Full text |
Jeudi
Trente-troisième année. — K. 558.
5 Décembre 1868.
rri^ ~rTinrr‘"nirinMmirnrriirminrTTriiT»frrniiiiMiiiiii 11 iiiminr~
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bhuxellïs, l’O/fico le Publi-
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Annonces : 25 centimes la petite
ligne de 25 lettres.
Réclame tin du journ. 0.751alig.
Faits divers,....... 1.50 «
Première page....... 2.50 »
Les titres se paient d’après
espace qu’ils occupent.
ppra.-Gr tjaaacca;
PRECURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
CHEMIN DE FER DE L’ETAT. — d’anvers : Pour Malinos et Bruxelles à 6 h.,
8-10, 9-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-50, 10-50 E. 1,2 et 3 cl., 12-38, 3-15 E. 1, 2 et 3cl., 3-45,
4-50, 7 E.,1, 2 et 3 cl., 8-25, 10 E. 1,2 et 3 cl. pr Brux. — Lierre 6, 6-4/ le vendr., 9-50, 12-38,
3-45 8-25. - Termonde 6, 9 50,12-38, 3-45, 4-50 E. 1,2 et cl., 8 25. - Gand 6, 9-50, 12-38,
3- 45 4-50 E. 1, 2et 3 cl., 8-25. — Alost 6, 9 50. 12-38, 3-45. — Lokeren 6, 9-dO, 12-38, 3-45,
4- 50’ E. 1, 2 et 3 cl. — Ninove, Gramm., Lessines, Ath (pr Brux.), 6, 9-50,12-38,3-45, 7 E. 1, 2
et 3 cl (Ninove). — Bruges, Ostende 6. 9-50,3-45, 4-50 Ë. 1,2 et 3cl. — Courtrai, Mouscron,
Tournai et Lille 6,9-50, 12-38, 3-45, 4-50 E. 1, 2 et 3 cl. - Calais 6, 12-38, 3-45 E. 1 et 2 cL,
4-50 E. 1 et 2 cl. - Louvain 6,9-15 E. 1, 2et 3cl., 9-50, 12-38, 4-50,7, E. 1,2 et,3cl., 8-25,10 E.
1 et2 cl. — Tirlemont, Liège et Verv.6,9-15E. 1, 2 et 3 cl., 9-50. 12-38, 4-50, 7 (8-25 jusque Tir-
lemont), 10 E. 1 et 2 cl. — Landen 6, 9-50, 12-38, 4-50.— Spa 6, 9-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-50,12-38,
4-50. — Àix-la-Chap. et Cologne 6, 9-15 E. 1 cl., 9-50 E. 1 cl., 12-38, (4-50 Aix-la-Çbap., 10 E. 1
cl. — Gladb., Dusseld., Crefeld et Ruhrorth (9-15 et 9-50 E. 1 cl.), 12-38 Gladbach, 10 E. 1 cl.
AVIS.
Les personnes qui s’abonneront pour le trimestre pro-
chain, commençant le 1er janvier 1869, recevront le
journal à dater du jour de leur inscription.
Les nouveaux abonnés auront droit à tout ce qui a
paru jusqu’ici de la nouvelle série de Tablettes publiées
en.supplément, dont voici le sommaire :
,k rom an de l\ bourgeoisie (La Cocarde Blanche'1814'. car
Louis Ulbach. — chaui.es dem ait,! y. par Edmond et Jules
de Goneourt. — aux griffonneurs.
Cette série comprend déjà 116 pages grand in-4°. —
Demain nous commencerons la publication du nouveau
romande M. Ponson du Terrait : La dame au col-
lier rouge et simultanément en feuilleton la biographie
de Catherine II, par M. de Lamartine.
Il sera également remis aux nouveaux abonnés, vers
la fin du mois : 1° les Revues politique et commerciale de
l’année ; 2° l’état de la Marine marchande belge au 31
décembre. .
Nous invitons nos sillonnés à venir examiner,
dans nos bureaux, les magnifiques PRIMES
que nous leur offrons, avec une diminution
de prix considérable , par la circulaire que
nous leur avons fait parvenir. — Tous ce*
ouvrages forment de riches et instructifs
CADEAUX de ÎNIOËÏj et de INiOU VEli-AM,
en môme temps que de beaux ornements de
salon, d’une valeur artistique et historique
bien au-dessus de leur prix coûtant.
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Anvers, 3 décembre.
Le changement de ministère qui vient de s’opérer à
Bucharest a causé une vive satisfaction à Paris et à
Berlin. - Les reproches si justement adressés au minis-
tère précédent, dirigé par M. Bratiano, dit le Constitu-
tionnel, sont encore présents à toutes les mémoires.
On sait que ce ministère avait en quelque sorte pris à
tâche d’entretenir sur les bords du Danube une agita-
tion qui était devenue un sujet d’inquietude pour les
puissances, et qu’il avait adopté en général une politi-
que bien faite pour justifier le mécontentement de
la Turquie , puissance suzeraine. La chute du mi-
nistère Bratiano peut doijc être considérée comme un
gage d’apaisement et de retour à une situation normale
dans les régions danubiennes, et à ce point de vue
doit être accueillie avec satisfaction en Occident
comme en Orient.
«Des informations particulières nous assurent que
c’est ainsique cet événement a été envisagé à Constaa-,
tinople, oh l’on n’a- pas été moins satisfait de la compo-
sition du nouveau ministère que de la retraite de l’an-
cien. » . „
La Patrie s’exprime de la meme manière sur 1 accueil
fait à Constantinople à la nouvelle des modifications
ministérielles qui ontaccompagné le discours du prince
Charles. Et la France, parlant des bruits qui ont_ cir-
culé sur la cause directe de la chute de M, Bratiano,
ajoute : . „
« Peu importe la cause qui a précipité la crise. Ce
qu’il y a de certain, c’est que le cabinet de M. Bratiano
est tombé devant la réprobation générale qui a frappé
sa politique dépourvue de loyauté. « .
La satisfaction n’est pas moins vive à Berlin ; mais
l’on y garde plus de réserve à l’égard de M. Bratiano,
probablement dans l’idée que c’est un homme à mena-
g6i\ \ussi 19- Gazette de t AlLemaQne du Nord 9,-t“Gli6
protesté contre l’opinion émise par quelques journaux
que, à la Prusse seule, revenait l’honneur d’avoir dé-
terminé le gouvernement roumain à changer de ligne
de conduite.
En ce qui concerne M. Bratiano, il reste effective-
ment un homme avec lequel il faudra compter ; il ne
déserte nullement la lutte et la Chambre roumaine ,
élue sous son influence et dévouée à seo vues, vient de
le choisir comme son président à une/très grande ma-
jorité.
Les deux délégations réunies à Pesth pour délibérer
sur les affaires communes continuent à examiner les
différents chapitres du budget général de la monarchie
austro-hongroise. Dans une des dernières séances les
dépenses des départements des affaires étrangères et
de la marine ont été votées par la majorité de la délé-
gation hongroise, après le rejet de plusieurs amende-
ments ayant pour but diverses réductions.
Les discours prononcés en Espagne par des partisans
du régime républicain ont rarement l’heur de plaire au
Constitutionnel. Revenant sur la manifestation répu-
blicaine de dimanche dernier, à Madrid, il constate
quelle s’est faite d’une manière très calme et très ré-
gulière, et même, ajoute-t-il avec satisfaction, très-
froide : c’est ce qui donne à son mécontentement au
sujet du discours de M. Castelar une simple nuance
d’ironie, et il faut avouer qu’une certaine emphase du
jeune orateur y prête passablement. C’est ainsi ,
qu’exaltant l’influence de la révolution espagnole sur
l’Europe et le monde entier, il a montré dans l’établis-
sement d’une république le salut de la Péninsule et la
rédemption de la France et de la Pologne. « Il ne faut
pas moins à M. Castelar et à ses amis que ce grand
rôle pour satisfaireleur ambition, dit le Constitutionnel.
En attendant que M. Castelar ait exécuté sa promesse
et acquis ainsi des droits à notre reconnaissance, nous
aurons la charité de le prévenir que l’effet produit en
Europe par de tels discours n a absolument rien de la
solennité avec laquelle il les prononce. »
Le Daily TeUgraph, dans son bulletin politique d’hier,
dit : « Dans le courant de la journée, le public, à ce
qu’on nous rapporte, pourra apprendre (pie M. Disraeli
a remis sa démission entre les mains de Sa Majesté.
L’assurance vient de nous en être donnée et, comme
elle est d’accord avec les données de /a situation, elle
attend logiquement une confirmation par le fait
même. Le premier ministre a ga/dé. cette surprise
pour la dernière heure, mais il e/t peu de personnes
qui, considérant les incidents de l’élection, pourraient
nier l’opportunité et la prudence de cette décision. Un
appel adressé délibérément au pays a eu pour résultat
la condamnation formelle, par 1# tribunal suprême, du j
' gouvernement et de sa politique/en quittant les affaires ,
maintenant, le cabinet n’antic/perait que de quelques
jours ou de quelques semaines une démission plus .
péremptoire imposée par le jouveau Parlement. « La
feuille anglaise examine ensuite les considérations qui
se rattachent à une retraite immédiate ou retardée, et
se prononce pour le premier cas, qui lui semble répon-
dre le mieux aux intérêts de M. Disraeli lui-même et
aux besoins du pays.
P. S. Le télégraphe i/ms apporte au dernier mo-
ment la confirmation dé la démission annoncée par
la feuille anglaise. _______
importante, mais M. Le Hardy oubliait qu’en 1840 le
„ministère de l’intérieur n’était pas chargé de la direc-
tion de l’instruction publique dont le budget spécial
s’élève à près de sept millions. ,
Répondant à M. Coomans, qui avait signalé une di-
minution d’un milliard sur la fortune publique par
suite de l’avilissement des valeurs en papiers, M. Hy-
mans a demandé quelle était dans cette perte, mal-
heureusement trop vraie, la responsabilité de l’Etat.
C’est à d’autres qu’à lui qu’il appartient de donner des
explications sur ce point.
M. de Thaux a tenu à faire ses réserves quant aux
résultats produits par l’abolition des octrois; selon lui,
ii n’y a eu qu’un déplacement d’impôt II n’en _est pas
moins vrai que la situation financière des communes
rurales y a énormément gagné,
f A l’occasion des articles du budget, la droite, par le
j fait d’une vieille habitude, est retombée dans la discus-
j sion de la -patente des cabaretiers. Déjà plusieurs
i orateurs ont pris part au débat.
j Combien y en aura-t-il encore, mon Dieu? M. Du-
1 mortier est inscrit.
La section centrale chargée d’examiner le budget de l'in-
térieur, s’est réunie hier sous la présidence de M. Moreau.
Elle a continué l’examen dos articles du budget et a posé
de nouvelles questions à M. le ministre de l’intérieur.
M. Moreau a aussi présidé la commission de comptabilité
qui a examiné le budget de la Chambre.
M. Jouret a été nommé rapporteur.
TravaAx Législatifs.
.La Chambre des représentants a terminé hier la
discussion générale du budget des voies et moyens.
Elle a commencé la discussion des articles.
MM. H. de Bro/ckere et Hymans ont répondu aux
critiques dirigées«bntre la situation financière du pays
Par M. Le Hard/ de Beaulieu. M. de Brouckere n’a
Pas eu de peine A établir que l'abolition des octrois,
loin de causer un préjudice, a éïé, dans ses consé-
quences pour les communes rurales, un bienfait im-
mense. M. Hymans s’est attaché après M. Le Hardy à
' la comparaison des dépenses de 1840 et de 1868 ; le bud-
8et de l’intér/eur était en 1840 de quatre millions, il
ô^t en 1868 fie onze ou douze millions; la différence est
P. Â. DELA MONTAGNE,
DIRECTEUR-GÉRANT,
Bi nuiux : 1’, RUE DK ’AUJIA.V,
ANVERS.
Tremblement de terre de l’Equateur. Souscription.
Tous nous avons lu l’épouvantable désastre qui a
désolé la république de l’Equateur. Un tremblement
de terre a complètement détruit de nombreuses cités
et fait des milliers de victimes ; les pertes se calculent
par millions. S’il n’est pas possible de réparer tant
de ruines, au moins peut-on soulager les misères j
poignantes et indescriptibles où se trouvent de nom-
hier encore actives et heureuses,
CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE. (Ligne de Hollande). — Dépar
d Anvers à 7-35 h., 10-25 matin ; 3-37, 6-20 soir vers Breda et Moerdyk.
LIGNE DE LOUVAIN. - Départs d’Anvers vers Lierre, Aerschot, Diest. Louvain,
Ottignies, Charleroi, Ohâtelineau. Virenx, Givet, CharleviOe, Reims, Paris, Namiir, Arlon,
Luxembourg,Trêves par OtrignGs) {6-58 Lierre et Turnhout),7-25,9-33 matin, (10-55 Lierre
Turnhout) 1-46, (4 54 Lierre et Turnhout), 5-45, 7 50 soir.
LIGNE DE HASSELT. — Départs d’Anvers pour Diest, Hasselt. Maastricht et Aix-la-
Chapelle 7-25, 1-46. 5-45 soir.
CHEMIN DE FER DU PAYS DE WAES. -[D’Anvers 7-30, 9-00, 11-00, 2-30,5 et 7 h. -
De Gand â 4-40,7-20. 9-30,10-50,2-30, 5-35. 7.
coupons de retour JOURNALIERS : 1™ o-lasse, fr. 6-75 ; 2 cl., fr. 4-50; 3 cl., fr. 3-00-
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Dans nos bureaux et chez
les Directeurs de poste (franc
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Pr Anvers......fr. 12.50 pr trim.
» la Belgique... » 15 — »
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» la France...» 22.— »
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« l’Allemagne... » 18.— »
» les Etats-Unis. » 30.— »
» Brés. et Indes » 30.— *
Un numéro »0 centimes.
Paiement par anticipation.
étoile belge.
Pour la ville et la banlieue :
Le prix de l’abonnement a
l’étoile belge, par l’entremise
du Précurseur est de fr. 4 par
trimestre.
poignantes et innescript
breuses populations, hie
aujourd’hui sans réduit
et la Moldavie, que les membres de l’ancien Divan i
appelaient : Les yeux de La Sublime-Porte, ouverts sur j
l’Europe.
La monarchie des Bourbons avait même fait préva- |
loir un usage diplomatique assez singulier, et que les l
grandes puissances rivales toléraient. Un agent fran- j
çais était installé à Jassy auprès du fanariote hospodàr j , , , . . , -----,----
de Moldavie pour lui servir de secrétaire politique. i bal lle *a séance d hier, lequel est adopté.
La France n’y perdait rien, et nos pères y gagnaient j adrèsséesària Chambr^'1*0’ présente l ana*yse des pièces
Chambre des Représentants.
Séance du 2 décembre.
PRÉSIDENCE DE M. MOREAU, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 2 h. 1/4.
REVNAERT, secrétaire, donne lecture du procès-ver-
Le Bien Public commence la publication d’un
long’ plaidoyer en faveur du temporel des jésuites,
sous ce titre ; Des Biens immeubles des Jésuites. Ce
plaidoyer est divisé en plusieurs chapitres ; trois
chapitres ont paru. Le premier établit que les
jésuites peuvent individuellement et pour leur
compte être propriétaires de la moitié de la Bel-
gique sans que personne ait rien à y redire. C’est
parfaitement juste, mais quel est le jésuite qui
possède en Belgique pour son propre compta ?
Le second chapitre tend à démontrer que les
Jésuites ne retirent aucune rente de leurs pro-
priétés. « La valeur de leur manoir est un capital
« dormant,parce qu’ils n’en profitentpaspour leur
« plaisir ou leurs avantages. Quelle jouissance
« personnelle ont-ils de leurs églises, de leurs
» colleges, et même des maisons qu’ils habitent.
» Le plus petit bourgeois est mieîtxiogé. « Autant
soutenir que le propriétaire qui habite son im-
meuble, n’en jouit point et que le chef d’institu-
tion qui reçoit des pensionnaires fait une affaire
détestable. D’ailleurs, peu importe que les im-
meubles des Jésuites soient productifs ou impro-
ductifs; s’ils sont productifs, le bénéfice s’en
ira à Rome ; s’ils sont improductifs, ils n’en
augmentent pas moins de valeur et, quand ils
seront vendus, le produit de la vente passera à
Rome également. Et, en réalité, cet argent ainsi
exporté sera l’argent de nos concitoyens car ce
sont eux qui ont permis aux Jésuites, par des
dons., des legs et des héritages de s’installer en
Belgique sur un aussi grand pied.
Le troisième chapitre traite de l’évaluation des
biens des Jésuites et de la comparaison entre la
valeur de ces biens et la valeur des bâtiments
servant aux écoles moyennes de l’Etat, ou aux
plaisirs du peuple ou à la dépravation.Conclusion
admirable ; ces bâtiments coûtent plus cher aux
contribuables que les maisons des Jésuites. C’est
une erreur : les maisons des Jésuites comme les
maisons d’écoles de l’Etat sont payées des deniers
des contribuables, mais ces dernières restent la
propriété de la nation tandis que les autres ap-
partiennent aux Jésuites qui sont libres d’en dis-
poser comme ils l’entendent.L’avocat des Jésuites
ajoute que les établissements des Jésuites servent
à la moralisation du peuple et à la paix de la fa-
mille. Nous dirons avec les mathématiciens :
Quocl est demonstrandum.
Attendons la fin du plaidoyer.
-----------iiiiHimni ------
Le Moniteur contient aujourd'hui un rapport adressé
au Roi par le ministre dès travaux publics relative-
ment au service télégraphique, et transmettant à S.
M. un arrêté destiné à régler ce service en le dotant
des améliorations introduites dans les relations inter-
nationales. Après le rapport vient l'arrêté signé, le 1er
décembre, par le Roi. Enfin, le journal officiel publie
un avis où sont réunis les renseignements indispensa-
I bles à qui veut user du télégraphe.
Le relevé comparatif ci-après permet d’apprécier
l’effet des nouvelles mesures sur le tarif des télégram-
mes complexes (avec opérations accessoires) :
Taxes pour 20 mots.
Nature des opérations, ancisnnes. nouvelles.
Télégramme recommandé_____Fr. 2 — 1 —
Id. urgent ou de nuit... 2 — 1 —
Id. avec accusé de ré-
ception ................. 2 — 1 —
Id. avec exprès, payé
par l’expéditeur... 3 — 1 — j Les frais d’exprès
Id. par le destinataire. 2 — 0 50 I non compris.
Id. avec une réexpédit» 2 — 1 —
Id. copie............. 150 1 —
ld. enregistrement.... 1 — 1 —
id. réponse payée.....2 — 1 —
Les télégrammes pour la Belgique doivent être compte-
i tement affranchis par l’expéditeur, au moyen Ae formules
i timbrées ou de timbres télégraphe. Cet affranchissement
s comprend les opérations accessoires et les frais d’exprès,
| si l’expéditeur demande à payer ces frais. Lorsque l’expé-
\ diteur ou sou agent présente des espèces au guichet, il lui
j est délivré, en échange, des timbres qu’il est tenu d’apposer
j lui-même sur ses minutes.
Pour les correspondances internationales, l’expéditeur
conserve la faculté d’affranchir soit en timbres, soit en
espèces.
L'unité monétaire.
Le principe de la communauté monétaire des nations
européennes, qui a été proposé après la convention signée
le 23 décembre 1865, entre la France, la Belgique, la Suisse
et l’Italie, vient d’obtenir une sanction nouvelle par le
décret du Ï9 octobre rendu par le gouvernement provisoire
de Madrid.
Le décret espagnol est en quelque sorte la traduction de
la convention monétaire de 1865, à l’exception d’une clause
qui met à la charge de l'Etat les frais de fabrication, sup-
portés en France par les particuliers, dont les lingots sont,
portés à la Monnaie. Cetu clause, si elle ne reçoit pas
d’explication ultérieure, parait constituer une différence
entre le système espagnol et. celui de la quadruple conven-
tion de 1865.
Enregistrons comme un nouveau succès du principe de
l’unité monétaire la nouvelle que le système monétaire
international est accepté par le royaume de Grèce. Les
monnaies de ce pays conserveront leurs dénominations trâ-
ditionnelfes.’mais la valeur sera la même que celle des
nôtres. O’est tout ce qui importe dans les transactions
commerciales.
Un télégramme de Madrid annonce qu’un décret du gou»
vernement provisoire, publié par la Gazette, relève de
ses fonctions M. Rafael ,lavat, envoyé extraordinaire, à
Bruxelles, et nomme M. Eduardo Asquerino à ce poste.
aujourd'hui sans réduits et condamnées, si on ne les
secourt, à périr misérablement. Nous avons été quel-
ques fois témoins de terribles événements, mais les
suites en étaient moins funestes ; alors des familles i
heureusement préservées pouvaient aider celles que
le fléau avait atteintes ; dans la république de l’Equa-
teur la ruine était générale ; toutes sont frappées.
En présence de tant de malheurs, nul ne saurait
rester insensible ; quoique éloignées de nous, les vic-
times sont des frères et la solidarité qui aujourd’hui
unit les nations les unes aux autres et qui rend com-
munes leurs propriétés et leurs infortunes, impose des
devoirs que chacun saura remplir dans la mesure de
ses ressources.
Anvers, connue par sa générosité, ne restera, pas
sourd à l’appel que lui adresseront quelques-uns de ses
concitoyens afin de secourir les nombreuses victimes ;
à cet effet des listes de souscription circuleront en ville
et ceux auxquels par oubli des listes ne seraient pas
présentées peuvent adresser leurs dons au bureau de ce
journal et au consulat de l’Equateur, rue de Vénus, 3.
Commerce, marine, etc.
Les avis de Madère annoncent que la récolte de vins de
1868 est bien plus forte que celle de 1867; on l’évalue à 4000
pipes, chiffre encore très médiocre en comparaison des
produits qu’on obtenait avant l’invasion de l’oïdium, qui a
détruit pendant quelques années tous les vignobles de file.
On annonce l’établissement d’une ligne régulière de pa-
quebots à vapeur entre Briedisi et Alexandrie, pour les
voyages de l'Inde. On calcule qu’on économisera quatre
jours et 300 fr. environ entre Londres et Bombay en em-
ployant cette voie, de préférence à celle de Marseille.
Association libérale et constitutionnelle d’Anvers.
SOUS-COMITÉ DE LA 4e SECTION.
Réunion, vendredi 4 décembre, à 9 heures du soir,
au Lion d’Or, rue Haute.
Ordre, du jour : 1° Communications importantes;
2° Listes électorales. .
Actes officiels.
Académie royale de Belgique. — Par arrêté royal, le
sieur A. Borguet, directeur de la classe des lettres pour
1869, est nommé président de l’Académie royale de Belgique
pour ladite année.
Le dernier bulletin relatif à l’état de santé du
prince royal est ainsi conçu :
j « Laeken. 2 décembre,
i -• La journée d’hier et la nuit ont été bonnes.
V D1; WlMMER.
« Dr Henriette. -»
une protection discrète.
Parmi ces organes de . .
n’en citerai qu’un, le comte Alexandre-Maurice d’Haü-
terive, qui fut nommé par Louis XVI à ces délicates
fonctions sur le choix du célèbre ambassadeur de
France à Constantinople, le comte de Choiseul-Gouf-
fier (1784-1785).
J’aurai occasion de revenir sur la présence de d’Hau-
terive à Jassy, sur les beaux souvenirs qu’il a laissés
en Moldavie ; mais cette lettre est déjà bien longue ; et
je dois renvoyer, au prochain courrier par la voie de
Constantinople, les explications annoncées sur l’im-
mixtion tracassière et jalouse des Magyars (Hongrois)
dans les affaires intérieures de l’autonomie roumaine,
déjà bien tiraillée. Z.
i., française ie i i„ i>r doi?x (1es habitants de Lié go demandent
ia diplomatie n ançaise, je la réorganisation do la garde-civique » — Renvoi à la
commission des pétitions.
Voici la composition des bureaux des sections pour lo
mois de décembre :
lre section, MM. Lefebvre, président ; De Moor, vice-
président ; Visart, secrétaire.
•2e, MM. Bouvier-Evenepoel, président ; Nélis, vice-pré-
sident : De Vrints, secrétaire.
.3e, MM. Van Iseghem, président; Jaequemyns, vice-pré-
sident : Bieswal, secrétaire.
4e, MM. Jonet, président; De Maere, vice-président-
Schmitz, secrétaire.
5e, MM. Julliot, président; Le Hardy de Beaulieu, vice-
président ; Dèscamps, secrétaire.
6e, MM. Van Overloop, président; Jouret, vice-président;
Do Rossi us, secrétaire.
La commission des pétitions est composée de MM De
Macar, T’Serstevens, Mouton, Vander Donckt, D’Hane-
Steenhuyse, Beke.
L’ordre du jour appelle la continuation de la discussion
générale du budget des voies et moyens.
>i. jonet rappelle que les barrières sont supprimées
sur les routes de l’Etat ; le gouvernement ferait chose utile
en engageant les provinces à supprimer leurs barrières.
Les barrières pourraient être facilement remplacées par
un impôt d’une perception moins coûteuse. Le gouverne-
ment a certains moyens d’action dont il devrait user:
ainsi il devrait accorder de préférence des subsides aux
N OUVELLESJÉTMN GERES.
ORIENT.
On nous écrit de Bucharest :
Je laisse aux dépêches du télégraphe électrique, beau-
coup plus rapides que le service de la poste, soit par
Vienne, soit par Constantinople, le soin de transmettre
au Précurseur les nouvelles du jour, au fur et à mesure
de l’évolution ou de l’explosion des événements, qui ne
manquent pas ici.
Le but de cette correspondance est avant tout de
faire connaître à nos amis sincères de l’Europe centrale
et occidentale, ce qui se passe dans nos principautés,
lesquelles, unies ou non, gouvernées par des hospodars
fanariotes, des caïmakams envoyés par la Sublime-
Porte, ou par des princes-souverains, comme depuis
1859 (Alexandre-Jean Ier et Charles de Hohenzollern)
n’en sont pas moins un foyer permanent d’intrigues et
d’agitations.
C est la triste et fatale conséquence des traditions et
des liens d’un passé, dont nous ne pouvons nous affran-
chir qu’à la longue avec l’avènement d’une nouvelle
génération politique, qui ne sera ni fanariote, ni russe,
ni autrichienne, mais indépendante des influences de
Constantinople, de Saint-Pétersbourg, de Vienne, et
par conséquent nationale et vraiment Roumaine.
Le titre de boïard, vient de boïn, qui signifie bellum,
guerre en langue roumaneska. C’était dans le principe
l’équivalent du mot français militaire. Peu à peu, on en
fît une distinction pour les officiers qui servaient dans
notre milice moldave ou valaque, sous les ordres de
nos bannes ou régents, auxquels succédèrent nos vai-
vodes, ou souverains indigènes, dans chacune des Prin-
cipautés, bien réduites de nos jours.
Toutefois il n’y avait pas d’aristocratie proprement
dite, ni de noblesse guerrière en Valachie et en Mol-
davie. Le titre de boïard ou boyard, comme l’écrit le
Dictionnaire de l’Académie française, était purement
personnel.
Toutes les carrières étaient, au dixième siècle, de
lere chrétienne, époque de notre renaissance, ou-
vertes à tous les Fourni, Roumains, revenus sur le sol
natal, dans Taiicieme Dacie, les uns sous les ordres
de Rodolphe-le-Ncir pour se fixer dans la vallée des
eaux, le pays aux cent quarante sources ou ruisseaux,
d’où vient le nom de Valachie (vallis aquæ) ; les autres
conduits par Bogdan s’établirent sur les rives du Mol-
dau, ce qui les fit nommer Moldaves. Voilà l’origine du
nom de Moldavie et l’etplication delà longue sépara-
tion des deux Principautés.
Mais malgré ces divirions plus apparentes que réelles
de Vatijaues et de Moldctfèf,ngs pères n’en restaient pas
moins fidèles à leur conmnnàuté de race et d'origine,
attestée par les analogies physiques, morales, intellec-
tuelles, l’identité de lançage, de traditions, de mœurs,
et les mômes aspirations à cette union fraternelle, que
nous avons eu le bonheir d'accomplir en 1859.
Cette précieuse conquête, la masse entière de la na-
tion saura la conserve:1, la fortifier, en dépit des
boïards fanariotes, russes, autrichiens, qui reçoivent
le mot d’ordre de Constantinople, de St-Pétersbourg,
de Vienne, et qui se dégrisent souvent sous le masque
du radicalisme.
Les boïards et les boïiresses, car l’usurpation delà
qualité militaire s’est étendue aux femmes, aux sœurs
et aux filles de nosprétendus gentilshommes guerriers,
quoiqu’ils ne fussent pis décorés du titre spécial de
spathar (homme d’épée, chevalier), nos boïirds et nos
boïarssses ont fiili par constituer une sorte d’aristocra-
tie de premier et de second ordre.
C’est une des sept plains dé la Roumanie.
Du reste, on ne peu: leur refuser, aux hommes
comme aux femmes, une "messe de compréhension, une
élégance de manières et je langage, et surtout dés ha-
bitudes de luxe etde proiigalite, qui leur donnent un
vernis de noblesse de coir.
Jadis, avant la rapidité des moyens de communica-
tions facilités entre l’Orient et l’Occident par les che-
mins de fer et les paqiubots à vapeur, quand Bucha-
rest. littéralement La vile de la joie, était une des
principales haltes des dijlomates européens se rendant
à Constantinople, nos boïirds et nos boïarésses ont été le
sujet de peintures flattaises, de portraits séduisants,
tracés par de fines et spirituelles plumes de chancel-
leries.
Deux civilisations semilaient s« confondre et s’unir
dans cette heureuse ciié où les délices de l’Orient se
combinaient avec les reçlerches e; le goût de l’Europe.
Dans tous; les- salons de notre petit grand monde,
on parlaitde préférence h langue française ; aussi, avec
sa constante préoccupation d’influence en Turquie, la
cour de Versailles surveillait sans relâche la Valachie
FRANCE.
('Correspondance particulière riiriPRÉcuRSEUR).
Paris, 2 décembre. — On ne signale à l’horizon ni
point noir, ni point rose. Tout est donéau calme. Jus-
qu’à ce moment, les manifestations hostiles au 2 dé-
cembre qu’on avait annoncées ne se produisent nulle
part. Il y a tout lieu d’espérer qu’il en sera de même
pour la journée de demain, anniversaire de la mort de
Baudin. Ainsi l’appel de M. Alphonse Peyrat aura été
entendu. On n’ira pas processionnellement protester
au cimetière Montmartre, où il serait inopportun et
indécent de le faire. Ce sera de la violence en moins,
des arrestations et de* procès en moins. Il serait à
souhaiter que la démocratie française, trop facile à
enflammer, gardât toujours et en toute circonstance
la même réserve.
Je viens de citer le nom de M. Alphonse Peyrat, ré-
dacteur en chef de l’Avenir National, l’un de’ceuxqui
viennent d’être condamnés, cette semaine, correction-
nellement, à propos de la souscription ouverte à l’effet
d’élever un monument en l’honneur du « martyr Ôu
droit, « comme on appelle le représentant de l’Ain, tuèN
par les soldats sur une barricade. — Je vous ai parléM
de cette affaire. — Les accusés y étaient groupés en
un seul faisceau, mais on sait qu’ils ne sont d’accord
qu’en un petit nombre de points. De là une scène don#
on parle beaucoup, celle où M. Ch. Delescluze, rédac-
teur en chef du Réveil, prenant tout-à-coup la parole,
a donné à entendre qu’il s’opposait à ce queM. Dufaure,
avocat de M. Ferry, du Temps, le défendit de près
ou de loin, lui écrivain radical, ancien transporté à
Cayenne. — Il y a à cela une explication très naturelle
mais que le public n’a pu connaître.
En 1849, quand il rédigeait la Révolution démocratique
et sociale, M. Charles Delescluze a été arrêté, jugé et
condamné pour avoir fait partie de la société politique,
dite la Solidarité républicaine, et envoyé tour-à-tour à
Belle-Isle, à Cherbourg, à Brest et à Ôayenne, où il a
enduré mille privations et mille tortures. Or, M. Du-
faure était à cette époque-là ministre de l’intérieur du
prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la
République et c’est lui qui a contresigné toutes les me-
sures de rigueur dont il a eu à souffrir. — On conçoit
donc que le journaliste démocrate ait pris l'attitude
plus que froide qu’il avait pendant les débats.
Hier, je vous annonçais qu’en conséquence de la
grève organisée parles ouvriers typographes de Paris
et de la banlieue,le numéro du jour de Y Avenir National
n’avait pu paraître dans l’après-midi, comme de cou-
tume. On m’annonce deux faits à ce sujet : d’abord
que le journal sera imprimé désormais par M. Towne
au lieu de l’être par M. Pierre Dupont; en second lieu,
on se dit que la grève n’a plus de raison d’être parce
que presque tous les maîtres-imprimeurs ont adhéré
aux conditions posées par la société typographique
générale. — Ce fait pourtant mérite confirmation.
' On assure que les obsèques de M. Berryer auront
lieu lundi prochain, mais à Angerville. Les journaux,
le barreau, le parti légitimiste, le palais Bourbon et
l’Académie française enverraient des: députations.
On dit le parquet et le ministère de la justice fort
irrités par suite des trois acquittements prononcés en
province par trois tribunaux divers. Mais comment se
venger des magistrats, lesquels sont impeccables ? —
Le bruit court toutefois qu on fait une enquête sur les
réunions politiques qui ont eu lieu à Auch (Gers) lors
de l’affaire de Y Avenir, (Lissagaray contre Paul de
Cassagnac). Userait question d’exercer des poursuites
contre les membres de cette réunion, qui a été prési-
dée par M. Ernest Picard, député de Paris. Si l’esprit
de réaction renaît, on ne s’arrêtera pas en si beau
chemin.
On ne sait pas encore à l’heure qu’il est à quelle
époque au juste aura fieu l’ouverture des Chambres. —
On persiste à croire que ce sera le 20 Janvier pro-
chain. — Il est évident que l’esprit public, tout-à-fait
dévoyé, sans direction, sans idéal, a besoin d’être re-
levé." Un moment l’affaire Baudin lui a donné un peu
de ressort et quelque énergie, mais voilà qu’il retombe
peu à peu dans son affaissement primitif. — La réunion
des Chambres le ressuscitera-t-elle ? Il y a bien des
événements en préparation tout le long de l’Europe. —
L’esprit public ne demande qu’à s’y intéresser, mais il
faut d’abord qu’on le fasse sortir de la torpeur dans
laquelle l’a jeté le second empire.
On dément de la façon la plus formelle la part que
Napoléon III ou l’Impératrice prendrait à une tenta-
tative de restauration entreprise par don Carlos VII.
Tout donne à penser, au contraire, que si la cour de
France, en regard des affaires d’Espagne, est favora-
ble à une combinaison, c’est toujours à celle qui ferait
régner le prince des Asturies sous la présidence d’un
régent. Isabelle II est de plus en plus l’objet des préve-
nances les plus évidentes de la part de la famille im-
périale.
Ce soir à la Bourse, on a reçu une nouvelle împor-
tante, celle de la démission de M. Disraeli. Le triomphe
des idées libérales en Angleterre et les progrès très
sages,mais très nets que fait la révolution en Espagne,
l’Italie s’agitant, l’Orient se remuant, tout cela crée à
la France de l’avenir une situation toute nouvelle. —
La politique de notre pays sera-t-elle libérale ou réac-
tionnaire? — Comment se feront les élections géné-
rales ? — Que vont devenir tous les procès qu’on fait
sur toute l’étendue du territoire au droit de réunion et
à la liberté de la presse? — Tout cela est d’une exces-
sive délicatesse à traiter, mais il est évident que la
liberté gagne du terrain. ZZZ.
Les journaux annoncent que le changement du minis-
tère à Bucharest a produit à Constantinople une impres-
sion favorable.
Le Moniteur félicite dans son Bulletin le prince Charles
à l’occasion de son discours du trône; il espère que la
Roumanie renoncera à la politique d’aventure.
La cour de Riom a infirmé ie jugement -du tribunal de
Clermont et a oondamné le gérant de l'indépendant du
Centre, avec admission de circonstances atténuantes,
à 500 fr. d’amende.
BELGIQUE,
Bruxelles, 2 décembre.
Le poil de l’Association libérale et Union constitution-
nelle de Bruxelles a donné comme résultat la réélection
des membres sortants du comité, à l’exception de M, Vau-
tier , démissionnaire, qui a été remplacé joar M, Van-
humbeék.
provinces qui consentiraient à supprimer leurs barrières.
Les provinces de leur côté devraientagir de même à l’égard
des communes qui consentiraient à abolir les barrières sur
leur territoire.
M.S.E ii vni/Y de de'.v ieu Je n’ai fait preuve d’aucune
espèce de courage en venant soumettre â la Chambre le
résultat de mes étudessur la situation de nos finances; j’ai
simplement accompli le devoir qui incombe à chacun des
membres de cette Chambre.
Hier on nous a reproché de n’avoir pas pris part au tra-
vail des sections. Les budgets sont renvoyés en sections
presqu’immédiatement après le dépôt sur le bureau. Il ne
s’écoule pas assez de temps entre le jour du dépôt et le
jour de la réunion en sections pour qu’on puisse étudier à
fond les projets, et ce n’est qu’en séance publique qu'on
peut utilement aborder la discussion de ces projets et faire
des propositions s’il y a lieu.
\ Je constate que .j’ai eu raison hier de considérer les dé-
penses des bureaux do bienfaisance, etc., comme pesant
spr la masse de la nation, puisqu’il en est, en réalitéjainsi.
J'ajoute que les impôts ont été augmentés, et il n’en pou-
vait être autrement, puisqu’ils sont taxés sur la popula-
tion et que depuis 1830 la Belgique compteun million d’ha-
bitants en plus.
Les dépenses ont également augmenté. Depuis 80 ans,
le budget de l’intérieur a triplé.
Je ne veux pas dire que la Belgique est dans l'impossi-
bilité de supporter ces charges, mais il faut ménager ses
ressources pour les moments de crise. C’est la politique qui
a sauvé les Etats-Unis.
Notre budget de la dette publique est de 50 millions.
m. frère-orb an, ministre des finances. 23 millions,
si. le hardy de REAUi.iEu. Je lis 50 millions et je dis que
la Belgique doit s’attacher, comme l’Angleterre, à réduire
sa dette.
M. DE brouckere. Quand j'ai vu M. Coomans applaudir
hier si chaleureusement au discours ds M. Le Hardy, je ne
me serais certes pas douté que M. Le Hardy repoussât ces
éloges. M. Coomans a qualifié son attitude d’audacieuse. Y
a-t-il cependant du courage à critiquer? Je no le crois
pas ; pour qu’il y ait courage, il faut qu’il y ait danger, et
il y a si peu de danger à tout critiquer dans cette Chambre
que je vois M. Coomans en parfait état de conservation.
(Hilarité).
m. coomans. Ce n’est pas faute qu’on ruait jeté la pierre.
m. de brouckere. Elle ne vous a pas blessé. Du reste, je
voudrais vous voir nommer les membres de cette Chambre
qui vous ont jeté des pierres.
m. coomans. Ce ne sont pas mes amis.
m. de brouckere. S’il y a du courage, c’est bien plutôt
du côté de ceux qui prêcnent le maintien des impôts et non
pas du côté de ceux qui en prêchent la réduction. Deman-
der ces réductions, c’est courir à coup sûr au-devant de la
popularité.
M. Le Hardy a fini par convenir que notre situation finan-
cière n’était pas mauvaise, seulement il craint que s’il ->
avait une guerre qui nous coûtât 2 ou 300 millions, n-mis
n’en fussions obérés. Voyez-vous combien M. le mirfistre
des finances a été maladroit de n’avoir pas en caisses 2 ou
300 millions en prévision d’une guerre qui n’aura peut-être
jamais lieu. Voilà où l’on en est conduit parla défense d’una
mauvaise cause ; oui, mauvaise, car si M. Hardy com-
pare la Belgique avec ses eliers Etats-Unis, il verra que
notre situation financière n’a rien à envier à celle de cette
grande république.
Quoiqu il soit sûr, du reste, quebien peu de ses collègues
partagent ses craintes et qu’il sera isolé sur les bancs d'-
là gauche,il lui restera l’approbation de M. Coomans. y j
M. Coomans ne s’arrête pas à critiquer notre, si*1' *a>s
financière ; il critique tout en Belgique : armée, *• -uation
ture, administration. Tout est mauvais, jusqu'-* magistra-
tution qu’on nous envie. ’ “la Consti-
Cependant le peuple belge doit être î>’
pide, pour ne pas voir qu il est malh' ien sot>. bien stu-
Coomans le lui répète sans cesse. J’ .-dUreuf, bien que M.
renvoie sans cesse une majorité ri 16 frolt si Peu> qu’il
tions. ■ <ÏU1 soutient nos institu-
m. coomans. Ce n’est pas i e De,}ni„ h„,
!?S.?]USet ce^ont ccnefqlfdevS
Duuiil'eiUl
ni les agriculteurs. Le c6mmeC“rôsDpôreS If^ofee ml’
tJWW/USfJS.
industriels^u?env()tóit1es dé^mtés'iiblraTO lôS districts
ligente! (On rit)ERB’ ° ®St parce qu’ils sont ‘es Plus inte1'
m. jacobs. Cela vous plaît à dire.
m DE brouckere. Bien certainement, je ne me dirai rien
de désagréable à moi-même. J 11
Je constate que l’industrie a souffert, mais elle reprend
et les salaires ont augmenté, ‘ ’
nnmfmwHnûnyicüon les ouvriers appuieraient plutôt la
politique du gouvernement.
M. coomans. Essayons.
m. de brouckere. M. Coomans avait appelé de ses vœux
1 abolition des octrois, laquoljle a eu lieu, et M. Coomans
devrait louer cette réforme, mais comme il n’aime pas
louer sans restriction, il déclare que les octrois n’ont été
supprimés qu’aprês certaines combinaisons financières
plus mauvaises que les octrois eux-mêmes. Le fonds com-
munal a été créé, et ce fonds communal est un bienfait
pour toutes les communes rurales. C’est lui qui a permis
la création do nombreuses églises, écoles et voies de com-
munications.
m. hymans. Le discours que vous venez d’entendre me
dispense de formuler une grande partie de mes observa-
tions. Je comptais bien répondre â M. Le Hardy; mais M.
Le Hardy s est en partie réfuté.
ri y a du reste dans oes doléances tant de naïveté que je
me demande si elles Sont sérieusement produites devant
une assemblée sérieuse.
Toutefois, comme ces doléances émanent d’un écono-
miste éminent et qu’elles sont avidement lues dans le pays,
je me demande s’il n’est pas indispensable d’y répondre
pour en combattre l’effet.
M. Le Hardy se demande ce que nous avons payé de
plus qu en 1840 pour les dépenses faites ; et le pays ne le
sait pas, car on ne lit généralement pas les docu-
ments parlementaires. Le budget de l’intérieur a triplé,
dit M. Le Hardy ; mais il ne figurait pas alors de créditpour
l'instruction à ce budget. Le crédit de l’enseignement était
inscrit au budget des travaux publics.
Aujourd’hui l’instruction figure au budget pour plus de
six millions.
La voirie vicinale figurait pour une centaine de mille
francs en 1840. Aujourd'hui elle figure pour 1,118,000 fr.,
et l’on ne cesse de demander l’augmentation du crédit. Et
M. Le Hardy demande si nous sommes mieux gouvernés.
Hier M. Le Hardy nous apprenait que l’impôt pesait d’un
poids trop lourd ; aujourd’hui il nous dit : ne vous félicitez
pas de vos augmentations de recettes, elles ne sont dues
qu'à l’augmentation de la population. Cependant eette aug-
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