Full text |
six bons mois pour réparer les dernières brèches, relever le
cours des actions de nos Compagnies dans la plupart des-
quelles je me trouve fortement intéressé comme actionnaire.
Quoique je vous écrive, Monsieur le rédacteur, en cette
qualité d’actionnaire, je suis loin de partager la panique de
quelques uns de mes collègues que la peur empêche de rai-
sonner. Le bien se trouve toujours à côté du mal, et je suis
d'avis qu’il faut savoir toujours tenir tête à l’orage.
Votre abonné , J. S.
Anvers , le 11 janvier 1856.
Monsieur le Rédacteur du Précurseur.
S’il est a regretter qu’une bonne législation n’ait point
prévenu, en temps opportun, le départ de la plus belle par-
tie de notre marine marchande, et le malaise, ou le dépéris-
sement partiel de notre industrie, le mal n’est pas sans
remède; espérons que les projets de loi, que le gouvernement
se propose de présenter, donneront au commerce une nou-
velle vie ; et en applaudissant à cette sollicitude du gouver-
nement, faisons des vœux pour que ces nouvelles lois ne se
fassent pas attendre.
Le commerce doit pouvoir exercer son mouvement dans
un cercle aussi large que possible, tracé par des lois sages,
d’après la situation d’un pays et ses relations avec les autres
nations, sans gêner son action,soit par des tracasseries
souvent succitées par les agens du fisc, soit par des disposi-
tions étroites, ou par le défaut de dispositions utiles, telles
que celle qui fait le motif de ces lignes : a Anvers, port
principal où le mouvement du commerce et de la production
doit s’opérer, chose étonnante, il n’existe point d’entrepôt
pour les charbons de terre ; j’ignore quelle en est la raison ;
mais il est de fait que la non-existence de cet entrepôt a
Anvers, a fait manquer cet hiver des expéditions considéra-
bles de cet article ; non-seulement en hiver, lorsque les ca-
naux sont pris de glaces^ifest impossible de les faire arriver,
mais même en été, les arrivages ne peuvent pas toujours
avoir lieu de manière à ne pas apporter des retards aux
expéditions. Il faut espérer que la nécessité de cet entrepôt,
sera senti d’autant plus que le succès d’une spéculation dé-
pend souvent de la promptitude des opérations, et que l’ad-
ministration que la chose concerne, prendra les mesures
convenables en faveur d’une branche aussi importante de nos
produits.
Agréez, etc. . Un abonné.
CHRONIQUE COMMERCIALE.
On nous communique une lettre écrite de Cayenne le
19 novembre 1835, et dans laquelle nous lisons ce qui suit:
» Vous savez sans doute ce qui s’est passé au Para : la
ville entière brûlée, les blancs égorgés et cinq chefs ont
tour à tour été masacrés; enfin tout a été mis à feu et à
sang par les Indiens , les mulâtres et les nègres. Les con-
suls des différentes nations ont été obligés de fuir; beau-
coup de Portugais se sont réfugiés à Cayenne avec ce qu’ils
ont pu sauver : c’est St.-Domingue, tome second!
» Nous venons d’apprendre par une goélette arrivée do
Déménary avant-hier , que les nègres ayant entendu
dire qu’ils étaient libres et voyant qu’on les faisait néan-
moins travailler, s’étaient refusés à se rendre au plantage.
On a sévi, mais alors les nègres se sont portés sur différen-
tes habitations, ont masacré les blancs, incendié les cannes
et les bâtimens, etc.
— On estime à 700,000 fr. l’ensemble des pertes dont la
faillite Jelskiafïlige'la bourse de Paris. A Francfort et à Lon-
dres, le déficit causé par cette déconfiture sera beaucoup
plus considérable, à cause des grandes opérations en rentes
espagnoles que cette maison a traitées à découvert sur ces deux
places. On sait qu’à Paris, les affaires en fond d’Espagne ne
se traitent qu’avec des couvertures.
— Dans tout le Maçonnais et le Beaujolais on a de gran-
des inquiétudes pour les vignobles ; la terre est presque par
tout gelée à 16 et jusqu’à 17 'pouces ; rien n’annonce un
adoucissement dans la température ; bien au contraire, on
redoute, si cela continue quelques jours encore, que nos vi-
gnes n’aient le sort de l’hiver de 89, où les trois quarts de
vignes,gelées par la racine, furent arrachées.
On n’espère déjà plus sauver les jeunes plantiers de deux
ou trois ans. Ce serait une perte immense pour le beau vi-
gnoble des bords de la Saône, presque continu de Châlons à
Lyon.
COMMERCE.
PLACE D’ANVERS 12 JANVIER.
Notre marché a été très calme pour tous les articles en général ,
rien qui mérite d’être rapporté.
Les Potasses d’Amérique sont tenues à des prix très élevés , et peu
vendeurs par suite de l’incendie de New-York.
MARCHÉS ÉTRANGERS.
MARCHÉ DU HAVRE, 9 janvier.
COTONS. — Nos détenteurs de coton continuent à lâcher un peu la
main. Cafés et sucres bien tenus.
MARCHÉ DE ROUEN, 8 janvier.
COTONS.—Il s’est fait peu d’affaires sur notre place depuis quelques
jours, à la halle de ce jour il y avait peu d’actmté , les calicots étaient
cependant bien tenus et assez demandés. — Les cotons filés aussi bien
tenus à cause du peu de provisions,les cotons en laines très offerts et cal-
mes. Louisiane 280 c. à 5 f. le k. marchandises. Caroline 260 à 2-77. »
HUILES. — On a fait des Rabettes disponibles à 125 f., on tient 126
pour les 4 mois suivants et 123 pour les 4 derniers mois. Il y a preneurs
à 121 f. de lin rare en disponibles et tenu 126.
MARCHÉ DE BAYONNE, 5 janvier. .
Prix des céréales au dernier marché : froment, 19 28 ; blé d’Inde ,
10 25 j orge, 11 50 ; châtaignes, 9 fr. ; fèves de marais, 12 50; haricots,
17 50 ; foin vieux les 50 kilog., 4 12 ; paille , 2 29.
MARCHÉ DE LONDRES, 8 janvier..
Tous les avis des Indes occidentales sont d’accord pour annoncer que
la récolté du sucre présente une aspect très favorable , mais aussi que
l’on a des craintes sur les travaux qui manqueront, dit-on, ce qui fit
grand tort à la récolte précédente, qui avait aussi une apparence favo-
rable comme celle-ct.
SUCRES. — Le marché des moscovades des Indes Occidentales s’est
ouvert mardi dernier, après les fériés , avec une grande vivacité , et
généralement à une avance de 1 s. 6 d. par quintal ; sucres ordinaires
bruns maintenant 62s. jusqu’à 68 pr. beau , depuis lors le marché s’est
graduellement élevé ; on peut évaluer les ventes de la semaine à 3500
barriques ou tierçons.
Dans les rafinés il y a eu une hausse de 2 s. à 2 s. 6 d. première qua-
lité. Depuis les fêtes ; il y a eu quelque confusion dans les prix à
oeu près , a été payé pour les deux sortes, pour prsser ou ne pas passer
l’étalon , pour le premier 85 s. et 86 s. 6 d. ont été payés , pour le se-
cond 84 s. et 84 s. 6 d.
Cet après midi les rafinés cantinuent à avancer, on a payé 86 s. pour
lumps passant l’étalon.
ISLE MAURICE. — Nous n’avons à rapporter aucune vente , ni pu-
blique ni privée, en sucre Mauritius. La vente publique de ce jour, de
4696 b. sucre de la nouvelle récolte, ne s’est pas faite avec la vivacité
qu’on espérait ; brun 62 s. 6 d. jusqu’à 67 s. pour beau blond, ce qui
est 1 s. plus haut que la dernière vente publiqute, mais pas en propor-
tion de la hausse sur les sucres bruts des Indes Occidents; la moitié à
peu près a été retenue.
Jusqu’au 31 décembre 1835, les rapports sur les existences indi-
quent une diminution , en comparaison de la fin de 1834, d’euviron
19,300 b. et environ 56,000 b. de moins, qu’à la fin de 1833. Les im-
portations pendant la dernière année ont d’environ 12,500 b. de plus
que pendant la précédente , et environ 65,800 de moins qu’en 1833.
INDES ORIENTALES. — La seule nouvelle dans ces qualités est
une hausse de 1 s. a 1 s. 6 d. par qualité* la demande continue et le
marche est très ferme , les dernières ventes sont 3000 b. Manille, 551
b. Bengale, 1743b. Siam et 509 paniers Java; le Manille de beau
brun, à bas gris 29 s. a 51 s. ; Bengale bon blanc 37 s. 6 d. a 38 s ; bas
brun lavé 24 s. a 24 s. 6 d. Siam, blond super fin, ( super fine ) 33 s.
6 d. à 34; blanc bas 54 s.6 à 35 s, bon blanc 56 s 6 d. a 37 s. 6 d.
Par vente publique de ce jour, 444 b. 52b.ques Sucres de Siam et
de Java se sont vendus plustôt plus haut, on rapporte qu’une partie
considérable de Manille s’est vendue à environ 32 s.
Les Importations de 1835 sont d’environ 40,900 b. de plus qu’en
1834, mais environ 31,000b. de moinsqu’en 1855. Les existences sont
TEXEL.
venant de
9 janvier.
Baron Keetsheva,
•Ulysse, c. Gialic,
Anna Maria, c. Kuypcr,
Smyrne.
Patras.
Londres,
allant à
9 Verwagting, c. Dekker, Surinam.
Ida Catharina, c. Veenhorst, Newry.
Hoop en Verwagting, c. Deboer Londres.
FLESSINGUE.
allant à
8 janvier.
Jeune Gérard, Rotterdam.
Thomas et Martha, Leith.
Anna-Margaretha, Oldenbourg.
Onderneming, Roosterseel.
Peace, c. Breek on, Londres.
Diana, c. Oostgries, Aventure.
America, c. Kittson, New-York.
OSTENDE.
venant de
9 janvier.
Malle de Douvres.
Lord Hawkesbury, c. Overton, Londres.
10 Earl of Liverpool, c. Lomax,
10 Jonge Jan, c. Krelly,
allant à
Londres.
Maria, c. Vande Steene,
Malle anglaise,
DUNKERQUE.
Havane.
Douvres.
venant de
8 janvier.
Commerce de Lille, Havre.
Huit Frères, c. Barleedrennes, St.-Brieux.
St.-Pierre, c. Potter, Ostende.
9 Séduisant, c. Hervelin, Tolenbourg.
St.-Joseph, c. Jean, St.-Valery en eaux.
allant à
8 Princes van Orange, Rotterdam.
Fairy, c. Parkett, Hull.
9 Actif, c. Patoiseau, Brest.
Lucienne, c. Picot, Rouen.
PèredeFamille c. Hénon Gram-Couronne.
Deux-Amis, c. Vince, New-Castle.
Amie-Chérie, c Bernard, Bordeaux.
Messager, c. Poncel, Marseille.
Charles, c. Doublet, Havre.
Commerce, c. Misse, Cette.
St.-Pierre, c. Lequesne, Carenteau.
BOULOGNE spn.
2 janvier.
Fox, c. Harrisson,
St.-Charles, c. Lemaire,
venant dè
Rye.
Havre.
5 Clémence, Harel,
Commerce, c. Olivier,
8 St.-Charles, c. Lemaire,
Séraphine, c. Amelin,
Paul, c. Le Roux,
St.-VALERY sjS.
à peu près Î7,500 b. de moins qu’au commencement de 18-j:i, et à pe **
près 61,400 b. de moins qu’au commencement de 1834.
Etrangers. — Les derniers achats en sucres étrangers, par contrats
privés, sc bornent à des parties de Havane blond de 57 s. 6 d., et à des
petites parties de Bahia, bon brun à 26 s. 6 d., blanc inférieur à 35 s.
On rapporte que deux cargaisons sous voiles de Bahia, de la veille ré-
colte, ont été vendues livrables à Anvers, et à Amsterdam , brun à 20 s.
blanc à 54 s.
L’importation à considérablement diminué,elle n’est que de 15,000 c.
havane et 5000 c. Brésil, dans les existences il y a aussi une diminution
marquante.
MELASSES des indes occidentales. — Il s’est fait quelques ventes à
des prix plutôt plus hauts , 28 s. 6 d. et 29 s. pour bon et beau Deme-
rari, ainsi qu’une partie à 50 s. 6 d.
CAFÉ. — Les affaires qui se sont faites dans les qualités des planta-
tions britanniques, n’ont pas été considérables, mais les prix oirç
éprouvé une améioration depuis les fériés d’environ 1 s, à 1 s. 6 d. par
quintal. En vente à l’enchère 48 barriques et 12 balles Berbiee, qualité
moyenne, sc sont vendues à une avance. En café des indes orientales,
les affaires se bornent à 400 balles Ceylan bon marchand, en vente
publique; uue partie sest vendue de 56s. 6 d. à 57 s. 6 d. Il n’y a point
de vente publique à rapporter en cafés étrangers , et à peine quelques
achats privés , les prix sont nominaux.
[La suite à demain.)
FARTlE^AliaTIME.
NOU VELLES DE MER.
Le navire Franciscus , cap. Scheper, arrivé à Flessingue venant de
Messine et destiné pour notre port, a rencontré le navire Antoine ,
cap. Lange, à la hauteur de Swansea faisant bonne route pourBuenos-
Ayres.
— Ou nous écrit de Dunkerque en date du 10 cL
Le navire Vigilant, cap. Blanconnier , venant de Malaga , en des-
tination du Havre et Dunkerque es qu’on avait annoncé de relâche au
Camaret, avec avaries , est arrivée en ce port. Il n’y aura rien a récla-
mer aux consignataires de la cargaison.
Dunkerque, 10 janvier. — Le navire Anna , cap. Médaille, venant
de Marseille a jeté une partie de cordages et vivres à la mer pour sou-
lager le navire étant à la hauteur du cap finistère , après la marée il
entra ; mais resta échoué à l’entrée du port, le navire ayant beaucoup
fatigué , il fait5 pouces d’eau à l’heure , mais ayant soin de franchir
les pompes on espère que la marchandise n’aura pas d’avaries.
— Le navire Robuste, cap. Rochelle , venant de Marseille , a relâ-
ché le 7 courant à,î7 fra combe pour reparer quelques avaries et pren-
dre des vivres le dommage s’élève de cinq à six mille francs.
— Le navire Foudre, cap. Ilingant de relâche à Duncarven , a fini
ses réparations ; il allait emprunter à la grosse , pour payer ses dépen-
ses.
— On nous écrit d’Ostende; 10 courant:
La goélette française , Virginie , chargée de coton , venant du Ha-
vre , a passé le 10 cL avant-midi au large pour l’Escaut.
— Le capitaine Du BoromN’ Dar , de New-Castle à Bordeaux et que
nous avons annoncé entré de relâche à Pauillac le 51 décembre dern.
rapporte avoir épronvé beacoup de mauvais temps , il a eu son porte-
manteau enlevé et il est obligé de faire calfater les hauts de son navire
pour pouvoir arriver à sa destination.
— On nous écrit de St-Valery, 8 janvier.
On s’occupe activement du sauvetage des plombs du navire Jean
Baptiste, c. Rivière, dont nous avons annoncé la perte. Déjà 5 à 600
saumons sont sauvés et l’on espère en retirer encore bien davantage.
— On écrit Ternschelling , 7 janvier :
Le navire Raphaël et Mathilde, allant de Hambourg à St-Thomas ,
a été rencontré par le bateau pilote n° 6.
MOL VE H E:\TS DES PORTS.
PORT D’ANVERS. — Arrivages bd 12 janviir.
Le brick anglais Flora , cap. Leinesuriez , ven. de Mon-
tévideo , ch. de cuirs.
Le kof belge Pelicaen , cap. Douwes , yen. de Londres ,
ch. de café et sucre.
EN VUE. — Le 3 mâts américain Lagoda , et un schoo-
ner français.
Ar bas de la rivière. — Un brick , pavillon inconnu ; le
schooner belge Franciscus ; à l’ancre à la hauteur d’Oede-
kenskerk , le 3 mâts américain Ceylan.
Parti ce jodr. — La galjace prussienne Ludwig Edward,
cap. Krafft, ail. à Smirne , cb.
La galjace danoise Christine Louise , cap. Sundsmann ,
ail. à Trieste , ch.
allant à
Dunkerque.
Etaples.
Calais.
Setuval.
Rouen.
1 janvier.
Anne Elisabeth, c. Pain,
Actif, c. Denis,
2 Jeune Mathilde, c. Dumontel,
6 Celine Fannie, c. Rossignol,
7 Courrier d’Abbeville,
Espérance, c. Rire,
Désiré, c. Camare,
1 Heureuse Pauline, c. Bourde,
Frederick, c. Beaucherot,
6 3 Emilies, c. Raguet,
HAVRE.
9 janvier.
New-Orléans, c. Agry,
Humboldt. c. Bliss,
venant de
Londres.
Bordeaux.
Malaga.
Rouen.
Cette.
Honflcur.
Charente.
allant à
Cette.
Belle-Ile.
Hâvre.
venant de
Charleston.
Savannah.
allant à
8 Boreas, c. Taylor, New-Orléans.
Remy et Louis, c. Heuzé, New-York.
Drigas, c. Postel, Rio-Janeiro.
Fortuna, c. Villa, Havanne.
Commerce, c. Digard, Martinique.
Messager, c. Gaudin, Marseille.
Intrépide Canaris, c. Legoff, »
MARSEILLE.
venant de
S janvier.
Arrivé en quarantaine.
Alexandre, c. Pana, Odessa,
En libre pratique.
5 Octavie,
8 Binicas, c. Chatte,
Lusiguano, c. Nidolich,
Navires expédiés.
Cagliari.
allant à
Hâvre.
Montevideo.
h Alcide, c. Savary,
Confiance, c. Couture ,
Adolphe, c. Payri,
Civod. de Wendt, c. Hellinga
allant à
Londres.
Alger.
Rotterdam,
|