tous les Belges majeurs qui
ne votent pas, et il y en a plus d’un million,
sont favorables au service personnel et le
demandent. •
Lorsqu’un pareil mouvement se m”
il est très dangereux de lui rési?;eret ,4-onnn’
ser la minorité qui vote à majorité auf^rm
irr/frGaSjI^0rfmecsi 1 -«^ssait d’adversaires
tainCd’étrLI8,ttteS' °l Ie PeuPl0était toujours cer-
élnc afre eoîiVeoablement représenté par les
mnnw 55eaS4falp0S- il est probable qu’il ne
d’âpreté dans ses revendica-
^çtorifies Mais que peut-il penser de ces
' ,we d*s mandataires de la nation, lo squ’ils
'tsent d’accueillir une plainte aussi fondée
4®* dont nous parlons? L’égoïsme
«es catholiques tend à créer un abîme entre
tes électeurs et le peuple, entre les représen-
tants et Ja.: nation, et à bouleverser ainsi toutes
les traditions d’un pays libre. N’est-ce pas
pener aux masses un défi téméraire que de.
proclamer, après avoir consulté quelques
groupes isolés, que le service persounel est
condamné pir î’optuton publique? Lus catho
i'que> Traitent avec s.-vérité le> hommes qui
répandent dans le peuple des idées de révolte,
«uub t,s finit > ut ce qui est en leur Pouvoir
pour que ces hummes soient écoutés ; par leur
indifférence coupable, par leur égoïsme insul-
tant,ils leur préparent les voies et se font ainsi
leurs complices.
Notre devoir est d’avertir ces étranges cou- !
servateurs du danger qu’ils font courir à nos i
institutions. Mais nous n’stvôns pâs l’espoir .
de les toucher et de léur ouvrir les yeux. Ils
ont üïiè sécheresse de cœur et une faiblesse ,
de jugement qui découragent les meilleures
intentions et navvcut tous les bons citoyens.
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La débâcle de 1884 ! Nous en avons indiqué
plus d une fois la grande, la seule cause : les
violences et les insanités des meetings bruxel-
lois, l’exagération et-le ton Comminatoire des
programmes Radicaux, qui ont mécontenté,
exa>péfô Ou dégoûié une masse d’électeurs.
Ayons affaire du moins à des gensjjérieux eti
dignes, tel était, le cri général! ï)efiige men-
schen, comme disait 1 électeur flamand ! Et
l'on sêfàît, jeté dans les bras de tout le
monde plutôt que de tomber dans les bras de
ceux qui étaient cause de ces violence* et dé
ces exagé ations.
Ces derniers jöiifs encore nous parlions de
ces nombreux électeurs qui ne disent rien
— et c’est bien fâcheux — mais qui, à iheufè
du vote, manifestent leur Opinion et leur
volonté avec une spontanéité et une unanimité
qui écrasent le parti le plus fort.
Lès organes les plus divers de la presse
semblent d’accord aujourd’hui pour admëttre
cette interprétation de lâ débâcle de 1884.
h'Indépendance dit :
En juin 1884, l’échec était complet, désastreux,
pour longtemps irreméJiable. Pourquoi? Parce que
l’exlrèine gauche n’avait tenu aucun compte de
l’avertissement reçu deux aauées auparavant. Parce
que, malgré les exhortations de toute la presse et
des hommes politiques vilipendés par l’extrême
gauche, nombre de libéraux impatientés, excédés,
avaien lâché pied, donnant dans le panneau indé-
pendant plutôt qua de ratifier les violences ra iicalfes
et culbutant avec l’extrôme gauche le libéralisme
tout entier.
La Flandre libérait dêdâre que l’on cher-
chera vainement l’union du parti libéral et la
paix avec les radicaux en cédant une fois,
d«nS fois, toujours aux exigences de ces der-
niers;
Vous céderiez toujotïi'â qu’encore n’auriez-vous
pas l’union du parti libéral. N oubliez pas qu’à côté
des radicaux et des libéraux disciplinés, enrégimen-
tés comme vous, prêts à subir toutes les exigences
radicales, il y en a d’autres, des légions, qtie ces
exigences et ces concessions mêmes révoltent et
effraient. Ceux-là ne partent guère, il est v'm, et
n’écrivent pas davantage — mais ils votent.- Et
quanti on tes épouvante Ou qu’on les exaspère, ils
font, dans le secret de leur conscience, tous les rai-
sonnements spécieux que développe M. Anspach
dans sa lettre : dans le mystère du couloir électoral,
Ils votent pour des indépendants, puür des catho-
liques modérés ou pour des catholiques tout court,
pour n’importe qui, pourvu qu’on les délivre des
radicaux, de lents folies, de leurs menaces. Et l’on a
la débâcle de 1884 et le gouvernement de M. Beer-
naert; Mais d’union libérale, point.
Il y a donc des déserteurs, des traîtres-,
s’écrie La Réforme, et ils se trouvent dans les
rangs doctrinaires !
En quoi un électeur libre, qui n’est inféodé
a aucun parti, qui n’a pris d’engagement en-
vers aucune association, devient-il un déser-
teur et un traître si, en âme et Cbnscience,
jugeant que le parti libéral en devenant le
parti radical NéPait un grand danger p0ur le
P?ys. il voté en conséquence ? Ivy a-t-il donc
P,us v.é libéraux et de radicaux que ceux qui
I0?it beaucoup de bruit dans les assemblees
politiques àu moment d’une élection ?
La Réforme a beau faire.elle hé jïal'viendra
pas à donner le ehangesuîTeïistence de cette
masse fluttame d’électeurs de qui dépend la
victoire éï Qui finit par en gratifier le plus
sage, suivant une expression célèbre. Le
Journal de Bruxelles se charge à ce prOpoü
de dessiller les yeux de nos confrères radi-
caux en reconnaissant èt en proclamant une
vérité qui s’applique aux catholiques comme
aux libéraux :
St la Réforme savait se dégager des passions qui
l’aveuglent, si elle pouvait ou voulait élever sa vue
un peu plus haut,, elle verrait qu’il n’y a là ni déser-
tion ni traîtrise, il v a la manifestation d’un fait évi-
dent. Ce fait est la répulsion du pays pour le radi-
calisme.
La. Réforme oublie qu'il existe une portion consi-
dérable de la nation, laquelle n’est pas inféodée à nos
partis, qui se porte alternativement d’un parti à
l autre. Cest elle qui déplace les majorités Elle
occupe à peu près sur notre scène politique 1e rôle
que le chœur remplissait dans la tragédie antique.
Elle juge les personnages, c’est-à-dire tes partis uui
agissent devant elle. Elle craint fort les excès et les
fractions extrêmes lui déplaisent. Elle est centre et
elle a toujours eu le d -rnier mot dans notre pays.
Ceux qui ne savent pas cela ne peuvent se rendre
aucun compte des mouvements ou des revirements
de 1 opinion pub houe chez nous. Cette opinion pu-
blique est susceptible et on l’alarme aisément. Quand
on veut gouverner, il ne faut pas lui faire peur.
Heureusement pour les libéraux, le parti
catholique a aussi sa fraction radicale, et, à
Slgn?3 peut espérer de la voir
bientôt plus activement à l’œuvre.
Quantum mutatus...
La Flandre libérale se livre à quelques rap-
prochements qui ne seront peut-être pas du
goût du ministre qui en est l’objet, mais qui
ne laissent pas cependant d’être assez carac-
téristiques :
“ En 1878, M. Tlionissen disait :
» A la place de l’houorabte général Thiebauld, ie
ferais dresser un devis -complet de t#us les travaux
necessaires à la défense dn pays, je soumettrais ce
devis au gouvernement, aux : hambres, à la nation
tout entière, et je leur dirais: Voilà ce qu'il faut, pour
assurer la défense de vôtre'Indépendance, de vos
droits, de vo.re honneur ;-c’est à Vous de dire si vous
i v<n,fi’z, mn ou non, è re-sérieusement défendus- ie
I vous 0Ü laisse toute la responsabilité J
; " Le gouvernement démit dire hàûtenvntjrm-
cüement, sans crainte et sans réticences, quelle
' 'Ës sac,'ifl 'tó qu’éxigeà l’époque
”’e t éi nn’i é,f?n<“^c? ‘îu (errltoi,’e national Or,
oH. t ee qu fi njamais fait depuis 1830..
„■LIr„’- ‘tepartemem. de la guerre depuis
piè- i uu i* im siècle, une tendance que j- ne saurais
Th’ml’T- î .Pl f la<4u'’Ilr j engage l’honurabVf général
ih b (U.d a meidv mi ,erme Cédant, à des eonsidé-
niUO"sp.,htiques, effrayé tes clameurs d’une partie
de la pre>s irre e peu--être par leurs «toilégués
tes au:res départemems. les ministres de la guerre
qui se som succédé depma 1830 n’ont pas osé dé-
voiler d’un sëüi coup aux yeux du pays, des contri-
buables, des électeurs, l’étendue des sacrifices que
réclame la déiense énergique de notre territoire. •
» Pourquoi M.Thonissen n’adresse-t-il pas au jour-
d,hm les mêmes conseils et les mêmes reproches à
M. Pontus? Pourquoi M. Thonissen a-t-il accepté de
faire partie d’un cabinet qui cède à desconsidérations
politiques ou plutôt électorales, pour s’abstenir de
faire une réforme, que r'éelàmént lës intérêts de l’or-
dre le plus élevé ? '
Mais demandez donc pourquoi existe la neutra-
lité politique. . ,
* Pourquoi M. Thonissen a fait de la Constitution
deux commentaires contradictoires. ,
» Pourquoi, ministre de l’irtStfdôtion publique,
lOüS lës efforts tendent à détruire l'enseignement.
- Demandez donc pourquoi M. Thonissen est lui-
mêm- !” ...
Il doit y avoir des moments où M.Thonissen
se tieflt à luï-même le fameux monologue de
Sosie.
Un télégramme .de, Berlin nous apprend que lors
de la secottife lecture du budget, le Reichstag a ap-
prouvé le poste pour les frais nécessités par l’éta-
blissement d’un consulat salarié à Anvers.
Chronique militaire.
On écrit d’Anvers à La Gazette :
Je tiens de bonne source que l’on craint là guerre
dans nos cercles officiels pour 16 printemps prôch&in et
que l’on se dispdâe à prendre toutes les mesures qtie
comporte une mobilisation rapide de l’armée.
Les commandants de division de l’artillerie des forts
ont eu à répondre avant-hier, par retour du courrier, à
une question qn’on leur a posée quant à la possibilité
de loger dans les forts du camp retranché deux batte-
ries d’artillerie de siège complètes par fort.
L«s vingt-six batteries qu’on va créer et dont il a été
question dans les journaux constitueront l’artillerie
mobile du camp retranché.
Des ordres ont été donnés pour compléter le matériel
d’outils d’artillerie de siège et du génie des forts.
D’autre part, notre confrère reçoit ,de sôn corres-
pondant, d’Àrlon la coihrtîünicHtiôu suivante :
. Nous a vons eühier la foire, la grande foire de l’année.
Je ne vous aurais pas parlé de notre marché, n était ! a
chat de chevaux de bonne et forte race fait par des mar-
chands allemands. Ceux-ci, venus de Mets. Thionville
et Trêves, ont acheté grand hombre de chevaqX; O#
dit—-la chose est-elle réelle! ■^qqêpeô chie vaux sbnt
destinés à là,cavalerie allemande. On cite même un tra-
fiqua,ut m Thiöhvi.ie, M. A.. , qui a fait l’acquisition
Uo plus de cinquante sujets, tous chevaux de valeur
supérieure, variant de 80u à 1,000 francs.
Pourquoi ces nombreux achats ont-ils lieu? Les bruits
de guerre y sont-ils pour quelque chose? L’opinion
publique penche peur l’affirmative. En tous cas, les
marchands allemands ont dit faire les achats dans un
but de spéculation quelconque. Des iharcnânds français
se trouvaient également— mais peu nombreux —au
piarche.
La Gazelle ajoute :
Se rappeler ce que nous avons dit l’autre Jour en
constatant l’absence dans notre pays d’utie ici sur lès
réquisitions.et Ce qui eh était résulté eu 1870 lorsque,
voulant mobiliser notre armée, nous n’avons plus
trouvé de chevaux, les Allemands et les Français étant
venus les enlever pour leurs armées.
A ce propos, sans faire de pessimisme, nous con-
staterons que, depuis quelque temps, on travaille
d’arrache-pied au département de la Guerre à la révi-
sion et au complément des mesures que nécessiterait
une mise sut’ le pied de guerre de nCtrc avrilée.
Parmi ces mesures figure un projet de loi sur les
réquisitions dont quelques dispositions sont relatives
au recensement et à la conservation de nos chevaux.
U y a longtemps que ce projet existe dans les cartons.
Attendra-t-on pour empeehe.v l’enlèvement des chevaux
du pays par l’étranger que l’experiertc'ô de 1370 se
renouvelle ?
Ce qui montre combien la question militaire est
iâtts tous tes esprits, c’est de trouver dans le Figaro
un article d’explications et de commentaires consa-
cré au nouveau fusil allemand :
0.ü pàile beàhcoup; bBauC'dub trop même, depuis
éueljuo temps', de notre nouvel armemnit, d<- nus obus
% la méliitite et d’un tas d’autres engin? ignorés encore
du public, heureusement, mais sur lesquels on serait
fort content, à l'étranger, d’avoir quelques détails. Le
moment est donc venu de satisfaire la *uriösRö pu-
blique et de donner quelques détails sur le, iiouvegii
1 fusil à répétition dont sont, d,éjâ armés sept corps, d’ar-
I ihóe allemands, et qui sera au mois de mars entre les
injfciris ’d'è tdus lé3 soldats de l'armée allemande.
Le nouveau fusil allemand s’appelle officiellement
M7i/84, ce qui veut dire que le ftftU Sut toujours du
modèle Mauser de ISïi, mais qu'en 18«4 on y fait cer-
tains changements qui, du. reste, jn'ont pas affecté la
principe fondamental de l’ài’ihe. ôn ne pourrait pas
donner dé iiotil a ce fusil, puisqu’il est ie résultat de
travaux qui ont été.faits simultaliérheht dans les fabri-
ques d’armes de l’État ét à l’Eëole de guerre.
Le fusil est tih peu plus court que l'arme précédem-
ment eii usage dans l’armée allemande. U n’entre au-
cune parcelle de cuivre dans sà coiistrubtièn. Bien de
changé dans la hionture bt dans te canon: le point de
uiiro seul est un peu plus élevé. La culasse présente
CU5ÜX changements notables. Avec l’ancien fusil Mauser,
il fallait, pour laire tomber la cartouche vide, donner
une secousse de droite à gauche : avec la nouvelle
arme, un déchafgour automatique fait tomber le ciildt
aussitôt qu’on a tiré.
, E® çhàtrgement lô plus important est la chambre à
Cartouches dont « l'homme ne doit se servir qu'ex-
traordinairement, lorsqu’un feu rapide est juge né-
cessaire par le commandant de l’unité militaire em-
ployée », comme s’exprime textuellement le nouveau
règlement militaire allemahd. Cette chambre à car-
touches est un tube en acier qni est, dans le bols dit
fusil, au-dessous de la culasse mobile. LêS Gartduches
sont retenues par un ressort qui met ert riiôuvemeht
chaque fois que l’an eliàrge l’arme. Une cMltêCi fait
sortir la eftrtoUbBe et là poùsse dans ht culasse. Si l’on
commandé • fou à volonté - te soldat n’a qu’à pousse?
Un cran qui sô trouve au côté gauche de la chambre
a cartouches et les huit coups se chargent ei se
déchargent automatiquement, Cependant il faut, tou-
jours d’après le règlement allemand, que le soldat
appuie dans es cas avec beaucoup de force, «tir ie
levier, pour qu’acuune cartouche ne reste arrêtée
dans la chambreàcartouches. Quand leb huit coups sont
tirés, le soldat peut de nouveau charger dix coups :
huit dans la chambre à cartouches, un dans la cuillère
et un dans le canon.
Telle est l’arme dont les Allemands attendent des
merveilles. Les soldats sont, journellement, exercés
pendant trois heures à rexerciôe du tir à volonté, et
un officier de l’état-major général disait, il n’y a pas
nuit jours : <• Dans six semaines, nos hommes sanront
Eariaitement choisir d'eux-mômes le moment où il
tudra commencer le tir à volonté. »
Heureusement que nous aussi nous avons des armes
à répétition et que de ce côté-là nous n’avons rien à
craindre des Allemands. Nous sommes à hanteur.
Le salut au drapeau.
Nous lisons dans la République française .-
i Dans toute la France, avant-hier, une cérémonie
patriotique a fait battre les cœurs de nos soldats : à
1 occasion de la revue trimestrielle, fos conscrits qui ont
terminé la première période d instruction militaire ont
été appelés à l'honneur de saluer le drapeau.
. Au cours de cette cérémonie, chaque colonel a fait
connaître aux jeunes soldats les traditions glorieuses
du régiment les noms de ceux qui se sont illustrés ou
! sont, tombés pour le drapeau, c’est-à-dire p*ur la patrie.
Pendant cette allocution, les recrues de la classe 1885
présentaient pour la première fois les armes au dra-
! peau national.
’ Les croix de la. Légion d’honneur et les médailles mi-
I lita'tvs décernées le l" janvier ont ensuite été remises !
■ solennellement à leurs titulaires,
commandés, cals elle fie faisait pas partie des prescrip-
tions réglementaires.
C’est une récente décision du ministre de la guerre
qui l’a rendue obligatoire pour toutes les garnisons
françaises.
À Paris, pour le département de la Seine, cette revue
a eu lieu à deux heures de l'après-midi sûr l’esplanade
des invalides pour l’infanterie; à Bagatelle pour la
cavalerie et à Vincehites pour l’artillerio,
La revue a été passée sur l’esplanade des Invalides
par M. le général Saussier ; à Vincnunes, par M. le
général Thibauditi ; à Bagatelle enfin, par M. ie géné-
ral Gressot.
Les recrues, très bien encadrées, ont partout défilé
avec un ensemble et un entrain remarqués.
---- -„■'■-■■in- -- - ------
Commerce, marine, ftnaneea, etc.
Société commerciale, industrielle et maritime
d’Anvers. — Assemoiee générale du ÎO décembre. —
La séance est ouverte à 8 1/2 heures, sous là présidence
de M. P. Itoels. ,
— II est procédé à la formation de quatre bureaux dé
scrutateurs pour le dépouillement du. poil.,
— M. le secrétaire donne lecture du rapport sur les
travaux de l’exercice écoulé. Impression et distribution.
— M. le trésor er présente l'exposé de la situation
financière. Approuvé. .
— Le dépouillement du scrutin pour l’élection de six
membres du comité central donne comme résultat
l’élection de MM. C. Sano, O. Menzel, F. Von der Becke,
Fl. Van de Vin et Corty. les cinq premiers pour les
années 1887-88-89. le dernier pour les années 18s7-88.
La séance est levée à 9 1/2 heures*
Italie — Le projet de conversion des Dettes râ-
chétablës établit que, pour les convertir en Dette
consolidée, on donnera, au lied de rente 5 0/0, une
nouvelle rente de 4 1/2 0/0.
Le projet fixe les Dettes rachetables à convertir.
Ce sont entre autres :
Le3 obligations du chemin de fer Victor-Emma-
nuel.
Les obligations communes des chemins de fer
romains et obligations du canal Cavour ;
La Dette de Sardaigne.1851 (Hambro);
' îjel te de Rome }857 (Rothschild);
l’étendue du khanat. Deô certificats de libération I —
devront leur être délivrés. f ^ Espagne et la liberté commerciale.
« Sous ce titre Y Economiste français publie la
correspondance que voici :
avait pris l’engagement d’ahohr pour toujours ié
commerce des esclaves. Un terme ue dix ans fui fixé.
u________i____wmmmmmm
La Dette de Rome 1860 1864 (emprunt catholique);
La Dette de Rome 1866 (Blount).
Le coupon du nouveau titre 4 1/2 0/0 sera payé par
trimestre, à partir de lr janvier.
Est interdite toute nouvelleémission derenle 5 0/0.
Un décret royal fixera les diverses coupures du
type de rente 4 1/2 0/0.
Actes officiels.
croix civ ique. — La Croix de tra classe est accordée
à MM, Lacomblé, chef du service sténographique à la
Chambre des représentants ét âu Sénat ; Yan Dâ h
Ancien chef de bureau au greffe de là Chambre des
représentants; pensionné; Koyzàrd, membre dil bu-
reau administratif' de ràtiiénôe royal et des ^écoles
moyennes de l’Etat à Atb -, Davidts, secrétaire-tresoricr
Dl
pour l’émancipation des esclaves existants. Les nom-
breux marchés d’esclaves furent immédiatement
lerffiéâ, mais pendant toute ia période de l’émancipa-
tion graduelle, l’aehat ôldndè'siiû de nouveaux es-
claves allait son train Presque toiis étaient des
Persans fournis par les Turcomans de Merw ét
d’Akhal-Tekké, qui exerçaient leurs déprédations
dans le nor j du Knorassan,
Lftâ esclaves se divisaient en trois catégories : 1°
ceux qui servaient dans l’armée ; 2° ceux qui étaient
àu service civil de l'Etat, et 3° ceux qui étaient au
service des particulière. Il va sans dire que te caté-
gorie la plus nombreuse et la plus digne de pitié était
celle des jesclaves domestiques, dont ia vie dépendait
de l’arbitraire des maîtres. Le droit do posséder des
esclavesappartenait auxferrimes commeaux hommes.
Les enfants d’esclaves restaient dans là condition de
leurs parents. Les esclaves faisaient partie de l’héri-
tage de leurs maîtres ét passaient entre les,mains des
ayants-droit avec le reste des biens nieü'dles et im-
meubles du défunt.. Le prix moyen d’un esclave sué
les marc.hés du Boukhara était de lOOr.On payait plus
cher pour des sujets d'élite. En règle, générale, les
esclaves étaient traités avec douceur. Il leur arrivait
souvent d’être considérés presque comme les mem-
bres de la famille de leur maître. On leur permettait
d’amasser de l’argent en pleine propriété. Les éman-
cipatiôhs sur le lit de mort étaient considérée*
éorhme œuvres pies. Tant que les esclaves testaient
chez le marchand, on les tenait enchaînés ; les pro-
priétaires se contentaient de les enfermer quelque-
fois par crainte d’évasion. .
Lés esclaves persans au service de l’émir jouaient,
comme partout en Asie, un rôle important, et il leur
abrivait souvent d’occuper de hautes fonctions admi-
nistratives. Beaucoup possédaient des fortunes per-
sonnelles considérables et n’auraient échangé pour
rien au monde leur situation contre celle qu’ils
avaient eue dans leur patrie. Les soldats esclaves
ont toujours constitué une partie considérable
de l’armé^ de l’émir. Ils arrivaient sans difficulté aü
rang d'officier et même de cômmandantsupérieur.
Depuis la réunion de l’Akhal-Tekké et de Merv à
1a Russie, les incursions armées des Turcomans en
Perse ont cessé et la source d’approvisionnemenr
d’esclaves s’est tarie. Le commerce clandestin des
esclaves a dû cesser forcément.. Vers 1a même époque,
qxnifait le terme décennal de la période transitoire
fixée en lsfd. Le décret de l'émir actuel tranche dé-
finitivement 1a question de l’esc avage au Boukhara.
AUTRIGHE-HONGRIE.
On écrit de Trente au FreMienb/alt que, depirs
le commencement de l’année, de fréquentes rixes ont,
J , , , , , ,.« v „ ■ i * . , . eu lieu ehtrè civils italiens et militaires autrichiens
du bureau-admmistratii de 1 «cote moyenne de 1 Etat a , à Trente. Un assez grand nombre de soldats ayant
Saint-Trond ; Mynrs, ancien membre du bureau^admi- , été b)essés dans ces rencontres, 1e* autorités de la
ville se sont décidées à expulser tous tes Italiens qui
ne peuvent pas justifier de leurs moyens d'existence.
nistratif de l’école moyenne dei’Etat àBraine-le-Comte;
Bastiep, directeur p -nsionfié de l’école: moyenne de
l'Etat à Anvers ; Demaret, id.. à Ath; Hussoii, i J., â
Tongres; Leîioir. id., à Mon?; Fou dm, professeur
pensionné à l’athénéo royal d’Ath ; Heusschen, id.. de
Charleroi; Bcnneux, régent pensionné do l’école
moyenne de l’Etat à Spa ; Noefnet-, ancien régent de
latin à l’école moyenne de l’Etat à Thuin; Bihain, in-
specteur1 cantonnai do l'enseignement primair’ë; peil-
slönnó ; Cantineaux, id.
. — La croix de 2« classe est dccordéé à MM, de la
Royère, commis de la lt0 classe à l'adrOiiiistration pro-
vinciale de la Flandre orientale, pensionné, et Gérard,
idem.
— La médaille de lra classe est décernée à MM. Lins-
back, sténographe,à là Chambre des représentants ; De
Onliie; td. ; Gilson, professeur â l’Attfôitëe iLydl de
Nàmnr ; Coimonts. professeur de la section normale de
l’Etat à Virton ; Fonder, id. à Couvin ; Lejeune, id. id ;
Duterme, instituteur à l’école d’application annexée à
l’école normale de l’Etat à Mons; Louis, id., à Couvin,
et Sésimont, surveillant à la section normale de l’Etat à
Couvin. '
consulats. — M. le général Pi.nerqs.a reçu 1’*toqua:
Utr qui l’aiitôi'ise à exercer les fonctions de consii!
général de la République des Etats-Unis de Colombie à
Bruxelles.
Pilotage,
Mouvement de la Nfavlgation.
îîAvms>s èm mer,
rORT D’ANVERS.
Arrivés en 1885 4198 nav. jaugeant ens.â,303,521 ton.
» 1886 3963 - - « 3,400*945 *
En moins ep. 1886 235 n
Fârmi les 4198 ârriv. de :
» 3963 » :
/.. mais en pluà 7,418 »
35, il p a 3226 st: et 972 vofi:
36. 4 3117 % 846 n
. . Eri moins en 1886... i 1' 9 » 126 »
Dans les chiffres du mouvement du port d’Anvers
sont compris le nombre et le tonnage des bâtiments
(tous à voiles) destinés pour Termonde. soit :
En 18*5 : 6 navires jaugeant ensemble 7.«6 tonneaux,
et en 1886: 9 » ..... » » 1726 »
i>ônt i>E Oan»,
Arrivés en 1885 : 805 nav. jaugeant ens. 277.678 ton.
» » 1886 : 742 • » • » » r/8,408 »
En moins en 1886 : 63 navires; et en plus 730 ton.
PORT DE BRUXfcLLES.
Arrivés en 1885 :156 nav. jaugeant ens. 21/ 59 ton.
s » 1886 : 163 » » » 22,439 »
163
I Eh plus eh 1835 1 î haV.; et
PORT DE LÔUVAIN
1,380 ton.
Arrivés en 1885 :
n » 1886 ;
61 nav. jaugeant ehs, 7,588 ton:
62 » » • 7,906 »
En plus en 1886 ; 1 navire ; et 820 »
PÓRT d'OSTENÔÈ.
Arrivés eh 1S85 : 537 nav. jaugeant ens. 173,687 ton.
» - 1886 : 535 « - » 169,837 »
Enmoinsenl886 : 2 navires; et 3,850 »
Fort de nibuport,
Arrivés en 1885 ; 51 navires jaugeant ens, 12,585 ton.
» » 1886 : 66 » 0 » 16,733 »
DANEMARK.
Une situation incoiistitaticnnèlîe.
Comme noüs î'svons annoncé liter, la lutte du
ministère danois, appuyé par là Chambre haute et
le Roi, contre le Folksthing ou Chambre des dé-
putés, après avoir repris de plus belle, a abouti
à. 1a dissolution de cette derniSrs assemblée.
Nous avons, raconté les tentatives de réconcilia-
tion qui ont èri Meit en're la majorité libérale et
le ministère Estrup, cômtfîëht le comte Holstein
Ledreborg, devenu le successeur de M. Berg
à la tête de l’opposition, s’était montré enclin à dis-
cuter le budget proposé par le gouvernement,
pourvu que celui-ci renonçât à appliquer, contraire-
ment, à la Constitution, tine séné de projets de loi
pour lesquels i! «'avait obtenu que l’assentiment du
Landslhing seul.Mais M. Ëstrup, loin de 8e départir
de ces lois,en a fait confirmer le caractère obligatoire
par la haute cour de Copenhague. De plus, au lieu de
faire voter la loi financière pour l'année passée parle
Folksthing d’abord,comme le prescrit laConstitution,
il la soumit en premier lieu au Landsifiing ; 1a pre-
mière Assemblée lut ainsi poussée à adopter un
ordre du jour flétrissant les actes arbitraires du
gouvernement, et, quand le budget de 1887-1888 lui
fut présenté, ce projet de loi fut renvoyé à üfië com-
mission àôntles dispositions ne pouvaient guère être
favorables. „„ ,
Le btldget sé chiffrait par 58 militeras de couronnes
de recettes èt 02 njillionâ dé dépenses ; ce déficit de
ff millions provenait des fortes sommés ifiscrilës aux
dépensés extraordinaires pour la fortification de ia
capitale, pour raccroissefiiefit de !a marine et le per-
fectionnement de l’armement ; il devait être comblé
au mol en dos excédants des exercices précédents.
La commission du budget, hfftriffiée èn octobre, a
déposé son rapport ces jours derniers ; elle s est pro-
noncée pour la suppression du déficit et a réduit
d'aiitant les dépenses extraordinaires d’ordre mili-
taire. Aussitôt le Êinlsté’rë a saisipetje occasion de
consommer sa rupture avec 1a représentation natio-
nale. La dissolution a été prononcée, les nouvelles
élections fixées au 28 de ce mois, et M. Estrup sera
probablement autorisé, comme les années précé-
dentes, à appliquer provisoirement le budget, sans
avoir obtenu pour celui-ci la sanction législative.
En plus en 1886 :15 navires; et
*148
NOUVELLES ETRANGERES.
ESPAGNE
Le nouveau commandant militaire de Madrid.
Lâ hOfoihfftiOn du . général Martinez Campos au
Boste dé capitaine général de la Nouvellé-O;?ii!le; eh
remplacement du général Pavia, a été fort bien vtié
par l’opinion. On h ignoràii pas v}ûô Jsspuvtfnenient
n’avait pas ét§ Wfiàteu de la manière dont, le general
Pavia s'était laissé surprendre par le soulèvement
militaire du 19 septembre, en ne tenant auctm
figg indications que lut aurait données le
L’Espagne est en plein libre échange. Elle n’y est pas
arrivée' cran bond : on petit cependant dire qu’elle a,
depuis des années, marché d'un pas trô.» rapide dans le
sens de la liberté commerciale, et même par soubre-
sauts. Ce n’est pas sans motif que, dans tout ce qui a
rapport à ce pays étrange, ou est dans l’usage d’em-
plo'jer ee mot, d’tnven ion espagnole du reste, qui ex-
prime biefi datte son laconisme signiflcatifqueles choses
ne se passent point là d’ordinaire comme ailleurs :
cosas de Espana.
En Angleterre, en France, dans d antres pays, que de
discussions, que dedisputes.que d'études,qued’enquetes
et contre-enquêtesavantd’introduire daDS ia législation
douanière les profonds changements qui ont marqué k-s
phasesdiverses par lesquelles a successivement passéet
s’est transforme leur régime commercial ! En Angle-
terre, ce fut toute une révolution. Comme il arrive
dans ce grand pays, il y eut d’abord quelques timides
essais de réforme ; ce fut, on le sait, Huskisson qui en
prjt l’initiative. Bien avant, il est vrai, William Pitt,
celui qfle tes Anglais appellent le second Pitt, avait
essayé de laffCor «on pavs dans cette voie féconde. Les
guerres de l’Empire, le blocus continental qui en fut la
conséquente ét qui domine ia politique de Napoléon Ier
pendant presque tonte .la durée de son règne, rendirent
impossible la réalisation des idées de Pitt, qui d’&il-
letft’s étaient, probablement prématurées. Puis vint,
après Huskissdû. cette tentative de M. Villiers si souvent
renouvelée malgré qu’eiîs fût rejetée, qui ne se tradui-
sait en somme que par une proposition dorîf les termes
très modérés visaient une diminution de droits.sur les
céréales. Cette proposition fut plus tard le point de
départ de îà grande réforme de sir Robert Peel. l’ont
cela, bien que séparé par de longs intervalles de temps,
se suit; s’enchaîne, s’engréne et il semble aujourd’hui
que ia législation actuelle ne soit que la conseqaesc*
naturelle et presque forcée des tentatives qui avaient été
précédemment faites, — ou, du moins, il résulte d’un#
manière évidente que la réforme s’appuyait sur de nom-
breux précédents. De la sorte, l’opinion publique n’en fat
pas surprise au moment |où les réformateurs, se don-
nant la main, créèrent l’agitation de la Ligue sur toute
l’étefidue de la Grande Bretagne, et profitant de la
disette qui sévissait en Irlande, traduisirent en lois des
théories qui nAtaieT* Pas neuves, puisque Adam Smith
les aiteit «mises, mais qui étaient arrivées à maturité.
En Espagne, Il «e faut pas', bien entendu, s’attendre
à de pareils moyens rte procéder. On ne saurait nier
que te hdsard n’y ait. en êtes nlstiôres ei dans bien d’au-
r ro3. une pari ctfüridérable qu’il ô’a peut-être pas an
même degré dans d’autres pays.
Jusqu’en 1S60, la théorie ail libre échange ne tut en
Espagne presque pas connue.Quelques hommes éclairée
qui avaient visité l’Angleterre, qui avaient été témoin»
de i’agitatierr! créée par Cobden et des mémorable»
discussions de la Liane où des orateurs si éloquents
étonnèrent de si nombreux auditoires, n’avaient pas
été sans rapporter dans leur pays de vives impressions
qui plus d’une fois 8C firent jour et dans la presse et
même aux Cortès au milieu de l’indifférence des hommes
politiques. H n’est que juste dé rappeler que les libre-
echangistes, biefi mt’en petit nombre (ils étaient trois
ou quatre en 1844),' passaient, à juste; titre, pour les
financiers et les économistes dont l’Espagne eut le plus
à s'enorgueillir. Il est fort probable, malgré tout, que la
reforme douafitéro eût tardé, et même qü’elle eut été
renvoyée aux calendes* grecqu-s. s’il n’était survenu d*
faits qui firent pour sten triomphe plus que n’afiraient
pu faire les arguments les plus invincibles.
Lé premier de cesfa»te celui la grande force qu#
l'éloquente èt Chaude parole de M. utnizalez Bravo
communiqua aüî idées libre échangistes, lors de la créa-
tion de la Société de la liberté commerciale. M. Gonzalez
Bravo était un puissant orateôr, à la parole claire,
facile, Örillamiöefrt imagée. Il fut au premier rang
parmi ceux qui ont fe plus honoré la tribune parlemen-
taire. Jusqu’en 1866. il n’avait pris part qu’à des débats
politiques et on était loin de penser qu'il s’occppàt de
questions économiques. La surprise fut grande de l'en-
tendre élever sa puissante voix pour défendre des idées
qui ne passaient pas pour loi être familières. On ne se
serait jamais dofitô fine cas idées eussent pour lui le
moindre intérêt. Soit qu'il tint à prouverque son incom-
parable taTeÛt pouvait s’exercer dans des sphères très
diverses, soit quéf t9e?jei»ent il se lot épris des théo-
ries libre-échangistes, î! fiôt fionstamment à la Bourse
de Madrid, oii là Société de ta liberté commeremle tenait
tons les jeudis des séfinces publiq'fiss. et il enchantait
par la magie de ses discours nn nombreux auditoire
qui devint de plus en plus enthousiaste. Appelé.quelque
temps après, a partager avec le maréchal Nar vaezla
responsabilité au pouvoir, M. Gonzalez Cravo n assista
plus aux réunions de la Bourse. Puis, en 186^. eut lien
fa révolution qui fit table rase de ia dynastie de 1£ rein»
Isabelle et, bien entendu, du cabinet Gonzalez Brava
Un deuxième fait se produisit alors qui avança de
beaucoup les affaires du libre échange : l’avènement au
ministère des finances de M. Figueroia.
M. Figueroia était en ce moment-là le chef et le porte-
drapeau de la doctrine libre-écbangtete. Professeur
d’économie politique à l’université de Madrid, il avait
réuni autour de sa chaire une jeunesse anxieuse de con-
naître les questions dont s'occupait l’Europe et dont
i’écuff l'était transmis an delà des Pyrénées. Il exposait
avec clarté t* 801,3 ,a cendre d’une exposition métho-
Hinite nn sentait lorsque l’orateur s’échauffait,
quqeUlàpassfonduprogrès -ffia.td^nebelleflammeLe
passage nu mini stère des fl naneef' M. Figueiola devait
marquer dans l'histoire du libre écha/?5e eo
Bientôt, en effet, aussitôt que la premiôrefc”erjescen/;®
qui suit les révolutions se tut calmée et qu’il fui yossiDie
de passer à l’étude des questions économiques,M. t
roia fît approuver par les premières Cortès convoquées
par le gouvernement du général Prim fa réforme du tarte
conçue dans un seite fibre-échangiste, bien que tempéré
par fie» considérations d’ordre public et de respect aux
intéréts cvêëSt Lia base de la réforme de M. Figueroia
peut se résumer en trois points : t° abolition des pro-
hibitions ■ 2° règle u ni forme pour établir un maximum
de droits qui ne devait pas dépasser 12 0/0 de la valeur ;
30 octroi trâii délai de dix ans pour ramener succes-
sivement au tvpé du nou veau tarif les droits tels qu il»
existaient au moment dé la promulgation de la loi
"°U réforme de M. Figueroia fut sagement eonçue et
habilement fortitulée. Elle apparut à tous comme un
terme de transaction acceptable.
Mais à côté de la réforme douanière, M. Figueroia
eut hâte de placer la refonte eoranlète des lois de navi-
gation. Le service qu’il rendit a son pays, dans cet
ordre Aidé s.n’est pas de deux qui peuvent e*re oublies.
Aussi longtemps tftle I? drapeafi espagnol flottera sur
les bateaux de la rnaffnè marchande, le nom de M. Fi-
guerola devra survivre, aux tfuereltes dte P»rtte goto
iloues et être ajuste titre considéré comme ceint a un
SpîriïlrîiSife: bienfait ursfie la f .'f,; espagnofo
institution, célèbre pendant te dix-huitième
nue sous le nom de Caisse 0
tard ‘
S3S.H ïsœ? «r
que tentaient tes agents de M Ru-.z forril a dams
régiitif-h'. b Ghi-elfano. Mais er| "ff ® ^“révo-
s’est efforcée depuis la mort du roi
le pIus Iooff'empsposs.b7e'dans,ieure
AFRIQUE OCCIDENTALE. S»
. U’après une dépêche de Cap-T»\vn adressée aux q',elle Sen fAisait a disparu,
-ss: SIS .Sî® Ki? :
bouchnre de ia rivière Oractze. Des dé«R.J.«n^L . I u «M ^2"- p "r ,Fendre des services
^mastte. S u est vrai que l’auteur lu nrontin-
as
... -o consolidation, qui’1 lus
ont « eûTOjés. JSSttföÏSÊS!» ! «5Ü^.
^’æ&a.'rîs: : SîswKr»
ASIE CENTRALE.
■Jj I’,u° celte ae cap ta ne-général ,h> " tabh
td ne manque pas cependant d'iTnwmn^ : de ,a France-
n elle fournit au titulaireTmcwion l‘a restauration du
général immsdiftirtnens
roi Alphonse. l’Espagne est
Cette cérémonie militaire n’est pas nouvelle „„
n était pas abrelunieut tombée eu désuétude, car elle
l^nce que le : rqus le premier ministèreCanovasrietrai,éâ™^
« I 0râ à riflfl(IHnce ^ la R|içsje p0ursnjt son ^^Matefner donR qU0 I’»«'fli'«K»rquê'
lie et elle œirre de civilisation en Asie centrale, l’émir de f-nns sur la ?exercee te puis quelq
, car elle ■ Boukhara vient de rendre un décret, rmi<mn,ni ______,.Q,le suivie par 1p gouvernem.
, 86 pratiquait depuis 1808 d^us tous les régiments bien i l’émancipation définitive des
Asie _ ___
vient de rendre un décret'ordonnant
ubmsis quelque • *v«Ç la France, dont les résultats se «ontimmédiateminï
dÆ.'SfStoTS
esclaves
toute 1 nomiaation à ce nouveau poste.
, aàtéÆi gwntde teomp^ri^; rétet Ks
J aateneni au frette de commerce, «a sait que, dansiS
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