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peut-il se faire un mérite de telles nominations qui lui
sont imposées.
si. woeste. Elles prouvent qu’il y a encore des libé-
raux dans la magistrature.
si, üARA. Elles prouvent que les magistrats libéraux
avaient plus de titrés que les catholiques.
Je me suis opposé à la nomination de M. Sartel.
C’était un homme de parti. Il n’était pas le premier
candidat delà cour. Je n’ai pas voulu le nommer.
Vous vous faites un mérite de la nomination de M.
Sautois, président de Termonde à Gand ; mais qui
avait-il comme concurrent ? Un homme qui ne savait
même pas écrire une requête en français. C’est dans
votre intérêt que vous ne l’avez pas nommé et non dans
l’intérêt des libéraux.
Dans les parquets la situation deviendra la même.
Dans neuf parquets la majorité est cléricale; dans
la plupart des autres il y a égalité. Si l’on ne s’est
beaucoup attaché aux parquets,e’est que ces magistrats
sont sans cesse révocables. C’est pourquoi on s’est
d’abord attaqué à la magistrature assise.
Un grand nombre de vos candidats ont joué un rôle
dans la politique ; les nôtres n’avaient jamais fait de
politique militante.
Je ne crains pas le jugement du pays à l’égard des
nominations que j’ai laites. Ce sont les hommes les
plus éminents do la magistrature actuelle ; ceux que
vous êtes obligés d’appeler aux postes les plus diffi-
ciles. Je vous souhaite le même bonheur.
L’honorablemembrem’accorde 10 nominations catho-
liques ; mais il oublie celle de M. Muller, substitut du
procureur du roi, qui est devenu greffier à la cour de
Liège.
L’honorable M. de Lantsheere s’attribue une soixan-
taine de nominations libérales ; mais voici comment il
procède : qu’un subsitut passe de Termonde à Courtrai
et de Courtrai à Bruges, voilà trois nominations libé-
rales d’après M. le ministre. C’eSt absolument le cor-
tège de la Juive. (Rires.)
Quoi que vous disiez.il reste établi que sur 400 nomi-
nations, vous avez nommé 360 catholiques.
Et quand je demande au ministre de me nommer les
1 i béraux dont il fait état,il me renvoie d’Hérode à Pilate.
m. thonissen. Je vous ai cité deux libéraux.
m. baba. Mais citez-les de nouveau.
m. thonissen. Je ne veux pas citer de noms propres
ici : je trouve ces questions de personnes fort inconve-
nantes. (Ah ! ah ! à gauche).
.m. baisa, vous n’avez pas toujours parlé ainsi, M.
Thonissen. Vous approuviez naguère les accusations
dont j’ai été l’objet ae la part de M. Wasseige qui n’a
pas fait autre chose que de citer des noms de per-
sonnes. Et c’est apres ces révélations que vous votiez
contre moi, bien que j’eusse nommé dans votre pro-
vince et à votre demande, deux de vos amis !
Vous croyez que nous nous laisserons constamment
attaquer sans nous défendre ! Il me reste à rencontrer
quelques considérations au sujet des observations spé-
ciales que j’avais présentées. S’occupant de M. De
Paepe M. le ministre nous a dit que c’est parce que
M. De Paepe apportait une certaine âpreté sur ses
appréciations qu’il ne l’avait pas nommé. Il a dit qu’il
était d’accord sur ce point avec la cour de cassation.
h. woeste. C’est exact.
bah a. Je crois connaître autant de magistrats que
vous, M. Woeste, et je dis que c’est inexact.
Je donne à M. le ministre de Injustice en ce qui con-
cerne le personnel de la cour de cassation le démenti
le plus formel, et je me place sous le couvert du pre-
mier président de la cour de cassation et de M. le pro-
cureur général qui ont signé leur présentation.
M. le premier président et M. le procureur-général
■ont vivement recommandé M. De Paepe. .
m. woeste. Cela fait deux.
oi. baba. Cela fait deux autorités importantes et
voies ne nommez personne !
m. obts. Comme chefs de corps, le premier prési-
dent eü le procureur-général sont consultés offlcielle-
1ܻin bara. Il y a plus ; tous les magistrats de la cour
de Gand ont émis ravis le plus favorable en faveur de
M. De Paepe. , . x . „
Non ! rien ne justifiait votre exclusion. Vous l’avez
frappé à cause de son attitude dans l’affaire de Saint-
Génois et vous l’avez prouvé en parlant dans votre dis-
cours de son âpreté de langage et de sa rudesse.
C’est parceque vous avez trouvé qu’il avait'dit trop
la vérité à l’évêque de Bruges en parlant de son fana-
tisme que vous ne l’avez pas nommé.
M. Vanbiervliet plaidant devant le tribunal de Gand
a vendu hommage à l’honorabilité des magistrats du
parqu’et qui ont été mêlés à l’affaire de Saint-Génois ;
il a décJaré que dans cette affaire la magistrature belge
a consciencieusement rempli son devoir.
M le ministre a parlé de la nomination de M. Van
Malde»hem, très honorable magistrat et magistrat
fort capable. M. VanMaldeghem était très appuyé. M.
■de Blauwe a été nommé vice président. C’est un ma-
gistrat très honorable. Mais il est un autre magistrat
Iqui a pris part à l’instruction de l’affaire de St-Genois.
G’est M Gondry. Depuis huit ans il n’a pu recevoir
aucune promotion, il est oublié à Termonde.
Je demanderai aux députés de Maiines pourquoi M,
Decocq n’ft pas été nommé juge de paix a Duffel? Je
vais le leur apprendre.
m e de kerkhove. Moi-même l’ai recommandé M.
Decocq ; mais il n’a pas voulu résider à Duffel
m baba. Vous avez été complètement battu par le
curé u\? Duffel. (M- de Kerkhove rit aux éclats.)
m. e. os ke.bk.hove. de vous remercie de me lap-
^m^bara Voici ce qui s’est passé : le ministre était
très décidé à nommer M. Decocq qui avait fait la pro-
messe d’aller résider à Duffel.
DE KERKI1<> VE. AliÛDS dOlîC.
« bar* Noutf entendrons M. le curé de Puffel; il ne
me démentira pas lui. (Rires). M. le curé est venu ex-
poser ses motifs au ministre pour lui faire comprendre
nue son candidat devait être nommé. Il n a pas trouvé
ie ministre mais il a parlé à son secretaire, et lèien-
'-main le curé apprenait que son candidat triomphe-
de..
rait. • après ça l’influence du clergé ! Mais le
Et l’on nie.. •'pstamment des nominations. Ce n’est
clergé s’occupe co- —que l’hôtel du ministre de
un mystère pour perso.. -waiji par les prêtres. Ils
la justice est constamment o.. -'.les subsides; on
ne viennent certes pas y demander -* (Nouvelle
les leur accorde sans qu’ils se dérangeu- ' "
Nonf ce sont les nominations qui les occupent, et l’on
a parfaitement raison d’avoir égard plutôt à leurs
recommandations qu’à celles des députés, car le cure
de Duffel, par exemple, sait beaucoup mieux que M. de
Kerkhove quel est lejuge de paix nécessaire à la bonne
cause dans son canton. (Longue hilarité).
Les mandants ont plus d’importance que les manda-!
taires, parce qu’ils peuvent révoquer leur mandat.
(Hilarité prolongée). Le clergé est le corps électoral
par excellence; les six millions que nous lui payons
servent à faire de la politique. Le clergé ne s occupe
plus de religion ; il organise les pèlerinages, mène les
électeurs, rédige les journaux. Le clergé ne prêche
plus II laisse prêcher les moines qui souvent débitent
des choses fort étranges et fort inconvenantes.
J’ai demandé auxmembres de la droite de s’unir avec
nous contre les ultramontains. M. Jacobs m’arepondu :
ie reste avec mon guide, mon évêque. Ilfaut des guides
aux membres de la droite ! Auparavant vcfus disiez
nas due vous deviez passer par le prêtre pour savoir
ce que vous deviez faire en matière politique. Ce prê-
tre ce n’est même pas le Pape.
Ecoutez ce qui se disait ici il y a un certain temps
déià • Pans l’ordre de la foi et de la religion nous obéis-
sons à l’autorité religieuse; mais dans 1 ordre politique
nous ne relevons que de notre raison.
m. thonissen. C'est vrai. . .. , „
bara. Nous no relevons que de notre indépendance,
de notre patriotisme. Nous ne relevons que de nous-
mêmes. Nous interprétons nos devoirs de citoyens
comme nous le voulons,
a. thonissen. C’est ainsi.
m. baba. C’est M. Ad. Dechamps qui tenait ce lan-
kàsê. Ainsi si le Pape vous disait qu’il faut travailler
a la suppression des libertés publiques vous le renieriez.
m. thonissen. Je dirais non,
M. EUG. BE KERKHOVE. Si!
m b aba. Si étant les plus forts, si l’ordre yous venait
de Rome vous ne descendriez pas dans la rue ? Que
deviennent alors les télégrammes de vos amis promet-
tant au Pape d’observer ses enseignements dans la vie
publique comme dans la vie privée. (Très bien, très
* Vouantes libres ! Et si vous allez à confesse, M- Tho-
nissen, et «i votre confesseur vous demande pour q.ui
vous votez et pour qui vous allez voter.
m. wasseige. Il ne demande jamais cela. (Longue
•exclamation.) -,
m. frére-orban. M. de Lantsheere a dit que e était
son devoir. , . , .... .
m baba. La question a été posee à des milliers de
citoyens Vous avez proclamé que c’était le droit du
clergé Je vous ai lu un ouvrage de M. Labis, profes-
seur au séminaire de Tournai, qui prescrit aux con-
fesseurs de refuser l’absolution aux citoyens qui votent
pour les libéraux. , . „ ,
Tout citoyen peut-il répondre a son confesseur qu en
.matière politique il ne relève que de sa conscience?
Répondez, monsieur Thonissen.
m. thonissen. Vous n avez pas le droit de minterro-
bara. C’est cela. Vous n’êtes que des ultramon-
tains; vous n’êtes plus rien, vous êtes le parti clérical,
vous n’êtes qu’un instrument servileaux mains du clé-
ricalisme, vous êtes le polichinelle dont le clergé tire
les licelles ! (Tumulte a droite. — Applaudissements
'"'M^EF^rRésinENT.. L’expression n’est pas parlemen-
taire. :
m. rara. J’ai dit que le parti clérical n’est que lé
polichinelle qu’agite le clergé. M. Orts a dit ici qu’il ne
voulait pas etre ici le polichinelle dont M. Dumorties
tiendrait les ficelles. .
m. i.e président. Vous vous êtes adressé à la droite.
m. bara. J’ai dit que le parti clérical est un polichi-
nelle dont le clergé tient les ficelles. Si vous voulez
que je'dise : la machine. Sera-ce mieux?
m. i.e président. Vous avez dit au parti catholique :
vous êtes le polichinelle du clergé.
ji. i-rère-orban. J’admets que si s’adressant indivi-
duellement à un membre de la Chambre, M. Bara avait
■dit : Vous êtes le polichinelle du clergé, on aurait le
droit de demander a M. Bara de retirer son expression»
Mais quand on parle du parti clérical en général, per-
sonne ne peut se prétendre blessé.
a droite. Nous le sommes tous.
ai frère-orban. Né montrez pas tant de suscepti-
bflités. Elles viennent très mal de votre côté. Vous
avez dit cent fois que nous étions.des voleurs de bourses ;
nous sons sommes contentés de rire êi de hausser les
épaules.
m. le président. Je désirerai que M. Bai'a retirât
sou expression.
a gauche. Il s’est expliqué.
m. le président. Si vous vous étiez adressé à un
membre de la droite, vous auriez dû retirer l’expres-
sion ; je voudrais que vous agissiez de même alors que
vous vods Sdressez au parti. ,
m . fbèbe-obban. On dit du parti libéral : vous êtes
l’instrument des loges ; et on ne peut pas dire que le
parti clérical est l’instrument du clergé.
>i. i.e président. Ainsi c’est au parti catholique que
vous vous adressez.
h. baba. J’ai dit que sion n’agissait pas comme nous
s’est que le parti clérical était le polichinelle du clergé.
Polichinelle en certain temps a été un redresseur de
torts. (Hilarité). Il jouait un grand rôle Vous allez
donner à nos discussions une tournure grotesque en
insistant.
Vous avez parlé de tripotage. M. Jacobs a traité ses
amis de bachi-bouzouks, c’est-à-dire de sauvages qui
mangent des chandelles. (Hilarité.) Vous avez traité
hier un de vos amis de fou (Nouvelle hilarité).
m. i.e président. Il faut beaucoup de tolérance ; il
suffit que M. Bara n’ait voulu incriminer aucun de
vous personnellement.
L’incident est clos.
>i. de eantsheebe, ministre de la justice.La dernière
partie du discours de l’honorable M. Bara ne demande
aucune réponse de ma part. Les violences de langage
de l’honorable membre ne sont pas de nature, je crois,
à exercer la moindre influence sur la partie honnête du
corps électoral.
m. de decker. Très bien !
m. de lantsheere, ministre de la justice. Je n’y
répondrai donc pas ; mais je dois une réfutation des
attaques dont jçai été de nouveau l’objet de sa part
Nous sommes d’accord, l’honorable membre et moi
pour reconnaître qu’il est bon que tous les justiciables
puissent avoir une égale confiance dans la magistra
ture; c’est pourquoi il est nécessaire qu’il y ait équili-
bre, c’est pourquoi il est légitime de rechercher une
certaine égalité dans les corps judiciaires.
Pour justifier ces actes, M. Bara proclame son droit
d’avoir nommé des libéraux pour rétablir l’équilibre
rompu par M. d’Anethan.
Mais s’il en est ainsi, que deviennent les accusations
de 1‘honorable M. Bara ? Peut-il nier que lorsqu’il a
quitté le pouvoir la grande majorité de la magistra-
ture était libérale ? Pour peu qu il fût resté au minis-
tère, il n’y aurait plus eu bientôt un seul catholique
dans la magistrature. L’honorable membre proclame
donc lui-meme que j’ai fait mon devoir vis-à-vis du
pays. (Très bien! adroite). Du reste, telles ont toujours
été mes déclarations ; je l’ai reconnu en 1873 et en
1875.
L’honorable M. Bara parle du tribunal d’Arlon, je
l’ai qualifié de tribunal libéral ; l’honorable membre
prétend qu’il estjmixte ; je serais très heureux,jmais je
tiens à constater que le seul juge que j’aie nommé à
Arlon était libéral.
M. Bara dit que le tribunal d’Ypres est exclusive'
ment catholique ; mais je n’ai eu aucune nomination à
faire dans ce tribunal.
L’honorable membre ne tient aucun compte des no
minations que j’ai faites sur présentations. Cependant
la nomination de président du tribunal de Gand m’a
valu beaucoup de reproches de la part de mes amis :
je l’ai nommé quand même parce que je n’ai été guidé
que par l’intérêt delà justice et par les droits du ma-
gistrat.
D’après M. Bara, j’aurais nommé des magistrats qui
ont pris part aux luttes politiques, des journalistes
militants. M. Bara, s’il descendait dans sa conscience,
en trouverait autant. Du reste, pas un des magistrats
que j’ai nommés n’a continué à faire de la politique
militante.
En ce qui concerne M. De Paepe, j’ai répondu que
M. De Paepe n’a pas été écarté par haine de son réqui-
sitoire dans l’affaire de St-Génois ; sa décoration dans
l’ordre de Léopold en est la preuve et je ne puis en
donner de meilleure. Que devient M. Wurth dans l’ac-
cusation de M. Bara ; le procureur général ne compte
donc pas? Cependant ce n’est pas avec M. De Paepe
que conférait M. Bara ; c’est M. Wurth qui avait la
haute direction de l’affaire. Du reste, en dehors de M.
De Paepe, tous les magistrats qui ont occupé dans l’af-
faire de St-Genois ont reçu leur avancement.
Est-ce sur ce fait que M. le premier président et M.
le procureur général de la cour de cassation soute-
naient M. de Paepe qu’on attend un démenti ? Mais j’ai
reconnu les éloges faits par ces honorables magistrats
comme j’ai déclaré que d’autres honorables magistrats
faisaient l’éloge de MM. Mélot et Van Berchem.
Mais tout en tenant compte de l’appréciation du lr
Président, du procureur général, je savais qu’un cer-
tain nombre de conseillers de la Cour de cassation
n’étaient pas favorables à M. de Paepe, cela est telle-
ment vrai qu’au décès de M. Girardin, M. de Paepe n’a
pas été candidat de la Cour pour le siège vacant. Je
persiste d’ailleurs à croire que M. Mélot convenait
mieux à l’emploi. Il ne faut pas voir là dedans de ran-
cunes secrétes, d’injonction de l’épiscopat.
Ni directement, ni indirectement je n’ai jamais été
l’objet des sollicitations de l’épiscopat. Mais il ne s’en
suit pas que je n’ai jamais eu de recommandations des
membres du clergé. (Ah ! ah ! à gauche.) •
Est-ce un crime pour le clergé de recommander ses
amis ? Le ministre de la justice est-il coupable s’il
écoute eette recommandation ? Quant à la nomination
du juge de paix de Duffel, M. Decock aurait été certai-
nement nommé s’il avait pris l’engagement d’aller
résider an chef-lieu de son canton. Malgré les sollici-
tations des députés malinois, M. Decock n’a donc pas
été nommé.
M. Bara vient de rééditer un commérage qui a paru
dans les journaux libéraux, la visite du curé de Duffel.
Mais si je ne l’ai pas reçu le jour où il venait me
recommander un juge de paix pour son canton, je le
reçois chaque fois qu’il veut bien me rendre visité.
Le chanoinélAbbeloos est en effet un de mes vieux
amis d’enfance ; c’est un savant érudit qui a spéciale-
ment étudié la langue syriaque.
Mais de tels détails ne sont pas dignes d’occuper la
Chambre.
m. de BonciiGR.vvE. Non! non ! (On rit.)
sj. le président. La parole est à M. Janson
maï.oe, ministre des finances. Je demande de consa-
sacrer quelques instants à la discussion du traité avec
l’Espagne.
M, peta . Le Sénat;va se séparer {dans quelques mi-
nUM*Von STjùiStre des finances. Eh bien, soit; laissons
la discussion continuer. Je me disposais à prendre la
parole, mais je préféreras fié prendre la parole que
dans la séance de demain. .
m. janson. Je suis comme M. le ministfê des fi-
nances; je ne puis finir aujourd’hui.
m. m.Àeou, ministre des finances. Je vais faire une
proposition qui conciliera tout. Il nous reste trois quarts
d’heure, employons les à examiner des objets qui ne
peuvent donner lieu à des débats. (Adhésion.)
ii de moreau déposé le rapport de la section cen-
trale oui a examiné le crédit! de 6 millions pour
construction et ameublement de maison d écoles.
La Chambre vote sans débats.
1“ L’érection de la commune de gpminethone ;
2° L’érection de là commune d’Athus;
3» Un crédit supplémentraire de 40,000 fr. au budget
du département des affaires étrangères pour l’exercice
1877 : , . ,.
Et 4° le traité de commerce et dp navigation entre
la Belgique et l’Espagne.
La séance est levée à 4 3/4 b.
Demain séance publique à 2 heures.
AMVER8, Il mal.
Inauguration de la Pépinière. — Le joli parc
que M. Emile Bruno a créé sur le terrain de la
Pépinière paraît aujourd’hui dans toute sa coquet-
terie. La végétation du mois de mai est venue en
aide au travail de l’architecte ; les pelouses ondulées
sont couvertes d’un beau gazon vert tendre qui
fait songer aux prés fameux qui entouraient le
château de Whitehall, les arbres ont toutes leurs
feuilles, iès parterres symétriquement disposés
étalent les fleurs-de la saison, tout nous invite donc
à nous promener de ce côté.
Le dernier coup de main a été donné aux chemins
et aux voies carossablés macadamisées. L’éclairage
pour le soir est aussi complet,
Chacun a déjà pu constater que la nouvelle trans-
formation de Panden Galgenveld est réussie,
il nerestaitdonoplusquel’inauguration officielle.
La Pépinière aura la sienne, dimanche prochain
19 courant, sous les auspices d’un grand concert
dopné de 4 1/2 à 6 1/2 par le corps de musique de la
légion de la garde civique en uniforme qui exécu-
tera faut-il le dire — les morceaux les plus bril-
lants de son répertoire.
Que ie temps s’en mêle et tous nos promeneurs
afflueront dimanche de ce côté.
Ce sera une occasion pour les retardataires de
juger des embellissements entrepris par notre Ad-
ministration communale.
Tous nos vœux sont acquis à la réussite de cette
fête.
Le Liberale Strijdersbond de }a l1'® section, dans
son assemblée générale, ternie hier, et à laquelle
assistaient un grand nombre de membres, a distri-
bué des diplômes de reconnaissance aux vaillants
chanteurs, chanteuses et conférenciers, qui ont
'réhaussé par leur généreux concours les fêtes don-
nées pendant cet hiver par le Bond.
. M. Jan Vanjtyswyck, président du Bond, a cha-
leureusement remercié ces Dames et ces Messieurs
en leur remettant le diplôme qui est une œuvre
vraiment artistique sortant de l’établissement
typo-lithographique de MM. Kockx-Ducaju et qui,
par son exécution soignée, peut rivaliser avec les
meilleures productions de ce genre.
Fête du Volkskring. —Une fête fles plus inté-
ressantes attirera samedi prochain une foule consi-
dérable au local Eldorado, rue Yan Wezembeke.
Le Gymnastische Volhshring y célèbre le 10® an-
niversaire de son existence. Il y aura en effet juste
dix ans que la première rêunion{de cette société
populaire eut)iéU-Bes gymnastes à Cœur généreux,
membresdelaSdc/étó de Gÿfnhixstique ètcVÀrniès,
citons MM. C. Willaert, J. Van Rossen, W. Busch-
mann, F. Gittens, N. J. Cupéfus, J.' Boerbe et
d’autres avec eux, conçurent à cette epoque l’idée
de mettre les bienfaits de la gymnastique à la por-
tée des enfants du peuple. Ils mirent leur idée en
exécution en fondant le Volhshring. Leur œuvre
fut sérieuse et durable, dix années de progrès et de
prospérité l’ont prouvé. Elle servit en outre de
modèle à des sociétés semblables qui se sont for-
mées peu à peu dans le pays. La Société populaire
de Bruxelles récemment fondée, accuse 700 mem-
bres, celle de Louvain environ 100.
Notre Volhshring compte près de 400 membres.
Ils ont leur directeur et leur sous-directeur
ainsi que leurs moniteurs—jeunes gens de la classe
ouvrière, formés dans le sein de la société même.
Plusieurs professeurs sont même sortis de cette
vraie pépinière de gymnastes-pratiques ayant ac-
quis les connaissances techniques requises et réu-
nissant ainsi tout ce que l’on peut exiger d’eux.
Comme on le voit le Volhshring n’est pas seule-
ment une société de gymnastique offrant aux
jeunes gens ce dérivatif puissant et indispensable
au moment oii de l’adulte se forme l’homme, pour
maintenir et fortifier la santé ; nos jeunes ouvriers
n’y acquièrent pas seulement une plus grande force
physique, une habileté plus développée si néces-
saires à l’artisan, c’est encore un milieu civilisa-
teur, moralisateur qui peut être appelé à rendre
de grands services à l’introduction, aujourd’hui
officiellement préconisée, de la gymnastique dans
nos écoles. Déjà un certain nombre d’instituteurs
suivent les cours au Volhshring. Dernièrement
M. L. Van Hest, le directeur des exercices, a été
nommé professeur de gymnastique aux instituts
communaux.
Les gymnastes du Volhshring se sont donc mis à
l’œuvre pour fêter dignement la première dizaine
d’existence. Le programme de leurs exercices de
samedi soir est remarquable comme composition
technique,il le sera aussi comme exécution. Des dé-
légués de diverses sociétés importantes du pays et
de l’étranger viendront y assister.
Ce sera une affirmation éclatante de la vitalité
de nos sociétés populaires sur le terrain de la gym-
nastique ; ce sera encore une de ces preuves irré-
cusables que l’ouvrier est digne de travailler à sa
propre émancipation, de conquérir lui-même la
place qui lui revient dans la société. Tel est, selon
nous, la haute portée de cette manifestation et nos
lecteurs en allant applaudir le travail sobre et cor-
rect, la tenue et la discipline des gymnastes du
Volhshring, applaudiront en même temps une gé-
nération forte et exercée de jeunes citoyens.
Les portes de Y Eldorado s’ouvriront à 71/2 hs.
La fête commencera à 8 1/2 heures.
Un affreux malheur est arrivé hier, vers 4
heures de relevée, au Rempart des Tailleurs de
Pierre.
La nommée Hélène Reyntjes, âgée de 4 ans, de-
meurant dans cette rue, 66, a été écrasée sous les
roues d’un chariot, chargé d’eau, appartenant à
M. Meeus.
La malheureuse enfant n’a survécu qu’une demi-
heure à ses blessures et son cadavre a été trans-
porté à l’hôpital.
La police maritime a arrêté ce matin, chez le
consul allemand, deux hommes de l’équipage du
trois-mâts allemand Diamant, amarré au bassin.
Ces individus avaient, cette nuit, affreusement
maltraité le second de ce navire à son arrivée à
bord.
Un nouveau service de bateaux à vapeur pour
le transport de marchandises entre Anvers- Rotter-
dam et vice-versa, vient de s’établir sur notre place.
Le premier départ d’Anvers aura lieu le 21 cou-
rant pâr steamer Nora, cap. Rotgans.
Les agents de cette ligne sont MM. A. Renis,
canal des Brasseurs, en cette ville et T. Tromp, à
Rotterdam. 1830
Avis. — Samedi 18 courant, ouverture de la
maison de blanc de Mad. G. Van Nuffel, 9, rue des
Tanneurs. ______ 1831
Canaux. — Avis. — Le gouverneur de la pro-
vince d’Anvers fait connaître qu’en vertu d une
décision de M. le ministre des travaux publics, en
date du 6 mai 1878, la navigation sera interrompue
du 31 juillet jusqu’au 21 août, sur les parties de ca-
naux désignés ci-après :
Canal de Maestricht à Bois-le-Duc : Depuis l’écluse
n° 19 à Maestricht jusqu’à l’écluse n® 16 à Weert.
Canal de jonction de la Meuse à V Escaut. — 1™ sec-
tion depuis le canal de Maestricht à Bois-le-Duc jus-
qu’à l’écluse n° 1 à la *• Pierre-Bleue » ;
3e bief de la 3e section compris entre les écluses nca
2 et 3. (L’abaissement de ia flottaison ne sera que de l
mètre).
Canal d’embranchement vers le camp de Beverloo,
Avis. — Dimanche et lundi prochain, depuis 10
heures du matin jusqu’à 3 heures de l’après-midi,
sera exposé dans la salle de la rue Saint Paul un
groupe gigantesque en cuivre frappé doré (8 met.
de hauteur) et destiné au couronnement du nouvel
hôtel central en construction sur le boulevard
Central de Bruxelles.
Entrée 25 centimes au profit de l’Institut pour
sourds-muets de cette ville.
CONVOCATIONS.
Association libérale et constitutionnelle.
Sous-comité de la 4™ section. — Samedi 18 courant,
réunion générale des membres de l'Association libé-
rale, du Liberale vlaamsche Bond et du Strijdersbond,
à 9 heures du soir, au local Y Etoile, rue du Chaperon.
Sous-comité de la 2* section. — Lundi 20 mai, à 8 1/2
heures du soir, dans le local la Cloche, rue Klapdorp.
Ordre du jour : Election provinciale, présentation
de candidats.
Sous-comité de la 3m® section. — Lundi 20 courant, à
8 1/2 heures du soir, à la Vue du Palais, coin de la
place de Meir et de la Longue rue des Claires, réunion
pour les membres de YAssociation libérale et du
Strijdersbond.
Ordre du jour ■. Elections provinciales, candidatures.
Sous-comité de la 4® section. — Vendredi, 17 cou-
rant, à 9 n. du soir, au Lion d’Or, rue Haute, réunion
pour les membres de YAssociation libérale du Liberale
Vlaamsche Bond et du Strijdersbond.
Ordre du jour ; Communications importantes.
Sous-comité de la 6e section. — Lundi 20 courant, à 9
fyeqrps flu soir, à la Maison Verte, chaussée de Maiines.
Sous-comité’ de la 8e section. — Samedi 18 courant,
à la Maison Verte, Chaussée de Maiines.
Ordre du jour : Nouveau système électoral.
Libéraux réunis. — Sous-Comité dk la 5® section.
— Samedi 13 courant, à 9 heures du soir, réunion au
local habituel chez De Backëp, coin des rués de la
Constitution et de l’Offrande.
Ordre du jour ! Elections provinciales. Candidats.
Cercle libéral, 7® section. — Samedi 18 mai, à 81/2
heures du soir, réunion générale au local du cercle.
Café d'Anvers, me Nassau, 1, chez M. Hendrickx.
Ordre du jour : 1° Pétition au gouvernement pour la
question de la passerelle au Dam ; — 2° Election d’un
membre de la direction ; — 3° Rapport sur l’état finan-
cier du cercle.
Gercle libéral « Onder Ons. <• — Dimanche 19 cou-
rant, à 1 heure, réunion à la Taverne Meyers, poùr.
prendre part à l’inauguration du Liberale Strijders-
bond de Borgerhout.
Liberale strijdersbonden. — 3® Section. — Les
membres sont priés de se réunir dimanche 19 mai, à
1 3/4 h., âu local Cour de Londres, rue Carnot, à l’effet
de prendre part à l’inauguration dû Liberale Strij-
dersbond de Borgerhout.
. 8® Section. — Les membres sont priés de se réunir
dimanche 19 courant, à 1 heure de l’après-midi, au
local Café du Sud, chez le sieur Balieu, à l’effet de
prendre part à rinaugurâtion du Liberale Strijders-
bond de Borgerhout,
Lundi 20 courant, réunion de la direction chez le
sieur Balieu, à 81/2 heures du soir.
Liberale Btrijdprsbond de Borgerhout. — Di-
manche 19 courant, fêté d’inauguration. Formation du
cortège à 2 heures prés du Worstepan, chaussée de
Turnhout.
Les sociétés libérales qui n’auraient pas reçu une
convocation, sont,-priées de considérer la présente
comme telle, et de prêter leur concours à cette mani-
festation.
A 7 1/2 heures du soir, concert au local Tivoli, Mon-
tagne aux Chats.
INFORMATIONS
Cercle floral d'Anvers. — La deuxième "herborisa-
tion organisée par la direction du Cercle floral aura
lieu dimanche, 19 mai, dans les environs de Deurne.
eeOn se réunira à 9 heures précises, à l’aubette du
tramway, place de la Commune.
PAIT8 DIVËH8.
La catastrophe de la rue Béranger,
Les journaux français nous apportent de nouveaux
détails sur cet épouvantable sinistre.
On ne sait pas encore le chiffre des victimes. On
l’évalue à soixante au moins, parmi lesquelles vingt
morts. La maison était habitée par 92 personnes, dont
un certain nombre étaient sqrties au moment de i’ac-
cideht. Beaucoup de passants et de voisins ont été
blessés par les débris que l'explosion a lancés de toutes
parts. Dès môellons de 320 kilogrammes ont été proje-
tés a 3Ö mètres.
La maison portant le numéro 22 n’existe plus ; c’-ept
un amas informe de poutres, de plâtras et de meubles
brisés. Le numéro 20 paraît absolument sacrifié.
Le n. 24 est moins endommagé.
En face, les maisons sont éventrées. Au Pauvre-
Jacques, tout ce qu’il y avait de glaoes et de verrote-
ries est en poudre, et cela même du côté de la place
du Chàteau-d’Eau. Il en est de môme dans une moitié
de la rue Béranger; la violence du coup a été telle que
plusieurs vitres sont brisées à la caserne, de l’autre
côté de la place.
Ce n’est que vers cinq heures du soir, mercredi, que
les travaux de déblayement ont pu être commencés
d’une façon continue.
De tous côtés ont été faites des réquisitions d’ou-
vriers, d’outils et de brouettes.
Dans l’après-midi, les gaziers avaient installé une
guirlande de 80 becs sur la maison faisant face à la
maison écroulée, n® 19.
Lorsque la nuit est venue, on a pu continuer à tra-
vailler sans le secours des torches.
L’enlèvement des débris a donné accès à l’air qui
activait les brasiers couvant sous les décombres. On a
dû augmenter le nombre des pompes noyant les dé-
combres.
Une fumée épaisse s’en dégage sans cesse.
On n’a affecte aux travaux de déblayement que des
ouvriers militaires, à cause de l’extiême danger qu’ils
présentent.
Trois explosions successives ont eu lieu mardi soir,
de huit à dix heures, le feu atteignait probablement
quelque partie du dépôt que n’avait pas atteint la pre-
mière explosion ; les sapeurs-pompiers de la première
ligne ont été renversés, un soldat a eu une joue
emportée.
Le bruit qui a couru qu’un ou plusieurs sauveteurs
avaient péri est heureusement controuvé.
On avait dit aussi qüe le préfet de police avait failli
être tué en parcourant les décombres. La vérité est
que M. Albert Gigot a été assez fortement contusionné
à la jambe par une grosse pierre mal équilibrée et que
la résine d’une torene lui a fait une brûlure à la main
gauche.
On croit qu’il y a encore des barils de fulminate sbus
les décombres et on craint une nouvelle explosion.
Le maréchal de Mac Mahon, qui s’est rendu sur les
lieux, a donné ordre de déblayer les caves des n*“ 20
et 24. On pourra ainsi arriver aux caves du n° 22, où
peut-être, il y a encore des vivants.
Peudant toute la nuit de mardi à mercredi, les pom-
piers ont dirigé sur les décombres les jets de trois
pompes pour empêcher une reprise de l’incendie ou
une nouvelle explosion. A cinq heures du matin, trois
victimes étaient retirées. Pendant quatre heures, on
avait entendu des gémissements partant du milieu de
la maison effondrée. Parfois, ces gémissements se tai-
saient, puis ils reprenaient tout à coup accompagnés
de cris et de véritables hurlements.
0— C’était horrible! dit un soldat resté là toute la
nuit.
Ces gémissements étaient poussés par une femme.
On ne putla retirer qu’à cinq heures; maiselle mou-
rut dans les bras des pompiers, qui la retirèrent de
dessous l’amoncellement des décombres qui l’avaient
étouffée.
Elle a été reconnue depuis comme étant la dame
Ysar.
Deux familles, celles de MM. Silva et Cremnitz, ont
été sauvées miraculeusement.
Au moment de l’explosion, M. Silva et sa famille
s’habillaient pour aller au théâtre. Sans savoir com-
ment, ils se sont trouvés sur l’escalier, au milieu des
murs branlants,sentant le sol manquer sous eux, aveu-
flés par la fumée. Encore un instant, et ils étaient
ans la rue, toujours sans s’expliquer de quelle ma-
nière, et à peu prés sains et saufs. M. Silva seul était
contusionné.
La famille Cremnitz occupait, ou fond de la cour, un
Eetit pavillon. La plus jeune jouait dans la cour.
'explosion l’a lancée dans b rué, sans d’ailleurs lui
faire grand mal. — M. Cremnitz, lui, était étendu sur
un canapé. La secousse a été telle qu’une des portes
de la pièce où il se trouvait s’étant détachée, elle est
venue le frapper et l’a jeté à quelques mètres de dis
tance.
Une petite fille de cinq ans a été protégée par une
table, sous laquelle elle avait eu le temps de chercher
un abri. Pour la délivrer, il a fallu scier la table, en
castrée dans les décombres.
On ignore encore la cause du sinistre.
Une enquête a été ouverte. Voici les explications
données par M. Mathieu, le gérant de la maison Blan-
clion.
La maison Blanehon a pour spécialité principale la
vente des amorces qui servent aux pistolets d’enfants.
Elles sont composées, comme on sait, d’une légère
partie de phosphore et de chlorate de pôtasse.
Les amorces, au nombre de cinquante, sont enfer-
mées dans une petite boîte en carton. On forme, pour
les emmagasiner dans les rayons, un rouleau de 12
boites qui est enveloppé de papier. Puis on réunit en-
semble, toujours dans du papier, 12 rouleaux de 12
boîtes chacun, ce qui forme une grosse, c’est-à-dire 144
petites boites de cinquante amorces. M. Mathieu estime
à 800 grosses environ la quantité ainsi tenue en dépôt
au moment de "explosion.
— Ce que je ne comprends pas, dit-il, c’est cette
explosion elle-même. Pour la produire, il faut un choc ;
le feu ne le produit pas. Si on essaye-de brûler une
boîte d’amorces, il y a une sorte de fumée, de pétille-
ment, mais jamais d’explosion. L’expérience en a été
faite, l’année dernière, sur une observation de l’admi-
nistration.
Elle a été concluante... Le choc lui-même, à moins
d’être spécialement, combiné pour cet effet, comme
avec le chien du pistolet,ne cause pas nécessairement
l’explosion. On a fait passer les roues d’une voiture
sur une grosse ; le seul résultat constaté a été une
sorte de crépitement sans accompagnement de flamme.
M. Mathieu se demande s’il ne faudrait pas chercher
ailleurs la cause du sinistre. Mais là ses explications
s’arrêtent devant un mystère plein d’obscurité.
Quant au propriétaire, M. Blanehon, il n’habite pas
Paris. Il était à Andrésy, où son gérant lui a dépêché
un exprès.
En quittant la maison, M. Mathieu y laissait sa
femme et sa bonne et comme les volets venaient d’être
fermés par le garçon de magasin, avant son départ,
il a tout lieu de croire que Mme Mathieu a dû remon-
ter alors à l’entresol de l’aile gauche, où étaient si-
tuées les chambres à coucher.
M”® Mathieu est âgée de trente-cinq ans. .L’année
dernière c’est elle qui avait insisté pour qu’on multi-
pliât les précautions. Elle avait manifesté une vive
frayeur lorsque son mari, pour convaincre l'adminis-
tration, avait voulu faire quelques expériences sur les
amorces devant les personnes chargées de la surveil-
lance des entrepôts de ce genre.
Le malheureux M. Mathieu n’a pas cessé d’assister
au déblayement, les yeux gonflés à force d’avoir pleuré,
demandant a tout le monde s’il est encore poss ble
qu-’on retrouve sa femme envie. L’infortuné espère
encore.
Le concierge de la maison effondrée, Matenier, donne
à peu près les mêmes explications que M. Mathieu sur
les causes de l’acçident.
Il finissait de dîner dans sa loge, avec sa femme, Une
explosion formidable retentit. Le gaz s’éteingnit.
— A ce moment, dit-il, il m’a semblé que la maison
tout entière me tombait sur l’épaule; je me suis tâté
pourvoir si je n’étais pas blsssé. J’ai essayé de me
relever, mais les jambes m’ont refusé le service;
elles tremblaient sqqs moi. Alors j’ai appelé ma femme
que je nç pouvais pas voir à cause de l’obscurité. Elle
m’a répondu en me disant de venir à son secours.
J’ai étendu la main vers la cheminée, où je savais
qu’il y avait des allumettes ; j’en ai usé une dizaine
avant de réussir à en allume? une; puis, enin’ap-
puyant contre ia(j mûrs, je âuis paf venu à me r-appro-
èher dema femine. Elle avait le bras cassé. Je lui ai
dit de prendre oourage ; que, puisque nous n’étions
pas mûris Sur le coup, nous avions des chances de nous
sauver.
Et, nous soutenant l’pn l’aqtre, nous avons cherché
une issue. Ce n’étàit pas commode, car nous étions en-
tourés de débris de tous les côtés. Un amas de poutres
et ne plâtre encombrait le vestibule ët l’escalier. A
force de patience nous en sommes sortis cependant.
U était temps. Au moment où nous mettions \q. nied
dans la rue, une nouvelle explosion se produisait et
un dernier pan de mur s’écroulait.
Qn attribue, d’autre part, la cause de la catastrophe
à une imprudence de 'la bonne de M. Mathieu, qui
d’ailleurs l’aurait payée de sa vie. Elle se seraitappro-
ebée, une bougie à la main, d’une caisse de fulminate.
Les hommes compétents ont déclaré à M. le juge d’in-
struction que la dynamite peut seule produire de si
puissants effets.
On estime que l’explosion équivalait à celle qu'aurait
pu produire l’explosion de 400 livres de poudre.
On cite un acte de courage du caissier de MM. Fes-
sart et Simon, habitant le n. 20. L’explosion avait pré-
cipité le coffre-fort contre la fenêtre et il menaçait de
tomber. Le caissier a saisi une échelle et, malgré les
effondrements qui se suivaient à Ses côtés et sur sa
tête, a réussi à sauver les valeurs.
Un détail sinistre. Il y avait dans la maison une
chambre occupée par une modiste; mercredi matin,
aux premières lueurs du jour,des cris se ftmtentendre
parmi ceux qui étaient là. On disait : * U y a là une
femme ; tenez, voyez, on distingue une tête, » Des
pompiers se hasardèrent à travers les pans de murs
croulant. Ce qu’on avait pris pour un cadavre n'était
qu’un de ces mannequins dont se servent les modiste®
pour essayer les rohes.
* es journaux racofitent un épisode curieux,
armi les locataires de la maison n° 22 se trouve
M. Poncet, commissionnaire en bijouterie.
M. Poncet est garçon, mais il a une maison montée
et il reçoit quelquefois des parents ou des amis.
U avait invité à dîner, pour mardi soir, plusieurs
personnes ; mais le matin son frère, habitant la pro-
vince, était arrivé pour une affaire pressante ; il l’avait
accompagné dans ses courses à Paris et à la cam-
pagne; tant et si bien qu’il avait complètement oublié
son diner et ses invités. Ceux-ci sont arrivés à l’heure
ffite; ils ont dù aller diner qu restaurant, très contra-
riés sans doute. Mais comme iis ont du remëfcier leur
hôte de saq impolitesse !
Quand il est rentré le soir assez tard, M. Poncet a;
trouvé sa maison en ruines, ses bijoux, ses valeurs
enfouis. Sa malheureuse bonne a été retirée des dé-
combres, mourante...
On évalue les dégâts à plus ffe 4 millions.
Une souscription 6. été ouverte à la mairie du troi-
sième arrondissement.
Comme le vice ne perd jamais ses droits, plusieurs
voleurs, hommes et femmes ont été arrêtés au moment
où ils profitaient de l’émotion de la fouie pour déva-
liser les poches.
champ de Mars, après le 10 mai courant, la com-
mission belge n’accepte plus aucun envoi à exposer à
l’adresse de son commissariat général à Paris.
(.Communiqué).
Pudeur cléricale. — Foule se presse chaque jour de
plusen plus pour assister aux débats politiques engagés
a la Chambre. Les ecclésiastiques, qui ne s'occupent pas
comme, on sait de politique, oh non ! s’insinuent jusque
daus la tribune de la questure, qui sert d’antichambre
à celles desjournalistes. Mais ils déclinent le premier
rang : “ Merci, disait hier un curé à l’huissier, je ne
Lettres, sciences et arts.
La conférence du Dr Jioëns sur Louise Lateau.
Plus de trois cents personnes,beaucoup de dames,
ont assisté hier soir à l’intéressante conférence du
D* Boëns. L’orateur après avoir exposé d’une ma-
nière des plus claires et des plus simples les raisons
philosophiques qui s’opposent à ce qu’on admette le
surnaturel, i’âme, la résurrection, la métemsycose,
lé spiritisme, etc., a fait pour ainsi dire une mono-
graphie résumée de l’extase ; le rêve est la manifes-
tation la plus ordinaire d’un fonctionnement anor-
mal du cerveau ; quand le dérangement devient plus
considérable, on arrive au cauchemar, au somnam-
bulisme, à l’extase. L’extase est fréquemment reli-
gieuse,mais pourtant d’autres causes anormales peu-
vent également la produire. Le Dr Boëns cite un cas
qu’il a traité à l’hôpital de Bavière : un jeune homme
qui avait perdu sa fiancée a été pendant deux se-
maines dans un état extatique ; il était comme trans-
figuréetsafigureavaituneexpression indéfinissable;
les plus belles têtes de Christ pâlissaient à côté de ce
malade et beaucoup de peintres ont profité de cette
occasion pour faire des croquis. Le Dr Boëns traite
actuellement une servante qui est prise, chaque
mois, d’extases; la crise dure quatre à cinq jours.
Toutes ces extatiques sont calmes, immobiles
comme des figures de cire; Louise Lateau, au con-
traire, a des extases accompagnées de convulsions.
M. Boëns admet que ces extases sont réelles, mais
il est de fait que ces extases convulsives sont beau-
coup plus faciles à simuler que les autres.
Les stigmates, dont il a été tant parlé, ne sont
pas plus miraculeux que les extases. On peut les
produire à volonté au moyen d’une certaine plante;
M. Van Cutsem-MolynouM. Opdebeek, qui croient
au miracle, feraient, à peu de frais, d’iniéressants
stigmatisés sans devoir renoncer à occuper leurs
sièges dans l’intervalle des pertes périodiques.
Le bénéfice des stigmates n’est pas même refusé
aux bêtes ; l’attelage de la Reine, ce bel attelage
que tout Bruxelles connaît, est atteint de stigmati-
sation! Le sang, un sang rouge et vermeil, coagu-
lable, en tout point semblable au sang ordinaire,
coule du garrot, le long de la jambe jusque sur
le sol. A Anvers même, il y a des bêtes malades. Si
les stigmates sont miraculeux, que vont-ils faire
chez les chevaux?
Mais là ne s’arrête pas le miracle de Boisd’Haine.
Louise Lateau ne mange ni ne boit plus depuis cinq
ans! A cette assertion éhontée, devant laquelle le
fanatisme et la crédulité du moyen-âge auraient
reculé, M. Boëns oppose son défi de laisser surveiller
Louise Lateau pendant quarante jours et quarante
nuits. Jusqu’ici, on s’est bien gardé de répondre à
ce défi ; l’ignoble farce continue à se jouer, le par-
quet n’intervient pas et le clergé continue à exploi-
ter impunément la bêtise humaine. M. Boëns a fait
des révélations fort piquantes au sujet des trucs
employés à Bois d’Haine. Onsaitque Louise Lateau
distingue les objets bénits des objets ordinaires.
Cela se fait le plus simplement du monde.
Les objets bénits sont présentés à la miraculée la
paume delà main en avant; pour les objets non
bénis, la paume est en dedans ! Ou bien les objets
sacrés sont apportés dans des sachets de velours
parfumé ; tout en maniant les objets et en faisant
quelques simagrées, Louise renifle et quand elle
perçoit l’odeur de l’encens elle s’écrie : « C’est un
objet bénit ! «
La voix du dr Boëns n’est pas forte; il a parlé
doucement, avec le calme et la méthode d’un homme
de science, qui sait les faits qu’il raconte suffisam-
ment intéressants pour pouvoir se passer d’orne-
ments oratoires. ad. K.
Chronique Ju*SScla#*'e-
La cour d’appel de Bruxelles s’est assemblée hier, à
deux heures et demie, toutes chambres réunies,en au-
dience publique et soiennelle, sous la présidence de
M. De Prelle de la Nieppe, premier président.
La cour a procédé d’âbora à la réception du serment
et à l’installation de son nouveau collègue, M. Giron.
MM. Aulit, Du Pont et MM. les substituts du procu-
reur général Van Maldeghem et Staes, avait été char-
gée d’introduire ie récipiendiaire.
La cour a procédé ensuite à la nomination direote,
par voie de scrutin secret, dans Son sein, d’un prési-
dent de chambre en remplacement de M. Sanchez de
Aguilar.
M. le conseiller Eekman a été proclamé président
de chambre. M. Eekman, après avoir prêté serment
séance tenante, a été déclaré installé dans ses nouvelles
fonctions.
En troisième et dernier lieu, la cour a procédé à la
présentation de candidats à la nomination du Roi pour
une place de vice-président au tribunal de première
instance de Bruxelles.
M. lejuge Bidart a été proclamé 1er candidat.
M. Yerstraeten a été proclamé second oandidat.
Il ne se passe guère d’audience correctionnelle de la
cour d’appel de Gand où celle-ci n’ait occasion d'appré-
cier les magistrats dont M. De Lantsheere a peuplé
nos tribunaux inférieurs.
Nous rappelions, il y a deux jours, un procès ûù,
dans un réquisitoire d’un substitut d’Ypres, ie nmu do
la victime de violences, était erroné, le père étant
indiqué au lieu de son fils ; où l’indication du membre
fracturé était également eyrenêe, le prévenu étant
renvoyé en police correctionnelle pour avoir cassé un
bras au lieu d'uno ouisse; et où enfin le nom même du
prévenu était erronément écrit. Voici du même tribu-
nal une autre procédure, tout aussi irrégulière, et que
la cour vient d’annuler complètement.
Un avocatavait été assigné pour siéger comme iuge
sans que le jugement constatât qu’on était dans iecas
où la loi permet ce remplacement; et un juge avait
rempli les jonctions de ministère public sans o«‘il fût
dit qu il y avait empêchement des officiers d« paFquet
Il en est résulté que le jugement et toute l’instruction
qui avait été fàite devant ça tribunal irrégulièrement
composé, ont été annulés, et que les nombreux témoins
entendus, devront, ayec. aggravation de frais pour les
Parties., comparaître de nouveau devant la cour.
À la même audience la cour a dû annuler un juge-
ment de Fûmes pour une irrégularité de procédure
touchant encore a des principes élémentaires. Tout
délit de chasse se prescrit par un mois, et le tribunal,
remettant gne affaire de chasse à plus d’un mai», ne
s’était pas aperçu qu’il n’avait plus, le jour des débats
?u’à proclamer la prescription acquise, La cour l’a fait
, v , La Haye, n mai
La seconde Chambre a voté par 64 voix
15, l’emprunt de 43 millions à 4 0/o, pour convia
les déficits et achever les travauk publics. 0uvrir
Bulletin (les Bourses.
An vors, t y mal. - 2 i;4 heures. - Pnn
suite des nouvelles politiques de plus en niUs f.; r
râbles au maintien de la paix, le cours de toute» u
valeurs a subi une amélioration notable eg
Les Métalliques sont recherchées à 50 5/16 au corn*
tant ; a fin courant, on a fait 50 au plus bas et sn Æ
au jilus liant. '/■«
Les Lots d’Autriche 1860 ont été très demandé*.
clôturent a 1180 A. après 1165 au plus bas es
, !-^ Valeurs Hongroises sont également bien tenue»
Les o 0/0 de 18.3 se sont traités dans les prix deôl 3/.J4
à U« Bons du Trésor 60/0 1874 restent demandés
^5 0/0 Russe ,877 est aussi ferme et clôture à
Nos fonds Nationaux n’ont pas varié. Le 3 0/0 rw„
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Dépêches télégraphiques.
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3585
3758
4196
4592
5645
5835
7118
7591
7903
7906
8638
9110
10877
11829
11854
1^508
12992
13265
13497
14067
14317
16632
17611
18110
19192
19403
19723
21044
21342
22221
23947
24126
24754
24779
24813
25174
25433
25544
25591
26608
27518
27709
27778
28091
28200
28400
28964
28998
29530
29733
30308
30417
31305
..ots de Bruxelles «le 1 865 .
les numéros remboursables chacun par 115 fP.
34683 62743 98450 131007 173698 20904a "
34991 6364L 98484 131158 173875 '
35671 64505
36100 64721
98722 131479 174586 209579
98753 131514
36338 64777 100066 133438
100718 133505 176317 21062?
1 AiYTAÜ 1 OOfffiO
66144
37129 66590 100749
37424 67783 101246 134781
37504 68128 102245 135906
68437 102692 130818
102707 137918
102849 139724
174932 210063
21033e
37903
38945
177106 210828
177412 211886.
178236 212574
178825 212688
179868 213066-
'"'‘K 213*62
39045 69158 102957 139880 180960 2 U2if
*Q0Ji fno'* 103332 141592 181506 215301
70246
70609
103418 141818 181858 21537»
41364 70752 104177 144030 181864 216521
42820 71125 104902 144309 182524 21736?
43056 71295 105247 145358 183580 219370
44144 74502 106400 146142 184048 219589
44o90 74587 106461 146198 184297 21065?
44594 74847 106739 146350 184545 2 976*
45610 75326 107112 147343 185425 |?16oî
47198 75821 107163 147360 185681 22664»
47254
47454
48012
75985 109514 148044
77179 109766 148514
188389 22d9^q
186571 227144
148638 187038 «ni».’
48482 78629 110092 148780 187345 2284»'
48958 79174 110291 14S872 187551 opqwI
49538 79637 110439 149408 187950
49617 80031 110495 149471 188179 mm
49647 80237 110649 149742 188227 230232
49904 80805 111093 150194 1882«2 23074»
.............. U1125 152271 191618 230807
111927 152816 192045 231523
155068
112636 155496 194193
US058 156302 194650 _________
156996 194806 237290
50155
50524
SUS S 888 Sa îm =
52317
52385
52643 84271
233520
”8346 1773,.% 196202 S
RSI3X ssoor. J148SÖ 158546 197041
53125 84995
53131 85275 115269 158805
53772 86371 116089 158911
54114 87075 117538 158994
54443 88356 118958 159391
55350
55451 90327
55636 90405
56031 90598 119743
56077 ------
56716
57146 91386
57651 91682
197048 239147
198666 239821
199286 240750
199449 241382
118964 160686 200229 241543
119013 160999 200282 24167,3
161642 200710 24.1795
560U 90694 120064 164232 201973
«non» 120088 164925 202991 241919
120330 165174 203ÖÜ8 242014
121482 165615 203Ô13 2425R4
57799 91823 122552 165828 K5E? f4"04
58074 92493 122567
58129 93199 122594
24459'!
203921 2444,23
32955
33892
34481
58294 93445 129Û40 166143 204283 245^62
58330 93567 122678 166523, 205364 244576
59203 123867 166»5dtl 205563 245914
80 H ó 93627 124353 167763 206202 24r>991
18469* 168563 206212 246017
61367 î69'58 206)637 246583
81 ?67 9444, 125,14b 171697 20680Q 247398
61660 9491o 126192 172163 206815
61799 95843 138720 172433 206878
62SM9 96386 129238 172744 206906
62293 97335 129814 173171 207287
62735 97685 130613 173289 207453
tLe service funèbre de M.
OodetVaid Schwlnd, époux dam^
décédé a Anvers, fe 12 ir
aura heu le samedi 18 crt.à 10 h.Ç,,j., f ,“'
roissiale de N.-Dame. - L'enterrement a“u heu â Berchem
Los amis et connaissances qu;, par ou®n n“aurafent ms
reçu de carte de faire part, sont j/Ss de consfdérer le orè-
sent avis comme en tenant Beu. considérai m jre
de dlmer^les t Van Essche, epoux
»ll?9 ™r,t-er8,' décédé à Anvers, Longue rue
RTrnndl Ï^-’Â1'*?0 de 75 a™- auront lieu
dellLJacques,1, 3/4 h’ “U matin’â rôKlise P»roi8-
reee He‘^o,fiï)n^!ss*n<l6s Par oubli, n’auraient pas
«nnt f*ur<> ParV sont pries de considérer le pré-
sent avis, oomine en tenant lieu, 1331
t
Pa
Exposition de Paris. — Des ordres ayant étêdonnés
par M, le sénateur commissaire général de l’Exposi-
tion universelle de Paris, de ne plus rien admettre au
Bulletin météorologique.
OBSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES.
Jeudi 16. — La situation asmosphérique devient
mauvaise. La pression atmosphérique, après un réta-
blissement partiel, subit une rechute à l’ouest de
l’Europe; et.tandis que le vent y rétrograde et fraîchit,
la mer s'y lève houleuse. La pression étant assez forte
au midi de la France, la pente atmosphérique pourra
devenir très raide.
Avis télégraphique transmis aux ports (2 h. 40 m.) ;
Vent S, O. fort sur Manche, S. O. modéré sur côte de
France et Pays-Bas, S. modéré sur Baltique, S. fort
sur côte de Norwége, S. g, fort et fraîchissant à Va-
lencia par mer très houleuse ; le baromètre y éprouve
upe rechute.
Pressions : 743 Shetland (minimum) ; 750 mer d’Ir-
lande, Skudesnas ; 760 l’Orient, Bruxelles, Riga ; 766
Barcelone.
Mauvais temps probable du quart S. O.
Observation de la scintillation par M. Montigny —
Scintillation très forte à 100 par 23 écoles. Elle est
la même pour les régions E. et O., tout en étant ia
plus marquée, d’une part au N.-E. (118),et de t’autre au
S.-O. (114). Trait généralement épais, irrégulier et
même pointillé. Couleurs vives avec prédominauce du
bjeq. (Ohservatiôns de 81/2 à 10 h.)
Bulletin télégraphique.
AGENCE HAVAS-REUTER.
Londres, 17 mai.
Le Standard apprend que la Porte ne veut plps
tolérer une nouvelle augmentation du nombre des
navires anglais dans la mer de Marmara.
Elle permottra cependant le remplacement des
navires dans le golfe d’Ismid par d’autres navires.
Constantinople, le mat.
Les lignes russes ont ôtô avancées hier sur
Maskeui.
- -*? • St-Pétersbourg, 17 mai,
L’Agence russe fait ressortir les forces considé-
rables dont disposent l’Angleterre et la Russie et
démontre qu’ils pourraient se combattre pendant
de longues apnées avant qu’ils soient obligés de
demander merci. .
L’Agence Russe en conclut que les avantages
seraient beaucoup plus importants si çes deux
grands factéurs européensemployaientleurs moyens
immenses, non pour .se nuire, mais pour s’en-
tr’aider sur les trois continents dans l’Intérêt de
la civilisation et dé l’humanité.
Fumeurs ! Attention !
Si vous voulez de bons et vieux cigares, adressez-
vous au Comptoir Havanais, 5, Place du Théâtre, et
demandez l’Archiduc à 10 cme» ou le Sans Nom à 6 c'*«.
Spécialité de cigares fins. 18OI
Théâtres, Concerts, etc,
’X'héâtèe royal d’Anvera. - Jomii 23 mai, à 8 h.,
une seule représentation de : Les Fourchambault, pièce eu
o actes, de M. Emile Augier, de l’Académie française.
Yertç. - Samedi, de 8 1/2 à 10 b. du soir,
ctitNCKKi, par le corps de musique du 7« régiment de ligne,
sous le direction de M. J.-B. Minne.
P^c. — Dimanche, de 3 à 41/2 heures, CONCERT, par le
corps de musique du 5» régiment d’artillerie, sous la direc-
tion de M. Orval.
Pépinière. — Dimanche,de 4 1/2 à 6 1/2 h.,CONCERT
d’inauguration, par le corps de musique de la légion de la
garde-civique, sous la direction de M. Janssens.
Palais Rubens, rue Carnot. — Grand Skating Rink.
— Ouvert journellement de 10 h. du matin a minuit. Libre
entrée pendant la semaine jusqu’à 7 i». du soir. Tous le»
SQirs. àS h..concert par l’orobestre. Les dimanches, à5h.,
grand bat Deux orchestres. — Prix d’eatrèo : 50 c-«.
Avis. — On peut s'abonner à raison de fr. 10 par mois,
entrée et patins oompr-is. Leçons de patinage.
Hôtel Vorbruggeu, 46, Courte rue Neuve. -
Tous les soirs, à 8 heures, CONCERT CAMPANALOGOS,
par la célèbre famille espagnole Spirs, avec le concours d’un
orchestre choisi sous la direction de M. L. Van de Velde.
Soelété Annalen.— Samedi25,à 9 heures, GRAND
BAL au Kaltennof a Borgerhout.
Cercle Albert Grlssr. — Samedi, â 9 heures,
répétition générale au local Café des Brasseurs.
PARTIE COMMERCIALE.
Rince «l’Anvers du 17 Mal,
CAF ES, — Marché très ferme ; on a traité aujourd’hui 240
sacs Haït) du Can, tels quels, disponibles par Anne Marte,
à 46 cents aoq. ; 515 sacs Santos ordin, à .bon ordin., â livrer
par Henri IV, à 39 3/4 cents entrepôt, et 145 sacs Guatemala
disponibles, à divers prix.
CEREALES. — Les froments sont calmes et donnent heu
à peu d’affaires ; on a payé fr. 29 1/2 pou roux d’hiver d A
merique disponible et sur juin, Les autres grains sont
calmes et sans changements.
CUIRS.—On a vendu aujourd'hui les quantités suivantes :
CUIRS SALÉS DE BUENOS-ATRE8.
N»2336.... 89b/6,32/40 k., p. Manitcban, à fr. 73.
CUIRS SALÉS DÉ L’URUGUAY,
N o 2231.. 1539 b/fs,27/g|_k., P. Teniers, j eï„
- 2233... 594 u a v.,27/32 p. dito, I
— ....... VH» Y/a, 14/20 k„ p- Concordai, à fr. 5rf tft.
- , .,. i. 1000 b/fs, 20/25 k„ p. dito, à fr. 64.
131/8 .------
721/8 »------ |